Bagatelles pour un massacre - Louis-Ferdinand Céline

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Louis-Ferdinand Céline, Bagatelles pour un massacre (1937), éd. Denoël, 1937.


Bagatelles pour un massacre - Louis-Ferdinand Céline.jpg


A Eugène Dabit.

A mes potes du « Théâtre en Toile ».


Il est vilain, il n’ira pas au Paradis,

celui qui décède sans avoir réglé tous ses comptes.

Almanach des Bons-Enfants.

Le monde est plein de gens qui se disent des raffinés et puis qui ne sont pas, je l’affirme, raffinés pour un sou. Moi, votre serviteur, je crois bien que moi, je suis un raffiné ! Tel quel ! Authentiquement raffiné. Jusqu’à ces derniers temps j’avais peine à l’admettre... Je résistais... Et puis un jour je me rendis... Tant pis !... Je suis tout de même un peu gêné par mon raffinement... Que va-t-on dire ? Prétendre ?... Insinuer ?...

Un raffiné valable, raffiné de droit, de coutume, officiel, d’habitude doit écrire au moins comme M. Gide, M. Vanderem, M. Benda, M. Duhamel, Mme Colette, Mme Fémina, Mme Valéry, les « Théâtres Français »... pâmer sur la nuance... Mallarmé, Bergson, Alain... troufignoliser l’adjectif... goncourtiser... merde ! enculagailler la moumouche, frénétiser l’Insignifiance, babiller ténu dans la pompe, plastroniser, cocoriquer dans les micros... Révéler mes « disques favoris »... mes projets de conférences...

Je pourrais, je pourrais bien devenir aussi moi, un styliste véritable, un académique « pertinent ». C’est une affaire de travail, une application de mois... peut-être d’années... On arrive à tout... comme dit le proverbe espagnol : « Beaucoup de vaseline, encore plus de patience, Eléphant encugule fourmi ».

Mais je suis quand même trop vieux, trop avancé, trop salope sur la route maudite du raffinement spontané... après une dure carrière « de dur dans les durs » pour rebrousser maintenant chemin ! et puis venir me présenter à l’agrégation des dentelles !... Impossible ! Le drame est là. Comment je fus saisi, étranglé d’émoi... par mon propre raffinement ? Voici les faits, les circonstances...

Je m’ouvrais tout récemment à un petit pote à moi, un bon petit médecin dans mon genre, en mieux, Léo Gutman, de ce goût de plus en plus vivace, prononcé, virulent, que dis-je, absolument despotique qui me venait pour les danseuses... Je lui demandais son avis... Qu’allais-je devenir ? moi, chargé de famille ! Je lui avouai toute ma passion ravageuse...

« Dans une jambe de danseuse le monde, ses ondes, tous ses rythmes, ses folies, ses voeux sont inscrits !... Jamais écrits !... Le plus nuancé poème du monde !... émouvant ! Gutman ! Tout ! Le poème inouï, chaud et fragile comme une jambe de danseuse en mouvant équilibre est en ligne, Gutman mon ami, aux écoutes du plus grand secret, c’est Dieu ! C’est Dieu lui-même ! Tout simplement ! Voilà le fond de ma pensée ! A partir de la semaine prochaine Gutman, après le terme... je ne veux plus travailler que pour les danseuses... Tout pour la danse ! Rien que pour la danse ! La vie les saisit, pures... les emporte... au moindre élan, je veux aller me perdre avec elles... toute la vie... frémissante... onduleuse... Gutman ! Elles m’appellent !... Je ne suis plus moi-même... Je me rends... Je veux pas qu’on me bascule dans l’infini !... à la source de tout... de toutes les ondes... La raison du monde est là... Pas ailleurs... Périr par la danseuse !... Je suis vieux, je vais crever bientôt... Je veux m’écrouler, m’effondrer, me dissiper, me vaporiser, tendre nuage... en arabesques... dans le néant... dans les fontaines du mirage... je veux périr par la plus belle... Je veux qu’elle souffle sur mon coeur... Il s’arrêtera de battre... Je te promets ! Fais en sorte Gutman que je me rapproche des danseuses !... Je veux bien calancher, tu sais, comme tout le monde... mais pas dans un vase de nuit... par une onde... par une belle onde... la plus dansante... la plus émue... »

Je savais à qui je m’adressais, Léo Gutman pouvait me comprendre... Confrère de haut parage, Gutman !... achalandé comme bien peu... quelles relations !... frayant dans tout le haut Paris... subtil, cavaleur, optimiste, insinuant, savant, fin comme l’ambre, connaissant plus de métrites, de véroles, de baronnes par le menu, de bismuthées, d’acidosiques, d’assassinats bien mondains, d’agonies truquées, de faux seins, d’ulcères douteux, de glandes inouïes, que vingt notaires, cinq Lacassagnes, dix-huit commissaires de police, quinze confesseurs. Au surplus et par lui-même, du cul comme trente-six flics, ce qui ne gâte rien et facilite énormément toute la compréhension des choses.

« Ah ! qu’il me réplique, Ferdinand, te voilà un nouveau vice ! tu veux lutiner les étoiles ? à ton âge ! c’est la pente fatale !... Tu n’as pas beaucoup d’argent... Comme tu serais plutôt repoussant... considérant ton physique... Je te vois mal parti... Comme tu n’es pas distingué... Comme tes livres si grossiers, si sales, te feront sûrement bien du tort, le mieux serait de ne pas les montrer, encore moins que ta figure... Pour commencer je te présenterai anonyme... ça ne te fait rien ? »

— Ah ! Je me récriai, mais Gutman, je suis partisan ! Je m’en gafe énormément ! Je veux bien certes... Et même je préfère demeurer aux aguets... Les entrevoir ces adorables, abrité par quelque lourd rideau... Je ne tiens pas du tout à me montrer personnellement... Je voudrais seulement observer en très grand secret ces mignonnes « à la barre »... dans leurs exercices... comme on admire à l’église les objets du culte... de très loin... Tout le monde ne communie pas !...

— C’est cela... C’est cela même ! ne te montre pas ! T’as toujours une tête de satyre... Les danseuses sont très effrayables... très facilement. Ce sont des oiseaux...

— Tu crois ?... Tu crois ?...

— Tout le monde le sait...

Gutman il ruisselle d’idées... Voici l’intermédiaire génial... Il a réfléchi...

— Tu n’es pas poète des fois, dis donc ? par hasard ?... qu’il me demande à brûle-pourpoint.

— Tu me prends sans vert... (Je ne m’étais jamais à moi-même posé la question.) Poète ? que je dis... Poète ?... Poète comme M. Mallarmé ? Tristan Derème, Valéry, l’Exposition ? Victor Hugo ? Guernesey ? Waterloo ? Les Gorges du Gard ? Saint-Malo ? M. Lifar ?... Comme tout le Frente Popular ? Comme M. Bloch ? Maurice Rostand ? Poète enfin ?...

— Oui ! Poète enfin !

— Hum... Hum... C’est bien difficile à répondre... Mais en toute franchise, je ne crois pas... ça se verrait... La critique me l’aurait dit...

— Elle a pas dit ça la critique ?...

— Ah ! Pas du tout !... Elle a dit comme trésor de merde qu’on pouvait pas trouver beaucoup mieux... dans les deux hémisphères, à la ronde... que les gros livres à Ferdinand... Que c’était vraiment des vrais chiots... « Forcené, raidi, crispé, qu’ils ont écrit tous, dans une très volontaire obstination à créer le scandale verbal... Monsieur Céline nous dégoûte, nous fatigue, sans nous étonner... Un sous-Zola sans essor... Un pauvre imbécile maniaque de la vulgarité gratuite... une grossièreté plate et funèbre... M. Céline est un plagiaire des graffiti d’édicules... rien n’est plus artificiel, plus vain que sa perpétuelle recherche de l’ignoble... même un fou s’en serait lassé... M. Céline n’est même pas fou... Cet hystérique est un malin... Il spécule sur toute la niaiserie, la jobardise des esthètes... factice, tordu au possible son style est un écoeurement, une perversion, une outrance affligeante et morne. Aucune lueur dans cet égout !... pas la moindre accalmie... la moindre fleurette poétique... Il faut être un snob « tout en bronze » pour résister à deux pages de cette lecture forcenée... Il faut plaindre de tout coeur, les malheureux courriéristes obligés (le devoir professionnel !) de parcourir, avec quelle peine ! de telles étendues d’ordures !... Lecteurs ! Lecteurs !... Gardez-vous bien d’acheter un seul livre de ce cochon ! Vous êtes prévenus ! Vous auriez tout à regretter ! Votre argent ! Votre temps !... et puis un extraordinaire dégoût, définitif peut-être, pour toute la littérature !... Acheter un livre de M. Céline au moment où tant de nos auteurs, de grands, nerveux et loyaux talents, honneur de notre langue (la plus belle de toutes) pleinement en possession de leur plus belle maîtrise, surabondamment doués, se morfondent, souffrent de la cruelle mévente ! (Ils en savent quelque chose). Ce serait commettre une bien vilaine action, encourager le plus terne, le plus dégradant des « snobismes », la « Célinomanie », le culte des ordures plates... Ce serait poignarder dans un moment si grave pour tous nos Arts, nos Belles-Lettres Françaises ! (les plus belles de toutes !)

— Ils ont dit tout ça les critiques ? Je n’avais pas tout lu, je ne reçois pas l’Argus.

— Ah ! Mais dis donc ils se régalent ! Ils sont pas Juifs ? Qui c’est tes critiques ?...

— Mais la fine fleur de la critique !... Tous les grands critiques français !... Ceux qui se décernent les Grands Prix !... « Monsieur, vous êtes un grand critique »... « Un jeune critique de grand talent !... »

— Ce sont des cons ! Tous des sales cons, des Juifs ! Tous des ratés ! des suçons ! des outres ! ils ont chacun tué sous eux, au moins quinze ouvrages... Ils se vengent... Ils crèvent... Ils dépitent... Pustulents !...

— Ah ! Si j’étais camelot du roi... ventriloque... stalinien... Célineman rabineux... comme ils me trouveraient aimable... Si je rinçais tout simplement... table, zinc ouverts... Les critiques se sont toujours inévitablement gourés... leur élément c’est l’Erreur... Ils n’ont jamais fait autre chose dans le cours des temps historiques : se gourer... Par connerie ? Par jalousie ?... Les deux seuls plateaux de ces juges. La critique est un condé fameux des Juifs... La grande vengeance des impuissants, mégalomanes, de tous les âges de décadence... Ils cadavérisent... La tyrannie sans risque, sans peine... Ce sont les ratés les plus rances qui décrètent le goût du jour !... Qui ne sait rien foutre, loupe toutes ses entreprises possède encore un merveilleux recours : Critique !... Trouvaille inouïe des temps modernes, plus aucun compte jamais à rendre. Critique ne relève que de son propre culot, de ses sales petites amitiés, de ses sales petites haines, de ses sales petits poncifs... Ce sont les larves et les rats gardiens des plus fienteux égouts... Tout en ombres, baves, toxines, immondices, curées...

— Un seul te découvre un petit peu d’intérêt...

— Qui ?

— Marsan.

— Il en est mort.

— Fernandez...

— C’est un pote.

— Et puis Sabord.

— Je tremble pour sa vie ! mon parrain !...

— Et puis Strowsky...

— Il ne recommencera pas.

— Et Daudet ?

— Il te crache !

— Serait-il Juif ?

— Tout va mal !

Ce qu’il m’apprenait Gutman, tout d’un coup, sans préparation, me bouleversait de fond en comble...

— Gutman ! Gutman ! Je t’ai offensé mon pauvre ! Je parie, avec tous ces « Juifs »... et ces « Juifs »...

— Rien ne m’offense de ta part... Rien ne me blesse Ferdinand ! Réponds plutôt à ma question... Es-tu poète oui ou merde ?

— Ah ! Léo, Léo, mon petit djibouk, pour m’en aller aux danseuses... je me ferai poète !... C’est juré !... pour aller au déduit divin, je ferai de cette terre, ce cadavre au fond des nuages, une étoile de première grandeur ! Je ne recule devant aucun miracle...

— Alors vas-y ! ne parle plus ! au tapin ! saisis ta plume... Torche-moi un joli ballet, quelque chose de net et de fringant... j’irai le porter moi-même... à l’Opéra... M. Rouché est mon ami !... Moi-même !...

— Ah ! Ah ! je reste ébaudi... Vrai ? Vrai ?...

— Officiel !... Il fait tout ce que je lui demande...

— Ah ! Léo... (je me jetai à ses genoux) Gutman ! Gutman ! mon vieux prépuce ! Tu m’exaltes ! Je vois le ciel ! La danse c’est le paradis !...

— Oui mais fais bien attention... Un poème !... Les danseuses sont difficiles... susceptibles... délicates...

— Bluff de Juifs !... Imposteurs ! je me récrie !... Publicité !... Les valets sont devenus les maîtres ?... En quelle époque tombons-nous ? C’est grand pitié ! L’or salit tout ! Les veaux d’or ! Les Juifs sont à l’Opéra !... Théophile Gautier ! frémis ! sale hirsute. Tu serais viré avec Gisèle !... Il n’était pas Juif... déconnai-je.

— Tu dis trop de mal...

— Je jure ! je n’en dirai plus ! pour que mon ballet passe !

— Tu te vantes comme un Juif, Ferdinand !... Mais attention ! pas d’ordures ! Tous les prétextes seront valables pour t’éliminer ! Ta presse est détestable... tu es vénal... perfide, faux, puant, retors, vulgaire, sourd et médisant... Maintenant antisémite c’est complet ! C’est le comble !... Opéra ! Temple de la Musique ! la Tradition !... les Précautions !... Beaucoup de délicatesse ! de l’envol certes ! mais point de violence !... de ces fatras répugnants... M. Rouché le Directeur, est un homme de goût parfait... Souci du maintien de la sublimité des mélodies dans le Temple... Il ne me pardonnerait jamais de lui avoir recommandé quelque polissonnerie... d’avoir attiré son attention vénérable sur les fariboles d’un goujat... Ferdinand ! Sens et mesure !... Charme... tendresse... tradition... mélodie... les vrais poèmes sont à ce prix... les danseuses !


La fièvre me vint... j’y cédai... Voici :


LA NAISSANCE D’UNE FÉE

Ballet en plusieurs actes


Epoque : Louis XV.

Lieu : Où l’on voudra.

Décor : Une clairière dans un bois, des rochers, une rivière dans le fond.

Action : Au lever du rideau, les petits esprits de la forêt dansent, sautent, virevoltent... C’est la ronde des lutins, des farfadets, des elfes... Leur chef est un lutin couronné, le Roi des Lutins, agile, preste, toujours aux aguets... Ils jouent... saute-mouton... Avec eux, dans la ronde joyeuse... une biche frêle et timide... leur petite compagne... Et puis un gros compagnon, le gros hibou... Il danse aussi par ci, par là... mais tranquillement, un peu en retrait toujours... Il est le conseiller, le sage de la petite bande... toujours un peu boudeur... Le petit lapin est là aussi... avec son tambour... On entend les cris d’une autre bande joyeuse... Jeunes gens et jeunes filles... qui se rapprochent de la clairière... la première de ces jeunes filles apparaît entre les buissons : Evelyne... Une très belle, très joyeuse, très gaie, très étincelante jeune fille. Elle aperçoit tout juste le dernier des petits lutins... qui s’enfuient à l’approche... effrayés par les humains...

Les lutins disparaissent dans le bois... Evelyne fait signe à ses amis, de la rejoindre vite, dans la clairière... Vite ! Vite !... Elle fait signe qu’elle a vu les lutins danser dans la clairière... Les autres rient... incrédules... Ils sont nombreux, jeunes et beaux... garçons et filles... Ils dansent à leur tour dans la clairière... Jeux... Colin-maillard... Bouderies... Agaceries... L’un des garçons est plus particulièrement pressant... Il fait une cour ardente à Evelyne... C’est le Poète... Il est habillé en « poète »... Habit réséda, maillot collant... Cheveux blonds et bouclés... Rouleaux de poèmes sous son bras... C’est le fiancé d’Evelyne... Danses encore... Toujours danses joyeuses !...


2ème Tableau :

Devant l’auberge du village... Le jour de la Foire... Groupes agités, affairés... bigarrés... Bateleurs, paysans, animaux, etc... Sous le grand porche de l’auberge, la vieille Karalik, accroupie, dit la bonne aventure aux paysans, marchands... etc... La mère Karalik est une vieille gitane méchante... envieuse sorcière... Elle sait lire l’avenir dans les lignes de la main... Les villageois s’approchent. A droite... à gauche... les bateleurs font des tours... Orgues... musiciens... montreurs d’animaux... etc...

Evelyne et le poète suivis par toute la bande des jeunesses joyeuses débouchent en ce moment sur l’esplanade du marché... Leurs rires... leurs gambades font fuir les clients de la vieille Karalik... Son éventaire est renversé... La vieille Karalik maudit leur farandole. Elle jure... elle sacre... elle menace... les jeunes gens ripostent et se moquent d’elle... Et puis on se réconcilie un peu... Les jeunes filles se rapprochent... Le Poète aussi... La vieille ne veut plus lire dans leurs mains... Elle est fâchée... vexée... Disputes encore... La vieille saisit alors la main d’Evelyne... Tous les autres se moquent de la vieille... lui font des grimaces... La vieille jette un sort à Evelyne... au Poète... A ce moment l’orage gronde... la pluie tombe... La foule se disperse... la ronde s’éparpille... Jeunes gens et villageois s’enfuient... rentrent chez eux... la vieille demeure seule sur la grande place du marché... Elle est seule sous l’orage... elle ricane... elle danse les « maléfices »... Elle se moque des jeunes gens... elle mime leurs petites manières... leurs coquetteries... Leurs manèges amoureux... Elle danse en boitant la danse des « sorcières »... La vieillesse méchante... tout autour de la scène... traversée d’éclairs et du vacarme de la foudre...


3ème Tableau :

Le même endroit, encore devant l’auberge... Un autre jour de foire... Foule... Bateleurs, etc... Des grands panneaux décoratifs sont disposés sur les murs de l’auberge... D’autres devins racontent des histoires aux paysans... leur vantent et leur vendent des médicaments... boniments.

Dans les remous de cette foule... Une grande berline (8 chevaux) veut se frayer un chemin... lourdement chargée... La foule veut empêcher la berline de passer... d’avancer... Des grappes de gamins se pendent aux portières... après les bagages... La grande berline penche alors et s’effondre d’un côté... Un essieu vient de se briser... La foule tout heureuse s’amuse de l’accident... (Cet accident survient juste devant l’auberge.) Le cocher de la berline dégringole rapidement de son siège... C’est un petit homme tout brun, tout pétulant, visage bistré sous son grand tricorne, sourcils, moustaches à la Méphisto... (Attention ! en réalité, c’est le Diable lui-même, travesti !)

Il va tout de suite trouver le gros hôtelier, surgi sur le seuil de sa porte, attiré par la grande rumeur... Très grands saluts réciproques... Aux portières de la berline... apparaissent vingt têtes charmantes, minois rieurs espiègles... bouclées... vingt jeunes filles en voyage... Figures animées... pétillantes, malicieuses... Elles veulent descendre à tout prix... Le petit cocher ne veut pas... leur défend bien... Quiproquo... La foule prend fait et cause... « Descendez !... Descendez !... » ... La foule se presse... s’agite... On ouvre la berline... « Descendez ! » Sautent gracieusement sur le sol les vingt demoiselles (capelines de voyage, chacune un menu bagage, petite ombrelle... etc...) A peine à terre, elles gloussent... s’échappent furtives... mutines... Le petit cocher Méphisto est débordé... Il jure... Il se démène... Il les rattrape dans la foule... Enfin, il peut rassembler sa troupe... mais la lourde berline ne peut plus rouler... Cassée !...

« Pressons, Mesdemoiselles !... pressons ! »... Ayant enfin réuni, rassemblé à grand peine cette folle escorte, il sermonne ces demoiselles !... Il explique aussi au gros hôtelier qu’il est, lui, le responsable !... Qu’il est le maître ! Qu’on doit lui obéir !... Le « Maître des Ballets du Roi ! » Il doit conduire sa mutine troupe au château voisin, pour les fêtes du mariage du Prince !... Le Corps de Ballet ! Les petites font encore mille espiègleries... Tout heureuses de l’incident... Grand tohu-bohu... un cochon... un veau... traversent la scène... Le maître de Ballet « Méphisto-cocher »... regroupe enfin ses danseuses, les fait toutes ensemble pénétrer sous le porche de l’auberge... avec son fouet... Il referme derrière lui cette lourde porte... « Assez ! assez ! » La foule s’amuse de sa colère et de son comique désarroi... Ah ! Il est malin quand même !... Il sait bien ce qu’il fait le drôle !... Il est rusé !... Il feint la contrariété... La porte fermée, la foule mécontente se disperse... Les épouses entraînent leurs maris... rétifs... Evelyne entraîne son poète... Les jeunes filles sont obligées de tirer un peu sur leurs prétendants... qui soupirent à présent après les danseuses entrevues...

D’ailleurs les hommes ne s’éloignent pas pour longtemps... A peine quelques secondes... Ils reviennent en scène les uns après les autres... (les hommes seulement) essayer de surprendre ce qui se passe à l’intérieur de l’auberge... Ils frappent à la porte... On ne répond plus... Ils essayent d’ouvrir la porte... Ils collent l’oeil au volet... Ils sont tous revenus là... Le poète, le gros magistrat, le notaire, le médecin, le professeur du collège, l’épicier, le maréchal ferrant, le gendarme, le général, tous les notables, les ouvriers, le croque-mort même... On entend une musique de danse... qui vient de l’intérieur de l’auberge... Ils voient par des trous les curieux... Ils miment en cadence en « petits pas » ce qu’ils aperçoivent... Les demoiselles du Ballet sont en train de répéter une figure dans l’intérieur de l’Auberge...


4éme Tableau :

Obscurité d’abord... pendant que les notables évacuent la scène... Le mur antérieur de l’auberge est soulevé... on voit donc à présent la grande salle de l’auberge à l’intérieur... convertie pour la circonstance en studio de danse... Le petit maître de ballet ne veut pas de paresseuses. Il presse ses élèves. Il fait reculer les chaises le long du mur... les tables... Il ordonne qu’elles se mettent toutes en tenue de ballet... Elles se déshabillent... toutes... lentement... Les voici prêtes pour la leçon... Il sort son petit violon de sa poche... Barre... Positions... Entrechats... Ensembles... Badines !... Variations... Il fustige, il mène la danse...

On voit pendant ce temps, par un pan coupé à droite que les gros notables sont revenus pour épier... de l’extérieur... Ils se rincent l’oeil... Ils s’excitent... Scandale des épouses qui essayent de les arracher des persiennes... Ils se trémoussent comiquement les notables, se déhanchent... Ils s’écrabouillent aux fenêtres... Mais l’un d’eux, le gros magistrat d’abord, le premier, entre-bâille une porte dérobée... Il se glisse dans l’intérieur de l’auberge... Le voici dans la pièce, tout ravi !... tout émerveillé !... Les petites font les effarouchées... Le diable les rassure... « Entrez !... Entrez donc... » invite-t-il le magistrat... Il l’installe sur un fauteuil bien commodément près du mur... qu’il ne perde pas un détail de la belle leçon... Par la même porte le médecin se glisse... même accueil... Le gros maréchal ferrant... le maître d’école... le gendarme... le facteur, le notaire, le général... Tous bientôt s’infiltrent un par un... Ils sont installés... sous le charme de la danse et des danseuses... Tous les « représentants » des grands et petits métiers... et les notables hypnotisés par la leçon... Ils miment les gestes, les positions, les arabesques... les variations... Le diable est ravi... Le Poète arrive enfin le dernier... Il est bientôt le plus exalté de tous !... Il en oublie son Evelyne... Il fait une déclaration brûlante à la première danseuse... Il ne veut plus la quitter... Il lui dédie tout de suite un magnifique poème...


5ème Tableau :

A nouveau devant l’auberge... Le carrosse est à présent réparé... On l’amène devant la porte... Tout est prêt pour le départ... Le gros hôtelier salue le diable-cocher-maître de ballet. Celui-ci précède sa fraîche pépiante troupe... On amène les bagages... La foule se reforme autour de la lourde berline... On vient voir ce départ !... Les danseuses en voiture !... Mais les notables... juge, poète, médecin etc... ne peuvent se résoudre à quitter les danseuses... Ils sont tous ensorcelés... ni plus ni moins !... Leurs épouses pourtant mènent gros vacarme... Ils prennent aussi d’assaut la voiture... Le scandale est à son comble ! On n’a jamais vu chose pareille ! Tous les époux, d’un coup ! oublier tous leurs devoirs !... La honte !... Elles essayent de retenir leurs maris... Mais en vain... Elles s’accrochent après les bagages ! aux portières ! aux courroies !... n’importe où !... Les époux grimpent sur le toit de la berline... escaladent... la lourde voiture... On démarre... Le Poète s’arrache aux bras d’Evelyne... Il court après la voiture... après l’« Etoile »...

La voiture déjà loin... grande colère, grand dépit des épouses... Haines !... vengeances !... poings crispés... anathèmes !... Karalik la vieille sorcière mène, attise la furie... Et puis toutes les épouses évacuent la scène... Reste seule Evelyne en scène dans la pénombre... Elle s’éloigne à son tour toute triste... Elle est accablée... chagrine. Elle ne maudit personne... elle va se suicider... elle n’en peut plus !


6ème Tableau :

Dans la clairière comme au premier tableau... Evelyne entre seule, de plus en plus douloureuse et désespérée... Elle traverse doucement... vers la rivière. Elle pense à la Mort... Entrent les Anges de la Mort... en voiles noirs... Danse de la Mort... Les anges entourent... bercent Evelyne... Elle essaye de danser... Elle ne peut plus... Elle défaille... Lents mouvements de regret et d’abandon... au bord de l’eau...

La Mort entre aussi... elle-même danse... elle fascine Evelyne, l’oblige à danser...

A ce moment, un homme, un chasseur traverse toute la scène... Il cherche... il fouille les taillis... Les Anges de la Mort s’enfuient à son approche... Evelyne reste seule sur un rocher, accablée... Le chasseur repasse encore... plusieurs chasseurs... Puis une biche traverse vivement... La biche amie... compagne des petits esprits de la forêt... Elle est poursuivie par les chasseurs... Elle repasse... elle est touchée... une flèche au flanc... du sang... elle s’écroule juste aux pieds d’Evelyne... Evelyne se penche sur la biche... l’emporte... la cache derrière le rocher, sur un lit de mousse...

Le chasseur revient sur ses pas... demande à Evelyne si elle n’a rien vu ?... une biche blessée ?... Non !... Elle n’a rien vu... Les chasseurs s’éloignent... Evelyne trempe son voile dans l’eau fraîche... panse la blessure de la biche...

Les petits esprits de la forêt surgissent du bois... fêtent, embrassent Evelyne qui vient de sauver leur petite amie la biche... Reconnaissance... Mais Evelyne n’est pas en train du tout de se réjouir... Elle leur fait part de son désespoir... L’abandon du Poète... Elle ne peut plus vivre... elle ne veut plus vivre... La funeste résolution !... sauter dans la rivière... Les petits esprits protestent... se récrient... s’insurgent... Elle ? Mourir ?... Ah non !... Elle doit demeurer avec ses petits amis... Pourquoi tant de chagrin ?... Elle explique... que le poète a suivi la merveilleuse danseuse... séduit... désormais... sans défense... Evelyne n’a pas su le retenir... Comment rivaliser ? C’en est trop !... « Qu’à cela ne tienne ! Danser ?... s’esclaffent les petits esprits... Danser ?... Mais nous allons t’apprendre ! Nous !... Et tu danseras mieux qu’aucune autre danseuse sur terre !... Tiens !... Veux-tu que nous te montrions ?... Veux-tu apprendre les grands secrets de la Danse ?... » Le petit roi des esprits appelle, invoque, commande les esprits de la Danse... D’abord la « Feuille au Vent »... Danse de la Feuille au Vent... Evelyne chaque fois danse avec l’esprit invoqué... de mieux en mieux... Le « Tourbillon des Feuilles »... « L’Automne »... le « Feu follet »... « Zéphyr » lui-même... les « Buées ondoyantes »... la « Brise matinale »... la « Lumière des sous-bois »... etc... Evelyne danse de mieux en mieux !...

Enfin l’un des esprits fait cadeau à Evelyne d’un « Roseau d’Or » qu’il va cueillir sur la berge... le roseau magique !... Evelyne fixe à son corsage le joli roseau d’or... Elle danse à présent divinement... C’est exact... Tous les petits esprits de la forêt accourent pour l’admirer... Ah ! elle peut retourner vers la vie !... Elle n’a plus à craindre de rivale... Adieux reconnaissants, grande émotion, touchantes effusions... Evelyne quitte ses petits amis pour rejoindre son fiancé volage... Elle quitte la clairière sur les « pointes »... Les petits amis de loin lui envoient mille baisers et tous leurs voeux de bonheur !...


7èmè Tableau :

Encore une fois devant l’auberge...

Evelyne est tout de même un peu désemparée avec son « roseau d’or »... Comment retrouver son fiancé ?... Elle ne connaît pas le chemin... Où peut-il être ?... Elle questionne... elle cherche... Personne ne sait... Puisqu’il s’agit d’une affaire diabolique, elle va s’informer auprès de Karalik, la vieille sorcière, si venimeuse, si méchante... Elle doit savoir elle !... Confiante, Evelyne lui explique... ce qui lui est arrivé... Mais qu’elle danse à présent à merveille... « Vraiment ?... vraiment ?... fais-moi voir !... » Evelyne danse quelques pas... C’est exact !... Karalik est étonnée... Elle ameute aussitôt tous les tziganes de sa tribu... Les femmes et les paysans aussi... Ils entourent Evelyne... qu’elle danse ! qu’on l’admire !... Evelyne danse... Le charme est infiniment puissant... Irrésistible ! Immédiat !... Les hommes sont tous aussitôt séduits... Les tziganes surtout... L’un d’eux se détache du groupe... Il vient danser avec Evelyne... L’effleure... Il est envoûté... La vieille Karalik, dans la foule pendant ce temps attise la jalousie des femmes... « Tu vois !... Tu vois !... Elle possède le « charme » à présent... Le grand secret de la danse !... Elle va te prendre ton homme !... Défends-toi gitane !... » Elle force un poignard dans la main d’une des épouses, la femme du tzigane qui danse avec Evelyne à ce moment... Evelyne ne prend garde... Elle est poignardée en plein dos... Evelyne s’écroule... la foule se disperse... Horrible ! Le corps d’Evelyne reste en scène... Morte ! Un pinceau de lumière sur le cadavre... La scène toute noire... Un petit moment s’écoule ainsi... en musique douce... Et puis tout doucement... l’on voit surgir de l’ombre... un... deux... trois petits esprits de la forêt... Trois... quatre... la biche... la gazelle... les elfes... le feu-follet... le gros hibou... Conciliabule alarmé... désolé... pathétique des petits esprits de la forêt... Ils arrachent le grand couteau de la plaie... Ils essayent de ranimer la pauvre Evelyne... Rien à faire !...

Le petit Roi des elfes est plus désespéré que tous les autres petits « esprits » encore... Il discute avec le gros hibou... lui le sage de la tribu... Elle est bien morte Evelyne... C’est la faute du « roseau d’or »... Elle dansait trop bien pour une vivante... trop bien... posséder un tel charme vous fait trop haïr des vivants !... Faire naître trop de jalousie vous fait tuer très certainement !... Comment faire ?... Le gros hibou a une idée...

Dans la Légende il est écrit... (dans la Légende de la Forêt) que si l’on répand trois gouttes de Clair de Lune sur le front d’une vierge morte amoureuse, celle-ci peut ressusciter à l’état de fée...

Les gouttes de Lune sont les gouttes de rosée nocturne qui se trouvent au rebord de certaines orties... et qui ont subi le rayonnement de certaines phases de la Lune... Hibou connaît dans la forêt certaine araignée « croisade » qui collectionne dans sa toile certaines gouttes de ce cru de Lune rarissime...

Il part à la recherche de l’araignée... Danse d’espoir des petits esprits de la forêt autour du cadavre... Hibou revient avec l’araignée qui presse dans les plis de son ventre une minuscule fiole pleine de « Gouttes de Lune »... Elle verse trois gouttes sur le front d’Evelyne qui reprend tout doucement connaissance... Joie des petits esprits...

« Où suis-je ?... Qui suis-je ? » demande Evelyne.

« Tu es notre petite fée Evelyne !...»

« Mais je suis bien vivante ?... »

« Non... tu ne peux plus retourner parmi les vivants... Tu restes avec nous désormais... Tu es devenue Fée... »

« Oh ! Comme je suis légère !... Légère comme un souffle !... Comme je danse à présent ! Encore mieux !... »

Danse avec les petits esprits... et l’Araignée aussi... Mais le chagrin étreint malgré tout Evelyne... Elle n’a pas oublié tout à fait son poète... l’infidèle...

Ses petits amis sont bien navrés... la voyant encore un peu triste... Elle voudrait revoir son poète... Le délivrer des remords qui doivent à présent l’accabler... Le sauver de l’emprise de ces démones et du Diable... lui donner enfin cette dernière preuve d’affection... « Soit !... Bien !... Nous irons le voir tous ensemble ton poète... Tu te rendras compte par toi même... » lui répondent les petits esprits... « Emmenons la méchante Karalik aussi... Elle connaît tous les chemins du vice... tous les itinéraires du diable... Elle peut nous être utile ».

Ils partent à la queue leu-leu... Ribambelle des petits esprits, Evelyne et Karalik, à travers les taillis, plaines et buissons... à la recherche du château du diable... Ils passent devant le grand rideau... dansant à la file indienne... Craintes, espiègleries... effrois... etc...


8ème Tableau :

L’intérieur du Château du Diable...

Beaucoup d’or... des flammes... des couleurs très vives... le petit diable-cocher-maître de ballet, est alors là, chez lui, habillé « nature » en démon véritable... Il préside une table fabuleusement servie... Fraises énormes... poires formidables... poulets comme des boeufs... Tous les notables du village sont attablés... Le juge, le notaire, le général, le médecin... L’épicier aussi, le professeur. Entre chacun de ces damnés une danseuse... C’est-à-dire à présent une véritable démone... L’orgie bat son plein !... Tout en haut des marches un énorme Lucifer, lui-même tout en or... mange seul, des âmes toutes crues... à sa table, avec un couvert tout en or... Les âmes ont la forme de coeurs... Il les déchire à pleines dents... Il avale des bijoux aussi... Il sucre les coeurs avec des poudres de diamants... Il boit des larmes... etc... Le Poète est enchaîné à une petite table... Il déjeune aussi... mais il est enchaîné... La démone « première danseuse »... danse devant lui... pour lui... l’ensorcelle. Mais il ne peut jamais la toucher... l’atteindre... Il essaye... Il est au désespoir... Lucifer, en haut, se réjouit énormément de tout ce spectacle infâme... Il en veut toujours davantage... Qu’on se divertisse... Il commande au petit maître de ballet de faire danser tous ces damnés... au fouet. Tous dansent alors comme ils peuvent... chacun dans son genre... Le Juge avec ses condamnés... Le Juge bien rubicond, les condamnés bien maigres, avec leurs boulets et leurs chaînes... leurs femmes qui portent des rançons... Le vieil Avare danse avec les huissiers, avec les emprunteurs ruinés... Le Général avec les soldats morts à la guerre, hâves, avec les squelettes et les mutilés de la guerre, tout sanglants... Le Professeur avec ses élèves morveux, ses garnements... les doigts dans le nez... les oreilles d’ânes... Le gros Souteneur avec ses putains et les vicieuses et les fillettes... L’Epicier avec ses clients volés... ses faux poids... ses fausses balances... Le Notaire avec les veuves ruinées... ses clients escroqués... Le Curé avec les bonnes soeurs volages et les petits clercs pédérastes... etc...

A ce moment, Karalik entr’ouvre la porte... elle entre... derrière elle, Evelyne et les petits esprits de la forêt... Surprise des démons... Lucifer n’est pas content... Il gronde... Il tonne... Eclairs... Il exige que ces intrus s’expliquent... Evelyne fait mine de vouloir délivrer le poète enchaîné... « Non ! Non ! Non !... défend Lucifer... qu’Evelyne danse !... » Les démones sont jalouses... Karalik montre à Lucifer qu’Evelyne possède le sortilège des Danses... Le roseau d’or !... Un démon va le lui arracher...

Alors Evelyne fait un geste... un seul... Signe magique !... et tout le château s’écroule !... et toute cette diablerie est dispersée... par un formidable ouragan... Nuit profonde...

Nous nous retrouvons dans la clairière comme au début... Evelyne a délivré le Poète... ses chaînes sont brisées... elles sont aux pieds d’Evelyne... Il implore son pardon... Evelyne pardonne. Il la supplie de ne plus jamais le quitter... qu’elle ne s’éloigne plus jamais... Mais elle ne peut plus demeurer avec lui... Elle est fée à présent... Elle appartient à ses petits amis de la forêt... Elle n’est plus humaine... Il l’embrasse... Il veut l’émouvoir... Mais elle demeure insensible... froide aux approches charnelles... Elle n’est plus que songe... esprit... désir... Elle est devenue fée... Le Poète est déçu... mais toujours amoureux... Pour toujours amoureux... davantage... toujours davantage... de son Evelyne devenue fée... Evelyne s’éloigne tout doucement, entraînée par ses petits amis... Elle disparaît... se dissipe... mousselines... de plus en plus épaisses vers le fond de la scène... devient de plus en plus irréelle... spirituelle... diaphane... Elle disparaît... reprise par le flou du décor... mousselines... Le Poète est seul à présent... La vieille Karalik muée en crapaud ! saute, gigote, accompagnera désormais toujours le gracieux essaim des esprits moqueurs de la forêt...

Le Poète sur son rocher... au bord de l’eau... désolé... déroule son grand manuscrit... Il va chanter... il chantera toujours ses amours idéales, poétiques... impossibles... Toujours... toujours... Rideau.


On peut toujours dire tout ce que l’on veut sur tout ce que l’on vous présente... Il n’existe pas de critique en soi... C’est une farce la critique en soi. Il existe une critique bienveillante et puis l’autre, poisoneuse. Tout merde ou tout nougat. Question de partialité. Pour moi, je trouve ce divertissement féerique comico-tragique, fort bien venu. Il me satisfait et j’ai meilleur goût, moi tout seul, que toute la critique pantachiote et culacagneuse réunie, j’ai donc décidé, devançant tous commentaires, que mon ballet valait bien mieux, surpassait de loin tous les vieux thèmes... tous les dadas du répertoire... la cavalerie d’Opéra... Gisèle... Bagatelles... Petits Riens... les Lacs... Sylvia... Pas de chichis ! pas de mimique !... Examinez encore un peu l’agencement de toutes ces merveilles... Regardez de plus près l’article... C’est du travail cousu main... absolument authentique... tout s’y enchaîne... dans l’agrément, le charme... tourbillonne... se retrouve... Variantes... reprises... tout s’enlace... dans l’agrément... s’élance... s’échappe encore... Qui veut danser !...

D’abord le critique de moi-même, à partir d’aujourd’hui, c’est moi. Et ça suffit. Magnifiquement... Il faut que j’organise sans désemparer ma défense... Il faut que je devance les Juifs !... tous les Juifs ! racistes, sournois, bornés, frénétiques, maléfiques... Rien qu’eux... tout pour eux !... Toujours et partout ! J’ai prévenu tout de suite Gutman... Attention Léo !... Tais-toi... Sans commentaires ! Va porter !... Il en demeurait ébloui !...

« Jamais ! jamais je n’aurais cru Ferdinand... » Il en restait tout rêveur, confondu !... Il l’a relu tout haut deux fois le poème ! Il découvrait le poète enfin !... Poète comme M. Galeries ! poète comme M. Barbès !... et Tino Rossi !... Comme M. Dupanloup !... les machines à sous !... Comme les petits oiseaux !... le chemin de fer de l’Ouest... J’étais poète à ses yeux !... Nous nous embrassâmes... Il a foncé dans les démarches... Je me couche.

Je l’attends comme ça un jour... puis deux... trois... dix... Je faisais déjà un peu la gueule... Le douzième jour il me revient... gêné. « M. Rouché a trouvé que c’était pas mal ton affaire, mais il demande la musique... en même temps... Il ne veut pas entendre parler d’un ballet, comme ça, sans musique !... Un musicien bien en cour... »

Voilà qui compliquait les choses... Bien en cour ? Bien en cour ? Je sursaute... Mais...

— Mais ce sont les Juifs bien en cour !... Exprime-toi clairement...

— Tu dois aller les voir toi-même...

Je n’aime pas beaucoup tirer les cordons, j’ai fait énormément la « place », dans bien des endroits à Paris, pour placer toutes espèces d’articles... Ah ! je n’ai plus beaucoup d’entrain... Enfin foutre ! tant pis ! J’en ferai encore des démarches ! Je me ferais piler nom de Dieu !... pour me rapprocher des danseuses... Je suis prêt à n’importe quoi !... Pour la danse !... Je souffrirais deux, trois morts de suite... Je me voyais déjà, il faut que j’avoue, admirablement placé... Pour tout dire bien crûment, je mettais l’Evelyne, ma fée... d’une manière ! imaginaire !... j’anticipais !... j’anticipais !... Ah ! ce n’était qu’un trompeux rêve... Quel abîme de la coupe aux lèvres !... Foutre d’azur !... Courage ! Courage !... Gutman soufflait sa trompette... il nasille quand il s’anime...

J’ai donc été rendre visite, l’un après l’autre, à tous les grands musiciens juifs... puisqu’ils tenaient toutes les avenues... Ils furent tous bien fraternels... tout à fait cordiaux... flatteurs au possible... seulement dans l’instant... occupés... surmenés... par ceci et puis par cela... au fond assez décourageants... évasifs. Ils me firent mille compliments... Mon poème pouvait se défendre certes... Mais cependant un peu long !... trop court peut-être ?... trop doux ?... trop dur ?... trop classique ?... Enfin tout ce qu’on bafouille pour se débarrasser d’une pelure... d’un foutu fâcheux... Je commençais à l’avoir sec... En rentrant, à mon tour, j’ai dévisagé fort curieusement Léo Gutman... Il m’attendait sur le palier.

— Tu ne me judaïserais pas, dis donc, par hasard ?... Toi canaille ? comme ça tout à fait sourcilleux... Tu ne me crosses pas avec tes yites ?...

— Ah ! Ferdinand, ce serait bien mal reconnaître...

— Rien à faire à l’Opéra...

— Ecoute j’ai l’idée d’autre chose... (il était jamais à court...)

— Pour l’Exposition ?... la 37 ?... Ils vont donner des ballets ?

— Vérité ?

— Officiel !...

— Des ballets de Paris ?...

Je recommence à respirer en entendant ces paroles...

— Ah ! Ça tombe joliment pile, dis-donc, mon Léo... Moi je suis né à Courbevoie !... Et puis ensuite grandi sous cloche... dans le Passage Choiseul... (ça ne m’a pas rendu meilleur...) Alors tu te rends compte un peu !... si je la connais la capitale ?... C’est pas le Paris de mes vingt ans !... C’est bien le Paris de mes six semaines, sans me forcer... Je ne suis pas arrivé du Cantal pour m’étourdir dans la Grande Roue !... J’avais humé tous les glaviots des plus peuplés quartiers du centre (ils venaient tous cracher dans le Passage) quand les grands « écrivains de Paris » couraient encore derrière leurs oies la paille au cul... Pour être de Paris... j’en suis bien !... Je peux mettre tout ça en valeur... Mon père est flamand, ma mère est bretonne... Elle s’appelle Guillou, lui Destouches...

— Cache tout ça ! cache tout ça !... Ne va pas raconter ces horreurs... Tu nous ferais un tort énorme... Je vais tout te dire Ferdinand. L’Exposition des « Arts et Techniques » c’est l’exposition juive 1937... La grande youstricave 37. Tout le monde qu’on expose est juif... enfin tout ce qui compte... qui commande... Pas les staffeurs, les jardiniers, les déménageurs, les terrassiers, les forgerons, les mutilés, les gardes aux portes... Non !... les ramasseurs de mégots... les gardiens de latrine... enfin la frime... les biscotos... Non !... Mais tout ce qui ordonne... qui tranche... qui palpe... architectes, mon pote, grands ingénieurs, contractants, directeurs, tous youtres... parfaitement, demi, quart, de youtres... au pire francs-maçons !... Il faut que la France entière vienne admirer le génie youtre... se prosterne... saucissonne... juif !... trinque juif ! paye juif !... Ce sera l’Exposition la plus chère qu’on aura vue depuis toujours... Il faut que la France s’entraîne à crever toute pour, par les Juifs... et puis avec enthousiasme ! à plein coeur... à plein pot !...

Il disait tout ça pour de rire Gutman, question de me narguer... de se moquer un peu... Il m’imitait... Berger et Bergère...

— Ça va... ça va !... te force pas... dis-moi seulement ce que tu veux... C’est la dernière chance que je te donne... avant la brouille... la haine au sang...

— Tu vas Ferdinand, qu’il m’indique, me donner alors un véritable boulot, un petit ballet... absolument approprié aux fastes de l’Exposition...

— Gigot !... que je fais, Gutman, je te prends au mot, pour le mot... Je te laisse pas sortir ! Je te le chie pile ! mon poème... entier ! sur le marbre !... Tu pourras livrer de suite... (Nous étions dans un café.)

— Garçon !... passez l’encre et la plume !...

J’allais pas encore me cailler... comme j’avais fait pour l’autre féerie... et puis que ça finisse en boudin... Je lui bâcle là, en trois secousses... mon petit projet... j’avais le sujet tout mijoté... Je lui file en fouille le manuscrit, tout chaud... et je lui mande :

— Gutman ! Saute ! Mais je te préviens... face de fausse gouine ! Fais attention ! Va pas me revenir encore bredouille !... Tu me fâcherais horriblement...


VOYOU PAUL, BRAVE VIRGINIE

Ballet-Mime


Petit Prologue :

Le rideau représente sur toute la hauteur « Paul et Virginie », tableau romantique. Paul et Virginie gambadent gaiement dans un sentier bordé de hautes frondaisons tropicales... s’abritant sous une large feuille de bananier. Musique...

A ce moment, d’un côté de la scène, apparaît une très aimable et fraîche et mignonne commère, en tutu, baguette frêle à la main... Elle s’avance jusqu’au milieu de la scène sur les pointes... tout doucement accompagnée en sourdine par la musique... Elle prévient très gentiment les spectateurs... « Certes ! il a couru bien des bruits sur Paul et sur Virginie... La vérité ? oh ! attention !... Tout ne fut pas raconté... Ils ne périrent ni l’un ni l’autre... ne furent noyés qu’un petit peu... au cours du terrible naufrage... Ils furent recueillis sur la rive... Vous allez voir juste comment et pourquoi... Sauvés en somme par miracle... C’est un fait ! toujours enlacés... toujours épris semble-t-il... mais il faudra bien qu’ils se réveillent... Comme il nous tarde de savoir... »

Sur ces mots... et toujours en musique et sur les pointes, la commère file dans la coulisse... Alors le rideau se lève...


1er Tableau :

Un rivage... sable... des herbes... Au loin, des palmiers, des orangers. Mille fleurs éclatantes. Paysage tropical... Une tribu de sauvages est en pleine célébration d’une fête... tam-tam... musique... danses furieuses... lascives... puis saccadées... exaspérées... Une sorcière de la tribu, dans un coin, tient une espèce de comptoir : gris-gris, fioles, amulettes, poudres, près du tam-tam... Elle parcourt les rangs... dans la sarabande... femmes, enfants, hommes... tous les âges mêlés... Elle passe à boire aux danseurs... les oblige à boire quelques gouttes de son philtre... chaque fois qu’ils paraissent un peu languissants... épuisés... vite elle les requinque avec son breuvage... elle circule... gambade à travers les rangs avec sa fiole et ses gris-gris... qu’elle agite... elle surexcite le tam-tam. Elle pousse les femmes vers les hommes... les vierges vers les mâles... les petites filles... etc... Elle est le démon de la tribu...

Pendant que les scènes s’enchevêtrent... on voit au loin une petite voile se profiler à l’horizon... qui grandit... on entend mugir la tempête... Le vent... La sarabande des nègres redouble... bacchanale... en mesure avec les rafales... Le navire se rapproche... Il va s’éventrer sur les récifs... Grand émoi chez les sauvages... Ils vont chercher leurs javelots... les haches... prêts au pillage... La tribu entière se précipite vers l’endroit du naufrage... Ils reviennent bientôt avec le butin : barils... coffres... paquets divers... et puis deux corps enlacés... qu’ils déposent sur le sable... près du feu... Deux corps inanimés... Paul et Virginie... toujours enlacés...

Ces sauvages sont de bons sauvages... Ils tentent de ranimer Paul et Virginie... Ils ne reviennent pas à la vie... La sorcière écarte la foule... Elle connaît un philtre... Elle leur verse son breuvage... entre les lèvres. Paul et Virginie reprennent conscience... peu à peu... Paul a bientôt complètement retrouvé les sens... Virginie est plus lente à se remettre... Emoi... angoisse... de Paul... Paul demande encore un peu de ce breuvage... Il est avide... La sorcière elle-même le met en garde : « Ce breuvage est d’une ardeur extrême... » Il porte aux sens... au délire !... Paul se lève... Il fait quelques pas sur la plage... Il se sent déjà beaucoup mieux... Ses yeux sont émerveillés... Il ne regarde plus Virginie... plus aussi épris semble-t-il... Mais Virginie se redresse aussi... l’enlace... Elle va mieux... Ils dansent ensemble... La ronde des bons sauvages les entoure... tout heureux d’avoir sauvé ces amoureux ! Paul veut encore boire de ce breuvage... mais Virginie se méfie... ce breuvage lui fait peur... La façon dont Paul lutine à présent les petites sauvageonnes ne lui plaît qu’à moitié... Paul se trouve agacé par cette réserve... cette pudibonderie. Virginie boude... Paul lui fait signe qu’elle l’embête... tout en dansant, frénétique !... Virginie va bouder un peu à l’écart... Première brouille !... Dépit de Virginie lorsque Paul de plus en plus endiablé conduit une farandole éperdue, générale, de tous les sauvages et se tient comme un voyou... Il boit à la régalade le philtre ardent. Encore !... et encore !... Virginie déjà ne le reconnaît plus...


2ème Prologue (même rideau) :

La même charmante commère sur les pointes jusqu’au milieu du rideau : elle annonce : « Les absents n’ont pas toujours tort... Il s’en faut ! et de beaucoup !... Vous allez voir que tante Odile pense toujours, mélancolique, à sa nièce aimée, la touchante Virginie... Elle a lu, bien relu cent fois déjà, la bonne tante Odile, chaque page du grand roman... du merveilleux récit tendre et terrible... Mais voici bientôt trois années que le « Saint-Géran » fit naufrage... Cela ne nous rajeunit pas... Tristesse est lourde aux jeunes gens... et chaque printemps doit fleurir !... Je vous annonce les fiançailles de Mirella, cousine de Virginie, avec le sémillant Oscar !... Voici Mirella, mutine, délicate et tendre, fraîche rose d’un gracieux destin... Vous allez voir Mirella, reine du jour, dans le salon de tante Odile !... Chez tante Odile ! au Havre !... Juin 1830 !... Vous allez connaître encore une autre grande nouvelle... Je vous laisse à deviner... Par la fenêtre de tante Odile l’on aperçoit le Sémaphore... Regardez bien !... S’il apparaît un drapeau bleu... C’est un navire ! Je vous le dis !... Le navire !... Entre nous ! Chut !... Chut !... »

Et la commère disparaît sur les pointes...


2ème Tableau (le rideau se lève) :

L’on aperçoit un salon de l’époque... très cossu... très bourgeois... capitons... sofas... un piano... deux, trois grandes fenêtres... baies vitrées... donnent sur la falaise... le Sémaphore... la mer au loin... très loin... Au début de l’acte, tout le monde va et vient dans le salon. Une jeunesse nombreuse... joyeuse... pleine d’entrain... danses... duos... quadrilles... etc... cotillons... tout ce que l’on voudra de l’époque... (transposé en ballet).

La cousine Mirella (étoile) avec Oscar, son fiancé... se font mille agaceries... d’autres couples se forment... s’élancent autour d’eux... bouleversent un peu le salon... On saute par la fenêtre... On revient, etc... on gambade mais tout ceci cependant... dans le bon ton !... Elégance... souci de finesse... Au piano... deux vieilles filles, tout à fait caricaturales... Elles jouent à quatre mains... (à deux pianos, ou piano et épinette si l’on veut...) Les petits ballets se succèdent... mais une porte s’ouvre... Les danseurs interrompent leurs ébats... Une dame âgée fait son entrée... fort gracieuse... mais réservée... un peu craintive... effacée... Elle répond très aimablement... aux révérences des danseuses... Mirella et Oscar l’embrassent... d’autres aussi... On l’entoure... on la cajole... Elle ne veut pas troubler la fête... « Oh ! non !... non ! » Elle fait signe que l’on continue... qu’elle ne veut rien interrompre... que tout doit reprendre fort gaiement...

Mirella veut faire danser tante Odile, un petit tour avec Oscar !... Doucement tante Odile résiste... se dérobe... Tante Odile préfère son fauteuil près de la fenêtre... Qu’on la laisse passer... Sous le bras, elle porte son ouvrage de tapisserie... et puis un gros livre... son chien la suit... Le bon Piram, que Virginie aimait tant... On accompagne tante Odile vers son fauteuil... devant sa fenêtre préférée... Les jeunes couples se reforment... la fête continue... Mirella éprouve, cependant à ce moment, comme une sorte de malaise... vertige... Un trouble... elle préfère attendre un peu... se reposer... avant l’autre danse... Oscar lui offre son bras... Ils se rapprochent tous les deux de tante Odile, à la fenêtre... Tante Odile est encore plongée dans la lecture du beau roman... Mirella... à ses genoux... lui demande de lire le livre tout haut... Oscar tout près... charmant groupe... Les danseurs peu à peu s’alanguissent... ne dansent plus qu’à peine... se rapprochent aussi de tante Odile... Un cercle ainsi se forme, jeunes gens et jeunes filles... la musique devient de plus en plus douce, mélancolique, attendrissante... C’est le récit de tante Odile... comme un chant... la lumière du jour faiblit... un peu... C’est le crépuscule... Le rêve s’empare de cette gracieuse assistance... Tous les danseurs sur le tapis... sur le plancher... attentifs, mêlés en groupes harmonieux, écoutent tante Odile... (la douce musique...)

Mais, à ce moment, l’on frappe... et l’on flanque la porte brutalement... Sursaut. Un petit messager, un gamin du port... surgit en dansant... gambade... fait mine d’annoncer une grande nouvelle... tout à travers le salon... En un instant... tous sont debout... Il porte un message à tante Odile. Grand bouleversement aussitôt... Enthousiasme !... Joie de tous !... Par la fenêtre on regarde au loin... Le drapeau bleu du Sémaphore apparaît, monté, hissé... Tous dansent ensemble de joie !... Y compris la tante dans la ronde !... Le petit messager... toute la jeunesse... et Mirella et son fiancé... Farandole !... Tous au port ! Bousculade. On s’habille vite... Manteaux !... capelines !... bonnets !... chichis !... On se précipite !... Piram aussi vers la porte... bondit, jappe !

Envol de tous par les portes et les fenêtres vers le port... Au plus vite arrivé ! Piram bondit de tous côtés... (Tout cela en farandole.)


3ème Prologue :

Le rideau qui ferme la scène sur le troisième tableau, représente une sorte de formidable véhicule, engin genre diligence-autobus-tramway-locomotive... Un plan coloré d’énorme dimension de cet apocalyptique engin, machine aux roues colossales... Une diligence fantastique... d’énormes moyeux... Une chaudière genre marmite de distillerie... Une cheminée haute, immense... à l’avant... des pistons cuivrés terribles... toutes espèces de balanciers... soupapes... ustensiles inouïs... et puis cependant quelques coquetteries... Daies, guirlandes, crédences, un mélange de machinerie et de fanfreluches romantiques... En banderole une inscription :

« THE FULMICOACH Transport Lt. »

(Cet extraordinaire chariot sortira plus tard des coulisses... roulera sur la scène même... dans un grand accompagnement de musique effrayante... au moment voulu de l’intrigue... de tonnerres fulminants). La même charmante commère... même musique... se glisse doucement sur les pointes vers le milieu de la scène... elle porte un bouquet à la main... de bienvenue... « Ouf !... elle fait mine d’avoir couru... Je n’en puis plus !... Ah ! Quelle surprise !... Vous avez vu cet émoi ?... Qu’on est heureux de se revoir !... Après tant d’années moroses... passées dans les larmes... Je veux être la toute première à les embrasser... Quelle joie !... quelle joie !... »

A ce moment, par l’autre côté de la scène... entrent deux... trois... quatre personnages... des ingénieurs de l’époque... pesants... tranchants... discuteurs... redingotes... leurs aides portent divers instruments... d’arpentage... des équerres... des chevalets... L’un des ingénieurs fait des signes, des calculs sur le sol... La commère va vers lui...

« Monsieur !... Monsieur !... Qu’est-ce cela ?... Cette énorme horreur... dites-moi ?... Quelle épouvante !... Nous attendons Paul, Monsieur, ne savez-vous rien ?... Virginie ?... »

L’ingénieur ne lui répond pas... Il est plongé dans ses calculs... Ses assistants mesurent la scène... la mesurent encore... jaugent... estiment... les distances...

La commère s’affaire... s’effraye... Non vraiment cela !... ne comprend plus rien... Enfin les calculs sont terminés... « Elle passera » déclare l’ingénieur fermement... C’est sa conclusion... Les autres répondent en choeur : « Elle passera ! »... Effroi de la commère... Elle regarde encore le rideau, l’abominable monstrueuse mécanique... la baguette lui tombe des mains... Elle s’enfuit... les autres, les ouvriers, ingénieurs, en se moquant la suivent... la scène est dégagée... Le rideau se lève...


3ème Tableau :

La scène représente les quais d’un port... 1830... très grande animation... Au fond des tavernes... bouges... boutiques... « ship-chandlers »... bastringues... portes qui s’ouvrent... se ferment... un bordel... Au coin d’une rue... une pancarte : une flèche désigne la route : PARIS...

Enfants... voyous débraillés... marins ivres... quelques bourgeois... des douaniers...

Tous ces groupes dansent... confusion... cohue... Petits ensembles... trios... infanterie de marine... puis se refondent dans la masse... Successivement aussi d’autres groupes tiennent un moment le principal intérêt du ballet... La foule semble s’organiser autour de ceux-ci... et puis les groupes se dissolvent encore... Filles galantes... soldats... Prostituées en chemise sortent effarées du bobinard...

Débardeurs... soldats... poursuivants... marins... marchands de frites... bistrots... etc... Mais voici un groupe de danseurs plus homogène... Des débardeurs transportant des sacs pesants (genre forts des Halles). Ils avancent à la queue leu leu... vers la passerelle... (à gauche grimpent au flanc d’un grand navire)... Ils avancent fort péniblement... mais toujours dansant, tanguant, cependant... pesants comme des ours... Ils s’appuient sur de lourdes cannes. Eclate, à ce moment même, au fond du bistrot, la farandole criarde des pianos mécaniques... La farandole des débardeurs... Fantaisie... (une danse d’ensemble...) Ils grimpent finalement à la passerelle... Ils y parviennent après mille efforts et disparaissent dans les cales... La foule retourne à son désordre... La foule est traversée par des passagers qui débarquent précédés de grosses valises... malles, coffres, etc... tous les pays... chacun avec son véhicule typique... Un riche Anglais... avec son domestique... Un Lord en mail-coach... il demande la route de Paris... On la lui montre... Il est content ! Gigue... Il prend la direction de l’écriteau : Paris... Toute la foule danse un petit moment avec lui... Les gendarmes essayent de ramener un peu de calme... Les douaniers sont débordés, sacrent et menacent... Voici une famille espagnole qui débarque par l’autre côté du navire... Mère solennelle... filles... Senoras... un grand char-à-bancs, des mules... La route de Paris !...

Mais voici d’autres débardeurs... ceux-ci roulants d’énormes tonneaux. Danse autour des tonneaux... autour... entre... sur les tonneaux... Farandole... Voici les « Oiseaux des Iles »... Marchand d’oiseaux... avec des cages, et des oiseaux fantastiques... plein les bras... perchés sur la tête... et des oiseaux (grandeur humaine). Danses... Les filles du port veulent arracher leurs plumes... se les mettre partout... Encore la police doit intervenir... Grande bataille avec les débardeurs qui protègent les filles... Plumes des oiseaux... Nuages de plumes... Le commissaire du port... Il est partout à la fois... Il gronde... tempête... et les douaniers partout toujours, furetants. Voici des Russes qui débarquent avec leurs traîneaux et leurs ours... Danse de l’ours et de la foule... Les ivrognes du port... dansent avec l’ours... on s’amuse fort... Les marchandes de poissons et les voyous du port... autant de farandoles... et d’autres bêtes à fourrures...

A ce moment, arrive la baleine... une énorme... On lui jette des poissons... Elle danse... Elle rend Jonas et les Esquimaux... Elle s’en va aussi vers Paris... Grande rigolade... Voici l’Allemand qui débarque avec sa famille entière... Il demande aussi Paris... Il chevauche un tandem avec sa grosse épouse... Tandem tout primitif et un petit panier derrière pour ses nombreux enfants, 5 ou 6... Voici l’Arabe et son harem sur un dromadaire... (danse...) Voici le maharadjah avec l’éléphant sacré... Danse de l’éléphant... La foule s’amuse... L’éléphant refuse d’aller vers Paris... On le pousse... Il résiste... C’est la lutte... Grand brouhaha... La folle mêlée... Enfin l’éléphant se décide... Il prend la route...

Mais voici la grande clique des haleuses... du port... dont la grappe arc-boutée sur la corde est précédée par un énorme « capitaine du port », congestionné... apoplectique... Il prodigue... tonitrue ses commandements... ses injures... la cadence pour mieux tirer... Ho ! Hiss !... Elles tirent... les haleuses... elles entrent peu à peu en scène à coups d’efforts saccadés, soudées, collées en grappe sur le câble... Immenses efforts... Elles sont vêtues de haillons... mégères terribles... et picoleuses... Elles se passent le « rouge » tout en tirant et titubant... à la « régalade »... Tout ceci en musique « batelière »...

Mais l’énorme bateau résiste... Toute la grappe des batelières est par instant, par sursauts, happée hors de scène... vers la coulisse... Alors les autres personnes viennent à l’aide... Bientôt tous s’y mettent... Débardeurs... truands... soldats... marins... putains... C’est la grande entr’aide. Toujours en flux et reflux... Victoires et défaites... Le bateau cependant est le plus fort... finalement... Il entraîne tout le monde vers la coulisse... la scène se vide !... toute cette foule est pompée à rebours par le navire !... par un retrait soudain du câble. Quelques personnages reviennent peu à peu... des mousses... quelques débardeurs... une ou deux filles et soldats...

Mais voici que surgit la troupe joyeuse des amis de Mirella... avec tante Odile et Piram... Ils arrivent au port tout essoufflés... Ils rencontrent des passagers juste débarqués... et bien malades... Ces passagers nauséeux chavirent, roulent et tanguent encore... allant et venant sur le quai... Ils sont verdâtres et défaits... Ils sortent du mal de mer... Mirella les interroge... « Ont-ils vu Paul ? et Virginie ? » Ils ne savent rien du tout !... Ils veulent aller vers Paris... poursuivre leur voyage... On leur montre l’écriteau... Ils s’en vont par là titubants... avec leur mandoline...

Mais le « capitaine du port » aperçoit tante Odile... Ses respects... ses devoirs... Il agite fort sa longue-vue... Puis examine l’horizon... Il annonce... ça y est ! Voici le navire !... La foule se masse tout près du quai... envahit... encombre tout l’espace... Joie !... Joie !... (toutes les amies de Mirella portent des bouquets de bienvenue à la main), minute émouvante au possible !

Et voici que gravissent, bondissant quatre à quatre les marches du débarcadère : Virginie !... Paul !... On s’embrasse... on s’étreint !... Triomphe !... On se fête... On se cajole... Des cadeaux... Tout ce qu’ils rapportent des pays sauvages : tapis... animaux étranges... canaris... tout ceci porté par des nègres et des négrillons de la tribu qui les ont accompagnés... Et puis la sorcière qui ne les a pas quittés... On s’esclaffe... on jubile... Tout cela... très vivement... danse et musique... Paul va faire danser ses nègres... pour la bienvenue... Danses heurtées, saccadées, barbares, toutes nouvelles pour tante Odile et les autres... Tam-tam. Toute la foule regarde cette scène insolite, un peu inquiète... jamais on n’avait vu pareilles danses !... Tante Odile est effarée !... Les jeunes filles se blottissent contre leurs cavaliers... La danse sauvage se déroule passionnée... sadique... cruelle (avec des sabres et des javelots). Paul jubile !... Virginie, toute blottie contre sa tante, ne semble pas très ravie par cette démonstration... Elle explique à sa tante qu’elle n’y peut rien... qu’elle est désarmée contre les extravagances de son Paul. La sorcière de la tribu passe avec le flacon maudit... Paul saisit son flacon de liqueur ardente... Il boit... il en est tout ranimé... Les éléments les plus louches, les plus voyous de la foule, les escarpes... les matelots ivres, viennent danser avec les nègres... émoustillés par ce spectacle, se mêlent à la tribu... aux danses impudiques. Tante Odile ne cache plus son indignation... Elle ne comprend plus... Les jeunes gens... les jeunes filles... viennent goûter aussi cette liqueur... maudite... Ils l’exigent de la sorcière... Ils perdent alors toute retenue... aussitôt avalée... leur danse devient extravagante, les classes, les métiers se mêlent... Mélange... chaos... Débardeurs... bourgeois... police... pucelles... tout est en ébullition... tout le port... Mirella abandonne son Oscar, qu’elle trouve trop réservé décidément... dans ses danses... elle étreint Paul qui, lui, est un luron bien dessalé... Paul ravi... Duo lascif, provocant de Paul et Mirella... Paul trouve que Mirella est trop vêtue encore pour danser au nouveau goût... Il lui arrache son corsage... sa robe... la voici presque nue... elle a perdu toute pudeur... La sorcière les fait boire encore... Tante Odile est outrée... Elle essaye de raisonner Mirella... Mais la jeunesse s’interpose déchaînée... On retient tante Odile... Virginie sanglote dans les bras de sa tante... Elle ne peut plus rien pour Paul... Paul est maudit... L’esprit du mal est en lui... Toute la jeunesse... les amis de Mirella tout à l’heure, les mêmes, chez tante Odile, si finement, gracieusement réservés et convenables, sont à présent déchaînés... Ils arrachent leurs vêtements à leur tour... contaminés... s’enlacent... se mêlent aux voyous... aux prostituées... Ils exigent de la sorcière toujours plus de liqueur... Virginie n’en peut plus... Elle va vers Paul, elle essaye de le séparer de Mirella... de le reprendre... Elle lui fait honte... Paul la repousse... et ses conseils... « Tu m’embêtes à la fin... J’aime Mirella ! Elle danse à ma façon ! » Virginie se redresse sous l’outrage... « Ah ! voici le genre que tu admires ?... Il te faut du lubrique !... de la frénésie ! Soit !... Tu vas voir ! ce que moi ! je peux faire ! quand je m’abandonne au feu !...» Elle va brusquement vers la sorcière, elle se saisit de son grand flacon... le philtre entier... Elle le porte à ses lèvres... Une gorgée, deux gorgées... elle boit tout... Toute la foule est tournée vers Virginie la pudique... à présent narquoise et défiante... La sorcière veut l’empêcher... Rien à faire !... Virginie vide tout le flacon... Le délire la saisit alors... monte en elle... elle arrache ses vêtements et elle danse avec plus de flamme encore, plus de fougue, plus de provocation, de lubricité, que tout à l’heure Mirella... C’est une furie... une furie dansante... Jamais encore Paul ne l’avait vue ainsi... Et cela lui plaît... le subjugue... Il quitte déjà Mirella et se rapproche de Virginie... Il va danser avec elle... Mais Mirella, narguée... se révolte... La colère monte en elle... l’emporte... elle ne se tient plus... Tout le monde se moque... Alors Mirella bondit vers un marin, lui arrache son pistolet d’abordage, à la ceinture, vise et tue Virginie... Virginie s’écroule... Epouvante générale... On fait cercle autour de la pauvre Virginie... Paul est désespéré... Silence... Toute douce... la musique douloureuse...

Mais voici un boucan énorme !... fantastique !... de la droite des coulisses... Un bruit de locomotive... de pistons... de vapeur... de cloches... de trompette... de chaînes... de ferrailles... tout cela horriblement mélangé... Les ingénieurs de tout à l’heure repoussent la foule... se frayent un chemin... Un gamin les précède... avec un drapeau rouge et une cloche qu’il agite... Qu’on s’écarte... qu’on s’écarte ! Place !... L’engin terrible... rugissant, soufflant, vrombissant... apparaît peu à peu sur la scène... C’est le « Fulmicoach », le phénoménal ancêtre de tous les véhicules automobiles... L’ancêtre de la locomotive, de l’auto, du tramway, de toute la mécanique fulminante... Engin énorme, fantastique, effrayant... Il a sa musique, genre jazz en lui... La foule se tourne vers le monstre... déjà la foule ne pense plus à Virginie morte... étendue au premier plan...

Seul Paul est à genoux auprès d’elle... pleure... Pauvre tante Odile ne peut supporter tant d’émotions à la fois... elle devient folle... elle se précipite du quai dans l’eau... Elle se noye...

La machine infernale avance toujours peu à peu... Un homme sur l’avant du châssis, là-haut, joue de la trompette (genre mail-coach), l’émotion dans la foule est à son comble... L’enthousiasme aussi... Des vélos entourent le monstre... les cyclistes tirent du pistolet, une farandole autour du monstre... Faire du bruit !... On aperçoit à présent tout cet énorme ustensile qui avance tonitruant et majestueux... On fête le monstre vrombissant... on se passionne... Tout au sommet de la cheminée le drapeau américain... L’engin vient d’Amérique... Les touristes américains vers Paris... Le « Fulmicoach » va disparaître... La foule ne peut s’empêcher de suivre le « Fulmicoach »... fascinée... l’extraordinaire véhicule... la foule s’engouffre en coulisse... derrière le « Fulmicoach »... Reste Paul seulement, auprès de Virginie... pas longtemps... Des jeunes filles, toutes émoustillées, effrénées, bondissantes, reviennent sur leurs pas... semoncent, entraînent Paul, lui font comprendre qu’il perd son temps !... que la vie est courte !... qu’il faut aller s’amuser plus loin... toujours plus loin... qu’il faut grimper dans le « Fulmicoach »... qu’il faut boire et oublier... Elles le relèvent, l’obligent à se relever... à boire encore du flacon maudit... oublieux Paul !...

Il est debout à présent... Il titube... Il ne sait plus... Il suit la foule endiablée... Il se détourne encore un peu... La farandole l’entraîne... Il disparaît...

Il ne reste plus sur la scène que Virginie morte... dans une tache de lumière... et puis Piram, le bon chien, seul aussi à présent... le seul ami qui reste... Il se rapproche de Virginie... Il se couche tout à côté d’elle...

C’est tout. Rideau.


Gutman est revenu de l’Exposition, quatre jours plus tard... la tête horriblement basse... morveux, de la grimace aux talons... Il n’avait remporté que des échecs...

— C’est encore plus juif, Ferdinand, que je l’avais imaginé !

Il m’avouait, dans les sanglots, qu’il avait partout rencontré des Juifs d’un racisme effrayant... tout bouillonnants de judaïsme... dix par bureau... trente par couloir...

— C’est tout ce que tu trouves à m’apprendre ? dis donc granuleux ? Rien pour les Français alors ?... Rien pour les enfants du sol ?... Rien que des gardes-chiots ? des vestiaires ?

Je l’aurais désarticulé, je lui aurais retourné les yeux (globuleux, juifs).

— J’en aurai jamais des danseuses alors ?... J’en aurais jamais ! tu l’avoues. C’est tout pour les youtres ! Gueule donc ! traître !

— Toutes les mignonnes, Ferdinand, veulent toutes se taper les youtres. Pour elles, les Juifs, c’est tout l’avenir...

Il dodelinait de la tête comme ça, comme un veau sans mère... Il secouait ses oreilles immenses. Il se délectait de me faire souffrir ! Il était sadique, forcément...

— Tu veux savoir l’effet que tu me causes ?... tu veux savoir ? dis, vampire ?...

Il ne voulait pas que je lui explique. Il a su quand même...

— Je vais te le dire, tiens, je connais un homme, moi, un homme qu’est des plus instruits... un agrégé de philosophie !... C’est quelque chose ! Tu sais pas comment il se marre ? comment il s’amuse ?... Avec des chiens ?

Non, il savait pas.

— Il s’en va comme ça, sur le soir, le long des murailles dans les fortifications... Il appelle un clebs de loin, un gros... il le rassure, il le caresse d’abord, il le met bien en confiance... et puis il lui tâte les burnes... comme ça... tout doucement... le gland... et puis alors il l’astique... Le clebs il est tout heureux, il se rend, il se donne... il tire la langue... au moment juste qu’il va reluire... qu’il est crispé sur la poigne... Alors, tu sais ce qu’il lui fait ?... Il arrache d’un coup le paquet, comme ça !... wrack !... d’un grand coup sec !... Eh bien toi ! tiens ! dis donc, ravage ! tu me fais exactement pareil avec tes charades... Tu me fais rentrer ma jouissance... Tu m’arraches les couilles... Tu va voir ce que c’est qu’un poème rentré !... Tu vas m’en dire des garces nouvelles ! Ah ! fine pelure de faux étron ! Ah ! tu vas voir l’antisémitisme ! Ah ! tu vas voir si je tolère qu’on vienne me tâter pour de rien !... Ah ! tu vas voir la révolte !... le réveil des indigènes !... Les Irlandais, pendant cent ans, ils se sont relevés toutes les nuits pour étrangler cent Anglais qui leur en faisaient pas le quart de ce qu’on supporte, nous, des youtres ! Officiel ! Chinois ! Officiel !


C’est pas d’aujourd’hui, tout compte fait, que je les connais, moi, les Sémites. Quand j’étais dans les docks à Londres, j’en ai vu beaucoup, des youpis. On croquait les rats tous ensemble, c’était pas des yites bijoutiers, c’était des malfrins terribles... Ils étaient plats comme des limandes. Ils sortaient juste de leurs ghettos, des fonds lettoniens, croates, valaques, rouméliques, des fientes de Bessarabie... Tout de suite ils se mettaient au gringue, ils avaient ça dans le grelot... à faire du charme aux bourriques... aux policemen de service... Ils commençaient la séduction, pour se faufiler dans leur Poste... Je parle des docks de « Dundee » pour ceux qui connaissent... où ça débarque les matières brutes, surtout des filasses et puis aussi la marmelade... Les « Schmout » ils se fendaient du sourire... Toujours plus près du policeman... c’était la devise... Et puis que je te flatte... que je l’amadoue... Et que je lui dit qu’il est fort !... intelligent !... qu’il est admirable, la brute !... Un cogne c’est toujours Irlandais... ça prend toujours le coup de mirage. C’est fat comme tous les Aryens... ça se bombe... Très vivement il est bonnard, le guignol, il se mouille d’une saucisse pour les youtres... à la pitié... il les invite... un coup au poêle !... une tasse de thé...

Les Juifs ils rentrent dans la guitoune, ils sont plus dehors... Dans la truanderie c’est eux qui se placent les premiers... Tout ça se passe sous une lance ! des cordes comme des bites ! au bord de la flotte jaune des docks... à fondre tous les navires du monde... dans un décor pour fantômes... dans la bise qui vous coupe les miches... qui vous retourne les côtes...

Le Juif il est déjà planqué, les blancs ils râlent sous les trombes... Ils s’engueulent tous comme des chiens... Ils sont dehors, ils hurlent au vent... Ils ont rien compris... Voici comme ça se passe les débarcadères... Le bateau s’annonce... il approche du quai... il accoste... Le « second » monte à la coupée... comme juste les filins viennent aux bornes. Le rafiot cale dans les « fagots »... Tous les frimands sont tassés, une horde en bas... qui la grince, je vous garantis... Ils attendent le « nombre »... la grelotte !... Il en faut cinquante ! qu’il annonce...

Alors, c’est un tabac féroce... les premiers qu’arrivent, oh hiss ! là-haut ! de la bordée, sont les bons... ceux qui peuvent foncer, grimper dans l’échelle... Tous les autres, tous ceux qui retombent, ils peuvent crever... Ils auront pas le saucisson... le « shilling » et la pinte.

Y avait pas de pitié, je vous assure... C’est au canif que ça se règle... à la fin, pour les derniers... Un coup dans le fias... Fztt ! tu lâches la bride... La grappe s’écroule dans l’interstice... entre le bord et la muraille... dans la flotte ça s’étrangle encore... Ils s’achèvent dans les hélices...

Dans le fond du hangar, l’agent de la puissante compagnie, le « Soumissionnaire », il attend que ça soit prêt, que ça finisse le tabac, en patientant il casse la croûte, posément, sur une caisse à la renverse...

Je le vois toujours, jambon... petits pois... celui qu’on avait... dans une grosse assiette en étain... des petits pois gros comme des prunes... Il quitte pas sa cloche, sa pelisse, sa grosse serviette aux « manifestes »... Il attend que tout se tasse... que le pugilat cesse... il bronchait pas... Il ne pressait jamais les choses. Il se régalait jusqu’au bout...

— Ready Mr. Jones ? qu’il interpellait à la fin... quand le calme était rétabli...

Le Second répondait :

Ready Mr. Forms !...

Les youtres ils parvenaient toujours après la bataille à rentrer quand même dans les soutes... à s’infiltrer dans les cales avec les « papiers », avec le cogne de service... Ils se ménageaient un petit afur autour des treuils, à tenir le frein... ça grince... ça hurle... et puis ça roule... Et l’Angleterre continue !... Les palans montent et gravitent. Et les plus cons ils sont retombés entre la muraille et le cargo avec une petite lame dans le cul...


Parlons un peu d’autre chose...

Vers la fin de cet été, j’étais encore à Saint-Malo... je reprenais, après un dur hiver, le souffle... J’allais rêvant, méditant au long des grèves. Je revenais, ce jour-là, tout pensif du « Grand-Bé ». Je cheminais lentement à l’ombre du rempart, lorsque une voix... mon nom clamé... me fit tressaillir... une dame me hélait... de très loin... les jambes à son cou... elle fonce... elle arrive... un journal flottant au poing.

— Ah ! dites donc !... venez voir un peu !... Regardez donc mon journal !... comme ils vous traitent !... Ah ! vous n’avez pas encore lu ?...

Elle me soulignait le passage du doigt... Ah ! comment ils vous arrangent ! Elle en était toute jubilante... heureuse au possible...

— C’est bien vous Céline ?...

— Mais oui... mais oui... C’est mon nom de frime... mon nom de bataille !... C’est le journal de qui ?... le journal de quoi ?... que vous avez ?...

— Lisez ! ce qu’ils écrivent d’abord !... mais c’est le Journal de Paris ! le journal « Journal »... « Renégat !... » qu’ils vous intitulent... Ah ! c’est bien écrit noir sur blanc... Renégat !... comme un André Gide, qu’ils ont ajouté... comme M. Fontenoy et tant d’autres...

Cinglé ! mon sang ne fait qu’un tour !... Je bondis ! Je sursaute !... on m’a traité de mille choses... mais pas encore de renégat !...

— Renégat moi ?... Renégat qui ?... Renégat quoi ?... Renégat rien ?... Mais j’ai jamais renié personne... L’outrage est énorme !... Quelle est cette face de fumier qui se permet de m’agonir à propos du communisme ?... Un nommé Helsey qu’il s’appelle !... Mais je le connais pas !... d’où qu’il a pris des telles insultes ?... D’où qu’il sort, ce fielleux tordu ? C’est-il culotté cette engeance ?... C’était bien écrit en pleine page et gras caractères... y avait pas du tout à se tromper... elle avait raison la dame...

« L’opinion des renégats n’a, bien sûr, aucune importance, les Gides, les Célines, les Fontenoys... etc... Ils brûlent ce qu’ils ont adoré... » Il est soufflé, merde, ce cave !... De quel droit il se permet, ce veau, de salir de la sorte ?... Mais j’ai jamais renié rien du tout ! Mais j’ai jamais adoré rien !... Où qu’il a vu cela écrit ?... Jamais j’ai monté sur l’estrade pour gueuler... à tous les échos, urbi et orbi : « Moi j’en suis !... moi j’en croque !... j’en avale tout cru !... que je m’en ferais mourir !... » Non ! Non ! Non ! J’ai jamais micronisé, macronisé dans les meetings !... Je vous adore mon Staline ! mon Litvinoff adoré ! mon Comintern !... Je vous dévore éperdument ! Moi j’ai jamais voté de ma vie !... Ma carte elle doit y être encore à la Mairie du « deuxième »... J’ai toujours su et compris que les cons sont la majorité, que c’est donc bien forcé qu’ils gagnent !... Pourquoi je me dérangerais dès lors ? Tout est entendu d’avance... Jamais j’ai signé de manifeste... pour les martyrs de ceci... les torturés de par là... Vous pouvez être bien tranquilles... c’est toujours d’un Juif qu’il s’agit... d’un comité youtre ou maçon... Si c’était moi, le « torturé » pauvre simple con d’indigène français... personne pleurerait sur mon sort... Il circulerait pas de manifeste pour sauver mes os... d’un bout à l’autre de la planète... Tout le monde, au contraire, serait content... mes frères de race, les tout premiers... et puis les Juifs tous en choeur... « Ah ! qu’ils s’écrieraient, dis-donc ! Ils ont eu joliment raison de le faire aux pattes le Ferdinand... C’était qu’un sale truand vicieux, un sale hystérique emmerdeur... Faut plus jamais qu’il sorte de caisse... ce foutu vociférant. Et puis qu’il crève au plus vite !... » Voilà ce qu’on dirait pour ma pomme... le genre de chagrin éprouvé... Moi je suis bien renseigné... alors j’adhère jamais rien... ni aux radiscots... ni aux colonels... ni aux doriotants... ni aux « Sciences Christians », ni aux francs-maçons ces boy-scouts de l’ombre... ni aux enfants de Garches, ni aux fils de Pantin, à rien !... J’adhère à moi-même, tant que je peux... C’est déjà bien mal commode par les temps qui courent. Quand on se met avec les Juifs, c’est eux qui revendiquent tout l’avantage, toute la pitié, tout le bénéfice ; c’est leur race, ils prennent tout, ils rendent rien.

Mais puisqu’on reparle de ce voyage, puisque le Journal me provoque, il faut bien que je m’explique un peu... que je fournisse quelques détails. Je suis pas allé moi en Russie aux frais de la princesse !... C’est-à-dire ministre, envoyé, pèlerin, cabot, critique d’art, j’ai tout payé de mes clous... de mon petit pognon bien gagné, intégralement : hôtel, taxis, voyage, interprète, popote, boustif... Tout !... J’ai dépensé une fortune en roubles... pour tout voir à mon aise... J’ai pas hésité devant la dépense... Et puis ce sont les Soviets qui me doivent encore du pognon... Qu’on se le dise !... Si cela intéresse des gens. Je leur dois pas un fifrelin !... pas une grâce ! pas un café-crème !... J’ai douillé tout, intégralement, tout beaucoup plus cher que n’importe quel « intourist »... J’ai rien accepté... J’ai encore la mentalité d’un ouvrier d’avant-guerre... C’est pas mon genre de râler quand je suis en dette quelque part... Mais c’est le contraire justement... c’est toujours moi le créancier... en bonne et due forme... pour mes droits d’auteur... et pas une traduction de faveur... ne confondons pas !... Ils me doivent toujours 2.000 roubles, la somme est là-bas, sur mon compte à leur librairie d’Etat !... J’ai pas envoyé de télégramme, moi, en partant, au grand Lépidaure Staline pour le féliciter, l’étreindre, j’ai pas ronflé en train spécial... J’ai voyagé comme tout le monde, tout de même bien plus librement puisque je payais tout, fur à mesure... De midi jusqu’à minuit, partout je fus accompagné par une interprète (de la police). Je l’ai payée au plein tarif... Elle était d’ailleurs bien gentille, elle s’appelait Nathalie, une très jolie blonde par ma foi, ardente, toute vibrante de Communisme, prosélytique à vous buter, dans les cas d’urgence... Tout à fait sérieuse d’ailleurs... allez pas penser des choses !... et surveillée ! nom de Dieu !...

