Différences entre les versions de « Frédéric Bastiat »

 
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== Citations ==
  
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« Cela est si vrai qu’ainsi qu’un de mes amis me le faisait remarquer, dire que ''le but de la Loi est de faire régner la Justice'', c’est se servir d’une expression qui n’est pas rigoureusement exacte. Il faudrait dire : ''Le but de la Loi est d’empêcher l’Injustice de régner''. En effet, ce n’est pas la Justice qui a une existence propre, c’est l’Injustice. L’une résulte de l’absence de l’autre. »
 
 
« Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent. Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois. »
 
 
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« [...] la Propriété est un droit antérieur à la Loi, puisque la Loi n’aurait pour objet que de garantir la ''Propriété''. »
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« Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent. Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois. »
 
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« Cela est si vrai qu’ainsi qu’un de mes amis me le faisait remarquer, dire que ''le but de la Loi est de faire régner la Justice'', c’est se servir d’une expression qui n’est pas rigoureusement exacte. Il faudrait dire : ''Le but de la Loi est d’empêcher l’Injustice de régner''. En effet, ce n’est pas la Justice qui a une existence propre, c’est l’Injustice. L’une résulte de l’absence de l’autre. »
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« Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on décore cette pensée, n’y font rien. Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail ; qu’il la place sous invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses ; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi. »
 
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« '''L’État, ''c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde'''''.
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« On parle beaucoup, depuis la république, de crédit ''gratuit'', d’instruction ''gratuite''. Mais il est clair qu’on enveloppe un grossier sophisme dans ce mot. Est-ce que l’État peut faire que l’instruction se répande, comme la lumière du jour, sans qu’il en coûte aucun effort à personne ? Est-ce qu’il peut couvrir la France d’institutions et de professeurs qui ne se fassent pas payer de manière ou d’autre ? Tout ce que l’État peut faire, c’est ceci : au lieu de laisser chacun réclamer et rémunérer volontairement ce genre de services, l’État peut arracher, par l’impôt, cette rémunération aux citoyens, et leur faire distribuer ensuite l’instruction de son choix, sans exiger d’eux une seconde rémunération. En ce cas, ceux qui n’apprennent pas payent pour ceux qui apprennent, ceux qui apprennent peu pour ceux qui apprennent beaucoup, ceux qui se destinent aux travaux manuels pour ceux qui embrasseront les carrières libérales. C’est le communisme appliqué à une branche de l’activité humaine. Sous ce régime, que je n’ai pas à juger ici, on pourra dire, on devra dire : ''l’instruction est commune'', mais il serait ridicule de dire : ''l’instruction est gratuite''. Gratuite ! oui, pour quelques-uns de ceux qui la reçoivent, mais non pour ceux qui la payent, sinon au professeur, du moins au percepteur.
  
Car, aujourd'hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d'autrui. Ce sentiment, on n'ose l'afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s'adresse à l'État, et chaque classe tour à tour vient lui dire : "Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons." »
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Il n’est rien que l’État ne puisse donner ''gratuitement'' à ce compte ; et si ce mot n’était pas une mystification, ce n’est pas seulement l’instruction ''gratuite'' qu’il faudrait demander à l’État, mais la nourriture ''gratuite'', le vêtement ''gratuit'', le vivre et le couvert ''gratuits'', etc. Qu’on y prenne garde. Le peuple en est presque là ; du moins il ne manque pas de gens qui demandent en son nom le crédit ''gratuit'', les instruments de travail ''gratuits'', etc., etc. Dupes d’un mot, nous avons fait un pas dans le communisme ; quelle raison avons-nous de n’en pas faire un second, puis un troisième, jusqu’à ce que toute liberté, toute propriété, toute justice y aient passé ? Dira-t-on que l’instruction est si universellement nécessaire qu’on peut, en sa faveur, faire fléchir le droit et les principes ? Mais quoi ! est-ce que l’alimentation n’est pas plus nécessaire encore ? ''Primo vivere, deinde philosophari'' [Vivre d’abord, philosopher ensuite], dira le peuple, et je ne sais en vérité ce qu’on aura à lui répondre. »
 
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|auteur=Frédéric Bastiat
 
|auteur=Frédéric Bastiat
|titre de la contribution=''Journal des débats'' (25 septembre 1848)
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|titre de la contribution=Protectionisme et communisme
|titre=L'Etat, c'est toi !
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|année de la contribution=1849
|éditeur=L'Arche
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|titre=Œuvres complètes de Frédéric Bastiat
|collection=Tête-à-tête
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|éditeur=Guillaumin
|année=2004
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|année=1862-1864
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|tome=VI
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|page=264-265}}
  
« '''N’attendre de l’État que deux choses : liberté, sécurité. Et bien voir que l’on ne saurait, au risque de les perdre toutes deux, en demander une troisième.''' »
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« [...] le plus pressé, ce n’est pas que l’État enseigne, mais qu’il laisse enseigner. Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c’est le monopole de l’enseignement. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Harmonies économiques'' (1850)
 
  
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Frédéric Bastiat, « Maudit argent ! », ''Journal des économistes'', avril 1849
  
« Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on décore cette pensée, n’y font rien. Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail ; qu’il la place sous invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses ; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', éd. Guillaumin, 1863, t. 4, partie « Protectionisme et communisme », p. 515
 
  
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« L’État, ''c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde''.
  
