Citationes

« Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il ne puisse pas se protéger par les armes, et qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion. »

« Nous appelons homme libre celui qui est à lui-même sa fin et n'est pas la fin d'autrui. »

"Injustice is when the equal are treated unequally, and the unequal are treated equally."

« Il n'y a rien de plus injuste que de traiter également des choses inégales. »

"A monarchy is the one system of government where power is exercised for the good of all."

"Democracy is when the indigent, and not the men of property, are the rulers."

« Est aussi facteur de sédition l’absence de communauté ethnique tant que les citoyens n’en sont pas arrivés à respirer d’un même souffle. Car de même qu’une cité ne se forme pas à partir d’une masse de gens pris au hasard, de même ne se forme-t-elle pas dans n’importe quel espace de temps. C’est pourquoi parmi ceux qui ont, jusqu’à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les agréger à la cité, la plupart ont connu des séditions. Ainsi des Achéens fondèrent Sybaris avec des Trézéniens, puis les Achéens devenus majoritaires chassèrent les Trézéniens, d’où la souillure qui échut aux Sybarites. Et à Thourioi des Sybarites entrèrent en conflit avec ceux qui avaient fondé cette cité en même temps qu’eux parce qu’ils s’estimaient en droit d’avoir plus qu’eux sous prétexte que c’était leur propre pays : ils en furent chassés. À Byzance les nouveaux arrivants, pris en flagrant délit de conspiration, furent chassés par les armes. Les gens d’Antissa chassèrent par les armes ceux qui fuyaient Chios et qu’ils avaient accueillis. Les gens de Zancle ayant accueillis des Samiens, ceux-ci les chassèrent de chez eux. Les Appoloniates du Pont-Euxin connurent des séditions après avoir introduit des étrangers chez eux. Les Syracusains, après la période des tyrans, ayant fait citoyens des étrangers, en l’occurrence des mercenaires, connurent des séditions et en vinrent aux armes. Les gens d’Amphipolis, ayant accepté des colons de Chalcis furent en grande majorité chassés par ces derniers. »

  • Aristote, Les Politiques, livre V, chapitre III

« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. »

« Nous faisons la guerre qu'afin de vivre en paix. »

« La colère est nécessaire ; on ne triomphe de rien sans elle, si elle ne remplit l'âme, si elle n'échauffe le coeur ; elle doit donc nous servir, non comme chef, mais comme soldat. »

« Le sacrifice de soi est la condition de la vertu. »

« L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. »

« Tous les arts, toutes les recherches méthodiques de l'esprit, aussi bien que tous nos actes et toutes nos décisions réfléchies semblent toujours avoir en vue quelque bien que nous désirons atteindre ; et c'est là ce qui fait qu'on a parfaitement défini le bien quand on a dit qu'il est l'objet de tous les vœux. »

  • Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. J. Barthélemy Saint-Hilaire, éd. Le Livre de Poche, 1994

« Ce qui appartient à tout un chacun est le plus négligé, car tout individu prend le plus grand soin de ce qui lui appartient en propre. »

  • Aristote, quand un bien est à tout le monde, nul ne s’en sent responsable

« Quel plus terrible fléau que l'injustice qui a les armes à la main. »

Un homme qui vivrait seul serait « soit une bête, soit un dieu ».

« Il y a trois sortes d’hommes : les Vivants, les Morts, et ceux qui vont sur la Mer. »

« Mais que l’homme soit un animal politique à un plus haut degré qu’une abeille quelconque ou tout autre animal vivant à l’état grégaire, cela est évident. La nature, en effet, selon nous, ne fait rien en vain ; et l’homme, seul de tous les animaux, possède la parole. Or, tandis que la voix ne sert qu’à indiquer la joie et la peine, et appartient pour ce motif aux autres animaux également (car leur nature va jusqu’à éprouver les sensations de plaisir et de douleur, et à se les signifier les uns aux autres), le discours sert à exprimer l’utile et le nuisible, et, par suite aussi, le juste et l’injuste : car c’est le caractère propre de l’homme par rapport aux autres animaux, d’être le seul à avoir le sentiment du bien et du mal, du juste et de l’injuste, et des autres notions morales, et c’est la communauté de ces sentiments qui engendre famille et cité. »

  • Aristote, La Politique, 1253a, tr. J. Tricot, Paris, Vrin, 1987, p. 29

"Tolerance and apathy are the last virtues of a dying society."

« La tolérance et l’apathie sont les dernières vertus des sociétés mourantes. »

"The beauty of the soul shines out when a man bears with composure one heavy mischance after another, not because he does not feel them, but because he is a man of high and heroic temper.”

« Il faut préférer ce qui est impossible mais vraisemblable à ce qui est possible, mais incroyable. »

« Il est juste de s'emporter quand il le faut, comme il le faut et contre ce qu'il faut. »


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