Je crèchais à l’Hôtel de l’Europe, deuxième ordre, cafards, scolopendres à tous les étages... Je dis pas ça pour en faire un drame... bien sûr j’ai vu pire... mais tout de même c’était pas « nickel »... et ça coûtait rien que la chambre, en équivalence : deux cent cinquante francs par jour ! Je suis parti aux Soviets, mandaté par aucun journal, aucune firme, aucun parti, aucun éditeur, aucune police, à mes clous intégralement, juste pour la curiosité... Qu’on se le répète !... franc comme l’or !... Nathalie, elle me quittait vers minuit comme ça... Alors j’étais libre... Souvent j’ai tiré des bordées, après son départ, au petit bonheur... J’ai suivi bien des personnes... dans des curieux de coins de la ville... Je suis entré chez bien des gens au petit hasard des étages... tous parfaitement inconnus. Je me suis retrouvé avec mon plan dans des banlieues pas ordinaires... aux petites heures du matin... Personne m’a jamais ramené... Je ne suis pas un petit enfant... J’ai une toute petite habitude de toutes les polices du monde... Il m’étonnerait qu’on m’ait suivi... Je pourrais causer moi aussi, faire l’observateur, le reporter impartial... je pourrais aussi, en bavardant, faire fusiller vingt personnes... Quand je dis : tout est dégueulasse dans ce pays maléfique, on peut me croire sans facture... (aussi vrai que le Colombie a essuyé des petites rafales de mitrailleuses en passant devant Cronstadt, un beau soir de l’été dernier)...

La misère russe que j’ai bien vue, elle est pas imaginable, asiatique, dostoiewskienne, un enfer moisi, harengs-saurs, concombres et délation... Le Russe est un geôlier né, un Chinois raté, tortionnaire, le Juif l’encadre parfaitement. Rebut d’Asie, rebut d’Afrique... Ils sont faits pour se marier... C’est le plus bel accouplement qui sera sorti des enfers... Je me suis pas gêné pour le dire, après une semaine de promenades j’avais mon opinion bien faite... Nathalie, elle a essayé, c’était son devoir, de me faire revenir sur mes paroles, de m’endoctriner gentiment... et puis elle s’est mise en colère... quand elle a vu la résistance... ça n’a rien changé du tout... Je l’ai répété à tout le monde, à Léningrad, autour de moi, à tous les Russes qui m’en parlaient, à tous les touristes, que c’était un pays atroce, que ça ferait de la peine aux cochons de vivre dans une semblable fiente... Et puis comme ma Nathalie elle me faisait de l’opposition, qu’elle essayait de me convaincre... Alors je l’ai écrit à tout le monde sur des cartes postales pour qu’ils voyent bien à la poste, puisqu’ils sont tellement curieux, de quel bois je me chauffe... Parce que j’avais rien à renier moi !... rien du tout !... J’avais pas à mettre des mitaines... Je pense comme je veux, comme je peux... tout haut...

On comprend mon indignation, elle est naturelle, dès qu’on me traite de renégat !... J’aime pas ça... Cet Helsey il gagne son boeuf en salissant les gens de bien... Je l’ai dit à la personne qui m’avait fait lire cet écho... Qu’est-ce qu’il est capable de faire d’autre ce plumeux ?... Il déconne aujourd’hui comme ça sur le Communisme... Demain il bavera sur les Douanes... un autre jour sur la Stratosphère. Pourvu qu’il débloque... il s’en fout... C’est un grelot !... pourvu que ça se vende !... C’est toute sa technique... Enfin c’étaient les vacances... alors j’avais des loisirs... Je me dis : « Tiens, je vais les emmerder ! » Je saisis ma plume étincelante et j’écris une de ces notes ! au directeur du Journal... qu’était rectificative... je vous le garantis... J’ai attendu l’insertion... J’ai recommencé encore une fois... deux fois... Pas plus de rectification que de beurre en bouteille... C’est la pourriture de la Presse... On vous salit... c’est gratuit... J’aurais pu envoyer l’huissier pour me venger mon honneur !... Il m’aurait dit c’est tant par mot... J’étais encore fait... ça vaut combien « Renégat » au prix de l’Honneur ?... Si je tuais l’Helsey, au pistolet, c’est encore moi qu’irais en caisse... Et puis il existe peut-être pas le Helsey !... Enfin... de toutes les manières ils ont pas dit la vérité dans le « Journal », journal de Paris... Je suis en compte, c’est un fait... Ils me doivent des plates excuses... C’est pas tellement agréable des excuses de gens comme ça.


« Le Seigneur tient ses assises parmi les nations remplies de cadavres, il écrase les têtes dans les contrées tout autour. » (Bible, psaume 110).


En toute candeur, il me paraît bien que tous ceux qui reviennent de Russie, ils parlent surtout pour ne rien dire... Ils rentrent pleins de détails objectifs, inoffensifs, mais évitent l’essentiel ils n’en parlent jamais du Juif. Le Juif est tabou dans tous les livres qu’on nous présente. Gide, Citrine, Dorgelès, Serge, etc... n’en disent mot... Donc ils babillent... Ils ont l’air de casser le violon, de bouleverser la vaisselle, ils n’ébrèchent rien du tout. Ils esquissent, ils trichent, ils biaisent devant l’essentiel : le Juif. Ils vont jusqu’au bord seulement de la vérité : le Juif. C’est du fignolé passe-passe, c’est du courage à la gomme, y a un filet, on peut tomber, on se fracture pas. On se fera peut-être une entorse... On sort dans les applaudissements... Roulement de tambours !... On vous pardonnera, soyez sûrs !...

La seule chose grave à l’heure actuelle, pour un grand homme, savant, écrivain, cinéaste, financier, industriel, politicien (mais alors la chose gravissime) c’est de se mettre mal avec les Juifs. — Les Juifs sont nos maîtres — ici, là-bas, en Russie, en Angleterre, en Amérique, partout !... Faites le clown, l’insurgé, l’intrépide, l’anti-bourgeois, l’enragé redresseur de torts... le Juif s’en fout ! Divertissements... Babillages ! Mais ne touchez pas à la question juive, ou bien il va vous en cuire... Raide comme une balle, on vous fera calancher d’une manière ou d’une autre... Le Juif est le roi de l’or de la Banque et de la Justice... Par homme de paille ou carrément. Il possède tout... Presse... Théâtre... Radio... Chambre... Sénat... Police... ici ou là-bas... Les grands découvreurs de la tyrannie bolchévique poussent mille cris d’orfraies... ça s’entend ! Ils se frappent au sang la poitrine, et cependant jamais, jamais ne décèlent la pullulation des yites, ne remontent au complot mondial... Etrange cécité... (de même potassant Hollywood, ses secrets, ses intentions, ses maîtres, son cosmique battage, son fantastique bazar d’international ahurissement, Hériat ne décèle nulle part l’oeuvre essentielle, capitale de l’Impérialisme juif). Staline n’est pourtant qu’un bourreau, d’énorme envergure certes, tout dégoulinant de tripes conjurées, un barbe-bleue pour maréchaux, un épouvantail formidable, indispensable au folklore russe... Mais après tout, rien qu’un idiot bourreau, un dionosaure humain pour masses russes qui ne rampent qu’à ce prix. Mais Staline n’est qu’un exécutant des basses oeuvres, très docile, comme Roosevelt, ou Lebrun, exactement, en cruauté. La révolution bolchévique est une autre histoire ! infiniment complexe ! tout en abîmes, en coulisses. Et dans ces coulisses ce sont les Juifs qui commandent, maîtres absolus. Staline n’est qu’une frime, comme Lebrun, comme Roosevelt, comme Clemenceau. Le triomphe de la révolution bolchévique, ne se conçoit à très longue portée, qu’avec les Juifs, pour les Juifs et par les Juifs... Kérensky prépare admirablement Trotzky qui prépare l’actuel Comintern (juif), Juifs en tant que secte, race, Juifs racistes (ils le sont tous) revendicateurs circoncis armés de passion juive, de vengeance juive, du despotisme juif. Les Juifs entraînent les damnés de la terre, les abrutis de la glèbe et du tour, à l’assaut de la citadelle Romanoff... comme ils ont lancé les esclaves à l’assaut de tout ce qui les gêne, ici, là-bas, partout, l’armature brûle, s’écroule et les abrutis de la glèbe, de la faucille et du marteau, un instant ivres de jactance, retombent vite sous d’autres patrons, d’autres fonctionnaires, en d’autres esclavages de plus en plus juifs. Ce qui caractérise en effet le « progrès » des sociétés dans le cours des siècles, c’est la montée du Juif au pouvoir, à tous les pouvoirs... Toutes les révolutions lui font une place de plus en plus importante... Le Juif était moins que rien au temps de Néron, il est en passe de devenir tout... En Russie, ce miracle est accompli... en France, presque... Comment se recrute, se forme un Soviet en U.R.S.S. ? Avec des ouvriers, des manuels (à la deuxième génération au moins) bien ahuris, bien Stakhanovistes, et puis des intellectuels, bureaucrates juifs, strictement juifs... Plus d’intellectuels blancs ! plus de possibles critiques blancs !... Voici l’ordre majeur implicite de toute Révolution communiste. Le pouvoir ne peut demeurer aux Juifs, qu’à la condition que tous les intellectuels du parti soient juifs, ou pour le moins furieusement enjuivés... mariés à des juives, mâtinés, demi, quart de Juifs... (ceux-ci toujours plus enragés que les autres...). Pour la forme, quelques figurants aryens bien larbinisés sont tolérés pour la parade étrangère... (genre Tolstoï) tenus en soumission parfaite par la faveur et la pétoche. Tous les intellectuels non juifs, c’est-à-dire ceux qui pourraient n’être pas communistes, juifs et communistes sont pour moi synonymes, ont tous été traqués à mort... Ils vont voir au Baïkal, à Sakhaline si les fraises sont mûres... Il existe évidemment quelques méchants Juifs dans le nombre, des « Radek »... quelques traîtres pour la galerie... des Serge Victor, Judas d’une variété nouvelle... On les maltraite un peu... On en fusille quelques douzaines... on les exile pour la forme... mais la farouche entente du sang subsiste croyez-le... Litvinoff, Trotzky, Braunstein ne se haïssent que devant nous... Les rares Aryens survivants, des anciens cadres officiels, les anciennes familles en place... les rares échappés aux grandes hécatombes, qui végètent encore un peu dans les bureaux... les ambassades... doivent donner les preuves quotidiennes de la soumission la plus absolue, la plus rampante, la plus éperdue, à l’idéal juif, c’est-à-dire à la suprématie de la race juive dans tous les domaines : culturels, matériels, politiques... Le Juif est dictateur dans l’âme, vingt-cinq fois comme Mussolini. La démocratie partout et toujours, n’est jamais que le paravent de la dictature juive.

En U.R.S.S., il n’est même plus besoin de ces fantoches politiques « libéraux ». Staline suffit... Franchement youtre, il serait peut-être devenu la cible facile des anti-communistes ou du monde entier, des rebelles à l’impérialisme juif. Avec Staline à leur tête, les Juifs sont parés... Qu’est-ce qui tue toute la Russie ?... qui massacre ?... qui décime ?... Quel est cet abject assassin ? ce bourreau superborgiesque ? Qui est-ce qui pille ?... Mais Nom de Dieu ! Mais c’est Staline !... C’est lui le bouc pour toute la Russie !... Pour tous les Juifs ! Faut pas se gêner comme touriste, on peut raconter tout ce qu’on veut à condition qu’on ne parle pas des Juifs... Flétrir le système communiste... maudire ! tonitruer... Les Juifs s’en foutent fantastiquement ! Leur conviction elle est faite ! et foutrement faite ! La Russie toute cauchemardement dégueulasse qu’on puisse la trouver, c’est quand même une mise en train et très importante pour la révolution mondiale, le prélude du grand soir tout juif ! du grand triomphe d’Israël ! Vous pouvez saler tant que ça peut, des tonnes et des tonnes de papier sur les horreurs soviétiques, vous pouvez émettre, crever, foudroyer vos pages, tellement votre plume fonce et laboure de l’indignation, ça les fera plutôt rigoler... Ils vous trouveront de plus en plus aveugles et cons... Quand vous irez clamer partout que l’U.R.S.S. c’est un enfer... c’est encore du bruit bien pour rien... Mais ça leur fera moins plaisir quand vous irez en plus prétendre, que c’est les Juifs qui sont les diables du nouvel enfer ! et que tous les goymes sont damnés. Mais tout se rattrape cependant, soyez-en certains par la propagande colossale... (et les mines de l’Oural sont pas encore fatiguées)... C’est un peu plus compliqué quand on vend la mèche, la mèche juive. Enfin c’est un peu plus coûteux... Voilà tout...


« Peuples, soyez attentifs, car l’indignation du

Seigneur va fondre sur toutes les nations, sa fureur sur toutes les armées. Elles mourront de mort

sanglante, et ceux qui auront été tués seront jetés là, une puanteur horrible s’élèvera de leurs corps, et les montagnes dégouterront de sang. » (Isaie).


Ils les connaissent, eux, dans les coins, les secrets de l’opinion publique les youtres qui dirigent l’Univers, ils ont toutes les ficelles en mains. Propagande, or, publicité, radio, presse, « petites enveloppes », cinéma. D’Hollywood la juive à Moscou la youtre, même boutique, même téléphone, mêmes agences, mêmes youtres aux écoutes, à la caisse, aux affaires, et puis en bas, rampant au sol, la même masse plastique, imbécile, l’aryenne étendue de brutes bornées, crédules, divisées, devant, derrière, autour, partout... L’immensité des viandes saoules, la moquette universelle râleuse et grouillante pour pieds juifs. Pourquoi se gêner ?... Comment éberluer, tenir dans les chaînes toutes ces viandes mornes ?... en plus des discours et de l’alcool ? Par la radio, le cinéma ! On leur fabrique des dieux nouveaux ! Et du même coup, s’il le faut, plusieurs idoles nouvelles par mois ! de plus en plus niaises et plus creuses ! Mr. Fairbank, Mr. Powell, donnerez-vous l’immense joie aux multitudes qui vous adulent, de daigner un petit instant paraître en personne ? dans toute votre gloire bouleversante ? épanouissime ? quelques secondes éternelles ? sur un trône tout en or massif ? que cinquante nations du monde puissent enfin vous contempler dans la chair de Dieu !... Ce n’est plus aux artistes inouïs, aux génies sublimissimes que s’adressent nos timides prières... nos ferveurs brûlantes... c’est aux dieux, aux dieux des veaux... les plus puissants, les plus réels de tous les dieux... Comment se fabriquent, je vous demande, les idoles dont se peuplent tous les rêves des générations d’aujourd’hui ? Comment le plus infime crétin, le canard le plus rebutant, la plus désespérante donzelle, peuvent-ils se muer en dieux ?... déesse ? recueillir plus d’âmes en un jour que Jésus-Christ en deux mille ans ?... Publicité ! Que demande toute la foule moderne ? Elle demande à se mettre à genoux devant l’or et devant la merde !... Elle a le goût du faux, du bidon, de la farcie connerie, comme aucune foule n’eut jamais dans toutes les pires antiquités... Du coup, on la gave, elle en crève... Et plus nulle, plus insignifiante est l’idole choisie au départ, plus elle a de chances de triompher dans le coeur des foules... mieux la publicité s’accroche à sa nullité, pénètre, entraîne toute l’idolâtrie... Ce sont les surfaces les plus lisses qui prennent le mieux la peinture. On fabrique un Joseph Staline comme une Joan Crawford, même procédé, même culot, même escroquerie, mêmes Juifs effrontés aux ficelles. Entre Hollywood, Paris, New-York et Moscou un circuit de bourrage continu. Charlie Chaplin travaille aussi, magnifiquement, pour la cause, c’est un grand pionnier de l’Impérialisme juif. Il est du grand secret. Vive le bon pleurnichage juif ! Vive la complainte qui réussit ! Vive l’immense lamentation ! Elle attendrit tous les bons coeurs, elle fait tomber avec l’or toutes les murailles qui se présentent. Il rend tous ces cons goymes encore plus friables, nouilles, malléables, empapaoutables, anti-préjugés ceci, anti-préjugés cela, « humanitaires » c’est tout dire, internationaux... en attendant je les connais bien ! qu’on les file en bottes ! à la juive ! arrangés aux petits obus ! Dans le fondu sentimenteux le Juif taille, découpe, ronge, effrite, empoisonne, prospère. Les malheurs du pauvre exploité, du calicot de chez Bader, du forçat de chez Citroën, Chaplin comme il peut s’en foutre, lui, plein de milliards... Vive l’excellente jérémiade ! Vivent les temps modernes ! Vivent les bons Soviets, bien youpins ! Rien ne résiste à la propagande, le tout est d’y mettre assez d’or... et les Juifs possèdent tout l’or du monde... des Monts Ourals à l’Alaska ! de Californie jusqu’en Perse ! du Klondyke à la Cité ! « Cité » ! « Lyonnais » ! guichets où se raccrochent, à geindre, ces sucrés de paumés d’Aryens ! Le guichet des Lamentations ! L’armée des croupions surtendus ! La ruée vers l’or des emprunts mous ! Pleurer nourrit ! Pleurer fait fondre ! Pleurer c’est le triomphe des Juifs ! Réussit admirablement ! Le monde à nous par les larmes ! Vingt millions de martyrs bien entraînés c’est une force ! Les persécutés surgissent, hâves, blêmis, de la nuit des temps, des siècles de torture... Les voici les fantômes... remords... suspendus à nos flancs... Léon Blum... Hayes... Zuckor... Litvinoff... Lévitan... Brunschwig... Bernstein... Bader... Kérensky... cent mille Lévy... Chaplin le crucifié... Les Marx Brothers tragédiques... Nous avons fait trop de martyrs... Comment racheter tous nos crimes ?... Nous les avons fait trop souffrir... Vite, faut qu’ils prennent tous nos boulots, tout notre petit pèze... Nos ultimes petits fifrelins. Il faut qu’on nous saigne encore... à fond... deux... trois... dix guerres bien atroces. Faut qu’on abatte toutes les frontières avec nos viandes de vaches aryennes... Trop juste, à présent, les pogroms... pour nous, Nom de Dieu ! Tout pour nous !... Trop juste qu’ils organisent. C’est une bénédiction du Ciel ! Je me ferais tatouer le Golgotha, moi, pour me faire pardonner.


Jéhovah créa les nations pour qu’elles soient

immolées comme autant de victimes humaines en expiation des péchés d’Israël.


Je monte là-haut, je vais voir Popol, mon pote. Je l’avais pas vu depuis un moment. Il demeure au sommet de Montmartre. Popol c’est un vieux Montmartrois, il est pas venu de sa Corrèze, pour découvrir le maquis. Il a été préconçu dans les jardins de la Galette, un soir de 14 juillet, c’est le Montmartre « de ses moins de 9 mois ». Alors c’est un « pur de pur ». Je sais qu’il aime bien le bourgueil, je lui en monte un petit flacon, question de le mettre en bonne humeur. Je veux qu’il me cause ! Il est peintre, c’est tout vous dire, au coin de l’impasse Girardon. Il barbouille quand il pleut pas trop, quand il pleut trop, ça devient trop sombre dans son atelier. Quand il fait beau par exemple, on est alors bien mieux dehors, sur le banc de l’avenue Junot à regarder les petits oiseaux, les petits arbres comment qu’ils poussent, qu’ils se dépêchent pour pas crever, du mazout. On prend le soleil comme des vieux piafs.

Popol, il a eu du mal à trouver la bonne condition, favorable pour sa barbouille, entre trop d’ombre et trop de soleil. Popol, c’est un mutilé, un grand mutilé de la grande guerre, il a donné une jambe entière pour la défense de la Patrie.

Je lui apprends tout de suite d’emblée que je suis devenu antisémite et pas un petit peu pour de rire, mais férocement jusqu’aux rognons !... à mettre tous les youtres en l’air ! phalanges, en denses cohortes, en bataillons... à les faire charger contre Hitler, reprendre la Sarre, à eux tout seuls !...

— Merde ! qu’il me fait... T’auras du coton !... Les Juifs, ils sont tous au pouvoir... Ils peuvent pas s’absenter comme ça !... T’y penses tout de même pas ! ça serait l’anarchie !... La pagaïe !... C’est des personnes indispensables ! Ta croisade elle se présente pas bien !... T’auras du mal à les sortir... Les youtres c’est comme les punaises... Quand t’en prends une seule dans un plume, c’est qu’elles sont dix mille à l’étage ! Un million dans toute la crèche... C’est pas la peine d’insister... Tu vas te faire étendre, malheureux !... Tu sais pas où tu mets les doigts ! Tu connais pas le « mauvais café » ?... Tu fais l’esprit fort ! le fendard ! tu vas te réveiller sur un marbre... Il va te tomber un de ces soirs une drôle de tuile sur la pêche quand tu reviens de ton dispensaire... qu’il pleut le long des maisons... Tu peux t’acheter une cloche en zinc, une bourguignotte... T’es con de t’agiter, vieux tordu !... C’est le retour d’âge qui te tracasse... C’est la bicyclette qui te vaut rien ! T’es pas fait pour la vitesse... ça te fait délirer... Je t’avais dit de faire bien gafe... T’as plus l’âge, en vérité... à quarante-trois ans... (il est jaloux il peut plus monter en vélo à cause de sa jambe)... à moins que tu veuilles faire comme Hitler... Mais t’as pas le genre tyrolien... Tu peux pas faire trou-la-itou... Tu te feras siffler raide comme balle ! Tu veux faire ton petit Barrès ? ton Bolivar ? ta Jeanne d’Arc ? Annunzio ? Les Juifs, c’est mariole, mon pote, tu seras détruit calamiteux ver de vase Ferdinand !... avant que t’ayes dit ouf !... Ils te feront repasser... pas eux-mêmes !... mais par tes propres frères de race... Je te le prédis ! Ils ont tous les tours dans leur sac !... C’est des fakirs cent pour cent... Ils ont tout l’Orient dans leur fouille... Ils passent... ils promettent... ils jaspinent... ils avalent tout... Ils rendent jamais rien !... Ils s’en vont plus loin, ils partent avec ton auber et ton âme... Tu te retrouves plus !... C’est les juifs errants, mon pote, citoyens du monde ! Escrocs de tout ! passe-partout ! Ils te vident les fouilles et la tête, ils te dépouillent, ils te sucent le sang... Et tu vas te racheter par lambeaux ! tu les rinces, les mêmes, encore ! Dans les Beaux-Arts, ils ont tout pris ! tous les primitifs ! les folklores ! Ils démarquent tout, truquent ! et resservent avec un bénéfice énorme ! c’est la sauce juive ! Les critiques, tous juifs, francs-maçons, entonnent en choeur, hurlent au génie ! C’est normal, c’est bien régulier dans un sens : de toutes les Ecoles ils sont maîtres, tyrans, propriétaires absolus, de tous les Beaux-Arts du monde, surtout en France. Tous les professeurs, tous les jurys, les galeries, les expositions sont à présent pleinement youtres. C’est pas la peine de réagir... Moi si j’avais ta grande gueule, je jouerais au ballon avec eux... A ta place, je me ferais franc-maçon... C’est le baptême pour un Aryen ! Ça te laverait un petit peu... ça te ferait un petit peu nègre... ça te ferait moins de péché... Blanchir il faut plus en France... c’est « noircir » qu’il faut... L’avenir est aux nègres ! Nom du cul !...

— Ah ! que je sursaute, Popol ! tu me navres ! tu m’épouvantes ! Je croyais trouver un ami ! Un vrai soldat pour ma cause ! Et tu me conseilles de m’évanouir... ça devenait trop grave pour se discuter en plein air... Rentrons, que je fais...

Je poursuivais mon raisonnement tout au fond de son atelier. Après tout, ça m’était égal, d’avoir le monde entier contre moi, dans la croisade antisémite. Mais j’aurais tenu à Popol ! un frère de guerre ça compte quand même... Je l’exhorte encore un peu...

— Comment, toi Popol,... tu te dégonfles ?... Un vrai Médaillé militaire décoré sur les champs de bataille... tu trouves ça bien régulier ?... Que pour chaque Français du sol, crevé sous les balles ennemies des Flandres à Verdun, on se fasse à présent inonder par dix mille youtres, tous bien coucous, racistes à mort, insatiables ?... Il faudrait peut-être nous, qu’on se déguise, qu’on se fasse tolérer en carpette ? au son de l’Internationale ?... en vase de nuit ?... en gramophone pour silence ?...

— Et le prolétaire qu’en fais-tu ? qu’il me répond...

— Il sera fleur lui, comme toujours. Il est alcoolique et cocu. Le communisme c’est qu’un vocable pour réunions, une gigantesque stavisquerie ! T’as vu les choeurs rouges maintenant, ils nous donnent tout rafraîchi le « Chant du départ » à la sauce internationale... ça te dit rien ?... Demain, tous les charniers du monde débiteront de la viande « kachère » sur tous les hymnes favoris... J’entends déjà « dans la carrière » Blaoum proposer de l’Aryen, en hachis « à la carmagnole » !... N’importe quelle révolution tourne aussitôt débutée, en Topazerie fantastique. Les grands aïeux de 93 furent tous cupides à qui mieux mieux... Fous délirants de bien se remplir... Tous ils ont foncé dans la caisse, « estouffarès » le patrimoine. Et tant que ça peut, ni plus ni moins que Gens de Cour... Les idées, les apostrophes les plus huppées, fringantes doctrines, ne servent, c’est prouvé, jamais, en définitive, qu’à s’arracher les esclaves, éberlués devant les baraques, transis d’avoir à choisir parmi les violentes distractions, les gueules ouvertes... Qui monte la plus belle entourloupe dans la foire du monde, prendra le plus de foule dans ses planches. Tout le monde entrera... Que tout le monde, que le trèpe fonce, se précipite !... Vous ne savez pas tous, figures, comme dehors vous êtes malheureux ! Les gonds pivotent, les chaînes retombent, le tour est joué... Salut vilains zoiseaux !... En revoilà pour trois,... quatre siècles,... dix, vingt... d’après la force des cloisons... Tel maître aussi fumier qu’un autre, tous aussi menteurs, fourbes, hystériques et lâches... Plus ou moins sadiques. Mais ils croissent en charognerie à la mesure des expériences... Ils profitent, s’instruisent... comparent... Athènes... Rome... 93... les Romanoff... Les Juifs, ils étudient beaucoup... complotent sans arrêt... Les « banquistes » de la Commune juive sont au point... Ils battent l’estrade à grands flonflons... Prolos ! mes frères martyrisés, prolos des cent pays du monde... Je suis mûr pour vous affranchir !... Je m’en ressens au maximum ! pour vous donner tout votre confort... Je reprends un peu la férule, pour mieux vous défendre, mes enfants ! La sécurité de vos vieux jours !... Passez voir dans l’intérieur !... Un bon mouvement !... N’ayez pas de crainte !... Vous entendez qu’on égorge derrière la cloison ? C’est une illusion de vos sens ! C’est un triste ragot fasciste ! Allez ! Allez ! Pressons-nous ! Pressons-nous tous ! Si j’ai un gros cadenas en poigne, une clef formidable... C’est un cadeau que je veux vous faire... C’est pour mieux encore vous chérir !... pour que vous retombiez dans la vie... Allons ! Allons !... du cinéma !... on vous en donnera tous les jours...

Le Juif international, il nous fera regretter Schneider, Thiers, Wendel et Gengis-Khan... Le Juif sera le pire des maîtres, plus renseigné, plus fielleux, plus minutieux, je vous garantis, complètement stérile, « monrovien » pour la construction, incapable de rien bâtir sauf des prisons (voir la Russie). Où il n’a pas son pareil, c’est pour éberluer l’Aryen, lui faire avaler les grenouilles, le faire rebondir comme il veut de galère en abattoir, aucune résistance sérieuse, l’occidental primate, buté, ivrogne, jobard et cocu. C’est un esclave né pour Juifs, tout cuit, ahuri dès l’école primaire par des phrases et puis par l’alcool, plus tard on l’émascule par l’instruction obligatoire... Pour être sûr qu’il s’en relèvera pas, qu’il aura plus jamais de musique, qu’il ne chantera plus jamais son petit air personnel non-juif, on lui crève l’âme, comme on crève les yeux aux pigeons, pour qu’il ne se tire plus. On l’achève par la vinasse. Que peut-il devenir au mieux ?... Schupo, garde-mobile, manoeuvre... Chien plus ou moins. C’est-à-dire chien de Juifs. Aucun satrape aryen ne dure, ne peut durer. Ils ne brandissent les uns les autres, pour exalter leurs troupeaux de buffles, que de médiocres mystiques, régionales, rétriquées, défensives... Vous verrez Hitler ! La mesure du monde actuel, ce sont des mystiques mondiales dont il faut se prévaloir ou disparaître... Napoléon l’avait compris. Le grand secret de la jungle, de toutes les jungles, la seule vérité des hommes, des bêtes et des choses. « Etre conquérants ou conquis », seul dilemme, ultime vérité. Tout le reste n’est qu’imposture, falsifis, troufignoleries, rabâcheries électorales. Napoléon a fait tout son possible, des prodiges, pour que les blancs ne cèdent pas l’Europe aux nègres et aux asiates. Les Juifs l’ont vaincu. Depuis Waterloo le sort en est jeté. A présent le coup n’est plus le même, ils ne sont pas chez nous les Juifs. C’est nous qui sommes chez eux. Depuis l’avènement de la Banque Rothschild, les Juifs ont repris partout la forte idée... Ils pissent aussi eux sur les mots. Etre partout, vendre tout, détenir tout, détruire tout, et l’homme blanc d’abord !... Voilà un programme consistant !... Plus tard on fera bien d’autres progrès, bien plus admirables... On se passera de l’or, des ordres précis suffiront pour la masse des esclaves. Les Juifs ne montrent pas leurs chefs... Ils tissent leur trame dans l’ombre... Ils n’exhibent que leurs pantins... leurs amuseurs, leurs « vedettes »... La passion juive, si unanime, si térébrante, est une passion de termitière. Dans la progression des vermines, tous les obstacles sont délabrés, dilués, englués peu à peu, jusqu’aux fibres... ignoblement résolus dans le pire, fienteux magma de jus pourri et de mandibules... jusqu’aux calamités totales, à l’écroulement définitif, au vide juif.


On peut se demander pourquoi les journaux de droite, de gauche, du centre, ne racontent jamais rien des Juifs ? En tant que juifs, je veux dire activement juifs, attentivement juifs, spécifiquement juifs et racistes ?...

Quand ils se décident à nous parler des Juifs, qu’ils s’y trouvent contraints, par hasard, c’est avec d’infinies mitaines, un luxe inouï de précautions, d’éblouissants préambules, dix mille flatteries d’enfiotés : « Ce très grand artiste israélite voulait bien nous recevoir... une belle ascendance sémitique... le grand, génial et philanthrope financier de la noble race des Rothschild... L’idéalisme éperdu, la flamme bouleversante, ce feu noir qu’on surprend aux prunelles, à fleur d’âme, chez ce jeune poète... que l’ardeur messianique consume... »

Toutes les circonlocutasseries, ces servilités canines veulent dire en termes directs : « Attention ! mon petit journaleux, mon petit échotier fragile ! Attention ! ces individus que tu vois là, devant toi, sont autant de Juifs !... Fais donc bien gafe ! terriblement... Ils appartiennent à la race la plus puissante de l’univers... dont tu n’es de naissance qu’un des domestiques... Ils peuvent pour un mot de traviole te faire virer de ton emploi... te faire crever de faim sans appel... »

« A quel moment, Monsieur le Juif, désirez-vous que je baisse mon froc ? Aurez-vous la bonté de me mettre ?... »

Telle est la signification de ces préambules gomminés, le sens profond de ces veulisseries poignantes.

Pendant toute l’affaire Stavisky il est passé un mot d’ordre dans toutes les rédactions du monde qui devait coûter cher par jour, une consigne formelle... On l’a intitulé turc, ce petit Juif paranoïaque, étranger perfide, métèque, espion oriental, aventurier polonais, coiffeur, heimatlos, dentiste, parachutiste, maquereau, tabétique, terre-neuvas... n’importe quoi... pour égarer, divertir... mais jamais le mot propre JUIF... Pourtant ce n’était que cela... Il n’avait pu réussir toutes ses entourloupes que par la force de la juiverie... Comme Loewenstein, comme Barmat, comme Mme Simpson, comme Bigore, comme toute la finance et le reste...

Remarquez un petit peu... en toute occasion similaire : la même fanfare... Rodomontades de la droite, braillage confus de la gauche, foire au centre, dégonfloirage de partout... Passez muscade ! C’est admirablement bien joué... Si vous risquiez un petit mot contre la grande invasion youtre, la colonisation de vos fesses, vous tous, autant que vous êtes journaux ! Matamores pourris ! putinisés encre comprise, jusqu’aux derniers caractères, on vous étranglerait si net que l’on oublierait en huit jours le nom même que vous arborâtes !... Jusqu’à la couleur de vos pages... Plus une annonce ! Plus un théâtre ! en cinq minutes ça serait tranché, transmis, lavé... Plus un crédit, plus un permis, plus un papier, et puis bientôt plus une nouvelle, plus un appel au téléphone, le vide !... Le Juif peut faire le désert autour de n’importe quel business, banque, industrie, théâtre ou journal... Ford qui les a en horreur, il a fallu qu’il ferme sa gueule, pourtant bien puissante. Il allait sauter dans les huit jours !... Le Juif arrose ou n’arrose pas !... avec de l’or !... ça pousse ou ça ne pousse plus. Si ça ne pousse plus, l’homme crève. Aussi brave, aussi stoïque qu’on puisse l’imaginer.

O feintes campagnes ! O furibonds compromis ! O tartuferies besogneuses ! O bougonnements de vieux larbins !... Jurez ! Anathémisez ! Sacrez ! Pourfendez la lune ! Crevez les bulles communistes ! Vitupérez dans les trombones !... Quelle importance ? Aucune ! Tous les maîtres absolus du monde, sont tous absolument des youtres ! de New-York, Hollywood, Milan, Prague, Berlin, Moscou... C’est du même... en dépit de toute apparence, les mêmes compères, de la même cosmique farce... Alors qu’est-ce que ça peut bien leur foutre que les barbares dans les grilles s’agitent, se bigornent, secouent leurs chaînes et leurs entraves, comme-ci, comme-ça, pour des conneries ? Il faut remonter les boulets de quelques crans et puis c’est marre !... de temps à autre. Les révolutions servent à cela... ne servent qu’à cela... tremper un peu mieux la ferraille pénitentiaire, les jolis bracelets blindés, fondus « bobards »...

Mais ! qu’ils se disent les youtres, une constitution ? une autre ? C’est du même pour nous youtres qui tenons le grand manche ! Le communisme ? mais il est parfaitement en fouille !... Nous deviendrons tous « Commissaires » le jour où les Bourses fermeront... Les Bourses, d’abord c’est des fatigues... y a des fissures... y a des goymes qui se servent encore des libertés... qui se faufilent un peu dans les rentes... Il faut que ça cesse décidément... On va supprimer ces abus !... Tout ça va rentrer dans l’ordre, dans le parfait troupeau... C’est-à-dire que les rentiers mangeront avec les autres chiens les ordures... L’or ! c’est nous, Juifs ! Le Juif en or ! Et puis c’est marre !... Le monde est à nous !... c’est pas pour des frites... A nous youtres, les paranoïaques les plus ruminants de l’univers ! qu’on est vorace à mille pour un... Le nouveau truc est déjà prêt... « la machine à sous » terrifique !... Absolument, entièrement juive pour la transition politico-financière, avec gardes mongols... Tous les édits sont au point. Il va suffire qu’on les promulgue... Ils circulent déjà dans les Loges, on les admire fort :

« 1° Tout l’or des vraies démocraties, des vrais gouvernements du Peuple, sera réservé désormais strictement aux échanges internationaux ;

2° Les valeurs en signes, en billets, n’auront plus cours à l’étranger, ces vignettes seront réservées à l’usage des échanges à l’intérieur. »

Voilà ce qu’ils racontent les édits de l’Avenir... et cela veut dire en français net :

« A partir du jour d’aujourd’hui, seuls les Juifs pourront voyager... ». Tout seuls ou avec leur famille, ou bien encore plus gentiment avec leurs petites indigènes, bien suceuses, bien idolâtrices, petites otages intimes du lit, espiègleries coloniales...

L’or devient par ce passe-passe, la toute propriété des Juifs, des politiciens, commissaires juifs, des cadres juifs, artistes juifs... Vous saisissez ? Les indigènes de cet instant ne reçoivent plus pour leur labeur que des gages entièrement fictifs... des petits salaires en « monnaie de singe », des « bons points », absolument dépendants de l’arbitrage des maîtres juifs, c’est la monnaie de l’intérieur, la monnaie pâle, dite nationale, pour l’achat du kilo de pain, du cercueil, de quelques billes...

Les seigneurs juifs, toujours anxieux, persécutés, seront en perpétuel voyage d’un bout à l’autre de la planète, leur planète... Ils s’arrêteront plus... De New-York à Yokohama, de cousins en petits frères juifs, de Trébizonde au Kamtchatka, d’instabilité en angoisse, ils iront signer des accords et marchés... préparer les déportations, les envois de nouveaux esclaves, les renforts de stakhanovistes. La voici la « liberté » dont nous parle toujours Dorgelès... 80.000 lieues sous les Juifs. Les indigènes brimés, matés par la faim, le froid, la guerre, la folie, dressés jusqu’au sang, jusqu’aux moelles, jusqu’à la racine du concombre, n’auront bien sûr plus aucun droit au moindre passeport ! De quoi ?... de quoi ?... Ils défileront à l’intérieur des frontières, dans leurs chenils formidables, chaque meute enclose dans ses grilles, ils défileront sous les bannières, en musique, en râlantes chorales, porteurs des magiques pancartes, des effigies de leurs chiourmes, des sentences énormes, slogans juifs... Je me tue pas l’imagination pour prévoir les événements... J’ai pas besoin d’inventer... Il suffit d’aller se rendre compte en Russie... comment qu’elle fonctionne la belle Aventure... Notre avenir est là, tout entier, il se montre à nos regards, il ne se cache pas du tout... Les Aryens ne sont pas curieux... Ils restent chez eux, font la belote, se font brunir sur les dunes, picolent, s’unissent sous les bosquets. Tandis que les Juifs, eux, se déplacent, ils y vont tous aux Soviets, se rendre compte, prendre de la graine... 98 % des touristes qui viennent en U.R.S.S. chaque année, de tous les pays du monde, sont des Juifs... Ministres, agitateurs, marquises, ingénieurs, espions, fourreurs, diamantaires, banquiers, grands auteurs, poufiasses, critiques d’art, comédiens, tous juifs...

Ils vont flairer le vent d’Asie... humer l’admirable revanche. Ceux qui ne sont pas youtres, du voyage, sont tout au moins francs-maçons, grands démocrates, grands démagogues, nos plus zélés traîtres pour tout dire, effrénés propagandistes, fervents rassembleurs pour la Paix ! tous yeux clos, véreux, vendus, tout ils absorbent, tout ce qu’on leur dit... veules, bâfreurs, cupides, foutrés comme des clacs...

Quant au petit clan réfractaire, les crapauds râleurs de toujours, ils coassent juste le nécessaire... Il en faut !... S’ils existaient pas, ces putrides, il faudrait qu’on les fasse venir à quelques frais... Ils provoquent, ils justifient certaines mesures, certaines rigueurs... Certains arrêtés par exemple : « Tous les propos antisémites seront passibles désormais de la peine de mort »... Voici un édit fort convenable. Et je parie que d’ici peu, nous en verrons de tout pareils collés sur nos murs... Je fais le nécessaire.


Je dois dire qu’avec le Popol on est tout de même tombé d’accord, on a conclu : C’est des vampires ! des saloperies phénoménales, faut les renvoyer chez Hitler ! en Palestine ! en Pologne ! Ils nous font un tort immense ! On ne peut plus les garder ici !... Surtout que Popol, en parenthèses, il venait de subir un dur échec, son chef-d’oeuvre refusé tout net, par la Ville, un magnifique paysage, pour l’Exposition, tous les Juifs avaient fait florès, lui seul restait sur le sable...

Mais pour constituer ma croisade, Popol, si brave, si vaillant, ça pouvait pas tout de même suffire... Il fallait encore que je recrute... Je le préviens donc :

— Attends-moi ! je reviens immédiatement... Je ne fais qu’un saut jusqu’à Bezon, je vais réveiller mon cousin, Gustin Sabayote... Je vais le sortir de sa torpeur... Il faut qu’il nous suive... Il est célibataire aussi... Il est donc libre en principe... Il demeure à gauche de la mairie... Un moment !...

Au moment où je le surprends, il était dans sa cuisine, Gustin, en train d’ouvrir les petits pois... Gustin il a qu’un petit vice, il fume la pipe sans arrêt... Je m’embarrasse pas de préambules... je l’affranchis en cinq sec... Je lui casse le morceau... Il me répond :

— Ferdinand, te voilà bien fanatisé, enfin cause toujours, mais je te préviens, je te mets en garde, les Juifs sont bien intelligents... y a qu’eux en France qui lisent des livres, qui se documentent, qui se tuyautent, ils sont armés de connaissances, occupent maintenant toutes les places, tous les condés sont dans leurs mains, ils savent se rendre populaires, ils font du bien au surplus, au petit peuple, les 40 heures, c’est leur blot... et puis les vacances... Tu vas te faire mettre en prison... Tu vas te faire écharper sans doute...

— Intelligents quoi ?... que je m’insurge. Ils sont racistes, ils ont tout l’or, ils ont saisi tous les leviers, ils se cramponnent à toutes les commandes... C’est ça leur intelligence ?... Y a pas de quoi reluire !... Ils se filent admirablement le train, ils éliminent, dégoûtent, pourchassent, traquent tout ce qui peut rivaliser, leur porter le plus petit ombrage... C’est leur croisade contre nous, la croisade à mort... C’est ça leur intelligence !... Tous les boulots intéressants, ils se les mettent en fouilles... accaparent, ils en expulsent sec ou au petit feu tout ce qui n’est pas proprement juif... salement juif... enjuivé... proyoupin... enculé de juif... C’est la grande technique du coucou... Pour parler du maximum, pour bien illustrer les choses, si Einstein n’était pas youtre, si Bergson n’était pas coupé, si Proust n’était que breton, si Freud n’avait pas la marque... on en parlerait pas beaucoup ni des uns ni des autres... ça serait pas du tout ces génies qui font lever le soleil !... Je peux te le garantir bougrement... Le moindre petit pet de Juif ça s’appelle un boum ! de nos jours, une révélation admirable, mon ami, instantanément ! par l’effet automatique de l’armature juive du monde... des millions de grelots qui s’ébranlent... On la monte cette pauvre vesse en miracle ! et au galop !... Que ça soit peinture de Cézanne, Modi, Picasso et tous autres... films de Monsieur Benhur, musique de Tartinowsky, ça devient tout de suite un événement... L’énorme préjugé favorable, mondial, devance, prélude toute intention juive... Juifs, tous les critiques de l’univers, tous les cénacles... toutes les informations !... Toutes les agences juives du monde se mettent au moindre murmure, au moindre frisson de production youtre à cracher les foudres du Tonnerre... et la publicité parlée, raciste juive, fait admirablement écho... Toutes les trompettes se débouchent d’un bout à l’autre des continents, saluent, entonnent, fracassent, bourdonnent du merveilleux Hosanna ! au sublime envoyé du ciel ! Encore un juif incomparable ! de la palette ! de l’écran ! de l’archet ! de la politique ! infiniment plus génial ! plus rénovateur sans conteste, que tous les génies du passé (évidemment tous des Aryens). L’épilepsie s’empare aussitôt en trombe des goymes grotesques, ils exultent en choeur ces cocus, foncent violemment dans le chorus, de toute la force de leur connerie, ils se feraient crever tous céans !... pour le triomphe de l’idole juive nouvelle !... Il suffit pour les combler qu’on leur offre encore un peu de merde juive pour se vautrer... Ils sont pas plus difficiles... Ils ont perdu tout instinct... Ils savent pas faire la différence entre le mort et le vivant... « l’organique » et le velléitaire, le carton pâte et le pur jus, la vessie plutôt que la lanterne, le faux et l’authentique... Ils savent plus du tout... Ils ont sucé bien trop d’ordures, depuis bien des siècles et des âges pour s’y retrouver dans l’authentique... Ils se régalent plus qu’en falsifis... Ils prennent l’eau de Javel pour de l’eau de source... et ils la trouvent bien préférable ! infiniment supérieure ! Ils sont rythmés à l’imposture. Evidemment, en conséquence, malheur ! bordel ! à l’indigène qui pourrait se faire remarquer par quelque don original, par une petite musique à lui... un petit souffle de tentative ! il deviendra tout de suite suspect, détesté, honni parfaitement par ses frères de race. C’est la loi des pays conquis que rien ne doit jamais secouer la torpeur de la horde esclave... Tout doit retomber au plus tôt... dans les ruminations d’ivrognes... Ce sont eux, les frères de race, qui se chargent le plus strictement de l’obstruction méthodique, du dénigrement, de l’étouffade. Dès qu’un indigène se révèle... les autres de même race, s’insurgent, le lynch n’est pas loin... Dans les bagnes, les pires sévices sont exercés par les forçats eux-mêmes... entre eux-mêmes, mille fois plus cruels que le chiourme le plus atroce...

Les frères de race sont bien dressés... Pour l’alcoolique habituel, l’eau de source devient un poison. Il la hait de toute son âme... Il n’en veut plus voir sur la table... il veut de la fiente en bouteille... en films, en livres, en tirades, en chansons d’amour, en pissats... Il ne comprend plus que le Juif... tout ce qui sort de l’égout juif... il s’en régale, il s’en pâme... Et rien d’autre !... Les Aryens, les Français surtout, n’existent plus, ne vivent plus, ne respirent plus, que sous le signe de l’envie, de la haine mutuelle et totale, de la médisance absolue, fanatique, maximum, du ragot forcené, plus mesquin, du cancan délirant, de l’aliénation dénigrante, du jugement bas, plus bas encore, plus bouzeux, plus acharnément vil et lâche... Parfaits esclaves, agents provocateurs enthousiastes, moutons, faux-jetons, janus de permanences et de bistrots, admirablement dressés par la police juive, la presse juive, les comités du grand pouvoir juif... Plus aucun sens racial d’entr’ aide. Plus aucune mystique commune. Les Juifs nagent adorablement dans ces eaux purines... Cette énorme mufflerie permanente, cette trahison mutuelle de tous contre tous, les enchante et les comble... La colonisation devient un beurre. Sur cette vénalité mesquine, absolue, du fond paysan français, les Juifs se régalent, exploitent, agiotent à ravir... Ils tombent au milieu de cette charognerie abracadabrante comme l’hyène sur la tripe avancée... Ce pourri c’est leur fête, leur élément providentiel... Ils ne triomphent qu’en pleine gangrène...

Diligents, ondoyants, obséquieux, informés, orientaux, visqueux, secrets, toujours prêts à faisander, forcer vers une pourriture plus grande... plus spongieuse encore, plus intime... Ils l’ont belle ! Ils l’ont magnifique !... Corrompre plus largement... plus intimement... Ils n’ont jamais rencontré sur les routes de leur triomphe des hordes larbines plus serviles, mieux bouffies de haines réciproques, ahuries par des siècles d’alcool et de polémiques mitoyennes. Tailler, farfouiller dans cette tourbe française, en extraire tout le jus, tout l’or, le profit, la puissance, c’est pour le Juif un jeu de prince !... L’esclave lui arrive titubant, tout moulu, dans les fers... Il suffit de les disposer sous ses pas. Le blanc, le Français surtout, exècre tout ce qui lui rappelle sa race... Il n’en veut à aucun prix... Tout ce qui n’a pas le cachet juif, qui ne pue pas le juif, n’a plus aujourd’hui pour l’Aryen de goût, de réalité, de saveur. Il lui faut, il exige son bluff juif, la pommade juive, le clinquant juif, l’escroquerie juive, l’imposture juive, le nivellement juif, partout ce qu’il dénomme le progrès, progrès juif... Tout ce qui est simple, direct, comme sa propre nature occidentale, le porte à la suspicion, à la haine immédiatement... Il s’insurge, il se met en boule, il n’a de cesse qu’on ait fait disparaître ces évocations, de sa vue... ces fantômes qui l’agacent. La vérité, la simplicité l’insultent... Une totale inversion des instincts esthétiques... L’on est parvenu par propagande et publicité à lui faire renier à présent son propre rythme... Ce qu’il recherche à présent le plus au cinéma, dans les livres, la musique, la peinture, c’est la grimace, l’artificieux, l’alambiqué, la contorsion afro-asiatique... Il faut aller encore plus loin dans la voie capitulaire... Supposez que moi, petit goyme, il m’advienne un certain jour, de publier, Dieu m’en garde ! quelque petit roman... de brosser quelques grêles portraits... de moduler quelques cantates... de rédiger un mince mémoire, mettons sur le « Bilboquet », ses règles, ou quelque étude approfondie sur l’origine des verrues... si je ne suis qu’un simple autochtone... même pas franc-maçon du tiers-ordre... qui viendra me lire ?... m’écouter ?... Certainement pas mes frères de race... Ils vénèrent trop leur ignorance, leur fainéantise, leur hébétude prétentieuse... Mais certainement tous les Juifs qui se promènent dans les parages... Si mon petit ou gros navet contient quelque authentique substance, émotive, lyrique, il sera par eux promptement décortiqué, dégluti... Les Juifs sont plutôt mal doués pour les arts, biologiquement, du fond même de leur nature. Ils essayent de faire de l’art, en Europe tout au moins ils y parviennent mal et de travers... Il faut qu’ils suppléent, qu’ils trichent, qu’ils pillent sans cesse, qu’ils sucent les voisins, les autochtones pour se soutenir... Les Juifs manquent désastreusement d’émotion directe, spontanée... Ils parlent au lieu d’éprouver... Ils raisonnent avant de sentir... Au strict, ils n’éprouvent rien... Ils se vantent... Comme tous les afro-asiatiques leur système nerveux, ataviquement est de zinc et le demeure, rustre, vulgaire, et fort commun pour tout dire, en dépit de tant d’efforts, et d’énormes prétentions... Précoces et frustes, mais sans échos. Ils sont condamnés s’ils s’ébattent sous nos climats, à se dépenser en grimaces, en tam-tam, en imitations, comme les nègres et comme tous les singes... Ils ne ressentent rien directement, et n’assimilent que peu de chose en profondeur... d’où ces enculages infinis de mouches, ce plurifouillage tout en bluff, ces forcenées didactiques, ces analysmes effrénés, tout ce pompeux masturbage doctrinaire, au lieu d’humanité directe, de véritable inspiration... Ils seraient à plaindre, s’ils n’étaient pas si emmerdants. Ils sont plutôt bûches que violons malgré tout ce décarcassage frénétique, universel, toujours en train de nous bluffer encore, de nous démontrer tout le contraire.

Comme tous les grands insensibles il ne leur vient guère à l’esprit, spontanément que des gaffes.

Revenons à nos moutons, quand les Juifs auront passé, je disais, à travers mes petits ouvrages, qu’ils auront prélevé, soutiré tout ce qui peut leur porter profit, je serai complètement démarqué, maquillé, revendu, vulgarisé sous leurs plumes, tout enjuivé malgré moi, sous leurs noms, l’étiquette, de mille autres petits Juifs internationaux, encore plus pillards si possible, de plus en plus culottés, tous plus sournois, plus talentueux, plus géniaux les uns que les autres... Mon compte sera bon à moi personnellement on me fera le coup de l’oubli total, de l’humiliation à outrance, de l’étouffement, de la minimisation par tous les moyens en vigueur, de l’effacement, de la négation, de l’extraction si possible...

Le processus bouliphagique juif complet... D’ailleurs, il faut bien l’avouer... mes frères de race, dans l’occasion, se montreront c’est certain cent mille fois plus abjects que n’importe quels youtres... Ils n’ont pas je crois leurs pareils, dans le monde entier pour dégueuler à plein fiel sur l’honnête travail. Le Français en particulier, se détache nettement de l’ensemble aryen, par sa haine irrémissible, inexpiable, pour tout ce qui, même de loin, lui rappelle quelque lyrisme. Alors, il ne se contient plus de fureur obscure ! le sang lui vient aux yeux... Quelle faillite... Quel abêtissement ! depuis les cavernes... Quelle déroute ! Quelle ignoble involution dans l’inertie et dans la chiasse... S’il nous voyaient les Cromagnons, ces graveurs sublimes ! quelle honte !... Rien n’est plus odieux de nos jours, humainement plus odieux plus humiliant que de regarder un Français moderne dit lettré, dépiauter narquoisement un texte, un ouvrage... n’importe quelle bête à côté possède une allure noble, pathétique et profondément touchante. Mais regardez ce bravache grelot si indécent de suffisance, obscène de mufflerie fanfaronne, d’outrecuidance butée, comme il est accablant... Que lui expliquer encore ? lui répondre ?... Il sait tout !... Il est incurable ! S’il a obtenu son bachot alors il n’est même plus approchable... Le paon n’est plus son cousin... Tout ce qui peut ressembler même vaguement à quelque intention poétique, lui devient une insulte personnelle... Ah ! mais ! Ah mais ! on se fout de lui ?... De ce bachot malheureux il sort mille fois plus sauvage, plus irrémédiable qu’un cafre... Il ne retrouve tout son entrain, toutes ses boutades, ses brosses à reluire, son figarotisme, toute sa tradition de pirouettes, sa frivolité piquante, toutes ses contorsions mignardes de cul surbouché qu’au moment de flatter le Juif, son sourcilleux maître. Du coup alors il se rend, il se donne, il se surpasse. Tout ce qui mijote de mielleux au fond de sa carcasse trouillotière lui jaillit sous la plume, d’un coup... Je suis tomber l’autre jour, dans le cours d’une revue d’art, sur un de ces morceaux de haute fiente, sur les propos d’un de ces immondes. Il s’agissait de peinture, je cite à peu près de mémoire:

« Ah ! qu’il s’écriait ce fainéant, il y a belle lurette déjà, qu’en France tout au moins, nos critiques les plus éminents ne font plus aucune distinction dans leurs appréciations entre les artistes français nés sur notre sol, et nos chers artistes d’origine étrangère ! (lisez les Juifs) Paris leur doit tant et tant !... Le Rayonnement de Paris ! (juif) Puisqu’ils nous ont adoptés, eh bien nous les adoptons !... Ils deviennent également français ! (tu parles ! pas à Verdun !) au même titre que les autres !... Fraternité artistique d’abord !... par-dessus toutes les frontières !... Dans les Beaux-Arts plus de patrie ! Un seul coeur unanime pour tous !... Plus de préjugés raciaux !... Fraternité culturelle !... Qui songerait... etc., etc... »

Bien sûr ! Bien sûr ! Durandin ! Quand tes maîtres juifs, la prochaine fois, te donneront l’ordre de leur passer une fière languetouse dans le creux des miches... de bien mastiquer la fondante... de pas te faire mal à l’estomac, sûrement que tu trouveras encore d’autres élans plus fougueux si possible pour communiquer ton ivresse... Je t’entends d’ici... « Mais la merde juive mes chers frères, pour un palais bien français, mais c’est une dégustation sans pareille ! Un nectar inouï ! véritable ! une montée au ciel ! Ah ! le triste sire ! Ah ! plaignez le pauvre cafard ! Celui qui boude à l’écart ! Celui qui se retient ! Celui qui ne fonce pas d’autor !... dévorer l’adorable étron... l’exquis caca juif génial ! Mais c’est un retardé de l’esprit !... la divine fiente « deux fois française » ! adoptée !... Celle que l’on doit préférer toujours précieusement, dévotieusement à n’importe quel autre délice... à n’importe quel céleste séjour ! »


Tous les peuples de la Terre seront enchaînés au trône d’Israël,

à la suite d’une guerre mondiale atroce où les trois quarts

des populations seront décimées.

Il faudra trois cents ânesses pour porter les clefs du Trésor. (Le Talmud).


— Mais t’es antisémite ma vache ! C’est vilain ! C’est un préjugé !...

— J’ai rien de spécial contre les Juifs en tant que juifs, je veux dire simplement truands comme tout le monde, bipèdes à la quête de leur soupe... Ils me gênent pas du tout. Un Juif ça vaut peut-être un Breton, sur le tas, à égalité, un Auvergnat, un franc-canaque, un « enfant de Marie »... C’est possible... Mais c’est contre le racisme juif que je me révolte, que je suis méchant, que je bouille, ça jusqu’au tréfonds de mon bénouze !... Je vocifère ! Je tonitrue ! Ils hurlent bien eux aux racistes ! Ils arrêtent jamais ! aux abominables pogroms ! aux persécutions séculaires ! C’est leur alibi gigantesque ! C’est la grande tarte à la crème ! On me retirera pas du tronc qu’ils ont dû drôlement les chercher les persécutions ! foutre bite ! Si j’en crois mes propres carreaux ! S’ils avaient fait moins les zouaves sur toute l’étendue de la planète, s’ils avaient moins fait chier l’homme ils auraient peut-être pas dérouillé !... Ceux qui les ont un peu pendus ils devaient bien avoir des raisons... On avait dû les mettre en garde ces youtres ! User, lasser bien des patiences... ça vient pas tout seul un pogrom !... C’est un grand succès dans son genre un pogrom, une éclosion de quelque chose... C’est pas bien humainement croyable que les autres ils soient tous uniquement fumiers... ça serait trop joli...

Il faut bien observer qu’en France personne leur a jamais fait de mal... Ils ont prospéré tant et mieux, ils tiennent tout le haut du pavé... On a été avec eux libéraux, jusqu’au caleçon, regardez pourtant comme ils se tiennent !... Une bande de rats vociféroces, intraitables, implacables ennemis... C’est un bidon phénoménal ce grand martyr de la race juive... qu’on agite au-dessus des chrétiens... toujours jobards et dindonnants, enthousiastes cocus... deux millions de martyrs rien qu’en France, ça fait une force considérable ! C’est invincible à vrai dire... Une fois bien grimpés sur nos os, une fois ramollis nos bons coeurs, une fois bien sûrs qu’ils nous possèdent jusqu’aux derniers leucoblastes alors, ils se transforment en despotes, les pires arrogants culottés qu’on a jamais vus dans l’Histoire...

Napoléon disait toujours : « La neutralité pour moi, c’est le désarmement des autres ». Le principe est excellent. Les Juifs ils peuvent dire tout de même : « Le communisme pour nous, c’est l’asservissement de tous les autres »...

En fait de victimes regardez donc les Juifs un peu à travers les âges... à travers tant et tant de guerres (une si petite population), ils s’en sont pas trop mal tirés, la preuve, ils ont jamais trop pâti, ils l’ont jamais eue si mauvaise que ces billes d’Aryens. Pleurer ça conserve !... Ils volent pas beaucoup aux combats. Ils suivent plutôt ça dans les Bourses ! Hécatombes ? Hécatombes ? Reports... Reports... Transferts...

En Russie, les youtres, aussitôt qu’ils ont commandé, ils ont pas mis beaucoup de mitaines pour décimer les Aryens... C’est par millions depuis dix-sept ans, qu’ils ont fait crever les impurs... Les Juifs n’aiment pas voir couler le sang ? Des clous ! Pas le leur ! bien sûr !... Mais celui des autres, ils s’en montrent des plus généreux... dès que l’occasion s’en présente... Pour un Juif, souvenez-vous bien... tout non-Juif n’est qu’un animal ! Au plus il peut être amusant, utile, dangereux ou pittoresque... Jamais davantage...

La race élue dans nos régions n’a pas encore fait procéder aux exécutions massives, seulement à quelques petits meurtres sporadiques. Mais cela ne saurait tarder. En attendant le grand spectacle, on travaille doucement la bête... ou bien par saccades, par sautes, selon paniques bien préparées... Un jour on le serre au garrot, le lendemain on lui larde les jointures, il faut que l’animal s’affole, s’épuise et cafouille dans l’arène... dégueule, crache peu à peu tout son sang... dans la sciure et dans la Bourse... Les Juifs se pourlèchent, se régalent. Quand l’animal sera sur les genoux alors viendra la mise à mort, et sans résistance possible...

Combien ils ont gagné nos Juifs dans le coup du Front Populaire ?... sur les trois... quatre dévaluations ?... C’est pas calculable ! Trouvez-moi un seul ministre qu’ait perdu un peu d’argent ?... Jamais peuple souverain ne se montra si généreux, si grandiosement prodigue envers ses émancipateurs !... Où sont passés tous ces milliards ?... Cherchez pas !... Chez les autres youtres de Suisse, de Genève, de New-York, de Londres... en très jolis immeubles... délicieuses valeurs à vue, en distilleries... armements...

Les Juifs ne spéculent pas tout seuls ! ne tripotent pas tout seuls au monde !... Ils ne sont pas les seuls racketers... Cette bonne musique. Evidemment les chrétiens riches ils se soignent aussi énormément ! Ils se précipitent à toute berzingue sur tous les bonis du désastre ! Bien sûr ! Bien sûr !... Chacals comme personne ! Seulement il y a un « hic »... Les capitalistes « indigènes », leurs jours sont comptés ! Ils encombrent !... Ils ne sont eux aussi que des animaux ! Il faudrait pas qu’ils oublient ! Les Juifs eux n’oublient jamais... La veille de la fête ils mourront les exploitants blancs comme les cochons pour la noce... Ils se bernent de vaines illusions ! Ils n’iront pas au bonheur ! Ils ne sont qu’otages ! Le Juif à mesure qu’il avance ferme derrière lui toutes les grilles... Personne n’échappera au Destin. Toutes les clefs, il les garde... Il jette alentour quelques os pour repérer, rallier les plus voraces... Il en fera ses caïds, les traîtres du Grand Soir, comme on préserve à la Villette quelques bêtes, soigneusement dressées, toujours les mêmes, pour entraîner les autres, la horde, au couteau, le torrent des viandes à buter, bêlantes, pagaïeuses, brouteuses de conneries.


Le Juif est la plaie de l’Humanité, l’ennemi de toutes les nations.

Fourier.


Je ne réponds jamais aux lettres. Ça a fini par se savoir. J’en reçois de moins en moins. C’est pas un genre que j’ai pris. Non... Non... C’est simplement que j’aime pas les lettres une bonne fois pour toutes et que je les ai même en horreur. Je trouve ça indiscret qu’on m’écrive. J’écris à personne moi. Les « recommandées » c’est ma phobie. Je les refuse toutes en bloc, par principe. Les autres, les simples envois, c’est ma concierge qui les déchire, elle retire seulement les timbres pour ses petits garçons... Vous me direz : « Le pèze alors ? » Celui-là soyez bien tranquilles, il monte pas tout seul. Il faut que je descende le chercher. Il arrive pas par la poste. Le reste forcément c’est des mots. Je ne reçois pas non plus « l’Argus », Denoël pas davantage. Il trouve que ça coûte trop cher... Et puis les articles, faut avouer, ceux qui traitent de vos si belles oeuvres restent toujours si loin de la question, tellement insolites, que c’est pas la peine de les lire, c’est vraiment du temps bien perdu, de la souffrance inutile.

Les critiques, surtout en France, ils sont bien trop vaniteux pour jamais parler d’autre chose que de leur magnifique soi-même. Ils parlent jamais du sujet. D’abord ils sont bien trop cons. Ils savent même pas de quoi il s’agit. C’est un spectacle de grande lâcheté que de les voir, ces écoeurants, se mettre en branle, s’offrir une poigne bien sournoise à votre bonne santé, profiter de votre pauvre ouvrage, pour se faire reluire, paonner pour l’auditoire, camouflés, soi-disant « critiques » ! Les torves fumiers ! C’est un vice ! Ils peuvent jouir qu’en dégueulant, qu’en venant au renard sur vos pages. J’en connais qui sont écrivains et puis millionnaires, ils sortent exprès de leurs rubriques pour se filer un rassis, chaque fois que je publie un ouvrage. C’est la consolation de leurs vies... des humiliations de profondeur, des « inferiority-complex », comme ça s’intitule en jargon.

Pour la question des missives, une seule fois j’ai fait exception en faveur de la Palestine. A la suite de « Mea Culpa » il m’est arrivé de Palestine tellement de lettres en quelques courriers, que ma concierge s’en est émue. Elle m’a demandé ce qu’elle devait faire. Les Juifs ils m’écrivaient en masse, de Tel-Aviv et d’ailleurs. Et puis alors sur un ton ! dans les furies d’une de ces rages ! à en consumer les enveloppes ! Ils se poussaient au rouge-blanc, les énergumènes ! Ah ! les petits Passionistes !... (Et voilà !) Ah ! ils les aiment eux, les Soviets ! Ça je peux vous l’affirmer ! Si les chrétiens aimaient leur Pape avec cette ferveur effrayante, le Pape il ferait explosion, il pourrait jamais résister... De cet énorme fracas d’injures, cafouillages tonitruants, effrénées malédictions, de ces délires anathémiques, il se dégageait malgré tout, de cette cacophonie extrême, en haines surpressées, une certaine rengaine tonique... un air de trompette vainqueur, bien juif, bien connu... l’appel qui les rassemble tous, qui les fait droper tous ensemble, qui les fait foncer corps et âmes à la curée de l’Univers, l’air du « Sozial » comme ils l’appellent... Leur grand alibi, leur grand hallali. Tous ces « braves » de la Judée, tous anonymes plus ou moins, ils me vomissent en allemand. Ils terminaient à peu près tous, après quelques pages de hargne intensive, par quelque formule de ce genre : « Du ! Dümenkopf ! wirst du nimmer doch Sozial denken ? » (Toi ! idiot ne penseras-tu donc jamais « sozial ? »)... « Sozial denken » ! Penser « sozial ! » Voici le pharamineux dada, le grand destrier de toute la race youtre ! de toutes les invasions, les dévastations youtres. Penser « sozial ! » cela veut dire dans la pratique, en termes bien crus : « Penser juif ! pour les Juifs ! par les Juifs, sous les Juifs ! » Rien d’autre ! Tout le surplus immense des mots, le vrombissant verbiage socialitico-humanitaro-scientifique, tout le cosmique carafouillage de l’impératif despotique juif n’est que l’enrobage mirageux, le charabia fatras poussif, la sauce orientale pour ces enculés d’Aryens, la fricassée terminologique pourrie pour l’adulation des « aveulis blancs », ivrognes rampants, intouchables, qui s’en foutrent à bite que veux-tu, s’en mystifient, s’en bâfrent à crever.


« Sozial denken » cela veut dire pour être tout à fait explicite, une fois la Révolution faite, bien faite, réussie, les indigènes bien saignés, transis, parqués, mis en bottes, une arrivée sur nos os, une nouvelle ruée d’Orient d’au moins un million de fonctionnaires avec les rejetons, les houris, les mendigots, les hommes de main, les derviches, leurs lèpres, leurs tranchomes, les marchands d’haschisch, tout le caravansérail grêlé des hordes asiatiques.

Aux premières triomphales clameurs saluant « l’affranchissement des masses », les voilà qu’eux aussi, tressaillent, s’ébranlent et foncent en trombes sur la France, de partout. Ils frémissent déjà sachez-le dans les transes là-bas... aux moindres rumeurs. Au signal que la « Bête est morte ! »... Ils laissent tomber Tel-Aviv... Ils s’envolent du Kamtchatka... Ils jaillissent de Silésie... des tréfonds Bessarabiens... des bords de la Chine, des bourbes d’Ukraine, des Insulindes, de tous les égouts d’Amérique... Ils pullulent par toutes les routes pour les rats. Ils se précipitent par myriades... Ils dévalent... ils comblent... Charles Martel n’avait rien vu !... C’est des genres de personnes discrètes celles qui nous pillent, nous saignent actuellement à côté de celles qui nous guettent. Ça sera une telle bousculade, une ruée tellement farouche vers tous les nougats que ça sera des « écrasements de terre » dans les frontières où ils passeront. Ils chargeront si dense, si épais, entre Dunkerque et la Côte d’Azur qu’on verra plus ni chemins, ni routes.

Je vous le prédis, c’est écrit, la mère des Apôtres est pas morte. Le monde est encore plein de martyrs qui crèvent au fond des ergastules du désir de nous libérer, et puis d’être « titularisés » par la même aubaine dans des fonctions pas fatigantes, d’un ministère ou d’un autre, avec une retraite. Jamais on n’a vu tant d’Apôtres, comme de nos jours, retraités. Le front commun à cet égard, c’est qu’une petite répétition, une petite avance sur l’avenir juif...

L’avenir juif s’occupera de tout. Il s’occupe déjà de tout... Des arts populaires entre autres, avec beaucoup de sollicitude... Ils font éminemment partie du fameux « Sozial » les arts populaires...

Un soir, saisi par l’inquiétude, je me suis décidé à descendre, pour me rendre compte un tout petit peu, dans la cave de la « Culture », pour voir ça ! Ce qu’ils allaient en faire des arts populaires, nos rénovateurs sociaux, quand ils nous auront « libérés »...

Ça se passera pas en plaisanteries, je peux déjà vous le garantir, y a qu’à regarder un peu leurs faces, leurs manières de « passionnés »... Je suis donc descendu dans cette cave, une petite « Sorbonne pour martyrs » encore un peu plus juive que l’autre, rue de Navarin. J’ai l’air de vaticiner, de déconner à grand plaisir, sur des « visions », de plus reconnaître que des sémites, chaque coup que je me promène, mais foi de branleur ! je vous assure ! que jamais j’avais tant vu de Juifs dans un aussi petit espace, que dans cette cave de la Culture, confinés, fumants, jamais vu tant de fonctionnaires, fonctionnaires en titre, élèves fonctionnaires, tant de Légions d’Honneur, tant d’Apôtres entassés dans un soubassement, vociférant dans les volutes, je crois que j’étais le seul Aryen de cette fanatique réunion. Je n’en menais pas large.

Et comme ils étaient messianiques ! Crépus ! myopes ! anathémateux ! Et frénétiques de rédemption ! merde ! Ils l’avaient dans le cul l’art moderne !... Fallait voir comme ils gigotaient, comme ils saccadaient les pauvres chaises ! Et puis pressés, trépignateurs, à faire s’écrouler toute la voûte, des rats coincés dans un fond de cale, en cours de fumigation, voilà ce qu’ils représentaient. Ils se débattaient dans cet antre, ils me rappelaient Harlem et le « Divine Father ! »

Un petit tout noir, genre curé, je m’en souviens bien, il était campé sur l’estrade, il dominait le bacchanal, il s’égosillait au-dessus des contradicteurs, je vois encore ses bananes, immenses, plus larges que sa tête, ses panards qui passaient le rebord, il avait tout du Charlot, mais alors un Charlot sinistre, salvateur et râleux...

Il s’agissait de peinture, c’était le sujet de la controverse... l’avenir « sozial » de la peinture... Et puis sur le plan tragique et même vengeur, je vous le jure ! Il s’agissait pas de facéties... Il en écumait le « Réglisse »... se débattant, s’écartelant, pour convaincre... Un « crucifié » tétanique. « Vous êtes pas mural ! » qu’il hurlait... « Vous êtes pas mural ! Vous comprenez rien du tout ! au sens des Révolutions ! Vous êtes pas mural ! Vous êtes pas mural ! Camarades ! »... Il en avait tout spécialement après un nommé Wirbelbaum... le Wirbelbaum... dans un nuage, perdu dans le fond de la fumée, un terrible tourbillon de gestes...

— Toi Wirbelbaum, che vais te dire quelque chose... tu sais quoi tu es Wirbelbaum ?...

— Tis-le ! nom de dieu ! tis-le !...

— Tu... tu... es peintre de « chefalet ! »...

Où qu’il était ce Wirbelbaum ?

— Ah ! Ah ! Ah !... il s’étranglait en entendant ça... il agonisait dans les quintes... Il en râlait Wirbelbaum, les mots lui venaient plus... Il devenait fou... d’entendre des injures semblables !... Il était myope Wirbelbaum, à se faire gicler les orbites tellement il cherchait l’opposant... Il retrouvait pas le sens de l’estrade. Il répliquait à l’envers de l’autre côté... Le Réglisse il continuait, il l’incendiait davantage... Il était en sacrée transe...

— Wirbelbaum ! tu n’es pas mural !... tu es arriéré ! Wirbelbaum ! tu l’as pas l’instinct « sozial » de la Révolution des masses !... tu ne comprentras chamais ! chamais rien ! Tiens ! che fais te dire Wirbelbaum tu es un peintre toi ! dans le chenre de Fragoûnard ! Fragoûnard ! pour le chefalet ! un peintre de chefalet ! La propagande picturale ! La fraie propagante itéolochique ! Wirbelbaum ! tu la combrends rien ! tu la combrends rien !... Les dignitaires juifs de Culture, dont Cassou le grand Poète-Inspecteur-Damné de la Terre (100. 000 francs par an) ils se fendaient quand même la prune derrière le Bureau...

Le Wirbelbaum, en fusion, il tressautait de furie, les copains l’avaient pivoté dans le sens de la scène, mais fallait maintenant qu’ils s’opposent, qu’ils le ceinturent en prises, en force... Il se connaissait plus Wirbelbaum... il voulait rebondir sur les planches... réduire l’autre « mural »...

— Fragoûnard ! Fragoûnard ! il en râlait dans les vapeurs... Ah ! le menteur !... Ah ! le fumier !... Il trouvait plus ses insultes... Il lui venait plus que des bulles... des écumes... des bribes...


Considérés comme nation, les Juifs sont par excellence

les exploiteurs du travail des autres hommes.

Bakounine.


Mais moi je lui dis à cet enflé, mais moi ! je suis pas réactionnaire ! pas pour un poil ! pas une minute ! pas fasciste ! pas conditionnel ! Ils vous prennent tous pour ce qu’on est pas ! des talmudistes ! des compliqués ! des triples fonds comme eux-mêmes ! Mais pas du tout ! mais moi je veux bien qu’on partage ! Mais moi j’ai jamais demandé mieux ! Là ! mes quatre sous sur la table ! Tout de suite encore ! et bien gagnés ! je vous affirme... dans la quarante-troisième année de son âge !... Pas extorqués du tout au peuple. Jamais touché un petit sou qu’il n’ait gagné 120 fois ! Toutes ses études en bossant, Ferdinand, d’un patron dans l’autre... vous savez ce que cela veut dire... à la sauvette avant la guerre... Pas né dans la bourgeoisie... jamais mis une heure au lycée... de la communale au tapin !... Je te connais bien petit bonhomme !... Et youp là fier bambin !... Il marne depuis l’âge de douze ans !... 22 patrons Monsieur, 22... Ils l’ont tous foutu à la porte !... Il en a encore deux ou trois !... et même quatre pour mieux dire... Ils se tâtent pour le balancer... Ils le considèrent troublement... Ferdinand a l’habitude. Il était fourgué aux patrons corps et âme avant sa naissance, comme tous les pauvres... Il a toujours, Messieurs, Mesdames, volé ! racheté ! sa vie au jour le jour !... au fur à mesure... fait semblant d’être avec les autres... au banc de galère... Travaillé pour les singes d’une main, de l’autre pour sa tête personnelle... et bien soucieux que nul n’en sache !... Il s’est caché dans les chiots, il avait l’air d’aller se poigner, pour préparer ses examens... Je vous le dis tel quel... Ils sont méchants les frères de classe dès qu’on essaye de s’affranchir, ils sont pires que tous les patrons, comme jalousie, fiel et lâcheté... Ainsi les bachots... la médecine... et puis le « Voyage » en plus, si ça ne vous fait rien... pas par des Sentiers, je vous prie, qui passaient par les Ministères. Toujours il a racheté, arraché sa vie, Ferdinand, d’un petit sursis à l’autre... d’un jour à l’autre... par cent mille ruses... et miracles... Il a fallu voler ma vie... et cependant jamais libre... Chaque matin on venait me la reprendre... ce qu’il en reste... C’est régulier... Quand j’entends des piafs installer, parler de leurs inouïes épreuves, de leurs effroyables aventures !... Putain de dieu ! j’en cramoisis !... Plats superficieux petits crabes ! Si moi je voulais causer... Quels papiers je pourrais montrer ! Quels passeports m’ont sorti du Bain... Eh ! bien Monsieur, ça m’est égal !... Je veux bien tout remettre sur la table. Si l’on partage « absolument ». Pas autrement ! par exemple ! absolument ! je répète et tout de suite !... Moi je me sens communiste sans un atome d’arrière-pensée ! « Car vois-tu chaque jour communiste davantage ! aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain... » Vous connaissez ce mirliton ? Mais alors tout le monde ! et ensemble... j’insiste ! sans exception !... aucune ! sans sursis !... pas une fausse note ! pas un soupir dans ce grand choeur ! Je me sens communiste de toutes fibres ! de tous les os ! de toute barbaque ! et c’est pas le cas pour bezef !

Ce qu’on appelle communisme dans les milieux bien avancés, c’est la grande assurance-nougat, le parasitisme le plus perfectionné des âges... garanti admirablement par le servage absolu du prolétariat mondial... l’Universelle des Esclaves... par le système bolchevique, farci superfasciste, boulonnage international, le plus grand coffre-fort blindé qu’on aura jamais conçu, rivé, compartimenté, soudé au brasier de nos tripes pour la plus grande gloire d’Israël, la défense suprême des éternels youtres pillages, l’apothéose tyrannique des délires sémites !... Salut !... Pour ça vraiment !... non Moloch ! je m’en ressens pas !... pour faire remonter sur le trône d’autres fous semi-nègres encore mille fois pires, plus incapables, plus jacasseurs, mille fois plus criminels encore que ceux qu’on vient de perdre ! Autant de super-Béhanzins... Des clous !... Pourquoi faire ?... Mais s’il s’agit du vrai communisme, du partage de tous les biens et peines du monde dans la plus stricte égalité, alors je m’en ressens comme personne... J’ai plus besoin qu’on me stimule, qu’on me bassine... qu’on me catéchise. Je suis prêt, au garde à vous... Je suis le plus grand partageux qu’on aura jamais connu... et je vous fous mon billet qu’il me faut pas beaucoup pour vivre. Communisme tant qu’on voudra, mais sans les Juifs, jamais avec les Juifs. Rappelons un peu les événements : Monsieur Gide en était encore à se demander tout éperdu de réticences, de sinueux scrupules, de fragilités syntaxiques, s’il fallait ou ne fallait pas enculer le petit Bédouin, que déjà depuis belle lurette le « Voyage » avait fait des siennes... J’ai pas attendu mes 80 ans pour la découvrir l’inégalité sociale. A 14 ans, j’étais fixé une bonne fois pour toutes. J’avais dégusté la chose... J’avais pas besoin de savoir lire. Qu’il me soit permis de noter (puisque l’oubli est à la mode) qu’avant, depuis, pendant le « Voyage » les écrivains de gauche, en titre, en cour, au balcon, se sont énormément grattés, ici, là-bas, et puis ailleurs, pour nous donner dans le sens « communiste intime » quelque chose d’encore beaucoup mieux... L’intention était fort louable, parfaitement honnête... Mais où sont les chefs-d’oeuvre promis ?... On s’est pourtant bien réunis, ici, là-bas et puis ailleurs. Et comme on a bien déclamé ! Enormément pontifié ! comme on a tranché ! jugé ! pourfendu ! navré les impies... Sur le plan idéologique. Quel massacre encore ! Et puis tout transporté par l’apostolisme, n’y tenant plus de se faire voir, trop admirable à contempler ! comme on s’est bien tâté l’esprit devant des millions de personnes ! Emerveillées, exultantes, hagardes ! au bord des estrades ! devant tous ces génies radiants en puissance !

Comme la critique a bien rampé ! comme elle a bien encensé, devancé, soufflé, tambouriné ces pauvres merdes ! les moindres fifrelins poussifs, le moindre aigrelet vermicule tombé du cul de ces prodiges... Quelle fracasserie de tambours pour saluer la chute au papier du plus piteux de ces faux étrons !... Quel carafouillage de trompettes !

Où sont cependant les chefs-d’oeuvre promis ? Je n’aperçois partout, au plus loin dans ces déserts de la Promesse que piètres jonchées de brosses à reluire... toutes abusées jusqu’à la corde... En a-t-on hurlé des sottises ! Avec quel cosmique culot s’est-on poussé du rose au rouge ! au blanc ! au « sur-moi » plus que rouge !... Pauvres « moi », de nature si tiède...

Ce pourrait être un grand motif comique de l’époque, la déconfiture spirituelle des écrivains de la gauche (théâtre ou roman)... L’âme n’a pas suivi, mais pas du tout ! la doctrine, la tartuferie générale. A cet égard tout au moins la faillite est totale... L’âme communiste ne s’exprime nulle part... dans aucun de ces livres claironnés à tels fracas... pour une excellente raison, c’est qu’ils émanent d’individus, dits créateurs, tous absolument bourgeois, de coeur et d’intention, frénétiques intimes de l’idéal des bourgeois. Ils ne possèdent que le « plaqué doctrinal » communiste, le charabia, le tout venant des bobards... Ah ! ce n’est pas facile à faire naître une musique au commandement ! la preuve !

Où sont les chefs-d’oeuvre promis ?... Je posai la question, sans malice, croyez-le bien, au directeur des Editions d’Etat, Monsieur Orloff à Léningrad. Monsieur Orloff possède la tête de bourreau la plus angoissante, la plus froncée, qu’on puisse découvrir dans cette ville où pourtant le patibulisme se porte énormément. Auprès de Mr Orloff, Mr Deibler que je connais un peu, vous prendrait un petit air bénin, accommodant, pusillanime.

— Où sont les chefs-d’oeuvre promis ?...

— Ils vont venir !... me répondit-il, fort engageant, à sa manière...

— Ils ne viendront pas, Monsieur Orloff, je ne crois pas, je ne crois plus...

— Et pourquoi donc ?...

— Parce que vos auteurs ne sont pas très communistes... ils sont même assez bourgeois... et puis quelque chose de servile...

Sur ces mots prit fin notre entrevue... l’unique.


Si demain, par supposition, les Fritz étaient rois... Si Hitler me faisait des approches avec ses petites moustaches, je râlerais tout comme aujourd’hui sous les Juifs... Exactement. Mais si Hitler me disait : « Ferdinand ! C’est le grand partage ! On partage tout ! » Il serait mon pote ! Les Juifs ont promis de partager, ils ont menti comme toujours... Hitler il ment pas comme les Juifs, il me dit pas je suis ton frère, il me dit « le droit c’est la force » : Voilà qui est net, je sais où je vais mettre les pieds. Je me fais miser, ou je me tire... Avec les Juifs c’est tout sirop... tout manigances... insinuances... gonzesseries... cancans... frotti-frotta... boomerangs, harach-loucoums... On sait plus ce qu’on prend dans la bouche, si c’est une bite ou une chandelle... C’est une franc-maçonnerie dans l’autre... La Révolution ?... mais je veux bien ! Pas plus égalitaire que moi !... Je suis un enfant de Robespierre pour la question d’être suspicieux... Alors les privilèges ?... Mais j’en ai aucun !... Je m’en fous... Celui qui n’a pas tout donné il a rien donné du tout... C’est ma devise absolue. « Débrouillard » est mort comme « Crédit ! » Qui veut essayer ?... Tous dans le bain alors !... Et tous ensemble ! Les hautes fonctions dans la même flotte ! la même carte au boulanger ! gi ! Pas un à pied, l’autre en vélo. Pas un à dix sous, l’autre à mille... Vous allez me dire, ces choses-là, c’est des bavardages, Ferdinand débloque encore... C’est bien ! C’est bien !... je l’admets. Je vais vous donner des précisions, minute !... vous citer des faits, des circonstances, je vais être bref, actuel et typique, je ne veux pas vous ennuyer, vous me direz si j’ai menti...

La « Colombie » des Transat abordant à Léningrad, les autorités soviétiques se mettent, c’est classique, en frais pour l’équipage... Il s’agit en quelques heures de porter ces « frères de classe », attardés dans les « endormeries » bourgeoises à température d’enthousiasme... au hurlement « Soviets partout ! » Il suffit de s’y mettre tout de suite dare-dare ! de leur faire admirer pendant quelques heures d’escale... tout ce que la ville et le Régime offrent de plus révélateur, de plus excitant pour des coeurs prolétaires. Autobus... tour... retour... églises... visites... revisites... rautobus... endoctrinage partout... discours... croquette finalement... A l’usine des téléphones on ahurit les pèlerins d’une avalanche d’explications techniques... les « sonner par les détails » fait partie du beau programme... Visite enfin terminée, réunion chez le directeur.

Bref topo, allegro du directeur, traduction par l’interprète-guide-policier juif... « Vous avez vu chers camarades, en parcourant nos ateliers, que tous nos camarades ouvriers travaillent ici dans le contentement, le bonheur, l’entrain et la sécurité. « Y a de la joie ! » Ce ne sont pas ici des esclaves surmenés, craintifs comme dans vos usines de l’Occident ! Ici, ouvriers, ingénieurs, contremaîtres, directeurs, tous sont égaux, tous concourent dans l’enthousiasme et l’égalité parfaite à l’édification du socialisme mondial... à la même oeuvre d’émancipation internationale !... etc !... etc !... Pour conclure, camarades, si l’un de vous désire poser une question au camarade directeur, celui-ci sera tout à fait heureux de vous répondre en toute franchise. »

Un membre de l’équipage :

— Demandez donc au camarade directeur combien gagne en moyenne un ouvrier dans son usine ?

