Leo Strauss

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Politics

« La cité peut et doit exiger de ses citoyens le sacrifice de leur vie ; toutefois, la cité elle-même ne peut pas se sacrifier elle-même ; une cité peut sans honte accepter, même sous la contrainte, la suzeraineté d’une cité beaucoup plus puissante ; cela bien sûr ne veut pas dire qu’il ne faille pas préférer la mort ou l’anéantissement à l’esclavage proprement dit. Il y a une certaine ressemblance entre la cité et l’individu ; tout comme l’individu, la cité ne peut agir noblement ou vertueusement si elle manque de l’équipement nécessaire, c’est-à-dire de puissance, ou, en d’autres termes, la vertu est inutile sans un bagage adéquat. »

Leo Strauss, La Cité et l’Homme

Anti-communism

« Au contraire, toute adhésion au progrès, sans parler d’une adhésion au communisme, implique le dogmatisme de celui qui prétend savoir (il « connaît » le sens de l’Histoire) et le fanatisme (cela est évidemment bon et ne peut être remis en question) : l’avenir sera nécessairement meilleur. Soumission au fait accompli, au décret de l’histoire et de destin. »

Leo Strauss, Nihilisme et politique

Democracy

« Qu’est-ce que la démocratie moderne ? On a dit une fois que la démocratie est un régime où tous les adultes ou la plupart d’entre eux sont des hommes de vertu, et, dans la mesure où la vertu semble impliquer la sagesse, un régime dans lequel tous les hommes ou la plupart d’entre eux sont vertueux et sages, ou encore la démocratie est la société dans laquelle tous les adultes ou la plupart d’entre eux ont développé à un niveau élevé leur raison, ou encore la démocratie est la société rationnelle par excellence. En un mot, la démocratie est censée être une aristocratie qui s’est élargie au point d’être une aristocratie universelle. Avant l’émergence de la démocratie moderne, quelques doutes furent émis sur la possibilité de la démocratie ainsi entendue. Comme l’a dit l’un des deux plus grands esprits parmi les théoriciens de la démocratie : "S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes." »

Leo Strauss, Le libéralisme antique et moderne