« [...] le plus pressé, ce n'est pas que l'État enseigne, mais qu'il laisse enseigner. '''Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c'est le monopole de l'enseignement.''' »
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Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire : “Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons.” »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Frederic_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', éd. Guillaumin, 1854, t. 5, p. 93
 
  
« On parle beaucoup, depuis la république, de crédit ''gratuit'', d’instruction ''gratuite''. Mais il est clair qu’on enveloppe un grossier sophisme dans ce mot. Est-ce que l’État peut faire que l’instruction se répande, comme la lumière du jour, sans qu’il en coûte aucun effort à personne ? Est-ce qu’il peut couvrir la France d’institutions et de professeurs qui ne se fassent pas payer de manière ou d’autre ? Tout ce que l’État peut faire, c’est ceci : au lieu de laisser chacun réclamer et rémunérer volontairement ce genre de services, l’État peut arracher, par l’impôt, cette rémunération aux citoyens, et leur faire distribuer ensuite l’instruction de son choix, sans exiger d’eux une seconde rémunération. En ce cas, ceux qui n’apprennent pas payent pour ceux qui apprennent, ceux qui apprennent peu pour ceux qui apprennent beaucoup, ceux qui se destinent aux travaux manuels pour ceux qui embrasseront les carrières libérales. C’est le communisme appliqué à une branche de l’activité humaine. Sous ce régime, que je n’ai pas à juger ici, on pourra dire, on devra dire : ''l’instruction est commune'', mais il serait ridicule de dire : ''l’instruction est gratuite''. Gratuite ! oui, pour quelques-uns de ceux qui la reçoivent, mais non pour ceux qui la payent, sinon au professeur, du moins au percepteur.
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— Frédéric Bastiat, « L’État », ''Journal des débats'', 25 septembre 1848
  
Il n’est rien que l’État ne puisse donner ''gratuitement'' à ce compte ; et si ce mot n’était pas une mystification, ce n’est pas seulement l’instruction ''gratuite'' qu’il faudrait demander à l’État, mais la nourriture ''gratuite'', le vêtement ''gratuit'', le vivre et le couvert ''gratuits'', etc. Qu’on y prenne garde. Le peuple en est presque là ; du moins il ne manque pas de gens qui demandent en son nom le crédit ''gratuit'', les instruments de travail ''gratuits'', etc., etc. Dupes d’un mot, nous avons fait un pas dans le communisme ; quelle raison avons-nous de n’en pas faire un second, puis un troisième, jusqu’à ce que toute liberté, toute propriété, toute justice y aient passé ? Dira-t-on que l’instruction est si universellement nécessaire qu’on peut, en sa faveur, faire fléchir le droit et les principes ? Mais quoi ! est-ce que l’alimentation n’est pas plus nécessaire encore ? ''Primo vivere, deinde philosophari'' [Vivre d’abord, philosopher ensuite], dira le peuple, et je ne sais en vérité ce qu’on aura à lui répondre. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', éd. Guillaumin, 1863, t. 6, chapitre VIII Propriété, communauté, pp. 264-265
 
  
« Dans mon domaine, ''il y a beaucoup à apprendre et peu à faire''. Beaucoup à apprendre, puisque l'enchaînement des effets ne peut être suivi qu'avec une grande application ; peu à faire, puisque de l'effet définif sort l'harmonie du phénomène tout entier. »
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« Dans mon domaine, ''il y a beaucoup à apprendre et peu à faire''. Beaucoup à apprendre, puisque l’enchaînement des effets ne peut être suivi qu’avec une grande application ; peu à faire, puisque de l’effet définif sort l’harmonie du phénomène tout entier. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', article inséré au numéro du 15 juin 1848 du ''Journal des Économistes'', éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 48
 
  
« [...] '''dans les sociétés modernes, la spoliation par l’impôt s’exerce sur une immense échelle.''' »
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Frédéric Bastiat, « Justice et fraternité », ''Journal des économistes'', 15 juin 1848
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', chapitre XVII des ''Harmonies Économiques'', éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 80
 
  
« Si j’avais le malheur de ne voir dans le capital que l’avantage de capitalistes, et de ne saisir ainsi qu’un côté, et, assurément, le côté le plus étroit et le moins consolant de la science économique, je me ferais Socialiste ; car de manière ou d’autre, il faut que l’inégalité s’efface progressivement, et si la liberté ne renfermait pas cette solution, comme les socialistes je la demanderais à la loi, à l’État, à la contrainte, à l’art, à l’utopie. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Gratuité du crédit'',  éd. Guillaumin, 1847, t. 5, chap. Quatorzième lettre
 
  
« Bon Dieu ! Que de peine à prouver, en économie politique, que deux et deux font quatre ; et, si vous y parvenez, on s’écrie : "c’est si clair, que c’en est ennuyeux". Puis on vote comme si vous n’aviez rien prouvé du tout. »
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« [...] la Propriété est un droit antérieur à la Loi, puisque la Loi n’aurait pour objet que de garantir la ''Propriété''. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas'', 1850
 
  
« Détruire la concurrence, c'est tuer l'intelligence. »
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— Frédéric Bastiat, « Propriété et loi », ''Journal des économistes'', 15 mai 1848
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas'', 1850
 