— De 2 à 300 roubles par mois (une paire de chaussures coûte 250 roubles, le logement 90... etc... etc...)

Un autre marin tatillon :

— Et le camarade directeur, combien il gagne lui par mois ?...

Petit embarras... conciliabule... chuchotements entre compère-directeur et compère-interprète...

Le directeur (en russe) :

— Allez ! allez-y !... dites-lui 1.500 roubles...

L’interprète :

— Le directeur vous fait répondre qu’il gagne 1.200 roubles par mois.

Puis il enchaîne, bafouilleur, enthousiaste et brouillageux :

— Mais ici, n’est-ce pas camarades, l’ouvrier jouit d’énormes avantages, je vous ai bien fait remarquer, les ouvriers ne sont pas du tout comme chez vous, attachés pour toujours aux plus dures besognes... ils ne font qu’un temps dans les emplois subalternes ! ils montent ! ils montent ! ils gravissent tous les échelons ! tous les camarades ouvriers peuvent devenir eux aussi à leur tour directeur !... tous !...

Le directeur (un peu nerveux) :

— Dites-leur bien que j’étais ouvrier moi aussi...

L’interprète (pour la surenchère) :

— Le directeur vous fait dire qu’il était autrefois marin ! comme vous !...

Pas plus marin que de beurre au cul... mais 10.500 roubles par mois et Membre du Parti... Pas plus d’avantages ouvriers que d’ablettes au Sahara...

Je vous ai donné pour exemple cette petite cascade de supercheries, multipliez cette brève histoire par quelque trois millions de cas, autant que de membres et cousins du Parti, et vous posséderez à peu de chose près, la vérité sur les choses russes.


Jehovah fut toujours le Dieu aimant l’odeur de la chair brûlée (Exode, 29,25) dont les hommes devaient perpétuellement apaiser la colère en lui

offrant du sang. S’ils le privaient de chair humaine, ils lui

sacrifiaient des animaux avec une telle abondance que le Temple de Jérusalem devint la plus colossale boucherie qui existât jamais.

(Histoire des sacrifices, Ch. Picard).


La guerre pour la bourgeoisie c’était déjà bien fumier, mais la guerre maintenant pour les Juifs ! Je peux pas trouver d’adjectifs qui soient vraiment assez glaireux, assez myriakilogrammiques en chiasse, en carie de charogne verdoyeuse pour vous représenter ce que cela signifie : Une guerre pour la joie des Juifs ! C’est vraiment bouffer leur gangrène, leurs pires bubons. Je peux pas imaginer une humiliation qui soye pire que de se faire crever pour les youtres, je ne vois rien de plus ignoble, de plus infamant...

C’est pas la question que de mourir, c’est la question d’être le plus bas, le plus en retard, le plus con têtard qu’on aura jamais foutriqué, sous la calotte de tous les cieux... Que veulent-ils les Juifs ? par derrière leur baragouin socialistico-communiste ? Leur carnaval démagogique ? Toute cette escroquerie infernale ? que veulent-ils ? Qu’on aille se faire buter pour eux, que ce soit nous qu’on reprenne leurs crosses, qu’on aille, nous, faire les guignols devant les mitrailleuses d’Hitler. Pas autre chose !... L’Idée ! comme ils appellent, c’est une fantasmagorie, une entourloupe pire que le pucelage de la Sainte-Vierge !... On s’est étripé toujours sous l’impulsion des Juifs des siècles et des siècles pour le pucelage de la Sainte-Vierge, pour les burnes du Pape ! faut pas rigoler !... Les motifs dont se servent les Juifs pour nous pousser à présent à la riflette sont tout aussi nuls, aussi cons. Le communisme, ils y pensent pas ! ils n’y ont jamais pensé... Les Juifs agitent, propagent, agressent au nom de leurs plus grandes Idées, avec les tripes des chiens goymes... Il faudrait d’abord demander aux Juifs, qu’ils sacrifient eux d’abord leurs tripes ! personnelles... avant que les nôtres on les engage. Qu’ils crèvent tous eux d’abord, après on verra... L’Idée germera peut-être dans la charogne juive... C’est comme ça qu’ils se prouvent les martyrs, les vrais martyrs, pas avec des mots seulement. Les Juifs engagent toujours l’avenir mais ne font confiance qu’au présent... C’est au présent qu’ils se régalent de notre connerie, de notre hébétude, de notre crédulité en forme d’Univers einsteinien, en milliards d’années de nuit. Ces messies, ces hâves apôtres ne prennent contact avec l’Esprit, n’entrent en commerce spirituel qu’à l’aide du plus grand confort... Faut pas confondre ! Les aises et la bonne vie d’abord ! Essentiellement. Il ne s’agit, pour le fond de ces croisades hitlériennes, ou judéo-mongoles que de s’arracher les esclaves entre boutiques très rivales... Qui descendra non-juif, dans l’arène, y laissera sûrement sa barbaque et ne remontera rien du tout. C’est un chien, il aura un os, au mieux ! et puis c’est marre !... Jamais un rond du bénéfice !... De la dernière folie bourgeoise 14-18, les youtres sont sortis grands vainqueurs !... Poincaré, Viviani, Ribot, Millerand, Clemenceau : tessons retors, aigus maniaques, imbéciles, pantins pervers, cabotins canailles, fielleux, vendus, pourvendus aux Juifs, salaisons de Juifs, vieillards ivres du goût de mort, intraits de prostates pourries, ils ont fait durer l’Hécatombe, fanatiques des abattoirs, dans l’espoir unique, miraculeux baume pour ces cadavres en suspens, que pas un jeune n’en reviendrait. On a massacré la moitié de la France, la plus jeune, la plus virile pour ravigoter les basses moelles de quatre magots anatomiques. Il faut ce qu’il faut ! C’est la gloire ! Tous les grands vampires durent cent ans ! Et la prochaine ce sera bien mieux ! bien plus implacable encore, bien plus fignolé, plus saignant, plus torrentiel, ça sera la fin du cheptel. La haine des Juifs pour les animaux que nous sommes est à ce point virulente, d’une telle ardeur contenue, concentrée, que nous serons projetés, embrasés, dépiautés, éparpillés dans la mitraille, tout vifs, avant d’avoir tiqué d’un oeil...

Les peuples toujours idolâtrent la merde, que ce soit en musique, en peinture, en phrases, à la guerre ou sur les tréteaux. L’imposture est la déesse des foules. Si j’étais né dictateur (à Dieu ne plaise) il se passerait de drôles de choses. Je sais moi, ce qu’il a besoin le peuple, c’est pas d’une Révolution, c’est pas de dix Révolutions... Ce qu’il a besoin, c’est qu’on le foute pendant dix ans au silence et à l’eau ! qu’il dégorge tout le trop d’alcool qu’il a bu depuis 93 et les mots qu’il a entendus... Tel quel il est irrémédiable ! Il est tellement farci d’ordures maçonniques et de vinasse, il a les tripes en tel état d’enjuivement et de cirrhose qu’il croule en loques dans les chiots juifs à la poussée des hauts parleurs.

A ma « bourgeoisie du sol », pendant le temps de ma dictature, je lui en ferais tellement chier, je lui ferais apprendre des telles bonnes manières, que je lui ferais regretter la Commune, les Jésuites, les Incas, les Huns, le suicide par les bêtes fauves. Mais c’est le « Passé » nos bourgeois ! Ils signifient presque plus rien !... Depuis toujours fourriers des Juifs, l’insécurité les annihile, ils crèvent de trouille dans le fond de leur froc. Ils savent même plus où mettre leurs fias, tellement ils ont hâte de trahir, de se vendre, la peur de trahir « pas assez ». Ils se feraient peindre en Abyssins, ils se feraient retourner les narines, pour que les youtres les rétablissent, les tolèrent encore un peu, dans le nouvel ordre, les privent pas tout de suite de leurs « Hostelleries ». Ils sont nés dans la traîtrise, ils crèveront de même... dans la panne et dans la tractation... Je me demande toujours ce qui est le plus dégueulasse, une merde de Juif bien aplatie, ou un bourgeois français tout debout... lequel qu’est infect davantage ? Je peux vraiment pas décider.

La prochaine guerre on peut prévoir, ça sera trois frontières à la fois, et des badoures ! des formidables ! pas des petites ! des immenses ! Je vous la souhaite belle et guillerette ! enfants des Héros ! fils des Gaules... Allemagne ! Espagne ! Italie ! Ceux qui savent creuser, creuseront ! Jamais tant de tranchées, si profondes ! si larges ! si longues ! n’auront englouti tant d’hommes à la fois ! Pour l’immense gloire d’Israël ! pour l’Idéal maçonnique ! Pour la vengeance des petits Juifs virés des bonnes places germaniques !... Pour la gloire des Bourses ! des Valeurs et du Commerce ! et des Bidoches ! Pour l’arrivée fraîche et joyeuse du million de youtres bien pillards qui nous manquent encore et qui se consument d’impatience dans le dénuement des ghettos !...

Français du sol, un peu de coeur ! Ne vous endormez pas comme ça !... Seriez-vous dégénérés ? Souvenez-vous en cet instant sublime, admirablement attendu, de vos traditions chevaleresques ! un Français n’a jamais sourcillé une petite seconde pour la défense de la Patrie ! Bon sang ne saurait mentir ! Sang guerrier ! Le Français ne se redresse que sous les balles ! Quel soldat ! Bayard ! Murat ! La Tour d’Auvergne ! Présent ! Sus donc aux hordes germaniques ! Affreuses massacreuses de Juifs ! L’Internationale ! oui ! mais seulement avec les Russes ! attention ! les judéo-mongols. Pas de méprises ! ne faites pas attendre Yubelkrantz !... Lisok, Lévy, Rosenbaum, ils broient du noir, ces malheureux, là-bas, ils souffrent, ils s’ennuient... Qu’attendez-vous donc bandes de lâches ? Vous pouvez partir tranquilles... vous serez remplacés dans vos boulots promptement, dans vos maisons et vos lits... dix fois plutôt qu’une !... Vos femmes d’ailleurs ne demandent qu’à se rendre... que dis-je ! elles sont aussi impatientes de vous mener gare de l’Est que Lizok, Lévy, Yubelkrantz... de vous propulser au casse-pipe... La femme est une traîtresse-chienne née... autant que le Juif est escroc né... La femme, surtout la Française, raffole des crépus, des Abyssins, ils vous ont des bites surprenantes ! Ils sont si vicieux, si câlins ! Ils comprennent si bien les femmes !... Ah ! cet Orient !... c’est autre chose !... Cocus des tranchées, pauvre viande « kachère ! » vous ne serez pas oubliés ! vous serez pompés, happés, déglutis, fondus dans la Victoire juive... On vous arrangera en pensions pour les veuves bien consentantes !... On se régalera avec vos os... On ira en cars admirer les lieux où vous fûtes sonnés pour les Juifs, on ira guincher sur vos tombes, vos épouses chéries et les youtres. Ils viendront sur vos charniers, dégueuler le dimanche, on s’enculera sur votre martyr. Ça sera comme ça la survie, le souvenir ! A votre santé pote !... L’Angleterre alliée ? mes burnes ! Encore une fameuse balancelle ! Ils iront molo je vous assure ce coup-ci... encore bien plus mou qu’à l’autre... Ils risquent bien davantage... Un an pour mobiliser... encore un an pour instruire... Nous serons déjà tous asticots quand débarqueront dans les Flandres les premiers invertis d’Oxford... la jolie Home-Fleet du Whisky se répandra sur l’Atlantique expectante... Les Juifs sont rois de la Cité n’oublions jamais... l’une de leurs suprêmes citadelles avec Wall Street et Moscou... On ne détruira pas beaucoup... soyez bien certains... De l’expectative ! beaucoup d’expectative, un « wait and see » formidable... Ils ne feront rien cette fois-ci les Juifs, la Chambre des Lords, juive, les magnats d’Angleterre avec précipitation... Ils enverront quelques avions... quelques généraux déjeuner chez Maurois... et discuter au Ministère un petit peu le tunnel sous la Manche...

Mais pour la corrida cosmique, c’est nous qui fournirons la casse... c’est notre pays, bien désigné, le plus pourri, le plus décadent d’Europe... qui doit régler tous les frais... Frais ! j’entends de notre viande... nos gésiers... à nous goymes ! après tout notre pognon...

Dans les Balkans, les Juifs anglais feront donner l’or de la Banque (le nôtre c’est-à-dire par transfert), l’Intelligence Service et les Tchèques. Les empotés preux d’Oxford, délicats énergumènes, se donneront en manifestes et en conférences... Ils militeront à Trafalgar pour l’enrôlement des chômeurs... Mais Bidart à nous, Brodin du Puy-de-Dôme, Lacassagne, Vandenput et Kersuzon fourniront joliment les pipes et toutes les carotides du Stand... Avec eux pas de flan ! pas de grimaces. Ça sera goupillé le premier jour !... Ils feront pas semblant ! Ils iront pas aux conférences. Ils se donneront du péritoine, de la baïonnette, je vous assure, de la grenade, du médiastin... C’est pour eux toute la riflette, pas une seule discussion possible... dans toute l’étendue de la patrie... Et le Juif alors ? Nos libérateurs forcenés ?... où qu’ils seront ?... nos frénétisants, nos excellents youtres ?... nos rats ?... nos adorables naturalisés ?... Hein ?... « trop vieux, trop longs, trop gras, trop pâles, trop quelque chose d’incompatible... trop myopes, trop bigles, panards, systoliques, albumineux »... Le vent de la gloire passe à côté, ils sont trop fragiles et trop précieux... différés en somme... au plus... brancardiers... au pire : dans l’Etat-Major... « quelque chose » dans un genre qui inspecte beaucoup les caves... interprètes aussi forcément... officiers près du général pour donner des ordres de boucherie... beaucoup de téléphone... Il faut ce qu’il faut !...

Gutman il me disait l’autre jour :

— Tu verras tiens, Ferdinand ! Tu les connais pas les francecailles ! Un coup de clairon et hop ! ils s’envolent !... Ils foncent tous comme un seul homme !... Les voilà poitrines en avant ! superbes ! dressés devant l’ennemi...

C’est exact... C’est Bidasse... C’est bien Lidoire et Vandenput, et encore dix millions comme ça qui vont se faire crever pour le youtre ! (sur trois hommes tués à la guerre, deux sont paysans, 1/1.300e seulement est juif...). Il a bien raison Gutman. Il suffira de quinze jours de radio, de presse, et de fanfare pour qu’ils se ruent tous, bien vinasseux, se faire hacher dans les barrages, c’est enfantin comme mécanisme... Bidasse, Guignon, Miraillé, La Goumette, et deux millions d’autres en plus... vous êtes archi-fourgués déjà ! vous êtes en place dans le grand saloir... Faudrait pas tout de même vous secouer... ça ferait trop de peine à bien des gens...

Moi, si j’étais dictateur (décidément c’est une manie), je ferais passer une autre loi... une encore et c’est la dernière... Figurez-vous que je connais le bon moyen pour apaiser, pour clarifier, sans délai l’atmosphère internationale... Voici le terme de mon rescrit : en trois simples petits articles...

1° Tous les Juifs sur ce territoire, dès la déclaration de guerre, de 17 à 60 ans, demis, quarts de Juifs, mâtinés, mariés à des Juives, francs-maçons seront affectés, uniquement, aux unités d’infanterie combattantes, et de première ligne. Aucune infirmité, motif d’ajournement, de réforme ne sera valable pour un Juif ou assimilé. Jamais ce genre de militaire ne pourra dépasser, en aucun cas, le grade de capitaine.

2° Aucune autre affectation ne pourra être donnée à un Juif, ni médecin, ni brancardier, ni artilleur, ni sapeur, ni scribe, ni aviateur, ni commissaire politique, ni garde-mites, ni chauffeur, ni camoufleur, ni ordonnance, en vertu de ce principe que tout retrait même à vingt mètres de la ligne de feu devient pour le Juif une planque admirable, une occasion immédiate de faire agir ses relations, le premier pas vers les guitounes, la rue de Grenelle, les Loges, et le courant d’air...

3° Toute infraction à ces articles sera punie de la peine de mort, sans discussions ni murmures.

Donc, tous les Juifs en première ligne ! pas de billevesées, pas d’estouffades ! et pendant toute la durée de la guerre ! Aucun privilège admis. Les blessés juifs ne seront jamais évacués de la zone des armées. Ils guériront dans la zone des armées... Ils crèveront s’il le faut dans la zone des armées... Ils féconderont la zone des armées. Il faut se méfier toujours des Juifs, même quand ils sont morts.

Puisque les Soviets, c’est la guerre ! Bien !... Soit !... si l’aventure tourne mal, comme c’est en somme assez probable, il faut pas que nos Juifs se débinent. Il faut qu’ils payent toute la casse, il faut qu’ils dégustent jusqu’au bout. Il faut qu’ils deviennent otages, immédiatement, d’ores et déjà, qu’ils garantissent de leurs peaux cette émancipation humaine dont ils parlent toujours. On verra comment ça se goupille.

Puisque les Juifs sont nos maîtres, puisqu’ils représentent le Sel de la Terre, la Lumière du Monde. Puisque c’est eux qui doivent rendre la terre habitable, alors c’est le moment de commencer ! Tous en première ligne ! Nom de Dieu ! et pas de défaillances ! C’est le moment qu’ils nous régalent, je veux les voir illuminer moi, en première ligne ! Rendre les premières lignes habitables. Voici ce merveilleux spectacle : le plus beau théâtre juif que l’on aura jamais vu.

Ce sera beau à s’en faire mourir ! Pas cave pour un sigue je promets de lever le rideau personnellement, d’y rester tant qu’il faudra pour voir enfin tous les youtres sauter le parapet, pour admirer ce sport splendide, pour voir enfin Mr Blum tomber la bavette et puis les « Benda Brothers » monter à l’assaut, nous méprisant à tout rompre, avec mille baïonnettes dans le cul !


« Les guerres et les révolutions sont

les moissons du peuple juif... »

Disraeli, Premier Ministre d’Angleterre.


Population totale de la France : 40 millions.

Juifs et mâtinés : 2 millions.

Richesse totale de la France : 1.000 milliards, dont 750 aux Juifs.

Français mobilisés : 8.400.000... Juifs mobilisés : 45.000.

Français tués: 1.750.000 (1 sur 5). Juifs tués: 1.350 (1 sur 33).

Déclaration du Grand Rabbin.


Pour être tout à fait précis, examinons encore ces chiffres... Pendant la guerre 14-18 : 1.350 tués juifs, Juifs français. — En proportion cela représente un Juif pour 1.300 tués français... (1.750.000 morts)... Ce 1/1.300e de tués, je trouve moi, qu’il représente tout à fait exactement toute l’étendue des droits juifs sur notre territoire.

Je leur donnerais volontiers 1/1.300e des droits d’exercice, dans chaque profession aux Juifs, ainsi par exemple en médecine où nous sommes environ 30.000 praticiens français, eh bien ! nous accepterions 23 Juifs de confrères. Enchanté ! voilà un chiffre très normal... absolument suffisant !... Mais comme ils doivent être rien qu’en France, médecins juifs établis, à peu près 8.000... alors n’est-ce pas...


« Le Monde entier est gouverné par 300 Israélites que je connais. »

Ratheneau, Juif, ministre allemand.


« Un Juif par créneau »... telle est ma devise pour la guerre prochaine. Un Juif et puis un franc-maçon... En somme les vrais intéressés, les prétendants aux bénéfices, les participants du pouvoir... D’abord ce sera pas difficile de servir tout le monde, c’est pas les créneaux qui manqueront de Dunkerque au golfe de Gascogne. A cet égard un jeu d’enfants ! de régaler toute la coterie ! y en aura pour toutes les Loges, pour les plus discrètes synagogues.

Mon petit décret, voyez-vous, de mobilisation du juif, de son affectation très stricte, n’est pas une petite rigolade... Bien compris, bien admis, bien assimilé par nos youtres, il peut donner des résultats dont vous serez grandement surpris, tout à fait précieux, providentiels, nous évitant, quel miracle, de participer, à toute viande, au plus grandiose charnier des âges... qui ne demande qu’à fonctionner... qui hurle déjà devant nos portes... Participation de plus en plus certaine (que les Juifs rendent de plus en plus certaine avec leurs manières « pousse au crime »...)

Vous verriez comme par enchantement passer un souffle, que dis-je ? d’invincibles, fougueuses bourrasques, de véritables cyclones de protestations pacifiques ! à travers toutes les frontières ! il pleuvrait des tourterelles !...

Des rapprochements miraculeux, entre ennemis de « la nuit des temps » ne tarderaient pas à s’ébaucher... On se chercherait pour s’embrasser... d’un bout à l’autre de l’univers... Dès qu’on assure au cuisinier qu’il va lui-même, en personne, passer dans son court-bouillon, il gratte plus du tout d’allumettes...

« Mon cher homard ! mon cher homard ! » qu’il s’écrie, qu’il s’attendrit... Il a compris... A partir de cet instant, on nous parlerait certainement beaucoup moins des Russes, de ces grandes alliances Judéo-Tartares, impérieuses, absolument indispensables à notre bonheur... à l’affranchissement de nos esprits. Quand les Juifs se rendront bien compte, absolument compte, que c’est de leurs tripes qu’il s’agit pour fabriquer le boudin de bataille... ils découvriront de suite que c’est bien affreux les « Alliances »... Quand il faut payer de sa barbaque, les pires frénétiques « Risque-tout » s’interrogent... Je vous assure qu’ils en trouveront des compromis originaux pour résoudre la Question Sociale... Les Juifs ils sont à leur aise dans la dégonflette. On les laisserait retomber sec, dans leur Barbarie, les Russes !... dans leur nuit mongole... De tous les côtés de l’Univers, par l’effet d’un soupir magique, on découvrirait tout soudain, qu’ils sont vraiment impossibles, irrespirables, ces asiates ! défécatoires... stercophages, mongoloïdes à dégueuler, qu’on aurait jamais dû laisser des affreux pareils nous distraire... qu’il faut les bouter promptement, qu’ils aillent tous se faire carrer derrière les Murailles... Kirghizes, Mandchous, Papaoutjans ! On ne causerait plus entre Apôtres dans les caves de la culture que de la Scandinavie... Des miracles norvégiens... On étudierait en détails la collaboration des classes... les syndicats ententophiles. On ne parlerait plus du tout ni d’interventions, ni de croisades, ni de très fermes attitudes... ça serait des apaisements partout !... On inviterait tous les fascistes à venir à Garches picoler... à jouer du biniou à la ronde, à couronner les « rosières »... ça se passera tel quel, idyllique... le jour où les Juifs, tous les Juifs, seront intimement convaincus, absolument persuadés, qu’ils monteront tous à la riflette, et eux d’abord, et eux premiers dès l’instant de la première gâchette, de la première salve et puis en ligne jusqu’au dernier, jusqu’au bout du dernier Juif, pipe inclus.


Puisqu’il est question de conquêtes et de colonies... je dois bien avouer pour ma part que je fais aucune différence entre l’armée juive des Blum et l’armée boche des Falkenhayn... Pour moi, c’est du kif au semblable... L’armée Blum en légions larvaires et en formations visqueuses... l’autre plus grossière, mais pas plus furieusement rapace... même humiliation, même contrainte, même avilissement, même honte... Aucune différence je déclare, entre la paix juive et la paix allemande... Et je préfère la paix allemande n’importe quand... Monsieur Blum pour la marche de ses services, peut compter bien certainement sur autant de traîtres et d’espions français, entièrement dévoués à ses ordres qu’il s’en serait voué à de Moltke s’il était venu jusqu’ici. De ce côté pas d’illusion, les mêmes Juifs, les mêmes francs-maçons. Monsieur Blum possède déjà un joli corps de militants youtres d’environ deux millions d’hommes tous parfaitement disciplinés, tous parfaitement déterminés à nous mettre au garde à vous, nous les piteux autochtones... à nous consigner dans nos niches, attendant de nous mettre en daube à la sauce « Croisade anti-nazi ». Il faut prévoir qu’avant un an, de la manière qu’ils s’y donnent, nos services juifs aux promptes naturalisations, ces effectifs auront doublé... Tous les Français « à tour de bras » échappés de tous les ghettos : Valaques, métèques, refoulés par toutes les « émigrations » du monde (surtout U.S.A.) arrivent ici pourris de tares, « inaptes au service » la plupart, mais merveilleusement rapaces, pétris d’exigences, arrogants, effrénés, revendicateurs, en chasse, en conquête farouche, à l’agression implacable de tous les emplois, des fonctions les plus réservées (voir Guerre et Marine) et puis par-dessus tout, haineux, d’une rage démoniaque, talmudique, contre tout ce qui pourrait, même un instant différer, empêcher qu’ils surprennent, saisissent, escamotent, accaparent immédiatement toutes les professions, toutes les places. Qui peut se dresser contre cette meute ?... Nous autres les Français d’avant-guerre ?... Les jeunes soufflés de maçonnisme ne voient rien. Précaires survivants de 14, que les Juifs jugent évidemment au plus bas décatis, de race alcoolique vannée, foutue, méprisable énormément, détestable à mort ?...

Monsieur Blum pour son campement, pour la progression de sa horde en pays conquis, pour la soumission de l’indigène, peut compter sur nos caïds... nos francs-maçons autochtones, ils lui sont entièrement dévoués, intrigants, cupides et fats. M. Blum détient en ses mains juives tous leurs moyens d’existence, leurs décorations, toute leur raison d’être... Ils encadrent, matent, dressent le natif au mieux des intérêts du maître, du conquérant juif... Rien à dire... C’est ainsi que les choses se passent en Afrique. Seulement de ce côté, en France c’est nous les bicots... Même arrogance, même injustice, même droit du seigneur juif. L’occupation Blum en fin de compte, plus hypocrite, plus larvaire est plus dégradante, certainement, que l’aurait été pour nous l’occupation Falkenhayn. La force détruit moins, dégrade, pourrit moins sur son passage que l’intrigue et la ruse. La colonisation « par l’intérieur » est la plus infamante, la plus ignoble des colonisations. La colonisation par les négrites juifs représente le comble de toutes les abjections morales et physiques.

Falkenhayn, autre avantage, ne demandait pas aux Belges d’aller se battre pour les Allemands. Les Allemands font leurs guerres eux-mêmes.


« Les cadeaux des Juifs sont des Pestes. »

Tridon, Membre de la Commune de Paris.


Par les circonstances de la vie, je me suis trouvé pendant quatre ans titulaire d’un petit emploi à la S.D.N., secrétaire technique d’un Juif, un des potentats de la Maison. C’était un drôle de boulot, assez marrant, faut bien le dire, mais pour la douillance assez terne, pas très généreux. Pas de quoi se régaler du tout. Je faisais partie moi, du « petit Cadre »... des « auxiliaires », des gens de peu... Les places notables, les vrais nougats sont occupés, là comme ailleurs, par les Juifs et les « maçons »... Faut jamais confondre. Ecole Normale, Oxford, Polytechnique, les beaux Inspecteurs des Finances, etc. Enfin l’Aristocratie... Je briguais rien, soyez tranquilles. Je suis pas jaloux. C’est pas mon genre de réussir... C’était seulement une aventure... Je suis pas fait pour m’incruster... Mais alors, en fait d’expérience, je peux dire qu’elle m’a bien servi ! Je regrette pas mon temps de Genève. J’ai vu travailler les grands Juifs dans les coulisses de l’Univers, préparer les gros fricots... Ils y viennent tous tôt ou tard. C’est un endroit de leurs dévotions. C’est la plus grande Synagogue dans le plus grand Temple « Maçon » de l’univers... C’est l’antre des combinaisons les plus vicieuses de l’Epoque et de l’Avenir... Depuis le Secrétaire Général jusqu’au dernier journaliste il faut avoir une drôle d’odeur pour faire florès dans la tôle... Il faut « en être » quoi ! il faut en être !... Tout ce qu’est pas youpin ou « mascaille » est assez vite éliminé... Je me faisais pas de grandes illusions... C’est regarder qui m’intéressait. Ma carrière administrative elle a quand même duré quatre ans. C’est un bail. Je les ai vus venir les grands Juifs ! Les plus grands « maçons » de la planète, les plus inquiets, les plus arrogants, les plus endurcis, les plus emmerdants, les plus mégalophraseurs, les plus muets, les plus opulents, les plus tristes, depuis Bergson et Curie Madame, jusqu’aux Ben Simons britanniques, et Ras Tafaris... Il faut entendre comme ça cafouille tout ce petit monde... J’avais appris aussi moi, la chinoiserie des Commissions... la dialectique des compromis. Seulement faut pas être trop curieux, se montrer friand « d’origines »... c’est pas bien vu dans la maison. Pas trop de précision S.V.P. ! Quand je devenais inquisiteur, mon grand patron Yubelblat, il m’expédiait en voyage, en mission d’études... J’ai fait ainsi les continents à la recherche de la vérité. Si les voyages forment l’âge mûr, je peux dire que je suis bien fait. Craquelure ! comme j’ai voyagé ! pour m’instruire, pour accroître toutes mes connaissances ! Comme j’en ai vu des hôpitaux, comparé des laboratoires ! épluché les comptes des nurseries... vu fonctionner des belles casernes ! cavalé dans les abattoirs ! admiré tant de crématoires ! expertisé tellement de laiteries, des « modèles » et des moins propres... de la Gold Coast à Chicago ! et de Berg-op-Zoom à Cuba ! Je devrais être de l’Institut, tellement qu’on m’a enseigné des choses, des techniques et des pires encore... extraordinairement ennuyeuses !... Comme j’en ai vu des savants, barbus, chauves, postillonneux, bigles... Comme ils m’en ont donné des leçons... d’Harley Street à San Francisco ! de Leyden, songeuse aux tulipes, à Port-Lagos en Nigérie... bouillante de fièvre jaune. Je devrais être presque parfait en dix mille matières scientifiques, dont je ne sais plus un traître mot... Je suis vraiment l’un des crétins les plus fieffés de la planète. Ainsi va la vie...

On s’est donné un mal inouï pour me sortir de ma torpeur. Comme j’en ai parcouru des maîtres, et tous admirés jusqu’au bout, sur toutes les coutures, des heures et des heures... chacun... des fins cliniciens ventropètes, des hygiénistes si convaincus, si transformateurs, rénovateurs, si prometteurs que simplement leur salive valait déjà le prix des diamants. Irisés mirages ! J’en ai vu des cardiologistes ! des endocriniens éperdus ! des physiopathes sympatologues, et des encore bien plus étranges, plus péremptoires, confusionnistes, superspicaces les uns que les autres... Graine de Dieu !... quel tourment ! quelle engeance ! Tous les néo-Diafoirus du Progrès moderne ils se sont donné rendez-vous pour éberluer ma pauvre gomme... Ah ! ce que j’ai pu les subir !... vertigineux, impérieux, vindicatifs ou miellés... toujours à se prendre, se dépendre... se perdre un peu, s’entortiller... se faire « venir » sur un glaviot, sur une pelure de lentille, sur un poil pénien, une sottise, un mot, des heures encore pour une virgule, dans tous les sens... Comme c’est bavard, puéril et fat, étroit, râleux, boudah, inquiet, mégalomane, persécutant, un humble chercheur !... Le pire des cabots, un Sacha, c’est encore qu’une pâle violette auprès d’un loucheur en « micro », d’un effileur de pipettes... Les pires « m’as-tu-lu » du monde, les plus susceptibles cabotins, les plus irascibles vedettes c’est dans les « Congrès » qu’on les trouve, dans les bagarres de vanité, pour les « Avancements des Sciences ». Faut entendre alors ces gueulements ! faut observer ces tours de vache ! Ils sont prêts à tous les crimes pour voir leur blaze en compte rendu élogieux. Yubelblat, mon cher patron, c’était son métier tout spécial, son oeuvre internationale d’entretenir des relations suivies avec tous les grands ténors de la Découverte... Moi, mon petit afur personnel, ça consistait à l’aider dans le cours de sa politique, l’approche, la diplomatie, l’art de faire plaisir à tout le monde, à la mère, au père, aux cousins... Tâche bien aride s’il en fut ! A travers ces bilieux ingrats au possible... les échecs tournent en vinaigre, en instantanées ruptures, en vexations considérables, diplomatiques... Les savants sont impitoyables sous le rapport vanité... C’est pas, croyez, une petite pause que de rassurer un savant, de bien lui ancrer dans le cassis, que c’est bien lui le premier du monde, le tout excellentissime, qu’on en connaît pas deux comme lui... sous le rapport intuition... bouleversantes synthèses... probité, etc... ça demande beaucoup de gestes et de paroles et des écritures continuelles et des ruses irréprochables, et puis un culot pas croyable, et puis une mémoire des bobards, absolument extraordinaire, impeccable, extra-lucide. C’est la question de vie ou de mort, de se rappeler ce qu’on a dit. La moindre gaffe c’est la bascule !... en toute occasion et par tous les moyens valables ou probables, les savants doivent jubiler d’un bout à l’autre des Etats, des 48, pas une seconde de répit pour leur passer des pommades, leur envoyer des petits « rappels », des petits fafiots, des transports gratuits, mille « frais », dix mille confidences, cent mille compliments et puis des tours de Commissions, pour qu’ils puissent venir en personne à Genève, s’acheminer... s’étaler, discourir encore. Bernard Léon de Paris, ce gros rabbin médical, parfaitement prétentieux et nul était un des grands assidus de la Princesse du Léman... On l’a bien connu nous autres, c’était un raciste effréné (presque aussi actif que Widal, et c’est pas une bagatelle !). Il a fait énormément pour l’invasion des médecins youtres, leur triomphe en ville. Toute sa carrière a consisté, sous des apparences, à faire naturaliser 5 à 6 médecins Juifs par semaine... tous racistes évidemment... Ils lui doivent une vraie statue, ces alluvionnaires, dans la cour de la Faculté en or ! sur un veau. Yubelblat, faut lui rendre justice, il était bien moins con que les autres, dans le genre des grands savants, bien moins mesquin, moins abruti, moins prétentieux. Il pigeait parfaitement l’astuce. Il délirait pas dans sa glace. Mais il était erratique comme tous les vrais prépucés, il tenait pas en place. Il fallait qu’il trace, qu’il revendique. Son genre de voyage favori, c’était la Chine... Il allait militer par là... Il faisait un saut jusqu’au Japon... Il préparait les petites affaires... Et puis il rentrait dare-dare... Il retraversait toute la planète pour un télégramme, pour un soupir... pour rien du tout... Il repassait par la Russie... Il repassait plus par la Russie... Il rappliquait par le Sud. Il rattrapait son télégramme... son soupir... son rien du tout. Et puis floc ! je le voyais jaillir ! un matin ! je le retrouvais d’un seul coup ! derrière son bureau... Il émergeait de l’autre bout du monde... comme ça... Il faisait le juif errant, l’homme-lubie, l’insolite... Pour réfléchir, il s’arrêtait, derrière ses binocles, il oscillait en avant... tout doucement sur ses tatanes... des vrais bateaux... comme le pendule... Cette manière de se tenir, bizarre, dans la vie, de disparaître dans les fugues et puis de revenir « courant d’air »... ça ressemblait pas à grand’chose. On aurait bien pu penser : cette agitation est grotesque, ce n’est que de la dispersion, du « pas sérieux », de l’étourderie. Cet homme travaille du grelot. Et pourtant c’était l’essentiel faut pas se fourvoyer ! Regardez un peu les fourmis comment elles s’agitent... elles font pas toutes vraiment quelque chose, elles transportent pas toutes une bricole... elles vont, elles passent... c’est leur boulot... elles reviennent... elles se dépêchent... elles lambinent... elles ont plus l’air de savoir... de se promener au petit bonheur... et puis pourtant elles fourmillent... elles ont leur idée... c’est ça l’essentiel : fourmiller.

Comme les Juifs ils sont pas beaucoup en proportion sur la terre (15 millions), il faut que partout ils se montrent, qu’ils soient partout à la fois, qu’ils essaiment les bonnes paroles à travers les colonies juives et les puissants de la juiverie, et les tout petits Juifs aussi, occultes ou avoués, apparents ou camouflés, mais tous bien racistes... il faut que la ferveur s’entretienne, l’excellente entente, les courants ardents de l’oeuvre, la passion du triomphe prochain, avec des « chiffres », à l’aide des « chiffres », de statistiques, d’autres bilans encore, d’autres victoires partielles, des Congrès à l’infini, pour la Paix, pour la Paix toujours, pour le progrès, la lumière, l’avancement des sciences et des hommes... Comme ça et toujours et tout le temps, de Washington jusqu’en Chine, de Gênes en Grèce, au Canada... C’est un afur formidable... Pas une minute d’interruption... Promettre... Promettre... flatter en traçant... réveiller le zèle ou la haine... qui s’attardent, s’affaiblissent, se perdent... Relancer ! Quel tam-tam... Veiller au grain ! Parcourir !... Parcourir !... Disparaître... Il était infatigable en ses pirouettes, prestes échappées, trapèzes... colloques furtifs, mystères et passe-passe internationaux, le frêle Yubelblat. Toujours en « coléanisme », en voltige, vertiges, entre deux câbles, deux télégrammes, deux rappels. Toujours en train de se relancer un peu plus loin, dans la pagaïe, dénicher encore d’autres trames, d’autres filins plus embrouillés, raccrocher le tout en énigmes, et puis défendre toutes ces intrigues par des petites trappes bien occultes. Il arrêtait pas... On le voyait... on le voyait plus... Il me rappelait du Zoo de Londres, cet animal extravagant l’ornithorynx qu’est si habile, le faux castor incroyable, qu’a un bec énorme d’oiseau, qu’arrête pas aussi de plonger, de fouiner, de revenir... Il disparaissait imprévisible la même chose Yubelblat... Plaf !... il enfonce, plonge dans les Indes... on le voit plus ! ! Une autre fois c’est dans la Chine... dans les Balkans... dans les ombres du monde... dans la profondeur... Il revenait à la surface... tout éberlué, clignotant... Il était habillé tout noir comme l’ornithorynx... et puis aussi l’énorme tarin, exactement aussi marrant... cornu comme l’ornithorynx... Il était souple à l’infini... extraordinaire à regarder, mais au bout des poignes par exemple, il avait aussi des griffes... et des venimeuses comme l’ornithorynx... Il fallait déjà le connaître depuis vraiment un bon moment pour qu’il vous les montre... la confiance c’était pas son faible... Enfin je vais pas prétendre que je m’ennuyais sous ses ordres... ça serait mentir... Tel qu’il était il me plaisait bien... J’avais même pour lui de l’affection... Bien sûr il oubliait pas de m’arranger de temps à autre... de me faire déguster une vacherie... Mais moi, je ne me gênais pas non plus... Y avait une petite lutte sournoise. Un jour qu’il m’avait laissé comme ça trop longtemps à Genève, dans les boulots imbéciles, à mariner sur les dossiers, j’ai comploté dans mon genre, une petite pièce de théâtre, c’était assez inoffensif « l’Eglise ». Elle était ratée, c’est un fait... mais quand même y avait de la substance... Je lui ai fait lire à Yubelblat. Lui qui se montrait dans la vie le plus éclectique des youtres, jamais froissé de rien du tout, ce coup-là quand même, il s’est mordu... Il a fait une petite grimace... Il a jamais oublié... Il m’en a reparlé plusieurs fois. J’avais pincé la seule corde qu’était défendue, qu’était pas bonne pour les joujoux. Lui il avait nettement compris. Il avait pas besoin de dessin...

Quant aux Aryens, c’est la détresse... Si on leur annonce pas les choses avec du « néon »... Quel est l’animal, je vous demande, de nos jours plus sot ?... plus épais qu’un Aryen ? Quel Zoo le reprendrait ?... Le Paradis ?...


Yubelblat, il a essayé, c’est un fait, de me rendre parfaitement « technique », diplomatique et sagace, et puis aussi, et puis surtout, que je devienne à ses côtés un parfait administrateur. Il m’avait en sympathie, malgré mes petits défauts... ma tête de cochon... Il voulait que je m’initie à tous les maniements de ficelles, les grosses goupilles du métier, les fines astuces, qui font marcher les Assemblées, les Commissions, 2e, 3e, 4e, 5e... les têtes de pipes et les Finances... surtout les Finances...

— Moi, voyez-vous, Ferdinand, je suis toujours Secrétaire, rien que Secrétaire, à travers toutes les circonstances, vous ne me verrez qu’en Secrétaire... C’est le titre que j’ai choisi, jamais davantage... Jamais !... Secrétaire ! pas plus ! voilà tout !... J’arrive, je ne dis mot... La discussion est commencée... Bien... Je vais m’asseoir tout doucement, bien tranquille, à la gauche du Président... Remarquez, je ne dérange personne... Les débats s’ouvrent et se déroulent... ternes ou passionnés... burlesques ou moroses... Aucune importance !... Dans tous les cas, aucune suite dans les idées... c’est impossible... aucune cohérence... C’est la grande règle absolue de toutes les assemblées du monde... de n’importe quelle réunion d’hommes... aussitôt qu’ils ouvrent la bouche ils ne disent plus que des sottises. Voici la pesanteur du « nombre »... la loi écrasante des Pendules de la Bêtise... Elles entraîne tout, elle fatigue tout, elle écrase tout... Il ne s’agit pas de lutter... Tous ces niais autour de la table, bavardent, s’ébrouent, vitupèrent... oublient dès les premières paroles ce qu’ils avaient à raconter... Ils s’écoutent et ça leur suffit... Ils disent, au fond n’importe quoi... Ils s’affriolent, ils se trémoussent... Ils sont là pour se dépenser... Plus ils cafouillent, plus ils s’excitent, plus ils se perdent... C’est très facile dans notre cas avec toutes les langues... Ils se comprennent mal ou de travers... Ils se comprennent mal eux-mêmes... Ils s’embrouillent dans les quiproquos... ils se jaugent... ils se défient... d’un bout à l’autre du tapis... Ces effets les perdent... ils s’emballent... Les voilà franchement qui divaguent... Ils ne se retiennent plus... Ils sont venus pour discourir... et de fort loin, le plus souvent... délégués au bavardage... du Vénézuéla... d’Arabie... de la Nouvelle-Zemble... des Petites Comores... Les micros ne sont pas faits pour les chiens... Plus ils se font vieux les délégués et plus ils babillent... La vieillesse c’est tout féminin, ça se déglingue, ça se débroquille, ça se débine tout en cancans... d’époumonement ils se surpassent... Ils montent de vrais concours d’Asthme... La pauvre question initiale existe plus... tant bousculée par ces absurdes, tiraillée, calamiteuse, elle a perdu tous contours... On sait même plus ce qu’elle est devenue... On la cherche... on la retrouve pas... Les débats se poursuivent quand même et d’autant plus véhéments... Y a un embouteillage terrible pour la prise de la parole, ils veulent tous la garder tout le temps... Mais les délégués empêtrés qui n’arrivent pas à placer un traître mot de leur discours... ils trouvent le président infâme... C’est mauvais les harangues rentrées... Ils rongent leur frein dans le coin de leur chaise, ils préparent les pires vacheries... des vitriols infernals pour assaillir ceux qui gardent comme ça tout le crachoir... Au bout d’une heure à peu près de ces effrénés jacassages, des délégués « tous contre tous », ils savent même plus où ils se trouvent... ils ont perdu le Nord et le Sud, le sens de la porte, le large et le travers... Ils savent même plus de quoi il retourne... La question elle est dans les pommes... dans les gueulements, les hoquets... dans les fumées...

Haletants, fourbus, ravagés, sur les boulets, ils s’écroulent... Une sorte d’angoisse les étreint... ils savent plus comment finir... Ils se cramponnent après la table... A la façon que je les entends comme ils expirent rauque, à la manière qu’ils enrayent, qu’ils râlent en saccades... aux bribes d’injures qui arrivent... Je me dis : « Yubelblat, c’est le moment !... » L’instant exact d’intervenir... Faut pas une seconde en retard ! pas une seconde en avance !... Faut que ça tombe pile exactement, partir juste à « l’optimum »... Alors c’est gagné ! je les délivre ! Je les affranchis d’un coup... J’organise, Ferdinand, l’« extase » !... C’est après ça qu’ils suffoquent au bout d’une heure de pancrace... de cette ébullition de mots... Je connais le moyen de les faire jouir... Je donne à tout ce bavardage une sorte d’« éjaculation »... Je l’ai toujours là dans ma poche... dans un petit bout de papier... Au moment où ils en peuvent plus, où ils s’étranglent de confusion, où ils implorent l’atmosphère... Je leur sors mon petit texte... je déplie mon petit bout de papier, une « Résolution »... retenez ce nom... une « Résolution ». Je la glisse au président, le pire radoteur de la bande, le plus éperdu de tous... Il se jette dessus, il l’agrippe, c’est écrit... Il a plus qu’à lire, ânonner... C’est fait !... En entendant ce texte bien net, qui leur arrive par miracle, qui clôt si bien leurs débats, les autres alors ils viennent au pied... ils se rendent... ils « adoptent » !... dans une allégresse !... éjaculant à qui mieux mieux... L’orgasme ! Ils se détendent... ils se pardonnent... ils se caressent... ils se délectent... ils se congratulent... La vanité fait le reste... Ils se persuadent immédiatement... qu’ils ont fini par jouir tout seuls... Je ne reste pas là, moi-même, je disparais, je m’efface... Je les laisse à leurs effusions. Je n’ai rien dit... Je n’ai rien fait... Je les ai toujours dans ma poche... mes « résolutions »... tout le temps des débats... Chaque matin, je les prépare... Ce sont mes petites ordonnances... Je les rédige à la maison, dans le calme même, dans mon lit, avant de descendre les retrouver dans cette pagaïe... Je sais bien moi, ce que je veux, je sais donc ce qu’il leur faut tous, aux délégués des cinquante peuples... Ce qu’ils sont faits pour « adopter »... Je suis là pour ça, Ferdinand, et c’est « écrit »... tout écrit, mon ami... noir sur blanc à l’avance... dans ma poche... avec mon petit crayon... C’est la décision, c’est l’ordre au bout du chaos. Je leur apporte leur délivrance, Ferdinand. Tous ces petits verbeux, hagards, diffus, chiffonnés, ils montent au plaisir tous ensemble. J’avais leur coït dans ma poche... depuis le matin... Et je n’ai rien dit, Ferdinand !... pas dit un mot à ce propos. J’ai glissé le petit papier, au bon moment, voilà tout !... Ce n’est pas très difficile... Ce n’est pas moi qui ai brillé... Ce n’est pas moi qui ai parlé... On ne m’a presque pas vu... Je ne cause jamais, Ferdinand... Je ne brille jamais, Ferdinand... Jamais... Retenez bien ceci... jamais ne briller... jamais, Ferdinand !... »

Il faisait alors un grand effort de myope, pour me toiser sous ses carreaux... pour s’apercevoir un petit peu, si vraiment je comprenais les choses. « Il faut que nous passions « inaperçus », Ferdinand, comme des Jésuites, des Jésuites du monde moderne... vous me comprenez, « inaperçus »... ou alors tout ira mal... vraiment très mal, Ferdinand... »


Considérez bien Ferdinand, n’oubliez jamais, lorsque vous examinez, que vous observez de près l’allure de nos commissions, que plus vive est l’intelligence de chacun des participants en particulier, plus grotesque, plus abominable sera leur grand cafouillage une fois qu’ils seront réunis... Et remarquez au surplus que je les ai fait venir pour l’examen d’un problème nettement de leur spécialité... qui ne leur réserve forcément aucune espèce de surprise... qu’ils connaissent par coeur, à fond, sur toutes les coutures... sous tous les aspects... Plus ils seront éminents, plus fantastiques seront leurs bourdes... plus proliférantes, abracadabrantes, leurs conneries... leurs méprises, plus inouïes leurs absurdités... Plus vous les trouverez élevés, considérés séparément dans le domaine de l’esprit, de la création, plus ineptes ils deviendront une fois qu’ils seront tous ensemble... Voici une règle, un théorème,une loi de l’esprit... L’esprit n’aime pas les rassemblements.

Nous possédions, à cet égard à la S.D.N. un exemple vraiment illustre, cataclysmique pour mieux dire... la Commission fameuse, dite des « Courants Intellectuels » pour l’« Expansion de la Culture et des Grandes Forces Idéologiques ». Rien que des Génies ! triés sur le volet... des génies prouvés, des personnes qui bouleversent l’Histoire des Sciences et des Arts, toutes les techniques de l’Esprit... « Regardez pourtant, Ferdinand, écoutez-moi bien ces illustres... il suffit que je leur souffle, que je leur propose le moindre prémisse de dilemne... que j’agite devant leur génie la plus vague broutille dialectique... le plus petit hochet pratique pour qu’ils se mettent à déconner... que je leur demande leur avis sur le retrait d’un seul tréma, la disjonction d’une parenthèse... le projet d’achat d’un crayon... pour qu’ils se mettent à divaguer !... pour qu’ils s’enlisent éperdument, se déroutent, s’affalent... Il faut avoir bien compris, Ferdinand, bien observé de près les phases de cette divaguerie cafouilleuse... Il faut que je vous affecte pendant quelque temps aux débats de cette commission, à son « Compte Rendu ».

En racontant des choses semblables on a toujours l’air de se moquer... viser à l’effet... Mais les débats c’était pas le pire... La pire des épreuves pour les grands « Céphalo-Bills », c’était le moment des adieux... alors, c’était peines et douleurs... Ils savaient plus comment faire... Comment se remettre en branle, fallait pourtant qu’ils retournent chez eux... qu’ils se décident à reprendre le train. Quand ils avaient secoué leurs marottes, saccadé, branlé leurs osselets, comme ça, pendant huit, dix séances, fuité leurs derniers lécithines, ils retrouvaient plus la comprenette, ils savaient plus comment se tourner, comment sortir des colloques, comment résoudre ce rébus... lever la dernière séance... repartir encore un coup et puis de revenir un peu plus tard... Ils savaient plus comment s’y prendre... Ils hésitaient de partout... Ils se choquaient en confusion les uns dans les autres... à travers les chaises... affolés autour de la table... ils faisaient des bruits de noisettes en sac... Ils se ratatinaient encore plus... Ils en devenaient... vieux... vieux... vieux... C’était la débâcle des carcasses...

Sur la question de calendrier, il fallait vraiment qu’on les aide... Pour savoir la date qu’ils reviendraient... qu’ils supposaient revenir... ils en auraient vomi du sang... tellement ils confondaient les jours... ils s’étranglaient dans les dates... pour pas arriver à choisir... C’était déjà un hôpital rien qu’à les regarder se débattre dans les convulsions... Ils faisaient toujours grande honte aux secrétaires de service et puis forcément bien pitié... Ils avaient perdu toute couleur, ces frêles damnés, et passaient du blanc au diaphane, chevrotant à perte de chicots, après tant de séances de fausses luttes... Une terrible cruauté !... dans l’apnée ils râlaient encore, tous les sphincters en déroute, agoniques méticuleux... ils se maudissaient sur l’Agenda... sur les petites dates en astérisques... et puis à cause du mois de juin... et puis encore de l’autre mois, l’avril... qui n’avaient pas tous les dimanches... et puis un jeudi en plus... et puis un jour de congé qui tombait en travers de l’autre... La « Résolution » les sauvait là encore, au bord de la tombe... Ils s’arrachaient le petit papier... On leur passait les horaires... ils savaient plus où ils allaient... Ils se souvenaient plus de leurs origines, il fallait qu’on les remette en gare... Ils retrouvaient l’exubérance qu’une fois sur le quai... devant les grosses locomotives... Hatchou ! Hatchou !... Une autre frénésie les prenait... Ils s’amusaient comme des petits fous à tous les échos... Ils imitaient les grosses machines, les départs et les grêles trompettes... les sifflets... ta !... Ta !... ta !... Ta !... Psiii !... Pssiii !... En revoyant comme ça de la « technique », ils reprenaient la confiance... Ils faisaient amis !... amis !... bien gentiment aux voyageurs, à tout le monde autour, avec leurs petites menottes... On les installait dans le wagon... bien calés, loin des portières, on les recommandait aux personnes qu’étaient dans le couloir... Et puis le convoi s’ébranlait... ils retournaient à leurs travaux...



Quand je lui rédigeais ses longues lettres, ses délicates procédures, il me faisait recommencer souvent, Yubelblat...

C’était sa manière... trois fois... dix fois... quinze fois de suite... vingt fois, un beau jour... C’était son sadisme... à propos de la même broutille, d’une finesse circonlocutoire.

« Trop catégorique ! Ferdinand ! Beaucoup trop catégorique ! trop aventuré !... Beaucoup trop formel !... Vous nous engagez, Ferdinand ! faites attention !... Enveloppez !... Enveloppez toujours ! Des propositions... oui certes, il en faut... mais tout doucement... conditionnelles !... Ces précisions sont inutiles... elles intriguent... ils en demanderont davantage... toujours davantage... si vous commencez... Laissez-les donc... ils imagineront beaucoup mieux... ils imagineront des prodiges si vous demeurez assez vague... encourageant... mais discret !... un petit peu subtil ! pas trop... un doute... vous me comprenez ?... Un doute... de la nuance... toujours dans la note élégante, vous me comprenez ?... nous ménager les « surprises », pour nous les « surprises »... nous pourrons ainsi démentir... nous reprendre... L’insignifiance ! Ferdinand ! Je vous l’ai recommandée !... l’Insignifiance !... comme les Jésuites... C’était son dada les Jésuites, sa litanie... Toujours enveloppés, on nous redoutera... vous serez craint... vous serez cru... parce qu’on supposera des choses... on imaginera... Le prestige c’est le doute... Faites ça pour moi, Ferdinand. Je vous veux du bien... ne m’engagez pas... Des informations... précises... pour nous... des renseignements vagues pour les autres... Vous me comprenez ?... »

A la fin il m’avait dressé, je rédigeais, super-malin, amphigourique comme un sous Proust, quart Giraudoux, para-Claudel... Je m’en allais circonlocutant, j’écrivais en juif, en bel esprit de nos jours à la mode... dialecticulant... elliptique, fragilement réticent, inerte, lycée, moulé, élégant comme toutes les belles merdes, les académies Francongourt et les fistures des Annales...

Ça m’embarrassait forcément. Cette application, cette débauche, ça me gênait mon développement... Je fus excédé un matin, je claquai la porte... Après tant d’années, quand je réfléchis, c’est dans un coup d’héroïsme que j’ai quitté la S.D.N. Je me suis sacrifié, au fond, je suis un martyr dans mon genre... J’ai perdu un bien joli poste, pour la violence et la franchise des Belles-Lettres Françaises... On me doit une compensation... Je sens que ça vient.


Le monde est une Société anonyme, un Trust dont les Juifs

possèdent toutes les actions. Trust à

filiales : « La Communiste »... « La Royaliste »...

« La Démocratique » et peut-être bien « La Fasciste ».


Il ne faudrait pas tout de même conclure que de servir Yubelblat ça n’apprenait pas certaines choses... Je parle du domaine scientifique, de la médecine appliquée, des arts sanitaires et de l’hygiène... Il connaissait, le petit sagouin, tous les secrets du métier. Il avait pas son pareil pour dépister l’entourloupe, pour percer les petits brouillards dans les recoins d’un rapport. Il aimait pas les fariboles, fallait qu’on lui ramène des chiffres... rudement positifs... de la substance contrôlable, pas des petites suppositions... des conjectures aventureuses, des élégants subterfuges... des fins récits miragineux... ça ne passait pas... des chiffres d’abord ! et avant tout !... Les sources !... les recettes du budget !... avant les dépenses !... Des faits basés sur des « espèces »... en dollars... en livres si possible... Pas des « courants d’air »... Que ce soit de Chicago, dont il s’agisse, ou de la Chine, de Papworth ou de Mauritanie... fallait pas qu’on lui en raconte... Il interrompait tout de suite le narrateur... bien poliment il faut le dire... Il sortait son petit crayon :

— Attendez, voulez-vous... je note... Combien ?... Combien vous m’avez dit ?... Je ne retiens pas très bien les chiffres...

Les brouillards, les jeux de phrases... c’était pour les autres... il encaissait lui que le pognon... L’Avenir, les paroles d’espérance ne lui inspiraient que méfiance... Il appréciait pas beaucoup les douces promesses de l’Avenir... L’Avenir c’était pour les autres, pour lui c’était du présent... du pondérable... « Les phrases, l’imagination, donnons tout aux délégués, Ferdinand, aux hommes politiques, aux artistes. Nous, comprenez-moi, Ferdinand, si nous ne sommes pas très sérieux, alors il vaut mieux disparaître... nous n’y arriverons jamais... Les phrases pour les Commissions... Pour nous Ferdinand, la Caisse ! »... C’était vraiment raisonnable, dans la pratique, j’ai vite compris... cet admirable principe... J’ai appris à lire les budgets... à ne jamais croire rien sur parole... à tout de suite aller regarder au profond des comptes... refaire toutes les soustractions... Forcer l’homme toujours escroc, le meilleur, le plus pur, la dupe, hors de son brouillard avant qu’il vous enveloppe de même...

Maintenant prenons un exemple, quand on vient vous raconter que l’U.R.S.S. c’est le pays de la santé, des merveilles nosocomiales, des émulations éperdues, que des progrès prodigieux marquent tous les pas de la médecine... Coupez court à tout ce verbiage, demandez seulement ce qu’ils dépensent dans un hôpital, moyen, de ce fameux U.R.S.S., pour le courant, le casuel, demandez le nombre de lits ? les salaires du personnel... nourri... pas nourri... le prix du fricot... Vous laissez pas égarer... le prix du linge, des médicaments en vrac, du blanchissage... du chloroforme, de la lumière, de l’entretien du bazar... des mille bricoles du roulement... ça sera bien moins fatigant et cela vous révélera d’un coup mille exactitudes, que mille discours, mille articles ont précisément pour but d’escamoter à vos regards... Refaites un peu ces additions, considérez tout en roubles, en carottes, en margarine, en chaussures, anthracite... Vous aurez des sacrés surprises... Voici du sérieux ! du solide !... Tout le reste n’est que batifoles, bulles... entourloupes et mouvements de pompe... Gidisme, hypothèses, poésies...

Je ne voudrais pas vous faire un cours, une petite leçon pédantique, non, non, non, c’est pas mon goût... Mais enfin pour ceux qui ne savent pas il faut bien que j’éclaire ma lanterne... Et puis ça vous amusera peut-être... Or, voici donc l’essentiel : Quand un pays, si moche soit-il, si cave, si pauvre, si perclus qu’il se trouve, au terme de quelque grand désastre, d’immenses pestilences... : guerre, petite variole, calamités publiques, typhus, choléra, etc..., décide de se requinquer, on file au peuple pour qu’il s’émeuve et qu’il douille, des grands coups de trompette échotissimes... On le met en transe, on l’éberlue, on l’agite... La campagne de « Santé Publique » commence aussitôt... Mais il faut partir de la bonne jambe !... faut pas faire les « Champignoles »... Il s’agit en quelques mois de faire tomber les statistiques, de présenter au monde entier quelque chose de très convenable... de respectable... de pas rester à cafouiller autour de projets saugrenus... Justifier tant que possible l’argent investi... Un grand coup de « libre et heureuse » en somme ! de parer au plus urgent, de dégarnir les hôpitaux toujours encombrés, dans les époques calamiteuses, les asiles... de soulager les caisses de secours « raplaplas »... d’obtenir, et c’est l’astuce, la politique, les résultats les plus prompts... les plus nettes transformations, et le tout à très peu de frais... Et que tout le monde s’aperçoive pour répéter alentour : « les dirigeants c’est des grands mecs ! on a des as au pouvoir ». « En pays fauché, gaspillage est fatal »... Du coup, on pense aux vénériens, c’est le condé classique... C’est « l’Arlésienne » de l’Hygiène... on est sûr de faire salle comble... On remonte d’un coup tout le théâtre...

C’est l’A.B.C. du métier de « Reconstructeur du Peuple ». Tout de suite : « Guerre à la vérole... » Voici au moins une campagne presque dépourvue d’aléas... Qui s’y engage gagne à coup sûr... Le cas est assez singulier, fort rare, avouons-le, dans l’Hygiène. En effet, dans la pratique, la plupart de ces croisades du genre sanitaire, soi-disant, ne fonctionnent que sur hypothèses, tuberculose, cancer, etc., frisent toutes plus ou moins l’escroquerie, la mendicité interdite, relèvent de la correctionnelle, et ne tendent en définitive qu’à l’accroissement prodigieux du nombre de parasites de l’Administration centrale, où, déjà, ils surfoisonnent. Mais la lutte antivénérienne représente économiquement l’urgence même, surtout aux époques de chaos, de panique, d’émeutes, où tout s’enfile à la sauvette, un coup dans le ventre ! ni vu ! ni connu ! pots pourris ! Je t’embrouille... c’est la farandole chancriforme... le grand enculage en couronne ! la grande sarabande des véroles, petites pustules et grosses gonos... Y en a pour tous et chacun... C’est le grand flux blennorragique qui dévale à pleins trottoirs.

Tous les Régimes les plus tracassés, les plus obérés, les plus rudimentaires : Pologne, Yougoslavie, Hongrie, etc... ont tôt fait feu de toutes leurs pièces, de toutes leurs maigres ressources, sur le tréponème, les chancres, le « Neisser », dès la première accalmie... Pourquoi ?... Voici le secret : Toutes ces affections se traitent facilement en grandes quantités, en séries, s’atténuent, se limitent, se circonscrivent, se jugulent, se guérissent (la vérole tout au moins) dans le minimum de temps... La police peut intervenir, contraindre les rebelles... les traitements, les médicaments, les techniques, sont infiniment éprouvés, classiques, vulgarisables. « Peu d’heures perdues, pas un sou de perdu ». Une très importante fraction de l’énorme contingent, de cette foule vénérienne, occulte, errante, disséminée, vagabonde, sadique, souvent volontairement contaminatrice, fort dangereuse, catastrophique en liberté, une fois mise en cadre, en colonne, « sous repères », peut être, si l’on s’y prend carrément, très rapidement identifiée, limitée, neutralisée, étiquetée, blanchie, renvoyée aux champs, à l’usine, inoffensive désormais, sinon guérie tout à fait. Le jeu vaut bien la chandelle. Toute campagne antivénérienne, socialement, se solde, à relativement peu de frais, par un immense bénéfice. Les êtres qui composent cette énorme troupe vénérienne appartiennent en général aux âges moyens de l’existence, à la période productive. Ils pourront, « blanchis », reprendre rapidement toutes leurs habitudes, leurs occupations. Ils se comporteront, dûment suivis, surveillés, à peu près comme tous les autres travailleurs. Ils ne traîneront plus dans les hôpitaux, à la charge des budgets publics. Très grande économie, capitale ! Ils pourront, presque sans dommage, se livrer aux jeux d’amour, promener leurs panais dans les fentes.

Tout ceci est bien régulier, absolument clair, mille fois vérifié, archi-reconnu... Quand à se préoccuper de la tuberculose, du cancer ou de gymnastique féminine et même de puériculture dans un pays famélique, surmené de toutes les façons, voici qui relève du culot, de la sottise, de l’imposture, de la belote, de la farce... Ces grands dadas très illusoires, très dispendieux, ne concernent, ne peuvent concerner que les Etats riches. Pour y tâter valablement, sans ridicule, il faut que soient réalisées certaines conditions d’ensemble, d’ambiance... de niveau social très élevé... de sécurité, de larges ressources budgétaires exceptionnelles en ce monde... que l’on ne trouve guère réunies qu’en Suède, au Danemark, en Hollande, dans quelques Etats d’Amérique, en Suisse... Tribulations de luxe, en somme, à « cinq cent ans » de la Russie !... Récupérations fort coûteuses, douteuses, à de très longues échéances...

Dans les pays en faillite, très évidemment misérables, surchargés de mendigots, de vermine et de soldats, tout doit marcher au doigt et à l’oeil, tambour battant, à la stricte économie, à l’essentiel... Tout le monde, je pense, est d’avis. Vérole, maladie primitive, parfaitement reconnaissable, prophylaxie, thérapeutiques parfaitement fructueuses... Beaucoup d’or en retour d’un peu de mercure... Tout ceci est tellement prouvé, démontré, rabâché !... élémentaire...

Voyons un peu comment les choses se passent, dans le cas d’un port énorme, surpeuplé, militaire, sous-alimenté, alcoolique, où la prostitution pullule, où les « transplantés », les truands pérégrinent par centaines de mille, traqués de taudis en ruisseaux dans une sorte d’avalanche de gale, de poux, d’ahuries paniques, de scorbut, de fariboles hurlées, de saucisses pourries. Voici l’état de Léningrad. Qui nous réfute ? L’évidence même ! Il suffit qu’on se promène par-ci par-là pendant huit jours pour s’apercevoir... Et puis foutrement fort chacal, celui qui viendra s’en dédire ! Et même qu’il serait plus menteur que vingt-cinq ministres et sous-secrétaires d’Etat juifs et trente-six mille mouches à merde qui sucent de la menthe.


Le grand hôpital des maladies vénériennes se trouve situé à Léningrad dans les faubourgs de la ville, pas très loin du port... Il se présente, à première vue, comme un agglomérat de bâtisses, délabrées, toutes de structure incohérente, courettes, fondrières, cabanes, casernes croulantes, intriquées, pourries de bout en bout. Nous ne possédons en France rien d’aussi triste, d’aussi désolant, d’aussi déchu, dans toute notre Assistance Publique.

Peut-être l’ancien Saint-Lazare, et encore, aurait-il pu à la rigueur soutenir la comparaison... Quelques vieux Asiles de province ?... Mais, notons au crédit de Saint-Lazare, que celui-ci n’en menait pas large, et qu’il tenait par destination beaucoup plus de la prison que de l’hôpital... tandis que ce dépotoir gigantesque, dit des « maladies vénériennes », s’annonce bel et bien comme un hôpital de premier ordre, populaire, et d’enseignement, s.v.p. ! le « Saint-Louis » de l’Université de Léningrad...

Or « Saint-Louis » prendrait l’aspect d’un grand majestueux manoir aux côtés de ce terrible amalgame de clapiers, de ce lieu funèbre entre tous... de cette façon de morgue mal tenue... J’ai servi dans la cavalerie pendant des années. Jamais, j’en suis sûr, aucun vétérinaire de régiment n’aurait permis, même pour un soir, l’hébergement d’un escadron, dans un casernement-taudis, déjeté pareil. Je connais bien des hôpitaux, un peu partout, en bien des villes et des campagnes... des mauvais, des pires, d’excellents, de fort primitifs, je n’en ai jamais rencontré par le monde d’aussi tristement dénué de tout ce qu’il faudrait pour un fonctionnement à peu près normal, raisonnable, pour l’accomplissement de sa tâche. A cet égard, une véritable gageure... Un hôpital dont les ruines valent certainement pour le décor les simulacres de Potemkine... quand à l’illusionnisme... le semblant, la frime... Et tout cela, n’oublions jamais, après vingt ans de tonitruants défis, d’injurieuses considérations pour tous les autres systèmes capitalistes, si rétrogrades... d’hymnes au progrès social inouï... à la rénovation U.R.S.S. coopératrice ! réalisatrice de bonheur ! et de liberté ! du pouvoir « des masses par les masses » !... le déluge enfin de plans abracadabrants, tous plus pharamineux, bouleversatiles les uns que les autres... Tous les tonnerres des orgues du vent judéo-mongol... Notons que ce grand hôpital des maladies vénériennes de Léningrad semble assez peu visité par les pèlerins de l’« Intourist », les guides le négligent... Il se prête mal, il faut avouer, aux conclusions enthousiastes... D’aventure, si quelque touriste spécial, Ministre de Front Populaire en tournée de caviar, quelque savant médecin juif ou franc-maçon, se fourvoie de ce côté, hors des itinéraires battus, les yeux de sa Foi lui feront tôt découvrir, malgré l’évidence, quelques aspects tout à fait réjouissants... très encourageants... de cette gigantesque ordure... les vertus par exemple de ce petit personnel parfaitement admirable ! (il crève de faim) le stoïcisme de ces malades si parfaitement dociles... compréhensifs, sociaux et reconnaissants... (ils crèvent de peur). Il aura très tôt compris le caviardeux pèlerin, il répétera très vite, et sur tous les tons, la bonne leçon bien apprise des vrais amis de l’U.R.S.S. A savoir que Youssoupof, Raspoutine, Denikine et Koutiepof sont les seuls vrais responsables de cette pénurie en denrées premières et objets manufacturés, que l’on peut encore déplorer de temps à autre, mais de plus en plus rarement... des difficultés de l’approvisionnement russe, la construction russe, les hôpitaux russes... Enfin la culottée salade, toute l’entourloupe, propagandique, le brouillard à l’eau d’avenir, que dégueulent tous les Juifs du monde quand on les refile au pied du mur...

Le confrère avec lequel je visitais cet hôpital, par hasard, n’était pas youtre, c’était même un Russe très slave, d’une cinquantaine d’années, dans le genre balte, rude, explosif et je dois dire pittoresque... à toutes les allures !... Il comprenait bien l’apoloche... Tous les dix mots environ, entre les explications, entre les détails de technique, il s’interrompait brusquement et il se mettait à crier très haut, très fort, en baryton, plein l’écho, pour que les murs en prennent tous, il rigolait en même temps...

« Ici ! confrère, Tout va Très Bien !... Tous les malades vont Très Bien ! Nous sommes tous ici, Très Bien !... » Il en hurlait sur la tonique... sur le mot « Bien » ! Il insistait, il possédait l’organe stentor... Nous arpentâmes tout au long, couloirs, corridors, grandes et petites salles... Nous nous arrêtions au surplus ici et là... pour regarder une vérole, une névrite, un petit quelque chose... Bien sûr, ils avaient des draps ces malades, des châlits de troupe, de la paillasse, mais quelle crasse !... bon Dieu ! quels débris ! quel grandgousien chiot moisi... quelle gamme d’horreurs... quel sale entassement poisseux !... de cachectiques sournois... d’espions grabataires, d’asiates rances, tordus de haines peureuses... Toutes les têtes du cauchemar, je veux dire les expressions de ces malades... les grimaces de tous ces visages, ce qui émanait de ces âmes, non de la pourriture bien sûr, viscérale ou visible, pour laquelle je n’éprouve, on le pense, aucune répulsion, et tout au contraire un réel intérêt. Cependant le mélange de tant de hideurs... c’est trop !... Quelle fiente désespérée, quel prodigieux ramassis de puants guignols !... Quel cadre ! Quel égout !... Quel accablement !... Pas un coup de peinture sur les murs depuis Alexandre !... Des murs ?... du torchis en étoupe de fange ! Une sorte d’immense insistance dans le navrant, la désolation... J’ai vu pourtant bien des naufrages... des êtres... des choses... innombrables... qui tombaient dans le grand limon... qui ne se débattaient même plus... que la misère et la crasse emportaient au noir sans férir... Mais je n’ai jamais ressenti d’étouffoir plus dégradant, plus écrasant, que cette abominable misère russe... Peut-être le bagne du Maroni offre-t-il de pareilles accablantes déchéances ?... Ce n’est pas sûr... Il faut le don... Souvent l’on s’est demandé après lecture des auteurs russes, je veux dire des auteurs de la grande période (pas des larbins soviétiques), par exemple Dostoïewsky, Tchekov, même Poutchkine, d’où ils provenaient ces hommes avec leurs transes, comment ils tenaient à longueur d’oeuvre le ton de cette rumination délirante, funèbre ?... cet épileptisme policier, cette hantise du bouton de porte, cette détresse, cette rage, ce gémissement de chaussure qui prend l’eau, qui prendra l’eau éternellement, amplifié cosmique...

Ce prodige devient compréhensible, le sortilège s’explique sans peine après quelques jours de Russie... On conçoit parfaitement ce déchirement, ce suintement, cette dégoulinade douloureuse de toutes ces âmes, comme autant de niches pourries sur les os d’un chien famélique, battu, perclus, condamné.

Banale question d’ambiance au fond... nul besoin de rien forcer, de fabriquer le trémolo. Tout est là !... devant les yeux, sous la main... Il rôde certainement tout autour de ces gens, malades ou valides, dans ces maisons, de ces choses, de ce chaos d’atrocités, une fatalité encore mille fois plus écrasante, implacable et louche, plus démoniaque invraisemblablement, que tous les Dostoïewsky de la période « libre et heureuse » (en comparaison) n’auraient pu l’imaginer.

Raskolnikoff ? mais pour les Russes c’est du Bouboule !... ce « damné » doit leur paraître somme toute assez courant, assez vulgaire, aussi spontané, aussi fréquent, ordinaire, que Bouboule !... Ils naissent ainsi. Je reviens à ma visite du grand chancreux capharnaüm... Le confrère Toutvabienovitch, revêtu lui aussi d’une blouse fort crasseuse... ni plus ni moins que les autres membres du personnel... ne me fit grâce d’aucun détail, d’aucun tournant de cette immense installation, d’aucun service spécialisé. J’ai tout vu, je pense, bien tout vu, tout senti, depuis le cagibi des piqûres, jusqu’aux oubliettes tabétiques, de la crèche aux essaims de mouches, jusqu’aux quartiers pour « hérédos ». Ces petits-là, « syphilis infantiles », semblaient entre autres fort bien dressés, préalablement, ils m’attendaient bien sages, au passage, ils devaient jouer pour les rares visiteurs toujours le même rôle, la même petite comédie... Ils m’attendaient au réfectoire... attablés devant autant d’écuelles, par groupes, par douzaines, en cercle, tondus, verdâtres, bredouillants hydrocéphales, une bonne majorité d’idiots, entre 6 et 14 ans, enjolivés pour la bonne impression de serviettes, très crasseuses, mais très brodées... Figuration.

A notre entrée, ils se dressèrent tous d’un seul jet, et puis tous ensemble se mirent à brailler quelque chose en russe... la sentence ! « Tout va Très Bien !... Nous sommes tous Très Bien Ici !... » « Voilà ce qu’ils vous disent confrère ! Tous... »

Toutvabiennovitch avait des élèves dans le coin... d’ailleurs il se fendait la pêche, ce confrère est un des rares Russes que j’ai vu rire pendant mon séjour à Léningrad.

« Voilà nos femmes de service ! nos infirmières du service !... » On aurait pu, avec un peu d’attention... les distinguer, les reconnaître parmi les malades, elles semblaient encore plus déchues, navrées, perclues, fondantes de misère que tous les malades hospitalisés... Elles vacillaient toutes, littéralement entre les parois du couloir, exsangues, décharnées, croulantes en guenilles... d’un bord crasseux sur l’autre...

— Combien gagnent-elles ?...

— 80 roubles par mois... (une paire de chaussures coûte 250 roubles en Russie)... Et puis, il a ajouté, en surplus (dans son tonnerre habituel). Mais elles sont nourries ! confrère, nourries !...

Il se bidonne ! « Tout va très bien ! » qu’il vocifère. Mais le meilleur de cette visite c’était pour la fin ! Les traitements gynécologiques !... la spécialité de Toutvabienovitch, le bouquet !... Un bazar, une collection, une rétrospective d’instruments, d’antiquités ébréchées, tordues, grinçantes, maudites... qu’on ne trouverait plus qu’au Val-de-Grâce, dans les cantines et les trousses du baron Larrey, avec bien du mal... Pas un broc, un trépied, une sonde, pas le moindre bistouri, la plus courante pince à griffes, de cette répugnante quincaille rien qui ne date au moins des Tzars... Des vraies ordures, un fouillasson bien déglingué de saloperies innommables, tessons rongés, sublimés, pourris de permanganate à ce point qu’aux « Puces » personne n’en voudrait... les rabouins refuseraient sans appel... pas la valeur du transport en voiture à bras... une poubelle très décourageante... Tous les plateaux, corrodés, écaillés jusqu’à l’envers... macérés... je ne parle pas du linge, des trous et de la merde...

Toutvabienovitch, dans cette zone, il était aux anges... C’était sa consultation ! le moment de son art !... Retroussant ses manches, il se met en devoir aussitôt, et le voici qui fonctionne ! Les culs partout se ressemblent... Les malades attendent leur tour... une ribambelle pour grimper sur le chevalet... Les étudiants, un peu abrutis, un peu boutonneux, un peu malveillants, comme tous les étudiants du monde... prennent de la graine... Il s’agissait de farfouillages, de décollages des replis... de grands suintements du vagin... du col... de tamponnements à pleine vulve, de pressurer les Bartholins... enfin la bricole ordinaire... le casuel glaireux des métrites... Touvabienovitch s’en donnait... toujours cordial... bien pétulant... haut de verbe... à son affaire gaillardement !... Il m’en promenait plein la vue... c’est vrai qu’il était habile... il manipulait fort crânement avec une rude dextérité tous ces attirails en déroute, ces annexes, ces purulences... en grande série... un petit jet de permanganate et floutt !... Je te plonge dans une autre motte... la moitié du bras... en pleine fièvre il faisait rendre un peu les glandes... toujours pérorant... il se secouait à peine les doigts... et floup !... fonçait dans la prochaine... pas une seconde de perdue !... comme ça !... mains nues !... velues... dégoulinantes de jus jaune... sans doigtier absolument...

Je voulais pas du tout le gêner... paraître indiscret, mais quand même je voulais savoir... Quand il a eu trifouillé comme ça des douzaines de vulves, j’ai fini par lui demander :

— Vous ne portez jamais de gants ?...

— Oh ! pas la peine !... pas la peine confrère ! Ici Tout va Bien ! Tout va Parfaitement !... et de se gondoler... de plus en plus drôle... en pleine forme... Bien sûr que c’était pas de sa faute si le caoutchouc manque en Russie... Il profitait du voisinage pour regarder un petit peu dans le trou du cul... Il cherchait là aussi les gonos en bringue dans le pot de lentilles, les petits replis de l’anus. Il jetait d’abord un peu d’eau et un peu de vaseline alentour, et puis encore du menthol, il grattait avec ses ongles... enfin une petite cuisine. Et puis tout de suite, immédiatement, il refilait dans la prochaine vulve... Il s’arrêtait à l’entrée, une pression sur les « Bartholins »... Il était tout à fait heureux quand ça rendait vert, un jus bien épais, bien lié... Deux, trois tampons. Tout va Bien ! Confrère ! Tout va Bien !...

Mais il fallait que je me trisse... ça pouvait pas durer toujours... On s’est quitté en plein accord. Je suis repassé chez le directeur, un Juif, celui-là, bien juif... et son secrétaire de même... Ils parlaient allemand tous les deux... Ils ont déplié devant moi, pour mon édification, toute une série de plans splendides, des relevés... des esquisses, des projections, des diagrammes, immenses, des rapports. Tout ça ayant trait à l’Avenir... Un projet de construction d’un hôpital magnifique... ça m’intéresse pas l’avenir, c’est tout du mensonge... C’est l’astrologie des Juifs... Moi, ce qui me passionne c’est le présent...

« De quelles ressources vous disposez pour la marche de votre hôpital ? Combien vous avez de malades ?... Médecins ?... personnel ?... et alités ?... ambulants ?... etc... surface ? combustible ?... literie ?... » enfin les choses pondérables... qu’il faut savoir pour pas baver... pour pas perdre son temps...

J’aime pas assez les hôpitaux pour y passer quatre heures pour rien de ma garce de vie et puis m’en retourner comme un sale con calfaté... Quand il faut s’instruire... on s’instruit... Quand il faut se marrer, on se marre... Tout l’un !... tout l’autre !... J’ai regardé ses livres, j’ai bien tout examiné, scrupuleusement... il m’a montré les colonnes (les chiffres c’est les mêmes en russe). Il recevait dans cet immense, sanieux taudis, à peu près 5.000 malades, bon an, mal an, alités, plus autant d’externes en traitement... Je calcule qu’avec les cadres, son personnel existant, les 90 femmes de ménage à demeure, les infirmières, la lumière, les transports, le prix de la nourriture, des médicaments, etc... etc... c’était besoin au minimum d’un budget de 12 à 16 millions de roubles pour étaler tant bien que mal... Pour qu’un tel hôpital fonctionne dans des conditions à peu près décentes... ne demeure pas, comme je le trouvai, une sorte de morgue en veilleuse... Or cet Institut, pour tout dire, pour toute allocation, ne reçoit que 2 millions de roubles annuels, soit dix fois moins que son minimum vital... Et certes je me garde de comparer les choses de Russie aux conditions scandinaves, aux hôpitaux de Copenhague. Je me réfère tout simplement à quelque standard très médiocre, au standard français pour mieux dire. Un Standard pour « besogneux ».

Mais, sur ce plan, nous demeurons encore très loin de compte...

Toutes les organisations administratives russes souffrent, sont accablées, condamnées à la même grotesque pénurie, aux mêmes similaires balivernes en hommes, en matières, en « fonds »... Toutes, sauf les théâtres, la police, les militaires, les commissaires, la Propagande... à la même mégoterie crasseuse, à la même contraction au 1/10e du budget normal (par normal, nous entendons quelque train-train très modeste, très « regardant »).

Mais ne vous impatientez pas, vous ne perdez rien pour attendre ! Bientôt les Russes nous ferons envie !... Nous serons comme eux ! Et puis encore bien plus bas qu’eux !... Ce qui paraît invraisemblable ! plus bas que les Russes !... Nous l’aurons leur maladie ! la maladie russe ! nous l’avons déjà ! On nous ramassera dans la rue.


Le Mensonge n’est pas seulement un moyen

qu’il est permis d’employer, mais c’est le moyen

le plus éprouvé de la lutte bolchévique.

Lénine.


Il faut apprendre, sous peine de demeurer plus sot, plus opaque, plus crédule qu’un veau dans sa première semaine, à repérer la marque, la trace, l’emprise, l’initiative des Juifs, dans tous les chambardements du monde, où qu’ils s’effectuent... en Europe, en Amérique, en Asie... en n’importe quel lieu où se préparent les hécatombes, la destruction systématique, acharnée, des esprits et des viandes aryennes... Il faut apprendre à déceler dans la pratique quotidienne, la couleur et le ton, la jactance, de l’impérialisme juif, de la propagande juive (ou franc-maçonne), il faut apprendre à percer, déterminer, au fond de toutes les ombres, à travers tous ces dédales phrasouilleurs, entre les trames de toutes les calamités, derrière toutes les grimaces, l’universel mensonge, l’implacable mégalomanie conquérante juive... ses tartuferies, son racisme, tantôt larvaire, tantôt arrogant, tantôt délirant. Son imposture, l’énorme armement de cette cosmique permanente apocalypse.

Il faut renifler le diable de très loin... dans tous les coins, à travers le monde... entre les minces paragraphes de n’importe quel apparemment innocent quotidien... (droite ou gauche), ce petit coup de pouce, furtif... appuyé... signalétique... l’épithète favorable... louangeuse... la mise en valeur, franchement publicitaire... le dénigrement soi-disant impartial... Rien n’est indifférent au Triomphe juif... L’addition opportune et même hors de propos d’un décigramme, d’une demi-teinte de louange... pour le succès de la moindre « présentation » youtre compte... Les facéties de n’importe quel Juif, du plus insignifiant peintre juif, pianiste juif, banquier juif, vedette juive, filou juif, auteur juif, livre de juif, pièce juive, chanson juive... viennent ajouter quand même toujours, une petite pierre, un atome vibrant, à l’édification de notre prison, notre prison pour aryens, directeurs juifs... A la perfection de la Tyrannie juive, rien n’est perdu, si tout fait « ventre », tout fait « juif ». Cette colonisation interne s’opère en douceur ou par force, au beau milieu des intérêts, des rythmes juifs du moment... En France, cette mainmise s’entoure encore d’un peu de gant, pas pour longtemps, bientôt les cartes seront abattues, ceux qui ne seront pas d’avis seront égorgés (ils le sont déjà) et le Juif apparaîtra aux regards admiratifs du cheptel prosterné, comme il faut ! campé, implacable, le knout au poing... Déjà par un effet du hasard, nos journalistes, speakers, auteurs, cinéastes, ne trouvent plus rien d’admirable à travers le présent, le passé, l’Histoire et l’Avenir, dans les arts, gazettes politiques, finances, sciences, que du Juif... les efforts juifs, les succès juifs, les projets de juifs ou d’enjuivés (Voir Montaigne, Racine, Stendhal, Zola, Cézanne, Maupassant, Modi, Prout-Proust, etc.).

L’Exposition 37 nous apporte à ce propos une magnifique démonstration, écrasante, de cette furie colonisatrice juive, de moins en moins soucieuse des ressentiments et des réactions indigènes, plus avérée, plus clamoreuse chaque jour, à mesure que l’indigène plus soumis, rampe plus gluant, plus lâche. Ce fanatisme traîtreusement étrangleur va bientôt délirer... Ainsi cette asperge de la Paix, plantée, monumentale, en plein Trocadéro... Qu’en dites-vous ?... Avec son immense étoile juive en buisson au sommet (étoile du Roi David, étoile des synagogues)... Que vous apprend-elle ?... Ceci : Français ! les Juifs, à partir de ce moment, vous enculent tous ! Comme ils veulent, où ils veulent ! quand ils veulent !... Ce long gode pourri, consacre leur triomphe !... Qu’on se le répète !... Foules ! Pour la paix juive, vous irez demain porter vos tripes aux quatre coins du monde... C’est ainsi cuit !... A genoux peuple !... et silence !... Tendez vos fesses, en attendant de nouveaux ordres et passez la monnaie...

