Discussion:Platon

Révision datée du 8 août 2018 à 23:51 par Europa7 (discussion | contributions) (Paginam instituit, scribens '« '''Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant...')
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »

« C'est la vérité même que si Dieu n'a pas présidé à l’établissement d’une cité, et qu’elle n’ait eu qu’un commencement humain, elle ne peut échapper aux plus grands maux. Il faut donc tâcher, par tous les moyens imaginables, d’imiter le régime primitif ; et nous confiant en ce qu'il y a d'immortel dans l’homme, nous devons fonder les maisons, ainsi que les États, en consacrant comme les lois les volontés de l’intelligence (suprême). Que si un État (quelle que soit sa forme) est fondé sur le vice, et gouverné par des gens qui foulent aux pieds la justice, il ne lui reste aucun moyen de salut. »

  • Platon, de Leg., tom. VIII, cité par Joseph de Maistre dans Essai sur le principe générateur des constitutions politiques et des autres institutions humaines

« Mais le précepte le plus essentiel est que nul, ni homme ni femme, ne reste sans chef ; que nulle tête d'homme ne s'habitue, soit en combat réel, soir dans les jeux, à agir seule et sans contrôle ; il faut, au contraire, en guerre comme en paix, vivre les yeux constamment fixés sur le chef et soumis à ses ordres et se laisser diriger par lui jusque dans ses plus simples gestes ; s'arrêter au commandement, marcher, s'exercer, prendre son bain ou son repas [...] En un mot, se dresser soi-même et s'habituer à ne connaître ni apprendre l'action isolée. »

« Mais n’est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien qui perd cette dernière ? I.e., la liberté ? En effet, dans une cité démocratique, tu entendras dire que c’est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saurait habiter ailleurs que dans cette cité. [...] Lorsqu’une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons, elle s’enivre de ce vin pur au-delà de toute décence ; alors, si ceux qui la gouvernent ne se montrent pas tout à fait dociles et ne lui font pas large mesure de liberté, elle les châtie, les accusant d’être des criminels et des oligarques. Et ceux qui obéissent aux magistrats, elle les bafoue et les traite d’hommes serviles et sans caractère. Par contre, elle loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l’air d’être gouvernés et les gouvernés qui prennent l’air d’être gouvernants. N’est-il pas inévitable que dans une pareille cité l’esprit de liberté s’étende à tout ? Qu’il pénètre dans l’intérieur des familles, et qu’à la fin, l’anarchie gagne jusqu’aux animaux ? Que le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants, que le fils s’égale à son père et n’a ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre, que le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque, et l’étranger pareillement. [...] Or, vois-tu le résultat de tous ces abus accumulés ? Conçois-tu bien qu’ils rendent l’âme des citoyens tellement ombrageuse qu’à la moindre apparence de contrainte ceux-ci s’indignent et se révoltent ? Et ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s’inquiéter des lois écrites, afin de n’avoir absolument aucun maître. Eh bien ! c’est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie. [...] Ainsi, l’excès de liberté doit aboutir à un excès de servitude, et dans l’individu, et dans l’État. »

  • Platon, La République, Livre VIII

« Selon toute vraisemblance, aucun autre régime ne peut donner naissance à la tyrannie que la démocratie ; de la liberté extrême naît la servitude la plus complète et la plus terrible. »

« La nécessité qui est mère de l'invention... »

  • Platon, La République, Livre II

« Nul n’est méchant volontairement. »

« Vous autres Grecs, vous êtes toujours des enfants : il n'y a pas de vieillards en Grèce, déclara le vieux prêtre. -Que veux tu dire ? demanda Solon. -Vous êtes jeunes d'esprit, car vous ne possédez nulle tradition vraiment antique, nulle notion blanchie par le temps... »