  
« Le but immédiat de la protection (protectionnisme) est de favoriser le producteur. Ce que celui-ci demande, c’est le placement avantageux de son produit. Le placement avantageux d’un produit dépend de sa cherté, et la cherté provient de la rareté. Donc la protection aspire à opérer la rareté. C’est sur la disette des choses qu’elle prétend fonder le bien-être des hommes. Abondance et richesse sont à ses yeux deux choses qui s’excluent, car l’abondance fait le bon marché, et le bon marché, s’il profite au consommateur, importune le producteur dont la protection se préoccupe exclusivement. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''De l’influence des tarifs français et anglais sur l’avenir des deux peuples'', 1844
 
  
« En définitive, on arme le travail contre le capital ; tant mieux, si ces deux puissances sont antagoniques ; mais, si elles sont harmoniques, la lutte est le plus grand des maux qu'on puisse infliger à la société. »
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« Si j’avais le malheur de ne voir dans le capital que l’avantage de capitalistes, et de ne saisir ainsi qu’un côté, et, assurément, le côté le plus étroit et le moins consolant de la science économique, je me ferais Socialiste ; car de manière ou d’autre, il faut que l’inégalité s’efface progressivement, et si la liberté ne renfermait pas cette solution, comme les socialistes je la demanderais à la loi, à l’État, à la contrainte, à l’art, à l’utopie. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', Paris, 1873, t. II, p. 29
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|auteur=Frédéric Bastiat
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« '''Le peuple sera écrasé d'impôts, on fera emprunt sur emprunt ; après avoir épuisé le présent, on dévorera l'avenir.''' »
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« '''Le peuple sera écrasé d’impôts, on fera emprunt sur emprunt ; après avoir épuisé le présent, on dévorera l’avenir.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', article inséré au numéro du 15 juin 1848 du ''Journal des Économistes'', éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 37
 
  
« Il faut le dire : '''il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle'''. »
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— Frédéric Bastiat, « Justice et fraternité », ''Journal des économistes'', 15 juin 1848
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''La Loi'' (1848), éd. Guillaumin, 1863, t. 4, p. 392
 
  
« La communauté seule doit décider de tout, régler tout : éducation, nourriture, salaires, plaisirs, locomotion, affections, familles, etc., etc. — Or la société s’exprime par la loi, la loi c’est le législateur. Donc voilà un troupeau et un berger, — moins que cela encore, une matière inerte et un ouvrier. On voit où mène la suppression de la Responsabilité et de l’individualisme. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', éd. Guillaumin, 1870, t. 6, ''Harmonies Économiques'' (1850)
 
  
« J’ai voté avec la droite contre la gauche, quand il s’est agi de résister au débordement des fausses idées populaires. J’ai voté avec la gauche contre la droite quand les griefs légitimes de la classe pauvre et souffrante ont été méconnus. »
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« Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], lettre à ses électeurs, ''Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas'', éditions Romillat, 1994, p. 33
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|page=392}}
  
« Eh quoi ! est-il donc si difficile de laisser les hommes essayer, tâtonner, choisir, se tromper, se rectifier, apprendre, se concerter, gouverner leurs propriétés et leurs intérêts, agir pour eux-mêmes, à leurs périls et risques, sous leur propre responsabilité ; et ne voit-on pas que c’est ce qui les fait hommes ? Partira-t-on toujours de cette fatale hypothèse, que tous les gouvernants sont des tuteurs et tous les gouvernés des pupilles ? »
+
« Dieu a mis aussi dans l’humanité tout ce qu’il faut pour qu’elle accomplisse ses destinées. Il y a une physiologie sociale providentielle comme il y a une physiologie humaine providentielle. Les organes sociaux sont aussi constitués de manière à se développer harmoniquement au grand air de la Liberté. Arrière donc les empiriques et les organisateurs ! Arrière leurs anneaux, leurs chaînes, leurs crochets, leurs tenailles ! arrière leurs moyens artificiels ! arrière leur atelier social, leur phalanstère, leur gouvernementalisme, leur centralisation, leurs tarifs, leurs universités, leurs religions d’État, leurs banques gratuites ou leurs banques monopolisées, leurs compressions, leurs restrictions, leur moralisation ou leur égalisation par l’impôt ! Et puisqu’on a vainement infligé au corps social tant de systèmes, qu’on finisse par où l’on aurait dû commencer, qu’on repousse les systèmes, qu’on mette enfin à l’épreuve la Liberté, — la Liberté, qui est un acte de foi en Dieu et en son œuvre. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'' (1870), t. 6, ''Harmonies Économiques'' (1850), chap. « Des Salaires »
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{{Réf Livre
{{Image|Frédéric Bastiat 3|}}
+
|auteur=Frédéric Bastiat
"God has given to men all that is necessary for them to accomplish their destinies. He has provided a social form as well as a human form. And these social organs of persons are so constituted that they will develop themselves harmoniously in the clean air of liberty. Away, then, with quacks and organizers! A way with their rings, chains, hooks, and pincers! Away with their artificial systems! Away with the whims of governmental administrators, their socialized projects, their centralization, their tariffs, their government schools, their state religions, their free credit, their bank monopolies, their regulations, their restrictions, their equalization by taxation, and their pious moralizations!
+
|titre de la contribution=La Loi
 +
|année de la contribution=1850
 +
|titre=Œuvres complètes de Frédéric Bastiat
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|éditeur=Guillaumin
 +
|année=1862-1864
 +
|tome=IV
 +
|page=392-393}}
  
