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Citationes

« L'homme moderne se trouve à la croisée de deux chemins. Il a un dilemme à résoudre : soit continuer son existence de consommateur aveugle, soumis aux progrès impitoyables des technologies nouvelles et de l'accumulation des biens matériels, soit trouver la voie vers une responsabilité spirituelle, qui pourrait bien s'avérer à la fin une réalité salvatrice non seulement pour lui-même mais pour la société tout entière. Autrement dit, retourner à Dieu. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Cahiers du cinéma, 2004, p. 251


« Je considère que notre civilisation mourra du progrès matériel, à cause non pas de conséquences physiques, mais bien plutôt des conséquences spirituelles qui en résultent. Même en cas de guerre les perturbations sur la terre ou dans le cosmos ne seraient pas graves car il ne s’agirait que de dégâts matériels. On peut survivre à cela, mais pas au socialisme généralisé. Regardez la Suède par exemple : aucune vie spirituelle, aucun intérêt pour rien. Ils ont tout et pourtant ils sont vides. Cette idée que tous sont égaux : le boulanger, le vendeur de bière, le cinéaste, tous pareils devant l’impôt, etc... C’est pour cela que Bergman est parti. En France, c’est différent, mais tôt ou tard ce sera la même chose. Les Français ont un tempérament plus artistique, mais ce n’est qu’une question de temps… Nous ne sommes égaux que devant Dieu, mais pas aux yeux des autres. »

— « À propos du Sacrifice », Annie Epelboin, Positif, mai 1986


« Notre monde est scindé en deux : le bien et le mal, la spiritualité et le pragmatisme. Notre univers humain est construit et modelé selon les lois matérielles, car l’homme a forgé sa société à l’image de la matière inerte. Il s’est appliqué toutes les lois de la nature inanimée, et c’est pour cela qu’il ne croit pas à l’Esprit, qu’il refuse Dieu, et qu’il ne se nourrit que de pain. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Cahiers du cinéma, 2004, p. 


« Si deux êtres, ne serait-ce qu'une seule fois, ressentent quelque chose d'une façon identique, ils pourront alors à jamais se comprendre. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Cahiers du cinéma, 2004, partie introduction, p. 


« Pour moi, l'art des masses est absurde. L'art est surtout d'esprit aristocratique. »

— « Une lueur au fond du puits ? », Thomas Jonhson, Nouvelles Clés, 28 avril 1986


« Je pense qu’un des aspects les plus tristes de notre temps est la destruction dans la mentalité des hommes de tout ce qui avait un lien conscient avec le beau. La culture de masse, destinée à des “consommateurs”, dans notre civilisation tout en prothèses, rend nos esprits infirmes. Elle nous empêche de nous tourner vers les questions fondamentales de l’existence et de nous assumer en tant qu’êtres spirituels. Pourtant, un artiste ne peut rester sourd à l’appel de la vérité qui, seule, forge, organise sa volonté créatrice, et le rend capable de transmettre sa foi aux autres. Un artiste qui n’a pas la foi : autant parler d’un peintre qui serait aveugle de naissance. »

— Andreï Tarkovski, Le Temps scellé (1986), trad. Anne Kichilov et Charles-Hubert de Brantes, éd. Cahiers du cinéma, 2004, p. 
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Citationes de Andrei Tarkovksy

« Le film, quand ce n’est pas un documentaire, est un rêve. C’est pourquoi Tarkovski est le plus grand de tous. Il se déplace dans l’espace des rêves avec évidence, il n’explique rien, d’ailleurs, que pourrait-il expliquer ? C’est un visionnaire qui a réussi à mettre en scène ses visions grâce au média qui est le plus lourd, mais aussi le plus souple de tous. »

Ingmar Bergman, Laterna Magica (1987), trad. Lucie Albertini et Carl Gustaf Bjurström, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070383382), p. 


Bibliographia

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