Différences entre les versions de « Antoine de Rivarol »

 
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« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »
 
« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »
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« '''La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins.''' »
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« La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins. »
 
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« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »
 
« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »
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« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »
 
« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »
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« ''Femmes''. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »
 
« ''Femmes''. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »
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« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »
 
« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »
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« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »
 
« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »
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« Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple. »
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« '''Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple.''' »
 
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« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »
 
« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »
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« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »
 
« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »
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« La guerre est le tribunal des rois, et les victoires sont ses arrêts. »
 
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« '''L’or est le souverain des souverains.''' »
 
« '''L’or est le souverain des souverains.''' »
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« Les souverains ne doivent jamais oublier que, le peuple étant toujours enfant, le gouvernement doit toujours être père. »
 
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« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »
 
« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »
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« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »
 
« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »
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« Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peules, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être. Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »
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« '''Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peuples, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être.''' Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »
 
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« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisin de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »
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« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »
 
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« Il faut au peuple des vérités usuelles, et non des abstractions. »
 
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« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »
 
« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »
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« L’opinion est dans le public, et non dans le peuple. »
 
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« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »
 
« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »
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« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »
 
« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »
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« C’est la précision de l’idée qu’il faut chercher, et non celle de la phrase. »
 
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« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »
 
« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »
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« '''Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur.''' »
 
« '''Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur.''' »
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« [...] '''une nation n’a point de droits contraires à son bonheur''' [...]. »
 
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« [...] '''quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir.''' »
 
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« '''L’imprimerie est l’artillerie de la pensée.''' »
 
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== Bibliographia ==
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« Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct [...] ; la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. '''Ce qui n’est pas clair n’est pas français.''' »
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Antoine de Rivarol 2.jpg

Citations

« Le commerce rapproche les espaces et le crédit rapproche les temps. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1458


« La crainte de la mort est l’obstacle éternel des grands desseins. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1457


« Il est certain que la possession d’une chose en donne des idées plus justes que le désir : d’où il résulte que le soldat et le voleur sont plus courageux que le propriétaire. L’homme a plus d’ardeur pour acquérir que pour conserver. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1444


« Il y a deux grandes traditions dans l’antiquité qu’on n’a pas assez remarquées : Satan, le premier des anges, veut détrôner son bienfaiteur : le fruit de la science du bien et du mal donne la mort. L’une enseigne que l’ingratitude est inhérente à tout être créé, l’autre que les lumières ne rendent pas les peuples heureux. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1441


« Femmes. La dévote croit aux prêtres, l’indévote aux philosophes ; mais toutes deux sont également crédules. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1432


« L’idée fondamentale de la religion juive, c’est que Dieu a préféré les juifs à tous les peuples. Par cette idée seule, Moïse éleva un mur d’airain entre sa nation et toutes les nations ; il fit plus, il dévoua ce malheureux peuple à une véritable excommunication de la part de l’univers, et ce qui est admirable, c’est que, par cette haine universelle, il lui assura l’immortalité. L’amour ou même l’indifférence des autres peuples auraient fait disparaître les juifs depuis longtemps, puisqu’ils se seraient fondus par les mariages, par l’effet des conquêtes, par les dispersions ; mais cette haine du genre humain les a conservés, et c’est par elle qu’ils sont effectivement impérissables. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1432


« Quand le peuple est plus éclairé que le trône, il est bien près d’une révolution. C’est ce qui arriva en 1789, où le trône se trouva éclipsé au milieu des lumières. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1430


« Comme roi, Louis XVI mérita ses malheurs, parce qu’il ne sut pas faire son métier ; comme homme, il ne les méritait pas. Ses vertus le rendirent étranger à son peuple. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1425


« On peut comparer la société à une salle de spectacle : on n’y était aux loges que parce qu’on payait davantage. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1409


« L’objet de tout gouvernement est le maintien de la société et le but de celle-ci, dès qu’elle s’est formée, n’a été et n’a pu être que la garantie de la sûreté et de la propriété. Cette définition claire, précise et complète, n’aurait donné lieu à aucune équivoque si on n’y avait ajouté mal à propos et en pléonasme ce mot ambigu et contentieux de liberté. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1409


« La guerre est le tribunal des rois, et les victoires sont ses arrêts. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1405


« L’or est le souverain des souverains. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1405


« Les souverains ne doivent jamais oublier que, le peuple étant toujours enfant, le gouvernement doit toujours être père. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1404


« Un peuple sans territoire et sans religion périrait, comme Antée, suspendu entre le ciel et le terre. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1404


« Il y a des temps où le gouvernement perd la confiance du peuple, mais je n’en connais pas où le gouvernement puisse se fier au peuple. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1403


« Le plus grand malheur qui puisse arriver aux particuliers comme aux peuples, c’est de trop se souvenir de ce qu’ils ont été et de ce qu’ils ne peuvent plus être. Rome moderne se donna des tribuns et des consuls. Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers la source. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1403


« Les peuples les plus civilisés sont aussi voisins de la barbarie que le fer le plus poli l’est de la rouille. Les peuples, comme les métaux, n’ont de brillant que les surfaces. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1399


« Il faut au peuple des vérités usuelles, et non des abstractions. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1398


« Les droits sont des propriétés appuyées sur la puissance. Si la puissance tombe, les droits tombent aussi. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1398


« La souveraineté est la puissance conservatrice. Pour qu’il y ait souveraineté, il faut qu’il y ait puissance. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1398


« L’opinion est dans le public, et non dans le peuple. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1396


« Les Grecs jouissent d’une universalité qu’ils ne perdront pas de sitôt puisque les nations éclairées la transmettent à la postérité. C’est qu’avec leur mythologie ils ont baptisé toutes les passions ; et avec leur philosophie tous les systèmes. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1394


« Le malheur du monde est qu’on ne met pas autant d’esprit à ses actions qu’à ses paroles. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1391


« C’est la précision de l’idée qu’il faut chercher, et non celle de la phrase. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1390


« L’invention de l’écriture diminua la multitude des dialectes comme les grands corps politiques la multitude des petits peuples. »

— Antoine de Rivarol, « Pensées », dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1389


« Les vrais représentants d’une nation, par exemple, ne sont pas ceux qui font sa volonté du moment, mais ceux qui interprètent et suivent sa volonté éternelle ; cette volonté qui ne diffère jamais de sa gloire et de son bonheur. »

— Antoine de Rivarol, « Discours préliminaire du Nouveau dictionnaire de la langue française » (1797), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 1263


« [...] une nation n’a point de droits contraires à son bonheur [...]. »

— Antoine de Rivarol, « Journal politique national » (1789), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 862


« [...] quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir. »

— Antoine de Rivarol, « Journal politique national » (1789), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 838


« L’imprimerie est l’artillerie de la pensée. »

— Antoine de Rivarol, « Journal politique national » (1789), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 827


« Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l’ordre direct [...] ; la syntaxe française est incorruptible. C’est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n’est pas clair n’est pas français. »

— Antoine de Rivarol, « De l’universalité de la langue française » (1783), dans Œuvres complètes, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (ISBN 9782221144992), p. 528
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Bibliographie

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