And now that the legislators and do-gooders have so futilely inflicted so many systems upon society, may they finally end where they should have begun: May they reject all systems, and try liberty; for liberty is an acknowledgment of faith in God and His works."
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« Aujourd’hui, je me trouve en face d’une autre illusion. Il ne s’agit plus de privilèges particuliers, il s’agit de transformer le privilège en droit commun. La nation tout entière a conçu l’idée étrange qu’elle pouvait accroître indéfiniment la substance de sa vie, en la livrant à l’État sous forme d’impôts, afin que l’État la lui rende en partie sous forme de travail, de profits et de salaires. On demande que l’État assure le bien-être à tous les citoyens; et une longue et triste procession, où tous les ordres de travailleurs sont représentés, depuis le roi des banquiers jusqu'à l'humble blanchisseuse, défile devant le ''grand organisateur'' pour solliciter une assistance pécuniaire. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Frederic_Bastiat Frederic Bastiat], ''The Law'' (1848)
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{{Réf Livre
:« Dieu a mis aussi dans l'humanité tout ce qu'il faut pour qu'elle accomplisse ses destinées. Il y a une physiologie sociale providentielle comme il y a une physiologie humaine providentielle. Les organes sociaux sont aussi constitués de manière à se développer harmoniquement au grand air de la Liberté. Arrière donc les empiriques et les organisateurs ! Arrière leurs anneaux, leurs chaînes, leurs crochets, leurs tenailles ! arrière leurs moyens artificiels ! arrière leur atelier social, leur phalanstère, leur gouvernementalisme, leur centralisation, leurs tarifs, leurs universités, leurs religions d'État, leurs banques gratuites ou leurs banques monopolisées, leurs compressions, leurs restrictions, leur moralisation ou leur égalisation par l'impôt ! Et puisqu'on a vainement infligé au corps social tant de systèmes, qu'on finisse par où l'on aurait dû commencer, qu'on repousse les systèmes, qu'on mette enfin à l'épreuve la Liberté, — la Liberté, qui est un acte de foi en Dieu et en son œuvre. »
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|auteur=Frédéric Bastiat
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''La Loi'' (1848), éd. Guillaumin, 1863, t. 4, pp. 392-393
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|titre de la contribution=''Journal des Économistes''
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|année de la contribution=mars 1848
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|titre=L’Etat, c’est toi !
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|éditeur=L’Arche
 +
|collection=Tête-à-tête
 +
|année=2004
 +
|page=50}}
  
« Aujourd'hui, je me trouve en face d'une autre illusion. Il ne s'agit plus de privilèges particuliers, il s'agit de transformer le privilège en droit commun. La nation tout entière a conçu l'idée étrange qu'elle pouvait accroître indéfiniment la substance de sa vie, en la livrant à l'État sous forme d'impôts, afin que l'État la lui rende en partie sous forme de travail, de profits et de salaires. On demande que l'État assure le bien-être à tous les citoyens; et une longue et triste procession, où tous les ordres de travailleurs sont représentés, depuis le roi des banquiers jusqu'à l'humble blanchisseuse, défile devant le ''grand organisateur'' pour solliciter une assistance pécuniaire. »
+
« Les socialistes nous disent : puisque la Loi organise la justice, pourquoi n’organiserait-elle pas le travail, l’enseignement, la religion ?
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', ''Journal des Économistes'', mars 1848, éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 50
 
  
« '''Quand, par malheur, en suivant l’école de Rousseau et de tous les républicains français ses adeptes, on se sert indifféremment des mots gouvernement et société, on décide implicitement, d’avance, sans examen, que l’État peut et doit absorber l’activité privée tout entière, la liberté, la responsabilité individuelles ; on décide que tous les services privés doivent être convertis en services publics ; on décide que l’ordre social est un fait contingent et conventionnel auquel la loi donne l’existence ; on décide l’omnipotence du législateur et la déchéance de l’humanité.''' »
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Pourquoi ? Parce qu’elle ne saurait organiser le travail, l’enseignement, la religion, sans désorganiser la Justice. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', chapitre XVII des ''Harmonies Économiques'', éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 81
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« C'est la déplorable manie de notre époque de vouloir donner une vie propre à de pures abstractions, d'imaginer une cité en dehors des citoyens, une humanité en dehors des hommes, un tout en dehors de ses parties, une collectivité en dehors des individualités qui la composent. »
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« Suffrage universel veut dire : suffrage universel des capables. Restent ces questions de fait : quels sont les capables ? l’âge, le sexe, les condamnations judiciaires sont-ils les seuls signes auxquels on puisse reconnaître l’incapacité ?
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', chapitre XVII des ''Harmonies Économiques'', éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 93
 