Avant de quitter le ghetto triomphal 37, profitant de l’occasion, passez donc jeter un coup d’oeil aux stands littéraires, si vantés... Même salade engluante, même supercherie tendancieuse. Examinez d’un peu plus près tout le tarabiscotage de pancartes pieusement explicatives... ces précautionneuses références, ces elliptiques schémas... Que veulent-ils nous apprendre ? Nous faire admettre séance tenante, avouer, proclamer ? désormais ceci et au garde-à-vous : « Décision de nos maîtres : Ministres ! ci-devant artistes, critiques juifs, leur décision lentement mijotée ! préméditée ! conçue ! amenée officielle ! A savoir : Qu’il est bien prouvé, bien net, tout classique, à partir de ce jour que l’enculailleur irrésolu poitrineux Prout-Proust, la « Miche juive aux Camélias » prendra le même rang d’éminence en tout et partout, dans les manuels et les esprits qu’Honoré de Balzac !... Sonnez clairon ! » C’est brandi ! C’est triomphal ! C’est à prendre ou se la tordre ! comme je vous l’affirme !... Maintenant voulez-vous entendre une autre musique ? un autre son de trompette un peu plus sérieux ?... d’accord ! veuillez écouter dans ce cas Mr. Hoare Belisha, Juif, Ministre de la Guerre d’Angleterre. Il nous exprime sa confiance, son bel enthousiasme, au retour des manoeuvres françaises... son émerveillement, pour la tenue, la résistance aux pires fatigues, l’allure magnifiquement martiale de nos petits pioupious... Harangue de Ben Hoare Belisha : « Je suis à présent convaincu que l’armée française est la première armée du monde ! qu’elle saura en tout et partout faire front, s’opposer victorieusement à toutes tentatives d’invasion !... Notre frontière est sur le Rhin ! » C’est net, c’est gracieux. Bien traduit du juif en français, cela signifie : Bidart ! Norbert ! Lacassagne ! Miraillet ! Lendormi ! à vos boyaux ! mes petits potes !... Brutes ! Et très prochainement ! Tâchez de pas faire les zigotos ! de bien franchement vous faire ouvrir ! de vous élancer dans les fils !... Oui ! Comme autant de vendus que vous êtes !... Que vos viandes servent à quelque chose !... Il est temps ! Que ça préserve joliment bien, la prospérité, le bonheur des Iles judéo-britanniques ! vos os feront des belles barrières pour nos splendides jardins anglais... Vous êtes donc pas tous jubilants ?... Merde ! A quoi que vous voulez servir ? Taratboum ! Di ! yié ! By gosh ! Vive le Roi ! Vivent les Lloyds ! Vive Tahure ! Vive la Cité ! Vive Madame Simpson ! Vive la Bible ! Bordel de dieu ! le Monde est un lupanar juif !


Les quinze millions de Juifs enculeront les cinq cent millions d’Aryens.


En France, le petit peuple, celui qui va écoper, qui va garnir toutes les tranchées, il connaît pas beaucoup les Juifs, il les reconnaît pas dans la masse... Il ne sait même pas où ils se trouvent... les gueules qu’ils ont, qu’ils peuvent avoir, leurs manières... D’abord, ils sont tous camouflés, travestis, caméléons, les Juifs, ils changent de noms comme de frontières, ils se font appeler tantôt bretons, auvergnats, corses, l’autre fois Turandots, Durandards, Cassoulets... n’importe quoi... qui donne le change, qui sonne trompeur...

Dans la bande, c’est les Meyers, Jacobs, Lévys qui sont encore les moins dangereux, les moins traîtres. Il faut se donner un peu de mal, pour s’y reconnaître dans les Juifs, le peuple il aime pas se donner de mal. Pour le peuple un Juif « c’est un homme comme un autre »... ça lui suffit 100 pour 100 comme explication... Les caractères physiques, moraux, du Juif, son arsenal infini de ruses, de cautèles, de flagorneries, son avidité délirante... sa traîtrise prodigieuse... son racisme implacable... son pouvoir inouï de mensonge, absolument spontané, monstrueux de culot... l’Aryen les encaisse en toutes occasions... en plein, les subit, s’en dissout, s’en effondre, en crève sans se demander un seul petit instant tout ce qui lui arrive... ce qui se passe ?... quelle étrange musique ?... Il crève comme il a vécu, jamais détrompé, cocu jusqu’aux tripes. Il fonctionne entièrement et de toute sa viande... esprit et carcasse pour la prospérité, la gloire de son parasite le plus intraitable, le plus vorace, le plus dissolvant : le Juif ! et ne s’en aperçoit jamais ; sur vingt sous que nous dépensons, quinze vont aux financiers juifs. Même la charogne de l’Aryen, ça sert encore et toujours la gloire du Juif, sa propagande. Il n’existe dans la nature que quelques rares espèces d’oiseaux pour se démontrer aussi peu instinctifs, aussi cons, aussi faciles à duper que ces enfiotés d’Aryens... Quelques espèces, les plus niaises du règne aviaire, couvent ainsi les oeufs du coucou, les poussins « revendicateurs » du coucou qui s’empressent, à peine éclos, de virer en bas du nid tous les oeufs, toute la couvée de leurs parents adoptifs ! tout ce qui n’est pas coucou !... Ces espèces d’oiseaux si stupides ne reconnaissent pas plus le coucou dans leur nid, que le Français ne reconnaît le Juif, en train de goinfrer, saccager, carambouiller, dissoudre son propre patrimoine, même grotesque insouciance, même placidité infecte, même méninge butée de sale piaf.

L’Occidental représente la dupe idéale, toute cuite, absolument offerte aux Juifs... au prismatisme juif ! à la dialectique brouillamineuse, prophétisante du Juif... son verbiage socialistico-oraculo-communiste !... Quelles facettes miroitantes !... Idéologiquement l’Aryen est le cocu, l’alouette immanquable de toutes les entreprises youpines... Dans n’importe quel bobard à la sauce scientifico-progresso-socialisante juive, l’Aryen fonce ! Il est sinoqué d’avance, frit !... On ne peut plus l’arrêter !... Il est voué, effréné, exubérant cacatoès de tous bobards sémitiques... Il est prêt à s’en faire mourir... L’Aryen admirablement préparé, notons-le, par toute son hérédité... absolument racorni par toutes les sales habitudes hypermesquines du passé paysan... Il fait un splendide cocu, méfiant et jobard, un « passif orgueilleux » par excellence, une dupe extraordinaire...

L’Aryen ne voyage jamais, il est bouzeux, provincial, ragotier de tradition, de constitution, incurablement. Il ne sait rien, il ne lit rien... il parle toujours, il se grise de ses propos, de ses propres paroles... Il est fat, il se croit critique... « A beau mentir, qui vient de loin », le Juif ment mieux qu’il respire !... Etes-vous youtre ?... Ah ! mais voyons !... Y pensez-vous ?... Je suis catalan !... voyez mon poil !... Je suis basque ! mataf ! Sorcier ! Albanais ! joueur de boules ! marchand de cithares, pompier nanterrois, n’importe quoi ! mais Juif ? fi donc ! jamais Juif !...

Le peuple ne croit pas aux Juifs, il croit dur comme fer que les Juifs n’existent plus. Il s’agit pour lui d’une nouvelle fable malveillante, invention des « nazis » buveurs de sang.

Son journal, sa radio, son cinéma ne lui disent jamais rien des Juifs, ou bien alors, s’ils abordent ce sujet scabreux c’est avec d’infinies louangeuses précautions, une nuée de commentaires infiniment respectueux, bien dévotieusement admiratifs. « La suprêmissime intelligence, l’extraordinaire prescience politique, phénoménalement bouleversante du généralissime Raba Bloum !... » c’est tout ce qu’il entend à longueur de semaines et d’années aussitôt qu’il est question des Juifs...

Oser ? le Français moyen ? avouer, faire entendre directement qu’il n’aime pas les Juifs ? le racisme juif ? la gigantesque escroquerie juive ? c’est se faire classer irrémédiablement, à l’instant même, parmi les plus infréquentables fieffés cancreux tardigènes, absolument irrespirables, de l’univers ! obtus, immobiles à tout progrès, opaques fonds de poubelles glaireux, navrants tessons tout enfientés de préjugés raciaux puants... Rétrogrades magots, momies vicieuses, pauvres étrons racornis, cloîtrés, navrés dans leur vase depuis les grands cloaques Dreyfus ! Enfin des choses pas regardables... effroyablement monstrueuses, pas écoutables, pas pensables...

Un Juif est composé de 85 % de culot et de 15 % de vide !... L’Aryen n’a aucun culot... Il n’est brave qu’à la guerre... timide dans la vie... mouton... On lui fait honte ? il a honte ! immédiatement !... Il a honte de sa propre race !... On lui fait croire tout ce qu’on veut... C’est-à-dire tout ce que le Juif veut... Les Juifs, eux, n’ont pas honte du tout de leur race juive, tout au contraire, nom de Dieu !... ni de la circoncision ! S’ils avaient éprouvé la moindre honte d’être Juif, il y a belle lurette, au cours des siècles, qu’ils se seraient fondus dans la masse... qu’ils n’existeraient plus du tout en tant que Juifs et racistes juifs... Leur juiverie n’est plus leur tare, c’est tout leur orgueil au contraire, leur culot suprêmissime, leur hystérie... leur religion, leur bagout, leur raison d’être, leur tyrannie, tout l’arsenal des fantastiques privilèges juifs... Seigneurs du monde juif, ils entendent bien demeurer seigneurs du monde juif et puis despotes, de plus en plus... Le « Mythes des Races », c’est pour nous ! le mensonge préjudicieux ! pour nous le foutre dans le cul ! que ça nous ouvre bien grandes les fesses ! pendant qu’ils nous mettent et se régalent. Il faut être cul comme un Aryen pour ne pas avoir pigé ces caractéristiques pourtant extrêmement évidentes, de la juiverie qui nous possède, qui nous cerne, nous écrase, et nous saigne de toutes les façons possibles, inimaginables... Le Juif possède le goye jusqu’à la racine des entrailles, jusqu’aux vertèbres, immanquablement, sans effort, par la vanité, par la muflerie... Il gagne à tous les coups. L’Aryen, si simple, si fruste, le Juif l’a rendu snob, et soi-disant critique, dressé au dénigrement, à la méfiance envers ses frères de race, à la destruction de ses frères de race automatiquement et jamais à la « critique » de la fantasmagorie juive... L’Aryen n’est plus que le singe du Juif. Il fait des grimaces sur commande. De nos jours, le goye le plus obtus, se cabre, se révolte, s’il pressent qu’il pourrait peut-être conserver au fond de sa musette quelques petits préjugés de race... Il s’inquiète, il s’angoisse de n’être pas suffisamment à la page, moderne, libéral, international, cosy-corner, démocratique, smoking, politiquement affranchi, c’est-à-dire pratiquement parlant, assez bien orienté, assez profondément, tenacement, par les youtres possédé, tétaré, loti, fourgué, transpiré, négrifié dans chaque poil des sourcils, chaque goutte de sperme, chaque morpion, de la tunique de chaque viscère à la granule de son pain... de la coiffe de son calot à la douille qui va le transpercer... jamais assez glué, conchié par les Juifs... pour les Juifs... S’il se montre un petit peu curieux, un petit peu soupçonneux, on le rappelle vite à l’ordre, on lui enseigne promptement, on lui fait tout de suite comprendre, rabâcher, pour qu’il aille répéter partout (bon jobard perroquet d’Aryen) la bonne leçon : Qu’on ne peut rêver plus élevé, plus éminent, plus parfait, au monde ! qu’un savant juif ! un ministre juif ! une vedette juive ! une chanson juive ! un peintre juif ! un metteur en scène juif ! une couturière juive ! un financier juif ! un architecte juif ! un médecin juif ! etc !... Qu’ils surpassent tout ces Juifs... Ronflements de tambours ! Race élue ! suprêmement douée ! suppriment, que dis-je ? effacent ! surclassent au delà de toute comparaison ! réciproque ou conteste ! laissent à l’infini derrière eux, pitoyables, mineux, la broutille, le rebut des castes indigènes ! ces quarterons de bafouilleurs, d’écervelés aigris, moisis prétentieux, racaille puérile... embarrassants même à regarder ! tellement ils sont moches à voir, honteux ces ignares rivaux, prétendants grotesques hi ! hi ! hi ! cannibales, cancaniers, baladins, pitres morveux et tristes, engeances salement dégénérées, rebut d’âme, caste soumise à laquelle il ne faut plus jamais se vanter d’avoir appartenu... Honte des Hontes ! Souillure ! ne pas avoir quelques gouttes de sang juif, c’est être de nos jours « intouchable » plus ou moins.

Ceux qui exercent encore par-çi par-là, leur petite malice, qui gardent encore un semblant d’existence, ne doivent ce sursis d’extinction qu’à la grande mansuétude des pouvoirs juifs, sursis d’ailleurs à tout instant révocable... S’il se tient peinard, bien soumis, s’il ne sort pas de ses bleds, du fond de ses campagnes, ce « minimisé », fragile rebut, « spécimen intellectuel blanc », on ne lui dira pas grand’chose : maître d’école, rebouteux, garde champêtre, garde mobile, barbouilleur, tâcheron... On le laissera peut-être encore un peu respirer... Mais s’il devient prétentieux, s’il parle de se rendre en ville, alors Tudieu ! malheur à lui !... Tant pis pour lui !... L’écrasement !... Larve !... Dans un monde juif, le « blanc » ne peut être que manuel ou soldat, rien de plus... L’intellectuel, l’artiste, le « chef » doit être Juif, toujours. La sélection est bien faite, le barrage fonctionne admirablement, impitoyablement... Tous les journaux de droite, ou de gauche, sont tous si parfaitement enjuivés, tellement tributaires des Juifs, que s’ils pipaient d’un traître mot sur ce qui se passe véritablement dans les commandes de notre pays colonial, dans le fond de nos affaires, il ne leur resterait pas une syllabe, pas un caractère pour le mise en page, du jour au lendemain.

S’il subsiste encore par-ci, par-là, dans les fonds de quelque crevasse, quelques possibles antisémites, miraculeusement entêtés, ces épouvantails doivent faire rire, c’est leur rôle, par leurs propos incongrus, leurs boutades, leurs nasardes, leurs gesticulations parfaitement vaines. Aux masses agenouillées, démontrer plus évidemment encore par leurs farces mutines, leurs pseudo-révoltes tout le grotesque, toute la fatuité, l’écoeurante sottise de tels sporadiques, burlesques entreprises. Divertir le peuple, le faire s’esbaudir aux dépens de pareilles clowneries !... C’est parfait. Depuis l’affaire Dreyfus la cause est enterrée, la France appartient aux Juifs, corps, biens et âmes, aux Juifs internationaux. Ils le sont tous. — La France est une colonie du pouvoir juif international, toute velléité de soulèvement indigène, la moindre tentative pour évincer le Juif, toute chouannerie est condamnée d’avance à la faillite honteuse... La France matérialisée, rationalisée, parfaitement muflisée, parfaitement subjuguée, par la bassesse juive, alcoolisée jusqu’aux moelles, mesquinement resquilleuse, vénale, absolument stérilisée de tout lyrisme, malthusienne par surcroît, est vouée à la destruction, au massacre enthousiaste par les Juifs. Tout soulèvement ne peut que rapidement être circonscrit, se liquider par l’écrasement des rebelles et provoquer le déclenchement des pires représailles... tout un appareil de sévices et de servitudes encore plus cruel, plus méticuleux, punitif. C’est tout...

Les Français n’ont plus d’âme, un cancer leur a bouffé l’âme, un cancer de mufflerie, une tumeur maligne, mais ils sont encore plus obtus, plus racornis que muffles et malins... Toute tentative anti-juive, ravive instantanément le prurit juif, qui lui ne s’endort jamais... la grande propagande juive « au martyr juif » pour la cause jamais complètement, suffisamment couronnée, triomphante d’Israël... Jusqu’à la fin des âges le Juif nous crucifiera pour venger son prépuce. C’est écrit... C’est gai !... Toute campagne anti-youtre justifie par réplique immédiate, le rassemblement de mille congrès encore plus surchauffés de revendications juives, dégoulinants de fiévreuses pleurnicheries juives, l’envol de cent mille autres pétitions, enfin tout le hurlement, sarabande, empapatouage, tremblement, tous les jeux d’orgue sursoufflés de l’éternelle jérémiade juive... les vrombissants anathèmes juifs. Rien n’est assez bas, assez infamant dès lors, pour dépeindre au monde indigné toute la monstruosité de ces rarissimes effrontés, ces phénomènes, ces rebelles d’animaux aryens ! qui ne peuvent déglutir, digérer, encaisser, se résoudre, au culot diabolique, à la myriade de saloperies cataclysmiques juives. — Vampires des cavernes ! Cromagnons salaces ! Valets de cirque ! Pourchasseurs de martyrs ! Deiblers de la détresse humaine ! Bêtes délirantes assoiffées du sang démocratique ! Sous-facistes lépreux ! tout le fracas d’apocalypse s’empare à l’instant de l’univers ! pulvérise les microphones, déferle à travers tout l’écho, toutes les ondes ! assourdit, écrabouille, vaporise toute objection possible... Inutile ! miteux ! vous ne serez jamais entendus !... Vous pouvez crever ! L’infernal battage juif à la persécution domine, éteint, efface, de si haut, d’un tel écrasement, toute vérité, toute réalité, que toute tentative de redressement est absolument risible... Le dégueulasse, infini chantage juif ahurit à ce point la terre entière, depuis tellement de siècles, qu’on ne peut plus du tout s’entendre... la grande confusion de toutes les valeurs, le cosmique carambouillage, vient de là, de l’universel tam-tam des youtres, escrocs, pervers, fracasseurs et stériles... Les sentiments les plus nobles, les plus purs et sans doute les plus précieux aux sociétés humaines... pitié, amicale affection, loyauté, estime, scrupules d’authenticité, vérité, confiance, ont été au cours des âges, tellement souvent, par tous les Juifs, cabotinisés, abusés, agiotés, bafoués, escroqués, violés, vendus, survendus de cent mille manières, qu’ils ont perdu tout cours, toute valeur, tout crédit d’échange. Absolument suspects, désormais, ces anciens sentiments ne sont plus aux yeux du monde qu’autant de piteuses ou burlesques supercheries, dissimulant à coup certain quelque espèce d’immonde intention, quelque nouvelle canaillerie, manigance criminelle. Mais en dépit de tant d’expériences le coup du Juif « traqué », « martyr », prend encore toujours, immanquablement sur ce con de cocu d’Aryen. La petite histoire lamentable du persécuté juif, la jérémiade juive, le « Chaplinisme » le fait toujours mouiller. Infaillible !... Les siens, s’ils viennent se plaindre un peu, ses propres frères de race, de quelque malheur bien aryen... comment qu’il les envoie rebondir ! Il les exècre immédiatement pour leurs plaintes, pour cela même, il les juge au plus sévère... Il les hait pour leur culot, leur vue, leur astuce... Seuls les malheurs de Juifs le touchent à coup sûr ! Le récit de ces « horreurs » le trouve sans méfiance, sans résistance, sans scepticisme. Il avale tout. Les malheurs juifs font partie de la légende... la seule légende d’ailleurs à laquelle croit encore l’Aryen... — Suprême miracle !... Quand le volé, le pillard juif hurle au secours, la poire aryenne sursaute d’emblée... blète... chute... Dégustation !... C’est ainsi que les Juifs possèdent toute la richesse, tout l’or du monde. L’agresseur hurle qu’on l’égorge ! Le truc est vieux comme Moïse... Il fonctionne toujours... C’est sûrement un Juif pris la main dans le sac, qui nous a valu le Déluge, tous les Déluges. Le Juif fait noyer tout le monde, lui saute dans l’Arche et sauve sa peau. Le peuple ne voit pas ses Juifs, pas plus qu’à la guerre les troupiers ne fréquentent les généraux. Et pourtant ce sont bien eux, les généraux, qui les font monter à la pipe, les généraux « pour des Juifs », instruments eux-mêmes des Juifs... Ce sont les Juifs qui possèdent tout l’or du monde. Sans or pas de guerre. Le peuple ? ses tripes sont déjà percluses, grevées de milliards d’hypothèques, tous les abatis du peuple sont numérotés, promis, jurés, solennel ! à tous les Juifs de la terre, banquiers, courtiers, Commissaires, de New-York à Helsingford, de Pernambouc à Moscou... fourgués, dépiautés, supputés, suppliciés, agiotés, intégralement ! tous à l’avance et « sur pied »... pour l’immense tuerie prochaine... Comme je vous le dis... Et pour faire mieux valser les choses on fera donner toute la musique !... l’Impulsion, la bonne cadence... Celle qui semble au mieux provoquer, pimenter, inciter le fond de la viande... précipiter dans la horde le terrible instinct de Mort... les « Chevaux de bois » de la grande boucherie... L’air communiste, par exemple, la grande fanfare des délires juifs !... Elle est à la mode présente... de la Mort présente... Le principal c’est que ça tourne... que ça bondisse et que ça ronfle... Que les affaires ne traînent pas, se déplacent, que le monde sursaute, que les Etats culbutent, que les inflations s’avalanchent... Le Juif tient toutes les ficelles, loges, banques, Etats, commandes, opinions, musiques, il fera débiter les Aryens en tranches, en boisseaux, à la sauce mitraille le jour qu’il aura choisi, le jour où ça lui fera plaisir, à l’heure H ! yite !...

Il est temps, je crois, Aryens, de faire votre prière, de bien avouer que vous êtes tous condamnés, victimes heureuses, consentantes, parfaitement exaucées, bien pourvues, transies et reconnaissantes... « Mon cher youtre, mon cher tyran, culotté ! » Allons ! tous ensemble ! « Je vous implore ! montrez-vous ! mon atroce cher cruel maître ! Daignez ! ô mon chéri monstre ! trop discret crucificateur ! trop rare à mes yeux ! Je vous adore ! Exaucez tous mes voeux ! Vous me faites languir ! vous me voyez éploré ! transi de bonheur à la pensée que je vais enfin souffrir encore bien davantage... plus profondément que jamais !... Moi qui vous ai tout donné déjà ! Tout ce que j’ai possédé ! Toute ma terre ! Tous mes enfants ! Il me reste cependant encore quelques bols de sang dans les veines ! Je veux qu’on m’écorche tout vif !... pour vous ! Vous verrez mon sang couler pour vous ! tout pour vous ! féconder votre terre, ô mon Juif adorable !... Daignez ! daignez ! Je vous adjure ! si vous êtes bon comme on le prétend, comme on l’assure... de tous côtés, alors, égorgez-nous, vous-même, ô mon Juif ! égorgez-moi, les yeux grands ouverts ! O votre divine cruauté ! Vous tous, vous voir enfin tous ! tous rassemblés, réjouis ! mes impitoyables bourreaux ! Tous ! Vous voir tous rayonnants une suprême fois. Et puis mourir pour vous ! Sous votre couteau ! enfin !... ».

Voici la bonne prière du veau, bien parfait, le veau le plus con du monde ! de tous les abattoirs du monde ! de tous les sacrifiés du monde ! le veau le mieux dressé de l’univers ! celui qui beugle ! qui galope après son boucher pour le supplier qu’il l’égorge.


Soyons accommodants. Etablissons un compromis.

Mais tout d’abord, comment faut-il les appeler... Rien n’est plus délicat... Sa Grâce Madame Edouard, la juive, presque reine ?... et lui ?... Monsieur Simpson VIII ?... On ne sait plus... Toujours cette question d’identifier les Juifs, maçons et enjuivés... Je me demande si un numéro d’ordre dans chaque profession ne ferait pas mieux l’affaire ?... un matricule par exemple, ainsi tout simplement... Monsieur le Cinéaste 350. Inutile d’ajouter juif, tout le monde comprendra... Monsieur le grand peintre 792... Monsieur le virtuose admirable 1617 ?...

— Oh ! comment trouvez-vous cette jolie chanteuse folkloriste ?

— Mais c’est la petite 1873 ! Je la reconnais parfaitement ! Quel piquant ! quelle allure ! quels pieds !... quel brio !... Mais ne passait-elle pas jeudi dernier à l’X.Y.Z. ?

Je l’applaudis en connaissance de cause...

— De qui cet émouvant article ?

— Mais du grand journaliste 7735... Tiens ! tiens ! relisons de plus près.

Ainsi plus d’équivoque, plus de faux-blases, de noms qui dissimulent... Des matricules !...

— De qui ce joli pavillon tellement bien doré ?...

— Mais de l’illustre architecte 1871 ! Ah ! Ah ! combien ?...

— Et cette délégation splendide, qui s’en va représenter la France aux fêtes d’Amérique ?...

— Mais voyons, comme d’habitude, Messieurs et Dames les grands missionnaires représentatifs : 1411, 742, 635, 14 et 10357... Tout simplement.

— Pas un Durand ?...

— Non ! Non ! Non ! mon ami ! jamais un Durand !... ou bien un Durand juif.

— Et ce professeur, dont on va répétant partout qu’il a tant de génie ?

— Vous ne le savez pas ?... Mais c’est l’inouï 42186 !

— Vous m’en direz tant !...

On nous va rebattant les oreilles depuis des années avec ces fameuses 200 familles. Encore un flan fantastique ! Il n’y a qu’une grande famille, bien plus puissante que toutes les autres... la grande famille juive internationale, et leurs petits cousins « maçons »...

Puisque le grand Frédéric a renfloué ses finances par la vente de « noms » aux Juifs, pourquoi ne pourrions-nous pas, à notre tour, gagner un peu d’or, en obligeant les Juifs à nous acheter des matricules ?... Suivant l’importance... le goût... la réussite... la profession du client ! en monnaie internationale bien entendu ! en shillings, en Livres, 100 Livres, d’après l’opulence... par unité du matricule. Les nouveaux arrivants à « six chiffres » paieraient ainsi toujours bien davantage que les anciens immigrés... Justice !

Le petit professeur, chiffonnier, ouvrier tailleur... etc... un shilling par unité. Les banquiers, 100 Livres par unité. Justice... Certaines professions comme médecins, avocats, surpeuplées, deviendraient hors de prix !... d’ailleurs les matricules seraient annuels, plaque annuelle, comme pour les vélos, taxe annuelle... Il faut se décider !... Faire quelque chose !


Adhérent du Front Commun, le salut poing fermé et levé est le « signe de croix » du Juif depuis 2.000 ans. Ils le font encore dans les synagogues.


J’ai reçu un livre récemment de J.-R. Bloch, un livre sur la guerre d’Espagne, orné d’une violente dédicace :

« A Louis-Ferdinand Céline, parce que là-bas on tue ! »


Possible ! mais toujours est-il qu’on n’a pas tué J.-R. Bloch ! Tant mieux ! Nom de Dieu ! Tant mieux ! S’ils ont respecté la vie et la liberté de J.-R. Bloch, bel et bien remonté d’Espagne sain et sauf ! documenté, gaillard, imprécateur, martial comme général Cherfils, interventionniste à tous cris ! plus ultra, plus passionné que jamais !... Veni, Vedi, Retournit, Donnit quelques conférences, fort applaudies, embrassit la Passionaria !... remontit dans bel avion, ronflit, remontit moral, revenit !... C’est une drôle de guerre quand même... la guerre d’Espagne !... On y entre, on en sort comme dans un moulin... Les vraies guerres sont celles dont on ne sort pas... Déjà les « délégations parlementaires » au front ? déjà ? déjà les petites casquettes « poincarillées » ? déjà ?... Petits jouisseurs, petits sadiques d’événements, frémissants de vivre à fond « les heures extraordinaires » d’un monde en catastrophe... Mais en artistes bien préparés, spectaculateurs, ne confondons pas !... Tout pour le vago-tonique !... et rien dans la culotte !... La race des pousse-au-crime est toujours semblable à elle-même, « va-t-en-guerre » bourgeois, « pousse-au-crime » communistes, du kif absolument ! comme fiente, identique ! Apôtres et stratèges de la tripe d’autrui... Il s’agit d’éprouver d’inédites sensations, rien de plus, rien de moins... « mieux-que-cocaïne ».

Il se peut fort bien qu’à brève échéance, les meneurs révolutionnaires soient obligés d’assassiner, obligés ? de faire assassiner les personnes de l’opposition avant qu’eux-mêmes on les repasse... Ceci est dans l’ordre des choses, fatal, classique... Cela commence même sous nos yeux... Mais combattre n’est-ce-pas, pour le fameux idéal ou sans idéal... c’est une tout autre paire de burnes... tout à fait différente... Je ne parle pas d’entrer en ligne contre « le ramassis d’armée Franco », mais de combattre bel et bien contre des troupes absolument régulières... Troupes régulières allemandes, par exemple, et parfaitement au point, parfaitement armées... La vraie bigorne en somme... Pas d’amateurisme... Alors ?... à qui la musette ?... Répandre, éparpiller des conseils, des ordres, des manifestes rageurs, stimuler le moral, émoustiller les abattoirs... tout cela c’est du joujou... du frisson, de la tricherie, alibibi... théâtre... rodomontades... cinéma... La seule épreuve dans les choses de l’idéal, c’est la dérouillade personnelle, sans phrases, sans spectateurs, au petit matin... sortir du couvert, comme un condamné à mort, amener sa viande aux « barbelés », au niveau des plus hautes idées, beaucoup plus haut en fait que les plus hautes Idées... Voilà qui compte... Et voici des épreuves dont on revient très rarement, par conséquent, pas très « artistes », guère utilisables... fructueuses... Tout ce qui est artiste doit avoir une suite, une « exploitation »... La véritable sincérité n’a jamais de suite... Le culte des héros c’est le culte de la veine.

— Etes-vous d’accord ?... Avez-vous l’âme en face des trous ?... au bout de chacun de vos gestes ?... oui ? Je ne crois pas... J’ai l’impression que vous voyez faux... que vous vivez faux... tout en vous sonne faux... Spectateurs !... Jouisseurs ! vous êtes, vous vous cherchez, vous voulez jouir... profiter du grand triomphe juif et maçonnique... vous n’entendez pas qu’il vous coûte l’existence — vous ne risquez même pas votre place... Vous serez plus embusqué dans la prochaine que les bourgeois ne le furent dans la précédente... L’embusquage comme la mitrailleuse a fait des progrès énormes, à ce que je découvre, on se planque, on se superplanque à présent des années d’avance... Je ne connais pas un apôtre qui ne soit au moins dans l’Etat-Major... ou de la super-aviation bavarde et photogénique...

Ceux qui brûlant de foi et d’apostolisme soviétique ne sont pas à l’heure actuelle, en tranchées devant Madrid ou Saragosse, ne sont au fond que d’équivoques « petites causeuses ». A eux, les caves de la Culture ! les « picnics » aux Fausses-Reposes.

Pour la prochaine, qui se dessine, qui s’organise autour de nous, jamais on aura surpris au fond de tant de cachettes et d’armoires, tant d’apôtres et de fervents bellicistes planqués... Le monde est pourri c’est un fait par le cinéma, le cabotinage... (O ces charges de cavaleries légères !...) Le matuvuisme le plus exorbitant, le plus indécent est à la base, au fond de tous les grands mouvements d’Idées actuels, inséparable... Le monde était en 14 beaucoup plus simpliste, plus nature, plus sincère, beaucoup moins ficelle, moins vicieux qu’aujourd’hui. En 37, le cabotinage, le phrasage s’étale partout, domine tout, mine tout, même le peuple, hélas ! lui-même déjà très faisandé, bien avancé en pourriture cabotine... Je me souviens d’être monté en rifle avec des combattants bretons. Ils ne savaient pas lire, ni écrire, brigadiers compris... Ils inspiraient une confiance absolue, qui ne s’est jamais démentie ! « ac cadaver ». Je me méfie beaucoup des soldats qui savent lire... qui vont au cinéma... Qui sait lire devant le péril devient facilement raisonneur, un peu hésitant, subtil... Il se croit au cinéma, il demande à voir la suite... Il n’y a pas de suite !... Attention !... Il faudra dans les rangs oublier le cinéma !... Voici qui promet beaucoup de travail à la Prévôté... Elle ne chômera guère. Elle sera sur les dents derrière tous ces « spectateurs ». Les pelotons non plus ne chômeront pas... les recommandations non plus...


Chaque guerre, chaque révolution rapproche le moment où

nous atteindrons le but suprême vers lequel nous tendons.

Grand Sanhédrin, 1884.


Cette révolution s’annonce décidément comme une énorme, fanatique prise de sécurité... Une adroite et gigantesque consolidation des beefsteaks acquis.

A ce propos, rien de plus démonstratif et plus allégrant que de parcourir et examiner d’assez près, les longues listes de personnalités qui ornent, dont se recommandent les fougueux partis, pacifistes, libérateurs, interventionnistes, affranchissants, etc... Les organisateurs de gauche lancent, à tout propos, quotidiennement, de tels documents, pamphlets, etc., à travers toute la presse et les cénacles soviétophiles... Rien de plus bouffon. Parcourez un peu ces listes des grands amis de l’U.R.S.S. Tous ou à peu près tous, fonctionnaires, politiciens, rentés, retraités juifs ou francs-maçons... Et comment !... Tous amplement appointés, je dirai même parfaitement opulents, une centaine de damnés absolument douillets, effrontément, grassement parasitaires, une moyenne de 100.000 francs annuels chacun... (francs Blum). Parasites des super-Etats ! Unissez-vous ! rassurez-vous autour des Grands Juifs !

Debout les « nantis » de la Terre !... D’entre ces « gras » combien partagent un peu leurs rentes avec la communauté maigre ?... Je demande ? Combien s’en iront de ces preux, mourir si les choses tournent mal, aux créneaux de Madrid ?... Toc ! Toc ! Toc !... qui va là ?... C’est l’ami ! l’ami de qui ? l’ami des Juifs !... l’ami du peuple ! l’ami de lui !... l’ami de soi !... l’ami du sofa !... Des vrais combattants pour l’Espagne, on peut en voir des quantités, il en débarque de troisième classe, de n’importe quel Transatlantique, rentrant de New-York. Ceux-là, en fait de combattants, ce sont des vrais, des authentiques... Ils n’iront pas aux Conférences ! ils n’embrasseront pas la Passionaria. Comme tous les vrais héros du monde, ils ne feront qu’un seul saut des soutes aux tranchées... Ils ne sont pas Juifs !... Il ne faut pas qu’ils confondent, qu’ils se perdent dans le train ! Ils sont marqués pour la pipe, ce sont des retours d’émigrants. Le Grand « Comité Morgenthau, Barush, Loeb, Warburg pour l’affranchissement des peuples » leur a payé un beau voyage. Ils vont connaître le fond des choses... Ils rembourseront largement... Veni, Vidi, Clabotit.


Denoël m’a fait remettre ces jours derniers, pour mon instruction personnelle, un rapport de la « C.G.T. » sur la crise du livre en France. Document pas très substantiel où s’essoufflent « le pour et le contre »... où l’on se demande à longueur de chapitre ce qui va finir par se décider après tant de « chèvre et choutage ». Rien du tout. Le contraire nous aurait surpris... Cependant un court passage, sur ce fond, ce magma de doléances tout à fait anodines, réveille tout à coup le lecteur... Allégresse !... Passages tout en chiffres, qui veulent eux, enfin, dire quelque chose. Je cite :

« Moyenne annuelle dépensée dans quelques pays, par habitant, par an, pour l’achat de livres (seule base de comparaison possible) :

« Etats-Unis : 25 francs par tête.

« Allemagne : 20 francs par tête.

« Grande-Bretagne : 10 francs par tête.

« Belgique : 3 fr.50 par tête.

« France : 0 fr.50 par tête. »

Voici qui nous comble ! et qui vient le plus simplement du monde, révéler à nos yeux toute la crudité du problème, pourquoi notre fille est muette, et comment le Français se fout éperdument du livre !... dans son ensemble et son particulier... Rien à chiquer, noir sur blanc. Acceptons le fait pour ce qu’il vaut... Bien plus amusant que tragique... aussi gaillardement qu’il est énoncé. Pas de quoi fouetter un chat... Mais par exemple refusons net, pour injurieuses, comme bien répugnants mensonges, les explications qu’on nous propose académiquement, endormeuses, à savoir que le cinéma, la radio, les sports, les périodiques, etc..., etc..., sont responsables de la crise... empêchent les Français de lire, de se payer les bons auteurs... Culottées niaiseries... foutrissures dévergondées ! Les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne possèdent dix fois autant que nous autres, de tous ces genres de distractions ! et regardez comme ils continuent à lire...

Bénin Duhamel l’endormeur, ému très mesurément, par tout le bruit qu’autour du livre on mène, à travers Revues et Congrès, vient à son tour chichiter, gominer un peu la sentence, troufignoliser quelques pertinents adjectifs, adverbialiser l’agonique. Il ne rate pas de nous donner en cette délicate occasion, encore un magnifique boûquin (les critiques raffolent du mot « boûquin », cela sonne familier, mais tout de même respectueusement admiratif, tendre, filial). Sur l’égrotant il s’épanche, Bénin Duhamel, en deux cents pages fignolées, le voici qui se donne en tendresses moulées... s’évertue en mille cursives guimauves... « Ah ! mais ! Ah ! mais !... » qu’il se demande le Bénin « Rien ne va plus ! Quelle crise mes empereurs ! Mais on se navre à la fin !... d’être si peu demandé ! de se mourir en flanelle !... Où s’en va donc ? Où se disperse ? Je vous interroge ? le petit plâtre ?... le petit pognon des clients ?... Je boude ! je boude ! Le voilà !... où se dissipent les petits frics de nos clients, nos chers clients si mesurés, si fins, si français, si subtils, si nuancés, etc..., etc... » Mais Duhamel, cher illustre, vous donnez pas mal à la tête ! mon cher Dumouton, mais c’est bien simple, tout facile, élémentaire, tout leur pognon part à la vinasse ! C’est pas difficile à trouver ! le petit pognon des clients, voyons, remettons nos lunettes, admirons un autre passage du joli rapport, d’autres chiffres... « l’Alcoolisme en France » parfaitement éloquents, substantiels aussi. « La France est le pays le plus fort consommateur d’alcool du monde... 21 litres 300 d’alcool pur, taxé par tête d’habitant... par an... (en comptant les bouilleurs de cru, ce chiffre s’élève à 26 litres par tête environ...). Les autres peuples d’Europe ont tous une consommation inférieure... D’un quart, de moitié, de trois quarts... 14 litres 84 Italie, 14 litres 80 Espagne, 9 litres 27 Belgique, 8 litres 87 Suisse, 5 litres 64 Autriche, 4 litres 89 Angleterre et Hongrie, 4 litres 52 Tchécoslovaquie, 3 litres 85 Allemagne, 3 litres 5 Pays-Bas, 2 litres 99 Suède, 2 litres Danemark, 2 litres 77 Islande, 1 litre 81 Norvège. Si la consommation des boissons distillées a baissé depuis la guerre d’environ 1/4 (3 litres d’alcool par habitant au lieu de 4), cette diminution a été compensée largement par une augmentation de la consommation du vin, qui était avant 1900, d’environ 35 millions d’hectolitres annuels, devenue en ces dernières années d’environ 50 millions d’hectolitres annuels...

Il est donc inexact d’affirmer que l’alcoolisme diminue en France, au contraire, il progresse, mais il est aujourd’hui produit plus souvent qu’autrefois par les boissons fermentées... La répartition, l’habitude de boire a gagné les milieux féminins, certaines habitudes alcooliques sont devenues particulièrement tyranniques, par exemple, celle de l’apéritif » (P. Rieman).

Voyez qu’en France, on sait encore se distraire... Sur la question du casse-poitrine, il est donc absolument officiel, tangible, palpable, que le Français ne craint personne... Il se démontre au chronomètre à plein comptoir, à la bombonne, à la péniche, aux litres, au récipient qu’on désire, l’universel champion de vinasse !... foudroyant, imbattable et de très loin !... Lecteur piteux, c’est possible, mais insurpassable alcoolique ! Il n’est même pas question de rivaliser... Qui veut le verre ? Même l’Anglais qu’on cite parfois comme un fier ivrogne, à l’épreuve, n’existe pas. Quel bluff ! quelle prétention ! C’est bien simple, aucun nordique, aucun nègre, aucun sauvage, aucun civilisé non plus, n’approche et de très loin le Français, pour la rapidité, la capacité de pompage vinassier. Seule la France pourrait battre ses propres records de vinasse, ses descentes de picton. Ce sont d’ailleurs à peu près les seuls records qu’elle puisse battre. Mais dans cette épreuve « Hors Concours », « Prima Classa ». Aux autres sports, de muscles, de souffle, le Français se ménage, il se réserve... Il ne se montre jamais très ardent, très en train. Lui si brillant dans la vie, sur les stades il ne brille plus... Que le Français haïsse la lecture ? Cela peut fort bien se comprendre, se défendre et même devenir à tout prendre une aimable originalité... Qu’il préfère le bavardage aux textes, la rhétorique labiale aux déchiffrages de paragraphes... Et pourquoi pas ?... Où est le mal ? Mais qu’il se démontre, sans faiblir jamais, en toute occasion, où on le met en ligne, et depuis 50 ans bientôt, aussi platement, infailliblement galette, infantile, en n’importe quel sport, la rigolade des stades de l’univers à vrai dire, ceci pour être une originalité aussi, n’est pas moins tenacement humiliant. Cette énorme, infinie quantité de vestes sportives trouble un peu l’assurance, la naturelle jactance du peuple français. Pour une fois devant toutes ces défaites aussi régulières qu’imposantes, qu’immanquables, ses maîtres ergotent un petit peu. Les masses se méfient... se troublent... méditent... Mais pourquoi méditer ?... La réponse est là, tout à fait éclatante, elle coule à pleins bords si j’ose dire : Vinasse !...

Ce préambule n’est pas vain, il nous met en présence d’un autre petit roi de France, monarque à son tour, secondaire, suzerain, vizir fidèle du grand roi juif... vieux preux lui-même, chevronné, de l’abrutissement des masses, par le zinc, le bavardage et le jus de grappe à la chimie... Le Roi Bistrot, possède, lui aussi, tous les droits, par accord politique absolument intangible, à l’immunité complète, au silence total, à tous les encouragements, pour l’exercice de son formidable trafic d’empoisonneur et d’assassin... Rien ne peut le troubler : la presse, la radio, les Préfets, l’Etat entier lui sont, pour son négoce, entièrement soumis, à ses ordres, empressés, effrénés à mieux le servir... Les deux lions rugissants de la publicité contemporaine, au-dessus de tous les autres fifres, sont Cinéma l’abrutisseur et Vinico l’empoisonneur. Effleurer les abracadabrants privilèges de la vinasse, voici le seul crime en France rapidement châtié... La France est entièrement vendue, foie, nerfs, cerveau, rognons aux grands intérêts vinicoles. Le vin poison national !... Le bistrot souille, endort, assassine, putréfie aussi sûrement la race française que l’opium a pourri, liquidé complètement la race chinoise... le haschisch les Perses, la coca les Aztèques...

Le Juif, quand on lui demande de voir un petit peu ses papiers, se déclare instantanément vieil auvergnat laborieux, bigouden fidèle, corse loyal, tourangeau, landais, etc... Le picrate lui aussi ne possède que des vertus, des références unanimement, suprêmement favorables une bonne fois pour toutes, c’est entendu ! promulgué à milliards annuels... Le pinard n’est jamais autre chose qu’inoffensif, anti-rachitique, hygiénique, gaulois, digestif, antiseptique, fortifiant, carburant de l’Intelligence (le peuple le plus spirituel du monde) et panacée au surplus de « longue vie »... Mais la mortalité française demeure malgré tout l’une des plus élevées du monde...

France 15.7 (pour 100), Angleterre 11.7, Allemagne 11.8, Belgique 12, Espagne 15.6, Irlande 14.4, Grèce 15.5, Suède 11.2, Suisse 12.1, Norvège 10.2, Australie 9.5, Nouvelle-Zélande 8.2.

A cet égard, comme à tous les égards ou presque, en dépit des lourds tombereaux d’écoeurantes flagorneries que nous déverse à pleines colonnes poubelles et chaque matin notre jolie presse démagogique, la France demeure l’un des pays les plus arriérés du monde... Chiffres en mains. Rendons cependant justice au pinard. Rien ne saurait le remplacer pour pousser les masses au crime et à la guerre, les abrutir au degré voulu. L’anesthésique moral le plus complet, le plus économique qu’on connaisse, c’est le vin ! et de première force... « Un coup de clairon ! et ils voleront tous aux frontières ! » prétend Gutman. Il a raison, Gutman, il voit juste. « Ayant bu ! » ajoutons ! Le clairon ne suffit pas ! Le coeur au ventre c’est « vin à discrétion »... Le clairon cocoricant, c’est la musique, l’âme même du vin...

Les élections de la gauche je trouve se font encore plus au bistrot que les élections de la droite, sans parti pris. Jamais les bistrots n’ont connu d’affluences comparables à celle que leur vaut « les 40 heures ». Le peuple ? Jamais tant de loisirs, jamais tant picolé... Jamais les affaires de la limonade n’ont été si encourageantes, jamais les grands apéritifs n’ont connu pareille prospérité. Regardez un peu leur matériel ?... Quel luxe !... Un perpétuel 14 juillet... La démocratie déborde... Jamais la publicité du vin (et dérivés, vins cuits, etc...) ne fut tellement effrontée, tellement insolente... L’outrecuidance des grands nectars est à son comble... Que risquent-ils ?... Rien !... Les 350.000 bistrots de France ont tout remplacé dans la vie des masses... l’église, les chants, les danses populaires, les légendes, etc... Le petit peuple, la foule la plus pauvre, est amenée, drainée au zinc comme le veau à l’abreuvoir, machinalement, la première station avant l’abattoir... Le peuple ne ressent plus le besoin d’autres choses que de nouveaux bistrots, « plus de loisirs et plus de bistrots »...

Les bibliothèques ?... Demandez un peu, si davantage on les fréquente depuis les 40 heures... On lui a ôté même jusqu’à l’idée, au peuple, l’imagination qu’il pourrait peut-être s’évader, se « transposer » d’une autre manière qu’en se saoulant... chroniquement... Le centre spirituel, le foyer d’esprit, d’attraction, la puissance, la « catalyse » du village n’est plus l’église, ni le château, ni la mairie même... C’est le bistrot, bel et bien... Quel gain spirituel !... et dans les villes le bistrot plus le cinéma... le « complet » de l’ahurissement moderne... les 350.000 bistrots de France, gardes-chiourmes flatteurs et mielleux du petit peuple ouvrier sont 350.000 fois plus redoutables, inamovibles, méticuleux que tous les autres tyrans évidents, précédents, patrons, châtelains, curés, bourriques... Aucune comparaison... Ils saignent et sonnent le peuple à la base... Ils le livrent aux Juifs, aux généraux, le peuple, moulu, roteur, titubant, dégueulasse, parfaitement consentant à toutes les galères, à tous les massacres...

Qu’ont-ils entrepris ? qu’ont-ils même tenté nos immenses humanitaires ? nos grands frères douloureux ? Ces « infinis participants » à toutes les souffrances du peuple, pour affranchir le peuple de son plus intime, son plus implacable, son plus insatiable bourreau, l’alcool ?... Absolument rien du tout !... Au contraire ! Ainsi que jamais les spéculateurs en Bourse, agioteurs de tous poils, en matières premières, juifs ou enjuivés n’avaient connu de période semblable, aussi magnifiquement fructueuse, que celle que nous traversons depuis le triomphe du Front des masses, de même les « grands vinicoles et distillateurs », doivent la plus merveilleuse des chandelles au gouvernement « Boom Bloum » pour les miraculeuses quarante heures et l’accroissement inouï des pouvoirs vinassiers des foules.

Qu’ont-ils fait nos frémissants dissipateurs, dispersateurs de ténèbres, pour disperser un petit peu tout cet alcool dont nous crevons ?... Ah ! ils seraient eux-mêmes dispersés bien vite par le plus vrombissant orage qui souffla jamais dans les porcheries de Lucifer !... s’ils risquaient un traître mot ! Qu’ont-ils tenté nos grands révoltés de la grande gueule, nos mirifiques pourfendeurs de toutes les iniquités pour assainir un peu la rue ?... Pour secouer même un petit peu, la plus écoeurante, la plus vile et la plus lâche de toutes les dictatures connues, celle des 350.000 bistrots ?... tout éblouissants, miroitants en pleine gloire et fortune... drainant, décimant, putréfiant, avec la pleine protection de tous les pouvoirs publics, à pleins goulots tous les fameux loisirs ? Toute l’étendue de ce territoire n’est plus qu’une formidable entreprise d’abrutissement, un gigantesque cloaque de Juifs et de vinasse... Personne n’est au courant ?... Personne ne moufte ?... Pas un simple boeuf mais un Himalaya sur la langue des grands Juifs ! « Commodo et incommodo »... Quelle faribole ?... Le Français est livré pieds et poings liés aux grands industriels de la vinasse, juifs ou pas... La Limonade est reine, si le Juif est roi... On s’en va tracasser, croisade ! deux ou trois malheureux bordels en province, au nom de l’hygiène générale, de la moralité publique, de telles ou telles calembredaines, mais impunément à côté, on vous file de la folie, du crime, du gâtisme à plein comptoir, sur la longueur de quatre cent mille zincs et personne ne tique ! et tout le monde est bien content !... Quelles saloperies d’hypocrites fumiers !

D’ailleurs tous nos youtres du grand socialisme (eux qui ne trinquent guère), se montrent dans la pratique, dans la cuisine politique, solidaires à fond de toutes les vinasses, ils vont ramper naturellement vers l’empereur Bibine, pour se faire avaliser, voter, introniser. Précautions, hommages, et reconnaissance... Leur seconde circoncision. Le Midi bavard, resquilleur et vaniteux est un excellent bled pour les Juifs, absolument accueillant. L’opium du peuple ce n’est plus la religion, pauvre légende aux abois, mais bien la vinasse en plein triomphe. La religion se discute, se réfute, offre mille prises au ridicule mais pas la vinasse... Entre lui et le néant, le Français n’a plus que le juif et la vinasse... Juifs et vinasse triomphent ensemble... n’oublions jamais que 80 pour cent de l’énorme quantité d’alcool consommé en France provient du vin « Le bong vaing de nos pères ! »... Nos pères qui ne buvaient eux en vérité, ces simples, que d’innocentes « petites bières » familiales et de naïves piquettes. Jamais ils n’ont soupçonné l’existence même, ces aïeux, de nos terribles casse-poitrine, de nos poisons farcis, de ces vitriols d’étiquettes, de nos Elixirs d’Asile, dont on garnit, surplombe, inonde, aujourd’hui, comme s’il en pleuvait, les guéridons et les zincs du peuple souverain, sous l’oeil ravi de ses grands apôtres ! La Bastille ?... Rigolade !... Mais regardez donc tout autour sur l’emplacement même de la Bastille... tous les bistrots étalés... Mais ils valent à eux tous cent mille Bastilles !... pour la férule et l’exploitation. Le peuple souverain ?... Mais depuis 93 il souveraine dans un alambic ! Il en est jamais sorti ! Il n’en sortira jamais !... Pas une mesure, un Edit, un simple arrêt, depuis ce fameux souverain jour, qui n’ait été médité, promulgué, conçu, à la gloire, pour la gloire, pour l’impunité, l’insolence, pour la parfaite prospérité du proliférant bistrot... Nous avons tout vu, le comble ! Nous avons vu un ministre, et de l’Instruction Publique, pousser par circulaires formelles à la consommation du vin dans toutes les écoles de France !... Peur que l’on y pense un peu moins... Presser les instituteurs, par très vives exhortations, à se donner entièrement dans leur classe à l’éloge de la vinasse, la fabrication de plus nombreux épileptiques en somme par ordre souverain.

O le gouvernement du peuple pour le peuple, par la vinasse !

O l’Hydre de l’ignorance !...

Dans un pays, notons-le, où 50% des conscrits sont éliminés, ajournés chaque année pour diverses causes rachitiques, « ajournés » tout à fait minables, par le Conseil de Révision, de plus en plus indulgent, très soucieux de maintenir les effectifs et de retenir le plus de monde possible sous les drapeaux... 50% de la population française, grâce au pinard, est donc ainsi tombé très nettement au rang de rebut physiologique. Cette imbibition, ce massacre alcoolique de la race entière n’est d’ailleurs pas l’une des moindres causes à ce fléchissement général... à cette très grande anémie, stérilité, banalité, ennui, à cette carence de toute inspiration, efféminisation, rabâchage, ragotage vétilleux, mesquinement vindicatif, ensemble de tares bien fâcheuses, mais fort remarquables, dont semble grevée depuis bientôt cent ans, toute la production intellectuelle française... Les intellectuels, après le peuple, ont perdu peu à peu toute signification, toute puissance, toute entreprise, toute véritable musique... Velléitaires enfermés dans une viande profondément, fatalement alcoolisée, diluée dans la vinasse... Le drame habituel de la dégénérescence mentale et physique des races alcooliques, condamnés. Les grands Juifs du front populaire, parfaitement avertis, ne s’y trompent pas... Ils établissent tout naturellement leurs quartiers généraux dans les grands départements viticulteurs... Ils savent bien qu’une dictature en France ne peut tenir, ne peut durer que dans l’énorme imbibition, la trempette, le colossal ahurissement vinassier de tous les individus, enfants compris, héréditaire... Le Français est actuellement le seul être vivant sous la calotte des cieux, animal ou homme, qui ne boive jamais d’eau pure... Il est tellement inverti dans ses goûts, que l’eau lui paraît à présent toxique... Il s’en détourne comme d’un poison. De quelle manière, les Chinois, je vous le demande, furent-ils en définitive, absolument détroussés, conquis, annihilés, dissous, affalés ? Par l’opium !... Et les Peaux-Rouges ? eux qui dérouillaient si splendidement tout d’abord les Yankees partout où ils les rencontraient, par qui furent-ils, ces vaillants, finalement réduits en esclavage ?... par le brandy !... et tous les nègres ?... tous les colonisables en général ? par le tafia !... par le poison le plus populaire à l’époque de la conquête... Rien de plus malin...

Les Français subiront leur sort, ils seront mis un jour, à la sauce vinasse... Ils le sont déjà. Pas d’erreur !... Le conquérant doit être sûr de ses esclaves en tous lieux, toujours en mains, sordidement soumis, il doit être certain de pouvoir les lancer, au jour choisi, parfaitement hébétés... dociles... jusqu’aux os... gâteux de servitude, dans les plus ronflants, rugissants fours à viande... sans que jamais ils regimbent, sans qu’un seul poil de ce troupeau ne se dresse d’hésitation, sans qu’il s’échappe de cette horde le plus furtif soupçon de plainte... Le cheptel gravit d’ailleurs admirablement, il faut le dire, tous les calvaires qu’on lui présente, il monte au crématoire fort bien, tout seul, simplement stimulé par les exhortations, les hurlements de la galerie, c’est entendu. Ce miracle est devenu banal, il a lieu chaque jour depuis le commencement des siècles, des tyrannies et des guerres... mais tout se passe encore bien mieux, bien plus admirablement, plus spontanément, vertigineusement pour tout dire, quand les organisateurs peuvent amorcer, préparer, bercer le grand sacrifice dans les buées de quelques philtres, de quelque magie pourriture chimique bien tassée, quelque solide, constant, indéfectible, économique poison nervin, pour nous Français, notre vinasse... Alors, c’est du plein billard ! du Paradis de charnier sur terre, on gagne en tout, sur tout, en surface comme en profondeur... D’un côté l’abattoir, on le pomponne et l’apprête... de l’autre côté l’on distille à pleins tuyaux, muids, péniches... Les banques sont heureuses, on presse, on filtre, on souque, à tout cabestan !... L’instinct fait le reste... Toujours là, présent, tapi, l’instinct, immanquable, intrompable, l’instinct de Mort, au fond des hommes... au fond des races qui vont disparaître, l’instinct dont on ne parle jamais, qui ne parle jamais, le plus tenace, le plus solide, impeccable, l’instinct muet... Lui qui n’est jamais ivre, attend, entend... Que d’affiches ! que de promesses ! que d’euphories !... la démagogie nectarde, tonitrue, explose !... C’est la foire ! le grand carnaval du verbe mentir... Ecoutez ces valets de torture ce qu’ils hurlent à pleins mensonges devant leurs victimes... Ils ont des mensonges plein la gueule :

« Que veut le peuple ?... Qu’exige le peuple ?...

« Du travail. Et du pain !... »

Mais non ! saloperies ! mais non !... Et vous le savez bien ! mieux que tout autre !... Le peuple il exige du loisir et de la vinasse ! avant tout. Il s’achète dans une famille ouvrière en France beaucoup plus de vin que de lait ou de pain... L’alcool et le tabac coûtent au peuple beaucoup plus cher que sa nourriture. Avouez-le donc pourris !...

Wendel ! Wendel ! Wendel ! Tartuferies ! Pouffantes offusqueries ! Je connais cent distillateurs, cent fois plus criminels que Wendel !... qui tuent bon an, mal an, cent fois plus de monde que tous les Wendel de la terre... Et leurs affaires en sont beaucoup plus solides, beaucoup moins menacées que celles de Wendel !... Mais, ceux-là tiennent, vous le savez bien, tous vos électeurs toutes les listes en mains, et vous fermez tous vos sales gueules puantes de cabotins torves, parce que vous avez peur, une trouille infernale des distillateurs vos maîtres !... Regardez un peu leurs « actions » ?... Leurs augmentations de capital !... Les avez-vous même effleurés d’un commencement de rigueur ?... Pas si sots !... Ce sont les chouchous du régime, de tous les régimes et de celui que vous préparez. Ils peuvent toujours, ces prétoriens du poison, attendre, comme les Juifs, sous l’orme, avec leurs « permanences bistrots » en toute sérénité, la fin de vos pitreries, mascarades, bouleversements fariboles... ils savent ce que vaut l’aune de toute Révolution... Ils les ont pesées toutes en muids, en barriques, toutes, ils savent que sans eux, toute autorité en France s’effondrera, sans recours, sans appel... Ils savent qu’on ne se passera jamais d’eux... Ce sont eux qui font ramper vos électeurs aux urnes, ce sont eux qui font bouillir le sang de vos soldats. Sans bistrots, vous n’êtes rien, avec les bistrots vous êtes tout. Demain, la révolution faite, la « communiste », plus de bistrots que jamais sur le territoire... « La France libre, titubante, dégueulasse et heureuse !... »

Aussi vains, bornés et frivoles que vous puissiez être... il est des leçons de l’Histoire que l’on retient... Vous avez sûrement retenu que le Tzar a payé durement pour ses derniers « Ukases », ses rescrits contre la Vodka. Ce sont ses propres édits qui l’ont fait basculer le Tzar, dégringoler du trône, et finalement étriper dans la cave de Sibérie... bien mieux que tous les bavardages du juif Oulianov-Lénine. Staline, lui, n’est pas si fou... Il laissera toujours malgré tout, quelques roubles à ses moujiks pour qu’ils puissent, n’importe comment, se noircir, en dépit de toutes leurs misères, bien profondément la gueule. Celui d’abord, qui n’est pas de tout temps, plus ou moins saoul, « entre deux vins », ne sera jamais ici, ou là-bas, qu’un pâle citoyen, pointilleux con, vilain camarade et douteux soldat. C’est un homme équivoque, tout bouffi de défiance, un anarchiste plein d’eau, qu’il convient de trouer.


Avec la rançon que vous versez aux Juifs, à vos maîtres, banquiers internationaux, demain grands commissaires du Peuple, vous auriez

de quoi vivre à rien faire deux jours sur trois.


Encore un effronté mensonge, un credo pour gueules vinasseuses, une culottée d’infamie, « l’Internationale prolétaire » ! Il n’existe en tout au monde qu’une seule vraie internationale, c’est la raciale tyrannie juive, bancaire, politique, absolue... Celle-là, est internationale ! on peut le dire ! sans interruption, sans une défaillance, totale, d’Hollywood, de Wall-Street la youtre, de Washington (Roosevelt n’est que l’instrument cabotin des grands Juifs Morgenthau, Loeb, Schiff, Hayes, Barush et consorts) à Moscou, de Vancouver à Milan... Une véritable internationale, bien intégrale, bien intriquée, bien inflexible, bien sinueuse, aurifiée, râcleuse, soupçonneuse, criminelle, angoissée, insatiable, toujours en conquête, jamais assouvie, jamais lassée, jamais somnolente... L’« Internationale » des Aryens, des ouvriers, c’est qu’une chanson... exactement ! rien qu’une chanson pour esclaves, rien de plus... Il faudrait que le peuple s’arrache un jour violemment, furieusement, la mite des cils pour se rendre compte, que son « Internationale » de gueule, sa fameuse tonitruelle, c’est encore qu’un autre bidon, un autre disque bien tordu, bien gondolé, l’énorme fantastique fumisterie de ses meneurs attitrés... Encore une escroquerie de youtres !... pas plus d’« Internationale » pour les « damnés de la Terre » que de beurre au balcon !... L’Internationale ouvrière c’est la prestidigitation, l’imposture socio-gigantesque du très grand ancêtre « Marx Brother » le premier de nom... l’Hirsute, pour arnaquer les cons d’Aryens. Il a joliment réussi ! Aux Juifs les ors et les beefsteaks, aux cons d’Aryens trique et chansons... chacun son genre... sa destinée...

Une clameur : l’Internationale ! Une complainte d’ivrogne, une berceuse pour captifs. Pas plus de fraternité ouvrière à travers ce grand monde que de Juifs en première ligne... C’est même tout le contraire qui existe, c’est l’évidence même, d’un bout à l’autre de la planète... Ces peuples qui se cherchent pour s’étreindre, se rejoindre par-dessus les frontières maudites... empêchées qu’ils sont les malheureux de se presser coeur à coeur par les méchants capitalistes... Quelle effroyable turlutaine ! Quelle dévergondée imposture !... Rien de plus absolument contraire à toute réalité !... Dans les Congrès, mais oui ! sans doute ! dans les palabres et les bavures, bien sûr ! à la Grange-aux-Belles, ou ailleurs, certainement qu’on se fraternise ! entre « délégués » bien verveux, bien cossus, pas fatigués, pas empotés, qu’on gueule à s’enrouer de pareilles sottises ! Cette bonne foutaise ! Qu’est-ce qu’on risque ? On trinque ! on remet ça ! on se promet !... et comment qu’on fustige !... à hure que veux-tu ! tous les profiteurs des Régimes, les iniquités, les exploiteurs, les organisants de la « Rareté » ah ! ah ! cette bonne craque !... les gavés de par-ci... les repus féroces de cela... Mais dans la pratique ? Messieurs, Mesdames ?... Une fois retournés chez eux, les mêmes, exactement les mêmes vendus, comment qu’ils foncent à la police, exiger, supplier qu’on renforce les restrictions, sévérise l’immigration, tourne la vis ! Alors plus de phrases, Messieurs, Mesdames, plus de soupirs ! plus de salades !... plus de trémolos !... Des réalités ! des directives bien égoïstes, bien vaches, bien formelles... Sus aux pouilleux !... Sus aux communistes « de fait » ! A ceux qui voudraient tâter, partager entre les peuples les richesses du sol !... organiser la justice, la répartition... Tous ces chiens maigres, errants, renifleurs ! au large ! nom de Dieu ! et puis à la trique ! Voici le concret langage des fraternisants délégués, des plus opulents « trade-unions » une fois qu’ils sont rentrés chez eux...

Les patries existent plus ! Mais les beaux « standards » d’existence, ils ont jamais tant existé... Autant de pays, autant de « standards » d’existence et férocement défendus, je vous prie de le croire, par ceux qui se régalent... et fébrilement enviés par ceux qui la sautent... C’est la guerre profonde, permanente... sourde... inavouable... entre tous les prolétariats... et non moins féroce que l’autre... entre les plus bas « standards » et puis les « standards-plein-la-tête »... Les standards ont des frontières et barbelées, je vous l’affirme, encore plus que les Patries... Allez donc vous essayer, vous, prolétaire, tourneur, coiffeur, modiste, dactylo, barbouilleur quelconque, de gagner un peu votre croûte aux Etats-Unis !... en Angleterre, en Suède, en Hollande... comme ça, au flan... tout nature !... de vous régaler un petit peu... d’un plus haut « standard d’existence » (de marner donc un peu moins tout en se faisant payer plus), vous allez voir un petit peu, comme vous allez rebondir ! et séance tenante ! sans discussion... éliminé à grands coups de lattes, comme un effronté purulent galeux ! Ah ! ça sera pas beau à voir !... Ah ! Elle est bien morte, c’est trop triste, la fraternité ouvrière !... si elle a jamais existé !... Au moment qu’on sort des formules, qu’on s’amène gueule enfarinée, naïf croyant, pour déguster les fruits de la promesse, l’excellente chose fraternelle, tant vantée, hurlée, la grande participation dont on parle dans tous les congrès, à tous les échos du monde, alors comment qu’on se fait étendre !... C’est pas la peine d’insister ! Cette adorable fraternité, c’est une rhétorique, elle existe pas !... On vous fait voir, dès la frontière, une de ces triques implacables, une de ces matraques « embouties fer », qui vous précipite d’autor dans la niche dont vous sortez ! impertinent fou !... pas de pitié ! pas de jérémiades !... dans la pratique des esclaves, chacun sa galère... Pas de rêvasseries... Le bord où on est mieux nourri il prend pas du tout les fuyards, les resquilleurs des autres chiourmes... ceux qui viennent nager le long des bonnes coques comment qu’on les rebute ! à grands coups de mandrins plein la fiole ! qu’ils aillent au fond ces saloperies ! se faire gonfler !... Ah ! C’est bien organisé la défense des bonnes frontières démocratiques ! Pas de pitié ! Pas d’erreur ! Pas de resquille ! Les envieux ! les pougnasses, aux chiots ! Chaque peuple pour soi !... Et au surin ! à la grenade si c’est utile ! A la porte de chaque pays c’est écrit, bien noir sur rose... le bel accueil qui vous attend tous les prolétaires du monde ! « ICI C’EST COMPLET »... Voilà ! c’est pesé !... Allez pas vous imaginer pour vous faire une explication, que ce sont spécialement les « gros », les « deux cent familles », qui refoulent les truands d’ailleurs... Mais non ! mais non ! comprenez bien... ça leur ferait plutôt plaisir... les « exploiteurs » d’en recevoir des quantités ! des « peigne-cul » des autres hémisphères !... Pourquoi pas ? Ils auraient qu’à y gagner... Main d’oeuvre moins coûteuse... clients plus nombreux... Pour leur gueule tout bénéfice !... Ce sont bel et bien pour la circonstance, dans chaque pays, les prolétaires, farouchement en quart, syndiqués, organisés, retranchés derrière les patrons, qui défendent absolument leurs abords... leur « standard » acquis, leur radio, leur frigidaire, leur auto, leur habit-à-queue, l’espèce de luxe en somme (à crédit le plus souvent) par tous les moyens de la force et de la mauvaise foi... par « l’Emigration » surtout, par la police intraitable. Il faut en découdre de ces billeversées affectueuses qu’on déconne à plein tube, à longueur de parlotes. N’importe quel « Trade-Union » anglais, américain, danois, etc... est infiniment plus charogne envers les travailleurs « maigres » des autres pays, que tous les patrons possibles ensemble réunis... implacable !... L’Hypocrisie puante de tout cet immense racolage, sentimentalo-maçonnique, de cet infernal babillage à la fraternité des classes constitue bien la farce la plus dégueulasse de ce dernier siècle... Tous les faits de toutes les frontières contractées devant nous, prouvent absolument l’opposé, dans la pratique de la « croque », la seule qui entre en ligne de compte, « ouvrièrement parlant ». Jamais les prolétaires « favorisés » n’ont été si fort attachés à leurs relatifs privilèges patriotiques, ceux qui détiennent dans leurs frontières des richesses du sol abondantes, n’ont aucune envie de partager. « La nature ne fait pas de frontières. » Salut ! Elle a parfaitement doté certains territoires de toutes les richesses du Monde tandis qu’elle laissait aux autres pour toute fortune appréciable, des silex et du choléra. Les frontières sont venues toutes seules, tout naturellement... Les hommes ils se mettent en quart terrible tant qu’ils peuvent, ils y tiennent plus qu’à l’honneur à ces bonnes richesses du sol... Ils les défendent à vrai dire, comme la prunelle de leurs yeux... contre toute immixtion, contre tout genre de partage avec les prolétaires des autres pays miteux, avec les enfants de la malchance, qui sont pas nés sur du pétrole... Tout le reste n’est que batifoles, pitreries, marxeries. Jamais on a vu, entendu, la riche « Trade-Union britannique » présenter à ses « Communes » quelque jolie motion d’accueil en faveur des chômeurs spécialistes belges, français, japonais, espagnols, valaques, « frères de classe » dans le malheur. Jamais !... Ni les syndicats U.S.A. demander qu’on débride un peu les « quotas » féroces... Pas du tout ! des clous ! au contraire !... Pour les prolétariats cossus, les autres n’ont qu’à se démerder, ou tous crever dans leur fange... ni plus ni moins... C’est mérité... C’est des ennemis... ennemis de la même « classe » sur la terrible question du boeuf... Catégorique ! Chacun pour soi !... Galériens sans doute ! Tous ! Mais ne pas confondre galères et galères !... Celles qui râlent au banc d’avirons, celles qui bondissent au mazout, les « à voiles » et les « à vapeur »... Y a de la différence partout ! Des nuances capitales... Pas de transfuges... Pas de stratagèmes ! Ceux qui doivent rester resteront !... C’est pas une armée du Salut !... du très solide manche, plein la gueule pour celui qui comprendra pas !... Seuls les Juifs, peuvent à toute heure, tout moment, pénétrer, filtrer, s’installer dans tous les Etats du monde, ils jouissent en tout et partout, des mêmes privilèges exactement que les citoyens romains d’autrefois à travers tout leur Empire... Les Juifs sont chez eux, partout... dès lors c’est justice !... Les Juifs, « Civis devorans », n’arrêtent pas de foncer, de remonter à la curée, toujours, encore, sur quelques nouvelles étendues... Ils s’amènent alors par bandes, tous camouflés, bien sinueux, bien souples, bien avides... banquiers, virtuoses, pèlerins, cousins, cinéastes, ministres. Puissances d’équivoque... Ils sont tout de suite adoptés, adaptés, choyés, dopés, rencardés à fond... chéris... Ce sont les seigneurs du monde... Rien n’est plus normal !... Ils se régalent dès l’arrivée. Mais nous, les simples boulots, les frustes faquins, que nos seules mains recommandent, et nos petites astuces... qu’est-ce qu’on va foutre, nous, dans l’aventure ?... si loin de nos clochers ?... L’Aryen peut pas peser très lourd aux barrières de l’immigration... On va lui faire perdre d’un coup toutes ses illusions, ses « humanités » prolétaires. Il va se faire, dès la première douane sursauter, expulser, propulser, dissoudre. Il aura pas jeté un regard, un premier coup d’oeil sur la terre promise, le rivage heureux, qu’il sera déjà déconfit, navré, mis en boîte, relancé dans les fonds de cargo... ça lui apprendra ce cave, à répéter les ritournelles, des choses qu’il peut pas comprendre... Jamais les frontières, les ports, n’ont été pour les Aryens si farouchement interdits, hérissés de règlements absolument exclusifs, de prescriptions draconiennes, de lazarets et de bourriques... L’amende, les interrogatoires, la fouille, les quarantaines dégueulasses, c’est tout pour lui... tout le brelan des humiliations policières, crasseuses et prophylactiques, tous les armements de la bonne guerre contre le fumier qui s’apporte, il faut le rembarrer d’emblée ! lui enlever et pour toujours l’idée de revenir... de repiquer au petit truc, le guérir de l’aventure... qu’il se trisse ! qu’il aille pourrir ailleurs ! C’est la loi des pays forts. Des « quotas » impitoyables protégeant très bien tous les Etats, où la vie est un peu moins dure, contre la ruée des mendigots... le « prolétariat possesseur » contre l’invasion des affamés qui viennent geindre à ses frontières... rôder autour du pot-au-feu...

Il n’est qu’en France qu’on reçoive tout... C’est-à-dire tout ce qu’entraînent derrière eux, nos conquérants juifs... tous les bicots, toute l’Afrique, le proche Orient, tous leur janissaires, leurs tueurs, leurs hommes de main, tous électeurs de plus en plus...

Evidemment, comprenons bien que le bas youtre, le fias, l’« unichemise » qui sort tout juste de son souk... du fond de son ghetto roumain, il trouve une sérieuse différence, un drôle de changement quand il voit la place Pigalle... Tous ces magasins, ces torrents d’ampoules, ces pyramides de bricoles, ça lui en jette plein les mires... toutes ces petites vendeuses bien suçantes ça lui plaît énormément... Il se trouve à l’instant, ravi, transposé, sinoqué, lui qui depuis 14 siècles, arrête pas de ruser, de tressaillir d’un choléra dans un autre, d’un typhus dans trente-six massacres, de chier du sang de la déroute, de toutes les steppes et les pogroms, il trouve ce pays tout ouvert, joliment, follement délicieux... Faut pas s’étonner qu’il délire... qu’il se prenne rapidement pour un pape... Mais nous faudrait pas qu’on déraille, qu’on déclare que c’est arrivé... La réalité c’est tout autre !...

La France n’est pas un pays riche, loin de là !... C’est un pays pauvre même, un pays de petite ressource, de petite économie, un pays naturellement avare, et mesquin dans ses entournures. Un sol qui ne peut donner ni pétrole, ni cuivre, ni coton, qui ne permet en tout, pour tout, qu’une très médiocre agriculture, n’est pas un sol riche ! C’est un pays au sol miteux, pour miteux... C’est un pays où l’on doit ramer, trimer, pour simplement vivre. Surtout avec l’énorme dîme que nous payons à nos parasites juifs, nationaux et internationaux (les 3/4 de nos revenus, à peu près). Si les natifs extravaguent, ils tardent pas à la sauter. C’est la loi des sols miteux, « regardants ». C’est ainsi que les choses se présentent ni plus ni moins... Il nous faut nous procurer l’essentiel de notre existence, nos matières premières au dehors (sauf le vin hélas !). Ces conditions économiques nous rendent parfaitement tributaires au départ, des étrangers... Pas plus de terre « bénie des dieux » que de sucre au balcon... Les régions bénies des dieux sont l’Amérique, l’Angleterre (et colonies), les Scandinaves (à cause de leur situation), la Hollande et quelques autres, dont les prolétariats ipso facto n’ont aucune espèce d’envie de partager leurs ressources natales avec les miteux d’ici... Mieux que cela, ils nous exploitent ! et sans pitié, et comment ! derrière leurs Juifs... comme un seul homme !... Ce sont des esclaves privilégiés, des captifs de la bonne galère... Il ne faut jamais confondre...

Tout bon prolétaire anglais se trouve joliment heureux, « in petto », solidaire à fond des Lords sur ce point, que 300 millions d’Hindous en loques et d’autres exploités frimards, lui font bien plaisir, demi-animaux, demi-humains, épars au fond de l’univers, fellahcieux, Incas à plumes, coolies, benibouffes, anthropogands, cafres rouges, orthocudes, Karcolombèmes, tout à fait d’avis que tous ces misérables la sautent, là-bas, la fument, la tortillent, la faminent, se cassent le cul, tous pour lui... Farfouillent les mines, taillent les rizières, râtissent les pampas, pour lui envoyer son confort... Sur ça, il est impitoyable !... Egoïste, « Briton d’abord » ! Il se trouve pas du tout « frère de peine... ». Il a pas envie de partager ni avec moi, ni avec lui... ni avec vous... Avec les « britons » seulement et ses maîtres juifs. Il trouve que la conquête des faibles représente bien des avantages... C’est l’hypocrisie puritaine, vous la connaissez pas encore, elle est reprise par les Syndicats et puis alors en « surbrasé »... Si vous voulez vous amuser, allez donc tenter l’expérience, vous présenter un petit peu, aux « Alien offices » (du latin alienus : fou) en n’importe quel port de la côte... Douvres, Folkestone ou ailleurs... Allez donc vous renseigner si vous pouvez pas débarquer... vous chercher à Londres un petit boulot... quelque chose un peu dans vos cordes... Si vous avez jamais valsé de votre pénible existence, vous allez apprendre en moins de deux... Vous serez soufflé, volatilisé dans les atmosphères tellement vous provoquerez, violente, leur indignation... Kif ! pour l’Amérique, la Suède, la Hollande, les ports argentins, Cuba, Canada... Honduras... etc... Partout où on peut se démerder, dans tous les coins où c’est mangeable... on vous attend pas...

Si vous voulez du pétrole, du coton, du cuivre, prolétaire d’ici, mon ami, il faut d’abord, éclairer, engraisser, un petit peu et sérieusement les copains, les prolos d’en face... de l’autre côté de la frontière, les boniments humanitaires, à ce moment-là, ne suffisent plus !... Il faut d’abord payer la dîme à ton frère de classe, mieux partagé que ta pomme par la naissance, le sol, la chance... Il est né là-bas, sur un puits de pétrole, ça compte... Et comment ! Et tant mieux pour lui ! Il ne te fera jamais cadeau d’une bribe du gâteau qu’il croque... Il attend ta dîme... joyeusement ! Tu peux crever le long de son bord, il est tout à fait insensible sur la question du partage, comme un Juif, comme un patron... Il devient chauvin inflexible à partir de ce moment-là... « Confort » n’a pas d’oreilles à travers le monde... Tes salades tu peux les garder !... Le partage absolu de tous les biens de la terre, c’est un orchestre pour les Congrès, un orphéon populaire !... ça va pas plus loin que la musique, comme le bel hymne à Degeyter... C’est tout... Dans la pratique, les frères de classe, une fois qu’ils ont franchi leur douane, qu’ils sont rentrés des parlottes, qu’ils ont séché la salive, deviennent parfaitement patriotes, pour t’empêcher d’être emmerdant, ils se trouveront parfaitement solidaires de leur police, de leur patrons, pour que tu restes crever dehors. Même qu’ils ont de la came en rab, à ne plus savoir où la fourguer, ils préfèrent qu’on la bouzille plutôt que de t’en faire cadeau... ça leur ferait mal... Textuel... ça ferait baisser tous leurs prix, leur train de vie, leur dîme sur ta pomme, et leur salle de bains. Dès lors, plus d’amis, plus de phrases ! plus de fraternité galérienne ! Chien va coucher !... Ils veulent pas de ça, nom de Dieu ! Tous mais pas ça !... Effroyablement patriotes dès qu’on veut reprendre leur salle de bain... Bas les pattes... Arrière ! Hors d’ici ! sales calamités ! crassouillants, morpionneux, faisandés !... Voilà comment qu’ils vous reçoivent ! Vous êtes renseignés... Immensément partageux ! humanitaires certes à perte de vue, redresseurs de torts infinis, tant que ça coûte pas un petit croc, pas un plus petit ressort de confort, de sommier, de super-radio... ou alors. Rien ! il se foutent en transe, en tétanos... Y a pas de quoi se frapper, vociférer au scandale, c’est humain, c’est bien naturel ! Seulement il faut bien se prévenir qu’on est pays « tributaire » et c’est le cas du nôtre, exactement, pour les denrées essentielles, pour les matières indispensables à la vie de tous les jours, que si l’on se met à fonctionner, au petit bonheur, à crédit, à la providence des oiseaux, alors, c’est la fin des amours ! On peut s’attendre à un réveil, qui n’est pas dans une musette quand on se laisse prendre par l’absurde, qu’on outrepasse les moyens, qu’on se met à flamber les réserves... qu’on pète plus haut qu’on a l’oignon... La fatalité vous attend... et elle est pas du tout marrante... ça peut devenir bien étrange... Encore pire qu’on a jamais vu... se retrouver un beau matin avec ses boulets si lourds, tellement pesants après les pompes qu’on est esclave de tous les autres, décidément une fois pour toutes... de tous les Anglais de la terre, des Brésiliens, des cow-boys, de tous... et encore en plus des Juifs... ça devient le bagne infernal, ça vous fait un poids énorme... on dégringole automatiquement au rang des botocudos, circonfits, yatagans, zouzous, cafres, tous les flagellés, des « Colonial Governments ». Toute la pouillerie des sous-esclaves qui laissent leurs os un peu partout, dans les déserts, les plaines, les glaces, pour que les gentlemen là-haut, bourgeois aussi bien qu’ouvriers pâtissent pas trop des temps si durs, que leur saison du cricket débute quand même à son heure, que la crise fasse pas trop souffrir les magnifiques chiens anglais, que tous les petits chats boivent leur lait, que la saison du football amène pas aux gentlemen trop de grippes et de catarrhes, que la pluie trouve à qui causer... des étoffes de premier ordre, des whisky à deux cents francs le litre, des dignités impériales.


J’étais en train de vous entretenir de certaines choses professionnelles à propos de la crise du livre... et puis je me suis interrompu... Je vais reprendre un petit peu... ça vous délassera. Le « Livre » ce n’est pas très sérieux... C’est un sujet bien accessoire... un divertissement je l’espère... Tout le monde parle de « littérature ». Je peux bien aussi, à mon tour donner ma petite opinion...

Je me souviens, à ce propos, d’une petite série d’articles qui m’ont semblé fort marrants... dans les « Nouvelles Littéraires » (quand je veux me crisper je les achète)...

Yves Gandon, soi-disant critique, armé d’une forte brosse à reluire, passait en revue, avec quel soin ! pour l’admiration des lecteurs, quelques textes les mieux choisis, de quelques grands contemporains... L’astuce du commentateur, sa prouesse en tout admirable, consistait à souligner tout le Charme, les fins artifices, les pertinentes subtilités, tout le sortilège de ces Maîtres, leurs indicibles magies, par l’analyse intuitive, très « proustageuse », de quelques textes particulièrement chargés de génie. Labeur, entreprise, dévotion d’une extrême audace ! d’une périlleuse délicatesse ! Le commentateur frissonnant se risquait encore plus oultre... mais alors, perlant d’angoisse ! jusqu’au Saint des Saints ! jusqu’au Trésor même, jusqu’au Style ! au reflet de Dieu ! jusqu’aux frémissements de la Forme chez ces Messies de la Beauté ! Après quelles pieuses approches ! Quel luxe inouï de préambules !... Que de fragiles pâmoisons !... Ah ! Si l’on me traitait de la sorte, comme je deviendrais impossible ! Regardons-le travailler... Bientôt chancelant... tout ébloui... notre guide se reprend encore... défaille. Les mots viennent à lui manquer... Haletant, il nous demande si nous pouvons encore le suivre... endurer tant de splendeurs... Sommes-nous dignes ?... Sommes-nous dignes ? Lui-même qui croyait tout connaître... il se trouble à perdre les sens... Il se faisait une idée... quelque imagination confuse de l’étendue, de la profondeur, des gouffres de ces styles !... Présomptueux !... Il ne connaissait rien !... Les Prémices à peine !... Dans ce manoir aux mille et une merveilles, tout succombant d’admiration... Gandon titube !... tout chancelant... Grelotte !... Tragédie !... La Tragédie !... Ah ! l’Intrépide !... d’ornements indicibles en cascades exquises... de passages sublimes en plus sublimes encore... en chutes vertigineuses... ces textes de maîtrise... littéralement magiques se révèlent ruisselants d’apports infinis esthétiques... de bouleversants Messages... d’inappréciables gemmes spirituelles... On ne sait plus où se prosterner davantage... Ah ! vraiment c’en est trop !... Gandon, lui-même transposé cependant par la foi qui l’embrase, n’en peut plus... Il se rend !... Il se donne !... Il nous adjure à son secours. Ah ! vite ! Agissons, assistons ! Soutenons Gandon !... Prévenons le pire ! Devançons quelque atroce dénouement... Pitié ! Détaillons ! Partageons son extase ! L’humanité le commande ! Courage ! Vaillance ! Pour lui tout seul, c’est bien simple s’il insiste, s’il s’obstine ! C’est la mort ! Dans les phrases ! par les phrases ! Trépassé de beauté !... de Beauté phrasuleuse ! Gandon ! Ah !

C’est trop ! Tant de perfection verbatile... pour un seul adulateur... C’est la damnation !... nous suffoquons pour lui !...

O délices littéraires assassines ! O les encrières meurtrières délectations phrasiformes ! A quels paroxysmes atroces ! épargnés aux vulgaires, n’entraînez-vous point Purismologie ! vos meilleurs enfants ! Bienheureux frustres crottés ! Brutes béates !... accroupies dans les consonances !... De cuirs en velours vous monterez au ciel !...

