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Citationes

« Il n'existe pas une Histoire, entité mystérieuse écrite avec un "h" majuscule. Ce sont les hommes, tant qu'ils sont vraiment des hommes, qui font et défont l'histoire ; l'historicisme est plus ou moins la même chose que ce que, dans les milieux de gauche, on appelle le progressisme et il ne veut, aujourd'hui, qu'une chose : fomenter la passivité face au courant qui grossit et nous mène toujours plus bas. Et, taxés de réactionnaires, vous leur répondez : Vous voudriez que pendant que vous agissez, détruisez et profanez, nous ne réagissions pas mais restions à regarder et même vous voudriez nous voir dire : Bravo, continuez ? »

« L'inégalité des hommes est une chose trop évidente pour que l'on se répande à ce sujet : il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder. »

« On oublie trop souvent que la spiritualité est essentiellement un mode de vie et qu’elle n’est pas déterminée par ce qu’on a emmagasiné de notions, d’idées, de théories, mais par ce qu’on a réussi à faire vibrer dans les courants de son sang, et qui se traduit ainsi par une supériorité, par une profonde noblesse de l’âme et du corps lui-même. Mais dans la civilisation moderne, tout vise à étouffer le sens héroïque de la vie. Tout tend à la mécanisation, à l’embourgeoisement, à la grégarisation méthodique et prudente d’êtres insatiables et dont aucun ne se suffit lui-même. La communication avec les forces profondes et libres de l’homme et avec celles des choses et de la nature est rompue, le démon des métropoles pétrifie toute vie, syncope toute respiration, contamine toute source. Qui plus est, des idéologies pacifistes attisent le mépris des valeurs qui, à d’autres époques, servaient de base à une organisation sociale plus rationnelle et plus éclairée ; car, dans les anciennes communautés, le sommet de la hiérarchie était occupé par la caste de l’aristocratie guerrière, tandis qu’aujourd’hui, dans les utopies pacifistes et humanitaires, on cherche à faire du guerrier une sorte d’anachronisme, un être dangereux et nuisible, qui, dans l’avenir, sera éliminé par une prophylaxie opportune, au nom du « progrès ». »

« Seul compte, aujourd'hui, le travail de ceux qui savent se tenir sur les lignes de crête : fermes sur les principes ; inaccessibles à tout compromis ; insensibles devant les fièvres, les convulsions, les superstitions et les prostitutions sur le rythme desquelles dansent les dernières générations. Seule compte la résistance silencieuse d’un petit nombre, dont la présence impassible de « convives de pierre » sert à créer de nouveaux rapports, de nouvelles distances, de nouvelles valeurs, et permet de constituer un pôle qui, s’il n’empêche certes pas ce monde d’égarés d’être ce qu’il est, transmettra pourtant à quelques uns la sensation de la vérité, sensation qui sera peut-être aussi le début de quelque crise libératrice. »

« Nous, nous devons avoir en propre le courage des choix radicaux (il coraggio del radicalismo), le non lancé à la décadence politique sous toutes ses formes, qu’elles soient de gauche ou d’une soi-disant droite. »

« Nous ne sommes ni fascistes ni antifascistes. L'antifascisme ne correspond à rien pour des ennemis irréductibles de toute politique plébéienne et de toute idéologie nationaliste. [...] Quant au fascisme, il est trop peu. [...] Nous voudrions un fascisme plus radical, plus intrépide, un fascisme vraiment absolu, fait de force pure, inaccessible à tout compromis. »

« Par culture traditionnelle, on entend une culture organique, dont toutes les activités sont ordonnées autour d’une idée centrale et, à proprement parlé, « du haut vers le haut ». « Vers le haut » signifie vers quelque chose de supérieur à ce qui est simplement naturaliste et humain. Cette orientation présuppose un ensemble de principes ayant une valeur de norme immuable et un caractère métaphysique. A un tel ensemble, on peut donner le nom de Tradition au singulier, parce que les valeurs et les principes de base sont essentiellement les mêmes dans les traditions historiques distinctes, en dehors des adaptations et formulations qui leur sont propres. Qui reconnaît de telles valeurs et les affirme, peut se dire un homme de la Tradition. »

  • Julius Evola, interview de Gianfranco de Turris, L’Italiano, novembre 1970

« On sait que la volonté d’ordre et de « forme » constitue la base de toute civilisation traditionnelle ; que la loi traditionnelle ne pousse pas vers l’inqualifié, l’égal, l’indéfini, vers ce qui rendrait les différentes parties du tout semblables, sous l’effet de l’homogénéisation ou de l’atomisation, mais veut que ces parties soient elles-mêmes, expriment de plus en plus parfaitement leur nature propre. »

« Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c'est ce que l'on constate, à bien des égards, aujourd'hui : à cette sorte de « démonie », d'intoxication sexuelle chtonique qui est le propre de l'époque actuelle et se manifeste de mille façons dans la vie publique et dans les mœurs, répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme, prééminence qui, à son tour, est en relation directe avec l'involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin. »

« Il en résulte que le phénomène est surtout manifeste dans les pays où, comme aux Etats-Unis, cette involution est particulièrement poussée, grâce au « progrès » . Ayant, à maintes reprises, traité de cette question [...] nous bornerons à signaler le caractère collectif et, en un certain sens, abstrait, de l'érotisme et du genre de fascination qui se concentre aujourd'hui sur les idoles féminines les plus récentes, dans une atmosphère alimentée par mille moyens : cinéma, revues illustrées, télévision, spectacles, concours de beauté et ainsi de suite. Ici la personne réelle de la femme est souvent une sorte de support presque entièrement dépourvu d'âme, un centre de cristallisation de cette atmosphère de sexualité diffuse, si bien que la plupart des étoiles aux traits fascinants, « vamps » et femmes « fatales », ont, en pratique, en tant que personnes, des qualités sexuelles fort quelconques, leur fond existentiel étant plus ou moins celui de filles ordinaires et de mères de famille dévoyées. Quelqu'un s'est fort justement servi, à ce propos, de l'image des méduses, aux magnifiques couleurs irisées, qui se réduisent à une masse gélatineuse et s'évaporent, si on les met au soleil, hors de l'eau. L'eau correspondrait ici à l'atmosphère de sexualité diffuse et collective.» [ C'est la contrepartie, chez la femme, de la virilité très primitive des nombreux hommes qui se distinguent aujourd'hui par leur force et leur masculinité purement athlétique ou sportive, comme des "durs", des "mecs", etc.. ]

"My principles are only those that, before the French Revolution, every well-born person considered sane and normal."

  • Julius Evola, Men Among the Ruins (1953), Trans. Guido Stucco, Edited by Michael Moynihan, Inner Traditions, p. 294

Textus

Bibliographia

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