  
« Malheureuse, trois fois malheureuse la nation où les questions se posent ainsi ; où nul ne songe à faire de la loi la règle de la justice ; où chacun n'y cherche qu'un instrument de vol à son profit, et où toutes les forces intellectuelles s'appliquent à trouver des excuses dans les effets éloignés et compliqués de la spoliation ! »
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Si l’on y regarde de près, on aperçoit bien vite le motif pour lequel le droit de suffrage repose sur la présomption de capacité, le système le plus large ne différant à cet égard du plus restreint que par l’appréciation des signes auxquels cette capacité peut se reconnaître, ce qui ne constitue pas une différence de principe, mais de degré. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''L'Etat, c'est toi !'', chapitre XVII des ''Harmonies Économiques'', éd. L'Arche, coll. Tête-à-tête, 2004, p. 101
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« Il y a la spoliation extra-légale et la spoliation légale [...] Or, la spoliation légale peut s'exercer d'une multitude infinie de manières; de là une multitude infinie de plans d'organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, Droit au travail, Droit au profit, Droit au salaire, Droit à l'assistance, Droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, etc. Et c'est l'ensemble de tous ces plans, en ce qu'ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de Socialisme. »
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« Ici je me heurte au plus populaire des préjugés de notre époque. On ne veut pas seulement que la Loi soit juste ; on veut encore qu’elle soit philanthropique. On ne se contente pas qu’elle garantisse à chaque citoyen le libre et inoffensif exercice de ses facultés, appliquées à son développement physique, intellectuel et moral ; on exige d’elle qu’elle répande directement sur la nation le bien-être, l’instruction et la moralité. C’est le côté séduisant du Socialisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat]
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« En vérité, réformateurs modernes, quand vous voulez remplacer cet ordre admirable par un arrangement de votre invention, il y a deux choses (et elles n’en font qu’une) qui me confondent : votre manque de foi en la Providence et votre foi en vous-mêmes ; votre ignorance et votre orgueil. »
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« La communauté seule doit décider de tout, régler tout : éducation, nourriture, salaires, plaisirs, locomotion, affections, familles, etc., etc. — Or la société s’exprime par la loi, la loi c’est le législateur. Donc voilà un troupeau et un berger, — moins que cela encore, une matière inerte et un ouvrier. On voit où mène la suppression de la Responsabilité et de l’individualisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', éd. Guillaumin, 1870, t. 6, ''Harmonies Économiques'' (1850), chap. « Capital »
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« '''Ici je me heurte au plus populaire des préjugés de notre époque. On ne veut pas seulement que la Loi soit juste ; on veut encore qu’elle soit philanthropique. On ne se contente pas qu’elle garantisse à chaque citoyen le libre et inoffensif exercice de ses facultés, appliquées à son développement physique, intellectuel et moral ; on exige d’elle qu’elle répande directement sur la nation le bien-être, l’instruction et la moralité. C’est le côté séduisant du Socialisme.''' »
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« Eh quoi ! est-il donc si difficile de laisser les hommes essayer, tâtonner, choisir, se tromper, se rectifier, apprendre, se concerter, gouverner leurs propriétés et leurs intérêts, agir pour eux-mêmes, à leurs périls et risques, sous leur propre responsabilité ; et ne voit-on pas que c’est ce qui les fait hommes ? Partira-t-on toujours de cette fatale hypothèse, que tous les gouvernants sont des tuteurs et tous les gouvernés des pupilles ? »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''La Loi'' (1848), éd. Guillaumin, 1863, t. 4, p. 357
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« Les socialistes nous disent : puisque la Loi organise la justice, pourquoi n’organiserait-elle pas le travail, l’enseignement, la religion ?
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« [...] '''dans les sociétés modernes, la spoliation par l’impôt s’exerce sur une immense échelle.''' »
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Pourquoi ? Parce qu’elle ne saurait organiser le travail, l’enseignement, la religion, sans désorganiser la Justice. »
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« N’attendez de moi [l’État] que deux choses : Liberté, Sécurité, — et comprenez bien que vous ne pouvez, sans les perdre toutes deux, m’en demander une troisième. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''La Loi'' (1848), éd. Guillaumin, 1863, t. 4, p. 359
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« À l’intelligence il faut un guide, une lumière, et ce ne peut être qu’un principe. Au cœur humain il faut un mobile qui détermine l’action, le dévouement, et au besoin le sacrifice ; et l’on ne se dévoue pas à l’expédient, mais au principe. Consultez l’histoire, Messieurs, voyez quels sont les noms chers à l’humanité, et vous reconnaîtrez qu’ils appartiennent à des hommes animés d’une foi vive. Je gémis pour mon siècle et pour mon pays de voir l’expédient en honneur, la dérision et le ridicule réservés au principe ; car jamais rien de grand et de beau ne s’accomplit dans le monde que par le dévouement à un principe. »
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« C’est la déplorable manie de notre époque de vouloir donner une vie propre à de pures abstractions, d’imaginer une cité en dehors des citoyens, une humanité en dehors des hommes, un tout en dehors de ses parties, une collectivité en dehors des individualités qui la composent. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Œuvres complètes'', éd. Guillaumin, 1847
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« Le principe égalitaire a quelque chose d’égalitaire en effet. D’abord il empêcherait le capital de se former ; car qui voudrait épargner ce dont on ne peut tirer aucun parti ? et ensuite, il réduirait les salaires à zéro ; car il n’y a pas de capital (instruments, matériaux et provisions), il ne saurait y avoir ni travail d’avenir, ni salaires. Nous arriverions donc bientôt à la plus complète des égalités, celle du néant. »
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« Malheureuse, trois fois malheureuse la nation où les questions se posent ainsi ; où nul ne songe à faire de la loi la règle de la justice ; où chacun n’y cherche qu’un instrument de vol à son profit, et où toutes les forces intellectuelles s’appliquent à trouver des excuses dans les effets éloignés et compliqués de la spoliation ! »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Harmonies économiques'' (1850)
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« En vérité, réformateurs modernes, quand vous voulez remplacer cet ordre admirable par un arrangement de votre invention, il y a deux choses (et elles n’en font qu’une) qui me confondent : votre manque de foi en la Providence et votre foi en vous-mêmes ; votre ignorance et votre orgueil. »
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Si l’on y regarde de près, on aperçoit bien vite le motif pour lequel le droit de suffrage repose sur la présomption de capacité, le système le plus large ne différant à cet égard du plus restreint que par l’appréciation des signes auxquels cette capacité peut se reconnaître, ce qui ne constitue pas une différence de principe, mais de degré. »
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== Citations sur Frédéric Bastiat ==
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''La Loi'' (1848), éd. Guillaumin, 1863, t. 4, p. 350
 