Mais lui Gandon n’appartient pas à la race des officiants à peu-près-istes... qui montent des textes en abat-jour... C’est un janséniste, Mordieu ! foutrement impeccable... la tiédeur le pousserait au meurtre... Il ne veut notre salut que par l’extase... et pas une extase roupilleuse... Une extase palpitante !... transfigurante !... Ah ! de grâce, il nous exhorte... recueillez-moi là... cette nuance... ci !... au déduit de cette tournure instable... Ah ! devant qu’un horrible zéphyr en disperse à jamais... l’onde irisée... l’avez-vous saisie ?... Je n’y survivrai pas !... Ah ! Tenez-moi, je succombe... Ah ! J’en défaille cher lecteur, à ravir... Ah ! la force de cette « épiphore »... à peine après cette « synthote » ah ! ah !... Je m’affole... je blêmis... l’audace impayable... Ah ! comme le Maître nous transfixe ! Ah ! quel virtuose miraculant... Ah ! malheur à qui ne soupire ! Et la violence ! imaginez ! de cette simple virgule ! Mais c’est le génie ! C’est le génie !... Et la faiblesse irrésistible de cette chute différée ? Ah ! mordez ce trait singulier... ces deux conjonctions... qui s’affrontent... Ah ! l’est-il caractéristique !... Il refait Pascal en trois mots... Racine en douze !... Ah ! comme il nous prend par l’adverbe ! Ah ! le monstre ! Ah ! le divin !... Ah ! Ce Gide enfin !... Ce Maurras ! Ah ! ce Maurois ! Qu’en dirait Proust ?... Ah ! les vertiges de ce Claudel ! Ah ! l’infini Giraudoux ! Ah ! Gandon ! Pourquoi ne chanterais-tu pas ?... Ce serait encore, je l’assure, bien plus meilleur, bien plus merveilleux !... plus amoureux !...


Voyez par çi ! Voyez par là !

Comment trouver ceci ?...

Voyez par çi ! Voyez par là !

Comment troooouuvez-vous cela ?


C’est ainsi dans les Cloches de Corneville avec la musique, l’ombrelle et les intonations...

Je ne voudrais pas certainement venir sur l’effort de Gandon, sur sa Messe, ses transes dévotieuses, venir faire le petit malin, le fielleux athée, le petit cracheur, le vandale, le dénigreur à toute force, par système et sadique plaisir... C’est pas mon genre, mon intention... mais quand même je suis pas d’avis... Puisque les Lettres c’est pas bien grave on peut bien dire ce qu’on en pense... Moi, dans tout ceci, qu’il admire Gandon, je ne trouve pas un pet de lapin, je devrais peut-être avoir honte ! mais j’ai beau m’écarquiller, les clartés ne m’arrivent pas... Je dois être bien opaque... Pour moi c’est tout du « Goncourt »... me rassembler, me raidir, me pincer encore, me suspendre, je ne trouve rien du tout... Dans aucun de ces gens-là, et puis non plus dans tous les autres de la même vendange. Je dois être vaguement infirme. A mon sens obtus, ils se ressemblent tous... farouchement dans l’insignifiance... Un petit peu plus, un petit peu moins de plastronnage, de cuistrerie, tortillage, de velléités, d’onanisme. C’est tout ce que je peux découvrir !... Je me rends bien compte qu’ils essayent de faire des grands et des petits effets, qu’ils se donnent du mal, c’est exact pour faire lever un peu la pâte sur ces platitudes... mais la pâte ne lève jamais... C’est un fait... qu’on a beau prétendre le contraire, c’est loupé... ça flanche... ça découle...

Et plus ils se décarcassent, se malmènent la pauvre traguitte, plus ils sonnent affreusement factices de tous leurs organes et tambours... Plus ils sont pénibles à regarder... plus ils déconnent intimement et plus ils s’ébullitionnent de rage et de haine !... qu’on s’en doute et s’en aperçoive... Ils ne peuvent plus émettre jamais que de « l’informe », c’est indiqué dans les oracles du magma, de « l’inorganique »... Ils ne sont plus assez vivants pour engendrer autre chose que des histoires creuses et qui ne tiennent plus debout... Ce sont des grossesses nerveuses, infiniment prétentieuses, autoritaires, susceptibles, délirantes d’orgueil. L’os à moelle est devenu tout creux... ça fait encore des drôles de bruits... mais ils ne rendent plus de moelle du tout... C’est de la faute à personne, et ils en veulent à tout le monde... La plus belle fille du monde... Ils peuvent plus jamais aboutir... Ils ne parlent que de créations comme les femmes frigides ne parlent entre elles que de sexe... à perte de vue, babilleuses, idiotes, vipérines, moralisantes. Ils ont jamais joui non plus, les grands artistes de nos grands styles... Ce sont les plus mauvaises affaires qui passent leur temps à juger, prétendre, modifier, les affaires du sexe et des arts... Ce sont les pires pelures du livre qui nous font chier... interminable, avec les ressources de leur style. Ils en ont foutrement jamais eu de style ! ils en auront jamais aucun ! Le problème les dépasse de partout. Un style c’est une émotion, d’abord, avant tout, par-dessus tout... Ils ont jamais eu d’émotion... donc aucune musique. Se rattrapent-ils sur l’intelligence ?... ça se verrait.

Ce n’est pas tout à fait de leur faute... à ces grands écrivains... Ils sont voués depuis l’enfance, depuis le berceau à vrai dire, à l’imposture, aux prétentions, aux ratiocinages, aux copies... Depuis les bancs de l’école, ils ont commencé à mentir, à prétendre que ce qu’ils lisaient ils l’avaient en personne vécu... A considérer l’émotion « lue », les émotions de seconde main comme leur émotion personnelle ! Tous les écrivains bourgeois sont à la base des imposteurs !... escrocs d’expérience et d’émotions... Ils sont partis dans la vie du pied d’imposture... Ils continuent... Ils ont débuté dans l’existence par une imposture... l’originale planque, « Le lycée »... Ce séminaire du franc-maçon, la couveuse de tous les privilèges, de toutes les tricheries, de tous les symboles. Ils se sont sentis supérieurs, nobles « appelés » spéciaux, dès la sixième année de leur âge... Un monde émotif, toute une vie, toute la vie, sépare l’école communale du lycée... Les uns sont de plain-pied, dès l’origine, dans l’expérience, les autres seront toujours des farceurs... Ils n’entrent dans l’expérience que plus tard, par la grande porte, en seigneurs, en imposteurs... même Vallès. Ils ont fait la route en auto, les mômes de la communale, à pompes... les uns ont lu la route, les autres l’ont retenue, butée, soumise pas à pas... Un homme est tout à fait achevé, émotivement c’est-à-dire, vers la douzième année. Il ne fait plus ensuite que se répéter, c’est le vice ! jusqu’à la mort... Sa musique est fixée une fois pour toutes... dans sa viande, comme sur un film photo, la première impression... C’est la première impression qui compte. Enfance des petits bourgeois, enfance de parasites et de muffles, sensibilités de parasites, de privilégiés sur la défensive, de jouisseurs, de petits précieux, maniérés, artificiels, émotivement en luxation vicieuse jusqu’à la mort... Ils n’ont jamais rien vu... ne verront jamais rien... humainement parlant... Ils ont appris l’expérience dans les traductions grecques, la vie dans les versions latines et les bavardages de Mr. Alain... Ainsi qu’une recrue mal mise en selle, montera sur les couilles, de travers, pendant tout le reste de son service... tous les petits produits bourgeois sont loupés dès le départ, émotivement pervertis, séchés, ridés, maniérés, préservés, faisandés, du départ, Renan compris...

Ils ne feront que « penser » la vie... et ne « l’éprouveront » jamais... même dans la guerre... dans leur sale viande de « précieux », de sournois crâneurs... Encroûtés, sclérosés, onctueux, bourgeoisés, supériorisés, mufflisés dès les premières compositions, ils gardent toute leur vie un balai dans le trou du cul, la pompe latine sur la langue... Ils entrent dans l’enseignement secondaire, comme les petites chinoises dans les brodequins rétrécis, ils en sortiront émotivement monstrueux, amputés, sadiques, frigides, frivoles et retors... Ils ne comprendront plus que les tortures, que de se faire passer des syntaxes, des adverbes, les uns aux autres, à travers les moignons... Ils n’auront jamais rien vu... Ils ne verront jamais rien... A part les tortures formalistes et les scrupules rhétoriciens, ils resteront finement bouchés, imperméables aux ondes vivantes. Les parents, les maîtres, les ont voués, dès le lycée, c’est-à-dire pour toujours aux simulacres d’émotion, à toutes les charades de l’esprit, aux impostures sentimentales, aux jeux de mots, aux incantations équivoques... Ils resteront affublés, ravis, pénétrés, solennels encuistrés de toutes leurs membrures, convaincus, exaltés de supériorité, babilleux de latino-bobarderie, soufflés de vide gréco-romain, de cette « humanité » bouffonne, cette fausse humilité, cette fantastique friperie gratuite, prétentieux roucoulis de formules, abrutissant tambourin d’axiomes, maniée, brandie d’âge en âge, pour l’abrutissement des jeunes, par la pire clique parasiteuse, phrasuleuse, sournoise, retranchée, politicarde, théorique vermoulue, profiteuse, inextirpable, retorse, incompétente, énucoïde, désastrogène, de l’Univers : le Corps stupide enseignant...

Les versions latines, le culte des Grecs, les balivernes prétentieuses et tendancieuses, enjuivées des Alain, des PluriBendas... auront toujours raison dans l’esprit du bachelier contre l’expérience directe, les émotions directes dont la vie simple et vécue directement avec tous les risques personnels abonde... Il est inverti du « sympathique » le bachelier, dès la « sixième » et c’est encore plus grave que les premières branlettes et les inversions « d’oigne »... La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petite sonnette du tiroir-caisse... c’est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n’ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n’ont jamais eu d’émotions... D’émotion directe, d’angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n’ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions « distinguées »... voire « artistiques »... Tout ce qu’ils élaborent par la suite, au cours de leurs « oeuvres » ne peut être que le rafistolage d’emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d’humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l’enfance... comme les Juifs sont circoncis, voués aux revendications... Tout cela est biologique, implacable, rien à dire. Leur destin de petits bourgeois aryens et de petits juifs, presque toujours associés, engendrés, couvés par les familles, l’école, par l’éducation, consiste avant tout à les insensibiliser, humainement. Il s’agit d’en faire avant tout des fourbes, des imposteurs, et des cabots, des privilégiés, des frigides sociaux, des artistes du « dissimuler »...

Le français finement français, « dépouillé », s’adapte merveilleusement à ce dessein. C’est même le corset absolument indispensable de ces petits châtrés émotifs, il les soutient, les assure, les dope, leur fournit en toutes circonstances toutes les charades de l’imposture, du « sérieux » dont ils ont impérieusement besoin, sous peine d’effondrement... Le beau style « pertinent » mais il se trouve à miracle ! pour équiper tous ces frigides, ces rapaces, ces imposteurs !... Il les dote de la langue exacte, le véhicule providentiel, ajusté, méticuleux, voici l’abri impeccable de leur vide, le camouflage hermétique de toutes les insignifiances. « Style » mouture rigide d’imposture sans lequel ils se trouveraient littéralement dénués, instantanément dispersés par la vie brutale, n’ayant en propre aucune substance, aucune qualité spécifique... pas le moindre poids, la moindre gravité... Mais avec ce fier classique corset tout bardé de formules, d’emprunts, de références, ils peuvent encore et comment ! jouer leurs rôles, les plus monumentaux de la farce sociale... si mirifiquement fructueuse aux eunuques. C’est toujours le toc, le factice, la camelote ignoble et creuse qui en impose aux foules, le mensonge, toujours ! jamais l’authentique... Dès lors, c’est gagné ! La cause est enlevée... Le « français » de lycée, le « français » décanté, français filtré, dépouillé, français figé, français frotté (modernisé naturaliste), le français de muffle, le français montaigne, racine, français juif à bachots, français d’Anatole l’enjuivé, le français goncourt, le français dégueulasse d’élégance, moulé, oriental, onctueux, glissant comme la merde, c’est l’épitaphe même de la race française. C’est le chinois du mandarin. Pas plus besoin d’émotion véritable au chinois mandarin, que pour s’exprimer en français « lycée »... Il suffit de prétendre. C’est le français idéal pour Robots. L’Homme véritablement, idéalement dépouillé, celui pour lequel tous les artistes littéraires d’aujourd’hui semblent écrire, c’est un robot. On peut rendre, notons-le, tout Robot, aussi luisant, « lignes simples », aussi laqué, aérodynamique, rationalisé qu’on le désire, parfaitement élégantissime, au goût du jour. Il devrait tenir tout le centre du Palais de la Découverte le Robot... Il est lui l’aboutissement de tant d’efforts civilisateurs « rationnels »... admirablement naturalistes et objectifs (toutefois Robot frappé d’ivrognerie ! seul trait humain du Robot à ce jour)... Depuis la Renaissance l’on tend à travailler, de plus en plus passionnément pour l’avènement du Royaume des Sciences et du Robot social. Le plus dépouillé... le plus objectif des langages c’est le parfait journalistique objectif langage Robot... Nous y sommes... Plus besoin d’avoir une âme en face des trous pour s’exprimer humainement... Que des volumes ! des arêtes ! des pans ! et de la publicité !... et n’importe quelle baliverne robotique triomphe ! Nous y sommes...

Tous ces écrivains qu’on me vante, qu’on me presse d’admirer... n’auront jamais c’est évident, le moindre soupçon d’émotion directe. Ils oeuvrent en « arpenteurs » maniérés jusqu’au moment assez proche, où ils ne travailleront plus qu’en arpenteurs tout court... Peut-être au dernier moment, au moment de mourir ressentiront-ils une petit émotion authentique, un petit frisson de doute... Rien n’est moins sûr... Leur fameux style dépouillé néo-classique, cette cuirasse luisante, bisautée, strictement ajustée, impitoyable, impeccable qui les barde contre toute effraction de la vie depuis le lycée, leur interdit aussi à jamais, sous peine d’être immédiatement dissous, résorbé par les ondes vivantes, d’en laisser pénétrer aucune à l’intérieur de leur carcasse... Le moindre contact émotif direct avec le torrent humain et c’est la mort !... cette fois, sans phrase... Ils se meuvent au fond du courant, comme au fond d’un fleuve trop lourd, sous un énorme poids de caressantes traîtrises sourdement, en scaphandre, éberlués, empêtrés de cent mille précautions ! Ils ne communiquent avec l’extérieur que par micros, vers la surface. Ils pontifient en style « public », impeccable, envers et contre tout, saltimbanques, devins cocus... Ils grandissent avec leur cuirasse... Ils crèvent avec leur cuirasse, dans leur cuirasse, étreints, bandagés, saucissonnés au plus juste, bouclés, souqués, polis, reluisants robots, scaphandres rampants sous l’attirail énorme, emprunté de dix mille tuyaux et ficelles à peu près immobiles, presque aveugles, à tâtons, ils rampent ainsi vers le joli but lumineux de ces existences, au fond de ces ténèbres... la Retraite... Il n’émane des pertuis de leur armure, des fissures de ces robots « d’élite » que quelques gerbes, bouquets graciles, d’infinis minuscules glouglous, leurs bulles qui remontent à l’air libre. On ne les félicite jamais de ce qu’ils sont enfin parvenus à crever un jour, dépecer leur extraordinaire carcan métallique, mais au contraire de ce qu’ils réussissent parfois à s’harnacher encore plus pesamment que la veille, se mieux caparaçonner, s’affubler d’autres accablants apports « culturels » et puis de garder malgré tout, au fond de leurs ténèbres, une sorte de possibilité de menues gesticulations... manigances badines, ruses mignardes, réticences équivoques, dites « finesses de style ».

Une fois remontés en leurs « cabinets douillets », à hauteur de camomille, l’angoisse les enserre, les tenaille longtemps, très longtemps, étranglés, livides, obsédés par le souvenir de ces infinis glauques, de ces abîmes. Ils en dépeignent avec d’éperdues réticences tous les monstres entr’aperçus... les autres monstres... Ils se relèvent toujours très mal... très meurtris, très douloureux, sous les caresses de la lampe, des ces boyscouteries tragiques, de ces descentes aux origines. Il leur faut « oeuvrer » ensuite bien laborieusement, d’épreintes en contractures, pour que se dissipent, se bercent, enfin toutes ces frayeurs, pour qu’elles se déposent, adhèrent, tiennent enfin au papier, enfin noires, molles et tièdes sur blanc... Que d’amôur encore plus d’amôur pour que leur pétoche bien massée, adorablement caressée, les relâche un peu aux tripes... Toute l’affection si attentive, si vigilante d’une famille toute émue pour que leur colique s’atténue, leurs dents s’apaisent... L’amour le plus grand Amour cette redondance de vide, leur grand écouteur d’âme creuse. Que viennent-ils donc tous ces châtrés nous infecter de leurs romans ? de leurs simulacres émotifs ? Puisqu’ils sont une bonne fois pour toutes, opaques, aveugles, manchots et sourds ! Que ne se donnent-ils uniquement à la description, c’est-à-dire au rabâchage rafistolage de ce qu’ils ont lu dans les livres ?... Que ne font-ils strictement carrière dans le « Beadeker » amusant, dans le goncourtisme descriptique, le farfouillage objectif à toute force, le Zolaïsme à la 37, encore plus scientifico-judolâtre, dreyfusien, libérateur, que l’autre — ou la très minusculisante analyse d’enculage à la Prout-Proust, « montée-nuance » en demi-dard de quart de mouche ? ou plus simplement encore, furieux de constipation, que ne se mettent-ils opiniâtres, au sciage acharné du bois ? par tous les temps, quelques stères, tous les jours après déjeuner, et puis au milieu de la nuit ? Leur fatalité insensible et robotique les voue tous, une fois pour toutes, aux rigides estimations, descriptions, à l’arpentage des sentiments, aux grimaces, aux mouvements d’ensemble, aux opuscules sur commandes de tourisme, aux encartages, aux explications pour photographies, aux sous-titres publicitaires, aux manchettes d’événements... Sortis de là, ils sont foutus. Sans atrocement gaffer, ils ne peuvent se risquer, se mêler de la moindre reproduction émotive. La honte vous monte à les observer, s’ébrouer, patauger dès qu’ils s’aventurent dans les moindres expressions de sentiments les plus naturels, les plus élémentaires, c’est alors une abjecte écoeurante catastrophe. Indécents, grossiers, pétardiers, ils s’ensevelissent instantanément sous une avalanche de balourdises et d’obscénités. A la moindre incitation sentimentale ils gonflent, ils explosent en mille excréments infiniment fétides... Il n’est qu’un maquis de salut pour tous ces robots sursaturés d’objectivisme. Le sur-réalisme. Là, plus rien à craindre ! Aucune émotivité nécessaire. S’y réfugie, s’y proclame génie qui veut !... N’importe quel châtré, n’importe quel mastic, youtre en délire d’imposture s’y porte de soi-même au pinacle. Il suffit d’une petite entente, bien facile à conclure avec le critique, c’est-à-dire entre Juifs... « Ma grand-mère dans la stratosphère chasse les bielles de Mr. Picard. Les petits poissons de l’Exposition pensent à la guerre... se taisent en Seine... mal de mer... n’iront jamais en Amérique... anguilles... munitions... mes 42 tantes... »

Admirable truc juif !... Kif la critique juive !... D’un seul coup au-dessus de tous les jugements !... de tous les repères !... de tous les textes humains... Et plus il est châtré, impuissant, stérile, prétentieux et farceur, plus imposteur, plus emmerdant, et plus il aura de culot forcément, et plus il aura de génie et de fantastique succès... (publicité juive « aux ordres », bien entendu). Admirablement simple ! miracle !... La Renaissance avait splendidement préparé, par son fanatisme enjuivé, son culte pré-scientifique cette évolution puante vers toutes les bassesses. Cette promotion catastrophique de tous les châtrés du monde à la royauté des Arts... Le naturalisme, ce manifeste culturel de « garçons de laboratoires francs-maçons », foutaise encore plus ligotée, plus enferrée de Positivisme, que la Renaissance a porté la même gigantesque sottise, le même calamiteux préjugé à l’ultime puissance en fariboles. Le truc n’est pas tombé dans l’oreille d’un Juif sourd...

Les Juifs, stériles, fats, ravageurs, monstrueusement mégalomaniaques, pourceaux, achèvent à présent, en pleine forme, sous le même étendard, leur conquête du monde, l’écrasement monstrueux, l’avilissement, annihilement systématique et total, de nos plus naturelles émotions de tous nos arts essentiels, instinctifs, musique, peinture, poésie, théâtre... « Remplacer l’émotion aryenne par le tam-tam nègre ».

Le sur-réalisme, prolongement du naturalisme, art pour robots haineux, instrument du despotisme, d’escroquerie, d’imposture juive... Le sur-réalisme, prolongement du naturalisme imbécile, sécateur, férule des eunuques juifs, c’est le cadastre de notre déchéance émotive... l’arpent de notre charnier, de notre fosse commune de crétins idolâtres Aryens, cosmiques, jobards et cocus... Et puis c’est entièrement tapé ! admirablement... pour nos gueules !... A la porte du sur-réalisme, frémissants depuis longtemps d’impatience, d’objectivisme, à tous les degrés, de dépouillerie, tous nos écrivains, ou à peu près, n’arrêtent plus de se dépouiller infiniment à perte de « grelot », de toute leur ultime substance. S’ils se malmènent encore un peu, s’ils s’évertuent au fantastique, s’ils se portent à l’idéalisme, à la poésie, les voici alors tout de suite fatalement si dépouillés qu’ils se trouvent après tant d’analyses, en train de surréaliser... C’est-à-dire, lancés, embusqués, délirants d’impunité, dans la plus abracadabrante imposture de ce siècle, pour l’époustoufflement du peuple et des bourgeois... par l’accumulation des frénésies creuses, des simulacres parasymboliques, le frénétique branlochage frauduleux... Des grelots tous !... des grelots !... même pas des bourdons ! de vils petits grelots ! pour petites bêtes rageuses !

Chaque fois, qu’ils s’agitent un peu ou beaucoup ça remue... ça bouge... il en sort des petits bruits insolites, des grêles tintements, des petites fausses notes. Et puis c’est marre, et puis c’est tout... L’invasion surréaliste, je la trouve absolument prête, elle peut déferler sans hésitation, par l’effet de la loi du nombre... Il ne reste pour ainsi dire plus rien devant l’art Robot, prêt à fondre.

Les tenants de la grande culture, les continuateurs des classiques, sont à tel point avachis, parvenus à force de constipation styliforme, à un tel degré d’affaiblissement, par grattage, branlette, pitrerie oiseuse, transmutations de fausses vessies, effilochage des symboles tombés en un tel degré de marasme, boursouflés de tels anasarques en fadeurs, insignifiances bullomateuses, qu’ils se ressemblent maintenant tous horriblement, gisants sur toutes les paillasses, dans toutes les soupentes du lupanar juif officiel !... Ils sortent tous de la même vaisselle, de la même rincette infinie... de l’insignifiance goncourtisane, du Zolasime putassier recrépit, de la même lessive surmenée, de la même plonge des choses molles, opaques, sournoises et médusoïdes !...

J’ai peut-être le goût mal formé, mais enfin pour mon humble part, je trouve que Monsieur Duhamel prolonge admirablement Mr. Theurriet dans ses oeuvres pies... son pouvoir édificateur, que la maison Bordeaux, Bazin, Bourget cousin, Mauriac fils, peut se substituer admirablement à Mr. Gide pour l’enfilage des cocons. Les « bébés compliqués Goncourt », peuvent tenir encore parfaitement toutes les notes et tous les concours, il suffit qu’on les « freudise » avec un peu de soin... Mr. Giraudoux, c’est un fait bien pertinent, fignolise quand il s’y donne, tout aussi bien que Prout-Proust. Mr. Paul des Cimetières Valéry, mousse, picore, disparaît dans les vagues, beadekerinne, unanimise, surréalise, s’il le faut comme un Romain... reparaît au bord comme Maurras, revient en Barrès, se perd encore, bergsonise, entesté, nous nargue de petits riens... Et finalement M. Maurois qui n’est pas tout à fait du Gard, mais quand même sérieusement Vautel nous les ferait bien oublier tous... En s’entraînant quelques mois, les effacerait complètement... pourrait suffire à lui tout seul à tout l’avenir juif. Pourquoi pas ?...

Je ne vois rien dans ces babioles qui puisse vraiment nous passionner... de quoi réveiller une vraie mouche, une mouche vivante, une mouche qui vole... la cause me paraît entendue. Renaissance, naturalisme, objectivisme, surréalisme, parfaite progression vers le Robot. Nous y sommes. Je me trouve pour ce qui me concerne admirablement d’accord. Hochets, batifoles, parpaillotes, vernis « Vermot », baedekertises, et trou du cul. Pas de quoi faire bouillir l’eau de la vaisselle. Croupignoteux falots mélangés, croûtons de manuels édulcorés, latiniseries bigoudineuses, poulets « traduction » sauce « mesure » le tout carton-farci nuancé. Insignifiance au myriacube. Frime, foire d’eunuques en godes-prétextes, grosse caisse, bidon, lanterne, vessie, plus trompettes et lamelles prépuces reconcis ! Rien de toutes ces velléités, de ces effrontés racolages, qui n’ait été au moins cent fois rafistolé, sur toutes les faces, à la bonne franquette des réminiscences lycéennes. Toutes ces histoires, ces styles, ces poses, ces grâces, viennent de la tête et de l’école... Jamais du bonhomme en propre. Ce ne sont qu’autant d’alibis, de petits prétextes d’arrivisme, de consolidation de carrière, de pétulants prurits académiques, ornementaleries pour caveaux... Littérature contemporaine, calamiteux croulant catafalque, en phrases, acrostiches, falbalas, si secs, si rèches, que les asticots eux-mêmes n’y viennent plus grouiller, cadavre sans lendemain, sans vie, larvaire, magma sans couleur, sans horreur, plus désespérant, plus répugnant, mille fois plus décevant que la plus verte, franche, bourdonnante, dégoulinante charogne, littérature en somme bien plus morte que la mort, infiniment.


Qui ne veut pas être négrifié est un fasciste à pendre.


Tout ce qui pourrait provoquer le moindre sursaut émotif, la plus furtive révolte, au sein des masses parfaitement avilies, abusées, trompées de cent mille manières, réveiller chez les indigènes la moindre velléité, le moindre rappel de leur authentique, instinctive émotion, trouve la critique en immédiate, haineuse, farouche, irréductible opposition. Le débat devient personnel. C’est leur propre viande commercialisée que l’on déprécie... Elle si benoîte, tellement passive, d’habitude, parfaitement prête à passer des « fourrées » d’un mètre dans toutes les fentes qu’on lui propose, estampillées juives... se crispe en quart, immédiat, au moindre rappel du fond émotif aryen, du fond spontané. Elle sursaute. Elle flaire qu’on va l’étrangler, elle et tous les enjuivants négroïdes. L’authentique la tue, c’est bien simple, elle le sait indéniablement, elle s’en gourre de manière horrible, elle possède le flair du péril, de la catastrophe, comme tous les rats flairent le naufrage.


Lorsque les Français monteront une ligue Antisémite,

le Président, le Secrétaire et le Trésorier seront juifs.


Puisque tous nos grands auteurs, ceux qui donnent le ton, la loi du bon genre, sortent tous du lycée des langues mortes, qu’ils ont appris dès le biberon à s’engraisser de la bonne alimentation mixte, stérilisante parfaitement, racines grecques, parchemins, maniérismes, mandarinades, examinines et plutacrottes de Dictionnaires, ils ne sont plus du tout à craindre, émasculés pour la vie. Rien d’imprévu, de déroutant, ne peut plus jamais jaillir de ces eunuques en papillottes humanitaires. C’est fini, soigneusement ratiboisé. Ce ne seront pour toujours qu’autant de bébés prétentieux, voués aux choses défuntes, strictement amoureux, passionnés de substances momifiées. Ils prendront toute leur expérience dans les traités académiques, les cendres psychologiques, salonnières, médicamenteuses, les « préparations ». Ils sont voués dès la nourrice à l’existence par ouï dire, aux émotions supposées, aux fines embuscades pour tricheurs passionnés, aux couveuses en cénacles, bibliothèques, Bourses, Instituts ou Députations, enfin toutes les planques étonnamment diverses, qui vont des Gobelins aux Maisons de Culture, des Mines aux Tabacs, et de la Transat aux Finances, planques, où toutes les viandes douillettes, infiniment préservées, enveloppées de leurs « versions », retrouveront à longueur d’existence, tout le confort et la sécurité du berceau familial. Ils se préservent ainsi une bonne fois pour toutes, anxieusement de tous les chocs du dehors, de la vie véritable, pleurésie, séisme de la canaille, toutes les catastrophes qui peuvent disséminer, vaporiser en un instant tous les grands bébés d’Art et d’Administration, dès qu’ils se risquent au grand jour... au grand vent du monde. Il faut se rendre à l’évidence, la plupart de nos auteurs ne sont jamais sevrés, ils restent accrochés toute la vie à des problèmes pour nourrissons, dont ils ne se détachent ensuite que bribe après bribe, avec d’infinis scrupules, d’interminables réticences dites « oeuvres de maturité »... Ils basculent tous finalement dans le gâtisme, et dans la mort sans avoir jamais commis à perte de carrière, que des petites bulles irisées et puis les fragments de lexique mâchonnés, remâchés mille fois, infiniment resucés, en boules, en surprises, en rébus. Ils sont tout à fait exaucés, s’ils ont pu, en train de vagir, agripper le bicorne à plumes, l’épée chatouillante et puis surtout, comble des combles, se faire graver en plein oigneul, la belle creuse épitaphe eunuque : « Tout en ce monde a été dit ». Un tel brelan d’insignifiance, militante, implacable, cette gigantesque pitrerie de toutes les frayeurs infantiles, travesties, pompeuses, fait admirablement le jeu, cadre au mieux avec tous les plans, toutes les astuces des Juifs. Puisque tous ces balbutieurs, ces pontifes emmaillotés sont foutrement incapables de réveiller le goût des masses pour l’émotion authentique, en avant toutes les « traductions ! » Pourquoi se gêner ?... Standardisons ! le monde entier ! sous le signe du livre traduit ! du livre à plat, bien insipide, objectif, descriptif, fièrement, pompeusement robot, radoteur, outrecuidant et nul. Le livre pour spectateur tout cuit de cinéma, pour amateur de théâtre juif, de peinture juive, de musique judéo-asiatique internationale. Le livre éteignoir d’esprit, d’émotion authentique, le livre du « Chat qui pêche », à la Wicki Baum... le livre pour l’oubli, l’abrutissement du goye, qui lui fait oublier tout ce qu’il est, sa vérité, sa race, ses émotions naturelles, qui lui apprend mieux encore le mépris, la honte de sa propre race, de son fond émotif, le livre pour la trahison, la destruction spirituelle de l’autochtone, l’achèvement en somme de l’oeuvre bien amorcée par le film, la radio, les journaux et l’alcoolisme.


Puisque tous les auteurs « d’origine », du sol, s’acharnent à écrire de plus en plus « dépouillé », banalement, tièdement, insignifiant, insensible, exactement comme des « traductions ». Puisque élevés dans les langues mortes, ils vont naturellement au langage mort, aux histoires mortes, à plat, aux déroulages des bandelettes de momies, puisqu’ils ont perdu toute couleur, toute saveur, toute vacherie ou ton personnel, racial ou lyrique, aucun besoin de se gêner ! Le public prend ce qu’on lui donne. Pourquoi ne pas submerger tout ! simplement, dans un suprême effort, dans un coup de suprême culot, tout le marché français, sous un torrent de littérature étrangère, parfaitement insipide ?... La critique juive (pour le moins soigneusement enjuivée, dans ses plus minimes rubriques, droite ou gauche) prépare, ordonne le passage des muscades. Le vent tourne d’un jour à l’autre, elle pourtant si balourde, la critique si prosaïque, si parfaitement obtuse à tout ce qui n’est son habituel ronron-ragotage, ne se connaît plus d’anglomanie, d’enthousiasme, pour les plus essorés navets de l’anglo-judéo-saxonie. Elle se met à vaticiner, toute éperdue de reconnaissance, elle si naphtalinée, si parfaitement « orme du mail »... casanière à en vivre « en bière ! »... tressaille soudain hyperbolique de mille courants internationaux... On ne la reconnaît plus ! Magie !... Que se passe-t-il ? Les adjectifs lui manquent pour mieux vanter encore ces « tendresses admirablement réticentes » des auteurs anglais... leurs palpitations si merveilleusement elliptiques, leurs trésors de profondeurs supervirtuelles... Nos plus chevronnés poncifiants zolateux, « durs de durs » naturalistes, « théâtre-libristes » de la première heure foncent balbutier en cures d’attendrissement chez « Miss Baba »... Ils en reviennent tout transis d’exquises ferveurs... ils ne fleurissent plus qu’en épithètes bonbonneuses de campagne anglaise printanière... Ceci pour la poésie... Mais s’il s’agit de psycholodrames, alors, ils ne jurent plus que par les audaces du transbouleversant génial Lawrence... la bravoure inouïe de ses messages sexuels... (une pauvre bite de garde-chasse pour 650 pages) de ses prémonitions mondio-rénovatrices... de ses tortures inspirationnelles... de ses déboires trans-médullaires... ses retournements matrimoniaux... L’était-elle ?... L’était-il ?... En était-elle ? En était-il ?... Enfin tout le tabac juif, la charabiade publicitaire, intimitaire, hollywoodienne, qui porte d’autant mieux sur les cons, que la marchandise est plus vaine, plus creuse, plus effrontée, plus catastrophique. Du moment, où les Juifs, décident, promulguent et font admettre, une bonne fois pour toutes, que l’on peut désormais supprimer de toutes les oeuvres d’art l’émotion... la mélodie, le rythme vivant, (seul test de valeur authentique) la confusion règne et triomphe, la farce, la publicité, l’imposture remplacent tout, s’installent, prolifèrent instantanément. Elles n’attendent que ce moment juif pour tout remplacer, tout envahir, tout effacer. Nous y sommes. En avant les descriptions « à plat ! » les pâtes loupées !... les braguettes sans bites ! les sphincters mous ! les faux nichons, toutes les saloperies d’impostures. Elles deviennent tout aussitôt admirablement licites, officielles, prépondérantes, dogmatiques, despotiques, intraitables... La dictature des larves est la plus étouffante, la plus soupçonneuse de toutes. Du moment où elles gouvernent tout peut se violer, s’engluer, se travestir, se trafiquer, se détruire, se prostituer... N’importe quelle croulante charognerie peut devenir à l’instant l’objet d’un culte, déclencher des typhons d’enthousiasme, ce n’est plus qu’une banale question de publicité, faible ou forte, de presse, de radio, c’est-à-dire en définitive, de politique et d’or, donc de juiverie.


On se croit enculé d’un petit centimètre,

on l’est déjà de plusieurs mètres.


Le pauvre petit marché du livre français, déjà si parfaitement rabougri, traqué, aux abois, se trouve bientôt écrasé par les romans, les feuilletons de Mr et Mme Lehmann, Rosamonde, Virginie Woolf... Wicki Baum... Mr. Ludwig... Mr. Cohen... Mr. Davis... Mlle « Chat qui pêche »... toutes et tous juifs et juives... à qui mieux-mieux plus tendancieux, plus nuls, plus plagiaires, plus truqueurs, plus « génie », plus démarqueurs, salisseurs, sournois, vicieux, méprisants, voraces, pleurnichards, humoristes ou sentencieux les uns que les autres. Annoncés tous bien entendu, lancés, consacrés, soufflés, sursoufflés, à grands renforts de jurys, cénacles littéraires internationaux juifs... (prix de Littérature Internationaux juifs) amenés en France par l’intermédiaire des agences juives... adoptés d’enthousiasme par tous les journaux enjuivés (ils le sont tous). Grands cocktails juifs... Champs-Elysées... partouzes... cocaïnes juives... enculages de juifs, etc... Si tous les auteurs traduits ne sont pas juifs, ils sont pour le moins soigneusement enjuivés, épouseurs de juives, projuifs, dévotement, insatiablement... proyoutres, plus que youtres, otages... Tous les agents littéraires, les imprésarios de la littérature, tels les autres impresarios de toute « l’expression artistique » sont juifs. Les directeurs, les vedettes, les producteurs et bientôt tous les soi-disant créateurs du théâtre, du film, de la radio, chanson, danse, ou peinture seront juifs. Le public, c’est-à-dire la horde roteuse des cocus aryens ivrognes (province, villes et campagnes), se tape indistinctement, de la même fringale, se régale admirablement de tous les navets de Mr. Sacha, des éculeries de Mr. Bernstein, des salsifis de Mr. Maurois, des fricassettes de la Comédie, des épluchures de Mr. Cocteau. Nos snobs avalent tout aussi bien les dos Passos que les Sinclair Lewis, que les Mauriacs, les Lawrences, les Colettes... même mouture, même graissage, même insignifiant jacassage, abrutissant ronron, péricycles de gros et petits « renfermés »... Traduits ou pas traduits, ils restent identiques, absolument, à eux-mêmes, boursouflerie, mufflerie, mêmes tambourins, même carambouille, même inutilité, même insensibilité, truquée, laborieuse, même dévalorisation, même crapuleuse faillite. Pour le triomphe de ces sottises, la critique juive, évidemment, donne à fond, (elle n’existe que dans ce but, pour cet office) insiste, encence, pontifie, acclame, proclame... Phrasibule d’or toutes ces vessies... Cependant qu’elle traque et voue bien entendu aux pires gémonies, aux ultimes supplices, les rares voyous, les derniers douteux, les suprêmes raclures d’iconoclastes qui se permettent d’ici, de là... de jeter un peu d’eau sur ces ferveurs... de ne pas absolument trouver que tout ce qui est juif, n’est pas absolument, radicalement, tranfiguramment divin.


Nous sommes en plein fascisme juif.


Faut pas croire que je m’égare, que je déconne pour le plaisir, j’ai fait un petit détour, mais je reviens à mon dada... Dans ce grand dégueulant, plasmatique dégoulinage, cette mélasserie phrasibole, tout en filaments moisis, en fourrés de bigoudis rhétoriques resucés, les Juifs ne restent pas inactifs... Ils prospèrent à merveille. Toutes les décadences, toutes les époques pourries, foisonnent de Juifs, de critiques et d’homosexuels. Les Juifs actuellement sont aux anges, dans les finances, la politique et dans les arts. Vermiculaires, persuasifs, enlaçants, envahissants plus que jamais, ils filent le train derrière Prout-Proust, les Picassos, les Sachas, les Cézannes... ils déferlent en croissantes marées, ils submergent tout... Au train des Juifs colle la suprême Réforme, la suprême déconfiture des Aryens. La mise en ghetto des Aryens ne saurait tarder... sous la férule nègre. Elle coïncide avec l’avènement du plus grand Art Juif, de l’art Robot — surréaliste — pour indigènes robotisés. La « taichnique » de cette conquête du monde par le cloaque juif, de la consécration de l’Impérialisme juif, l’apothéose du Juif, spirituelle et matérielle, n’a rien d’occulte, de secret. Tout le monde peut l’admirer... Elle se déploie sous nos fenêtres... Il n’est que de se pencher un peu...


Il est excellent que Mr. Faulkner, Mlle Baum, Mr. Cohen, Mr. Lévy, Mr. Juif Genialstein, copient à longueur de carrière triomphale, plagient, fouillent, démarquent nos plus chenus éculés naturalistes, nous les rebèctent, au goût « tough » américain sec. Ils ne peuvent que gagner à tous les coups... et la cause juive avec eux. Nos Juifs du théâtre, d’ici et d’ailleurs ne font jamais autre chose que de démarquer, piller, revendre tous les folklores et les classiques des pays qu’ils dévastent. Ils s’en portent admirablement. La foule des universels cocus indigènes, fonce en trombe à tous leurs guichets, ravie et suppliante. On lui revend fort cher, à la foule aryenne des copies de son patrimoine, bien conchiées, souillées, salopées de toutes les façons... Mais c’est un nougat fantastique !... Le con devenu or !... Tout ça par l’entr’aide juive... le racisme, le culot et la publicité. La critique ne pipe jamais, il ferait beau voir ! Quelle virée instantanée ! irréparable ! Non seulement elle encaisse tout, mais elle exulte à tous les coups ! Elle reluit ! Elle porte aux nues, au paradis, les supercheries les plus rances, les impostures les plus dégueulasses. Le Français lui, ne reconnaît jamais son bien. Il a tout oublié, tout son patrimoine. Il n’a d’yeux et de coeur que pour son petit 4 pour 100 ! que les Juifs étouffent aussi d’ailleurs, par la même aubaine. Il fait sous lui le Français, de toute sa tête, de tous ses boyaux, de tout son pognon... Lui toujours si avare, ne peut plus rien garder. Ce n’est plus un homme, c’est un véritable cadeau... Miracle juif ! Il rachète ses propres tripes au juif. Shylock revend à Ducon sa propre livre de barbaque, après l’avoir bien salopée, pressurée, bien fait rendre tout le jus, et puis enduite, farcie de glaires et de merde juive. Ducon délire de gratitude, c’est le plus beau de l’aventure. (Grande victoire des coucous sur les cocus.) Durand fait le jeu des Juifs, tout ce qui peut encore mieux l’abrutir, l’invertir, le pervertir plus profondément, gâcher sa sensibilité, fausser son jugement, et surtout son rythme émotif, Durand l’adule... La critique ?... On ne lui trouve qu’une seule voix, mais quels accents ! pour louanger, encenser, porter aux nues tout ce qui facilite, prépare, achève l’imbibition des masses par ces saloperies, les chiasses publicitaires juives.

C’est elle qui plante tous les jalons, qui fignole toutes les étapes de la conquête mondiale juive, âmes, biens et viandes. A part rarissimes exceptions, des enfants de choeur bien enculés. Messieurs les youtres, les semi-nègres, vous êtes nos dieux !


Pourquoi Mr. Martin du Gard vient-il de remporter le Prix Nobel ?

Parce qu’il a très bien parlé de l’affaire Dreyfus dans ses livres.

(Univers Israélite, 3 décembre.)


Une bonne standardisation littéraire internationale, bien avilissante, bien ahurissante, viendrait en ce moment fort à point, parachever l’oeuvre d’insensibilisation, de nivellement artistique que les Juifs ont parfaitement accomplie déjà dans la peinture, la musique et le cinéma. Ainsi le cycle de la robotisation internationale des esprits serait chose parfaite. Le serpent juif, comme dans les oracles, aurait enfin fait le tour de la terre et tout dilacéré, englué, perverti, charognisé sur son passage, à la sauce bien entendu démagogique, pacificatrice, édifianto-progressiste, affranchisante, franc-maçonne, soviétique et salutiste. Le Juif ne redoute en ce monde que l’authentique émotion, spontanée, rythmée, sur les éléments naturels. Tout travail non frelaté, non putinisé jusqu’au tréfonds, jusqu’aux suprêmes cordes, provoque chez le Juif, les réactions les plus farouches de défense. Il y flaire immédiatement sa perte, tout le châtiment de son cosmique effroyable battage, de la phénoménale, cataclysmique imposture juive. Le Juif se gare de l’authentique comme le serpent de la mangouste. Le serpent sait bien que la mangouste ne rigole pas, qu’elle l’étrangle, à coup sûr... L’authentique, seule balance pour peser le Juif à son poids d’ordure et de supercherie.

Piller, voler, pervertir, abrutir, polluer, saigner tout ce qu’il rencontre, pudeur, musique, rythme, valeur, c’est le don du Juif, son antique raison d’être. Egypte, Rome, Monarchies, Russie, demain nous autres, tout y passe. Il macère la moindre des littératures comme les plus grands empires, même « Art et Taichnique », à la satanerie, aux venins, aux plagiats, aux incantations, aux escroqueries de mille sortes. Dix mille poisons divers pour toutes les oeuvres de mort comme certains crapauds. Il n’a guère le Juif, d’autre talent, mais celui-là, il le possède jusqu’à la racine du prépuce. Le plus obtus, le plus glaireux, le plus gaffeur des Juifs possède quand même ultimement, ce sens d’alerte pour tout ce qu’il peut saisir, ce qui doit entrer dans ses cordes, culbuter dans sa tinette, à pourrir avec ses autres rapines, dans sa cuve aux maléfices.

Le reste, tout ce qu’il ne peut absorber, pervertir, déglutir, saloper, standardiser, doit disparaître. C’est le plus simple. Il le décrète. Les banques exécutent. Pour le monde robot qu’on nous prépare, il suffira de quelques articles, reproductions à l’infini, fades simulacres, cartonnages inoffensifs, romans, voitures, pommes, professeurs, généraux, vedettes, pissotières tendancieuses, le tout standard, avec énormément de tam-tam, d’imposture et de snobisme. La camelote universelle, en somme, bruyante, juive et infecte... Le Juif tient tous les gouvernements, il commande toutes les machines à standardiser, il possède tous les câbles, tous les courants, demain tous les Robots.


Que voulez-vous que j’espère parmi ces coeurs

abâtardis, sinon de voir mon livre jeté aux ordures.

D’Aubigné.


Le Standard en toutes choses, c’est la panacée du Juif. Plus aucune révolte à redouter des individus pré-robotiques, que nous sommes, nos meubles, romans, films, voitures, langage, l’immense majorité des populations modernes sont déjà standardisés. La civilisation moderne c’est la standardisation totale, âmes et corps sous le Juif. Les idoles « standard », nées de la publicité juive, ne peuvent jamais être redoutables pour le pouvoir juif. Jamais idoles, à vrai dire, ne furent aussi fragiles, aussi friables, plus facilement et définitivement oubliables, dans un instant de défaveur. L’adulation des foules est au commandement du Juif.

Idoles politiques, scientifiques, artistiques, etc., manigancées par les Juifs de toutes pièces. Toutes ces vedettes : scénaristes, musiciens, modernes, de la moderne pacotille, tous démarqueurs, pilleurs (de folklores et de classiques), à qui mieux mieux, angoissés de bluffer et de plaire et de mentir, putassiers jusqu’aux fibres, se créent, se détruisent, s’effacent absolument au moindre gré de l’or et de la publicité du moment. Ces prétendus immenses créateurs ne sont qu’autant de fantoches imbéciles, virtuoses ventriloques, juifs ou pas, que leurs maîtres, les potentats de la haute juiverie, les Sages, laissent parader, pirouetter, à travers le monde pour l’ahurissement, l’anesthésie des avilis colonisés, de leurs nègres à rebours. Jusqu’au moment où, las de leurs grimaces, ils leur coupent net toutes les ficelles, où ces petites ordures refilent net au néant. Cela ne cause même pas un vide, il n’y avait rien. Les auteurs de faux, de camelote, de factice, de bigophoneries modernes, tout l’art moderne, en truquages sur-réalisés, fignolés, sauce drame, humour ou rigolade, ne seront jamais redoutables pour leurs maîtres tyrans juifs. Strictement dénués de toute émotion directe, chantante, ces clowns ne peuvent rien réveiller, déclencher de dangereux dans les masses. Ce ne seront jamais que des employés, des larbins de pouvoir, lèche-culs, esclaves, suceurs du despotisme juif. Pour tel de ces pitres venant à crever, cent aussitôt se précipitent pour farcer à sa place, plus lâches, plus serviles, plus ignobles si possible... Les grands lupanars d’arts modernes, les immenses clacs hollywoodiens, toutes les sous-galères de l’art robot, ne manqueront jamais de ces saltimbanques dépravés... Le recrutement est infini. Le lecteur moyen, l’amateur rafignolesque, le snob cocktailien, le public enfin, la horde abjecte cinéphage, les abrutis-radios, les fanatiques envedettés, cet international prodigieux, glapissant, grouillement de jobards ivrognes et cocus, constitue la base piétinable à travers villes et continents, l’humus magnifique, le terreau miraculeux, dans lequel les merdes juives publicitaires vont resplendir, séduire, ensorceler, comme jamais. Le public moderne, dégoûté soigneusement par la science, l’objectivisme et le Juif de toute authentique émotion, inverti jusqu’aux moelles, ne demande qu’à se régaler de merde juive...

A l’appel, au battage (le sémite, nègre en réalité, n’est qu’une perpétuelle brute en tam-tam), la foule aryenne rapplique frémissante, elle déleste de tout son pognon, pour mieux sauter, elle engage tout pour mieux jouir juif, se vautrer juif, se pourrir juif, sa tête, sa viande, son âme et toute sa connerie. Elle se donne. Elle se damne. La foule aryenne ne croit plus que les affiches des politiciens et des cinémas juifs, les journaux et comptes rendus de films, et les critiques d’art, tous juifs.

Par contre, tout le reste lui semble entièrement conventionnel, odieusement fabriqué, ratiocineur, grossier, vulgaire, cabotin.

Jamais domestiques, jamais esclaves ne furent en vérité si totalement, intimement asservis, invertis corps et âmes, d’une façon si dévotieuse, si suppliante.

Rome ? En comparaison ?... Mais un empire du petit bonheur ! une Thélème philosophique ! Le Moyen Age ?... L’Inquisition ?... Berquinades ! Epoques libres ! d’intense débraillé ! d’effréné libre arbitre ! Le duc d’Albe ? Pizarro ? Cromwell ? Des artistes !


Dans tous les tonnerres, les fracas du grand

charabia communiste, socialo-confusionniste,

un seul cri du coeur, une seule furie !

Tout pour les youtres et mort aux goyes !


Ça n’allait déjà pas très fort dans le Royaume des Beaux-Arts, depuis la Renaissance, ce grand triomphe du « chantez-faux » ! Nous allions, tout désemparés, copieusement enjuivés, négrifiés déjà, de salsifis en fausses lanternes, mais à présent, nous basculons définitivement dans la merde, nous voici tombés, déchus au sous-rang des sous-prousteries, dans l’invertébré, l’insensible à force de bourgètes analyses, de discipleries, d’objectivisme désinvolte, de « plus près des faits et des causes », de scientificologie émasculante, de jacasseries effrontées, de scénarios super-branleurs, à l’immense débâcle spirituelle, organique, aux grandes averses de muffleries, à l’écroulement confusionniste, au déluge juif, communisard, prédicant, à l’arche juive, la prison juive, c’est-à-dire tout prêts à flotter sur l’océan des meurtres juifs. Le Ranz des Robots... Vous n’entendez rien, Monsieur l’Evêque Turpin ?...

Non ! Non ! Ce sont des âmes qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes...

L’immense astuce des Juifs consiste à enlever progressivement aux foules à standardiser tout goût pour l’authentique, et puis aux artistes autochtones toute possibilité d’exprimer, de communiquer leur sensibilité à leurs frères de race, de réveiller chez eux quelque authentique émotion. Les Juifs, revanche des Abyssins ! ont inverti le goût des blancs, à ce point, si profondément, que les Français préfèrent à présent le faux à l’authentique, la grimace à la sensibilité, à l’émotion directe le mimétisme imbécile. Les temps ne sont pas éloignés où les Français rougiront de Couperin. La musique moderne n’est qu’un tam-tam en transition... C’est le nègre juif qui nous tâte pour savoir à quel point nous sommes dégénérés et pourris, notre sensibilité aryenne négrifiée... Alors tous les nègres juifs, nous ayant robotisés, nous refileront uniquement des camelotes de traite, stakhanovisées, bien assez bonnes pour nos sales viandes d’esclaves. (Voir Russie).

A partir de ce moment, de la parfaite réalisation de tous ces grands desseins, les Juifs pourront jouir tout à fait tranquilles de leur omnipotence. Ils tiendront le monde entier, par la police et par l’or, en esclavage absolu. Nous reviendrons aux grands pharaons juifs. Nous ne serons plus sous les pieds des Juifs qu’une intense pullulation de bêtes butées, bâtées de pancartes.


Le négociant chrétien fait seul son commerce, chaque maison est en quelque sorte isolée, tandis que les Juifs, ce sont des particules de vif-argent, à la moindre pente, ils se réunissent en bloc.

(Requête de six corps de marchands à Louis XV.)


Il n’est pas inutile de revenir sur ce sujet. Nous disions qu’au départ, tout article à « standardiser » : vedette, écrivain, musicien, politicien, soutien-gorge, cosmétique, purgatif, doit être essentiellement, avant tout, typiquement médiocre. Condition absolue. Pour s’imposer au goût, à l’admiration des foules les plus abruties, des spectateurs, des électeurs les plus mélasseux, des plus stupides avaleurs de sornettes, des plus cons jobardeurs frénétiques du Progrès, l’article à lancer doit être encore plus con, plus méprisable qu’eux tous à la fois. Cette espèce de crétins scientificolâtres, matérialistiques, « cosy-cornériens », prolifie, pullule depuis la Renaissance... Ils se feraient tuer pour le Palais de la Découverte. Quant aux productions littéraires « standardisables », désirées par ces néo-brutes, pires, bien moins artistes (mille preuves) que les Cromagnons, les « chefs-d’oeuvre » anglo-saxons modernes en représentent assez bien l’atterrant niveau. Qu’est-il de plus abusif en fait de prédicante connerie, à part les films, qu’un roman anglais très prétentieusement littéraire, dans le genre Lawrence ? ou tout autre genre ?... Hardy, Chesterton, Lewis et la suite ? Je vous le demande ?... De plus fabriqué, de plus vain, bêtement bêlant ?... de plus sottement vicelard ? gaffeusement « tranche de vie » ? chaotique par impuissance, que les Dos-Passos, les Faulkner, les Cohen et complices ?... Fadasseries « montées force », outrances gratuites « montées délires », ressassages de nos plus désuets naturalistes, des plus cartonnées, des plus éculées « mea âneries », resservies, travesties, « sauce gangster » ?... encore et encore...

Je les connais un petit peu tous ces personnages éminents de l’art hébraïque anglo-saxon, « damnés » de Bloomsbury, néo-murgériens du « Village », la plus foutue clique en vérité de petits larbins de Juifs, imposteurs esthétiformes qui se puisse imaginer... le plus éculé brelan de mystifiants petits fantoches cocaïno-littéraires rassemblé à baver, tortiller, sous la calotte des juives pissotières de copies. Tous ces délicats transis, à la « Wilde », tous ces petits derviches maquillés « Frankenstein » ne persistent dans leur pitrerie, façon « lyrisme », ou façon « puissance », que par l’outrecuidance, par l’énormité des publicités juives, la jobardise croulante des snobs aryens. Voici les clowns pourris de notre débâcle, les fossoyeurs pédérastes de l’épopée aryenne.


Le Juif vit non pas de son travail, mais de

l’exploitation du travail des autres.

Rochefort.


Il ne semble guère possible de prendre tous ces petits escrocs en flagrant délit d’imposture, à moins qu’ils ne se mêlent de « transposer », de « lyriser »... Copier, plagier, comme ils s’en donnent !... Toutes nos bibliothèques grincent, gémissent, d’être tant pillées à tort, à travers... Mais transposer directement la vie, c’est une toute autre paire de couilles !... Les bons rêves ne s’élèvent que de la vérité, de l’authentique, ceux qui naissent du mensonge, n’ont jamais ni grâce ni force. Qui s’en soucie ?... Le monde n’a plus de mélodie. C’est encore le folklore, les derniers murmures de nos folklores, qui nous bercent... Après ce sera fini, la nuit... et le tam-tam nègre. Les bons rêves viennent et naissent de la viande, jamais de la tête. Il ne sort de la tête que des mensonges. La vie vue par la tête ne vaut pas mieux que la vie vue par un poisson rouge. C’est un jardin à la française.

La seule défense, le seul recours du blanc contre le robotisme, et sans doute contre la guerre, la régression à « pire que cavernes » bien pire, c’est le retour à son rythme émotif propre. Les Juifs circoncis sont en train de châtrer l’Aryen de son rythme émotif naturel. Le nègre juif est en train de faire dégringoler l’Aryen dans le communisme et l’art robot, à la mentalité objectiviste de parfaits esclaves pour Juifs. (Le Juif est un nègre, la race sémite n’existe pas, c’est une invention de franc-maçon, le Juif n’est que le produit d’un croisement de nègres et de barbares asiates.) Les Juifs sont les ennemis nés de l’émotivité aryenne, ils ne peuvent pas la souffrir. Les Juifs ne sont pas émotifs, à notre sens, ce sont les fils du Soleil, du désert, des dattes et du tam-tam... Ils ne peuvent que nous haïr à fond... de toute leur âme de nègres, toutes nos émotions instinctives, ils les abhorrent. Etablis, émigrés, pillants, imposteurs, sous nos cieux, dépaysés, désaxés, ils singent nos réactions, gesticulent, ratiocinent, enculent mille et mille fois la mouche avant de commencer à vaguement comprendre, ce qu’un Aryen pas trop abruti, pas trop alcoolique, pas trop vinassier, saisit au vol, une fois pour toutes en vingt secondes... émotivement, silencieusement, directement, impeccablement. Le Juif ne s’assimile jamais, il singe, salope et déteste. Il ne peut se livrer qu’à un mimétisme grossier, sans prolongements possibles. Le Juif dont les nerfs africains sont toujours plus ou moins de « zinc », ne possède qu’un réseau de sensibilité fort vulgaire, nullement relevé dans la série humaine, comme tout ce qui provient des pays chauds, il est précoce, il est bâclé. Il n’est pas fait pour s’élever beaucoup spirituellement, pour aller très loin... L’extrême rareté des poètes juifs, tous d’ailleurs resuceurs de lyrisme aryen... Le Juif, né rusé, n’est pas sensible. Il ne sauve les apparences qu’à coup de perpétuelles pitreries, simulacres, grimaces, imitations, parodies, poses, « cinégéisme », photographies, bluff, arrogance. Dans sa viande même, pour l’émouvoir, il ne possède qu’un système nerveux de nègre des plus rudimentaires, c’est-à-dire un équilibre de rustre. Le Juif nègre, métissé, dégénéré, en s’efforçant à l’art européen, mutile, massacre et n’ajoute rien. Il est forcé un jour ou l’autre de revenir à l’art nègre, ne l’oublions jamais. L’infériorité biologique du nègre ou du demi-nègre dans nos climats est évidente. Système nerveux « expédié », rançon de la précocité, il ne peut aller bien loin... L’adolescence nègre est extrêmement brève. Un nègre est fini à quatre ans. Le Juif est anxieux de raffinement ; une obsession, s’entourer d’or et d’objets précieux, « faire raffiné ». Or il n’est jamais intimement raffiné, somatiquement raffiné, impossible. J’ai vécu longtemps chez les nègres, je les connais. Grimaces. Il faut au nègre comme au Juif de la dorure, beaucoup de dorures, de tambour, de tam-tam, de publicité pour qu’il se réveille... Il ne comprend que la grosse caisse, ou la seringante trompette arabe, au mieux. Il passe à travers toutes les nuances, il bondit, galope, s’écroule, chie sur les violettes dès qu’on le lance sur les jardins, comme un chien mal dressé... Et dire que nous sommes devenus les esclaves soumis de ces sous-brutes dépaysées ! Le Juif demeure, en dépit de tant de contorsions au bout de toutes ces pitreries, beaucoup plus bûche que violon... désastreusement impénétrable à toutes les ondes de l’intuition, aux enthousiasmes impersonnels, une buse avide, follement prétentieuse et vaine. Et puis, au comble du culot, il se fait critique.


Je veux avoir à mon enterrement la Fanfare de

Tel-Aviv et les « Cadets » de la rue Triangle.


Dieu sait si le Juif essaye de se polir, de s’affiner « aryennement », pour mieux nous tromper, nous engluer, nous étrangler. En dépit de ce gigantesque labeur, il demeure après tant de siècles, l’insurpassable gaffeur des cinq continents.

Il est en fait extrêmement difficile de découvrir parmi les plus abrutis alcooleux, déjetés Aryens bouzeux, quelque individu qui puisse être comparé, question de « gaffe », au plus « raffiné » des Juifs. En toutes circonstances un peu délicates, vous reconnaîtrez le Juif à ce qu’il se précipite littéralement pour gaffer. Il se trahira, pataugeant à deux pieds et quels pieds ! (d’afro-asiatique, enfant des sables, palmés). Il est normal qu’il nous haïsse, tout autant pour notre sens émotif spontané, notre sensibilité d’Aryen, notre lyrisme aryen, pour notre humanité directe, que pour toutes les autres raisons du monde à la fois. Pourtant déjà fort suffisantes... Cette supériorité biologique le vexe intimement, l’humilie, l’irrite au possible, l’enfurie bien plus que toutes les résistances pondérables qu’il lui arrive de soupçonner... Anxieux de gaffer, il redouble aussitôt de tyrannie. Mais après la grande « standardisation », le Juif sera bien tranquille, les gaffes ne compteront plus... Qui s’en apercevra ?... Pas les robots ! Vive la Liberté juive gaffeuse !...


Je ne suis pas « M. Chèvre et Chou ».

Je ne pèse pas le Pour et le Contre.

Les Juifs, eux, foncent, raflent et nous expulsent. C’est pour nous les dosages « pour et contre », les enfioteries pusillanimes. Nous en crevons.


Le Juif a déjà presque tout « standardisé » dans le domaine des arts majeurs. Il fait en ce moment de très grands efforts pour standardiser la littérature mondiale, traductions, agences littéraires, cénacles, académies, sont à pied d’oeuvre, donnent à fond. Un tout petit fait entre mille : Pensez-vous, chers cocus, que ce soit naïvement, par effet du pur hasard, que l’Académie Goncourt, dans ses choix, lauréats, académiciens... s’enjuive chaque année davantage ?... Il faut au pouvoir juif de nombreux agents, des fourriers très zélés, bien placés, dociles, dévoués, finement gangsters, ils sont indispensables pour que l’armée de standardisation juive procède sans coup férir à l’étranglement de l’art indigène dans tous les domaines, les moindres replis, spirituels, matériels. Les traductions feront le reste, le gros ouvrage d’abrutissement. Mais il est indispensable d’ores et déjà que soigneusement l’on dégoûte, minimise, sape, scie, sans répit, implacablement, par tous les moyens, tous les créateurs, toute l’élite aryenne. Que le lit, le dais, les sinécures, les assurances, les trônes de toutes les pelures, les pires resucées, spongieuses galettes juives, rapidement s’édifient sur les décombres de l’art autochtone. La grande invasion par le film et les traductions ne doit être arrêtée par rien. On encule au millimètre, le premier centimètre c’est le plus dur, le plus coûteux... pour les suivants ça va tout seul ! Tous les pédérastes nous l’affirment. N’importe quel trou du cul peut devenir, bien enculé de publicité, un immense n’importe quoi, l’objet d’un culte, une suprêmissime vedette, un criminel horriblissime, une léviathane catastrophe, un film dantesque, une pâte à rasoir cosmique, un transatlantique qui fait déborder la mer, un apéritif qui fait tourner la terre, le plus grand Lépidaure des Ages, le Président du Conseil qui bouffe les casquettes vivantes. Plus c’est cul et creux, mieux ça porte. Le goût commun est à ce prix. Le « bon sens » des foules c’est : toujours plus cons. L’esprit banquiste, il se finit à la puce savante, achèvement de l’art réaliste, sur-réaliste. Tous les partis politiques le savent bien. Ce sont tous des puciers savants. La boutonneuse Mélanie prend son coup de bite comme une reine, si 25.000 hauts-parleurs hurlent à travers tous les échos, par-dessus tous les toits, soudain qu’elle est Mélanie l’incomparable... Un minimum d’originalité, mais énormément de réclame et de culot. L’être, l’étron, l’objet en cause de publicité sur lequel va se déverser la propagande massive, doit être avant tout, au départ, aussi lisse, aussi insignifiant, aussi nul que possible. La peinture, le battage publicitaire se répandra sur lui d’autant mieux qu’il sera plus soigneusement dépourvu d’aspérités, de toute originalité, que toutes ses surfaces seront absolument planes. Que rien en lui, au départ, ne peut susciter l’attention et surtout la controverse. La publicité, pour bien donner tout son effet magique, ne doit être gênée, retenue, divertie par rien. Elle doit pouvoir affirmer, sacrer, vociférer, mégaphoniser les pires sottises, n’importe quelle himalayesque, décervelante, tonitruante fantasmagorie... à propos d’automobiles, de stars, de brosses à dents, d’écrivains, de chanteuses légères, de ceintures herniaires, sans que personne ne tique... ne s’élève au parterre, la plus minuscule naïve objection. Il faut que le parterre demeure en tout temps parfaitement hypnotisé de connerie.


Vous savez combien leur multitude est considérable,

combien ils (les Juifs) sont unis, combien ils ont

d’influence dans nos assemblées.

Cicéron.


Evidemment que les Juifs, au départ, avaient grand intérêt à choisir les auteurs judéo-anglo-saxons pour mener à bien leur standardisation mondiale littéraire, même tabac que pour les films. Identiques manigances. Une langue immensément répandue dans le monde, dont les livres se vendent déjà parfaitement sur leur marché d’origine. Voici l’immense atout de ces Juifs « standardistes ». Prenez un auteur « moyen » français, qui se tire en France, dans les bonnes passes, par exemple à 20.000 exemplaires, le même auteur, tout à fait moyen, mais anglais, sur son propre marché anglo-saxon, se « tire », très normalement, automatiquement, à 200, 300.000 exemplaires.

Pour cette simple raison que le marché judéo-anglo-saxon est infiniment potentiellement beaucoup plus riche que le marché miteux français (100 millions de lecteurs possibles au lieu de 2 à 3 millions). Parfaitement égaux en tous points, de toute leur médiocrité, l’auteur anglais deviendra cependant un auteur « très connu », d’un « immense talent », par tirage décuplé, donc gavé de droits et de ristournes, tandis que le pauvre auteur français végète ou crève littéralement de misère (s’il n’est pas quelque part fonctionnaire de l’Etat, soit deux fois abruti).

Il existe au théâtre quelques exceptions, mais ce sont forcément tous des Juifs. Ils misent sur tous les tableaux, les plus faisandés de l’Internationale juive : cinéma, police, radio-théâtre, politique, banque, ils se sont voués dès le prépuce au troc des moutures internationales. Mais quant au livre, l’avantage immense, incomparable, le privilège royal des anglo-saxons, c’est leur marché centuple du nôtre...

C’est ainsi, par l’effet du « nombre » que les très insignifiants Lawrence, Huxley, Cohen, Wells, Cahen, Lewis, Shaw, Faulkner, Passos, etc... dont on nous bassine interminablement à longueur de Revues enthousiastes atteignent avec un peu de snobisme et de gonflage publicitaire des renommées fantastiques ! des « Victor-Hugo Prix uniques ! »... tout à fait marrantes quand on connaît les oiseaux. Les Juifs, pour nous les imposer, comptent énormément sur le snobisme et la jacasserie des petites cliques dites « d’avant-garde »... judéo-artistico-enculagaillantes-communisardes et ne se trompent guère. Tout ira parfaitement, nos miches en ont vu d’autres.


Vive la Liberté ! Non ! Vive la Libéria !

Avec quelque chose de Tartare ! En plus !


Lorsque les Juifs se passionnent pour le Folklore et les classiques (voir Comédie-Française aux 8/10 juive) c’est pour mieux vous étouffer, mes enfants ! mettre peu à peu leurs propres ouvrages juifs au niveau des classiques, et puis éliminer les classiques, les sacquer, le Folklore de même, tout à fait, vous verrez ! Les Juifs sont les plus grands lecteurs du monde, ils démarquent, fouinent, pillent, enjuivent sans arrêt, tout ce qui leur tombe sous les lunettes, qui peut leur servir, les servir, tout ce qui peut se traduire en propagande juive, chansons, romans, musique, s’enjuiver.

Les Aryens, surtout les Français, détestent les livres, les « idées creuses » (Ah ! mais !... Ah ! mais !... on se fout d’eux alors ?). Ils exigent du positif ! de la substance ! quelque chose de rationnel ! d’objectif ! Pour qui les prend-on ? Bon sang ! Bon sens ! Nom de Dieu ! Bon sens ! Descartes ! Cette exigence en « positif » quand on l’examine un peu, consiste à se vautrer, rotant, sans dessein précis sur tous les « cancans » du jour et du guéridon, bafouiller à tort et à travers entre les bobards d’affiches. La grande prouesse, l’orgueil, l’exploit, c’est d’apprendre et savoir par coeur une pancarte électorale, une entière, bien éclairante (toute juive forcément). Vinasser, ragoter encore, belotter, affûter les panoplies, lancer de nouveaux défis. Voici pour le positif, la vie spirituelle, artistique et morale de l’Aryen complet.

Peut-être ira-t-on de loisir, clabauder au gré des hoquets... un peu partout... le temps que s’épuise la vinasse... qu’elle remonte... roter encore... les bonnes consignes des journaux juifs... montrer sa culture aux passants... leur faire apprendre aussi, à ceux-là, les bons mots d’ordre des meneurs juifs... Les ordres en somme qu’on a déchiffrés tant bien que mal... Les instructions des invisibles maîtres... qui ne vous oublient pas... ceux qui commandent... inévitablement... invariablement de se haïr de mieux en mieux entre frères de race blanche, de se nuire par tous les moyens en attendant la prochaine guerre, à « l’heure juive »... ils seront alors tous ensemble les Aryens cocus, d’un coeur vraiment unanime, enfin unanime... Ils se feront massacrer tous ensemble pour les Juifs.

Les femmes, tout aussi alcooliques que les hommes, sont encore si possible un peu plus abruties que les hommes... par les ragots interminables, leur mesquinerie délirante « ménagère », « l’espionnite des bignolles », la rage, l’hystérie de tout médiocriser, de tout juger, de tout ravaler au plus bas, encore plus bas, de plus en plus bassement, toute parole, tout inconnu, toute oeuvre, tout lyrisme, tout mystère, sauf la merde bien entendu, la magnifique merde juive, dont elles raffolent et se régalent encore plus effrénément, plus aveuglément que les hommes... Ce sont elles qui entraînent leurs maris, qui les forcent au cinéma, les habituent aux superfadaises de l’écran, à la bonne « idéolochie », matérialiste, objectiviste, youtre... A la vénération du super-confort, des super-productions, des super-branlées platitudes youtres, aux super-smokings, super-cocktails, super-bagnoles, enfin toute la super-connerie mécanisante et robotisante des salles obscures, de ces cavernes cent mille fois plus abrutissantes que les pires idolâtriques catacombes des premiers siècles. Tous ces miséreux, ces serfs délirants, complètement vermoulus par la propagande « idéolochique » de la radio, du film et du « cancan » délirent à présent de désirs matériels et de mufflerie militante. Les chômeurs louent des smokings !

« On s’en foutra nous aussi, plein la gueule ! on les enculera vos putains ». Voire cocus ! Les Juifs vous attendent au détour, abrutis dévergondés ! pour vous sonner drôlement les cloches, pour l’incarcération finale, le passage définitif des menottes, du tabac, au moment précis... au moment où les geôles juives, impeccables, communistes, déjà prêtes (modèle russe) se refermeront sur vous, sur vos paroles, vos pipes, roteurs, bourriques ! Elles se refermeront sur vous !... On vous les fera ravaler à grands coups de crosses dans le buffet, vos paroles de haine et de revendications. Vous vous écroulerez dans les fers entièrement avilis, pourris, vous continuerez à roter, complètement décervelés par tant et tant de sottises vociférées pour tout jugement, sur tous les tons de l’univers, Aryens devenus bien « robots », vous voterez tous comme des robots, pour les ceusses qui remonteront vos mécaniques, toutes vos pendules, qui vous fourniront tout le courant : les Juifs.


Pourquoi n’aurais-je pas le droit, dans mon pays, de hurler que je n’aime pas les Juifs ? Les francs-maçons se gènent-ils pour mener une guerre à mort

contre les curés ? Nous sommes en fascisme juif.


En vous parlant de toutes ces choses de traductions, de librairie... je me suis animé un peu... N’allez point m’estimer jaloux ! Ce serait mal reconnaître ma parfaite indépendance. Les Juifs, je les emmerde bien, ils peuvent gentiment me le rendre, à droite, comme à gauche, comme au centre, en travers, au particulier. Ils ne me gênent personnellement qu’un petit peu, presque pas. Il s’agit d’un conflit tout à fait « idéolochique ».

Certes, j’observe que par l’entremise des youpins : éditeurs, agents, publicistes, etc..., sous l’influence des films, scénarios juifs, agresseurs, branleurs, pourrisseurs, de la politique juive en somme, des consignes juives, occultes ou officielles, la petite production artistique française, déjà si maigrichonne, si peu rayonnante, est en train bel et bien de crever... Les Juifs doivent écraser tout, c’est entendu ! Mais la vie n’est pas si longue, ni si joyeuse que cela puisse en vérité vous empêcher de dormir. Et puis demeurons tout à fait équitables, les Juifs furent toujours bien aidés dans leur oeuvre de destruction, d’asservissement spirituel par les maniérismes « façon noble, renaissant » et puis ensuite pusillanime, bourgeois, officiel, enfin toute la châtrerie académique, puristique, désespérément obtuse dont succombent nos arts dits français.

Ce qui nous gêne le plus dans les Juifs, quand on examine la situation, c’est leur arrogance, leur revendicarisme, leur perpétuelle martyrologo-dervicherie, leur sale tam-tam. En Afrique, chez les mêmes nègres, ou leurs cousins, au Cameroun, j’ai vécu des années seul, dans un de leurs villages, en pleine forêt, sous la même paillotte, à la même calebasse. En Afrique, c’étaient des braves gens. Ici, ils me gênent, ils m’écoeurent. Ils ne devenaient tout à fait insupportables au Cameroun, qu’au moment de la pleine lune, ils devenaient torturants avec leur tam-tam... Mais les autres nuits, ils vous laissaient roupiller bien tranquille, en toute sécurité. Je parle du pays « pahouin », le plus nègre pays de nègres. Mais ici, à présent, en France, Lune ou pas Lune, toujours tam-tam !... Nègres pour nègres, je préfère les anthropophages... et puis pas ici... chez eux... Au fond, c’est le seul dommage qu’ils me causent, un dommage esthétique, je n’aime pas le tam-tam... Quant à la matérielle, mon Dieu ! il m’était extrêmement facile de m’arranger... Je pouvais me payer le luxe, non seulement d’ignorer toutes ces turpitudes, mais il m’était enfantin de profiter, et comment, fort grassement, mirifiquement de cette invasion murine... putréfiante... Mille moyens, mille précédents ! Il m’était loisible entre autres, si l’on considère mes charmes, mon très avantageux physique, ma situation pécuniaire solide, d’épouser sans faire tant d’histoires quelque petite juive bien en cour... bien apparentée... (Il en vient toujours rôder, tâter un peu le terrain), me faire naturaliser par là même, « un petit peu juif »... Prouesse qui se porte superbement en médecine, dans les Arts, la noblesse, la politique... Passeport pour tous les triomphes, pour toutes les immunités... Tous ces propos, j’en conviens, tiennent du babillage... Bagatelles !... Babillons !... Nous avons noté que les Juifs semblent avoir choisi l’anglais pour la langue de standardisation universelle (ils faillirent opter pour l’allemand)...

N’est-il pas amusant à ce propos d’observer que les jeunes Juifs des meilleurs familles (Juifs français compris), se rendent le plus souvent à Oxford pour achever leurs études. « Finishing touch ! » Suprême vernis ! Si je voulais, si les circonstances m’obligeaient, je pourrais peut-être écrire directement mes livres en anglais. C’est une corde pour me défendre, une petite corde à mon arc. Je ne devrais pas me plaindre... Mais personne ne m’a fait cadeau de mon petit arc... J’aurais bien voulu qu’on me fasse dans la vie quelques cadeaux ! Tout est là !... Pour le moment je préfère encore écrire en français... Je trouve l’anglais trop mou, trop délicat, trop chochote. Mais s’il le fallait... Et puis les Juifs anglo-américains me traduisent régulièrement, autre raison... et me lisent !... Nous ne sommes pas très nombreux, parmi les auteurs français de la « classe internationale ». Voilà le plus triste. Cinq ou six, je crois... tout au plus, qui pouvons étaler... C’est peu... beaucoup trop peu !... L’invasion est à sens unique, cela me gêne.

Les éditeurs judéo-anglo-saxons, très au courant des choses de la fabrication littéraire, les reconnaissent les romans « standard », ils en font fabriquer d’exactement semblables, tous les ans, par milliers, chez eux. Ils n’ont que faire de « répliques », s’embarrasser d’autres postiches... Personnellement, il me sera possible sans doute, de me défendre encore pendant quelque temps, grâce à mon genre incantatoire, mon lyrisme ordurier, vociférant, anathématique, dans ce genre très spécial, assez juif par côtés, je fais mieux que les Juifs, je leur donne des leçons. Cela me sauve. Je passe chez les Juifs des Etats-Unis pour un esprit fort. Pourvu que ça dure !


Nous ordonnons que tout Juif maudisse trois fois par jour tout le peuple chrétien et prie Dieu de l’exterminer avec ses rois et ses princes.

(Le Talmud).


Tout à fait par hasard, je tombe l’autre jour sur un journal que j’ignorais : « L’Univers Israélite », du 15 novembre 1937... Nous avons tort de ne pas lire régulièrement « L’Univers Israélite ». Un seul numéro de cet U. I. nous apprend beaucoup plus de choses essentielles sur la marche du monde, que toute notre presse trahisonnante, pour esclaves, pendant tout un mois.

Ainsi nous lisons : « L’Art de Habimah. A l’Exposition 37 ». Vous allez voir comme c’est instructif...

« L’art en général peut être divisé en deux catégories : art national et art international...

Au premier, appartiennent principalement, les artistes de la parole : poètes, orateurs, acteurs...

Au deuxième les peintres, les sculpteurs, les musiciens, les chanteurs. Le rayon des artistes de la parole est très limité ; il s’étend sur tel pays, ou tel autre — parfois il embrasse aussi un pays voisin. En d’autres termes les artistes de la parole sont organiquement liés à leur terre, et seul leur peuple les connaît, les comprend, les apprécie à leur juste valeur.

Plus heureux est l’art international : ses enfants doués sont chéris dans le monde entier, ils sont partout chez eux, pour eux tous les peuples ont des yeux et des oreilles. Les exemples ne manquent pas ! Picasso et Chagall, Rodin et Epstein, Duncan et Fokine, Menuhin, Heifetz, Chaliapine...

De très grands artistes de la parole rompent de temps à autre les barrières de leur langue et de leur pays et deviennent internationaux -telle la Duse et Sarah Bernhardt. Mais cela n’arrive que très rarement ; il faut pour cela un talent extraordinaire, prodigieux, une situation particulière, une rare énergie, une langue universellement répandue.

Vachtangoff, ce génial metteur en scène russo-arménien — et en certain sens aussi juif — s’est créé une méthode nouvelle. Il n’a pas voulu attendre que le grand, le très grand artiste fût né : il l’a pétri lui-même, lui a insufflé une âme vivante. Il y est parvenu principalement parce qu’il a su unir tous les talents de la parole en un ensemble magnifique, tous les tempéraments artistiques en un seul rythme, avec les qualités des uns suppléer aux défauts des autres. De plus, il avait incorporé dans chaque pièce théâtrale tous les arts possibles, — musique et peinture, choeurs, danses et chants. Il ne l’a pas fait d’une façon mécanique, mais d’une manière organique, comme la religion dans ses extases de prières et de foi.

La langue de la Bible, si belle qu’elle paraisse dans la bouche des artistes de « Habimah » ne joue qu’un rôle minime.

Ce n’est pas en vain que de nombreux théâtres se sont mis à imiter « Habimah » dans son art, ils ont entrevu la colombe de l’Arche de Noé, l’annonciateur d’une expression internationale pour les artistes de la parole, ces émissaires spirituels qui créent des liens entre les peuples mieux que n’importe quel représentant diplomatique. C’est pourquoi nous devons tous saluer « Habimah » et ses artistes, à l’occasion de leur nouvelle apparition à Paris, contribuer à leur succès moral et matériel. Nul mieux que « Habimah » ne saurait parler pour nous au coeur des peuples étrangers qui ne nous connaissent pas ou ne veulent pas nous connaître. »


On nous communique :

« Qu’à l’occasion des représentations du théâtre « Habimah », un comité de réception a été formé et est composé de MM. :

Les grands-rabbins M. Lieber et Eisenstadt, Louis Jouvet, Charles Dullin, Gaston Baty, Georges et Ludmilla Pitoëff, Pierre Renoir, Marc Chagall, Max Nordau, Naoun Aronson, Chana Orloff, Jules Adler, Georges Duhamel, de l’Académie française, Victor Basch, André Maurois, Chalom Asch, Z. Schneour, Paul Abraham, Edmond Fleg, André Spire, Henri Hertz, Joseph Milbauer, Ivan Goll, Dr. Weill-Hallé, Me Marcel Mirtil, Louis Asscher, Robert Lévy, O. Pernikoff, I. Jefrykin, Léonard Rosenthal, René Rocher, Maurice Lhemann, I. Naïditch, Léonce Bernheim, M. Jarblum, Nahoum Hermann, Joseph Fischer, etc... »

Prague :

« L’Agence télégraphique juive nous apprend que M. Léon Blum, vice-président du Conseil, qui représentait le gouvernement de la République aux obsèques du Président Masaryk, a profité de son séjour à Prague pour visiter la vieille et célèbre synagogue : Altneuschul. M. Léon Blum, qui était accompagné de Mme et Mlle Blum, a été reçu à la synagogue par le président de la communauté juive de Prague qui lui a souhaité la bienvenue en français et en hébreu. »

Palestine :

« Le Conseil Municipal de Tel-Aviv a décidé de donner à une rue de la ville, le nom du président Masaryk. »

(Le Président Masaryk, malgré toutes les effronteries journalistiques, détestait la France, grand prince de la franc-maçonnerie en Europe Centrale, il ne devait tout son pouvoir qu’à la juiverie franc-maçonne et communisante. Il ne jurait que par la culture judéo-anglaise. Il a préparé de toutes ses forces avec Bénès l’avènement du Judéo-Bolchevisme en Europe. La Tchéco-Slovaquie n’est que la citadelle avancée du Kremlin en Europe.)

Vienne :

« A la demande du gouvernement hongrois, les autorités de Vienne ont arrêté le Dr Buxbaum, de Jérusalem, délégué au récent congrès de l’Agoudath Israël à Marienbad.

Le gouvernement hongrois demande l’extradition de Dr Buxbaum qui aurait fait partie, en 1919, du gouvernement de Bela Kuhn. Il avait été condamné à mort par le tribunal militaire, après la fin du régime communiste, mais réussit à fuir et se réfugia en Palestine.

Le consul britannique à Vienne a protesté contre l’arrestation du Dr Buxbaum, celui-ci étant citoyen palestinien. »

(« Juif » et « anglais » sont parfaitement synonymes, il faudrait bien s’en persuader, un Juif ou un Anglais c’est pareil.)


Petits faits divers

Palestine :

« Cependant le K. K. L. est resté et reste le grand acheteur foncier du Foyer national juif, puisqu’en 1937, il s’est rendu acquéreur de 20.000 dounams de terres, sur les 25.000 dont les Juifs sont devenus propriétaires.

Malgré tous les obstacles, le K. K. L. compte réunir, cette année, un demi-million de livres. On n’est pas à court d’offres, car la grève a été désastreuse pour l’économie arabe. Aussi les Arabes sont-ils prêts à vendre tout ce qu’ils peuvent.

Il y a seize ans, le Keren Kayemeth possédait seulement 20.000 dounams de terres. Aujourd’hui nous en avons plus de 400.000. Nous avons réalisé la réforme foncière, qui consiste à nationaliser le sol, et nous l’avons fait magnifiquement. »

L’Armée :

« Nous apprenons avec le plus grand plaisir la nomination de M. le Médecin Général Worms, professeur agrégé, actuellement directeur du Service de Santé du 1er Corps d’armée, comme directeur de l’Ecole de Santé Militaire à Lyon et lui adressons nos plus sincères félicitations. »


Et chaque numéro de « l’Univers Israélite » contient pour le moins autant de renseignements, d’enseignements très précieux que ce banal exemplaire. Absolument inutile de lire nos autres cancans indigènes, tous endormeurs fourvoyeurs, sournoisement frivoles (par ordre). « L’Univers Israélite » les devance, les résume, les domine, les éteint tout, de très haut, de très loin. Il nous donne les véritables nouvelles du Monde et de la France. Voilà « L’Eclaireur de France ».


Encore de « l’Univers Israélite » du 19 novembre 1937 :

Me J. Tchernoff a fait le dimanche 7 novembre, devant les auditeurs de « Chema Israël » une très remarquable conférence sur le « Judaïsme, source de justice et de morale »... Nos lecteurs connaissent Me Tchernoff, avocat réputé du barreau de Paris, l’un des maîtres incontestés du droit pénal financier, historien, sociologue, écrivain... et excellent juif (textuel). Me Tchernoff s’est toujours penché avec compréhension et sympathie sur les problèmes juifs... », etc..., etc...

Que nous apprend donc Me Tchernoff au cours de cette « remarquable conférence » ?... « Qu’il est absurde et criminel de vouloir identifier le judaïsme et le bolchevisme, une doctrine de calme et d’évolution avec une doctrine de violence et de révolution... »

Est-on plus culotté ?...

Que nous raconte encore Me Tchernoff ?...

