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== Citationes ==
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== Citations ==
  
« L'oisiveté est le commencement de tous les vices, le couronnement de toutes les vertus. »
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« Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde, qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C’est là l’essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Kafka Franz Kafka], « Journal, 30 novembre 1917 », trad. Claude Marthe, ''Œuvres complètes'', éd. Gallimard, 1984, vol. 3, p. 454
 
  
« Des quatres hommes que je ressens comme mes véritables parents par le sang - sans me comparer à eux par la puissance et l'ampleur - c'est à dire de Grillparzer, Dostoïevski, Kleist et Flaubert. »
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— Franz Kafka, ''Journal'', trad. Marthe Robert, 18 octobre 1921
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Kafka Franz Kafka], Lettre à Felice Bauer, 1913
 
  
« Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu'un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — '''un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous'''. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Kafka Franz Kafka], « Lettre à Oskar Pollak, 27 janvier 1904 », trad. Marthe Robert, ''Œuvres complètes'', éd. Gallimard, 1984, vol. 4, p. 575
 
  
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« '''Dans le duel qui t’oppose au monde, fais-toi le second du monde.''' »
  
« '''Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde.''' »
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— Cahiers in-octavo (1916-1918), 8 décembre 1917
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Kafka Franz Kafka], « Journal, 8 décembre 1917 », trad. Claude Marthe, ''Œuvres complètes'', éd. Gallimard, 1984, vol. 3, p. 456
 
  
== Citationes de Franz Kafka ==
 
  
« [...] en plus de Racine, qui pour moi est l'écrivain le plus grand, il y en a un devant lequel je tire mon chapeau ; Franz Kafka. »
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« [...] nous avons besoin de livres qui ont sur nous l’effet d’un malheur qui nous fait beaucoup souffrir, comme la mort de quelqu’un que nous aimions davantage que nous, comme si nous étions rejetés dans les forêts, loin de tous les hommes, comme un suicide, '''un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Claudel Paul Claudel]
 
  
« [...] et tout cela est raconté avec un détachement incroyablement suggestif, et glaçant [...] Ne demandez pas ce que cela veut dire. Cela ne veut rien dire. Le livre n'est peut-être pas de notre temps. Il est complètement innocent. Aussi innocent que du Kleist. »
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— Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Laure Bernardi et Jean-Claude Rambach, 27 janvier 1904
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Tucholsky Kurt Tucholsky]
 
  
« Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre. »
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== Citations sur Franz Kafka ==
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Vialatte Alexandre Vialatte]
 
  
« Notre admiration pour Kafka fut tout de suite radicale ; sans savoir au juste pourquoi nous avions senti que son oeuvre nous concernait personnellement. Faulkner, tous les autres nous racontaient de lointaines histoires ; Kafka nous parlait de nous ; il nous découvrait nos problèmes, en face d’un monde sans Dieu et où pourtant notre salut se jouait. »
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« Chacun, s’avançant plus loin dans l’obscur du non-dit, a ourdi jusqu’à sa saturation, la configuration d’un discours qui, au fur qu’il grandissait, n’abolissait l’hasard du jadis qu’au prix d’un futur apparaissant sans solution, à l’instar d’un fanal n’illuminant qu’un trop court instant la portion d’un parcours, lors n’offrant au fuyard qu’un jalon minimal, fil d’Ariana toujours rompu, n’autorisant qu’un pas à la fois. Franz Kafka l’a dit avant nous : il y a un but, mais il n’y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_de_Beauvoir Simone de Beauvoir], « La Force de l'âge », in ''Mémoires d’une jeune fille rangée'', p. 255
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« Chacun, s'avançant plus loin dans l'obscur du non-dit, a ourdi jusqu'à sa saturation, la configuration d'un discours qui, au fur qu'il grandissait, n'abolissait l'hasard du jadis qu'au prix d'un futur apparaissant sans solution, à l'instar d'un fanal n'illuminant qu'un trop court instant la portion d'un parcours, lors n'offrant au fuyard qu'un jalon minimal, '''fil d'Aria-na toujours rompu, n'autorisant qu'un pas à la fois. Franz Kafka l'a dit avant nous : il y a un but, mais il n'y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations'''. »
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« '''Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Perec Georges Perec], ''La Disparition'' (1969), éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2003, pp. 185-186
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Citations

« Il est parfaitement concevable que la splendeur de la vie se tienne prête à côté de chaque être et toujours dans sa plénitude, mais qu’elle soit voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine. Elle est pourtant là, ni hostile, ni malveillante, ni sourde, qu’on l’invoque par le mot juste, par son nom juste, et elle vient. C’est là l’essence de la magie, qui ne crée pas, mais invoque. »

— Franz Kafka, Journal, trad. Marthe Robert, 18 octobre 1921


« Dans le duel qui t’oppose au monde, fais-toi le second du monde. »

— Cahiers in-octavo (1916-1918), 8 décembre 1917


« [...] nous avons besoin de livres qui ont sur nous l’effet d’un malheur qui nous fait beaucoup souffrir, comme la mort de quelqu’un que nous aimions davantage que nous, comme si nous étions rejetés dans les forêts, loin de tous les hommes, comme un suicide, un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous. »

— Franz Kafka, Lettre à Oskar Pollak, trad. Laure Bernardi et Jean-Claude Rambach, 27 janvier 1904

Citations sur Franz Kafka

« Chacun, s’avançant plus loin dans l’obscur du non-dit, a ourdi jusqu’à sa saturation, la configuration d’un discours qui, au fur qu’il grandissait, n’abolissait l’hasard du jadis qu’au prix d’un futur apparaissant sans solution, à l’instar d’un fanal n’illuminant qu’un trop court instant la portion d’un parcours, lors n’offrant au fuyard qu’un jalon minimal, fil d’Ariana toujours rompu, n’autorisant qu’un pas à la fois. Franz Kafka l’a dit avant nous : il y a un but, mais il n’y a aucun parcours ; nous nommons parcours nos dubitations. »

— Georges Perec, La Disparition (1969), éd. Gallimard, coll. « L’Imaginaire », 2003, p. 185-186


« Il est bien difficile de ne pas se dire qu’il y a, entre soi et le monde, une espèce de vieux malentendu. [...] La vie de la plupart des hommes se passe à faire comme si ce malentendu n’existait pas. Franz Kafka n’a cessé de s’expliquer avec lui. C’est toute sa vie et toute son œuvre. »

— Alexandre Vialatte, Préface à « Le Procès (1925, posthume) » de Franz Kafka, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1983 (ISBN 9782070361014), Introduction, p. 31