  
« Si toutes les conséquences d’une action retombaient sur son auteur, notre éducation serait prompte. Mais il n’en est pas ainsi. Quelquefois les bonnes conséquences visibles sont pour nous, et les mauvaises conséquences invisibles sont pour autrui, ce qui nous les rend plus invisibles encore. Il faut alors attendre que la réaction vienne de ceux qui ont à supporter les mauvaises conséquences de l’acte. C’est quelquefois fort long, [et] prolonge le règne de l’erreur. »
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« Un célèbre économiste français [Frédéric Bastiat] a exposé comme en un tableau les bienfaits multiples que l’homme trouve dans la société et c’est une merveille digne d’être admirée. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Bastiat Frédéric Bastiat], ''Pamphlets'', Éditions ''Les Belles Lettres'', Bibliothèque classique de la liberté, 2009, p. 395
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|auteur=Léon XIII [Cardinal Pecci, futur Léon XIII] cité par Joachim Pecci
== Citationes de Frédéric Bastiat ==
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|traducteur=Paul Lapeyre
« Un célèbre économiste français [Frédéric Bastiat] a exposé comme en un tableau les bienfaits multiples que l'homme trouve dans la société et c'est une merveille digne d'être admirée. »
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|éditeur=Société générale de Librairie catholique
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_XIII Léon XIII] [Cardinal Pecci, futur Léon XIII], cité par Joachim Pecci, in ''L'Église et la civilisation'', trad. Paul Lapeyre, éd. Société générale de Librairie catholique, 1878, p. 35
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« Dans trois ans tous les Français peuvent savoir lire. Croyez-vous que nous en serons plus avancés ? Imaginez au contraire que, dans chaque commune, il y ait un bourgeois, un seul, ayant lu Bastiat, et que ce bourgeois-là soit respecté, les choses changeraient ! »
 
« Dans trois ans tous les Français peuvent savoir lire. Croyez-vous que nous en serons plus avancés ? Imaginez au contraire que, dans chaque commune, il y ait un bourgeois, un seul, ayant lu Bastiat, et que ce bourgeois-là soit respecté, les choses changeraient ! »
*[[Gustave Flaubert]], Lettre à George Sand, 7 octobre 1871
 
  
== Bibliographia ==
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— [[Gustave Flaubert]], Lettre à George Sand, 7 octobre 1871
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Citations

« Cela est si vrai qu’ainsi qu’un de mes amis me le faisait remarquer, dire que le but de la Loi est de faire régner la Justice, c’est se servir d’une expression qui n’est pas rigoureusement exacte. Il faudrait dire : Le but de la Loi est d’empêcher l’Injustice de régner. En effet, ce n’est pas la Justice qui a une existence propre, c’est l’Injustice. L’une résulte de l’absence de l’autre. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 359-360


« Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent. Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 343


« Faire intervenir l’État, lui donner pour mission de pondérer les profits et d’équilibrer les fortunes, en prenant aux uns, sans consentement, pour donner aux autres, sans rétribution, le charger de réaliser l’œuvre du nivellement par voie de spoliation, assurément c’est bien là du Communisme. Les procédés employés par l’État, dans ce but, non plus que les beaux noms dont on décore cette pensée, n’y font rien. Qu’il en poursuive la réalisation par des moyens directs ou indirects, par la restriction ou par l’impôt, par les tarifs ou par le Droit au travail ; qu’il la place sous invocation de l’égalité, de la solidarité, de la fraternité, cela ne change pas la nature des choses ; le pillage des propriétés n’en est pas moins du pillage parce qu’il s’accomplit avec régularité, avec ordre, systématiquement et par l’action de la loi. »

— Frédéric Bastiat, « Protectionisme et communisme » (1849), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 515-516


« On parle beaucoup, depuis la république, de crédit gratuit, d’instruction gratuite. Mais il est clair qu’on enveloppe un grossier sophisme dans ce mot. Est-ce que l’État peut faire que l’instruction se répande, comme la lumière du jour, sans qu’il en coûte aucun effort à personne ? Est-ce qu’il peut couvrir la France d’institutions et de professeurs qui ne se fassent pas payer de manière ou d’autre ? Tout ce que l’État peut faire, c’est ceci : au lieu de laisser chacun réclamer et rémunérer volontairement ce genre de services, l’État peut arracher, par l’impôt, cette rémunération aux citoyens, et leur faire distribuer ensuite l’instruction de son choix, sans exiger d’eux une seconde rémunération. En ce cas, ceux qui n’apprennent pas payent pour ceux qui apprennent, ceux qui apprennent peu pour ceux qui apprennent beaucoup, ceux qui se destinent aux travaux manuels pour ceux qui embrasseront les carrières libérales. C’est le communisme appliqué à une branche de l’activité humaine. Sous ce régime, que je n’ai pas à juger ici, on pourra dire, on devra dire : l’instruction est commune, mais il serait ridicule de dire : l’instruction est gratuite. Gratuite ! oui, pour quelques-uns de ceux qui la reçoivent, mais non pour ceux qui la payent, sinon au professeur, du moins au percepteur.