« La Révolution bolchevique 17, à laquelle ont pris part, entre « autres quelques Juifs déjudaïsés... » Magnifique !... sublime ! Prenez ici le Juif en flagrant délit de disculpation, de propagande communiste oblique... « Quelques ! »... « Déjudaïsés ! »... Délicieux ! Adorable ! Suprême !... A s’en tordre la synagogue !... Mais le premier conseil des Commissaires du Peuple « 17 » fut précisément entièrement constitué par des Juifs !... et depuis lors cela n’a pas changé !... Me Tchernoff le sait mieux que personne !... « Déjudaïsés ! » Mais le Komintern, c’est le Judaïsme même !... le Consistoire le plus exécutif !... le plus ardent, le plus intransigeant, le plus sanglant de la Planète !...

L’occasion est excellente puisque nous touchons à la Révolution 17 de parler encore un peu du fameux Félix M. Warburg... le grand banquier juif de New-York, vous savez ? le gendre de Jacob Schiff, chef de la famille Warburg, de la clinique Loeb, Barush, Hanauer, etc... Warburg qui subventionna le vieux breton Trotsky (15 milliards, puis 200 milliards), Parvus, Lénine et tous les autres pour révolutionner la Russie en 17. L’était-il aussi celui-là « déjudaïsé » ?... Ce « l’un des quelques juifs » ?...

Il n’y paraît guère... Il vient précisément de mourir à New-York le 20 octobre dernier, ce très puissant Félix M. Warburg, véritable instigateur, créateur du Communisme en Russie (calmez-vous, la famille Warburg n’est pas éteinte)... Qu’apprenons-nous à propos de cette mort... Que toutes les synagogues du monde entier résonnent, bourdonnent actuellement en prières pour le repos de son âme... Quel émoi dans les Consistoires !... Ce ne sont que services funèbres solennels après services solennels... Précisément à Paris le 31 octobre, M. Léon Bramson, président de l’Ort (la grande oeuvre juive)... M. R. de Rothschild, MM. Bodenheimer, Bader, Weill, etc..., portent les paroles de lamentation... Nous trouvons toute la haute juiverie dans les larmes... et la petite juiverie de même... avec les « bonnes oeuvres »... Toute la tribu se presse autour de ses rabbins pour gémir à la perte de son très grand Juif de patriarche, américano-soviético-milliardaire. « L’extraordinaire charme qui émanait de Félix M. Warburg, sa grande noblesse de caractère, sa générosité, son dévouement à l’oeuvre commune... Il était le grand animateur de l’oeuvre de reconstruction économique des masses juives déclassées... Ce fut au cours de la grande guerre et des années qui suivirent que le disparu, constamment sur la brèche, s’employa le plus activement et le plus généreusement à alléger les souffrances et à panser les maux inouïs causés par la guerre aux millions de Juifs de l’Europe Centrale et Orientale... Grâce à lui, le judaïsme américain coordonna ses efforts... etc... »

Tu parles !... En somme l’éloge funèbre d’un grand monarque universel... Justice d’ailleurs... Justice !... Louis XIV n’était qu’un très petit sire en fait de victoires à côté de Félix M. Warburg de New-York !... Lui pouvait causer d’un règne triomphal !... Comprenez-vous ces très beaux euphémismes ?... « les masses juives déclassées... » chers cocus ?... « la coordination des efforts ?... l’allégement des souffrances ?... ». La « déjudaïsation » ?... Tendez le poing !... Allons encore une bonne fois !... Le signe de croix juif ! Comme dans les synagogues, comme Place de la Nation ! pour l’âme de Mr. Warburg... Pour sa félicité complète ! Mon cher veau !... Les enfants Warburg ont les yeux sur vous !... ainsi que MM. Barush... Loeb... Hanauer... Brandès... Samuel... Belisha... Kaganovitch... Rothschild... Blum... et sa sainteté même le Pape... « déjudaïsé »... comme vous dites.


C’est un commandement pour tout Juif de s’efforcer d’anéantir tout ce qui touche à l’Eglise chrétienne et ceux qui la servent. Le Christ est le fils d’une

Prostituée. Il est Ben Pendera, c’est-à-dire le fils d’une bête lubrique.

(Le Talmud).


Toujours dans « l’Univers Israélite »(25 juin 1937) :

« Où va l’Europe sans les Esprits Judéo-Chrétiens ». Conférence du R. P. Dieux (superbe !), Théâtre des Ambassadeurs. Dieux ne nous l’envoie pas dire... :

« Entre Chrétiens et Juifs aucune divergence... Israël a souffert pour répandre dans le monde la conception de Dieu, la plus belle... la plus pure... la plus noble... » Vive la Bible... Nom de Dieux ! Et l’auteur cite André Gode (textuel) sur l’indignité de l’homme en U.R.S.S... plus loin, Dieux ajoute... : « Le Pape et les représentants qualifiés du Protestantisme et du Judaïsme ont solennellement condamné le racisme (tu penses !), les simples citoyens doivent suivre cet exemple... Mais à elle seule aucune compression n’est assez puissante pour entreprendre une lutte efficace. C’est pourquoi il faut organiser le Front Judéo-Chrétien (Front populaire céleste en somme) pour la défense de la liberté »...

« Deux spectres doivent rester du passé : l’antisémitisme et l’antichristianisme, parce que l’antisémitisme est le premier chapitre de l’antichristianisme. Déjà, un peu partout, les croyants de toutes les confessions s’associent. Les rabbins de France protestent contre la persécution des catholiques en Espagne, et chez les Juifs on commence à comprendre la grandeur de Jésus... Le grand événement de l’avenir, ce sera la rencontre de tous les fils de la Bible et de l’Evangile... « Mais en attendant ce jour lointain, pour sauver la Paix, la civilisation et la Révélation, il faut nous tendre la main », conclut l’orateur sous les chaleureux applaudissements du public... »

Nous ne rêvons pas... Ce « Dieux » au pluriel, est sûrement franc-maçon... et plus sûrement encore Juif, comme le Pape... Et puis comble ! le diable est partout ! le compte rendu de cette séance est signé : Mandel.


Je ne voudrais point malgré tout pour autant que mon simple avis ait une importance quelconque, faire du chagrin autour de moi... Il se trouve toujours quelques héros, parmi tant de velléitaires, enculomanes, pluriproustiens, gidois, bordeauxlaids... Leur mérite est d’autant plus immense, dans un pays où le lecteur, acheteur, se relève en définitive tout aussi rare, clairsemé, invraisemblable, que la grouse furtivole aux Buttes-Chaumont. Voici donc une phalange bien stoïque, allant toujours s’amenuisant, s’effritant chaque jour davantage, toute succombante aux basses besognes de journalisme et de radio. Rivée par les youtres à la galère des litanies juives pour masses ivrognes...

D’autre part, je le dis de suite, il serait erroné de croire que je me prends pour un modèle, que je voudrais qu’on me copie !... Bien sûr j’ai ma petite musique, ceux qui peuvent en dire autant ne sont pas encore si nombreux par les temps qui courent... Ils deviennent même à cause de la mécanique, de la fatigue cérébrale, du frénétique châtrage objectiviste, de plus en plus rares. Cela m’empêche d’être jaloux... C’est pour les autres la jalousie. Ce serait inepte de ma part... Je râle par principe. C’est tout. Je n’aime pas voilà, les défis, l’imposture, les faux blases. Tous ces gens qui installent, me choquent et m’excèdent. J’ai le droit. Je sais nettement que l’art Gidien, après l’art Wildien, après l’art Proustien, font partie de l’implacable continuité du programme juif. Amener tous les goyes à bien s’enculer. Pourrir soigneusement leur élite, leur bourgeoisie par l’apologie de toutes les inversions, les snobismes, les vanités, les énerver, les gangrener, les ridiculiser de telle manière qu’à la moindre secousse du prolétariat que les Juifs auront parfaitement, méticuleusement dopé d’avance, farci de haine et d’envie, cette prétendue élite, bascule tout au fond de son cloaque. Une bonne chasse au sang, et tout sera dit !... emporté dans l’égout !... un vertige !...

Revenons à ce qui me concerne humblement. Je ne force personne d’acheter mes livres. Toute la critique est bien en quart, à la porte de chaque librairie pour empêcher qu’on m’achète. Le lecteur éventuel se trouve soigneusement prévenu, la critique bien enjuivée (de droite comme de gauche, je répète) extrêmement virulente pour débiner ma camelote. Même les libraires me sont hostiles en majorité. Ils ont leurs goûts à eux, des goûts de Français bien rétrécis... ils déplorent... les sales cocus ! Ah ! Si j’avais voulu hurler avec les « émancipateurs », comme cela me fut tant de fois proposé ! Huit jours encore avant « Mort à Crédit » pas un seul journal de la « gôche », qui ne soit venu par envoyé spécial, me passer une petite liche bien fourrée... m’offrir ses colonnes et à quels prix !... Huit jours plus tard quel déluge !... Ah ! les saloperies fumières !... Ah ! comme ils sont tous vils et fiotes ! Comme Gide a bien fait, Nom de Dieu, de bien tous les enculer ! Je veux bien moi qu’on m’achète plus. Je connais deux cents autres manières et des bien moins fatigantes pour trouver mon boeuf... Tous ces bigleux mangeront de la merde que je me taperai des vraies grives, encore. Ah ! si j’avais hurlé comme eux, comment qu’ils m’auraient trouvé beau ! un Lion ! Prophétique messager ! Insurpassable ! Ah ! qu’ils m’auraient intitulé : Une des Voix du Monde !... Ah ! s’ils peuvent courir vraiment aussi vite que je les emmerde comme ils vont le gagner le Grand Prix ! Quelle importance ces misères ? je déraille !... J’ai quelques confrères admirables, je ne les cite pas tous, je ne veux pas leur faire du tort. Tenez Siménon des « Pitard », on devrait en parler tous les jours ! Marcel Aymé réussit le conte mieux que Maupassant. Les « Conquérants » de Malraux, pour autant que j’en puisse juger, voici du chef-d’oeuvre ! Evidemment à présent la presse juive « l’engénise » à perte de souffle... Ce sont les horreurs du métier. Elie Faure, bien qu’à mi-youtre, si franc-maçon, me passionne, sauf quand il parle d’amour, alors il déconne à plein bourre, il se met à peser d’un seul coup plusieurs tonnes de merde gaffeuse, comme presque tous les enjuivés lancés dans le sentiment. Je me ferais mourir pour Lenôtre.

Dabit de la « Villa Oasis » si peu remarquée... Morand (quand il essaye pas de faire du roman, de l’émotion) me paraît être le modèle de tout vigoureux écrivain du genre. Et Mac Orlan ! Il avait tout prévu, tout mis en musique, trente ans d’avance. J’aurais chez moi, si je pouvais, tous les « Dessins animés ». C’est vous dire que je suis bignolle, pas délicat pour un rond... Je veux bien (voyez-vous ça) de tous les genres, aucun ne me semble inférieur, à condition que la matière soit organique et organisée, que le sang circule, partout, autour et dedans à partir du coeur, respire avec les poumons, tienne debout, en somme, que le truc tourne, avec un point de catalyse bien vivant, le plus vivant possible, insupportable ! au centre, bien caché, bien scellé, au tréfonds de la viande, qu’on ne me trompe pas, que cela palpite, qu’on ne me vante pas tel pauvre cadavre en froufrous babillards... Tous ces tricheurs pourris, ces velléitaires genre « génie », ces inorganiques me font rendre. Je donnerais tous les Proust de la terre et d’une autre encore pour « Brigadier vous avez raison », pour deux chansons d’Aristide. Si l’on se met à délirer il faut vraiment avoir la fièvre... faut pas faire semblant !... J’aime encore mieux Claude Farrère que douze ou treize faux-monnayeurs. Pour mon petit personnel je dois beaucoup à Barbusse, à Daudet du « Rêve éveillé ». Vlaminck me semble parmi les peintres celui qui se rapproche le plus de mon idéal avec Gen Paul et Mahé... Il ne faut pas imaginer que tous ces gens-là sont des potes ou le furent... Ce serait une erreur fatale ! Peut-être sans doute qu’ils me détestent ou me détestaient de leur garce vivant. La plupart, je les ai jamais vus. Je tiens pas du tout à les voir, ni à leur plaire, au contraire, ce sont les coiffeurs de la vie, qui tiennent toujours beaucoup à plaire, les putains. Plus on est haï, je trouve, plus on est tranquille... ça simplifie beaucoup les choses, c’est plus la peine d’être poli, je ne tiens pas du tout à être aimé... Je n’ai pas besoin de « tendraîsse »... C’est toujours les pires saloperies de l’existence que j’ai entendu soupirer après les « tendraîsses »... C’est ainsi qu’ils se rassurent. C’est comme l’honnêteté, la probité, la vertu... Quels sont les murs au monde qui entendent le plus parler de ces choses-là ?... Ce sont les murs d’un cabinet de Juge d’instruction... Quelles sont les arènes où l’on vocifère maximum au nom de toutes les Libertés ? de la France aux Français ? de l’abolition des injustices et des privilèges ?... Dans les arènes du Communisme pleines à craquer de Juifs délirants de racisme et de voracité. C’est pesé ! Chers fauves, arrivez donc me déchirer tous ces veaux !...

Revenons à nos gais moutons... Je digresse comme une vieille chaisière. Question de « littérature » je ne me donne donc pas pour modèle, nenni ! On m’a énormément copié, certes, sans rien dire ! rien divulguer, c’était fatal... Ici et là, un peu partout, et dans bien d’autres pays... Ceux qui me copient m’abominent forcément, m’éreintent dès qu’ils peuvent, plus que tous les autres à la fois... Je suis le papa de bien des petits enfants, à maigres couillettes, qui font à mes frais les petits farauds, les petits inspirés, les petits fiévreux prophètes, d’une petite « sauterie » dans une autre, à droite, au centre, et surtout à gauche. Je ne veux pas les déranger, je suis discret par nature, les papas savent bien qu’ils faut s’effacer, que c’est le plaisir des enfants de faire leurs petits crâneurs... Je veux pas les déranger, m’amener en trouble-fête... J’ai même pour eux, je l’avoue, une petite tendresse bien compréhensible... Je voudrais pouvoir leur passer un petit peu de glycéro-phosphate, qu’ils se renforcent un peu les os... une armature plus solide... En général, ils sont mous, ils puent le lycée, le babillage, la branlette, le coeur leur manque. Ils me font de la peine à regarder... Pour un peu je les renierais. C’est malheureux, en fait, en somme, qu’ils aient pas plutôt continué à écrire poli « goncourtien »... ça vient tout seul chez les muffles, ce genre goncourtien. Tous les gens polis sont des muffles. Pas plus poli qu’un bourreau... Quand on a pris le temps d’étudier si bien l’adjectif convenable, au moment qu’il monte à la plume, c’est qu’on est sec comme un coup de trique. Croyez-moi j’ai fait souvent l’expérience. Notre belle littérature néo-classique, goncourtienne et proustophile n’est qu’un immense parterre de muffleries desséchées, une dune infinie d’osselets frétillants. Pour bien réussir dans le franc grossier, l’émotion directe, il ne suffit pas, ce serait trop facile, d’invoquer la merde chaque fois qu’on se trouve à court. Tels romantiques et classiques, dès qu’ils se sentaient bafouilleurs, fourvoyés un petit peu en traître terrain, prenaient à rescousse Dieu le père ! l’imposaient aussitôt. Ficelles ! silence ! et vénération ! Pour bien donner au « vulgaire » il est tout à fait impérieux que tout d’instinct vous en retienne, que tout vous éloigne... et c’est le paradoxe, des vautreries ordurières... des abandons lâches du commun... de la matière morte en somme... de tout le rebut en un mot... Que tout vous rappelle au contraire despotiquement à la vie, au fluide, à la danse.

La grossièreté n’est supportable qu’en langage parlé, vivant, et rien n’est plus difficile que de diriger, dominer, transposer la langue parlée, le langage émotif, le seul sincère, le langage usuel, en langue écrite, de le fixer sans le tuer... Essayer... Voici la terrible « technique » où la plupart des écrivains s’effondrent, mille fois plus ardue que l’écriture dite « artiste » ou « dépouillée », « standard » moulée, maniérée, que l’on apprend branleux en grammaire dès l’école. Rictus, que l’on cite toujours, n’y réussissait pas toujours, loin de là ! Force lui était de recourir aux élisions, abréviations, apostrophes... Tricheries ! Le maître du genre c’est Villon, sans conteste. Montaigne, plein de préentions à cet égard, écrit tout juste à l’opposé, en juif, semeur d’arabesques, presque du « France » avant la lettre, du Pré-Proust...

Dès qu’on se sent un peu « commun » dans la fibre et l’intimité, le mieux, de beaucoup, sans conteste, c’est de se vouer aux bonnes manières, de faire carrière en « dépouillerie » en élégante concision, sobriété délicate, finement tremblotante, colettisme. Tous les « parfaits styles » dès lors vous appartiennent, avec plus ou moins de petit doigt, lon-laire !

Plus rien à craindre de vos élans !... Vous ne serez jamais découvert, le monde, si bourbeux, si porc, tellement irrémédiablement bas du cul, ses « chiots » toujours si près des talons, ne se torche que de papillottes, pasteurisées... Toute sa distinction !... La seule à vrai dire. Pour cette raison et nulle autre, vous observerez que les dames s’effarent et se déconcertent, interpellées en durs propos, tressaillent des moindres grossièretés. Elles toujours si près du balai, toujours si boniches par nature, dès qu’elles écrivent, c’est au plus précieux, au plus raffiné, aux orchidées qu’elles s’accordent... Elles n’empruntent qu’à Musset, Marivaux, Noailles, ou Racine, leurs séductions, leurs travestis. Supposons qu’elles se laissent aller... quel déballage ! une minute ! Jugement de Dieu !... Ce serait alors vraiment la fin du monde ! Ecrire pourtant de cul, de bite, de merde, en soi n’est rien d’obscène, ni vulgaire. La vulgarité commence, Messieurs, Mesdames, au sentiment, toute la vulgarité, toute l’obscénité ! au sentiment ! Les écrivains, comme les écrivaines, pareillement enfiotés de nos jours, enjuivés domestiqués jusqu’aux ventricules depuis la Renaissance, n’ont de cesse, s’évertuent, frénétiques au « délicat », au « sensible », à « l’humain »... comme ils disent... Dans ce but, rien ne leur paraît plus convaincant, plus décisif, que le récit des épreuves d’amour... de l’Amour... pour l’Amour... par l’Amour... tout le « bidet lyrique » en somme... Ils en ont plein les babines ces croulants dégénérés maniéreux cochons de leur « Amour ! »...

C’est en écrivant d’Amour à perte d’âme, en vocabulant sur mille tons d’Amour, qu’ils s’estiment sauvés... Mais voici précisément, canailles ! le mot d’infamie ! le rance des étables, le vocable le plus lourd d’abjection qu’il soit !... l’immondice maléfique ! le mot le plus puant, obscène, glaireux, du dictionnaire ! avec « coeur ! ». Je l’oubliais cet autre renvoi visqueux ! La marque d’une bassesse intime, d’une impudeur, d’une insensibilité de vache vautrée, irrévocable, pour litières artistico-merdeuses, extraordinairement infamantes... Chaque lettre de chacun de ces mots suaves pèse sa bonne demi-tonne de chiasse, exquise... Tous les jurys Feminas s’en dégustent, ne respirent que par ces étrons, à longueur de pâmoison, s’en ravissent intimement, festoyeusement « tout à la merde », s’en affriolent en sonnets, pellicules, conférences, mille tartines et téléphones et doux billets...

Racine ? Quel emberlificoté tremblotant exhibitionniste ! Quel obscène, farfouilleux pâmoisant chiot ! Au demi-quart juif d’ailleurs !... Regardez les bêtes sauvages un petit peu, toujours nobles, toujours pudiques... Mais les lapins en clapiers, les chiens en chenils, les porcs dans leurs bauges, en voilà des êtres qui parlent, rêvent, pensent, agissent pour l’Amour ! Toute la pourriture, la servitude des races commence, s’achève par l’amour, les « tournois », les émois, les sussurages de l’Amour !... Un bon coup d’alcool par là-dessus, et c’est l’écroulement ! Les voici bien abâtardis, bien mûrs pour tous les esclavages, pourvu qu’ils s’enculent encore, et toujours plus et plus toujours... dans tous les chenils, les clapiers qu’on leur présente... vautrés dans leurs arguties, dans leurs arabesques d’Amour, ils exultent !... C’est leur paille !... Il n’existe à parler franc qu’une seule obscénité. Mais celle-ci, élémentaire, inexorable, biologique, infiniment corruptrice, c’est le « Parlez-moi d’amour » putréfiant. Rien ne lui résiste. Tout s’en trouve, en très peu de temps, corrompu, vermoulu, « muflisé » à jamais... C’est la vraie « débauche »... L’effrénée putasserie des sentiments et des mots doit se payer en définitive très cher, se solder par de très cruels supplices. Aux hordes avachies, « amorosées », les infinies servitudes !... Toutes les prostitutions du cul ne sont que vétilles auprès de ce « niagaresque » dégueulé de « doux murmures », de « serments brûlants », « d’ineffables ivresses »... tout ce déluge d’enfioteries dont on nous submerge pour notre décadence. La veulasserie des choses de l’âme nous confectionne plus d’abrutis, de serfs et de fous ennuyeux, de maniaques obtus et sourds que toutes les véroles d’un siècle renforcées ensemble.



Le Juif qui viole ou corrompt une femme non juive et même la tue doit être absous en justice, parce qu’il n’a fait de mal qu’à une jument. (Le Talmud).


« Qu’est-ce qui rentre dur et sort mou ? » Voici une bonne devinette... Ceux qui savent répondent : le biscuit !... Les films c’est pareil... Ils commencent durs et finissent mous... guimauve à la merde !... au jus « sentiment ». Les foules se régalent, c’est leur bonheur, leur ivresse, il leur faut leur merde, leur bonne merde juive, merde-radio, merde-sport (tous les combats de boxe, toutes les compétitions de la route et du vélodrome sont truqués), merde-alcool, merde-crime, merde-politique, merde-cinéma, ils s’en font crever !... Jamais trop ! Jamais trop d’étrons ! Jamais trop coûteux ! La littérature d’ailleurs les prépare à bien apprécier cette jolie fiente. La littérature se met au niveau, il faut bien, des plus accablants scénarios, des plus surbranlés. Elle ne végète plus qu’à ce prix, ne sait plus comment s’enjuiver davantage, plaire par conséquent, s’envaser encore un peu plus, renchérir dans la sentimentalerie... Tout en étrons !... Plus près toujours ! Plus près du peuple ! plus politique ! plus démagogue ! L’esprit « banquiste » en somme... L’esprit du pitre Tabarin (1630 est déjà youtre)... Au prochain acte la puce savante ! Messieurs, Mesdames, le peuple vous renverra aux gogs un de ces trois matins !... Alors tous en prison !... et Robots Nom de Dieu !... et en avant le surréalisme !... Le truc d’art moderne est encore plus simple !... je vais vous l’indiquer pour rien... Vous photographiez un objet, n’importe quel objet, chaise, parapluie, télescope, autobus, et puis vous le découpez en « puzzle »... Vous éparpillez les miettes, ces lambeaux, tout à travers une immense feuille de papier, vert, crème, orange. Poésie !... Vous avez compris ?... Quand le robot veut de la poésie on le régale... Nous n’en sommes encore qu’au dernier stade de la décrépitude naturaliste, maniérée, cosmétiquée, napolitanisée, persuasive, flagornante, hurleuse. Vous attendrez quelques mois !... Vous l’aurez l’art robot ! On pourrit l’esclave aryen, on le prépare de toutes les manières ! et tant qu’il peut s’en goinfrer !... Si quelque petit Juif s’amène, d’aventure détenteur d’une nouvelle façon de miner, d’ahurir encore mieux l’Aryen, plus intimement... Son avenir est assuré... Et quel avenir !... Quel contrat fulgurant !... Il ne faut à Hollywood que trois semaines de publicité mondiale intensive pour transmuter le plus grêle, frelaté, en train de surir normalement, rance ulcéromateux petit fifre de youtre en épatantissime Phénix, le réincarner Michel-Ange ! plus Rembrandt, plus Mirandole ! Voyez-vous d’ici ! Vous n’existez pas !... Le Juif est à l’origine de tout le cinéma... aux commandes, Hollywood, Moscou, Billancourt... Meyers sur Meyers... Korda, Hayes, Zukor, Chaplin, Paramount... Fairbank... Ulmann... Cantor... etc... etc. Il est au milieu dans les salles « circuits », dans les rédactions... les critiques... Il est au bout... à la caisse... Il est partout... Ce qui vient du Juif retourne aux Juifs ! automatique !... inexorablement... Ayant drainé au passage, repassage sur toutes les routes du monde, toute la subsistance spirituelle et tout le flouze des cons d’Aryens, abrutis, cocus, avinés, fanatisés par ces merdes ! pour ces merdes ! dans la merde !... Comme ils ont bien appris aux foules, les youtres de la pellicule, l’obscénité sentimentale ! toutes les « caresses et les aveux » !... le dépotoir des longs baisers... l’indigné... l’énorme dégueulis « d’Amour ! »...

Le théâtre va culbuter, un soir, bientôt, tout entier, sans faire un gros plouf dans le cinéma !... étron tortilleur ! dans la fosse commune, dans la gigantesque vidange ! dans l’Attraction Universelle ! l’art mondial juif. Vous observerez que les courants de vedettes (tous grands génies évidemment, théâtraux et cinéatiques), se fait de plus en plus animé, intensif, ces derniers mois entre Hollywood, Moscou et les capitales d’Europe... Ces « artistes » ne voyagent qu’en service commandé... Ils participent tous à la grande colonisation mondiale par le cinéma juif... Chacun apportant à Hollywood, tour à tour, sa petite trahison personnelle, ses petits renseignements intimes, ses petites félonies, infiniment anxieux de plaire mieux encore aux Ben Mayer, Ben Zuckor... frémissant de leur rapporter encore une autre ficelle émotive, volée aux arts autochtones, aux arts aryens, pour faire mieux encore passer la marchandise filmée juive pourrissante. Un petit secret de pénétration... Tout cela soigneusement rétribué, trafic abject je vous assure... spirituellement... Juifs de toutes les grimaces, unissez-vous !... C’est fait !...

Autre trafic parallèle, pour les apprenties vedettes, entre l’Europe et Hollywood. Trafic des plus belles, des plus désirables petites Aryennes bien suceuses, bien dociles, bien sélectionnées, par les khédives négrites juifs d’Hollywood. « Metteurs en scène » (!) écrivains (?) gouines de pachas... machinistes... banquiers assortis... Tous nos vizirs de l’Univers juif !... Ce n’est plus la route de Buenos... c’est la route de Californie et de « haut luxe » et vice versa. Les petits culs d’Aryennes, les plus tendres, bien juvéniles, et mignons, tout ce qu’il y a de mieux dans le cheptel, absolument tout premier choix, pour les gros vielloques, négrifiants... les plus fermentées pourritures concentrées youtres du suprême cinéma !... Juif partout ! au cul ! de tout ! et dans la pipe !... le bon foutre juif !... Tu les boufferas les hémorroïdes du gros paneux, suiffeux, fameux youtre haineux pacha, petite soeur de race !... reine de beauté !... Ils en raffolent des chichis fourrés ! Tu n’as pas seize ans pour les prunes ! Tu veux faire carrière ?... Minois ? Tu veux être adulée ! dis-moi ?... Tu veux être Reine de l’Univers juif ! Minute !... Attends un petit peu d’abord... frémissante !... A la pipe enfant !... Tu crois qu’il suffit d’être belle ?... Ouvre d’abord ton gentil ventre... Tu crois les journaux de cinéma ?... Tu n’as pas fini !... Tu veux passer souveraine, petite garce ?... Mondiale favorite ! Très bien ! Alors descends un petit peu d’abord à l’anus de Mr. Lévy-Lévy, dit Samuel l’Abyssin, dit Kalkenstein, dit Ben Cinéma, lui amuser sa procidence... suce tout doucement le lourd paquet... qu’il t’éprouve !... Assez de phrases ! là !... Ne crève rien de tes quenottes !... La gloire c’est un trou du cul !... bien compliqué, fragilement boursouflé, de suiffeux juif... doucement !... N’abîme rien, ma charmante, surtout ! Ne fais pas saigner Mr. Kalkenstein... Il t’attend !... Dépêche-toi chérie. Tout doux !... A présent une autre ! Il raffole des « blondes » par dessus-tout, Mr. Kalkenstein... Il t’attend !... Dépêche-toi chérie. Tout doux !... A présent une autre ! Il raffole des « blondes » par dessus-tout, Mr. Kalkenstein, Ben Cinéma... comme tous les nègres... Il possède, chères postulantes ! toutes les photographies déjà bien en place, sur son grand bureau directorial... Il mouille. Le Parc aux Cerfs ? Abdul-Hamid ? Rio-Janeiro ? Primitives bordelleries ! Hollywood fait lui bien mieux... une sélection bien plus fine... bien plus astucieuse, plus rationnelle... Préface de la grande Réserve des plus belles blanches pour les Juifs exclusivement. Razzia tous les dimanches. La sélection française des petits tendrons de beauté se trouve particulièrement guettée par les grands chacals juifs de Californie. Une magnifique réputation de suceuses, de très mignoteuses putains précède les Françaises partout... Le nabab judéo-canaque d’Hollywood, tard sorti de son ghetto... veut, c’est naturel... il est le roi... se rendre compte... J’ai connu l’un de ces pachas, il était splendide dans son genre. Il est mort d’ailleurs à la tâche... Au moment où il débarquait il arrêtait pas de se réjouir jusqu’à son départ... Il éprouvait en personne à longueur de bite et de nuit, toutes les aspirantes vedettes... C’était pas possible d’imaginer la consommation de cet homme... Le nombre des mignonnes qui se présentent pour se faire calcer rien qu’à la furtive perspective d’un engagement pour Hollywood... ou même un petit rôle d’essai aux environs de Paris... Complètement affriolées ! C’est par douzaines que ça radine ! plus mignonnes les unes que les autres pour sucer la bite du monsieur... et sa chaude-pisse et sa vérole... Et pas des blèches, je vous assure ! rien que des tendrons !... toutes présentées par leurs familles, et même des pucelles. Rien que des Aryennes et des petites bourgeoises pas faméliques. Rien au-dessus de la « majorité »... L’ambition !... Et l’Abyssin horrible en plus ! laid, vieux et sale, lourdingue et con, une vraie ordure, en tout et partout... une vraie dégueulure de ghetto. Jamais il avait de résistance... Il se les farcissait toutes... à l’espérance, au mirage juif, au bon mot ! Ah ! Don Juan ! quel causeur !... Les mères auraient fait l’impossible pour qu’ils les enculent davantage, leurs jolies fillettes ! si douées pour les Arts... Il en pouvait plus... Elles le léchaient sur toutes les faces... ses vieilles burnes flasques... Hollywood !... Plus elles étaient « fiancées » plus ça plaisait... Il tenait un petit carnet pour numéroter les pucelages... parfois 25 dans un mois... Il était sadique comme 36 chats de Perse... De temps en temps ça tournait mal, y avait du tabac, des pères, des frères de familles qui se montraient... des petits chantages en perspective... Mais les pachas sont protégés... il avait même, celui-là, tout spécialement, pour son service, un vrai commissaire de police attaché à sa personne pour le dépêtrer... quand ça fumait un peu fort... La police intervenait. On réveillait même la nuit le Préfet dans sa Préfecture, pour qu’il donne encore des ordres... pour qu’on lui ramène ses mignonnes, quand elles se faisaient la valise... absolument comme sous Louis XV... quand sa queue l’empêchait de dormir... ça sert à quelque chose nos impôts. Seulement faudrait pas que je vous gâte, que vous alliez vous croire Pacha... Il y a l’énorme différence !... Le « Bon Plaisir » ça subsiste... c’est plus les mêmes qui en profitent, voilà tout... Faut pas confondre !... Vous petite cloche, vous cave d’Aryen, vous vous feriez drôlement sonner s’il vous prenait la fantaisie de jouer comme ça les petits satyres ! même le quart ! même le dixième ! on vous ferait passer vite le goût... Vous auriez même pas le coup de Bastille ! Vous auriez droit aux « castagnettes »... Pfoui ! la raclure d’indigène ! qui pisse à présent partout ! Le sale coyote ! La débranlure ! à la niche ! infect !... couché !... Ce ne sont là, je vous l’affirme, que tout autant de gamineries !... Délassements de conquérants ! distractions de khédives. Bagatelles ! L’oeuvre sérieuse n’en pâtit pas ! Au contraire !... Le programme talmudique ne souffre aucun retard d’exécution. L’érotisme polluant fait partie du programme. C’est tout. Chapitre intime.

Quant aux principes généraux ils sont intangibles. Observez que tous les films français, anglais, américains, c’est-à-dire juifs, sont infiniment tendancieux, toujours, des plus bénins aux plus amoureux !... des plus historiques aux plus idéalistes... Ils n’existent et ne se propagent que pour la plus grande gloire d’Israël... sous divers masques : démocratie, l’égalité des races, la haine des « préjugés nationaux », l’abolition des privilèges, la marche du progrès, etc... l’armée des bobards démocratiques en somme... leur but strict est d’abrutir le goye toujours davantage... de l’amener le plus tôt possible à renier toutes ses traditions, ses malheureux tabous, ses « superstitions », ses religions, à lui faire abjurer en somme tout son passé, sa race, son propre rythme au profit de l’idéal juif. De faire naître en lui, par le film, le goût bientôt irrésistible pour toutes les choses juives qui s’achètent, de la matière, du luxe, qu’il se fabrique ainsi lui-même, l’Aryen, les verges pour se battre et les chaînes pour s’enferrer, qu’il paye pour comble, chemin faisant, avec quel exorbitant « surplus » tout l’appareil de son servage et de tout son abrutissement.

Vous noterez que, dans les films, le Juif, en tant que « personnage juif » n’apparaît jamais à vos yeux qu’en « persécuté », touchant personnage écrasé par la malignité des choses, la malchance... et surtout par la brutalité des Aryens... (Voyez Chaplin)... « Pleurnichez nourrit » admirablement ! L’humour juif est toujours unilatéral, toujours dirigé contre les institutions aryennes ; on ne nous montre jamais le Juif avide, vorace, larvaire et vautour, arrogant ou limande, tel qu’il se transforme, se frégolinise inlassablement, dans la vie de tous les jours, selon les besoins de la conquête. Quel champ prodigieux pourtant offert à la verve des humoristes ! analystes, satiristes, redresseurs virulents de tous les torts, fanatiques justiciers, fins scalpels de l’iniquité ! Quelle manne ! quel matériel abracadabrant d’imprévus ! d’inouïs imbroglios cette ruée gigantesque des rats youtres sur l’univers, inassouvibles voraces en délire, insatiables, enragés d’un virus dont le Monde s’anéantit... sous nos yeux, avec eux, sous eux, quel cyclone universel !... Du grotesque en cataclysme aux plus déchirantes grandes guignoleries... de tout !... De la Russie subcarpathique aux déserts Américains... aux petits « cafés lapidaires ». Le monde en torture !

Drôle ! Au moment d’aborder ces infernaux parages, le Juif, le djibouk des arts, de toucher à son propre problème, son propre destin, l’enjuivé se résorbe, s’évapore, élude... Plus personne !... Au moment d’affronter la réelle, la seule question humaine du moment, la ritournelle typique de la terre, de débrider un peu cet anthrax : la Conjuration juive... son infiltration, l’accaparement par la youtrerie de tous les ressorts, de tous les leviers et commandes du monde... La trame en somme de la Démiurgie, l’apostolique hébraïque... Plus rien !... Plus un Juif !... Ces mêmes foudres d’humour, ces impitoyables scalpels, ces dramaturges supervibrants, s’attendrissent... tous ces extra-lucides s’embrouillent... ces effarants super-analystes se mettent à badiner, toute la clique super-artiste youtre, biaise, ondoie, évite, triche, se glace, et revient, girouette, au galop, piquer, piper encore, morfondre davantage, si possible, abolir, remariner, dilacérer la bonne vieille charogne bourgeoise (toujours nationale), la vieille carne bien dissolue, bien fétide, fatiguée de pourrir... à ne plus savoir comment... L’on nous sert encore un coup, les « privilèges de la naissance »... les « préjugés nobiliaires », les « jalousies criminelles », les « âmours » contrariées... les suramours de la cinquantaine... les scrupules désastreux, les traditions désuètes, les perversions de l’héritage, la sottise des industriels aryens... les ménopauses du Génie... etc... etc... enfin tout le théâtre Bernstein... international... l’antique friperie surmenée, la foire des fantômes abusifs, délavés, écheveaux de nouilles dramatulantes... Tout cela creux absolument, grossièrement inactuel, fictif, tricherie hurlante... Toujours autour des « 200 familles » plus ou moins !... Mais qui vient nous raconter les saloperies foncièrement juives des 500.000 familles effrénément juives, campées sur notre sol ?... La progression effroyable de la horde juive mondiale ?... Personne !... Notre étranglement progressif ? Voici pourtant le véritable drame !... Aucun autre drame n’existe en comparaison... Du petit au grand, de l’individu au tout...

Je ne me suis pas fait faute moi-même de foncer à tour de bras dans la bourgeoisie. Je fais cela bien mieux qu’un Juif, beaucoup mieux, en pleine connaissance de cause. Mais chacun son tour ! à la volée d’orties !... Je voudrais bien, c’est le moment, que les Juifs aussi se régalent ! Ils le méritent ! énormément !... Qu’attendent-ils pour se gâter ces fins bistouris, ces violoncelles supervibrants de l’humour et de la tragédie ?... Impitoyables, méticuleux, effrénés, en tous Régimes, à dévoiler tous les travers, les lèpres, fanatisés par les moindres pustules sociales, héros à débrider les plus dégoulinantes écrouelles, maintenant qu’ils gouvernent... je les surprends transis, éperdus de verve ? Quelle surprise ! Quelle désillusion ! En humour comme à la guerre, ceux qui commandent doivent trinquer en tout premier lieu ! Mais c’est élémentaire ! justice immanente ! Le magnifique Louis XIV (et toute sa cour de fripouilles) en entendait de fort roides et de toutes les couleurs ! et se faisait gloire de les écouter. Nos Juifs sont bien plus vétilleux, intolérants, susceptibles, mauvais joueurs... J’attends toujours quelque pièce bien substantielle, une oeuvre vraiment d’époque, de nos Bernstein, Verneuil, Achard, Passeur, Deval, Jouvert, Sacha et tous autres... qui nous montrerait les Juifs à leur grand boulot d’asservissement, de conquête, de pénétration. Et comme ils doivent être renseignés ! aux premières loges ! C’est le moment d’être objectifs ! fulgurants ! « tranche de vie ! »... Si le sujet ne s’y prête pas ! nul ne s’y prête ! Avec ou sans périphrases !... chacun selon sa nature ! son humeur ! sa prédilection ! Nous montrer sans façon, le Juif en train de nous secouer notre blé... de se faire reluire dans nos conneries... de bien enlacer nos gonzesses... de se torcher le fias dans nos rideaux, de nous délivrer « y a de la joie ! » nos fascicules pour la prochaine... Chiche qu’on ne verra jamais ça !... ni en film ! ni en chansonnettes ! Au tragique ? Au rocambolesque ? l’affaire Prince, et mille autres ? Tout simplement ! Quels super-romans policiers ! Bien juifs au tréfonds, classiques, maçonniques ! Décidément le fameux humour juif... l’objectivisme à tout rompre... l’analyse suprêmement poussée... l’arabesque idéologique... prophétologiquement transposée...

Toutes ses merveilles illuminantes ne vont pas plus loin que l’Aryen, toutes ces vérités : pour l’Aryen... analyse de l’Aryen... pulvérisation de l’Aryen ! jamais du Juif !... Tous les films juifs sont farcis d’outrages pour l’Aryen, toujours de flatteries pour le Juif. C’est la règle... Examinez de près, chers cocus... comme tous les Marxs, ces Chaplins, ces Cantors... etc... se foutent de notre pauvre tranche. Si l’on nous montre un petit Juif quelque part au théâtre... dans un film, au music-hall (tous les music-halls sont entièrement juifs) en tant que juif, « juif avoué », alors pariez à coup sûr ! On vous le servira sous la forme idéaliste, infiniment ! touchant illuminé ! voire enjoué, spirituel, frémissant néo-petit jésus, voué corps et âme au rachat de nos dépravations infinies, de nos sanguinolents accès, de nos frénésies de pithécanthropes incurables, de massacreurs invétérés. Il s’offre... Brute ! nous le lacérons !... Ton cul ! Boule à merde !... Jamais on ne nous le représente tel qu’il est le Juif, en implacable petit choléra raciste polluant, relié pour chaque filament de son être de larve juive à tous les maléfices de tous les âges et de tout l’univers... Et c’est ça qui me désespère. C’est celui-là précisément de petit Juif que je voulais voir à l’écran.


Dans les films (tous juifs) tout le grotesque, le crime, l’imbécillité c’est pour nous, tout le beau rôle, la Gloire, la Finesse, l’Humour, la Bonté,

la Beauté, l’Humanité, c’est pour les Juifs.


Tout petit Juif, à sa naissance, trouve son berceau toutes les possibilités d’une jolie carrière de metteur en scène, de grand acteur, de grand rabbin, de grande salope, de grand banquier... Si quelque audacieux non-juif s’aventure dans le cinéma, il devra donner de ces preuves de servilité absolue... que ça relèvera du génie dans la brosse à reluire !... s’il arrive à se faire tolérer, admettre, parmi les Juifs, il faudra qu’il en ajoute, tellement sans cesse et sans fin... de l’enjuivage qu’il se fasse enrouter si fort... si profondément ! d’une manière ! qu’il s’ouvre !... super-ouvre les derrières !... pour les aimer tous à la fois !... Que ça sera pas commode !... Que ses films littéralement dégoulineront « d’idéolochie » messianique et d’humour super-tendancieux... S’il n’arrive pas à donner cent mille et cent mille autres preuves de limacerie éperdument gluante, très irréfutable, il n’ira pas à Hollywood ! Il ne pourra jamais ramper jusqu’aux cimes de la carrière... Jamais il ne connaîtra Ben-Cameraman, le Suprêmissime en personne !... le « Jérusalem vivant » d’aujourd’hui !... dont nous adorons, Aryens, tous les Messages, par les miracles de la lumière... qu’il nous mande de bien rester à genoux... de prier... d’attendre... bien mignons dociles... Qu’on sera tous enfouraillés... qu’on en aura chacun son tour !... qu’on en aura pour tout le monde... que c’est l’Hostie d’Hollywood... Jérusalem Ben Yiyi !... qu’en attendant on passe tout le pèze pour la quête... Qu’il pense à nous Ben Yiyi !... Qu’il est là-bas pour notre bonheur !... qu’il est Dieu déjà !... qu’il nous mettra jusqu’au coeur !... Enfin toutes les espérances qu’on a besoin dans nos pots, si tristes... si vides...


Autrefois, certains nobles entretenaient un théâtre dans leurs châteaux. Il s’y donnaient la comédie, en famille : auditoire, acteurs, auteurs, tout était de la famille.

Aujourd’hui, les théâtres parisiens sont encore des théâtres de famille, ils fonctionnent d’après le même principe, tout y est juif : acteurs, auteurs, auditoire, critiques... Ils appartiennent tous (et les Music-Halls) à la grande famille juive, les pièces aussi forcément... ou tellement arrangées, trafiquées, enjuivées... tendancieuses... « silencieuses »... qu’elles sont juives quand même. Nous voici donc revenus au théâtre de famille, pour une « certaine catégorie sociale », les grands profiteurs du moment, nos maîtres juifs... Le succès des pièces que l’on joue dépend entièrement de la juiverie, ce succès est entretenu, soutenu, propagé par la juiverie : bijoutiers, haute couture, banque, snobs, fourreurs, putanat... etc... Si vous pénétrez par hasard dans l’un de ces théâtres (d’avant-garde ou d’arrière-garde), vous leur trouvez à ces théâtres, un drôle de petit air... étrange... équivoque... C’est vous l’étrange... l’étranger !... Vous n’êtes jamais véritablement intéressé par les spectacles... Ils ne vous concernent guère. Ils ne parlent pas votre langue... Vous vous trouvez mal à votre aise... Un certain snobisme... une certaine outrance... vous gênent... un certain mielleux... vous met en garde... une certaine insistance tendancieuse... obscénité sentimentale... un très certain horrible mauvais goût... un certain rythme vous agacent... Ces gens parlent d’une drôle de manière spécieuse, réticente... prédicante par instant... et puis empapaoutante... Ils se tiennent ces acteurs d’une drôle de façon... boutiquière... ils ont toujours l’air de vendre... on ne sait quoi... de l’âmour ?... des sentiments ?... de vanter quelque camelote ?... Parbleu ! Vous êtes dans un souk !... Dans un « théâtre de famille » juif... Vous êtes un intrus... Et les « Théâtres pour les Masses ! » (encore plus juifs si possible que les autres théâtres) malgré tous leurs anathèmes, leurs déclamations, leurs transes, n’échappent pas à la grande règle du jour : « Théâtres pour familles juives », crées, conçus, subventionnés pour la virulente forcenée défense des intérêts mondiaux juifs, strictement ! des privilégiées familles juives, de la grande famille mondiale juive (contre nous).

Pas plus de « sozial » dans toute cette aventure que de beurre au cul ! Impossible !

Strictement « familiaux et juifs », ces théâtres dits populaires, communistes, d’où tous ces terribles fiascos, inéluctables, très facilement prévisibles, en Russie tout comme en France : Théâtres du Boulevard, Théâtres de Culture... même tabac !... méticuleusement ! même hantise ! même mission !

Ces théâtres de famille ne peuvent vraiment intéresser que les familles juives, nos potentats négroïdes, c’est-à-dire leurs parasites, leurs putains et leurs clients, francs-maçons et autres traîtres... Tout comme les spectacles si spéciaux que montait dans son château de Passy, Grimaud de la Reynière, n’intéressaient que lui, sa famille, sa clique, ses putains, les autres fermiers généraux et les grands parasites des Fermes, infiniment jouisseurs, tous, satrapes extravagants qui pensaient tous forcément à peu près de la même manière sur les questions essentielles et les façons de s’amuser.


La Terre est le Paradis des Juifs. Ils ont tout.

Ils peuvent tout se permettre.


Puisque nous en sommes aux Beaux-Arts, ne quittons pas ce chapitre sans parler un petit peu de l’Exposition Poly-Juive-maçonnique 37. Je l’intitule assez bien puisque tous les grands boulots furent équitablement répartis, moitié-moitié entre Juifs et francs-maçons. L’indigène pur 100 pour 100, de la guerre dernière et de la prochaine, il a eu des clous pour ses miches, pour se les blinder, et puis le droit de passer son fric dans les tourniquets payants. Elle va fermer nous dit-on cette exposition, c’est dommage, mais le souvenir reste, le souvenir d’une prise officielle du grand pouvoir youtre, temporel et spirituel sur toute la France et les Français, depuis le Comité des Forges jusqu’aux Instructions Publiques, depuis le moindre petit souk, jusqu’au plus vielleux « régional ». Tout ça parfaitement enyoutré, autant par les architectes que par toute l’Ecole des Beaux-Arts, ce bon pavillon soviétique... et les mots d’ordre C.G.T. Toutes ces bonnes choses, bien entendu, sous l’égide de « l’Affranchissement », de la Paix, encore plus de Paix, du Progrès Sozial, de plus de « Clarté »... de « Lumière »... de « Franchise »... de « Justice »... « d’Humanité »... de « Découvertes »... enfin de youtrerie... de Djiboukerie messianique... Je veux bien que c’était tout cuit, que les Juifs n’ont eu en France qu’à se baisser pour prendre le pouvoir... Se baisser ?... que dis-je ?... se redresser seulement un peu !... Nos bourgeois aryens sont accroupis, vagissants, mille fois plus méprisables encore que les youtres les plus fétides... bien plus rampants, crougnoteurs, sournois, resquilleurs, matérialisés, immobiles, rances, cupides, anti-artistes, anti-lyriques, déchansonnés, muffles kératinisés parfaitement. Le plus infâme ramassis de larves en vérité qui puisse se résoudre dans les crevasses d’un aussi spongieux fumier social. Une tourbe extraordinairement abjecte de paysans anarchiques, désaxés, dépravés, débauchés jusqu’aux glaires, bouffeurs tournés boyaux, effrénés de basses prudences, délirants de tractations louches, de chiasse et de trahison... Enfin le bouquet pourri d’une décadence en torrents de purin vinasseux. Je ne puis rien imaginer de pire qu’un conseil d’administration chrétien, une « fabrique de cathédrale » par exemple, d’ailleurs presque toujours soigneusement enjuivée. Les Juifs encore à la rigueur peuvent nous donner du spectacle, être marrants, nous procurer de bons moments avec leurs turlutaines racistes, leur manège incessant de martyrs, leur jactance, leurs époustouflettes, leurs paranoïaques entreprises, leurs queues toujours en mouvement, toujours prises, reprises dans les portes, écrasées, récupérées dans les milles transes et contorsions. C’est une pitrerie perpétuelle, toute une entourloupe de djibouks, le manège des voraces coucous — ça peut faire rire. Ils peuvent vous distraire. Tandis que nos bourgeois du sol, ils sont franchement pas regardables... ennuyeux à s’en dissoudre, dans leurs foyers « genre cimetière », leurs Salles d’attente familiale. Ils ne parlent que pour mentir. Ils vendraient le soleil et la terre, et tous les innocents dessus pour s’ajouter un petit nougat, pour se préserver un coupon. Tressés les uns dans les autres ils forment le paillasson des « Loges ». C’est sur leur dos que les Juifs dansent et caracolent. Ils vendraient tous leurs frères de race pour bien moins que trente deniers. Judas Dupont bien pire que l’autre.


Je vais me permettre encore une petite remarque à propos de cette exposition 37. C’est drôle que les Juifs, toujours si « prognostiqueurs », si « oraculants » pour mieux dire, se soient comme ça, pour une fois, complètement ratatinés, déconcertés... qu’ils aient pas mieux tout prévu, l’Avenir, la grandeur du Phénomène inévitable du grand Empire Juif. C’est tout dérisoire, insipide, « postiche et moumoute » une Exposition à l’époque actuelle. C’est suranné, c’est mesquin, ça fait pour toujours 1900. Ça peut plus émouvoir personne. Le trèpe a déjà vu tout ça dans les films mirobolants, tout entendu dans la radio jacasseuse. C’était bon sous Félix Faure, « A la descente de l’Omnibus », maintenant ça fait spectacle paumé, bizarrement cracra, une foire de chef-lieu agricole. Maintenant les gens sont blasés. Ils attendent toujours plus fort. Faut leur retourner le blanc des yeux, les crever d’angoisse, les suspendre la tête en bas, leur faire respirer la Mort, pour qu’ils commencent à se divertir... C’est fini, on est surpassé, la science est devenue trop bluffeuse, du côté Barnum c’est tout cuit, ça peut plus couvrir les frais. Mais pour faire du sensationnel ! Pour en jeter plein la musique, que ça soye vraiment dans la mesure et à l’échelle de notre temps, gigantissime, fallait montrer des grands travaux... des vrais labeurs pharamineux, mammouthéens, des entreprises titanesques... qu’ils en rotent alors des oursins... que la langue leur en pendrait aux bizus des quatre hémisphères... des genres de super-Pyramides... des pluri-canaux de la Mer Blanche... le nivellement des Hautes-Alpes... le remplissage de la Manche... enfin des choses bien monstrueuses... dont on puisse se montrer crâneurs... Pas des ébauches, des cafouillettes architectiques... non ! non ! Des vraies merveilles dans la Ligne... dans le plan super-orgueilleux. De pareilles super-entreprises pourraient fort bien employer des millions, des millions d’esclaves pendant des années, voire plusieurs décades !... Voici l’argument décisif... Mais à quoi riment, je vous le demande, ce pisseux grotesque ramassis de ternes, friables, venteuses bicoques ?... tout cet infiniment minable, précaire, croulant, prétentieux agglomérat de fausses splendeurs ?... Quelle confiance peuvent inspirer ! quelle vénération ? ces pauvres amas de carambouilles plâtreuses ?... Mais c’est burlesque voyons !... Ce n’est pas ainsi que l’on contraint l’esclave à se jeter à genoux, tout éperdu de reconnaissance... Mais non !... Mais non ! L’esclave, observez-le, redouble en ces parterres, de sarcasmes, de gouaille et de saucissonnage... Ce n’est point sérieux !... Ce n’est point du tout le but, le rôle essentiel de tant de palais, de merveilles, d’attractions sur-éblouissantes ! Calamiteux échec vraiment, sur tous les tableaux ! Comment les Juifs, eux qui se déplacent tant et tant à travers le monde, qui n’arrêtent pas de voyager, n’ont-ils pas compris tout de suite que leur nouveau Trocadéro ferait encore, si possible, un peu plus miteux, plus ridicule que l’autre... Démolir ça suffit pas !... Regardez ces deux pauvres « stucs » qu’ils ont mis en place, ne dirait-on pas deux « Caisses d’Epargne » très médiocres pour une petite banlieue de New-York ?... Puisqu’on veut nous jeter de la matière, ils ne se sont pas aperçus les Juifs, que la plupart de tous ces édicules, chétifs pavillons, qu’ils ont mijotés tant de mois, feraient tout juste des bons petits chiots, sans flaflas, dans n’importe quel Chicago ? Puisque c’est la Tour Eiffel qu’est toujours le clou, eh bien Citroën pour l’esbrouffe il en tirait bien davantage ! Il en obtenait des effets... des véritables incendies... absolument, vraiment superbes... que ceux-ci sont pas foutus... rien de comparable !... Quant à leurs feux d’artifices... Nogent-le-Rotrou les ferait pâlir ! On doit bien se fendre dans les campagnes !... En somme nos fantastiques khédives du Front Populaire, récapitulons, ils ont réussi qu’une seule chose, c’est de nous produire la plus sale foire, la plus toc et la plus coûteuse que le peuple aura jamais vue... Oui, c’est bien une frime sans excuse, une loupaille abracadabrante... Si nous parlons de mécanique, mais leur palais de la Découverte, il arrive pas au petit dixième de l’ancienne Galerie des Machines. C’est un berlingot truqué. Tout ça, je n’en disconviendrai, a coûté sans doute des milliards, qui ne sont pas perdus pour tout le monde, mais le peuple il est arrangé, il en a pas pour ses chaussures, à part l’asperge bien entendu, qui l’enfouine du Trocadéro, le super-mirliton des youtres, la Bite-Blum, que c’est vraiment la seule chose, vraiment mémorable. Tout de même ça peut pas suffire pour hypnotiser l’étranger... Il fallait s’y prendre autrement, tout différemment. Je voudrais pas donner de conseils ! mais enfin si c’était moi-même, j’aurais attaqué d’autor quelque gigantesque boulot. Par exemple tripler la Seine jusqu’à la mer, en large comme en profondeur... Voilà un programme qui existe ! C’est des choses qui peuvent compter ! Rendre la Seine super-martime ! Assez de ces « bergeries », de ces rognages de bouts d’égouts, ces épissures de « collecteurs »... Qu’on en sorte, sacré nom de Dieu ! une bonne fois pour toutes ! C’est horrible tous ces petits biefs en suints de vidanges, ces lourds dépotoirs stagnants, ces décantages pestilentiels de tout le purin de vingt provinces... A la mer !... Vos péniches, elles naviguent même plus, elles rampent visqueuses sur la merde... La Seine maritimisante, c’est déjà fort beau, mais ça ne suffit pas !... Non ! Non ! Non ! Je décréterais davantage, il faut amplifier le trafic direction la mer, d’une manière très monstrueuse ! léviathane ! Je décréterais la construction du plus bel auto-strade du monde, d’une immense ampleur alors, cinquante mètres de large, quatre voies, direction Rouen et la Manche. Vous voyez ça ?... Voilà ce qu’ils auraient dû penser ! ça valait un petit peu mieux que toute cette soukerie crouleuse, cette calamiteuse carambouille de bistrots et de « Je-sais-tout-tisme ». Et puis encore vingt auto-strades que je lancerais vers les falaises, vers les plages, vers le grand air, à partir de Rouen... J’en ouvrirais un éventail, comme on en aurait jamais vu, sur ces paysages... Ils ne demandent que ça entre le Havre et le Tréport ! un éventail de vifs accès, vers le bonheur, vers les poumons, vers le grand vent, vers les globules, vers la mer !... Des autobus populaires Paris-La Bleue aller et retour : 20 francs... ça existerait comme travail et comme résultat. Ça serait plus des djiboukeries... Voilà qui aurait du son, du fond, de la couleur, de la durée, du vrai progrès ! sans palais, sans toit, sans cloche ! Paris, puisque nous en sommes là, est une ville qu’on ne peut plus reconstruire, même plus aménager, d’une façon d’une autre. Les temps des rafistolages, des bricoles, des petites malices, des affûteries sont révolus... C’est une ville qu’a fait toute sa vie, qu’est devenue maintenant toute nuisible, mortelle pour ceux qui l’habitent. Le mieux c’est qu’elle reste croupir en retrait définitif en « touchant » musée, avec tourniquets si l’on veut, une exposition permanente, en arrière des événements, comme Aigues-Mortes, Bruges ou Florence... Faut la démembrer tout à fait, lui laisser juste les parties mortes, tout le faisandé qui lui convient. Pour les humains c’est autre chose, ils peuvent pas vivre dans un cadavre... Paris jolie ville croupissante, gentiment agonique entre la noble Place des Vosges et le Musée Carnavalet... Parfait. L’agonie est un spectacle qui intéresse bien des personnes. Vieillarde fétide qui se disloque en sussurant des choses d’Histoire... La seule banlieue possible d’une ville de quatre millions d’habitants, c’est la mer. La mer seule assez puissante, assez généreuse pour assainir quotidiennement ce terrible infernal ramassis, cet effrayant conglomérat de pourritures organiques, inhalantes, expirantes, chiatiques, fermenteuses, fébricilantes, virulogènes. La ville la plus malsaine du monde, la plus emboîtée, la plus encastrée, infestée, confinée, irrémédiable c’est Paris ! dans son carcan de collines. Un cul-de-sac pris dans un égout, tout mijotant de charognes, de millions de latrines, de torrents de mazout et pétrole bien brûlants, une gageure de pourriture, une catastrophe physiologique, préconçue, entretenue, enthousiaste. Population à partir de mai, plongée, maintenue, ligotée dans une prodigieuse cloche aux gaz, littéralement à suffoquer, strangulée dans les émanations, les volutes de mille usines, de cent mille voitures en trafic... les dégagements sulfureux, stagnants de millions de chiots, absolument corrodée, minée, putréfiée jusqu’en ses derniers hémoblastes, par les plus insidieuses, les plus pernicieuses ordures aériennes... Ventilation nulle, Paris un pot d’échappement sans échappement. Buées, nuages de tous les carbures, de toutes les huiles, de toutes les pourritures jusqu’au deuxième étage de la tour Eiffel. Une cuve opaque, asphyxiante au fond de laquelle nous rampons et crevons... Densité de pourriture vaporeuse infranchissable à tous les rayons solaires directs. La nuit, le fameux « Ouessant » lui-même avec ses 500.000.000 de bougies, sèche risible contre ce rideau de toutes les pourritures parisiennes stagnantes, parfaitement opaques. Aucune lumière ne peut percer, disperser cette bouillie. Pourriture prodigieuse, surchauffée, enrichie infiniment, pendant tous les mois d’été, par tant d’autres saloperies permanentes, exsudats organiques, résidus chimiques, électrifiés, de millions de carburations abjectes qui nous filent tout droit dans les bronches et le trésor de notre sang. A la bonne santé pour la ville lumière ! Une poubelle gazeuse pour tortures imbéciles !... Salut !... Les humains se traînent dans Paris. Ils ne vivent plus, c’est pas vrai !... Jamais ils n’ont leur compte humain de globules, 3 à 5 milliards au plus au lieu de 7. Ils n’existent qu’au ralenti, en larves inquiètes. Pour qu’ils sautent il faut les doper ! Ils ne s’esmoustillent qu’à l’alcool. Observez ces faces d’agoniques... C’est horrible à regarder... Ils semblent toujours un peu se débattre dans un suicide...

Une capitale loin de la mer, c’est une sale cuve d’asphyxie, un Père-Lachaise en convulsions. C’est pas de l’« Urbanisme » qu’il nous faut !... C’est plus d’Urbanisme du tout ! La banlieue faut pas l’arranger, faut la crever, la dissoudre. C’est le bourrelet d’infection, la banlieue, qu’entretient, préserve toute la pourriture de la ville. Tout le monde, toute la ville à la mer !... sur les artères de la campagne, pour se refaire du sang généreux, éparpiller dans la nature, au vent, aux embruns, toutes les hontes, les fientes de la ville. Débrider toutes ces crevasses, ces rues, toutes ces pustules, ces glandes suintantes de tous les pus, les immeubles, guérir l’humanité de son vice infect : la ville...

Quant à nos grandes industries, ces immenses empoisonneuses, toujours en train de gémir après la Seine et les transports, on pourrait bien les contenter, les combler dans leurs désirs... les répartir immédiatement, sur tous les trajets d’auto-strades, sur tout l’immense parcours rural. C’est pas la place qu’il leur manquerait, par catégories. Elles auraient des mille kilomètres de grands espaces et de verdure pour dégager leurs infections... ça dissout bien les poisons, des mille kilomètres d’atmosphère, le vert ça prend bien les carbones... Extirper les masses asphyxiques de leurs réduits, de leur asphalte, les « damnés de la gueule vinasseuse », les arracher du bistrot, les remettre un peu dans les prairies avec leurs écoles et leurs vaches, pour qu’ils réfléchissent un peu mieux, voir s’ils seraient un peu moins cons, les femmes un peu moins hystériques, une fois moins empoisonnés...

Les distances plus ou moins grandes, pour les boulots ou l’école, c’est pas une question. Les transports, il faut qu’ils servent... Plus c’est distant, mieux ça vaut... « Transports » c’est fait pour transporter... Paris souqué dans sa ceinture tient encore du genre Lutèce, le genre de l’empereur Julien. Il utilisait des chevaux pour le transporter cet homme, qu’étaient harnachés comme des clebs, avec un collier de même, qui les étranglait au trot, c’était pas pratique. Ça serait moins long en auto-strade de Paris à Rouen, que pour aller de nos jours de la Porte Montrouge à la Place Clichy... C’est ça qu’on aurait dû montrer aux étrangers ! insatiables, frénétiques de sensationnel ! toute une capitale de l’Europe en train de se débiner, de se faire les valises, de s’en aller par monts, par vaux, avec tout son personnel, de déménager vers les plages... Ils seraient pas venus pour rien, les touristes « tant par tête »... Ils auraient eu de quoi causer, de se faire des réflexions pendant les longues soirées d’hiver. C’est pas difficile de comprendre que Paris est plus habitable. Regardez un peu les gens riches, ils y habitent presque plus. Quand ils y passent deux mois par an, c’est le bout du monde !... Paris manque à présent de tout, ils le savent bien les michés, tout ce qui peut permettre à l’homme une vie à peu près supportable, pas trop asthénique : l’eau claire, le vent, les poumons, les fleurs, les espaces, les jardins, les globules rouges, le silence... On a enlevé tout ça aux masses, sournoisement. C’est la plus vilaine manigance, la plus dégueulasse escroquerie qu’une administration sinistre de rapaces vendus assassins ait jamais commise, en pleine connaissance de cause.

L’Exposition c’est le comble, on pouvait pas faire plus ignoble, que ce bourbier surfaisandé de tous les résidus de camelote, de toutes les moutures d’alcool, de tous les relents de l’univers... un tout à l’égout. Toute l’hystérie juive au mazout, en haut-parleurs et guignols, bistrots et saucisses, c’est ça le bouquet de notre ville, son coeur véritable...

Il ne faut plus urbaniser, il faut crever, émietter, dissoudre les villes ! et Paris... pour l’exemple, d’abord !

Eparpiller ce Paris, faire avec lui, petit Poucet, jusqu’au bord des vagues. Ça me fait toujours chier énorme, quand j’entends tel fumier d’écrivain en crise d’effets dithyrambiques, journaleux dopé, chanter du « Credo », entonner encore une fois l’Hosanna de la ville merveilleuse (ville infâme et merveilleuse). Il n’est que ces sous-fienteurs, déboulinants de leurs « wagons pommes », le cul encore tout empaillé des étables du bled natal pour s’égosiller d’enthousiasme... « Quand je foulais, en mes vingt ans, ce pavé magique... le Boulevard Saint-Michel ! je me sentais venir des ailes !... » Fines emblavures de fausses coliques !... Petites saloperies si oiseuses !... Si vous aviez été élevés un petit peu Passage Choiseul, dessous les vitraux caloriques, si vous aviez un peu connu les soirs de tortures d’étuve, dans le fournil des gaz sulfurés, vous parleriez pas pour des riens... Vous seriez peut-être moins ardents... beaucoup moins férus, moins « bardiques » sur les délices parisiens... sur les dessous affriolants de l’incomparable capitale ! Toujours la même banale raison... pour tous ces Crédos dégueulasses... ces flagorneries urbanitaires... pour toutes ces jactances imbéciles : l’aveuglement ! la muflerie, c’est tout ! C’est ça le ronron adulateur des éberlués de « leur province »... Ce n’est pas extrêmement grave que ces petits croquants déconnent, ils ont pas grande voix au chapitre. Mais où l’erreur est déplorable, c’est quand les grands Juifs se fourvoyent. C’est eux qui devraient penser à démantibuler Paris, à nous emmener tous au bon air... au grand bruit des flots... C’est ça leur terrible omission ! accablante !... Sozial ! Sozial !... c’est vite dit. Mais « sozial » d’abord avant tout, c’est une question d’air et de globules !

Il faut entretenir le cheptel, qu’il arrive pas mou à la guerre. Les Juifs aiment pas beaucoup la Manche, c’est entendu... le climat leur convient pas... leur genre c’est la Côte d’Azur, les Sénégalais c’est pareil. Jamais plus haut que le Vaucluse ! Mais il faut bien qu’ils se contentent. Paris c’est une capitale, on peut pas l’emmener au diable !


Il faut étrangler le meilleur des chrétiens, car celui qui répand le sang des impies offre un sacrifice agréable à Dieu. (Le Talmud).


Lorsque Lord Samuel, vicomte juif anglais, chef du parti libéral, nous déclare de but en blanc :

« La France est la première puissance intéressée en Méditerranée », nous comprenons parfaitement ce que veut dire sa Grâce : « Toute la Franscaille à vos guidouilles ! Tous les hommes du péritoine sur le pont ! » Il n’est au fond que de s’entendre, une bonne fois pour toutes. M. Léon Blum, raciste implacable, pacifiste très sanguinaire, ne pense lui aussi qu’à notre mort, et ne s’en cache pas. Il précise très notablement les paroles de sa Grâce Samuel. Il nous met les points sur les i. Dans un style d’ailleurs très sémite, tout ramifié, tout enveloppé, tout nègre, c’est-à-dire précieux, réticent, sucé, onctueux, sur-duhamélisé, sirupeux, enculeux, un vrai lambeau d’Harach-loucoum, ce que les Français du lycée invertis, négrifiés de même, appellent le Beau Style. Ah ! comme il écrit bien notre Bloum ! Comme il est intelligent ! Ah ! l’Orient ! avec une grosse longue guiguite bien prousteuse à souhait ! bien youtre !... Pour tes sales foireuses miches fondantes de croquant torve ! Voilà ce qu’il susurre le Bloum : « Les engagements internationaux sont défiés ou mis en échec si les puissances qui les ont souscrits ne sont pas résolues d’aller jusqu’au bout. D’accord, mais aller jusqu’au bout c’est accepter le risque d’aller à la guerre. Il faut accepter l’éventualité de guerre pour préserver la paix. »

Ne dirait-on pas deux larrons, deux chirurgiens juifs associés, qui se sont mis en cheville, M. Samuel et M. Blaoum, pour pousser le patient au billard... pour l’amener, persuasifs, à se faire ouvrir...

Petit détail amusant, avez-vous idée du rythme de l’invasion juive à Paris?

Avant 1789, 500 Juifs

En 1800, 4.000 -

En 1830, 10.000 -

En 1848, 18.000 -

En 1870, 30.000 -

En 1914, 90.000 -

En 1936, 400.000 -

Autre détail pittoresque, notons que sous Philippe-Auguste, les Juifs furent propriétaires de la moitié de Paris et furent chassés par le peuple lui-même, tellement ils avaient su se rendre odieux par leurs exactions, par leur pratique de l’usure. Ils furent à nouveau bannis sous Philippe le Bel, Charles VI, Louis XII, Louis XIV, Louis XVI finalement, sapé par la démocratie, plus faible que ses prédécesseurs, paya de sa tête la résistance des autres rois aux Juifs. Pas plus de démocratie, de libération des peuples dans toute cette histoire, en tous points fétide, que de vives truites au Bas-Meudon...

Savez-vous, c’est assez piquant, ce que répondait notre grand patriote Poincaré (marié à une juive) aux représentants d’une très importante société financière venus le pressentir, le solliciter de plaider éventuellement contre les Rothschild ?...

« Messieurs ! vous n’y pensez pas !... Une première fois déjà ministre des finances, je peux à tout instant être appelé à nouveau... et il suffirait d’un mot du Baron de Rothschild... »

Tardieu, notre grand néo-puritain, doit bien partager cet avis... Pardieu ! s’il est fixé ! Pensez donc ! Jamais il ne nous parle, lui non plus, des Juifs !... Celui qui se montre assez fol pour se mettre à dos les banques juives, peut dire adieu pour toujours au Pouvoir, à tous les Pouvoirs ! même à ces Pouvoirs maquillés, « protestataires fasciformes » a fortiori !... Feintes ! Diversions ! morphine !... Il n’existe qu’une seule chose sérieuse au fond de toutes les politiques : la conjuration mondiale juive, tout le reste n’est que babillage, sucettes, ronrons, confetti !

En dépit des apparences, des rodomontades d’Histoire, les Français n’ont jamais eu le sens national. Ils ont fait de nombreuses guerres, très longues et très sanglantes, entre eux et contre l’étranger, mais presque jamais pour leur compte, toujours pour le bénéfice d’une clique étrangère. Successivement colonie romaine et puis italienne, pendant des siècles... à l’Espagnole, à l’Anglaise, à la Germanique, à présent colonie juive, la France se donne en réalité à l’équipe la plus astucieuse, la plus effrontée des gangsters du moment, qui la courbent, la bluffent et la saignent...

La France est une nation femelle, toujours bonne à tourner morue. Ecoutez les femmes à Victor, comment qu’elles jaspinent à vide sur toutes les courbes de trottoir, dans tous les coins de chiots, à jacter de menues conneries, à s’en faire crever... enragées de mesquines sottises... c’est des « vraies Frances »... La France aussi, comme les femmes à Victor, descend plus bas chaque année dans l’ordre des maquereaux et dans l’ordre des ragots comme toutes les putains. Dans le milieu, examinez les vieilles mômes : elles finissent toutes par les nègres, bien contentes, bien ivrognes, bien régalées, bien enculées, bien battues... La France en est à ce moment au poil ! Au moment du nègre. Le Juif dans le cul c’est son bonheur, il la fera crever, c’est son rôle... Le destin c’est assez simple. Il suffit d’avoir l’expérience.

Tout Français de race qui prend le pouvoir se sent perdu sans étrangers, sans ordres de l’étranger. Il se dépêche tout aussitôt de se vendre, c’est son premier souci...

Nous n’avons jamais eu de roi, de président du conseil, de conventionnel, de « chef » qui n’ait été au moins deux ou trois fois vendu à quelque puissance étrangère. C’est-à-dire en définitive à la juiverie.

Parlons de choses moins graveleuses, connaissez-vous cette prédiction de Dostoïewsky (après la Commune de 71) : « Lorsque toutes les richesses de l’Europe seront dissipées, il nous restera la Banque des Juifs ! »

Parlons encore de la guerre : « Savez-vous pourquoi les Juifs, pendant la grande hécatombe de 14-18, ne comptèrent que 1350 tués ? Je vais vous affranchir : parce que le Juif Abrahami, dit Abrami, sujet turc, originaire du ghetto de Constantinople, fut durant toutes les hostilités sous -secrétaire d’Etat aux effectifs — c’est simple -. Il fut amplement secondé par le juif Rheims, colonel-directeur du Recrutement de la Seine. Ainsi soit-il.

Ce n’est pas tout ! Savez-vous pourquoi, notre Justice Militaire, jusqu’au dernier jour de la guerre, se montra toujours si implacable sur la répression, farouche envers le simple soldat français ? Parce que la Justice Militaire était sous les ordres de Mr. Isaac Israël, revanche Dreyfus, sous-secrétaire d’Etat aux Basses Oeuvres, tout simplement, avec Mandel-Joroboam Rothschild, fils du véritable roi de France, comme dictateur effectif auprès du pantin Clémenceau. Admirable distribution du travail. Général Mordacq, Juif, directeur du Grand-Quartier. Voilà l’abattoir aryen au complet... Et pour le Registre des Réclamations ! !

Ne quittons pas sitôt la guerre. Savez-vous que toutes les guerres, et pas seulement la dernière, sont préméditées par les Juifs, réglées par eux longtemps d’avance, comme papier à musique ? Il est même amusant d’observer, d’un peu près, les détails de cette entreprise. De retrouver les paroles juives (même d’antiquité) prophétiques. Le prophète Daniel (Lévitique XXVI) ne prédisait-il pas pour l’année 1914 « le Grand Bouleversement mondial, le commencement de la fin des empires goyes ? ». Bafouillages d’illuminé ? Sans doute...

Mais plus sérieux, savez-vous que l’étudiant Princip, l’assassin de Sarajevo, actuellement statufié à Belgrade, était juif ?...

Connaissez-vous intégralement la réponse de Guillaume II, pendant la guerre, à la supérieure de l’Abbaye de Mendret (Belgique) : « Non, Madame, je n’ai pas voulu la guerre, le responsable n’est pas moi. La guerre m’a été imposée par les Juifs et la franc-maçonnerie. »

Un plus récent, tardif écho de la « Grande Illusion » : Déclaration de Lloyd George à la Chambre des Communes le 19 Juin 1936 (sur le problème palestinien) : « En 1917, l’armée française se mutina, l’Italie était défaite, la Russie mûre pour la révolution et l’Amérique n’était pas encore rangée de notre côté... De tous côtés, nous arrivait l’information qu’il était d’importance vitale, pour les Alliés, d’avoir le soutien de la Communauté juive. »

Puisque nous sommes en Angleterre, savez-vous que l’Intelligence Service anglais, création de Cromwell, constitue en fait le super-gouvernement d’Angleterre, organisme occulte aux ressources illimitées, bien au-dessus des monarques et du Parlement, émanation juive, entièrement à la dévotion des intérêts juifs, de la politique mondiale juive... qu’il y a deux reines en Angleterre... Mrs Simpson et l’autre. La reine de la juiverie anglaise et de l’Intelligence Service et puis l’autre — l’une bien plus puissante que l’autre, le passé... l’avenir... Un vice-roi des Indes, au surplus, toujours plus ou moins juif.

Et cette guerre sino-japonaise ? Elle appartient à la même espèce que toutes les guerres de la planète. Elle ne représente que l’un des actes du Mondial Conflit sur le Théâtre Jaune, de la lutte à mort entre les juifs et anti-juifs, judéo-sino-russes communistes contre militaristes nippons... Il n’y aura plus avant bien des siècles, de temps, de place, de peuples au monde pour s’occuper d’autre chose que de ce Conflit : Juifs contre anti-Juifs...

Ce sont les livres des Juifs qui vous renseignent le mieux sur l’état des revendications juives, sur leur température de haine et de racisme. Nous lisons dans le livre du professeur juif Arthur Ruppin, professeur de Sociologie à l’Université hébraïque de Jérusalem : « S’il était vrai, comme les nazis le prétendent, que la place prise par la minorité juive dans la vie économique et culturelle germanique était insupportable aux Allemands non-juifs, il n’en reste pas moins que la manière dont le gouvernement allemand a essayé de résoudre le problème, dans un mépris total du droit des Juifs, constitue un véritable outrage. Quand Napoléon Ier voulut résoudre le problème juif en France, il convoqua le « Sanhédrin juif » et lui soumit un certain nombre de questions... »

Tiens ! tiens ! voyez-moi ce petit rusé ! Ce professeur Arthur Ruppin ! Ah ! qu’il est cocasse ! avec son « Sanhédrin » ! Mais le « Sanhédrin »... Napoléon en est précisément crevé ! Ce fut le « Sanhédrin » bel et bien qui sucra Napoléon ! Pas Wellington ! Pas Nelson !

Non Napoléon ne serait pas mort à Sainte-Hélène

Si Napoléon n’avait jamais « sanhédrisé ».

Sanhédrin ! mais voici l’artisan majeur de toute la débâcle napoléonienne, de la catastrophe. C’est par le Sanhédrin, ce grand Consistoire juif que fut sauvagement sabotée la suprême tentative d’unification aryenne de l’Europe...

Ce que l’on intitule dans les revues diplomatiques, la tradition anglaise, n’est en réalité que la politique juive mondiale (comme le fameux optimisme dit anglo-saxon, n’est en réalité que l’optimisme juif, leur chant triomphal de nègres exultants). Toujours les Juifs ont miné, déconfit, salopé, carambouillé très rapidement par leurs tractations, et quelles tractations !... toutes les tentatives sérieuses de fédération européenne. Toutes elles ont échoué, démolies par les Juifs...

Les Juifs, en fait d’unification de l’Europe et du monde, ne veulent entendre parler que de leur unification juive, sous les talons juifs et pas d’autre chose. L’Empire mondial tyrannique juif.

Et ce passage du même auteur, Ruppin, ne vous rend-il pas songeur ? Vous explique-t-il un petit peu l’implacable marche au ghetto, la nôtre cette fois !

« Au Moyen Age, alors que la vie économique reposait sur le système des guildes (corporations aryennes), il était considéré comme malhonnête de rechercher un bénéfice très élevé, puisqu’on aurait ainsi attenté au gagne-pain des autres membres de la corporation. Mais le Juif, exclu des guildes, ne pouvait voir que des compétiteurs, non des confrères, en ceux qui avaient la même profession que lui. Il était perpétuellement en conflit avec l’esprit de l’organisation des guildes. Sa manière de comprendre les affaires paraissait immorale, condamnable, du point de vue qu’on avait au Moyen Age. Il reste un vestige de cette manière de voir dans le code professionnel des médecins et des avocats, auxquels il est tacitement interdit de solliciter malades ou clients. En matière de commerce, cette conception a complètement disparu avec le système des guildes, et les méthodes commerciales des Juifs se trouvèrent réhabilitées, par l’adoption générale qui en fut faite, puisque la recherche du gain et la libre compétition devinrent les bases du système capitaliste. Les Juifs prirent rapidement une situation importante dans la banque, le commerce et l’industrie, améliorèrent et élargirent leurs affaires, parvinrent au premier rang des professions libérales, et réussirent, d’une manière générale, à s’assurer une existence meilleure et délivrée d’anxiété. En bien des cas, ils parvinrent même à la fortune, parfois à la grande opulence. »

Il vous dit ainsi tout, M. Ruppin, et pourquoi votre presse est muette et pourquoi vous vous trouvez tout en bas de la mélasse et pourquoi vous en crèverez... Judaïquement strangulé. Pourquoi vous serez en enfer « boulluz », juif. D’ailleurs le Juif Kurt Munger, dans son livre « Les voix de Sion », vous l’annonce :

« Il sera impossible de se débarrasser de nous. Nous avons corrodé le corps des peuples et nous avons infesté et déshonoré les races, brisé leur vigueur, putréfié tout, par notre civilisation moisie. »

Voulez-vous savoir comment le juif Léon Trotzky, créateur de l’Armée rouge, traite dans son livre « Ma vie », les soldats de cette même année ? « Des singes sans queue, fiers de leur technique et qui se prétendent des hommes ».

Vous imaginez bien que si les Soviets avaient voulu exécuter Trotzky, depuis belle lurette que ça serait fait ! S’il les avait vraiment gênés !... Mais Trotzky ? un compère !... Il représente le Diable dans cette farce... Le « baron » de Staline, il travaille dans « l’exportation » voilà tout...

D’après ce que racontent des Juifs de New-York, la guerre prochaine devrait éclater vers la fin de Juin 38. Ragots...

Vous connaissez peut-être de nom le « Rassemblement Universel pour la Paix » ?... Création de l’Union Soviétique financée par l’U.R.S.S., ébauche d’un vaste front populaire international ? Savez-vous comment le Dr Temple, archevêque anglican (pro-juif) de New-York s’exprima lors du dernier Rassemblement ?... En ces termes :

« Il sera peut-être nécessaire qu’il survienne de nouveau une terrible grande guerre pour rétablir l’autorité de la Société des Nations... Il faudra peut-être que la génération actuelle et les générations futures soient décimées, sacrifiées, dans une nouvelle guerre mondiale, pour que la Ligue genevoise en sorte raffermie, tout comme la dernière guerre fut indispensable à sa création. »

Tiens ! Tiens ! Les protestants aussi ? Cette bonne blague ! Le protestantisme n’est qu’une chapelle de la plus grande juiverie. Le protestantisme doit tout à la juiverie, sa propre « Réforme » pour commencer. Le Pacte universel anglo-juif repose sur le Protestantisme. Religion de Transition. Quand l’on vous tapera dans les rues pour le « Rassemblement Universel »... Vous saurez de quoi il s’agit.

A bâtons rompus, plus près de nous, et beaucoup moins grave, savez-vous pourquoi l’Académie Française semble subir un renouveau de brocards ?... de verveux, venimeux assauts ? Pourquoi les pamphlétaires et les frondeurs de la gauche enragent à nous les montrer les Académiciens dans leurs revues et satires plus incontinents, plus « sucrotteurs » que jamais ?... Pourquoi les festivités juives, les grandes youstrikades 37, semblaient sonner le glas funèbre de l’Académie ? Pourquoi ses journaux l’abandonnent ?... Parce que son compte est bon... Ah ! que ne s’est-elle un peu davantage grouillée, pendant qu’il était temps encore, que n’a-t-elle vivement fait monter chez elle MM. Bernstein, Maurois, Picasso, Sacha, Golding, Carco, tous les Alexandre et les Samuel, et les Leo, qui se trouvaient en instance, et puis quelques généraux juifs pour colorer l’assortiment. Elle se sauvait de justesse ! Mais à présent il est trop tard ! Mille platitudes n’y changent rien, ses mois sont comptés. Vieille Toilette, vieille garde-robe impertinente, vous serez rasée ! Vous y passerez toute première !

Observez donc, c’est amusant comme les petites académies, dans les pourtours, toutes anxieuses au vent, se dépêchent, l’heure très pressante de faire tout leur plein de youtres, de donner à la grande youtrerie, cent mille gages de soumission rampante... de compréhension absolue... de se faire bien voir par M. de Rothschild... de s’enjuiver à tout rompre. Tortillant spectacle !... Il serait piquant que je vole à mon tour, effréné, à la rescousse de la vieille putain ! Non ! Non ! Bévue ! L’Académie Française a fait beaucoup, énormément, tout son possible pour le triomphe de la Juiverie, pour notre colonisation par les Juifs dans tous les domaines. Très antique vieille croulante ribaude veut à présent fermer son cul ! Barricader son pourri ? De quoi ? Quelle façon ? Voilà des chichis impossibles ! Des offusquements très burlesques ! Des tartes ! Elle doit crever la vieille ordure, par les nègres, comme elle a vécu, le fias énormément ouvert. Justice.


Le Français, s’il était curieux, il en apprendrait des choses, s’il voulait un petit peu, par exemple connaître tous les noms, véritables, de ceux qui le dirigent, et surtout le nom des parents et des grands-parents de ceux qui le commandent, qui gouvernent tout dans sa maison, qui lui font sa politique (droite et gauche), son théâtre, son administration, sa finance, son Instruction Publique, sa peinture, sa musique, ses romans, ses chansons, sa médecine, sa justice, sa police, son aviation, et bientôt tous les hauts cadres de sa marine et de l’armée (pas les combattants). Il s’apercevrait qu’au fur et à mesure des années, depuis l’affaire Dreyfus surtout, les Français de race ont été à peu près complètement évincés, découragés, minimisés, éliminés, bannis de toutes les places de commandement officielles ou occultes, qu’ils ne peuvent plus sur leur propre sol par châtrerie, désarmement systématique, former autre chose qu’un cheptel amorphe entre les mains des Juifs, fin prêts pour tous les abattoirs. Que chaque nouvelle fonction se trouve immédiatement occupée, chaque vide comblé par un Juif, enjuivé, maçon, époux de juive, etc... Le nègre monte implacable, métis sadique, intransigeant. Et je ne parle pas de notre Noblesse si parfaitement saturée de sang nègre !... L’on me citait l’autre jour le cas d’une très grande famille, d’un des plus grands noms de France où sur 135 porteurs valables authentiques du nom et du titre, 73 étaient Juifs ! par mariages, alliances, reconnaissances, etc, etc... Et ce cas n’est pas spécial, la proportion est valable pour presque toutes les « grandes familles »... Les Juifs-négrites ne sont pas chez nous. C’est nous qui sommes chez eux.


