Citationes

« La supériorité des occidentaux tient, en dernière analyse, au capitalisme, c'est-à-dire à la longue accumulation de l'épargne. C'est l'absence de capitaux qui rend les peuples sujets. »

« ...la fusion des races a commencé dès les âges préhistoriques. Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation. »

« En politique ce qui est inutile est souvent nuisible. »

« Il y a une autre liberté que la liberté politique, c'est celle qui se gagne par rapport aux idées reçues. »

« Les systèmes, comme les constitutions, sont les jouets avec lesquels s'amusent les personnes graves. »

« La nationalisme est une attitude de défense, rendue nécessaire par la faiblesse de l'État. »

« L'homme, à toutes les époques et dans tous les siècles, se ressemble, il a les mêmes passions, il raisonne et il se comporte de la même manière dans les mêmes cas. C'est le point capital. Hors de là, il n'y a qu'erreur et fantaisie. »

« Les générations sont solidaires à travers le temps et à travers les sottises. »

« Le pouvoir d'oublier, très fort chez les individus, l'est encore plus dans les sociétés humaines. »

« Ce qui contribue à donner à l'histoire les plus fausses couleurs, ce sont les mémoires. »

« Ce qui est curieux, ce n'est pas tant qu'on ait tout dit, mais qu'on ait tout dit en vain, de sorte que tout est toujours à redire. »

« Le dixième siècle est probablement le plus atroce de notre l’histoire. Avec la décadence de l’autorité carolingienne, les calamités recommençaient : au Sud, les Sarrasins avaient reparu, et un autre fléau était venu : les Normands s’enhardissaient et dévastaient le pays.

L’impuissance des Carolingiens à repousser ces envahisseurs hâta la dissolution générale. Désormais, le peuple cessa de compter sur le roi. Le pouvoir royal devint fictif. L’État est en faillite. Personne ne lui obéit plus. On cherche protection où l’on peut. L’autorité publique s’est évanouie : c’est le chaos social et politique. Plus de Francie ni de France. Cent, mille autorités locales, au hasard des circonstances, prennent le pouvoir. Le gouverneur de province, le gouverneur de canton, le duc, le comte, de moindres personnages, s’établissent dans leurs charges, les lèguent à leurs enfants, se comportent en vrais souverains. `

Ce serait une erreur de croire que les populations eussent été hostiles à ce morcellement de la souveraineté. Tout ce qu’elles demandaient, c’étaient des défenseurs. La féodalité naissait de l’anarchie et du besoin d’un gouvernement, comme aux temps de l’humanité primitive. Représentons-nous des hommes dont la vie était menacée tous les jours, qui fuyaient les bandits de toute espèce, dont les maisons étaient brûlées et les terres ravagées. Dès qu’un individu puissant et vigoureux s’offrait pour protéger les personnes et les biens, on était trop heureux de se livrer à lui, jusqu’au servage, préférable à une existence de bête traquée.

De quel prix était la liberté quand la ruine et la mort menaçaient à toute heure et partout ? Ainsi naquit une multitude de monarchies locales fondées sur un consentement donné par la détresse. »

« L'optimisme est la foi des révolutions. »

« Ayant dit un nombre prodigieux de sottises, la Révolution en a fait encore dire plus ! »

« Symmaque. - [...] Tu te trompes, Flaminius, quand tu supputes un retour à nos croyances. Les catastrophes ne ramènent pas le passé. Elles sont comme les tempêtes qui achèvent de renverser les vieux murs. Elles dispersent ce qui ne subsistait que par la force de l'habitude. Elles donnent un élan irrésistible aux novateurs. Peut-être, un moment,dans la communauté de l'infortune, auront-ils quelque attendrissement et quelque pitié pour ceux qui restent fidèles aux dieux. Chez les révolutionnaires eux-mêmes il paraît alors comme un regret de ce qui va périr. Ce moment ne dure pas. La sagesse est d'en profiter. N'attaquons plus les chrétiens. Ne raillons plus leur Christ, leurs apôtres et leur martyrs. Gardons les images des dieux immortels vivantes dans nos coeurs, mais faisons-nous oublier et tolérer s'il se peut.

Flaminius. - Tolérance est le mot des tièdes. C'est aussi la supplication des vaincus. Les chrétiens nous disent déjà que nous invoquons la tolérance depuis que nous sommes persécutés. Nous serons perdus le jour où nous accepterons l'égalité des cultes et où nous cesseront de rappeler que l'adoration des dieux est la religion de l’État. La politique des concessions n'est pas seulement honteuse et lâche. Elle est inepte. Est-ce à l'heure où le maître du monde manifeste si clairement sa colère que nous allons renoncer à la lutte ? Notre vieille religion a passé par d'autres épreuves et c'est quand on la croyait morte qu'elle a eu ses plus belles renaissances. Quand parut-elle plus bas qu'à la fin de la République, au temps où la Grèce vaincue nous donnait, par une sorte de vengeance, le poison de sa philosophie ? Alors l'impiété fut si grande que l'athéisme était proféré par les poètes et les consuls. Auguste vint. Il releva les autels et Virgile honora pour toujours ce que Lucrèce avait souillé. Souviens-toi encore du noble Julien avec qui notre culte remonta sur le trône après un exil de quarante ans. L'éclatante conversion du neveu de Constantin ne prouve-t-elle pas que les dieux sont immortels ? Si nous ne les trahissons pas, ils ne peuvent nous trahir. »

« La dictature n'est pas forcément de droite, elle est souvent de gauche, pour prendre le vocabulaire d'aujourd'hui. Fustel de Coulanges a montré que dans la cité antique, le "tyran" est l'homme des pauvres contre les riches ; un Lénine exerçait la dictature du prolétariat… »

« La dictature n’est nullement exclue par le régime républicain. Et même, une république dans l’embarras recourt naturellement à la dictature… »

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