Il n’est rien que l’État ne puisse donner gratuitement à ce compte ; et si ce mot n’était pas une mystification, ce n’est pas seulement l’instruction gratuite qu’il faudrait demander à l’État, mais la nourriture gratuite, le vêtement gratuit, le vivre et le couvert gratuits, etc. Qu’on y prenne garde. Le peuple en est presque là ; du moins il ne manque pas de gens qui demandent en son nom le crédit gratuit, les instruments de travail gratuits, etc., etc. Dupes d’un mot, nous avons fait un pas dans le communisme ; quelle raison avons-nous de n’en pas faire un second, puis un troisième, jusqu’à ce que toute liberté, toute propriété, toute justice y aient passé ? Dira-t-on que l’instruction est si universellement nécessaire qu’on peut, en sa faveur, faire fléchir le droit et les principes ? Mais quoi ! est-ce que l’alimentation n’est pas plus nécessaire encore ? Primo vivere, deinde philosophari [Vivre d’abord, philosopher ensuite], dira le peuple, et je ne sais en vérité ce qu’on aura à lui répondre. »

— Frédéric Bastiat, « Protectionisme et communisme » (1849), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. VI, p. 264-265


« [...] le plus pressé, ce n’est pas que l’État enseigne, mais qu’il laisse enseigner. Tous les monopoles sont détestables, mais le pire de tous, c’est le monopole de l’enseignement. »

— Frédéric Bastiat, « Maudit argent ! », Journal des économistes, avril 1849


« L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.

Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même ; et alors que fait-on ? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire : “Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons.” »

— Frédéric Bastiat, « L’État », Journal des débats, 25 septembre 1848


« Dans mon domaine, il y a beaucoup à apprendre et peu à faire. Beaucoup à apprendre, puisque l’enchaînement des effets ne peut être suivi qu’avec une grande application ; peu à faire, puisque de l’effet définif sort l’harmonie du phénomène tout entier. »

— Frédéric Bastiat, « Justice et fraternité », Journal des économistes, 15 juin 1848


« [...] la Propriété est un droit antérieur à la Loi, puisque la Loi n’aurait pour objet que de garantir la Propriété. »

— Frédéric Bastiat, « Propriété et loi », Journal des économistes, 15 mai 1848


« Si j’avais le malheur de ne voir dans le capital que l’avantage de capitalistes, et de ne saisir ainsi qu’un côté, et, assurément, le côté le plus étroit et le moins consolant de la science économique, je me ferais Socialiste ; car de manière ou d’autre, il faut que l’inégalité s’efface progressivement, et si la liberté ne renfermait pas cette solution, comme les socialistes je la demanderais à la loi, à l’État, à la contrainte, à l’art, à l’utopie. »

— Frédéric Bastiat, « Gratuité du crédit », dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. V, p. 


« Le peuple sera écrasé d’impôts, on fera emprunt sur emprunt ; après avoir épuisé le présent, on dévorera l’avenir. »

— Frédéric Bastiat, « Justice et fraternité », Journal des économistes, 15 juin 1848


« Il faut le dire : il y a trop de grands hommes dans le monde ; il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, etc. Trop de gens se placent au-dessus de l’humanité pour la régenter, trop de gens font métier de s’occuper d’elle. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 392


« Dieu a mis aussi dans l’humanité tout ce qu’il faut pour qu’elle accomplisse ses destinées. Il y a une physiologie sociale providentielle comme il y a une physiologie humaine providentielle. Les organes sociaux sont aussi constitués de manière à se développer harmoniquement au grand air de la Liberté. Arrière donc les empiriques et les organisateurs ! Arrière leurs anneaux, leurs chaînes, leurs crochets, leurs tenailles ! arrière leurs moyens artificiels ! arrière leur atelier social, leur phalanstère, leur gouvernementalisme, leur centralisation, leurs tarifs, leurs universités, leurs religions d’État, leurs banques gratuites ou leurs banques monopolisées, leurs compressions, leurs restrictions, leur moralisation ou leur égalisation par l’impôt ! Et puisqu’on a vainement infligé au corps social tant de systèmes, qu’on finisse par où l’on aurait dû commencer, qu’on repousse les systèmes, qu’on mette enfin à l’épreuve la Liberté, — la Liberté, qui est un acte de foi en Dieu et en son œuvre. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 392-393


« Aujourd’hui, je me trouve en face d’une autre illusion. Il ne s’agit plus de privilèges particuliers, il s’agit de transformer le privilège en droit commun. La nation tout entière a conçu l’idée étrange qu’elle pouvait accroître indéfiniment la substance de sa vie, en la livrant à l’État sous forme d’impôts, afin que l’État la lui rende en partie sous forme de travail, de profits et de salaires. On demande que l’État assure le bien-être à tous les citoyens; et une longue et triste procession, où tous les ordres de travailleurs sont représentés, depuis le roi des banquiers jusqu'à l'humble blanchisseuse, défile devant le grand organisateur pour solliciter une assistance pécuniaire. »

— Frédéric Bastiat, « Journal des Économistes » (mars 1848), dans L’Etat, c’est toi !, éd. L’Arche, coll. « Tête-à-tête », 2004, p. 50


« Les socialistes nous disent : puisque la Loi organise la justice, pourquoi n’organiserait-elle pas le travail, l’enseignement, la religion ?