Les meneurs communistes français s’imaginent une fois le pouvoir communiste instauré en France, que ce seront eux qui dirigeront encore leurs communistes français ! Burlesque illusion !... Aussi fripouilles, soumis, vicieux, cocus communistes aryens que vous puissiez être, vous serez butés, chefs ! vous tout d’abord ! Aux premières pipes ! C’est indispensable ! vos masses faut pas qu’elles se fourvoyent. On va leur apprendre d’un seul coup, toutes les bonnes manières. Et d’abord à vous oublier. A ne plus reconnaître au-dessus d’elles que le pouvoir officiel juif, l’autorité juive absolue... On va vous l’apprendre d’un seul coup l’abolition des « stupides préjugés de race ! » dont vous avez plein la gueule ! Ah ! sales dupes ! effarants cocus ! En vous butant ! Par la seule raison, en vertu du seul fait que vous n’êtes pas juifs ! N’avez-vous jamais pressenti à travers les mielleries juives, tout leur mépris, l’extraordinaire écoeurement des Juifs pour « l’intouchable », insupportable fanfaron, sapajou idiot que vous êtes ?... Stupides outrecuidants crédules pantins ?... Ils vous feront rentrer dans l’ordre vos maîtres de la suprême pensée ! dès les premières balles, dans les premiers trous. Vos condamnations, chefs communistes français, sont toutes pointées, registrées, signées sur le bureau du Comintern, et pour la « première heure ». Vous aurez mené, imbéciles, frivoles ou roués, futés resquilleurs de mégots, vos hordes jusqu’à l’abattoir. Vous irez jamais plus loin. Votre rôle s’arrête là ! Vous ne dépasserez pas l’abattoir. Vos maîtres juifs n’auront plus besoin de vous... Pour toutes leurs coudées franches votre disparition s’impose, sans délai. Perroquets, vos maîtres n’ont que trop entendu toutes vos jacasseries ! Vous ne savez pas à quel point vous leur portez sur les nerfs ! Vos masses, Révolution faite, devront apprendre d’autres chansons, mais pas avec vous ! plus jamais avec vous !... Dès les Soviets instaurés, fondront sur nous du Comitern, tout un terrible brelan de corbeaux mystiques, des milliers de Juifs djibouks implacables, commissaires du nouvel ordre atroce, celui que vous trépignez de mieux, toujours mieux connaître, meneurs communistes français ! Vous serez servis ! régalés !... Il est parfaitement écrit dans les astres, que c’est vous qui garnirez les premiers poteaux, avec vos propres barbaques larbines. C’est pas des têtes que vous avez, c’est des noix de coco, vous savez comment ça s’ouvre ! Un coup sec...

Vous y entrerez dans le nouvel ordre ! les pieds devant !... suppliciés par vos propres troupes !... et d’enthousiasme ! au commandement juif !... Je ne suis pas très au courant des circonstances espagnoles...


Les Juifs eux-mêmes, de temps en temps, veulent bien se donner le mal de nous prévenir un petit peu. Ecoutez, ce sera bref, cet excellent Juif, Elie Marcus Ravage, comme il est intéressant :

« Nous (les Juifs) sommes des intrus ; nous sommes des destructeurs : nous nous sommes emparés de vos biens propres, de vos idéaux, de votre destinée. Nous les avons foulés aux pieds. C’est nous qui avons été la cause première de la dernière guerre et non seulement de la dernière, mais de presque toutes vos guerres. Nous n’avons pas seulement été les auteurs de la révolution russe, mais les instigateurs de toutes les grandes révolutions de votre histoire. »

(Century Magazine, janvier 1928.)


Ah ! le Juif, quand il se déboutonne, il est curieux à écouter, il est plus du tout casuistique... C’est pas midi à quatorze heures ! C’est franco ! (ah ! ce mot !)...

Et celui-ci encore plus net :

« Si dans cinquante ans, vous ne nous avez pas tous pendus, vous les chrétiens, il ne vous restera même pas de quoi acheter la corde pour le faire. »

Le Juif Mirès.


Réagir ? Mais comment ? Mais pourquoi ?... Puisqu’ils possèdent tout l’or du monde en vertu de quelle sophistiquerie les Juifs ne tendraient-ils pas à prendre le pouvoir ?... Tout le pouvoir ? Tout simplement ?... Affronter la juiverie mondiale, mais c’est affronter le Vésuve avec un petit arrosoir, pour l’éteindre.


Diversion...

Une belle histoire... la Grande Epoque Arverne...

« Attaqué par les Romains, Bituit, roi des Gaules Barbares, fit appel à tous ses guerriers... Sur son char plaqué d’argent, aux essieux de bronze, il s’avançait coiffé d’airain, paré de l’or des colliers et des bracelets. Sa meute de chasse l’accompagnait. Derrière les escadrons de son escorte se pressaient deux cent mille Gaulois avec leurs longues épées à deux tranchants, leurs épieux aux fers étincelants et leurs grands boucliers plats d’osier ou de bois, peints de vives couleurs. Lorsque du haut des collines, le roi aperçut dans la vallée du Rhône le petit carré des Légions romaines : « Il y en aura à peine aujourd’hui », s’exclama-t-il, « pour la curée de mes chiens... »

Une autre histoire vieille et vilaine... les Gaulois de la décadence...

« On trouve des Gaulois sur toutes les rives de la Méditerranée, à la solde de tous les princes ou de tous les Etats qui ont une injure à venger ou des ambitions à réaliser. Il ne se passa pas de guerre au cours du IIIe siècle, à laquelle ne prissent part, souvent dans les deux camps et les uns contre les autres, des contingents gaulois... Et plus d’une fois, la guerre finie, pour échapper aux revendications de leurs mercenaires, les Ptolémée d’Egypte ou le Sénat de Carthage, les prirent à quelque piège et les firent massacrer... »

(Extrait des « Gaulois » par Albert Granier.)


Les Juifs sont la substance même de Dieu,

mais les non-Juifs ne sont que la semence du bétail.

(Le Talmud).


Admirez à présent, le Juif honnête homme, en train de nous travailler à « l’estime réciproque ». Voyez comme il est insidieux, patelin, pseudo-scrupuleux, inoffensif et philosophique.

(Extrait du Forum, grand périodique américain, octobre 1937.)


Enfants de la race martyre, par Maurice M. Feuerlicht


« J’ai appris très tôt dans ma vie que j’étais Juif et qu’il y avait une « question juive ». Par la suite, je devrais apprendre en plus que les Juifs, en tant que groupe, ne se conduisent pas comme des gens normaux, c’est-à-dire pas comme la majorité des citoyens.

« Fils de rabbin, issu d’une famille israélite typique, je ne saurais guère nourrir de préjugés contre les Juifs et je n’ai pas du tout envie de me cacher d’en être un. Mais que personne ait jamais eu le sentiment inné de sa qualité de juif je ne le crois pas. C’est là un sentiment qu’on inculque aux petits Juifs à peu près en même temps qu’on leur apprend à parler et tout enseignement religieux tendra par la suite, à ne pas leur laisser oublier qu’ils sont différents des Gentils. Mon plus ancien souvenir a trait à la célébration de la « Fête des Lumières » (Chanukah). Assis aux pieds de mon père, comme ce fut le cas d’innombrables autres petits Juifs, je l’écoute raconter la palpitante histoire de Judas Macchabée et de ses vaillants soldats qui risquèrent leurs vies pour leur religion. J’allume des bougies, je chante :

« Enfants de la race martyre,

Libres ou dans les fers,

Eveillez l’écho de vos chants,

Où que vous soyez dispersés sur terre. »

« Ce thème des « enfants de la race martyre », on m’en a si fort battu et rebattu les oreilles que ma sensibilité en a été très vite et très profondément pénétrée. « Peuple opprimé », « martyr », « préjugé », « persécution » : voici presque les premiers mots dont j’ai compris le sens. Si les petits Gentils m’appelaient Juif, on avait grand soin de m’expliquer à la maison qu’ils avaient voulu m’insulter et que le monde n’aime pas les Juifs. L’instruction que je recevais chez moi ne me permettait jamais d’oublier le passé. Chaque petit Juif doit passer à son tour par toutes les persécutions qu’a pu subir son peuple depuis 3.000 ans.

« Après la « Fête des Lumières », je célébrai la Pâque et détestai de toute la force de mon coeur d’enfant le pharaon qui avait persécuté les Juifs. De crainte que j’oublie la fuite précipitée à travers la Mer Rouge, on me fit manger du pain sans levain — évocateur d’épreuves vieilles de 2.000 ans. A l’école du dimanche, chez moi, là où les autres enfants écoutaient des contes de fées, ou jouaient avec des soldats de plomb, j’apprenais les atrocités de l’inquisition espagnole, l’emprisonnement des Juifs dans les enceintes réservées et des ghettos.

« Il en résulta pour moi, comme pour les autres enfants juifs un complexe de persécuté qui s’accusa à mesure que je grandissais. Je n’avais pas appris grand’chose des principes religieux du judaïsme, mais je n’ignorais rien de l’affaire Dreyfus, du Ku-Klux-Klan, de l’exclusivisme de tels clubs, de tels hôtels, des « quotas » universitaires. C’est un tel ensemble de connaissances qui, plus que tout autre chose, donne à un Juif d’aujourd’hui le sentiment d’être juif, car nous avons beaucoup plus conscience des torts qu’on nous a fait subir que de notre religion. Notre maladie de la persécution pervertit nos rapports avec notre entourage. Le Juif qui rate un examen ou une affaire, qui tente en vain de trouver une situation ou d’entrer dans un club s’écriera : « C’est de la prévention, c’est parce que je suis juif ! » Il ne s’en trouvera pas beaucoup parmi nous pour avoir le courage de reconnaître qu’il pourrait bien y avoir là-dessous d’autres raisons et toutes personnelles. Certes l’homme qui échoue cherche partout la cause de son échec excepté chez lui. C’est un trait général de la nature humaine. Mais nous nous éloignons de la norme, nous autres Juifs, sur ce point aussi parce que nous avons fait de ce penchant une habitude d’esprit à laquelle nous avons constamment recours pour nous consoler de tous les déboires.

« Dans l’important établissement universitaire où j’ai achevé mes études, 15% des étudiants étaient des Juifs, plusieurs membres distingués du corps enseignant l’étaient aussi. On n’en reprochait pas moins à ce collège d’écarter systématiquement les Juifs, et un nombre incroyable de parents criaient non moins incroyablement à l’antisémitisme parce que leurs fils n’avaient pas réussi à faire partie d’une association, d’une équipe, avaient été refusés à un examen, n’avaient pas obtenu une distinction. Moi qui avais affaire à eux tous les jours, je savais qu’il s’agissait de garçons mal élevés, gâtés, paresseux, perpétuellement dressés sur leurs ergots, qu’on eût tenus pour tout aussi indésirables s’ils avaient été protestants ou bouddhistes.

« On pourrait citer un nombre infini d’exemples de ce genre s’appliquant à tous les âges, à tous les types d’Israélites. Car si, en de nombreux cas, l’antisémitisme entre réellement en jeu, il n’en demeure pas moins que, trop souvent, le prétendu préjugé raciste est, en fait, un légitime réflexe de défense dirigé contre un individu. Bon nombre de Gentils sont équitables, enclins à juger les gens selon leurs mérites personnels. C’est le Juif qui provoque les malentendus avec sa susceptibilité toujours en éveil.

« Une personne affligée de la maladie de la persécution est toujours habitée par l’aveugle désir de rendre coup pour coup. La présence d’un Gentil à une cérémonie juive est sévèrement critiquée par les Juifs qui brûlent le plus d’être reçus chez les Gentils. Qu’un Juif commette le crime entre tous haïssable de prendre femme chez les Gentils, et il sentira toute la force du préjugé que les Juifs ont eux-mêmes élevé autour d’eux.

« Certaines conséquences de ce complexe de martyrisé sont à longue portée et causent, en tout cas, un préjudice irrémédiable à l’individu juif. Elles entament jusqu’aux mieux disposés des Gentils. Le Juif se montrant en effet d’une sensibilité morbide au sujet de son judaïsme, les Gentils se retiennent de faire une critique éclairée de la question, de peur d’être accusés de donner dans le travers antisémite. Et ainsi le Juif se voit privé du bénéfice qu’il retirerait d’un examen loyal de différences et de préjugés qui existent réellement.

« Le côté tout à fait tragique de cette situation naît de l’attitude inconséquente du Juif — lequel se plaint amèrement qu’on voie en lui en premier lieu le Juif et non l’individu. Il oublie que son premier mouvement à lui est toujours d’un Juif. Les journaux publient-ils qu’Isaac Rubens, 26 ans, a cambriolé la nuit dernière l’épicerie Smith ? Tous les Juifs de la ville se dressent et crient à la diffamation. Mais qu’Albert Einstein révolutionne le monde des sciences par ses théories, et les mêmes Juifs rayonnent de satisfaction en lisant un article sur « le grand savant israélite ». Il faudrait pourtant que nous nous décidions à choisir ce que nous attendons du monde ? Qu’il nous tienne pour des individus ou pour des Juifs ?

« Je crois que nous ne serons jamais des individus normaux tant que nous resterons en proie à notre complexe de martyrisés, tant que nous nous déroberons à la tâche de notre perfectionnement individuel, tant que nous trouverons plus commode de blâmer les autres de nos propres défauts. »

Voyez-vous ce bénin ! Cette petite ficelle ! Il écrit comme Mr. Duhamel, il pense comme Mr. Duhamel.


Après l’eau de Rose, les avertissements...

Le journal « Le Moment », publié à Varsovie, en yiddish, le plus important des journaux juifs de l’Europe orientale, nous a donné dans son numéro 260B. du 13 novembre 1934 un bien intéressant article intitulé « Laser Moissejevitch Kaganovitch, le représentant de Staline et son alter ego »...


Quelques passages bien instructifs, prophétiques :

« C’est vraiment un très grand homme ce Laser Moissejevitch... C’est lui qui régnera un jour sur le pays des Tzars... Sa fille, qui va sur ces 21 ans, est maintenant la femme de Staline. Il est excellent à l’égard des Juifs, ce Laser Moissejevitch... Vous voyez, il y a profit à avoir un homme à nous au meilleur endroit. »


Il ne se passe pas de jour où vous ne trouviez — si vous êtes un peu averti — dans votre journal habituel, droite ou gauche ou d’informations, c’est-à-dire trituré selon votre goût futile pour telle ou telle politique (en réalité toutes parfaitement juives, divers rayons simplement du grand bazar des supercheries) cent petits échos... des articles entiers consacrés au triomphe, à la gloire de la plus grande juiverie. Votre journal habituel est littéralement farci de ces petits échos, entrefilets de théâtre et de cinéma... revues de grande diplomatie... palmarès de beauté... badins... anodins... pompeux... frivoles... philosophiques... tous les genres. Au petit bonheur, je vous livre ce petit pataquès, prélevé dans « Paris-Soir » (fin octobre). Il n’est pas plus inepte, plus sirupeux, plus écoeurant qu’un autre, de la même intention : « enjuivage, colonisation juive ». Il donne assez bien, je trouve, le « la » général de cette grande musique, tantôt symphonique, tantôt rigodon... plus tard Carmagnole...


« La Carrière et les carrières »


« Mme Lévy de Tact, belle-fille de l’ambassadeur de France à Moscou, puis à Berne, a fait ses débuts à la Radio, au poste Radio 37. Elle chanta, et fort bien. Son succès fut très grand.

« Il est curieux de noter que la famille de Mme Lévy de Tact jouit d’un privilège artistique assez rare. Chacun y possède un talent d’amateur qui pourrait aisément, du jour au lendemain, se transformer en professionnel. Sa mère est compositeur et pianiste virtuose. Sa soeur fait de la danse et son mari est un imitateur de premier ordre qui pourrait tenir la scène en empruntant la voix de Louis Jouvet, aussi bien que celle de Michel Simon ou de Joseph Caillaux.

« Quant à Mme Lévy de Tact, elle aime chanter les chansons anciennes avec une diction qui s’apparente à celle d’Yvette Guilbert, et une voix d’un charme incomparable.

Si M. Lévy de Tact, ambassadeur, appartient à la Carrière, on peut dire que celles de sa famille auraient, si elles se manifestaient en public, un sort fort enviable. »

Que de « wunderkinder » n’est-ce pas dans une seule famille ?... Mais de quoi fouetter un chat ? Non ! Je vous l’accorde ! De tels vaniteux babillages ne peuvent alarmer personne... ne peuvent déclencher nulle émeute ! Certes !... Je vous abandonne aussi ce ton !... Cette très juive surenchère en flagornerie... Nous sommes au Congo ! ne l’oublions pas !... cette accablante concentrée balourdise, ce narcissisme si pahouin, si tropical... Nous n’y pouvons rien... Les échos mondains (presque tous juifs) tiennent presque tous cette même note, ce même diapason de foire équatoriale... Tout ce très mauvais goût nous arrive de la brousse aux calebasses, par des voies très frénétiques, très ardentes, très anciennes et tarabiscotées, ne l’oublions jamais... Cette vulgarité hurlante, trépidante, abrutissante, vous la retrouverez toujours autour de tous les tam-tams !... Fatalement aussi dans tous les salons, puisque tous les salons, ou à peu près tous, sont juifs, autant de tams-tams dits mondains.

Rien n’est plus « monroviesque », plus farce en fait, en pratique, que cette drôle de prétention des salons au « bon goût »... au « raffinement »... Dans n’importe quel salon, en dix minutes d’assemblage, il se commet plus d’impairs, d’horreurs de goût et de tact, que dans tous les Corps de garde de France en dix ans... Le seul fait d’aller dans le monde dénote déjà chez le bonhomme une impudeur de cochon... une sensibilité de bûche. Le Monde, c’est un vrai paradis pour les sapajous exhibitionnistes.

— Ah ! mais, me répondrez-vous, gros pervers dégueulasse vous-même ?... Voici tout autant de remarques absolument inutiles, futiles, insolentes et vilaines...

— Mais non ! mais non ! pas futiles du tout ! Ce puéril « écho » non plus... Ah ! l’abominable erreur ! Il a sa place dans le Grand Tout. Il n’est pas à mépriser. La pénétration juive, l’infiltration, l’imbibition de juiverie, s’effectue en nappe, concevez !... par mille filets publicitaires... Rayonnants... pondérables... occultes... Ce petit écho dans sa toute suffisante niaiserie, jouera très bien son petit rôle, comme tant d’autres avant lui, semblables... après lui... Il va donner au grand public, parfaitement jobard et cocu, la bonne pensée, que tous ces noms, ces vedettes, et ces mondains et ces radios qu’on lui révèle (tous parfaitement juifs, demi-juifs ou enjuivés) représentent tout autant d’étoiles dans un certain firmament... adorablement mystérieux... vers lequel il s’habitue à prier... à ne plus prier que « juif ». Toutes ses ferveurs, toutes ses prières d’Aryen iront désormais aux Juifs... Un petit écho comme celui-ci... mais c’est un « Ave Maria »... un petit « Ave Maria » de la juiverie... ce n’est pas grand’chose, bien sûr un petit « Ave Maria »... Mais c’est avec des millions de millions de ces « Ave Maria »... que les Juifs font tourner la terre... juive... dans le sens juif.


Dieu donna toute puissance aux Juifs sur les biens

et le sang de tous les peuples. (Le Talmud.)


Dans le « Paris-Soir » du lendemain... musant... j’en découvrais encore deux ou trois... des petits échos du même ordre... superbes en vérité... sans effort... Vous les trouverez aussi... si vous les cherchez un peu... et sans vous donner aucun mal :

« Le Baron de Cahen ou le lyrisme dans les Finances »

« L’Odéon vient de présenter un pièce en vers du baron Léo de Cahen, sur « Sapho et l’Académie de Lesbos », et, aujourd’hui, l’Association France-Grande-Bretagne organise à la Sorbonne une conférence du même baron de Cahen sur Abraham.

« Tout le monde connaît la situation qu’occupe dans la Cité de Londres le fameux financier qui, même dans ses affaires, n’a pas négligé de mêler un certain lyrisme. Il s’est consacré, en effet, à deux projets grandioses : le tunnel sous la Manche et la voie ferrée du Cap au Caire. Le tunnel sous la Manche. Son histoire mériterait un volume. Ses vicissitudes furent nombreuses ; il choquait l’esprit insulaire de la Grande-Bretagne.

« Le chemin de fer du Cap au Caire fut, lui, commencé. Il n’est pas achevé malgré les efforts de la maison Cahen qui commandita la construction de la voie jusqu’au Kenya et les travaux du fort de Monbassa.

« Le baron Cahen appartient à une véritable dynastie de lettrés et d’artistes. Son frère Alexandre avait dans son sérail mauresque de Sidi-bou-Saïd, à Carthage, recueilli les mélodies du folklore arabe, tandis que l’autre, Samuel, a composé la musique des « Mille baisers » que le Covent Garden représenta naguère avec succès pendant la saison des Ballets Russes.

« La baronne de Cahen, née de Grand-Bey, est un peintre de talent et son accueillante maison de Piccadilly est l’un des centres où rayonnent sur Londres l’esprit français et le goût parisien.

« Ses petites-filles Sarah, Esther et Rachel, sont les compagnes favorites de jeux de la petite princesse Elisabeth, future reine d’Angleterre. »


Je ne vous expliquerai plus rien... J’espère qu’à présent vous savez lire « juif »... Tout au plus pourrais-je, par quelques mots opportuns, souligner les qualités exceptionnelles de ce cru très spécialement riche... le commenter très dévotieusement, comme un grand vin d’une célèbre cuvée. Bouquet d’arômes « juifs » tout à fait précieux... Grande classe !... très riche en « Tunnel sous la Manche »... Intimité monarchique... dynastique !... soutenu d’ensorcelants parfums exquis de « Cité »... Sérail de Carthage... chemin de fer et ballets russes... « Mille baisers »... le « certain lyrisme »... le tout très capiteux... très soutenu, très saphique, très enveloppé... sur Paris-Londres... Immense année d’Hébraïsme !... Jouissez-vous ?


Si vous étiez des enfants spirituels d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham. Le père spirituel dont vous êtes issus c’est le diable. Et il n’y a point

de vérité en lui.

Jésus.

Vous souvenez-vous ?

« Toute la production d’Hollywood l’Infâme... monstrueuse permanente insulte au labeur prolétaire... à toute la vertu prolétarienne... la plus monstrueuse entreprise idéologique de corruption capitaliste... la plus éhontée de tous les âges... Un torrent de navets pourris... bla... bla... bla... Prolétaires ! en masses ! sifflez toutes ces ordures !... Fuyez les salles obscures, où l’on vous contamine, vous abrutit intégralement, systématiquement !... Ah ! Nous ne sommes pas dupes ! nous les « responsables » du prolétariat ! La pureté prolétarienne doit se raidir contre cet immense danger de souillure ! toutes les énergies de saine révolte se trouvent minées par cette mondiale infection !... Toutes ces vedettes, putains surplâtrées dont les salaires astronomiques d’une seule journée de grimaces surpassent bien souvent ceux que touchent plusieurs familles ouvrières misérables ! au labeur acharné ! pendant des mois !... Quelle honte ! Quel défi à notre immense détresse ! La collusion des Banques... la complicité des Trusts !... Haro !... Haro !... Cette prostitution, cette dégradation sans vergogne de tous les Arts... de tous les sentiments, ce mercantilisme sacrilège, pourrisseur des élans les plus nobles de la nature humaine... bla... bla... bla... La gangrène cinématographique ! Au pilori du peuple !... bla... bla... Nous te retrouverons ma belle ! Le complot permanent contre l’esprit sain des masses ! bla... bla... bla... le haut idéal des masses !... bla... bla... bla...

« Le cinéma, la pieuvre mondiale des cerveaux... toute la pourriture... autant de ventouses à pourriture que de salles obscures !...

« Le veau d’or d’Hollywood... arrogant, campé sur son Cinéma... le moulin des obscénités mondiales... bla... bla... »

Qui donc renseignait ainsi, à longueur de colonnes ?... Mais « l’Humanité », ma chère !... des beaux âges !... des temps austères !... « l’Humanité » précisément d’avant le « Triomphe des masses »... sous la houlette juive... Vous vous souvenez aussi ?... Mais le vent tourne, ma belle, il faut le saisir... Et tous les malheurs à celui qui ne sait pas comprendre !... En octobre 1937, la même « Humanité », sur une tout autre corde, d’un tout autre ton, chante une toute autre chanson... Réjouissez-vous de ce qu’elle pense à présent « l’Humanité », des mêmes farcissures d’Hollywood... (dans ses pages non publicitaires)...


« La Vie facile »


« Dans un genre comme le Vaudeville les Américains préfèrent la naïveté et la candeur à la grossièreté ; il faut les en féliciter. Ce sont des qualités qui ont d’autant plus de charme qu’elles ne tuent en rien le mécanisme savant qui doit déclencher en nous le rire le plus « physique ». Donc la « Vie facile » est un vaudeville, mais délicieux, frais et cocasse à souhait. Il n’y est pas jusqu’à la « scène du lit » qui ne soit d’une ravissante pudeur. Quant à la loufoquerie, elle a sa bonne part et une scène comme celle du bar automatique en délire et mis au pillage par les consommateurs, peut être classée parmi les chefs-d’oeuvre. Quant à l’histoire, elle ne tient qu’à un point de départ : à la suite d’une discussion, un riche banquier jette le manteau de fourrure de sa femme d’un 20e étage. Ce manteau tombe sur la tête d’une jeune fille, secrétaire d’un journal pour enfants. C’est tout. Mais de ce point de départ, les Américains ont tiré toutes les conséquences possibles avec une fantaisie à décourager les imaginations les plus fécondes. Ce manteau de grand luxe donne à la jeune fille de telles apparences que, de conséquences en conséquences, toutes les difficultés vont disparaître devant elle. Elle sera bientôt habillée, logée, nourrie gratuitement. Si elle le faisait « exprès », ça ne réussirait peut-être pas, et ce serait de l’escroquerie. Mais comme elle ne comprend rien à ce qui lui arrive et demeure ingénue... c’est comme un conte de fées. Il n’est pas jusqu’à un prince charmant qu’elle rencontre et qu’elle finira bien par épouser, malgré toutes les situations tragi-comiques où l’a plongée son aventure. On dirait de l’Andersen revu et arrangé par les « Marx Brothers ». Et Joan Arthur, par sa gentillesse naturelle, nous fait croire bien facilement, que tout ce qui arrive à Marie Smith-à-la-vie-facile est chose méritée. »

Comme on est devenu câlin, cousin d’Hollywood à « l’Humanité » ! L’on dirait positivement La Rocque prenant ses ordres chez Tardieu... l’on s’épaule, l’on se comprend à présent... comme l’on « s’a dans la main »... Le coup n’est plus du tout le même !... On apprend plus d’une nouvelle en dix ans !... Seul l’idiot n’évolue pas !... Il suffit un jour venu, d’un tout petit coup de téléphone... et l’on se met à se comprendre... tout soudain et le miracle est accompli... et le plus facilement du monde... Et vous êtes là... les fesses en l’air... Vous demeurez vous « masses de masses »... ruminantes !... dégueulasses !... Vous comprenez rien !...


Je voudrais être enculée sur le corps d’un homme

qu’on vient de guillotiner.

(Rachel à son amant Léopold Lehon.)


Il serait bien surprenant que les Juifs ayant redoublé d’exactions, de rapines, depuis l’avènement du Front Populaire, n’aient pas senti venir une petite bouffée d’antisémitisme en France... n’aient conçu quelques craintes pour leur avenir immédiat...

Nous pouvions nous attendre à quelque contre-offensive préventive de grande envergure... à très grands frais... Pourquoi pas ?... Déjà toute notre presse (droite ou gauche) ne sert en définitive qu’à la défense des intérêts juifs, à la manoeuvre des grands desseins juifs. Le cinéma, toujours si éminemment juif, devait nous donner pour la circonstance, quelques oeuvres très probantes, très remarquables, une apologie du Juif extrêmement pépère.

Jusqu’à une époque récente, cette propagande s’effectuait par symboles... insinuations... allusions... coïncidences... par la bande... Voici que le ton change avec la « Grande Illusion »... Tout change ! Forte de ses succès politiques, la propagande juive débusque ses batteries, devient catégorique, affirmative, agressive... elle se découvre... Elle nous montre à présent à l’écran le Juif tel quel... non plus en breton, flamand, auvergnat, basque... mais en juif réel, textuel, en « Rosenthal » !... Plus de chichis !...

Sans doute, verrons-nous bientôt, dans le même esprit, beaucoup mieux, encore plus insolent, plus impératif. Ce film remporte déjà, hurlant de sectarisme, un immense succès... La colonisation youtre peut foncer désormais « au culot » !... Toutes les digues sont rompues !... La colonisation youtre se fait de jour en jour, plus impatiente, plus despotique, plus susceptible, intransigeante. Dans ce film tout empêtré de dialogues « cheveux-sur-la-soupe », il ne s’agit au fond que d’une seule ritournelle, mais alors passionnément... faire bien comprendre aux masses imbéciles aryennes, bien faire entrer dans tous ces cassis d’ivrognes, que le Juif et l’ouvrier aryen sont exactement créés, mis au monde, pour s’entendre, pour se lier l’un à l’autre par un pacte à la vie à la mort, absolument indissoluble... « C’est écrit ».

Dans le cours de ce film, on ne nous révèle chez ce Juif, principal personnage, qu’un seul petit travers, bien véniel à vrai dire, une certaine tendance à l’orgueil, à l’ostentation... petit travers de nègre... vétille... Ce Rosenthal ne nous en paraît que plus sympathique, plus « humain »... et par contre, à son actif, que de vertus ! et quelles vertus !... essentielles ! les qualités primordiales d’une nouvelle élite, d’une nouvelle noblesse !... Grande générosité, grande clairvoyance, pacifisme frémissant, connaissances générales, tendre prescience du coeur humain... et surtout du coeur populaire !... Oh ! populaire !... Infiniment populaire !... D’habitude les films pro-juifs (ils le sont tous) opèrent, trafiquent, trifouillent l’opinion publique par allusions, suggestions, comparaisons, bafouillages, ils ne nous présentent guère le Juif tel quel, positivement juif, dans son rôle guerrier ou « sozial »... La « Grande Illusion » vient brusquer les choses... Ce film prend date... Il fait passer le Juif de son ombre, de son travesti, au premier plan, au plan « sozial » en tant que juif, nettement juif. La « Grande Illusion » complète admirablement l’exposition juive, la grande Youstricade 37. Avènement du petit Juif au rôle de Messie officiel.

Parfaitement millionnaire ce petit Rosenthal... mais parfaitement « populaire »... Ah ! mais populaire encore bien plus que millionnaire !... Il est riche ! richissime ! remarquez ce petit youtre. Au départ, il a tout contre lui ce petit nabab pour jouer les rôles de rédempteur : dégaine, verbiage, figure... Il a tout du « puant »... l’exact produit surconcentré de la classe abominable... Tout pour être honni, sifflé, pendu recta par le peuple. Parasite absolu, torve produit superjuif, c’est un enfant Stavisky, un cousin Barmat. Il représente intégralement l’abject gibier de réverbère... Toute l’imagerie d’Epinal soviétique joue sur ce prototype. Il représente pour Moscou, pour « l’Humanité », le parfait « spéculant », en pleine insolence de fonction, à en rugir de perfection ! l’Ennemi du Peuple incarné... la synthèse personnifiée, le plus méprisable exemple, le plus haïssable, du Capitalisme vampire. Mais erreur, maldonne ! Pas du tout ! Miracle ! Miracle juif ! Peuple à genoux ! Loin d’esquiver la difficulté... de tricher... le créateur de cette chose aborde au contraire de front (populaire) toutes les incompatibilités du problème. Et tout ce qui semblait inconciliable devient parfaitement, devant nos yeux, harmonieux et probant ! Triomphe ! Et comment ! Haut la main ! Tout va bien ! La nouvelle vérité coule à flots, à pleines salles obscures... Ce petit Juif Rosenthal n’est pas du tout ce que l’on pouvait imaginer !... quelque capitaliste du même genre que les autres capitalistes... clique d’impossibles brutes, vaniteux, bornés, pompeurs d’entrailles, tous les autres !... Ah ! mais pas du tout... Attention ! Rien du tout d’abject comme les autres... comme tous les exploiteurs aryens... les patrons... les vampires aryens !... Ah ! mais !... Ah ! mais ! Attention Peuple ! toujours si prompt à généraliser... distinguons ! Finesse ! Pas abject du tout ce petit Rosenthal !... Ne confondons pas ! Ce supercapitaliste, fils de supercapitaliste ne jouit qu’à regret de ses exorbitants privilèges... Mais oui... mais oui... On ne lui découvre à l’usage, que ce tout petit défaut d’être un petit peu sûr de lui... comme tous les Apôtres... C’est tout... Ainsi voyez-vous... comme il faut se méfier des jugements portés à la hâte !... Ce petit Rosenthal est un véritable petit djibouk et nous ne nous en doutions pas !... Un petit néo-Jésus-Christ... Il souffrait pour nous !... et nous ne le savions pas !... Il le dit lui-même : « Jésus, mon frère de race ». De nos jours, les Messies ne naissent plus dans les étables, ils naissent dans les coffres-forts... C’est ainsi chez les Juifs... « Milliardaire et Jésus »... Qui s’en douterait ?... (Vous entendrez cependant bien rarement un Juif, si pauvre soit-il, médire des Rothschild... mais tant que ça peut ! médisent les Aryens des Wendel !... Chers Masochistes aryens !...) Le prolétariat rabâche déjà très plaisamment l’excellente rengaine... « Le Juif est un homme comme un autre ».

Un peu plus d’entrain, je vous prie ! Plus de complaisance ! Plus de zèle vers l’indigénat : « Le Juif est un homme plus qu’un autre » ! Voilà ce qu’il convient de jacasser désormais !... Perroquets aryens, que je vous entende ! Sautez à vos perchoirs... et répétez en choeur... « Il est plus !... plus !... plus !... » Ce « plus » est essentiel ! il est tout !...

Vous avez à présent compris, je l’espère, Masses de Masses ! que le supercapitaliste juif demeure toujours, en toute circonstance, un capitalisme spécial, tout près du coeur du peuple... messianique, prophétique, pacifiste, essentiellement apostolique, idéaliste, suprêmement bienfaisant, « humain »... Ah ! toujours plus « humain »... Systole d’ouvrier, diastole de juif... ventricule contre ventricule... Le même coeur, le coeur même du prolétariat... Ah !...

Il a l’air d’un jouisseur frivole, ce petit Rosenthal, d’un profiteur abject. Attention ! Tout le contraire ! Apparences !... En réalité, il ne pense qu’au peuple, aux malheurs du peuple... nul mieux que lui ne comprend, n’est touché par la grande détresse du peuple... S’il est acquis au programme populaire ?... à toutes les revendications du peuple ?... Ah ! Ah ! Ah ! Et pacifiste !... Foutre ! Foutre ! Il les fait lui-même les programmes du peuple pour être plus sûr... Alors ?... Nul n’est mieux renseigné que lui, nul plus que lui n’implore, ne soupire, ne désire l’avènement prochain, très prochain d’un monde bien meilleur pour le peuple, un monde où brillera toute la Justice !... enfin ! Un monde sans iniquités, sans guerres, sans privilèges de race de naissance !... une « France très libre et très heureuse ! »... en somme, sans Bourse ! sans Police ! sans Casernes !... Oui ! Tel quel... Ce petit youtre pluri-milliardaire ne pense qu’aux malheurs du peuple chaque jour davantage... Au Cercle, au Bois... au Cul... à sa Banque... toujours au Peuple !... L’Humanité le hante littéralement !... son intime mission... Systole contre diastole... Ses pulsations sont celles du peuple... Il « bat » avec le peuple... Il fut créé, mis au monde, pour aller au peuple, comprendre le peuple, comme Mr. Blum-Latige, réaliser, lui aussi comme Mr. Blum-Latige, tout le programme du Front Populaire !... fleurir pour le Front Populaire !... Ah ! mais... Ah ! mais... Voilà. Il aurait voté lui aussi, soyez tranquilles, Rosenthal, tout à fait comme Mr. le baron de Rothschild, pour le Front Populaire et l’alliance franco-soviétique. C’est un prolétaire terrible sous des apparences ingrates, ce petit banquier Rosenthal ! tout à fait comme MM. Warburg, Loeb, Jacob Schiff, Kérenski, Trotzky, Zaharoff et Blum... exactement. Ah ! systole... diastole... Il le comprend d’instinct le peuple, de tout son instinct de Juif... les aspirations de l’ouvrier, les malheurs de l’ouvrier... sont ses propres aspirations... ses propres malheurs !...

Et maintenant le film s’occupe de nous, attention ! Aryens de l’Intelligence !... Attention ! Contraste ! Notre élite : Intellectuels, noblesse aryenne, bourgeoisie aryenne se démontre absolument, radicalement, grotesquement, incapable de comprendre un traître mot aux revendications du peuple ! Ah ! C’est navrant... mais c’est ainsi !... Pervers, monstrueux égocentriques ! Quels saligauds ! Irrémédiables ! Quels monstres... Quelles super-brutes !... Infinies !... En marge de toute évolution... Conclusion ! Cette « élite » aryenne doit passer la main aux Juifs, et tout de suite, et disparaître !... C.Q.F.D. Implacable décret de l’Avenir !... Boum ! Blum !... Ils retardent, sabotent, ces sinistres, le merveilleux essor social, absolument évident ! L’éclosion des Soviets ! Ouvriers + Juifs rédempteurs, le Règne juif pour tout dire : Alors ?... A temps nouveaux ! Hommes nouveaux !... Le Juif, « homme nouveau » ! C’est une trouvaille... (Voyez en Russie 10 millions de blancs exécutés par les hommes nouveaux juifs.)

Ce film se révèle décidément, tout à fait riche en propagande, en nombreux examens de conscience, en « récapitulations »... Il nous fait comprendre entre autres très précieuses vérités, que les « Aristocrates » ont toujours pour leur part, désiré, voulu, appelé la guerre de tous leurs voeux !... Tiens ! Tiens ! Tiens !... Je veux bien... mais ne restons pas en route ! Eclairons tout à fait notre lanterne !... Ce passage est obscur... Prévenons très loyalement, très scrupuleusement l’auditoire que ladite aristocratie, française, allemande, anglaise, très copieusement mariée, alliée aux banques juives, n’est en stricte vérité qu’une des tribus de la juiverie...

Les représentants de ladite aristocratie s’empressent de commenter, de justifier avec quel empressement ! quel enthousiasme ! l’arrêt de mort qui les condamne... et c’est le clou du film ! Ils ont grand peur que nous ne comprenions pas !... Ils renchérissent ! « Grand merci ! Soyez bénis, s’écrient-ils, Messieurs les Jurés Juifs ! Vous avez joliment bien fait de nous condamner à mort ! Comme c’est tapé !... Ah ! nous ne l’avons pas volé ! Ah ! nous le sommes irrémédiables ! imbéciles ! sanguinaires ! frivoles ! égoïstes ! sauvages ! catastrophiques !... Ah ! comme il est salutaire, absolument impérieux pour le bonheur du genre humain, que nous y passions... Nous sommes, c’est parfaitement exact, absolument monstrueux !... Encore un cigare, cher vicomte ?... Et maintenant pour vous épargner, ô chers jurés juifs, toute peine superflue, de vous salir un peu les mains, nous allons nous mettre en devoir de nous massacrer mutuellement... Avec quelle joie ! séance tenante ! à votre commandement juif ! » Un ! Deux ! Trois !... Et ils font comme ils annoncent !... au son d’une flûte !... Et c’est parfait !... Ils déblayent le terrain !

Ces simiesques ou fragiles matamores, tout entichés de préjugés bien rances, finement moisis, ces furieux de naphtaline en sursis de « collections » aspirent au néant ! Ils en hurlent ! Parfait ! On leur en donne ! Et d’entonner leur propre « Dies irae »...

Les Juifs : « Bravo ! Bravo ! Très beau courage ! magnifique allure ! splendide attitude... »

Quant à l’intellectuel aryen, le « Pindare » de cette aventure, on nous le présente dès le début, rendu déjà en tel état de futilité, de gâtisme précoce, d’inconsistance, de rabâchage bulleux, qu’il se dissipe tout seul dans le cours du film... Nous le perdons... évaporé...

Cette « Grande Illusion » nous célèbre donc le mariage du simple, fruste, petitement démerde ouvrier aryen, confiant tourlourou devenu monteur, avec le petit Juif, djibouk, milliardaire, visqueux Messie, demain tout naturellement Commissaire du Peuple, prédestiné. Tout ce qu’il faut pour réaliser le Soviet juif-ouvrier, le strict nécessaire, rien de trop, rien de moins ! L’Avenir monte son ménage ! Le Sinaï vient de tonitruer pour la troisième fois : « Pelure de Goye, quitte plus ton youtre ! Où ça va chier horriblement ! Le Juif, c’est ton ange gardien !... » Et tout de suite ces sentences pénètrent au profond du coeur aryen !

Mordez ce pilote d’aviation qui ne sait même plus lire une carte du moment où le petit Juif prend le commandement ! l’est-ce suffisamment symbolique ?

Et vous, là, Mr. Figure !... Mr. Chèvre et Chou !... qui n’êtes rien de bien avouable... ni militaire... ni militant... ni professeur... ni grand duc... ni archevêque... ni milliardaire... ni Juif... ni manoeuvre... Que restez-vous là, planté ?... Vous attendez peut-être un rôle ?... Qu’attendez-vous pour disparaître ?... Allons, youp ! là... Qu’on vous pousse ?... Allons, un peu de courage !... Vous encombrez ! Vous êtes grotesque ! Vous êtes obscène ! Vous n’êtes pas de la noce !... Que foutez-vous ici ?... Votre seule présence est immonde ! Vous décomposez l’air... Comprenez-vous les symboles ?... Le marc de café ?... Allons oust ! un peu d’énergie !... Les pistolets sont sur la table !... Tous ces acteurs se donnent du mal !... Ne demeurez pas insensible !... figé !... Sachez finir bellement !... Il est temps !... Il est « moins cinq » juif ! — La Grande Illusion ? — « L’Univers Israélite » ne saurait s’y tromper, voici ce qu’il nous déclare :

« ... L’un des meilleurs films que la guerre ait inspirés :

« La Grande Illusion » nous a donné, cet hiver, à ce propos une belle scène d’un symbolisme bien français. Deux prisonniers de guerre, de conditions et d’origines très différentes (ouvrier aryen, millionnaire juif) dont les épreuves communes ont fait deux camarades, avant de tenter une dangereuse évasion, se séparent : « Au revoir, sale Juif ! » dit affectueusement l’un. « Au revoir, vieille noix ! », répond vigoureusement l’autre. Et les deux soldats se séparent après une émouvante accolade. Ils se retrouvent... Ils se réunissent... »

Grande Illusion ? Grande Illusion ?... Ah ! bien certes, oui ! la Grande Illusion !... Et comment ! L’Enorme Illusion ! Au Prodige ! Belzébuth ! Moloch ! A vos ordres ! la formidable myriacube stratosphère d’Illusion ! Nom de Dieu ! La plus suprémifique illusion du plus pharamineux Têtard qu’on aura jamais fourgué pour la surfusion des pyrites dans la prochaine Bacchanale ! L’Idéofournaise Mongo-youtre 1940 !


Les Américaines yankees, qu’on entend pousser de tels cris, créer de tels raffuts, d’universels hurlements (lynchages, pétitions, procès, etc.), dès qu’un nègre les encule (en public !) comment qu’elles se marient aux Juifs ! et à toute berzingue ! et tant que ça peut ! et plein les miches ! Les Juifs font prime comme épouseurs aux Etats-Unis. Le Juif est vicieux, le Juif est riche, le Juif bourre bien. Le Juif « négrite », bien plus bas que le nègre.

Encore un flan très prodigieux cette fameuse barrière des races U.S.A. ! Une barrière en bites ! Mais minute ! Je vais, à mon tour, vous dire un peu l’avenir : Un jour, les Juifs lanceront les nègres, leurs frères, leurs troupes de choc sur les derniers « cadres » blancs, les réduiront, tous ivrognes, à l’esclavage. Harlem sera le quartier « blanc »... les nègres en bringue, ils iront voir, ils feront danser les blancs pour eux, la « blanc-boula ».


« Il faut avoir vécu dans les coulisses de la Politique pour se rendre compte que le monde est dirigé par des personnes tout à fait différentes de celles que

s’imagine le peuple. »

Disraeli-juif, Premier ministre d’Angleterre.


Toujours certains Juifs, depuis l’Egypte, depuis Moïse, grand occultiste, se sont signalés par leur pouvoir « prognostiqueur », Juifs, dervicheurs, prophètes, hermétistes, incantateurs, initiés, talmudistes, féticheurs, khabalistes, mages, francs-maçons, messies, gris-gris, djibouks, etc., toute la sauce.

Ces spécimens superhumains forment, au-dessus de la juiverie, le super-clan des guides mystiques, toujours écoutés, toujours suivis, en fait les véritables chefs de l’univers juif. Il en est ainsi d’ailleurs de tous les régimes asiates ou nègres. Les Juifs gardent comme leur plus précieux trésor toute leur magie noire sous la peau.

Dans toutes les époques de bouleversement l’on voit surgir, c’est automatique, leurs représentants prophétiques, les devins, leurs oracles juifs... Nostradamus... Cagliostro... Mesmer... Marat... Marx... etc... Ces Juifs, super-juifs, encore plus « émetteurs de maléfices » que les autres youtres, semblent à travers leur charabia posséder cependant le sens, la prémonition des grandes crises, des grands bouleversements juifs... Ce sont des « cataleptiques hébraïques mondiaux »... Leurs prédictions, leurs avertissements, sont très souvent admirables de justesse et de pertinence. Ils se trompent, mais souvent ils tombent pile... Ainsi Nostradamus, vers 1620, annonçait déjà fort exactement, la date de notre grande Révolution 1793 (date écrite)... Nous aurions tort de nous moquer... Moïse avait bien fait les choses... Il avait doté son petit trachomateux peuple, pas fait pour voir clair du même côté que nous, de très curieuses armes, les mystères Khabalistes ne sont peut-être pas tous aussi vains, charabiatiques et phrasuleux que le prétendent nos petits malins « expérimentalistes », athées, positifs, dupés et cocus de toujours. Un petit sortilège qui vous culbute successivement l’Empire Egyptien, l’Empire Romain, la Monarchie Française, l’Empire Napoléonien, l’Empire Allemand, l’Empire Russe, demain toute la démocratie, l’Empire Britannique n’est pas un mirliton... Et je compte pour rien les Croisades, la Réforme, etc... qui sortent toutes aussi bel et bien du même philtre...

Trouvons-nous encore, de nos jours parmi nous, quelques prophètes de cette grande lignée ?... de la même force ?... même envergure ? Certainement !... Le fameux « Protocole des Sages de Sion », n’est pas autre chose qu’une vaticination de ce genre, une de ces hystéries divinisantes juives, dont on se gausse à première lecture, tellement à première vue elles relèvent par le ton, le fond, le style du tétanisme, de la fumisterie d’Asile, des farces de P.G. des écrits de « camisole », de l’insanité, de la furie vicieuse, trompeusement cohérente par hasard... et puis... et puis l’on découvre à l’usage... avec le temps... qu’elles furent parfaitement raisonnables... que de tels frénétiques, fanatiques abracadabrants fantasmes, correspondent très exactement à l’évolution des choses... C’est l’évolution des choses qui vient se superposer très exactement, géométriquement, miraculeusement sur de tels cauchemars. Et nous n’en revenons pas... Le pronostic des fous se vérifie... Toute notre connerie n’est pas faite seulement de crédulité, il faut en convenir, elle est faite aussi de scepticisme. Ces Protocoles publiés vers 1902 ont très exactement prédit tout ce qui s’est passé de juif dans le monde depuis lors... et il s’en est passé des choses juives dans le monde !... La vérité juive c’est sa couleur, son rythme, s’exprime dans les transes, c’est une vérité de forêt vierge... Dans le genre « visionneur » nous avons peut-être encore mieux que des Protocoles, plus substantiel, plus bref, plus haineux si possible... Ainsi le discours que l’on connaît assez peu, du rabbin Rzeichhorn, prononcé au cimetière de Prague en 1865 sur la tombe d’un autre grand rabbin prophétique, Siméon-ben-Jahouda. Ce texte ne fut reproduit que onze années plus tard dans le « Contemporain »... et puis dans le « Compte Rendu » de Sir John Radcliff. Les auteurs de cette reproduction n’emportèrent pas leur audace en paradis... Sir John Radcliff fut tué peu de temps plus tard, ainsi que Lasalle, le juif félon, qui l’avait communiquée.

Voici les principaux passages de cette magnifique composition, si prophétique, l’on s’en rendra compte :

« L’or manié par des mains expertes sera toujours le levier le plus utile pour ceux qui le possèdent et objet d’envie pour ceux qui ne le possèdent pas. Avec l’or on achète les consciences les plus rebelles, on fixe le taux de toutes les valeurs, le cours de tous les produits, on subvient aux emprunts des Etats qu’on tient ensuite à sa merci.

« Déjà les principales banques, les Bourses du monde entier, les créances sur tous les gouvernements sont entre nos mains. L’autre grande puissance est la presse. En répétant sans relâche certaines idées, la presse les fait admettre à la fin comme des vérités. Le Théâtre rend des services analogues (le cinéma et la T.S.F. n’existaient pas alors). Partout le théâtre et la presse obéissent à nos directions.

« Par l’éloge infatigable du régime démocratique, nous diviserons les chrétiens en partis politiques, nous détruirons l’unité de leurs nations, nous y sèmerons la discorde. Impuissants, ils subiront la loi de notre Banque, toujours unie, toujours dévouée à notre cause.

« Nous pousserons les chrétiens aux guerres en exploitant leur orgueil et leur stupidité. Ils se massacreront et déblaieront la place où nous pousserons les nôtres.

« La possession de la terre a toujours procuré l’influence et le pouvoir. Au nom de la justice sociale et de l’égalité, nous morcellerons les grandes propriétés ; nous en donnerons les fragments aux paysans qui les désirent de toutes leurs forces, et qui seront bientôt endettés par l’exploitation. Nos capitaux nous en rendront maîtres. Nous serons à notre tour les grands propriétaires, et la possession de la terre nous assurera le pouvoir. (La Palestine n’est pas autre chose qu’un camp d’entraînement de commissaires juifs à l’Agriculture pour la prochaine Révolution mondiale.)

« Efforçons-nous de remplacer dans la circulation, l’or par le papier-monnaie ; nos caisses absorberont l’or, et nous réglerons la valeur du papier, ce qui nous rendra maîtres de toutes les existences.

« Nous comptons parmi nous des orateurs capables de feindre l’enthousiasme et de persuader les foules ; nous les répandrons parmi les peuples, pour annoncer les changements qui doivent réaliser le bonheur du genre humain. Par l’or et la flatterie, nous gagnerons le prolétariat, qui se chargera d’anéantir le capitalisme chrétien. Nous promettrons aux ouvriers des salaires qu’ils ont jamais osé rêver, mais nous élèverons aussi le prix des choses nécessaires, tellement que nos profits seront encore plus grands.

« De cette manière, nous préparerons les révolutions que les chrétiens feront eux-mêmes et dont nous cueillerons les fruits.

« Par nos railleries, par nos attaques, nous rendrons leurs prêtres ridicules, et puis odieux, leur religion aussi ridicule, aussi odieuse que leur clergé. Nous serons alors maîtres de leurs âmes. Car notre pieux attachement à notre religion, à notre culte, leur prouvera la supériorité de nos âmes...

« Nous avons déjà établi de nos hommes, dans toutes les positions importantes. Efforçons-nous de fournir aux goyims des avocats et des médecins ; les avocats sont au courant de tous les intérêts ; les médecins une fois dans la maison, deviennent des confesseurs et des directeurs de conscience. Mais surtout accaparons l’enseignement. Par là, nous répandrons les idées qui nous sont utiles, et nous pétrirons les cerveaux à notre gré.

« Si l’un des nôtres tombe malheureusement dans les griffes de la Justice chez les chrétiens, courons à son aide ; trouvons autant de témoignages qu’il en faut pour le sauver de ses juges, en attendant que nous soyons nous-mêmes les juges.

« Les monarques de la chrétienté, gonflés d’ambitions et de vanité, s’entourent de luxe et d’armées nombreuses. Nous leur fournirons tout l’argent que réclament leurs folies, et nous les tiendrons en laisse. »

Rappelons pour plaisir et pour mémoire, les principales dispositions des Protocoles (souvenons-nous 1902). Rien n’est plus revigorant que cette lecture pour un Aryen. Elle vaut pour notre salut bien des prières qui se perdent... Dieu sait comment ! entre ciel et terre...

« Encourager le luxe effréné, les modes fantastiques, les dépenses folles et éliminer graduellement la faculté de jouir des choses saines et simples...

« Distraire les masses par les amusements populaires, les jeux, les compétitions sportives, etc..., amuser le peuple pour l’empêcher de penser.

« Empoisonner l’esprit par des théories néfastes : ruiner le système nerveux par le vacarme incessant et affaiblir les corps par l’inoculation de virus de diverses maladies. (Le petit juif Rosenthal le répète dans la « Grande Illusion ».)

« Créer un mécontentement universel, et provoquer la haine et la méfiance entre les classes sociales.

« Dépouiller l’aristocratie, aux vieilles traditions, de ses terres, en les grevant d’impôts formidables, la forçant ainsi de contracter des dettes ; substituer les brasseurs d’affaires aux gens de race et établir partout le culte du Veau d’Or.

« Envenimer les relations entre patrons et ouvriers par des grèves et des « lock-out » et éliminer ainsi toute possibilité de bons rapports d’où résulterait une coopération fructueuse.

« Démoraliser les classes supérieures par tous les moyens et provoquer la fureur des masses par la vue des turpitudes et des stupidités commises par les riches.

« Permettre à l’industrie d’épuiser l’agriculture et graduellement transformer l’industrie en folles spéculations. — Encourager toutes sortes d’utopies afin d’égarer le peuple dans un labyrinthe d’idées impraticables. — Augmenter les salaires sans bénéfice aucun pour l’ouvrier, vu la majoration simultanée du coût de la vie...

« Faire surgir des « incidents » provoquant des suspicions internationales ; envenimer les antagonismes entre les peuples ; faire éclore la haine, et multiplier les armements ruineux.

« Accorder le suffrage universel, afin que les destinées des nations soient confiées à des gens sans éducation.

« Renverser toutes les monarchies et établir partout des républiques, intriguer pour que les postes les plus importants soient confiés à des personnages ayant à cacher quelques secrets inavouables, afin de pouvoir les dominer par la crainte d’un scandale, les tenir par la Police.

« Abolir graduellement toute forme de Constitution, afin d’y substituer le despotisme absolu du Communisme.

« Organiser de vastes monopoles dans lesquels sombreront toutes les fortunes, lorsque sonnera l’Heure de la crise politique.

« Détruire toute stabilité financière ; multiplier les crises économiques, préparer la banqueroute universelle ; arrêter les rouages de l’industrie ; faire crouler toutes les valeurs ; concentrer tout l’or du monde dans certaines mains ; laisser des capitaux énormes en stagnation absolue ; à un moment donné, suspendre tout crédit et provoquer la panique. Préparer l’agonie des Etats, épuiser l’humanité par la souffrance, les angoisses et les privations, car la faim crée des esclaves. »

Tout ceci colle, concorde, je le pense admirablement, avec les événements en cours. Le Juif Blumenthal était donc dans son plein droit, en écrivant pour qu’on le sache, dans le « Judisk Tidskrift » (N°57, année 1929) :

« Notre race a donné au monde un nouveau prophète, mais il a deux visages et porte deux noms, d’un côté son nom est Rothschild, chef des grands capitalistes, et de l’autre côté Karl Marx, l’apôtre des ennemis du Capitalisme. »

Voici des paroles substantielles et de plus tout à fait exactes. Dans les grandes heures du Destin, quand les cartes s’abattent... Mr. Rothschild et Mr. Marx auparavant séparés, se retrouvent tout à fait d’accord, admirablement d’accord pour nous filer au casse-pipe, « compères de compères », nous faire tourner en boudins. C’est la jolie règle du jeu juif, le Suprême du théâtre juif. Premier acte : dispute... troisième acte... accord parfait pour nous débiter la tripe.

Trotzky-Mexique, sachez-le, s’accordera, au moment suprême, admirablement, au sang, le nôtre, avec Litvinoff-Moscou, Baruch-Washington et Samuel Cité pour nous filer aux mitrailleuses. Pas un petit fifrelin de doute n’est permis à cet égard. La parade de la haine à mort, entre Juifs, c’est un bidon pour nous les cocus... pour Durand... pour le caporal Peugeot. Il est tout à fait officiel, cent fois prouvé, par documents irréfutables, que les premiers fonds décisifs de la Révolution bolchevique 17, furent fournis à Trotzky par les banquiers américains, de la haute finance juive (12 milliards, puis 125 milliards).

Les mêmes ou leurs descendants qui se retrouvent à présent autour de Roosevelt, le fat ventriloque, préparant la Prochaine... Ce sont ces mêmes Juifs du Grand Veau d’Or qui commandent avec la Cité, New-York et Moscou, le monde, la guerre et la paix, à savoir Jacob Schiff, Gugenheim, Barush, Breitung, Loeb et Cie, Félix Warburg, Otto Kahn, Mortimer Schiff, Hanauer. (Rapport du Service secret américain, 1917, 2e Bureau.)

Vous vous souvenez peut-être des noms des principaux chefs de la Révolution bolchevique 17 — tous juifs.

« Lénine de son vrai blase Oulianoff (1/2 juif) — Trotzky — Bronstein — Zinovieff (Apfelbaum) — Kameneff (Rosenfeld) — Dan (Gourevitch) — Ganezky (Furstenberg) — Parvus (Helphand) — Uritsky (Pademilsky) — Larine (Lurge) — Bohrine (Nathason) — Martinoff (Zibar) — Bogdanoff (Zilberstein) — Garine (Garfeld) — Suchanoff (Gimel) — Kamnleff (Goldmann) — Sagersky (Krochmann) — Riazanoff (Goldenbach) — Solutzeff (Bleichmann) — Pianitsky (Ziwin) — Axelrod (Orthodox) — Glasounoff (Schultze) — Zuriesain (Weinstein) — Lapinsky (Loewensohm). L’auteur désire ajouter que certains auteurs sont convaincus que la mère de Lénine était une Juive... Lénine était un Juif (kalmouk) marié à une Juive (Kroupskaya) dont les enfants parlaient le yiddish (Herbert Fitch, détective de Scotland Yard qui avait épié Lénine comme garçon de table pendant des mois, déclara qu’il était typiquement juif). Rapport « Secret Service ».

Dans le « German Bolchevik Conspiraty », page 27, publié par le « Commitee of Public Informations, Washington D.C. », en octobre 1918, nous apprenons que :

« Max Warburg avançait de l’argent aux bolcheviques : « Stockholm... 21 septembre 1917 : M. Raphaël Scholak, Haparand : « Cher Camarade. — En conformité avec un télégramme du Westphalian-Rhineland Syndicate, la banque Max Warburg et C° nous informe qu’un crédit a été ouvert à l’entreprise du Camarade Trotzky. » (signé) J. Furstenberg.

« Jacob Schiff paraît avoir donné 12.000.000 de dollars pour la révolution russe de 1917 » (premier versement).

Dans le livre de Mme Netsa H. Webster, « The Surrender of an Empire », p.74-79, nous trouvons des renseignements additionnels sur la montée du bolchevisme. « Il semble que le nom véritable de l’individu mentionné dans la section III ci-dessus sous la désignation de Parvus, est Israël Lazarevitch Helphand, un Juif de la province de Minsk, en Russie blanche. Vers la fin du siècle dernier il prit part à un travail révolutionnaire à Odessa. En 1886, il s’en alla à l’étranger et finalement, après plusieurs pérégrinations, s’en vint à Copenhague, où il amassa une grande fortune, comme agent en chef de la distribution du charbon allemand au Danemark, travaillant par l’entremise du parti social danois.

« Le Docteur Ziv, dans sa « Vie de Trotzky », relate que lorsqu’il était en Amérique, en 1916, il demanda à Trotzky : « Comment va Parvus ?... » A quoi Trotzky répondit laconiquement : « Il est en train de compléter son douzième million. »

« C’est ce Juif, multimillionnaire qui, après Karl Marx, fut le plus grand inspirateur de Lénine. Ce fut par l’intervention de Parvus que Lénine fut envoyé en Russie.

« La Russie n’est pas le triomphe des travailleurs, mais ne semble être qu’un gigantesque placement des capitalistes juifs pour leurs propres fins. »

Tout ceci n’est pas le résultat d’un accord éphémère entre Juifs et bolchéviques. Partout il en fut ainsi :

« En Hongrie, les grands chefs furent les Juifs Béla Kun, Agoston Peter, Grunbaum, Weintein ; en Bavière, ils s’appelaient : Kurt Eisner, Loewenberg, Birbaum, Kaiser ; à Berlin, la tentative de révolution eut pour chefs Rosa Luxembourg, Lewisohn, Moses ; en Chine, l’organisateur du bolchévisme est le Juif Borodine-Crusenberg ; en Italie, le chef marxiste était le Juif Claudio Trèves ; au Brésil, où la récente insurrection marxiste avait comme chefs les Juifs Rosenberg, Gardelsran, Gutnik, Goldberg, Strenberg, Jacob Gria et W. Friedmann ; en Espagne enfin, où la révolution rouge fut organisée par le Juif Béla Kun, entretenue par le Juif Rosenberg et « légitimée » à la Société des Nations par le Juif Del Vayo. »

Et d’ailleurs tous ces événements tombent dans l’ordre des choses qu’avait prévu le Juif Baruch Lévi (un autre prophète), dans sa lettre à son ami Karl Marx (de son véritable nom Karl Mordechai, fils du Rabbin de Trèves) :

« Dans la nouvelle organisation de l’humanité, écrivait Barush Lévi au doctrinaire du socialisme juif, les enfants d’Israël se répandront sur toute la surface du globe et deviendront partout, sans opposition, l’élément dirigeant, surtout s’ils arrivent à imposer aux classes ouvrières le ferme contrôle de quelques-uns d’entre eux. Les gouvernements des nations formant la République universelle passeront sans effort aux mains des Juifs, sous le couvert de la victoire du prolétariat. La propriété privée sera alors supprimée par les gouvernants de race juive, qui contrôleront partout les fonds publics. Ainsi se réalisera la promesse du Talmud que, lorsque le temps du Messie arrivera, les Juifs posséderont les biens de tous les peuples de la terre ». (Lettre citée dans la « Revue de Paris », 1er juin 1928, page 574).

Les grands Juifs sont fiers, et ils n’ont pas tort, de leur révolution bolchévique 17, le grand Rabbin Juda L. Magnes, New-York, 1919, nous fait ainsi part de sa joie : « Les qualités radicales qui sont dans le Juif vont au fond des choses, en Allemagne il devient un Marx et un Lassalle, un Haas et un Edouard Bernstein ; en Autriche il devient un Victor Adler et un Friedrich Adler, en Russie un Trotzky. Voyez la situation présente en Allemagne et en Russie. La Révolution met en action les forces créatrices du Juif, voyez quel grand contingent de Juifs est immédiatement prêt pour la bataille. Socialistes, révolutionnaires, menchevicks, bolchevicks, socialistes majoritaires, minoritaires, de quelque nom qu’on les appelle, on trouve dans tous ces partis des Juifs comme leurs chefs dévoués et comme leurs travailleurs réguliers. »

Mr. Cohan, dans le journal « The Communist » de Kharkoff, n°72, 12 avril 1919, nous paraît lui aussi fort content : « On peut dire sans exagération que la grande révolution russe a été faite par la main des Juifs... Ce furent précisément les Juifs qui conduisirent le prolétariat russe à l’aurore de l’Internationale ».

Il se dégage de tout ceci, nous nous pressons d’en convenir, un certain relent « d’Ambigu »... de carbonarisme à la manque... de complots farciformes... de prolongements gris muraille... de maffia... de pas au plafond... de grand guignol... quelque chose de « Tour de Nesle »... qui vous incite énormément à la rigolade... Cette bonne blague... « Y a du Juif partout »... Vous pensez que de ce côté, nous ne saurions être en retard... Je suis moi-même assez sensible pour ce qui est du ridicule... Mais tout de même, il y a les noms... les personnes, les événements... ce regroupement immanquable, irréfutable, instantané, implacable, des plus croassants, virulents, acharnés, voraces Juifs autour de chacune de nos catastrophes... comme un envol de mille corbeaux d’enfer, sur les lieux mêmes de tous nos désastres. Ceci ne s’invente pas.

Outrances !... billevesées de polémistes !... divagations de rabbins faméliques... fiévreux !... illuminations de vieux khabalistes !... Chimères de synagogues !... fugaces coïncidences de quelques vilains délires ! C’est vite dit...

Allez-vous me répondre au surplus que tous ces falbalas d’imprécations datent des âges obscurs... qu’à présent, nos grands, nos plus éminents Juifs sont parfaitement émancipés de la tutelle de leurs crasseux rabbins que nos grands youtres modernes, sont tous, eux, infiniment « progressistes » à tout rompre, insatiablement assoiffés de Science Expérimentale et de Lumière franc-maçonne, de statistiques, intellectuellement super-raffinés, affranchis... que toutes ces manigances et ces vociférations, ces divinations super-khabalistes, les portent à sourire absolument... comme nous sourions nous autres à la Transsubstantation, de la Résurrection du Christ... Manigances en somme puériles, de pauvres djibouks aux abois, superstitions oraculeuses... vieux débris grinçants de l’épouvantail biblique... sottises...

Vous pourriez peut-être me répondre que les Grands Juifs, de la grande influence mondiale juive, n’entretiennent plus avec leurs rabbins et leurs synagogues que des relations assez floues... assez distantes... vagues... juste le minimum... la simple politesse... qu’ils ont d’autres chats à fouetter... ces grands Juifs... plus sérieux... Bien.

Savez-vous que le pouvoir exécutif de toute la juiverie mondiale s’appelle le « Kahal » ?... Assemblée des Sages d’Israël ?... Vous souvenez-vous que Napoléon, inquiet du pouvoir universel juif, tenta de capter les forces du Kahal à son profit, de faire servir le Kahal à sa propre politique mondiale napoléonienne, de le fixer tout d’abord en France, ce Kahal, sous le nom de « Grand Sanhédrin »... et qu’il échoua, Napoléon, piteusement, très fatalement dans cette entreprise. (Il y avait tout de même quelque chose de cocu dans Napoléon.) Savez-vous de quelle façon le Juif Léon Say commentait plus tard à la tribune du Parlement cette grande défaite napoléonienne, certainement la plus décisive de toutes, cause majeure, sans aucun doute, de sa grande débâcle. « La force mystérieuse de la finance à laquelle on ne résiste jamais, même quand on s’appelle Napoléon. »

Nous qui ne sommes pas Napoléon, notre sort encore plus que le sien dépend entièrement du bon vouloir des grands Juifs, des « grands occultes ». Il n’est pas idiot de penser que notre destin se discute certainement encore dans les consistoires du Kahal, autant que dans les Loges et bien davantage. Précisons, pour la France, le Consistoire Central est dirigé par le grand Rabbin Israël Levi. Le président, nul seigneur moindre que le roi de France lui-même, c’est-à-dire le baron Edouard de Rothschild... Les vice-présidences, assurées par MM. Bloch-Laroque et Heilbronner (Conseiller d’Etat)... Voyez que l’on demeure assez pratiquant en très lieu... MM. Oualid et Weisweiller sont trésoriers (ils ne doivent pas être très souvent en difficulté)... Les membres du Consistoire central représentent, non seulement Paris, mais les petits « Kahals » des diverses régions françaises, Loges... etc...

Voici la liste (absolument rien de secret), dans l’Annuaire 1937-1938 :

Aboucaya Léon.

Bader Maurice.

Baur Marcel.

Blum Jules.

Bodenheimer Henri.

Brisac Jules.

Caen Adolphe.

Cahen Albert.

Cahen d’Anvers.

Debre Simon, Grand Rabbin.

Dorville Armand.

Ducas Raymond.

Eudlitz Moïse, Dr.

Hayem Jules.

Helbronner Paul.

Jacob Elie.

Klein Dr.

Leven Georges.

Matchou Dr.

Merzbach Georges.

Moch Fernand.

Mossé Armand.

Naiditch Isaac.

Nedjar Maurice.

Olchanski R.-A.

Propper Michel.

Rothschild Robert (Baron de).

Salzedo Mosès A.

Sananès.

Sée Jacques.

Simon Jules.

Trèves André Dr.

Weill Mathieu.

Wormser Georges.

Sachs, à Paris.

Bakouche André, Constantine.

Behr Simon, Nancy (M.-et-M.).

Geismar Pierre, Neuilly-sur-Marne.

Kahn André, Lunéville.

Lajeunesse Henri, Lille.

Lang René, Lyon.

Messiah B., Saint-Pierre-les-Elbeuf (S.-Inf.).

Risser Gaston, Rouen.

Seches (Grand Rabbin), Lyon.

Seiligmann André, Vaucouleurs (Meuse).

Sommer Léon, Tours.

Wormser Achille, Dijon.

Les Loges maçonniques comptent toujours parmi leurs adhérents un très grand effectif de « frères pougnassons », simples petits êtres anxieux d’améliorer leur petit boeuf... leur consistance matérielle... d’assurer, d’amplifier leurs « ronds de cuir », petits ambitieux de comices... désireux petits caïds... Ils constituent l’infanterie, le grand effectif besogneux de la Libre Pensée.

Evidemment l’on ne saurait demander à ces pleutres, ces crouilleux petits maquereaux déroutés, autre chose que le salivage « tout venant », la bulleuse jactance électorale... le dégueulage des formules démagogiques, toutes chiées pour Robots saouls... Ils s’en donnent !... L’on ne saurait à aucun prix les initier, ces cloportes, de grands Desseins. Le Consistoire israélite est précisément formé, lui, créé dans ce but, pour l’étude et la manoeuvre des grands Desseins juifs. Il est constitué par une élite. Ce n’est plus là l’un de ces petits clans de minces truands sournois, resquilleurs, néo-jésuites, sursoufflés, surfaits, comme il en grouille, c’est fatal, au fond de toutes les Loges... Alouettes mirouettées... Mais non ! Mais non !... Peu de facteurs, plus de loufiats, de terrassiers, de capitaines de pompiers, d’instituteurs, parmi ces éminences... Rien que des personnages de haute condition sociale, de haute culture, rassasiés, sursaturés des plaisirs pour goujats... gueule, cul, salon, etc... plaisirs de ministres...

Amplement libérés de tous soucis matériels, ces véritables « Sages » peuvent se permettre de voir très haut et très loin... Français, voici vos maîtres !... Ils sont en condition... Mais communistes cependant ?... Et pourquoi pas ?... Certes !...

Communisants tout au moins... Que diable ! tout aussi bien que doriotistes, Laroquistes... Comme l’on veut... qu’importe !... Mr. le Baron de Rothschild (Maurice) vote au Sénat, absolument comme Cachin, la ratification du Pacte franco-soviétique... Le Baron James de Rothschild, maire de Compiègne, se désiste parfaitement aux élections législatives, en faveur du candidat du Front Populaire... Il faut ce qu’il faut...

Mais quel est donc le rôle exact de ce consistoire ?... central ?... Je vais vous l’indiquer...

« Il délibère et statue sur la situation créée par les événements ; il décide des mesures qu’il convient d’appliquer. Ainsi s’immisce-t-il dans la vie quotidienne de chaque Juif, et il la dirige, en quelque sorte à tous points de vue. Aussi l’activité de chaque membre de la communauté juive s’exerce-t-elle dans le sens indiqué par le Kahal et dans le seul intérêt du Judaïsme. »

Voilà, vous avez compris, caporal Peugeot ?... Ainsi dès l’ouverture du prochain stand « Pour la libération des Peuples », pour la France toujours plus libre et plus heureuse, eh bien, vous vous précipiterez !... Le premier rigodon, comme d’habitude mon ami, c’est pour votre thorax de cocu ! Qu’on se le dise !... Le Consistoire et les petits amis du Consistoire ont tous leurs yeux démocratiques fixés, hypnotisés, sur vos tripes ! Ah ! comme les Anglais ! Pas davantage !... mais pas moins !... La Guerre et la Paix ? Juives !...

En définitive, Français « Cocoricos », vous partirez à la guerre, à l’heure choisie par Mr. le Baron de Rothschild, votre seigneur et maître absolu... à l’heure fixée, en plein accord, avec ses cousins souverains de Londres, de New-York et Moscou. C’est lui, Mr. de Rothschild, qui signera votre Décret de Mobilisation Générale, par la personne interposée, par la plume tremblotante de son pantin-larbin-ministre.

Ah ! Si nous avions encore en France, un tout petit peu de couilles... notre petit mot à dire... Ah ! Si nous pouvions rédiger encore la « Timide Supplique »... Mais nous ne pouvons plus rien... Plus un mot à dire... Nous irions ramper à genoux... la corde au cou... jusqu’au Consistoire... le plus humblement du monde... implorer qu’on nous épargne... encore une année...18mois... qu’on nous foute la paix une bonne fois pour toutes... « La Paix aryenne »...

Nous recevrait-on ?... Les fameuses 200 familles, aryennes ou pas, mais je vous les donne ! je n’en retiens pas une !... Je vous en fais, moi aussi, le très royal cadeau... Je ne vais pas pleurer sur leur sort infect ! Soyez bien tranquilles ! Tous les Patenôtres, Lederlins, Dupuys... Renaults... Wendels... Schneiders... Michelins et tutti cotys... Mais vous pouvez les emporter... Je leur dois rien... je vous assure... Seulement puisqu’on s’amuse, je voudrais bien alors quand même, que nous jouions franc jeu ! franc jeu jusqu’au bout !... Qu’on n’oublie pas le Consistoire dans la bigorne générale... ni les belles familles associées... Ni les grands trusts youtres affameurs... Les L.-L Dreyfus, par exemple (pluri-milliardaires), ni les Baders et consorts... les grands amis de MM. Blum... Mais non !... Mais non !... Pas du tout !... Je ne me régalerai pas de quelques comparses et de quelques raclures apeurées... entités fuyantes, boucs émissaires... fondantes Têtes de turc... Mais voyons ! Pas du tout !... Je refuse ces « courants d’air » !... Je veux du solide !... Des réalités !... des vrais responsables !... des « durs de Khabales »... J’ai la dent !... Une dent énorme !... Une vraie dent totalitaire !... Une dent mondiale !... Une dent de Révolution !... Une dent de conflagration planétaire !... De mobilisation de tous les charniers de l’Univers ! Un appétit sûrement divin ! Biblique !...


Mon premier possède toutes les richesses du monde. Mon second fournit tous les cadres de la Révolution. Mon troisième est un Banquier richissime qui

subventionne toutes les Révolutions. Mon tout est un Juif. Qui c’est le plus énorme têtard ?


S’il fallait buter les patrons, on pourrait bien faire ça nous-mêmes. Pas besoin de Juifs pour décider... Je trouve qu’ils ont les mains trop sales, beaucoup trop sales, les mains, les Juifs, même pour étrangler nos repus... beaucoup trop vilaines. Je les trouve les Juifs trop dégueulasses, pour venir ici faire la loi... Nos bourgeois, ils nous appartiennent, leurs tripes, leur pognon, pas aux Juifs... Chacun son gibier, chacun son état, chacun sa « taîchnique »... Pas besoin de Juifs !... pour ce travail ! Les Juifs en l’air !... et eux d’abord !... et au désert !... avec les chacals !... J’entends dire qu’ils ont du boulot, que les Arabes sont impatients, qu’ils veulent leur causer. Eux qui raffolent des discussions nos youtrissimes dialectiques... qui se feraient périr pour des palabres... qui sont pourris d’arguments... Qu’est-ce qu’ils attendent pour y voler... Nom de Dieu !... en Arabie ?... que je souffle ?


Les non-Juifs ont été créés pour servir

le Juif jour et nuit. (Le Talmud).


Les Juifs, directement ou par personnes interposées, possèdent en France les Trusts suivants, soit 750 milliards sur les 1.000 milliards de la fortune française :

Trust : des Banques et de l’Or.

— de l’Alimentation.

— des Articles de Paris.

— de la Fourrure.

— de la Confection et des Bas.

— des Pétroles et de ses Dérivés.

— de l’Ameublement.

— de la Chaussure.

— des Transports et Chemins de Fer.

— de l’Electricité.

— de l’Eau et du Gaz.

— des Produits Chimiques et Pharmaceutiques.

— des Agences Télégraphiques.

— des Stupéfiants.

— des Armements.

— des Gaz de Combat.

— des Grands Moulins.

— du Blé.

— de la Presse et du Journalisme.

— des Objets de Piété.

— de la Maroquinerie.

— de l’Industrie du Livre.

— des Magasins à Prix Uniques.

— des Théâtres (auteurs et salles).

— du Cinéma (Studios).

— des Ventes (Banques noires).

— de l’Automobile (en formation).

— des Eponges et Fibres pour Brosserie.

— de la Joaillerie.

— de la Spéculation Immobilière.

— de l’Usure et Escroquerie.

— des Stations Radiophoniques.

— des Organisations Politiques.

— des Objets d’Art et Antiquités.

— des Maisons à succursales multiples.

— des Produits Photographiques.

— des Eaux Minérales.

— des Sociétés Immobilières.

— des Grands Magasins.

— des Modes et Haute Couture.

— des Assurances.

— des Cuirs et Peaux.

— des Houillères.

— des Cellules et Moteurs d’Avions.

— des Compagnies de Navigation.

— de l’Optique Médicale.

— de la Bonneterie.

— de la Chemiserie.

— des Fonderies et Forges.

— des Matières Premières (trust mondial).

— des Grandes Brasseries.

— du Tourisme (Grands Hôtels, Stations Thermales, Casinos, etc.).

— des Raffineries de Sucre.

— des Adjudications Militaires.

— des Lampes de T.S.F.

— des Professions Libérales (en formation).

et Lisieux ! et le Pape !

Il faut être beaucoup plus sot qu’un veau de la première semaine pour ne pas admettre, dans ces conditions, que les Juifs sont bien nos tyrans... absolus, qu’ils décident absolument, souverainement de notre existence ou de nos suppressions : Révolution, guerre, famine. Dans n’importe quelle société anonyme, lorsque l’un des actionnaires détient la majorité des actions (l’énorme majorité), c’est lui qui commande, les autres obéissent. Autant de fragiles têtards. Et nous ne sommes même pas têtards, nous autres... pas actionnaires !... sous-têtards !


Nous ne devons jamais oublier que...

« C’est à la Franc-Maçonnerie qu’on doit la République de cette époque ; que ce sont les Maçons et les Loges qui ont fait la République. »

Couvent du G. Orient 1887.


« Le premier acte des Francs-Maçons sera de glorifier la race juive, qui a gardé inaltéré le dépôt divin de la science. Alors ils s’appuieront sur elle pour effacer des frontières. »

« Le Symbolisme », revue maçonnique, 1926.


« La Franc-Maçonnerie est une institution juive dont l’Histoire, les degrés, les rites, les mots de passe et les explications sont juifs du commencement à la fin. »

Rabbin Wise Isaac, Israelite of America,1886.

« La Révolution Internationale est pour demain l’oeuvre de la Franc-Maçonnerie. »

Bulletin Officiel de la Grande Loge de France, Octobre 1922.


« Les Hommes au pouvoir en ce siècle n’ont pas affaire seulement aux Gouvernements, aux Rois, aux Ministres, mais encore aux Sociétés secrètes. Au dernier moment elles peuvent mettre à néant tous les accords. Elles possèdent des agents partout, des agents sans scrupules, qui poussent à l’assassinat. Elles peuvent, si elles le jugent à propos, amener un massacre. »

Disraeli, Premier Ministre Anglais.


« L’Esprit de la Franc-Maçonnerie, c’est l’esprit du judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées, c’est son langage, c’est presque son organisation. »

« La Vérité Israélite. »


« La Maçonnerie n’est rien de plus, rien de moins que la révolution en action, la conspiration en permanence. »

Initiations secrètes au 33e degré.


L’Epoque messianique sera l’époque glorieuse

où s’accomplira l’extermination

des Chrétiens et des Gentils.

Grand Rabbin Ahabanel.


Tout de même, il suffit de regarder, d’un petit peu près, telle belle gueule de youtre bien typique, homme ou femme, de caractère, pour être fixé à jamais... Ces yeux qui épient, toujours faux à en blêmir... ce sourire coincé... ces babines qui relèvent : la hyène... Et puis tout d’un coup ce regard qui se laisse aller, lourd, plombé, abruti... le sang du nègre qui passe... Ces commissures naso-labiales toujours inquiètes... flexueuses, ravinées, remontantes, défensives, creusées de haine et de dégoût... pour vous !... pour vous l’abject animal de la race ennemie, maudite, à détruire... Leur nez, leur « toucan » d’escroc, de traître, de félon, ce nez Stavisky, Barmat, Tafari... de toutes les combinaisons louches, de toutes les trahisons, qui pointe, s’abaisse, fonce sur la bouche, leur fente hideuse, cette banane pourrie, leur croissant, l’immonde grimace youtre, si canaille, si visqueuse, même chez les Prix de Beauté, l’ébauche de la trompe suceuse : le Vampire... Mais c’est de la zoologie !... élémentaire !... C’est à votre sang qu’elles en veulent ces goules !... Cela devrait vous faire hurler... tressaillir, s’il vous restait au fond des veines le moindre soupçon d’instinct, s’il vous passait autre chose dans la viande et la tête, qu’une tiède pâte rhétorique, farcie de fifines ruselettes, le petit suint tout gris des formules ronronnées, marinées d’alcool... De pareilles grimaces comme l’on en trouve sur la gueule des Juifs, sachez-le, ne s’improvisent pas, elles ne datent pas d’hier ou de l’Affaire Dreyfus... Elles surgissent du fond des âges, pour notre épouvante, des tiraillements du métissage, des bourbiers sanglants talmudiques, de tout l’Apocalypse en somme !...

Malheur au damné ! Crève donc animal impossible !... Rebut ! Tu ne sursautes même plus d’effroi à la vue de tels monstres ! Tu ne voies pas ta torture et ta mort inscrites, ravinées sur ces hures ?... Quel miroir te faut-il donc ?... Pour voir ta propre mort ?... Toutes les laideurs veulent dire toutes quelque chose. Regarde ! Puisque tu es trop fainéant pour lire dans les livres, déchiffre au moins, apprends à lire sur la figure des Juifs l’arrêt qui te concerne, personnellement, l’Arrêt, l’Annonce vivante, grimacière, de ton massacre.


Nous avons mille fois, cent mille fois pire que les Fermiers Généraux.

Nous avons les Juifs et les francs-maçons.


Juifs ! Fixe ! Vous crevez pas l’imagination !

Vous l’avez lourde et gaffeuse

Je ne suis pas le cagoulard n°1

Je ne suis pas payé par Goering.

Ni par Musso, ni par Tardieu !...

Ni même par Mr. Rothschild ! (Tout est possible)

Je ne suis payé par personne...

Je ne serai jamais payé par personne.

Je ne veux fonder aucun parti.

Je ne veux pas monter sur l’estrade.

Je ne veux dominer personne

Je n’ai pas besoin d’argent

Je n’ai pas besoin de puissance

Vraiment je n’ai besoin de rien.

Mais je suis chez moi, et les Juifs m’emmerdent

Et leurs manigances me font chier

Je le dis tout haut, à ma manière...

Comme je le pense.

Repos !

Fixe !... Si l’on refoulait tous les Juifs, qu’on les renvoie

En Palestine avec leurs caïds francs-maçons — puisqu’ils s’adorent -

Nous cesserions d’être « Intouchables »

Au pays des Emirs négrites...

Nous n’aurions ni guerre, ni faillite...

Avant longtemps... longtemps... longtemps...

Et nous aurions beaucoup de places vides... immédiatement

Tout de suite... les meilleures en vérité...

Nos enfants n’auraient plus besoin

D’aller supplier, quémander...

Aux Juifs... francs-maçons... et autres bouliphages Taenias...

Vermines, « Fermiers lombricaux » de la Viande commune...

Quelques petits restes de pitance...

L’aumône... la charité...

Ils n’auraient plus besoin de supplier les Juifs

De bien vouloir les laisser vivre...

Subsister, sur leur propre territoire, encore un petit instant...

Sursis ! Avant d’aller crever pour eux...

Pour leurs diableries, leurs farces, leurs complexes...

Leurs prodigieuses ventrées

De pieuvres juives

Dans les furieuses terribles batailles.

