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« '''Les actuels moutons de l’intelligentsia [...] ne connaissent plus que ''trois'' crimes inadmissibles, ''à l’exclusion de tout le reste'' : racisme, antimodernisme, homophobie.''' »
  
« La culture, devenue intégralement marchandise, doit aussi devenir la marchandise vedette de la société spectaculaire. »
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Guy Debord, Lettre à Michel Bounan, 21 avril 1993
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967)
 
  
« Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''La Société du spectacle'' (1967), première phrase
 
  
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« La première phase de la domination de l'économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l'être en avoir. La phase présente de l'occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l'économie conduit à un glissement généralisé de l'avoir au paraître, dont tout "avoir" effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. »
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« Partout la ''spéculation'' est, pour finir, devenue la part souveraine de toute la propriété. Elle s’autogouverne plus ou moins, selon les prépondérances locales, autour des Bourses, ou des États, ou des Mafias : tous se fédérant dans une sorte de démocratie des élites de la spéculation. Le reste est misère. Partout l’excès du simulacre a explosé comme Tchernobyl, et partout la mort s’est répandue aussi vite et massivement que le désordre. Plus rien ne marche et plus rien n’est cru. »
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« Quand "être absolument moderne" est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste. »
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« [...] la conduite effective du spectacle ; conduite à tout instant désastreuse et sans retour ; de la production économique et de sa transformation totale ; de la pollution planétaire et du désastre de la santé publique ; du remplacement du langage par les ordinateurs mieux contrôlables ; et finalement de l’espèce humaine par une autre espèce mieux adaptée ; bref dans toute ce qui se décide et ce qui s’exécute maintenant. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''Panégyrique''
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« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »
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« Je méprise la presse, j’ai raison ; et voilà pourquoi je refuse depuis toujours toute interview. Je la méprise pour ce qu’elle dit, et pour ce qu’elle est. Je ne suis évidemment pas le seul, mais sans doute celui qui peut le dire le plus franchement, sans aucune gêne : c’est parce que je me trouve peut-être le seul qui ne me soucie aucunement de ses méprisables éloges, et pas davantage de ses blâmes. »
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« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »
 
« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Cette mauvaise réputation... »
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« Je ne suis pas un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne. »
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« Combien y a-t-il d’étrangers en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-il de Français et où sont-ils ? »
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*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Notes sur la question des immigrés », décembre 1985
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« Les Français sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés. »
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« '''Quand “être absolument moderne” est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste.''' »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], « Notes sur la question des immigrés », décembre 1985
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« Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. »
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« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n’ont rien. On leur enlève, en bas âge, le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n’écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent non sans raison leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »
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« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n'ont rien. On leur enlève - en bas âge - le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n'écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent - non sans raison - leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »
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== Citations sur Guy Debord ==
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_debord Guy Debord], ''In girum imus nocte et consumimur igni''
 
  
== Texts ==
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« L’attitude de l’esthète face à la vie se caractérise par une passivité contemplative qui jouit du réel au gré de la subjectivité, sans normes ni critères, et qui fait du monde un spectacle auquel l’homme assiste passivement. La conception “spectaculaire” de la vie élimine le tragique et les antinomies immanentes à l’existence, qui, une fois reconnues et ressenties, vous font rejoindre, dans un douloureux vertige, le drame du monde. »
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*[[Guy Debord et l’immigration]]
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== Textes ==
  
== Videos ==
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*[[La Société du spectacle - Guy Debord]]
=== La Société du spectacle - Society of the Spectacle ===
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*[[Commentaires sur la société du spectacle - Guy Debord]]
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*[[Notes sur la question des immigrés - Guy Debord]]
  
== Works ==
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Guy Debord 3.jpg

Citations

« Les actuels moutons de l’intelligentsia [...] ne connaissent plus que trois crimes inadmissibles, à l’exclusion de tout le reste : racisme, antimodernisme, homophobie. »

— Guy Debord, Lettre à Michel Bounan, 21 avril 1993


« Je ne suis pas non plus un journaliste de gauche : je ne dénonce jamais personne. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1836


« Partout la spéculation est, pour finir, devenue la part souveraine de toute la propriété. Elle s’autogouverne plus ou moins, selon les prépondérances locales, autour des Bourses, ou des États, ou des Mafias : tous se fédérant dans une sorte de démocratie des élites de la spéculation. Le reste est misère. Partout l’excès du simulacre a explosé comme Tchernobyl, et partout la mort s’est répandue aussi vite et massivement que le désordre. Plus rien ne marche et plus rien n’est cru. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1832


« Le conciliaire a été le nom de leur propre “spectaculaire intégré”. Ils se sont fièrement ralliés à la démocratie spectaculaire. Les yeux de la foi leur en comptent les merveilles. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1826


« [...] la conduite effective du spectacle ; conduite à tout instant désastreuse et sans retour ; de la production économique et de sa transformation totale ; de la pollution planétaire et du désastre de la santé publique ; du remplacement du langage par les ordinateurs mieux contrôlables ; et finalement de l’espèce humaine par une autre espèce mieux adaptée ; bref dans toute ce qui se décide et ce qui s’exécute maintenant. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1826


« L’imprécision du langage est désormais utile aux journalistes, et cela tombe bien, puisqu’ils seraient presque tous incapables d’écrire mieux. »

— Guy Debord, « “Cette mauvaise réputation...” » (1993), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1805


« Quand “être absolument moderne” est devenu une loi spéciale proclamée par le tyran, ce que l’honnête esclave craint plus que tout, c’est que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste. »

— Guy Debord, « Panégyrique » (1989), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684


« La décadence générale est un moyen au service de l’empire de la servitude ; et c’est seulement en tant qu’elle est ce moyen qu’il lui est permis de se faire appeler progrès. »

— Guy Debord, « Panégyrique » (1989), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1684-1685


« Ils [les spectateurs] sont même séparés de leurs propres enfants, naguère encore la seule propriété de ceux qui n’ont rien. On leur enlève, en bas âge, le contrôle de ces enfants, déjà leurs rivaux qui n’écoutent plus du tout les opinions informes de leurs parents, [...] méprisent non sans raison leur origine, et se sentent bien davantage les fils du spectacle régnant que de ceux de ces domestiques qui les ont par hasard engendrés. Ils se rêvent les métis de ces nègres-là. »

— Guy Debord, « In girum imus nocte et consumimur igni » (1978), dans Œuvres, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 2006 (ISBN 9782070773749), p. 1338-1339


Citations sur Guy Debord

« L’attitude de l’esthète face à la vie se caractérise par une passivité contemplative qui jouit du réel au gré de la subjectivité, sans normes ni critères, et qui fait du monde un spectacle auquel l’homme assiste passivement. La conception “spectaculaire” de la vie élimine le tragique et les antinomies immanentes à l’existence, qui, une fois reconnues et ressenties, vous font rejoindre, dans un douloureux vertige, le drame du monde. »

Emil Cioran, « Sur les cimes du désespoir » (1934), dans Œuvres, trad. André Vornic et Christiane Frémont, éd. Gallimard, coll. « Quarto », 1995 (ISBN 9782070741663), p. 39


Textes

Bibliographie

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