Pourquoi ? Parce qu’elle ne saurait organiser le travail, l’enseignement, la religion, sans désorganiser la Justice. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 359


« Suffrage universel veut dire : suffrage universel des capables. Restent ces questions de fait : quels sont les capables ? l’âge, le sexe, les condamnations judiciaires sont-ils les seuls signes auxquels on puisse reconnaître l’incapacité ?

Si l’on y regarde de près, on aperçoit bien vite le motif pour lequel le droit de suffrage repose sur la présomption de capacité, le système le plus large ne différant à cet égard du plus restreint que par l’appréciation des signes auxquels cette capacité peut se reconnaître, ce qui ne constitue pas une différence de principe, mais de degré. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 350


« Ici je me heurte au plus populaire des préjugés de notre époque. On ne veut pas seulement que la Loi soit juste ; on veut encore qu’elle soit philanthropique. On ne se contente pas qu’elle garantisse à chaque citoyen le libre et inoffensif exercice de ses facultés, appliquées à son développement physique, intellectuel et moral ; on exige d’elle qu’elle répande directement sur la nation le bien-être, l’instruction et la moralité. C’est le côté séduisant du Socialisme. »

— Frédéric Bastiat, « La Loi » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. IV, p. 357


« La communauté seule doit décider de tout, régler tout : éducation, nourriture, salaires, plaisirs, locomotion, affections, familles, etc., etc. — Or la société s’exprime par la loi, la loi c’est le législateur. Donc voilà un troupeau et un berger, — moins que cela encore, une matière inerte et un ouvrier. On voit où mène la suppression de la Responsabilité et de l’individualisme. »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies économiques » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. VI, p. 


« Eh quoi ! est-il donc si difficile de laisser les hommes essayer, tâtonner, choisir, se tromper, se rectifier, apprendre, se concerter, gouverner leurs propriétés et leurs intérêts, agir pour eux-mêmes, à leurs périls et risques, sous leur propre responsabilité ; et ne voit-on pas que c’est ce qui les fait hommes ? Partira-t-on toujours de cette fatale hypothèse, que tous les gouvernants sont des tuteurs et tous les gouvernés des pupilles ? »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies économiques » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. VI, p. 


« [...] dans les sociétés modernes, la spoliation par l’impôt s’exerce sur une immense échelle. »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies économiques » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. VI, p. 538


« N’attendez de moi [l’État] que deux choses : Liberté, Sécurité, — et comprenez bien que vous ne pouvez, sans les perdre toutes deux, m’en demander une troisième. »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies économiques » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. VI, p. 113


« C’est la déplorable manie de notre époque de vouloir donner une vie propre à de pures abstractions, d’imaginer une cité en dehors des citoyens, une humanité en dehors des hommes, un tout en dehors de ses parties, une collectivité en dehors des individualités qui la composent. »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies Économiques » (1850), dans L’Etat, c’est toi !, éd. L’Arche, coll. « Tête-à-tête », 2004, p. 93


« Malheureuse, trois fois malheureuse la nation où les questions se posent ainsi ; où nul ne songe à faire de la loi la règle de la justice ; où chacun n’y cherche qu’un instrument de vol à son profit, et où toutes les forces intellectuelles s’appliquent à trouver des excuses dans les effets éloignés et compliqués de la spoliation ! »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies Économiques » (1850), dans L’Etat, c’est toi !, éd. L’Arche, coll. « Tête-à-tête », 2004, p. 101


« En vérité, réformateurs modernes, quand vous voulez remplacer cet ordre admirable par un arrangement de votre invention, il y a deux choses (et elles n’en font qu’une) qui me confondent : votre manque de foi en la Providence et votre foi en vous-mêmes ; votre ignorance et votre orgueil. »

— Frédéric Bastiat, « Harmonies Économiques » (1850), dans Œuvres complètes de Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 1862-1864, t. VI, p. 
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Citations sur Frédéric Bastiat

« Un célèbre économiste français [Frédéric Bastiat] a exposé comme en un tableau les bienfaits multiples que l’homme trouve dans la société et c’est une merveille digne d’être admirée. »

— Léon XIII [Cardinal Pecci, futur Léon XIII] cité par Joachim Pecci, L’Église et la civilisation, trad. Paul Lapeyre, éd. Société générale de Librairie catholique, 1878, p. 35


« Dans trois ans tous les Français peuvent savoir lire. Croyez-vous que nous en serons plus avancés ? Imaginez au contraire que, dans chaque commune, il y ait un bourgeois, un seul, ayant lu Bastiat, et que ce bourgeois-là soit respecté, les choses changeraient ! »

Gustave Flaubert, Lettre à George Sand, 7 octobre 1871