Dans les grandes fournaises Kabaliques.

Repos !


Autrefois, quand les Juifs devenaient rétifs et insolents, les Rois devenaient cruels. Le Juif Simon ne voulait pas ouvrir ses trésors au Roi Henri III, le roi le fit venir, lui fit arracher 17 dents, séparant chacune de ces extractions de cette demande : « Prête-moi tes trésors... »

A la dix-septième le Juif céda. Ce mode d’emprunt a été abandonné par les chefs d’Etat modernes, mais pour ne pas laisser perdre le procédé, les gens de finance l’ont appliqué à leur façon de prêter.

Aujourd’hui, en effet, ce sont les gens de haute finance (les Juifs) qui arrachent les dents des gouvernements jusqu’à ce que ceux-ci leur aient livré l’argent de leurs administrés.

Ceci balance cela.

Sous Louis XV et sous Louis XVI, l’égalité tendait à se faire, la finance montait, la dignité descendait. La masse était dépouillée, mais on faisait vivre les talents individuels.

Aujourd’hui celle-ci et ceux-là meurent également.

(Extrait de l’Histoire des Gens de Finance,

par John Grand Carteret.)


Ohé ! Oyez la Juiverie ! la Mascaille !

Et couvrez-moi d’ordures ! Je vous entends branler ! fouiller ! foutriquer vos poubelles ! Que vous êtes loursingues et cons ! Plus souffleux ! Plus lâches ! Plus vils que le banc des rhinos dans la fiente en panique !

Beau dire ! Beau crosser ! Beau faire ! « Princes ! » Beau tuer ! Bourriques ! Loufes ! Popes de la trahison !

Compagnons ! Gueule au charron !

Ding ! Ding ! Dong !

Que vous l’avez dans le cul !

Carillon ! Charades ! Tornades !

Que vous l’avez dans le cul !

Chiasse !


Ni promesse, ni serment n’obligent le Juif à l’égard des chrétiens.

(Le Talmud).


A présent la bonne grosse tranche de ce beau Thorez... sur sa couverture « Ma vie »... bonne grosse bouille bien offerte... Boubouroche en triomphe... Invraisemblable !... en bras de chemise... bien en chaleur, bien en chair, bien vain, bien poupin... L’Aryen idéal pour prestidigitateur juif... Le cocu rêvé... Le sergent tout frais promu... ravi... exultant... tout en « roue »... première sortie !... miroitant du galon... Pitié !...

Quelle splendide pièce à promener dans la cage aux vampires ! Quel propice, savoureux dindon ! Pauvre innocent super-guignolet !... Voici donc le bébé-führer !... L’arroseur arrosé !... qui va jouer notre pauvre petite partie, déjà si copromise, sur les damiers internationaux ?... contre la clique de maquignons politiques, diplomates, « gris-gris », commissaires juifs, la plus rusée, la plus perverse, la plus complexe, la plus faisandée, maléfiante, torve, vénéneuse, scorpionique imaginable !... Le ramassis de fripouilles, djibouks, agents doubles, magiciens, bourriques, illusionnistes charlatans, le plus complet, le plus blindé, le mieux assorti, le plus raciste, le plus effronté de la planète, bonneteurs avérés, chevronnés, sorcelleux, officieux, officiels, vertigineux, de l’intrigue maléfique, magique, à centuple fond, de l’esquive, des cent mille passe-passes asiates, des tarots qui assassinent, des déserts miragineux... des cadavres sans tête... des cordes sans pendus... des mots sans suite... des malles sans couvercles... des nuages messagers... Insurpassables virtuoses pour tous dédales et pertes casuistiques... acrobates inimaginables pour tous catacombes et toutes oubliettes... La quintessence même des plus infinies vicieuses gangstériques crapules de l’Univers... Et puis alors pour nous défendre ?... nos os, nos pauvres « carrés »... Qui ? Ce Cadum ?... Merde !... ça va mal !... ça va très mal !... Ils en feront qu’un coup de glotte les youtres.


« Que sonne l’heure de la mobilisation et, avant de partir sur la route glorieuse de leurs destinées, les mobilisés abattront MM. Béraud et Maurras comme des chiens. »

(Le Populaire, novembre 1933.)


Ah ! qu’on ne m’oublie pas !

D’autant que les « brigades juives d’assassins » ne montent pas elles, en ligne !

Petits crépus, tirez vite ! tirez juste ! Attention !


« Les Juifs seuls sont des hommes et les autres

nations ne sont que des variétés d’animaux. »

(Le Talmud).


Je ne sais plus quel empoté de petit youtre (j’ai oublié son nom, mais c’était un nom youtre) s’est donné le mal, pendant cinq ou six numéros d’une publication dite médicale (en réalité chiots de Juifs), de venir chier sur mes ouvrages et « mes grossièretés » au nom de la psychiatrie. La rage raciste de ce pleutre, sa folie d’envie se déguisaient pour la circonstance en vitupération « scientifique ». Il en écumait d’insultes, cet infect, dans son charabia psycholo-freudien, délirant, pluricon. Cet imbécile d’après son verbiage, sa marotte, son pathos, devait être aliéniste. Les aliénistes sont presque tous idiots, mais celui-ci donnait l’impression d’un véritable tétanique en « sottise », d’un super-critique en somme. Je ne sais plus par quelles tares, mentales et physiques, par quelles abjectes perversions, monstrueuses dispositions, obsession très cadavérique, pourriture d’âme, ce sous-enculé de la cuistrerie expliquait tous mes livres, mais, dans tous les cas, jamais crapaud pustuleux (ma pomme) tout dégoulinant de fiente vénéneuse ne fut plus hideux, plus insupportable aux regards de la blanche, parfaite colombe (lui-même). Tout ceci sans importance, mais une petite remarque s’impose, amusante : le Freudisme a fait énormément pour les Juifs de la médecine et de la psychiatrie. Il a permis à tous ces sous-nègres grotesques, diafoireux, dindonnants du Diplôme, de donner libre cours à toutes leurs lubies, vésanies, rages saccageuses, mégalomanies inavouables, despotismes intimes... Les voici tout pontifiants de freudisme ces saltimbanques de brousse, post-congolais, avec tout leur culot diabolique, de néo-féticheurs... « Tout Liberia dans nos murs ! » Rien de plus comique aux colonies, plus vif sujet de rigolade que l’outrecuidante jactance des médecins indigènes frais émoulus des Facultés coloniales. Ils valent leur pesant de ridicules. Mais ici nous prenons, nous, la bamboula des médecins, juifs pires négrites oniriques, pour argent comptant !... Prodige ! Le moindre diplôme, la moindre nouvelle amulette, fait délirer le négroïde, tous les négroïdes juifs, rugir d’orgueil ! Tout le monde sait cela... Kif avec nos youtres depuis que leur Boudah Freud leur a livré les clefs de l’âme ! (Elie Faure me déclarait quelques jours avant sa mort que Freud avait découvert l’endroit où se trouvait Dieu ! où se trouvait l’âme !) Admirez comme ils jugent, tranchent, à présent, décident nos youtres super-mentaux-menteurs, de toute valeur, de la vérité, de la puissance, souverainement, de toutes les productions spirituelles ! Sans appel ! Freud ! L’alter-ego de Dieu ! Comme Kaganovitch est l’alter-ego de Staline !

C’est en bêlant que nous, petit enfants transis de crainte, nous devons désormais aller nous faire juger par ces émanations de Dieu-même !

J’en chie un tous les matins moi, de critique juif, et ça ne me fait pas de mal au fias ! Qu’on se le dise...

Mais d’où tiennent-ils tous ces canaques tant d’insolence ? Qui fera rentrer sous paillotte tous ces gris-gris en rupture ?... tous ces bouffons négroïdes, « tam-tameurs » dépravés du Parchemin ?... ces Démiurges en noix de coco ? Quelle chicotte remettra du plomb dans les charniers de tous ces singes ? les fera ramper dans leurs tanières ? fermer leurs gueules à manioc, garder un peu leurs ordures ? Quelle chicotte ?... Experts juifs ? Psychiatres juifs ? Voilà les juges de nos pensées ! de nos volontés ! de nos arts ! C’est le coup de grâce ! Plus bas que macaques nous voici ! Foireux au cul des singes ! Demander l’avis, la permission de la merde même, pour respirer !


Le Dr Faust parle avec le Diable. Le Dr Freud parle avec Dieu. Tout va très bien.


Petites citations :


Aucun homme, écrivain, politique ou diplomate, ne peut être considéré comme mûr tant qu’il n’a pas abordé carrément le problème juif.

Wickham Stead.


L’admission de cette espèce d’hommes ne peut être que très dangereuse. On peut les comparer à des guêpes qui ne s’introduisent dans les ruches que pour tuer les abeilles, leur ouvrir le ventre et en tirer le miel qui est dans leurs entrailles : tels sont les Juifs...

Requête des marchands à Louis XV (1777).


Ah ! si seulement Titus n’avait pas détruit Jérusalem, nous aurions été préservés de cette peste juive, et les vainqueurs n’auraient pas gémi sous le joug des vaincus.

Claudius Rutilius Numatianus, Poète gaulois (An 350 après J.-C.).


En Allemagne, les Juifs jouent les premiers rôles et sont des révolutionnaires de premier ordre. Ce sont des écrivains, des philosophes, des poètes, des orateurs, des publicistes, des banquiers qui portent sur leurs têtes et dans leurs coeurs le poids de leur vieille infamie. Ils deviendront un fléau pour l’Allemagne... Mais ils connaîtront probablement un lendemain qui leur sera néfaste.

Metternich (1849).


Tout ce qui est compliqué est faux et pourri.


C’est ma croyance superstitieuse que si la Dictature du Prolétariat finit par succomber c’est qu’elle n’aura pas versé assez de sang.

Béla Kun.


— Mais je le sais bien que t’aimes pas les Juifs ! qu’il m’a répondu Gustin, mais tu me remplis les oreilles... C’est pas la peine de seriner. Tu nous casses avec tes salades... Moi non plus, je ne peux pas les sentir, cependant, je m’en accommode... Il faut vivre avec son mal... Dans ma pratique de clientèle entre Epinay et les « Bastions », c’est eux maintenant qui raflent tout... Y en a plus que pour eux dans la plaine... On était tranquille autrefois... Y avait le père Comart et Gendron... Je te parle d’avant la guerre... On existait sans se faire de mal... Maintenant, ils sont quatorze Juifs et trois Arméniens dans le même espace. Ils nous expulsent tous les natifs... Fallait pas partir à la guerre, on s’est suicidé... Pour chaque Français tué à Verdun il est arrivé vingt youtres. Il s’en fabrique par cohortes des youtres médicaux dans nos facultés. Tous les jurys sont bien propices, dévoués aux Juifs, enjuivés corps et âme... Les meilleurs clients des grands maîtres sont les Juifs, faut pas oublier... Ce sont eux qui payent nos grands maîtres... qui paye commande finalement !... Ils se font soigner tant et plus... ça prédispose bien pour les Juifs, les petits Juifs, pour les examens... les concours, les magnifiques « équivalences »... à eux, toutes les clefs de la Maison... Le Français lui « son équivalence » c’est le « con béni »... C’est bien pour sa gueule, c’est tout ce qu’il mérite !... Ils s’établissent comme champignons nos petits youtres de la médecine... au nom des Droits de l’Homme... ça se « naturalise » comme ça pisse un petit Juif... C’est syndiqué de tous côtés, ça embolise toutes les Loges... C’est la « taichnique » de l’invasion... le « coucouisme » médical... Pourquoi résister ?... Ils tiennent tout !... même l’archevêque ils le tiennent par les grands Juifs... Rien comme un Juif dit converti pour retaper les Eglises... Le médecin du pape doit être juif... C’est une tradition... Le Vatican est un ghetto comme un autre... La politique du Vatican toujours propice à la juiverie... Nous avons eu des évêques, des papes juifs... tout un clergé franc-maçon... Quand on ne veut plus d’eux, nulle part, qu’on les brûle un peu partout, où les Juifs, je te demande trouvent-ils refuge ?... Mais au Vatican !... Pour la résistance ?... notre armée ?... enjuivée jusqu’à la garde !... depuis Dreyfus, depuis Alexandre Millerand Juif (fils d’un gardien de synagogue !). Tous les généraux ? dans la fouille ! et la Police ?... Mais voyons... Tous ceux qui détiennent les clefs du garde-manger, de la Bourse, de la Cave, de l’Enseignement, du Livre, du Cinéma, de la Chanson... Juifs !... Tous les Music-Halls ! tous les théâtres (et la Comédie-Française), tous les journaux, toutes les radios sont juifs et juives, militants de juiverie, bouillonnants de juiverie... folkloristes s’il le faut !... que diable ! « pour mieux te séduire, mon enfant, pour mieux t’étrangler »... Toutes les vedettes (à de rares exceptions près) de la scène, du film, de la chanson, de la science, de « l’esprit », sont juives (1/2, 1/3 ou 1/4...) Le peuple ne fredonne, ne mange, ne boit, ne lit, n’admire, n’entend parler, ne vote que du juif... Alors toi mironton ! radoteux tordu petit scribouillard, que viens-tu nous emmerder ?... que viens-tu nous étourdir avec tes marottes ?... Je te demande un petit peu ? dis chapelure ?... Mais ils vont te résoudre ! mon ami ! sais-tu les Juifs ?... Tu les connais pas encore... Mais non... mais non... pas encore... Raconte, ils t’ont pas des fois soulevé une gonzesse ?... dis, Rhumatisme ?

— J’en ai pas... J’en ai jamais eu de gonzesse...

— Pourquoi ?...

— J’ai peur d’aimer...

— T’es un haineux, et puis c’est marre... C’est ta sale nature...

Il vinassait dur Gustin, mais quand même il voyait juste.

— Ils ont tout... Il continuait. Ils sont un million de Juifs en France répartis... deux millions peut-être, si l’on compte les enjuivés... les « mascailles ». Ils font comme ils veulent au fond... d’opposition ? y en a pas !... les « Colonels »... les « Doriots »... c’est des simples divertisseurs... c’est pas sérieux... c’est des Terreurs à la morphine... Ils ne seront dans la Tragédie que les comparses d’un moment... Que le colon en ai croqué ?... La belle importance !... Aucune ! mon petit !... bagatelle !... Il ne parle jamais des youtres le colonel ! dès lors, il peut dire tout ce qu’il veut... comme Tardieu... il a toute licence !... babillages !... Celui qui ne parle pas des Juifs, qui n’a pas dans son programme de les mettre en l’air, avant tout... il cause pour causer... Il conserve des arrière-pensées... ou bien c’est un terrible con... encore mille fois plus dangereux... quelque présomptueux aveugle... C’est un fourvoyeur des masses... Même tabac pour l’autre Jacques... des « banquistes »... je te dis, des agents de voyages... Pas des croisades ! non ! des croisières. Ils organisent des « avantages »... tu te rends compte ?... des « avantages »... Ils séduisent, rassurent les petits jouisseurs par des « avantages »... Tous ces Judex fabulaires absolument anodins, ils font partie du grand programme... des amusements pour la galerie... du chapitre : les Diversions... Leurs états-majors d’ailleurs très longtemps d’avance, très soigneusement enjuivés, orchestrent tous les concerts... toutes les phases de la Croisière... « Par ici ! Messieurs, Mesdames ! encore un point de vue merveilleux !... » Il n’en peut être autrement de ces « Sauvegardeurs d’Avantages »... Ils s’effondreront comme tant d’autres depuis toujours, depuis cent ans, se sont effondrés dans une vraie cascade de fous rires. Tous ces Preux de la gueule, ces redresseurs de salive, sont faits tout juste pour s’effondrer... au moment voulu, décidé, prémédité par les banquiers juifs, les commissaires juifs, l’internationale juive. Ils n’auront qu’un mot à dire, les grands Juifs, les Warburg, les Rothschild, pour dissoudre tous ces cabotins, à l’heure choisie du Kahal, comme ils ont vaporisé tous les autres pantins de même, les bavardeurs : Boulanger... Poincaré... Clémenceau... etc. Un petit bouton qu’ils tournent et... flouff !... petit bonhomme file au néant !... disparaît... On n’en parle plus !...

La France est une colonie juive, sans insurrection possible, sans discussion, ni murmure... Il faudrait pour nous libérer un véritable Sinn-Finn... un instinct de race implacable... Mais nous n’avons pas la « classe » des Sinn-Finners !... Beaucoup trop enfiotés déjà, avinés, avilis, efféminés, enjuivés, maçonnisés, mufflisés de toutes les manières. Des chancres pourris d’alcool et toujours plus avides, rongeurs rongés. Atroce !... des petites fistules bien honteuses !... Pour vaincre, s’affranchir du Juif, il faudrait pouvoir, avant tout, lui annoncer en plein pif : « Toi, ton puant, pourri pognon, tu peux te le filer dans la fente, et puis maintenant trisse ! infect ! ou je te bute !... » Qui c’est qui peut causer comme ça ?... c’est pas notre cheptel... Ivrogne, mégotier, resquilleur, vénal, imbécile, et survendu !... Aucune chance ! Toutes les chouanneries d’ailleurs en France échouent piteusement !... Grand malheur !... Toute malédiction à celui que l’envie peut prendre de s’occuper des Français !... relisez, relisez donc, un petit peu les plus effarantes histoires des Dupleix... des La Salle... des Montcalm... vous serez pour toujours édifiés !... Quel Peuple porte, à sa honte, d’aussi prodigieuses pages de vertigineuse mufflerie ?... Rien à dire, le sort en ai jeté ! Et puis la guerre viendra toute seule, justicière, à l’heure de « l’Intelligence Service »... et puis nous aurons trois fronts à garnir... et puis tous les Juifs planqués à l’arrière... chez les généraux franc-maçons... à la présidence du Conseil... Je vais te dire, tiens, moi, Ferdinand, le secret des astres. La Diplomatie c’est jamais, en somme, à l’abri des mots spécieux, des petites ristournes de formules, que l’Art, la Manière de préparer le partage, le démembrement, le hachis de l’Etat le plus pourri d’une époque, d’un continent... pour la curée générale... la pâtée des plus voraces... Après la Pologne, la Turquie, l’Autriche... C’est à présent notre tour... C’est simple... c’est normal... Les Juifs décidément, faut qu’on y passe !... Pourquoi tous ces pauvres chichis ?... Veaux vous êtes ?... Veaux ?... oui ou flûte ?... Résister qui ?... Résister quoi ?... On a jamais vu des veaux « objecteurs de conscience » ?... Veux-tu te faire bien buter salope ?... Toi le premier ! toi tout d’abord !... Tu vas voir un peu les martyrs ! Comment ils vont se mettre en quart... comment ils vont rappliquer !... T’as chié à présent sur tout le monde ! tu vas payer ! bulleux crabe !... Tu peux plus compter sur personne... T’es tout seul !... C’est méchant, tu sais, les martyrs... Tu vas te faire drôlement étendre... Et puis t’iras même pas au ciel... parce que j’aime mieux te prévenir tout de suite, le Bon Dieu est juif. T’excèdes tout le monde... tu vas gagner quoi ?... Dans ce grand latin pays, tout, parfaitement tout est à vendre, retiens ceci, et d’ailleurs parfaitement vendu... La bourgeoisie tout en gueuletons, cupide, crétine et cancaneuse, est à foutre en avant, derrière !... Elle sait plus où tendre ses vieilles miches pour se faire enculer quand même !... toujours !... davantage !... se faire fourrer en sauvette par la première bite qui régale !... la plus offrante... Elle est propice comme un vieux fiacre, elle a fourgué tout aux youtres, tout ce qu’elle savait, toutes les clefs de la ville et des champs... Ses fils... ses filles... ses fausses dents... au plus offrant !... La noblesse, cette vieille imposture, se roule et quémande des sursis... Sous tous les lits de Juifs on en trouve... La noblesse c’est un lupanar pour youtres... une basse tribu sous-juive, quelque chose comme des Ouednaïls toujours à la traîne des Bat’ d’Af’. Les nobles ils suivent les Juifs de même pour manger... pour tenir... La noblesse c’est la vraie capote des youtres à travers les âges, tellement les youtres s’en sont filé des vierges de nobles sur le panais. La noblesse française a sucé plus de foutre nègre qu’il n’en faut pour noyer la plaine d’Azincourt... Ce sont les gloutons du prépuce. Quant aux Rois de France, pour tout bien dire, je trouve qu’ils ont des drôles de nez... Ferdinand !... des vraiment drôles de nez « bourbons »... Vers le Trois ou Quatrième siècle, maman la Reine, quelque part... a bien dû se faire régaler, un tout petit peu... par quelque joli Commissaire... Judéo-chrétien... bolchévique d’alors. Crépu... ne trouves-tu pas Ferdinand ?... qu’ils ont vraiment des drôles de nez ?... qu’ils ont un peu l’air abyssin, nos grands rois de France ? Qu’ils sont tous un peu Tafaresques ?... Regarde Henri IV.

Pour le clergé catholique, c’est encore beaucoup plus simple... c’est même une limpidité... c’est des vrais youtres... De peur de perdre leurs tabernacles, ils sont prêts à n’importe quoi... Ils viennent bénir tout ce qu’on leur montre... Les trous de chiens de chasse... les Temples maçons... les troncs de Pauvres... les mitraillettes... Ils ont pas de préjugés du tout... Ils font jamais la petite bouche du moment que la personne éclaire. Ils vont bénir des ascenseurs... les souris de l’Abbé Jouvence... bien d’autres petites reliquettes... Ils demandent qu’à faire plaisir... Voici la troupe de cabotins la plus servile de l’Univers.

Quant au peuple, je vais t’expliquer... Bonnard, dupe, lui, toujours cocu, farci de meneurs, pourvu qu’on le divise par pancartes, qu’on lui refile un coup de fanfare, il ira vinasseux à tordre, où l’on voudra ! toupillonner ! se faire résoudre dans les rafales... C’est son destin... C’est sa bonne chance !... A la bonne fortune des riflettes ! pour la marrante magie des mots ! pour le plus grand stupre d’Israël !... Israël Shylocratique, démocratique, allié à mort de la Cité, de l’« Intelligence », de M. Loeb et Comitern, triple tablier de peau de cochon. Il finira tout ce bon peuple, absolument viande et « Kachaire » dans le fond des « tombeaux Maginot », au son du clairon, International cette fois-ci ! la gueule encore toute miroitante des bulles d’enthousiasme ! C’est bien écrit dans les astres, c’est absolument gagné ! La pente est savonnée comme tout... Notons, pour ne rien omettre, que l’on voit des ouvriers, par les temps qui courent, devenir assez vicieux, se livrer à des petits calculs qui manquent d’élégance, pousser dur et sauvagement à la « pipe », à toutes les interventions, fanatiques, solidaires, pour la circonstance des plus pires youtres du Consistoire... Ce n’est pas joli joli... Ce n’est pas aimable... Qu’espèrent-ils ces petits futés ?... pour la prochaine ?... Encore être les petits gâtés ?... les petits marioles sursitaires ?... Les « tombeurs d’usine ? »... Ils s’accommodent, il me semble, un peu facilement du trépas des « frères de la terre »... parce que n’est-ce pas... la dernière : sur trois tués... deux paysans !... C’est considérable !... Faut pas oublier les choses... Seulement peut-être qu’ils jouent de travers les frères de l’usine... Le coup n’est plus le même du tout !... Les choses se ressemblent jamais à vingt et quatre ans de distance !... Peut-être qu’ils se gourent... qu’ils visionnent... Les Juifs promettent certaines choses... et puis, n’est-ce-pas, ils ravisent... Les chiens blancs monteront à la rifle ! tous les chiens blancs... sans exception !... Le cheptel n’est plus abondant, on l’a énormément razzié de 14 jusqu’en 18... Cette fois-ci on n’en laissera rien... C’est les femmes qui feront les usines... Comme en Russie... les hommes ils iront se faire ouvrir... ouvriers ou pas ouvriers... du kif !... à l’égalité des entrailles !... Vous êtes pas vous des Juifs ?... n’est-ce pas ? Souvenez-vous donc toujours que vous êtes les otages des Juifs !... La viande d’expérience. Les blancs ils la verront même pas la Paix de la France en morceaux... De l’Ariège à la rue Lappe, de Billancourt à Trégastel on emmènera tout !... Boudins !... Vous passerez tous dans la farce ! Olivet ! Dufour ! Bidart !... Dudule et grand Lulu !... et la Gencive ! et le Tondu !... Keriben et Vandenput... vous verrez pas ça !... Vous y verrez qu’un nuage de sang et puis vous serez morts !... éclatés !... tout écartelés vivants... le long des trois fronts... Dans un entonnoir vous laisserez à tremper vos tripes... dans l’autre vous tournerez la soupe, le grand rata des gadouilles avec vos moignons... vos poumons sortis, travaillés en franges, translucides, feront de la broderie dans les fils de fer... ça sera pas beau ? Déjà pour vous marrer le dimanche allez donc ajouter vos noms sur le Monument aux morts, celui de votre paroisse... ça vous fera un but de promenade avec la famille... Comme ça on vous oubliera pas... tout à fait... Occupez-vous-en dès demain... Ainsi gravés dans le marbre, vous pourrez partir tranquilles, l’esprit plus libre. C’est même le seul endroit, ce marbre, de nos jours, que les Juifs essayent pas de truster... Vous serez là, entre frères de race, je vous le garantis... Vous trouverez pas beaucoup de noms juifs sur les Monuments de la dernière... les monuments de vos morts... nos pissotières à fantômes, nos dolmens pour cons dociles, pour nos cadavres super-cocus... ils disent pourtant bien notre passé, nos infects « monuments aux morts »... notre présent, tout notre avenir... On les regarde pas d’assez près, jamais d’assez près, je trouve, ces méridiens de notre chance... Tout est pourtant bien nettement écrit dessus... dans le granit et dans le marbre.

Cette fois l’occasion est splendide, jamais si magnifique riflette ne fut offerte aux hordes paumées, une étendue extraordinaire pour rendre leurs âmes éperdument ! Du renfrogné Dunkerque au sémillant Biarritz !... Tous les goûts ! Que d’espace pour nos écumoirs !... Il va falloir drôlement qu’on fouille, trifouille les Recrutements pour garnir tout ça d’effectifs !... qu’on racle, qu’on ratisse à fond, qu’on expurge les moindres crevasses du terroir, qu’on déterge les moindres fissures où l’indigène peut se planquer... Ah ! Ah ! Laridoire, vous frétillez mon pote ! Vous gambadez déjà ! Vous aimez les cocardes je vois ! Vous exultez de bigornes ! Attends un peu, ma petite ficelle ! Mais je vous trouve, mon garçon, pâle du fascicule !... C’est un grand médecin qui vous cause ! Je vous sens déjà « disparu »... Je vois déjà votre carne tiède toute boudinée sur un poteau... Est-ce là une gauloise attitude ?... Vous pouvez disposer mon ami !... Le Paradis est ouvert !... Ne vous retournez je vous prie, jamais !... sous aucun prétexte ! Ne vous en faites pas pour les Juifs !... Ils ont leur confort. Le Juif est exempt par nature... Il est ceci... il est cela... Il est médecin... avocat... trop gros... trop myope... trop riche... trop long. Je vous l’ai dit !... Il est pas dans son climat... Il souffre d’être avec vous... Il a toujours donné des ordres... Il est bien trop instruit pour vous... trop fin pour être mêlé... trop vicieux... plus interprète que combattif... as-tu compris brute médusée ?... Tu n’exigerais quand même ! délirant ! qu’on aille semer dans la gadouille le Sel de la Terre ?... Tu n’oserais pas le dire trop haut !... C’est bon pour toi l’immonde !... Sais-tu qu’en ce moment présent, dans la prévision des événements, qui se rapprochent... on « épure » ferme et à tour de bras, tous les bureaux de tous les Ministères de la Guerre... Il ne restera bientôt plus dans les Commandes et les Etats-Majors... et dans les coulisses, que des officiers tout dévoués, vendus de toute leur âme à la cause des banquiers juifs...

Ce n’est pas moi qui parle ainsi, c’est le Vénérable Paul Perrin, lors d’une récente tenue de Loges. Il t’avertit, c’est de la bonté, que ta tripe au ministère, elle est comme le franc à la Bourse, elle perd de valeur chaque jour... Sache ! et tiens compte ! Encore peut-être un ou deux mois du régime actuel, tu n’auras plus de valeur humaine, tu seras complètement dévalué, tu seras « nombre » dans les effectifs... Robot de toutes les façons, civiles et soldatesques. Assure tes cornes ! Tu devrais prévoir !... Flairer un peu le sens des vapes. Tu vas les payer tes « vacances » ! prolétaire maudit !... T’auras pas assez de derrières ta Révolution venue, pour te torcher dans les affiches, les Décrets qui paraîtront... quatre fois par jour... Mais ça fera pas baisser du tout, d’un seul petit sou, le prix du beurre...

Quand ça deviendra trop compliqué, Thorez s’en ira au Caucase, Blum à Washington (s’ils sont pas butés) chargés de missions très complexes, toi t’iras voir dans les Ardennes, te rendre compte un petit peu, de l’imitation des oiseaux par les petites balles si furtives... si bien piaulantes au vent... des vrais rossignols, je t’assure... qui viendront picorer ta tête...

— Ferdinand, quand c’est la bataille, le fascisme vaut le communisme... Dans la prochaine Walkyrie, tu peux le croire très fermement, que ça soye Hitler qui remporte ou son cousin Staline... ça sera du pareil au même... la façon qu’on sera têtards, nous. Le Français dans le cours des âges, il a jamais su ce qu’il voulait, ni dans la paix, ni dans la guerre. Pendant quinze siècles, il s’est battu, révolutionné, embouti dans tous les panneaux pour s’approprier la terre, se débarrasser des Jésuites, la terre maintenant il en veut plus, il a remplacé les Jésuites par les Juifs et les francs-maçons qui sont cent mille fois plus charognes... Maintenant il veut les usines... une fois qu’il les aura prises, il en voudra plus, c’est fatal !... Il voudra autre chose... Il passe que des enfantillages dans son pauvre cassis, des éberluteries d’éméchés, des petits caprices de vieillards, jamais un ferme propos. Toujours des trucs qui n’ont pas de sens, ni de suite... Personne actuellement peut lui dire : « Français t’es le pire con si tu bouges, t’es le pire cocu de l’univers, le cave fatal. Ta barbaque est à l’étal... un sale enculé cobaye voici pour ta gloire ! On va te filer en poivrade ». Personne le lui dit. Il se rend pas compte, il ne sait rien. Pourtant faut l’avouer tout de suite, les guerres, toutes les guerres, que les Juifs veulent nous faire faire valent pas un pipi de douanier... une demi-couille d’amiral, un schako de pantomine, la quille pourrie d’un bateau-mouche... ça vaut rien. Je regrette de le dire. Qu’il en plaise au Consistoire, moi je m’en fous énormément qu’Hitler aille dérouiller les Russes. Il peut pas en tuer beaucoup plus, dans la guerre féroce, que Staline lui-même en fait buter, tous les jours, dans la paix libre et heureuse. Ça peut pas faire grande différence !... qu’il s’envoye donc toutes les Ukraines Hitler ! en veine de conquête ! et puis encore la Roumanie ! et les Tchèques avec ! je trouve pas un petit mot à redire... Je suis pas champion pour ghettos... Ah ! Mais pas du tout !... Pourvu qu’il écroule pas ma crèche !... C’est les Juifs chez nous qui le provoquent... C’est leurs crosses et leurs ambitions... C’est pas du tout, du tout les nôtres... Moi je voudrais bien faire une alliance avec Hitler. Pourquoi pas ? Il a rien dit contre les Bretons, contre les Flamands... Rien du tout... Il a dit seulement sur les Juifs... il les aime pas les Juifs... Moi non plus... J’aime pas les nègres hors de chez eux... C’est tout.

Je trouve pas ça un divin délice que l’Europe devienne toute noire... ça me ferait pas plaisir du tout... C’est les Juifs de Londres, de Washington et de Moscou qu’empêchent l’alliance franco-allemande. C’est « l’Intelligence Service »... C’est les descendants de Zaharoff. C’est pas d’autres intérêts. On peut plus bouger, se mouvoir... nos tripes sont sur-hypothéquées, sur-spéculées, sur-agiotées, sur-vendues pour la Croisade juive. C’est infernal !... Chaque fois qu’on remue, qu’on esquisse un tout petit rapprochement, une protestation anti-youtre... On nous rappelle... de haut-lieu, brutalement, au garde à vous... qu’on est de la viande d’abattoir, qu’on est déjà aux bestiaires... On prend le coup de caveçon sur le muffle, la chambrière dans les fesses... Je veux pas faire la guerre pour Hitler, moi je le dis, mais je veux pas la faire contre lui, pour les Juifs... On a beau me salader à bloc, c’est bien les Juifs et eux seulement, qui nous poussent aux mitrailleuses... Il aime pas les Juifs Hitler, moi non plus !... Y a pas de quoi se frapper pour si peu... C’est pas un crime qu’ils vous répugnent... Je les répugne bien moi, intouchable !... Les Juifs à Jérusalem, un peu plus bas sur le Niger, ils ne me gênent pas ! ils me gênent pas du tout !... Je leur rends moi tout leur Congo ! toute leur Afrique !... La Libéria, je la connais, leur République nègre, ça ressemble foutrement à Moscou. A un point que vous ne pourriez croire... Eh bien ça ne me gêne pas du tout que les nègres dominent Libéria et la Palestine... Pourvu que moi on me transforme pas en esclave des Libériens tartarifiés, russifiés. C’est tout ce que je demande. C’est la différence. Mais dans une alliance pensez donc, entre le faible et le fort, le faible est toujours croqué. Voir ! Voir ! Revoir ! Hitler il aurait tant de travail, des telles complications inouïes à défendre ses vaches conquêtes, dans toutes les steppes de la Russie, dans les banlieues du Baïkal, que ça l’occuperait foutrement. Il en aurait bien pour des siècles avant de venir nous agacer... Dans des siècles... n’est-ce-pas... le Roi... l’âne... et moi... on aura plus besoin de musettes... Et puis, pour être colonisés, pour vous dire bien franchement la chose, on peut pas l’être davantage que nous le sommes aujourd’hui par les Juifs, par les nègres, par la plus immonde alluvion qui soit jamais suintée d’Orient. Par des métis, des mâtinés, le plus bas « conglomérat » de toutes les ordures de l’Egypte... ordures multipliées par merde... Salut ! votre bonne santé ! Colonisés de l’intérieur, par les métèques judéo-russes c’est la suprême infamie... Fientes on peut pas tomber plus bas !... Demandez un peu ce qu’ils en pensent tous les Etats limitrophes de votre Russie adorable... Ceux qui savent par expérience séculaire, ce que Tartare juif veut dire !... Ils vous éduqueront un petit peu... Ils peuvent pas concevoir, ces experts, plus immonde, plus dégradante, plus infernale, torturante enculade, qu’une tyrannie youtro-mongole... Deux millions de boches campés sur nos territoires pourront jamais être pires, plus ravageurs, plus infamants que tous ces Juifs dont nous crevons.

Portant les choses à tout extrême, pas l’habitude de biaiser, je le dis tout franc, comme je le pense, je préférerais douze Hitler plutôt qu’un Blum omnipotent. Hitler encore je pourrais le comprendre, tandis que Blum c’est inutile, ça sera toujours le pire ennemi, la haine à mort, absolue. Lui et toute sa clique d’Abyssins, dans la même brouette, ses girons, son Consistoire. Ils le savent d’ailleurs parfaitement, et ils le hurlent de temps à autre que c’est entre nous une haine à mort, entre noirs et blancs, ça leur part du coeur... Il suffit de retenir les mots. Nous aurions tort de chichiter... Nous n’avons plus rien à perdre... Les boches au moins, c’est des blancs... Finir pour finir, je préfère...

— Alors tu veux tuer tous les Juifs ?

— Je trouve qu’ils hésitent pas beaucoup quand il s’agit de leurs ambitions, de leurs purulents intérêts... (10 millions rien qu’en Russie)... S’il faut des veaux dans l’Aventure, qu’on saigne les Juifs ! c’est mon avis ! Si je les paume avec leurs charades, en train de me pousser sur les lignes, je les buterai tous et sans férir et jusqu’au dernier ! C’est la réciproque de l’Homme.

Je voudrais qu’il soit proclamé, pour que le peuple sans vertèbres, dit français, retrouve un peu son amour-propre, absolument conclu, certain, trompeté universellement, qu’un seul ongle de pied pourri de n’importe quel vinasseux ahuri truand d’Aryen, vautré dans son dégueulage, vaut encore cent mille fois plus, et cent mille fois davantage et de n’importe quelle façon, à n’importe quel moment, que cent vingt-cinq mille Einsteins, debouts, tous dérétinisants d’effarante gloire rayonnante... J’espère que l’on m’a bien compris ?...

Gustin était pas convaincu... Il s’en allait en arabesques, comme un Juif, il fuyait...

— Ils ont peut-être l’avenir pour eux, Ferdinand... à travers tous leurs charognages... C’est peut-être pour l’avenir qu’ils travaillent...

— Si l’on étranglait tout d’abord, tous ceux qui nous parlent de l’Avenir... ça simplifierait bien les choses... Quand un homme vous parle d’Avenir c’est déjà une finie crapule... C’est bien dans les temps présents que les Juifs s’engraissent ! eux !... qu’ils font « coucous » dans nos afurs... Ils te disent pas : « J’attendrai un peu ! »... Non ! jamais ! Ils te disent : « Trisse salope indigène ! va te laver ! con de cocu ! » Ils se beurrent les Juifs au présent !... pas d’Avenir !...

— Ils te font pas de tort personnel ?...

— Ils m’excèdent... J’en ai plein mon page... Je me tourne, j’en écrase... Je m’en gratte dans la vie... Je peux plus ouvrir un cancan, sans retrouver leurs traces de bave... de petits filaments, des moindres échos... insidieux... des colonnes... de haut en bas... C’est des paravents de l’armée youtre... Y en a plein derrière... ça grouille... ça monte... ça dévale... y en a plein dans les commentaires... ils me tâtonnent pour m’investir... Ils viennent m’apprécier la connerie, à chaque tour de page... chaque minute... pour voir combien j’ai molli, fléchi davantage... que je vais m’en apercevoir de cette nouvelle traître ficelle, d’encore cette petite ordure, de l’imprévisible entourloupe... la progression pénétrante... l’infiltration au mot à mot... Si je roupille pas... des fois... par où ils peuvent encore me mettre... si j’ai pas encore une absence... Un jour c’est un radiophone... le lendemain c’est un grand tambour... Un jeune poète évanissime... Un escroc si financier qu’il est plus grand que mille honnêtes... Le lendemain c’est des prix de Charme... de beauté... toutes juives par hasard... Tout ça travesti, vénéneux... C’est plus qu’un sous-bois plein de vampires, faut pas somnoler... des vermines qui rampent dans les ombres... gluantes, visqueuses, dans toutes les mousses... C’est plus du tout une existence... C’est un « reptarium » fantastique ! Je sors de chez moi, l’autre matin, que vois-je sur le mur d’en face ?... Une affiche : « l’Humanité »... Pour la « France libre et heureuse ! » Leur tarte pour cons à la crème... Je m’approche, une photographie... souriante... une youtre béate !... merde !... C’est un culot phénomène !... C’est le défi véritable !... Je vais pas afficher des bretonnes, moi, sur Tel-Aviv... Je suis plus discret... Et puis le camarade Lipchitz, quand il s’épanche en pleine forme, la façon qu’il nous avertit. « Si les Français sont pas contents, nous les ferons sortir ». Je trouve pas ça du tout raisonnable !... Je trouve ça grossier, préjudicieux. Charles Martel, qu’était pas fou, quand les nègres lui parlaient de la sorte pendant la bataille de Poitiers, il leur ouvrait à tous la gorge... Alors ils faisaient plus du tout de bruit...


Si l’on me retrouve un de ces matins avec un

petit porte-manteau... Inutile de faire

semblant d’avoir l’air de chercher...


(Il n’en coûte que 3 à 4.000 francs, pour faire abattre un homme, n’importe quel jour à Paris, un peu moins à New-York, un peu plus à Londres...).

Gutman bien poussé à fond, il s’est dévoilé tel qu’il est, une méchante, rancuneuse nature... Comme je recommençais à lui dire, tout ce que je pensais de bien des Juifs... Il s’est tout à fait fâché ! Il s’est foutu en quart affreux... Il est parti dans une crise ! une vraie colère de maudit...

— Mais tu délires, Ferdinand !... Nom de Dieu t’es saoul !... T’es noir à rouler, ma parole, t’es qu’un sale buveur « habituel »... Mais je vais te faire interner ! Je te jure !... T’as beau être confrère !... ça ne vas pas traîner... J’ai des relations dans les Asiles, moi... Tu vas voir un petit peu... Ils sont tous juifs dans les Asiles !... ça va bien les divertir... d’entendre ton numéro de folies... tes bêtises... Ils vont de faire capitonner... T’iras, là-bas, médire des Juifs comme tu les appelles... dans un joli cabanon... Je te ferai faire une camisole exactement sur mesure... Alors, tu nous fouteras la paix... Tu retourneras à tes romans... Si t’es sage t’auras un crayon... D’abord c’est des insanités... la « Race » ça n’existe plus... c’est des mythes...

— Voilà le grand bobard gode ! pour nous !... à nous filer dans la bagouze... le « mythe des races » !... Les Juifs, eux leur métissage, leur faux-bamboula, ils en sont pas fiers comme d’une race !... Fiers comme Artaban. Ils en ont pas honte eux d’être Juifs !... Ils savent d’où ils sortent... Ils se poussent au train comme des clebs... C’est eux qui sont les pires racistes... Eux dont tout le triomphe est raciste... Ils causent que pour nous égarer, pour nous étourdir... pour nous désarmer davantage... Tous les professeurs anthropologistes, francs-maçons du Front Populaire bien juifs, bien payés, nous l’affirment, que c’est fini, urbi-orbi, et voilà... C’est irréfutable... Le Front Populaire n’a jamais menti... C’est une berlue, c’est une chimère... un détraquement de la vision... bien navrante, une déconfiture de tes pauvres sens d’onaniste ! une véritable idéorrhéé... une perte de substance lécithique... Tu t’es trop poigné Ferdinand... Tu sais, ce qu’elle dit la « tante Annie » ?... Que ferais-je pour te guérir ?... C’est l’épuisement de la ménopause ?... T’as des bouffées ?... Prends les Souris de l’abbé Jouvence...

— Pourtant, dis donc, ils sont crépus ?... Et la Palestine ? C’est pas le berceau de la « Race »...

Ça y est, il venait de me remonter, il venait d’effleurer le sujet où je suis cataleptique... Je redevenais intarissable... volubile... incoercible...

— Ils sont myopes ! tes sémites ! panards !... bas de cul ! ils puent le nègre... est-ce exact ?... déconnai-je encore ?... Je te laisse deux souffles pour répondre ?... Ont-ils les énormes nougats d’avoir poulopé dans les sables, si tant, si fort... et les bédouinages... dans les sables... à la chasse aux dattes, aux vieilles urines de chameaux... des siècles et des siècles ?... Irréfutable !... Ces feuilles des écoutes en moulin... les panards palmés, je dis : juifs !... l’odeur ! et les lunettes donc !... Ces vieux granulômes !... les suites... les séquelles miteuses...

Ah ! Ah ! je marquais facilement un point sur la chasse aux dattes... Je lui montrai tout de suite, les siens « de transat », qu’étaient vraiment d’amplitude ! pour sa taille si brève... Là il était confondu...

— C’est le martyr des belles youtres, que j’ai insisté, d’avoir les pieds un peu trop « forts »... Tous les bottiers de New-York le savent... Ils se trompent pas, eux, sur les races...

— Tu les accables bien lâchement, Ferdinand, qu’il se rebiffe aussitôt. Toi aussi tu sors des sauvages... Si tu sors pas du désert, tu sors des cavernes, c’est bien pire ! C’était encore bien plus fétide, bien plus écoeurant... Un désert c’est toujours propre... C’est pas des dattes qu’ils se tapaient tes cons d’Aryens pères... C’était de la catafouine de renne ! de la vraie mouscaille bien fondante ! et pour l’Hiver des boules de fiente malaxées ! pétries ! voilà ce qu’ils s’envoyaient tes pères !... et puis du suif à la tourbe, bien rance, bien fumé... Des vrais mangeurs de choses immondes... Voilà ce que tu crânes ?...

— Voici un portrait bien textuel !... mais c’est pas pareil... pas pareil...

— Toi aussi t’as plein de paille au train... De quoi tu te plains ?... et pas encore de si longtemps !...

— En vérité !... mais pas la même !... Chacun son odeur ! je dis !... Tout est là !... Je force pas la mienne sur les Juifs... C’est eux qui montent pour me renifler... J’aime pas leur odeur c’est tout... J’ai le droit... Je suis chez moi. J’y vais pas moi, à Tel-Aviv... D’abord ils sont bien trop racistes ! à Tel-Aviv ! encore bien plus féroces qu’Hitler !... Ils sont « exclusifs » comme personne !

— Mais alors, dis donc, Mr. Blum ? tu le trouves petit lui ?... bas du cul ? Ah ! Ah ! Bisque !... Bisque !...

Il marquait un point...

— M. Blum-Karfulkenstein le Bulgare ? que tu veux dire ?... Ah ! mais lui c’est une autre gomme ! il est de Genève et de Lausanne !... C’est une exception ! Il confirme la règle « bas du cul » !... Il est le double bas du cul !... Il est le prince des Bas-du-cul !...

Le coup était nul...

La conversation devenait aigrelette... un peu incisive... On parlait à bâtons rompus...

— Je veux pas périr par les Juifs ! Je préfère un cancer à moi !... pas le cancer juif !...

— Personne te force !...

— Si ! Si !... Ils me forcent ! C’est eux, les Juifs qu’ont inventé le Patriotisme, après les Croisades !... la Réforme ! pour faire bousiller les chrétiens...

— Tu crois ?...

— Positif ! C’est eux qu’on tout découvert... Les Croisades et la Réforme, ça leur a très bien réussi, seulement le Patriotisme, je voudrais bien qu’ils le prennent dans le cul, ça me rendrait service...

— Ils ont été persécutés...

— C’est eux qui nous persécutent... C’est jamais nous... Ils se vengent de trucs qu’existent pas !... On est les victimes des martyrs !... C’est nous les vampés ! pas eux, saladés, transis de mensonges, cocus, croulants dupés, sous toutes les oppressions juives. Tyrannies travesties, sournoises, genre « Optimiste » comme chez les Britons... écraseuse comme en Russie... pédante, cauteleuse, vineuse et patriote comme chez nous... Du kif !... Le monde ne marche pas tout seul... Je te dis... il peut pas marcher tout seul... Il faut que quelqu’un s’en occupe... commande... Ce sont les Juifs qui commandent... Le monde commandé par les Juifs, c’est un enfer pour les Aryens... sans abus, textuellement un enfer ! avec les flammes ! des crapauds partout ! d’éternelles tortures... des révolutions, des guerres, des boucheries, à n’en plus finir... les unes dans les autres, et les Juifs toujours au fond de toute la musique !... toujours en train d’en remettre, délirer, de comploter d’autres calvaires pour nos viandes... d’autres abracadabrants massacres, d’en puruler ! insatiables ! toujours agioteurs ! voyeurs ! bandocheurs ! effrénément... c’est leur vie !... leur raison d’être... Ils crucifient. Voilà, j’ai tout dit, je pense... les Juifs.

— C’est pas beaucoup, Ferdinand !...

— Ah ! si encore un petit mot, faut pas compter pour la prochaine que je me déplace... Je suis objecteur 700 pour 100. Le pacifiste, c’est plus le Juif... c’est moi !... La médaille militaire je l’ai depuis le 27 novembre 1914... Elle me rapporte 200 francs Blum par an... (20 francs suisses), j’en veux pas une autre... ça sera la médaille d’Israël l’autre... Alors tu comprends...

— C’est pas très vif, comme esprit, Ferdinand... pour un Aryen t’es assez lourd !...

— Je sais, pote, ton genre, je le connais, pour l’esprit c’est Eddie Cantor... Marx Brothers...

— Jabote toujours garde mobile !... C’est nous les Sels de la terre !... Tu l’as dit toi-même !

« Sel de la terre !... » Voilà le vocable dont je sursaute !... Je voulais lui rentrer dans la glotte... Il venait de provoquer encore mon humeur la plus intraitable !...

— Ah ! sel de la Terre !... Ah ! Consistoire !... Ah ! Sage de Sion !... Ah ! macchabée... Ah ! grimace !... Ah ! alors, elle est indicible ! mais foutriquet de burnes de taupes !... Mais vous vous tenez tous qu’au bidon !... Un Juif c’est 100 pour 100 culot !... Tambour !... Tambourin ! Baguettes ! Escamoteurs de vessies !... Qu’on vous arrache le haut parleur... l’Ecran du vide ! baudruches pourries !... Vous effondrez !... Au vice ! A l’estampe ? des Titans !... Au « travail loyal » comme vous dites ! devant votre frêle intérieur... des Faisans !... des faux féticheurs sursoufflés !... pas même des loufiats !... des éponges !... des vrais chiftirs, vous prenez tout !... Plus de jus à sucer : Plus personne !... Tout autant vous Juifs ! pauvres merdures rèches ! tout épuisés du chromosome, tout filasseux !... ça gonfle qu’en trempant bien dans la soupe ! comme tous les croûtons !... Dans le bouillon !... dans notre soupe !...

— Tu vas te faire avoir, Ferdinand, dans la voie que tu t’engages... T’auras le monde entier contre toi, figure de légume !... ça sera pas toujours facile de te faire passer pour inconscient... T’es un genre de fou qui raisonne... Les gens peuvent pas toujours savoir... Ils se trompent des fois... Ils peuvent se méprendre... Tu peux vexer des personnes... Tiens ! moi, qui te veux du bien... Je t’ai jamais trompé Ferdinand... Je t’ai jamais tendu des pièges... Je t’ai jamais dit « Tu peux y aller »... que c’était une entourloupe ?... pas vrai ?... Hein ?... dis-le ?...

— Gutman ! c’est exact !...

— Alors je te dis, moi nègre, Ferdinand, laisse tomber ces affreux propos... viens avec nous... tu seras content... T’es indigène ?... tes frères de race, comme tu les nommes, ils te chient sur le tronc...

— C’est exact Gutman... c’est exact, autant que les Juifs...

— Parce que tu sais pas les prendre... les Juifs, si tu savais les aborder, ils t’apprendraient à réussir... t’es qu’un sale raté dans ton genre... d’où, ces aigreurs imbéciles, ta tête de cochon... Regarde un peu les indigènes, les Juifs les contrarient jamais, eux... Au contraire, « Y a de la joie ! » qu’ils chantent... Tu comprends « y a de la joie » de se faire enrouter !... Toi tu les engueules !... C’est pas une façon !... C’est toi qui les indisposes... Tu les humilies !... C’est vilain !... Regarde comme ils sont heureux tes « Français de race » d’avoir si bien reçu les Romains... d’avoir si bien tâté leur trique... si bien rampé sous les fourches... si bien orienté leurs miches... si bien avachi leurs endosses. Ils s’en congratulent encore à 18 siècles de distance !... Toute la Sorbonne en jubile !... Ils en font tout leur bachot de cette merveilleuse enculade ! Ils reluisent rien qu’au souvenir !... d’avoir si bien pris leur pied... avec les centurions bourrus... d’avoir si bien pompé César... d’avoir avec le dur cancan, si étrangleur, si féroce, rampé jusqu’à Rome, entravés pire que les mulets, croulants sous les chaînes... sous les chariots d’armes... de s’être bien fait glavioter par la populace romaine... Ils s’esclaffent encore tout transis, tout émus de cette rétrospection... Ah ! qu’on s’est parfaitement fait mettre !... Ah ! la grosse ! énorme civilisation !... On a le cul crevé pour toujours... Ah ! mon popotas !... fiotas ! fiotum !... Ils s’en caressent encore l’oigne... de reconnaissance... éperdue... Ah ! les tendres miches !... Dum tu declamas !... Roma !... Rosa ! Rosa !... Tu pederum !... Rosa ! Rosa ! mon Cicéron !

Tout recommence et c’est parfait !... Et voilà ! tout ! C’est la cadence ! C’est la ronde ! C’est les ondes ! avec d’autres pafs ! Le paf de youtre c’est bas, j’admets ! dans la série animale, mais enfin quand même, ça bouge... ça vaut bien une bite d’Empereur mort ?... Tu n’es pas d’avis ?...

— Mais si, mais si... j’étais d’avis...

— Puisque c’est le destin des Français de se faire miser dans le cours des âges... puisqu’ils passent d’un siècle à l’autre... d’une bite d’étrusque sur une bite maure... sur un polard de ritain... Une youtre gaule ou une saxonne ?... ça fait pas beaucoup de différence ! C’est abusif de bouder... Tous les conquérants, ils doivent, c’est bien naturel, mettre les conquis ! c’est la loi des plus vives Espèces !... Si fait... Si fait...

— Regarde un peu toutes les mignonnes, les Aryennes... c’est facile à discerner où qu’elles vont leurs préférences... au théâtre, au cinéma, dans n’importe quel salon... « première », croisière, musette, tennis ?... Elles foncent toutes, remarque, littéralement sur le Juif, sur le crépu, sur le « toucan ». Le crépu c’est le Roi du jour... Il monte... Le blanc descend... C’est lui qui a tous les honneurs !... C’est pour lui qu’on se met dans les frais... Elles raisonnent pas les mignonnes, elles suivent leur instinct, leur ventre... Le Juif il est parfait pour elles, il a l’avenir, il a le pognon... On a pas besoin de leur apprendre... Elles sentent ces choses-là de nature... Elles vibrent... Elles reçoivent les ondes... les ondes nègres... C’est le beau môme d’aujourd’hui ! le Juif ! le Juif dans tous les films, légèrement crépu, bas du pot, panard, un peu myope ! Oh ! comme il est distingué !... Surtout à la ville !... Ah ! Comme il a l’air raffiné !... avec ses jolies lunettes !... Ah ! c’est pas un fou celui-là, ni un paysan !...

— C’est vrai, c’est irréfutable, les Juifs gagnent de tous les côtés. Toutes les gonzesses aux Abyssins ! La race plein les miches !... Elles en ont le panier en compote ! elles peuvent plus s’asseoir tellement elles ont le fias enjuivant... Ah ! comme ils baisent fort... ces frisés !... Ah ! comme ils sont brûlants ! volcans !... C’est des vrais coeurs d’amants !... Cette bonne Philomène ! Tu penses comme tous les nègres ! Braquemards faits hommes !

« Ils viendront jusque dans nos bras... Egorger nos fils... nos compa-a-a-gnes... Aux armes !... » Il avait le mot drôle Rouget de l’Isle !... Ils égorgent bien les fils et les pères avec... mais ils enculent les compagnes... C’est encore du bénéfice... C’est déjà beaucoup moins affreux... qu’avec les « férooooces soldats ! »... Tu peux pas prétendre le contraire ! Tu devrais reconnaître !... reconnaissant !... Ils « mettent » un peu les girons, mais c’est pour la plaisanterie !... pour la bonne franquette... pour mieux encore assimiler...

Si les Allemands avaient gagné (si les Juifs avaient bien voulu, c’est-à-dire) la guerre de 14, eh bien les Français du sol, ils en auraient joliment joui ! ils auraient pris leur pied pépère avec les Fritz... Les grenadiers de Poméranie, les cuirassiers blancs !... Ah ! alors ça c’est des beaux mecs !... ça serait passé dans l’enthousiasme, un vrai mariage passionnel !... Les Français ils deviennent tout ce qu’on veut quand on réfléchit... Ils deviennent au fond, n’importe qui... n’importe quoi... Ils veulent bien devenir nègres... ils demandent pas mieux... Pourvu qu’un mâle bien cruel les enfouraille jusqu’au nombril ils s’estiment joliment heureux... C’est qu’une très longue succession, notre histoire, depuis les Gaulois, de cruels enfourailleurs. Pas un seul roi qu’était français. A présent en pleine décadence, faut se faire étreindre par des larvaires... se contenter de ce qui reste... Les Français toujours si avares, ils engraissent quand même très bien, tous leurs maquereaux du pouvoir. A présent que c’est le tour des youtres, leur suprême triomphe, ils vont finir raides comme des passes... Mais plus on se fait foutre... plus on demande... Et puis voilà qu’on leur promet aux Français, des bourreaux tartares !... C’est pas des choses à résister... Mais c’est une affriolance !... Comment voudrais-tu qu’on les retienne ?... Mais c’est le « bouquet » priapique !... « Des vrais de vrais ! plus que sauvages !... Des tortureurs impitoyables !... Pas des sous-raclures d’Abyssins !... Mais non !... Mais non !... Que des tripières sur-calibrées ! en cornes d’Auroch ! Tu vois ça d’ici !... Ce voyage dans la Potosphère ! Ah ! comme ils vont nous faire souffrir ! Ah ! ces ardents. Ah ! mon joyeux !... Ah ! ces furieux !... Ah ! mon timide !... Après on aura les Kirghizes... C’est au programme !... Ah ! c’est promis !... Et puis des Mongols !... encore plus haineux !... plus bridés !... Qui croquent la terre et les vermines... Ah ! comme ils vont nous transverser !... Et puis d’autres, plus chinois encore ! plus jaunes !... plus verts... Toujours plus acharnés au pot... Ah ! Ils vous entament ! Ils nous étripent !... C’est la Croix dans le plein du cul !... Plus ils sont étranges... plus c’est fou !... Plus ils dilatent... plus ils s’enfoncent ! C’est la vie des anges par le pot !... Ils nous tuent... Voilà comme ils disent les Français !...Gutman il avait le dernier mot...

— J’ai connu un agonique, tiens je vais te faire tout comprendre... dans ma clientèle, un garçon qui s’en allait... jeune, un artiste, et homme du monde... J’en ai vu beaucoup d’agoniques... mais celui-là... Quand on lui passait le thermomètre, qu’on lui laissait un peu à demeure... ça lui redonnait des sensations... ça le faisait encore bandocher... malgré qu’il était au coma... Il gardait ses habitudes... C’est même comme ça qu’il a fini... dans les bras de sa mère... C’est pour te dire, ma chère langouste, que dans les choses du sentiment, la raison n’a jamais de place... ça n’a jamais ni fin, ni cesse... C’est une chose de vie dans la mort... Tu me saisis ?


Le capitaine Dreyfus est bien plus grand que le capitaine Bonaparte. Il a conquis la France et il l’a gardée.


Il a bien raison Gutman : tous ces vices après tout me débèctent... Toute cette invasion d’Abyssins n’est plus supportable. Il avait raison Lipchitz : « Les Français qui sont pas contents, nous les ferons sortir... » Je vais me tirer... On me le dira pas deux fois. Peut-être en Irlande... Ils aiment pas les Juifs en Irlande, ni les Anglais. Ils les abominent conjointement. C’est la bonne disposition par les temps qui courent... la seule ! Mais je peux pas partir comme une fleur... Je veux pas tomber à la charge des Irlandais... Je sais ce qu’il en retourne... Il me faut un petit viatique... Bien sûr, ce livre va se vendre... La critique va se l’arracher... J’ai fait les questions, les réponses... Alors ?... Je crois bien que j’ai tout prévu... Elle pourra chier tant qu’elle voudra, la Critique... Je l’ai conchiée bien plus d’avance ! Ah ! je l’emmerde, c’est le cas de le dire ! C’est la façon ! J’aurai forcément le dernier mot ! en long comme en profondeur... c’est la seule manière. J’ai pris toutes mes précautions. Mais la critique c’est pas grave, c’est bien accessoire... Ce qui compte c’est le lecteur ! C’est lui qu’il faut considérer... séduire. Je le connais Français moyen, regardant, objectif, vindicatif... Il en veut plus que pour son plâtre... dès qu’il ne s’agit plus d’un Juif... Et je n’ai pas sa cote d’amour !... Je vais donc lui donner bon poids. Je vais le gâter décidément. Je vais ajouter quelques chapitres... une dizaine... que ça représente un vrai volume... Je vais faire un peu de Baedecker... C’est la mode, c’est les Croisières... C’est susceptible de le fasciner... le genre « Magazine des Voyages »... Vous souvenez-vous ?... Ah ! le bien bel illustré !... chatoyant et tout ! divertissant au possible... ravissant de lecture... aimable... pittoresque... pimpant... Je vais reprendre ce principe... aux magies de « Michel Strogoff »... Je veux terminer ce gros et furieux ouvrage en grande courtoisie... Le coup de chapeau... le panache... Grande salutation... Je vous en prie !... de ma plume immense, esbouriffée, je frôle le tapis... Grande parabole ! je vous présente mes devoirs... Grande révérence... Grande féerie... Je vous salue !... Votre serviteur !...


Il faut d’abord situer les choses, que je vous raconte un petit peu comment c’est superbe Léningrad... C’est pas eux qui l’ont construit, les « guépouistes » à Staline... Ils peuvent même pas l’entretenir... C’est au-dessus des forces communistes... Toutes les rues sont effondrées, toutes les façades tombent en miettes... C’est malheureux... Dans son genre, c’est la plus belle ville du monde... dans le genre Vienne... Stockholm... Amsterdam... entendez-moi. Comment justement exprimer toute la beauté de l’endroit... Imaginez un petit peu... les Champs-Elysées... mais alors, quatre fois plus larges, inondés d’eau pâle... la Neva... Elle s’étend encore... toujours là-bas... vers le large livide... le ciel... la mer... encore plus loin... l’estuaire tout au bout... à l’infini... la mer qui monte vers nous... vers la ville... Elle tient toute la ville dans sa main la mer !... diaphane, fantastique, tendue... à bout de bras... tout le long des rives... toute la ville, un bras de force... des palais... encore d’autres palais... Rectangles durs... à coupoles... marbres... énormes bijoux durs... au bord de l’eau blême... A gauche, un petit canal tout noir... qui se jette là... contre le colosse de l’Amirauté, doré sur toutes les tranches... chargé d’une Renommée, miroitante, tout en or... Quelle trompette ! en plein mur... Que voici de majesté !... Quel fantasque géant ? Quel théâtre pour cyclopes ?... cent décors échelonnés, tous plus grandioses... vers la mer... Mais il se glisse, piaule, pirouette une brise traître... une brise de coulisse, grise, sournoise, si triste le long du quai... une brise d’hiver en plein été... L’eau frise au rebord, se trouble, frissonne contre les pierres... En retrait, défendant le parc, la longue haute grille délicate... l’infinie dentelle forgée... l’enclos des hauts arbres... les marronniers altiers... formidables monstres bouffis de ramures... nuages de rêves repris à terre... s’effeuillant en rouille déjà... Secondes tristes... trop légères au vent... que les bouffées malmènent... fripent... jonchent au courant... Plus loin, d’autres passerelles frêles, « à soupirs », entre les crevasses de l’énorme Palais Catherine... puis implacable au ras de l’eau... d’une seule portée terrible... le garrot de la Neva... son bracelet de fonte énorme. Ce pont tendu sur le bras pâle, entre ses deux charnières maudites : le palais d’Alexandre le fou, rose lépreux catafalque, tout perclus de baroque... et la prison Pierre et Paul, citadelle accroupie, écrasée sur ses murailles, clouée sur son île par l’atroce Basilique, nécropole des Tzars, massacrés tous. Cocarde tout en pierres de prison, figée, transpercée par le terrible poignard d’or, tout aigu, l’église, la flèche d’une paroisse d’assassinés.

Le ciel du grand Nord, encore plus glauque, plus diaphane que l’immense fleuve, pas beaucoup... une teinte de plus, hagarde... Encore d’autres clochers... vingt longues perles d’or... pleurent du ciel... Et puis celui de la Marine, féroce, mastoc, fonce en plein firmament... à la perte de l’Avenue d’Octobre... Kazan la cathédrale jette son ombre sur vingt rues... tout un quartier, toutes ailes déployées sur une nuée de colonnades... A l’opposé cette mosquée... monstre en torture... le « Saint Sang »... torsades... torsions... giroles... cabochons... en pustules... toutes couleurs... mille et mille. Crapaud fantastique crevé sur son canal, immobile, en bas, tout noir, mijote...

Encore vingt avenues... d’autres percées, perspectives, vers toujours plus d’espaces... plus aériennes... La ville emportée s’étend vers les nuages... ne tient plus à la terre... Elle s’élance de partout... Avenues fabuleuses... faites pour enlever vingt charges de front... cent escadrons... Newsky !... Graves personnes !... de prodigieuses foulées... qui ne voyaient qu’immensités... Pierre... Empereur des steppes et de la mer !... Ville à la mesure du ciel !... Ciel de glace infini miroir... Maisons à leur perte... Vieilles, géantes, ridées, perclues, croulantes, d’un géant passé... farci de rats... Et puis cette horde à ramper, discontinue, le long des rues... poissante aux trottoirs... rampe encore... glue le long des vitrines... faces de glaviots... l’énorme, visqueux, marmotteux, grouillement des misérables... au rebord des ordures... Un cauchemar traqué qui s’éparpille comme il peut... De toutes les crevasses il en suinte... l’énorme langue d’Asie lampante au long des égouts... englue tous les ruisseaux, les porches, les coopératives. C’est l’effrayante lavette éperdue de Tatiana Famine... Miss Russie... Géante... grande comme toutes les steppes, grande comme le sixième du monde... et qui l’agonise... C’est pas une erreur... Je voudrais vous faire comprendre, de plus près, ces choses encore... avec des mots moins fantastiques...

Imaginez un petit peu... quelque « Quartier » d’ampleur immense... bien dégueulasse... et tout bondé de réservistes... un formidable contingent... toute une armée de truands en abominable état... encore nippés en civil... en loques... tout accablés, guenilleux... efflanqués... qu’auraient passé dix ans dans le dur... sous les banquettes à bouffer du détritus... avant de parvenir... qu’arriveraient à la fin de leur vie... tout éberlués... d’un autre monde... qu’attendraient qu’on les équipe... en bricolant des petites corvées... de ci... de là... Une immense déroute en suspens... Une catastrophe qui végète.


Peut-être faut-il à présent, à ce moment du récit, que j’éclaire un peu ma lanterne... que je vous raconte en détail ce qui s’est passé... Nathalie, ma guide-policière, proposait les distractions...

Certain tantôt, elle me dit :

— Si nous allions jusqu’aux Iles ?... (leur Pré-Catelan). Un très joli match de tennis doit avoir lieu...

Elle était fervente de tennis, Nathalie, je voulais lui faire plaisir.

— C’est entendu...

Nous voilà partis... C’était pas extrêmement près les Iles en question. Une petite heure en auto... à cause des encombrements. Tous les sportifs de Léningrad, toutes les familles de « commissaires » au grand complet, plein les gradins... Et papoti... et papota... Il s’agissait d’un tournoi entre Cochet et Koudriach, leur champion. Déjà fin août, je vous assure qu’on la grelotte à Léningrad. Le vent de la Baltique est sévère, je vous l’affirme... Comme babillage aux alentours, ces demoiselles des « bonnes familles », elles avaient de ces caquets !... Pas du tout le public de la rue... Je ne dirai pas des élégantes... mais déjà du vrai confort... des jolies chaussures... (au moins 1.500 francs la paire), l’élite en somme... la bourgeoisie... Je me suis fait traduire les conversations... une petite en short à côté... bien trapue... bien campée... bien appétissante... elle racontait ses vacances...

« Ah ! quel voyage, ma chère amie, ah ! si tu avais vu papa ! il était furieux, imagine !... Nous n’irons plus sur la Volga !... Un peuple !... cette année !... Tu n’as pas idée, les bateaux chargés ! à faire naufrage ! à couler tous !... Rien que des laboureurs !... mon amie !... Ah ! quel peuple affreux !... » (textuel). Et de dire et de s’exclamer !...

La fin du match... Cochet gagnait haut la main... l’assistance tout à fait sportive sur tous les gradins... applaudissements unanimes... chaleureux... réchauffés...

Nous nous replions, avec Nathalie, vers la grille du Parc... à la recherche de notre voiture... la « Packard » 1920, que je louais 300 francs l’heure. Je ne regrette rien, je le répète. Il me reste encore des roubles... en Russie... une petite fortune... Dans les Caisses de l’Etat... il m’en reste bien pour 30.000 francs. 20 paires de chaussures. Au moment où nous montons en voiture, survient un Monsieur très poli... soulève sa casquette... et de son plus juif sourire, m’adresse une petite demande...

— Monsieur Céline, cela vous plairait-il de nous ramener à Léningrad ?... que nous profitions... Je suis le chef de l’Intourist... avec mon ami... Sommes-nous indiscrets ?...

Il était parfaitement correct ce petit chef de l’Intourist :

— Mais montez-donc... Je vous en prie !...

Il s’installe auprès du chauffeur... Son copain, il me le présente... il bafouille un nom... le copain aussi bien youtre... mais alors youtre d’un autre modèle... pas un « petit filtrat de ghetto »... le modèle « Satrape »... le très imposant Pacha... le mâtiné d’Afghanistan... le costaud pancrace de grande classe... ample et fourni... du creux, du coffre, de l’abatage... la « cinquantaine »... de la brioche... du bourlaguet, du foie gras... une vareuse à la Poincaré... humblement khaki, ultra sévère... toute la « quincaille » au balcon, les motifs d’émail « soleil », les ordres plaqués au nichon... toutes les « bananes » de Lénine. Un peu citron des conjonctives... un peu du Boudah... et puis tout à fait insolite ! les moustagaches, deux houpettes bien cosmétiquées... séparées... divergentes... comme on les portait à Londres vers 1912... dans les équipes de cricket... chez les « porteurs en voltige », les « Comuters of Croydon », les « Icare Brothers » à l’Empire... Enfin vraiment un curieux mélange... Je le bigle de quart... encore un peu... comme ça tout en brinquebalant... Les pavés sont abominables... Je me dis : « Sûrement ce badour c’est un ténor de l’Aventure... C’est un homme qui a profité dans le Communisme... il est beau !... Voici un superbe hasard !... » L’auto marchait très doucement, à cause des terribles fondrières... que pour les ressorts c’est une épreuve... Depuis Catherine, certainement, c’est les mêmes « bossus » qui pavent... et je vous assure qu’ils sont cruels... C’est ça le vrai charme de cette ville... elle reste un musée dans son jus... Rien pourra la changer... Faut voir les Russes au travail. Ils rappellent le régiment, au poil... Ce sera toujours les mêmes ornières... un peu plus creuses et puis c’est tout... C’est l’Asie... quoi... c’est l’Asie... Toutes les voitures, elles en crèveront... A peine un immeuble neuf... depuis la « Bolchevique 17 »... le strict absolu nécessaire : Le Guépéou... autre chose... ça aurait juré... Pourquoi faire ?... L’autre « opulent », ce ténor boudah, voilà qu’il se met à parler entre les cahots... Ah ! mais je trouve qu’il est cordial... et puis même qu’il est spirituel et tout... et qu’il est carrément jovial... Enfin voici un Russe qui cause... qu’est drôle... en plus... et qu’a l’air tout déboutonné... à plaisir !... qu’en rajoute ! c’est étonnant !... qu’a pas un barillet dans le cul !... qu’a pas l’air de se gratter du tout !... Il semble penser tout haut... c’est le premier !... Il parle anglais comme père et mère... On se comprend... C’est bizarre, à mesure que je l’entends, il me semble que sa voix je la reconnais... C’est pas moi qui pose les questions, c’est lui qui adresse... Il me fait :

— Monsieur, aimez-vous la Russie ?...

— Et vous, dear Sir ?... est-ce qu’elle est bonne ?...

J’ai pas l’habitude de ruser, je suis d’un naturel assez simple, j’aime pas les mystères... Puisque mes impressions le passionnent, je vais lui faire part immédiatement de mes réflexions... qu’elles sont pas très favorables... Nathalie se recroqueville dans le coin opposé... elle me fait du genou. Très inoffensif à vrai dire tout ce que je proclame... que j’aime pas beaucoup leur cuisine... (et moi la cuisine ça me laisse tiède), que j’aime pas l’huile de tournesol... J’en ai le droit... Que bagne pour bagne ils pourraient mieux... Que c’est un mauvais ordinaire de prison bien mal tenue... enfin des futilités... que les concombres c’est pas digeste... que les cafards plein les crèches... (je payais la mienne trois cents francs par nuit) ça faisait pas un progrès sensible... Qu’ils avaient tous l’air dans la rue à première vue, médicalement, leurs travailleurs « régénérés »... d’une terrible débâcle de cloches... effroyablement anémiques... chlorotiques... flappis... une vraie retraite de Russie... décavés jusqu’aux ratamoelles... que ça me surprenait pas du tout... avec leur genre de régime... que moi-même avec Nathalie, tout en flambant des sommes orgiaques, on arrivait à se nourrir qu’avec des galtouses bien suspectes... à vous couper net le sifflet... des brouets si équivoques... des petits arrière-goûts si sûris... incroyables... Si je parlais tant de boustifaille, dont je me fous énormément, c’est parce que là-bas, n’est-ce-pas, ils se proclament matérialistes, « tout pour la gueule ». C’est leur gloriole le matérialisme... Alors je faisais des remarques matérialistes... qu’étaient dans la note... des choses que devais comprendre ce beau sénateur bonzoïde... ça l’a pas mis en colère mon impertinence... Il se fendait même les babouines de m’entendre avec mes sarcasmes... persifleux... Il se tamponnait de rigolade dans le fond du bahut... ça n’avait pas l’air de le froisser. Nathalie n’en menait pas large... Quand j’ai eu fini enfin de faire comme ça le bel esprit... Il est revenu à l’assaut d’une autre manière... Il s’est enquis d’autre façon...

— Il paraît que Monsieur Céline n’aime beaucoup nos hôpitaux ?...

Ça y était ! Cette provocation m’avait à l’instant suffi !... un éclair !... m’avait débrouillé la mémoire... Je m’y retrouvais parfaitement ! je lui répondai coup sur coup :

— Mais si ! Monsieur Borodine, quelle erreur navrante !... mais j’en suis « enthousiastic »... de vos hôpitaux !... voyons !... vous êtes, pour ce qui me concerne, très mal renseigné !... A mon tour, puis-je me permettre ?... puisque nous sommes aux confidences... C’est un nouveau nom, n’est-ce-pas, Borodine ?...

Il se fendait de mieux en mieux...

— Là-bas, à Dartmoor, sur la lande, quand vous fabriquiez des petits sacs... vous vous appeliez ?...

— Et vous, là-bas, Monsieur Céline, à Hercules Street... est-ce bien exact ?... quand vous preniez des leçons d’anglais, à la jaune cantine « Au Courage »... sous le grand pont... Suis-je dans l’erreur ?... Waterloo... Waterloo over the Bridge !... la gare des morts... Ah ! Ah ! Ah !... Vous êtes un fils de « Dora »... Top là !... Top ! Top !...

— Vous en êtes un autre !... il faut l’avouer haut et fièrement !

On s’est serré la louche en force... c’était plus la peine de prétendre...

Il avait énormément forci et jauni... je l’avais connu très mince et très pâle...

— Et cet excellent Yubelblat... hein ?... toujours myope ?... toujours lecteur en pensée ?...

Ah ! il évoquait une époque... C’était amusant comme souvenir Yubelblat !...

— Il m’a bien servi à Anvers vous savez Monsieur Céline...

— Yubelblat ?...

— Je suis resté trois mois chez lui... dans sa cave mon ami... dans sa cave !... Pas un rat dans sa cave !... Je vous garantis... Mais que de chats !... mon Dieu !... Tous les chats d’Anvers !... Quels chats !...

— Bien vrai ?...

— Bien vrai !...

— Dans la cave ?...

— Comme Romanoff !...

— 17 ?...

— Quel âge avez-vous donc Céline ?... « Doucement chauffeur ! » Il commande à présent... « Doucement... faites le tour !... Il faut que je parle encore à mon ami, le « Gentleman »... Toujours « Ferdinand la migraine » ?... Ah ! l’on ne se retrouve pas tous les jours !... « enthousiastic » !... Encore il partait à se marrer.

— Yubelblat... non plus d’ailleurs !... Il avait bien promis, ce cher, de passer pourtant une fois... encore une fois... me faire une petite surprise... une petite visite... en véritable camarade... comme cela sans cérémonie... pour son retour de Pékin... il avait promis... Il y va de moins en moins, n’est-ce-pas à Pékin ? N’est-ce-pas ? Il me semble !...

— Je ne suis plus très au courant, Mr Borodine...

— Il est fantasque ce Yubelblat... savez-vous ?... imprévisible en vérité !... Il a préféré reprendre encore ce sale bateau... Il n’aime plus le « Transsibérien ». Ah ! Ah ! Ah !... (Il se ramponnait la brioche). Quel voyage... Terrible détour !... La Mer Rouge vraiment !... Un bien disgracieux voyage en vérité...

On s’en esbaudissait tous deux, tellement c’était drôle tout ce détour de Yubelblat...

— Et vous alors ? Monsieur Céline ?... Vous n’aimez pas la Russie ?... Pas du tout... Mais vous aimez bien au moins, notre grand théâtre ?... Vous êtes raffiné comme un Lord, Monsieur Céline... pas seulement pour les hôpitaux... Ah ! Ah ! Ah !... Vous êtes raffiné comme un duc... Un grand duc !... Monsieur Céline !... On vous voit beaucoup au foyer de la danse... Suis-je mieux renseigné ?...

Nathalie n’avait rien à dire... Elle regardait loin... très loin... la rue. Elle se faisait menue, toute petite...

— Vous voulez bien, Monsieur Céline, que je vous pose une question ? Une question vraiment personnelle ?... Une vraie question d’ami... un peu brutale...

— Je vous écoute.

— En cas de guerre, de quel côté seriez-vous ?... Avec nous ? Ou avec l’Allemagne ?... Monsieur Céline ?...

Le petit youtre de l’Intourist, sur le siège avant, il se démanchait pour mieux entendre...

— J’attendrais... Je verrais bien... Monsieur Borodine... J’applaudirais comme au tennis... au plus adroit... au plus tenace... au plus corsaire... au plus fort ! Je m’intéresserais...

— Mais les plus forts, c’est nous ! cher Monsieur !... Tous les experts vous le diront !...

— Les experts se trompent parfois... Les Dieux se trompent bien... Nous avons des exemples...

A ces mots nets, le voilà qui change de contenance... la colère le saisit, immédiate... Il sursaute... Il bafouille... Il s’agite... Il ne tient plus sur la banquette... le feu lui monte, d’entendre des bafouillages pareils !... Une vilaine rage de Chinois...

— Oh ! ami !... ami !... qu’il suffoque... Vous dites des choses si imbéciles... — Chauffeur ! chauffeur !... Faites donc le tour un peu par Houqué !... Vous ne connaissez pas, Monsieur Céline, Houqué ?... Houqué ! cela ne vous dit rien ?... Vous ne savez pas ?... Hou ! qué ? Non ?... Jamais on ne vous a parlé de Hou ! qué !... Nous allons avec mon ami, vous montrer Houqué !... Passez chauffeur, tout doucement... là... — Ici... devant... regardez Céline... ces maisons si basses... si trapues... voyez-vous bien closes... C’est le quartier de Pierre le Grand ! ici Monsieur Céline !... je vous le montre... C’est là qu’il menait s’amuser... s’éduquer un peu les personnes qui causaient un peu de travers... qui ne voulaient pas causer... qui répondaient mal aux questions... Elles faisaient tellement de bruits ces personnes, des bruits si forts !... quand elles s’amusaient avec Pierre, quand elles commençaient à reparler... qu’elles retrouvaient leurs paroles... Un tel vacarme des poumons ! Monsieur Céline... de la gorge... Hou ! qué !... comme ça !... Hou !... qué !... comme cela ! si fort !... qu’on entendait plus que leurs cris ! à travers tout le quartier... à travers toute la Neva... jusqu’à Pierre et Paul... C’est encore le nom qu’on lui donne à ce quartier. Houqué !... Regardez bien, Monsieur Céline, toutes ces demeures... si trapues... si profondes... bien closes !... Ah ! C’est un vraiment beau quartier !... On ne fera jamais mieux !... Vous voyez un peu du dehors... Mais alors à l’intérieur !... Un très grand tzar Pierre Ier !... un très grand tzar, Monsieur Céline !...

L’auto ralentissait encore... au pas... Nous avons eu tout le temps de parcourir toutes les rues... de bien visiter en détail... en détours l’ancien « Houqué »... Comme ça toujours en plaisantant... à propos des appareils dont se servait le tzar... pour mettre de l’animation dans les confidences... pour faire venir la confiance... l’affection.

— De la confiance, Monsieur Céline !... de la confiance !...

Pourtant il fallait en finir... revenir à l’hôtel... Nous allions encore au théâtre avec Nathalie.

Il connaissait, Borodine, encore bien d’autres histoires, excellentes ! des vraiment splendides anecdotes sur Pierre Ier... Nous étions devant notre porte... Il ne m’en voulait plus du tout... Nous ne pouvions plus nous quitter...

— Allons ! Allons ! Montez me voir... sans faute ! Tenez demain !... à l’Astoria !... Nous dînerons tous les trois avec Nathalie... dans ma chambre... sans façon... en camarades !... N’est-ce-pas ?... en camarades ?... Je vous raconterai des aventures extraordinaires ! des « faits » !... Seulement des « faits » ! Sur la Chine ! Et puis venez donc à Moscou... Là-bas, nous avons des choses encore beaucoup plus curieuses à regarder !... à vous montrer ! Que je vous montrerai moi-même !... Pourquoi rester à Léningrad ?... Venez donc !... Confiance !

— Pourrai-je visiter le Kremlin ?...

— Tout ce que vous voudrez, Céline...

— Vrai de vrai ?...

— Je crache !...

— Les caves aussi ?...

— Toutes les caves !...

Encore un bon sujet pour rire !... On en gigotait sur le trottoir... de drôlerie !...

— Je peux emmener mon interprète ?...

— Mais certainement !... Bien sûr !... bien sûr !...

— A fond ? le Kremlin ?...

— A fond !...

— Promis ?...

— Promis !...

— Juste un mot par le téléphone ! et je vous fais prendre !


Ah ! que penserez-vous... tout exagérément... Ce garçon exagère !... Voyons ! Ces bolchéviques, ces « bombes entre les dents »... ne sont pas si désastreux !... Ils n’ont pas tout écrabouillé quand même !... tout réduit en poudre infâme !... Ah ! Vous me prenez sur le vif !... Ah ! La remarque est pertinente !... Ainsi tenez, leurs théâtres !... admirablement préservés !... très exact ! beaucoup mieux que leurs musées !... qui présentent je ne sais quel aspect de brocante, de « saisie-warrant »... Mais leurs théâtres ! en pleine splendeur !... Incomparables !... éblouissants !... L’intérieur surtout !... Les bâtiments, l’édifice... toujours un peu casernes... colosses... un peu « boches »... Mais l’intérieur ! les salles !... Quelles prestigieuses parures ! Quel transport !... Le plus beau théâtre du monde ? Mais le « Marinski » ! sans conteste !... Aucune rivalité possible !... Lui seul vaut tout le voyage !... Il doit bien compter dans les deux mille places... C’est le genre du Grand-Gaumont... du Roxy... pour l’ampleur... Mais quel style !... Quelle admirable, unique réussite !... quel ravissement !... Dans le genre mammouth... la perfection... léger... on ne peut mieux... du mammouth léger... aérien de grâce... décoré tout de bleu ciel, pastel filé d’argent... Autant de balcons, autant de cernes... franges d’azur... en corbeilles... Le lustre, une nébuleuse d’étoiles... une pluie suspendue... cristallin... toute scintillante... Tout le parterre, tous les rangs en citronnier... résilles de branchages aux tons passés... bois tournés, velours sur pastel... un éparpillement de palette... une poésie dans les sièges !... Le miracle même !... Opéras de Paris, Milan, New-York, Londres !... délires de bains turcs !... pâtisseries dégorgées d’un Grandgousier mort !... Ce serait comparer vraiment le Mont Saint-Michel au Sacré-Coeur, notre grand oriental lavabo... Pour vous convaincre, vous irez peut-être vous-mêmes à Léningrad... vérifier... (Réclame absolument gratuite). Je pourrais encore avec un peu d’espace... Ce serait très facile... jaboter descriptivement... mais le temps ?... Vous dépeindre de mon mieux... tant d’autres prodigieuses perspectives... évoquer dans la mesure de mes dons futiles, toute la majesté de ces impériales demeures... leur « baroque » aussi... leur cocasse... et d’autres châteaux... toujours plus grandioses... devant la mer... bien d’autres élans magnifiques de sculptures et de grâce... Et puis l’esplanade du Palais d’Hiver... Ce vélodrome pour éléphants... où l’on pourrait perdre, sans le savoir, deux brigades !... entre deux revues !... deux charges !... Et puis tout autour, en pourtour, tout un gratte-ciel écrasé, fainéant, couché, tout en éventail... à cent mille petits trous, lucarnes et pertuis... les Bureaux du Tzar.


Je vous parle du « Marinski » avec un tel enthousiasme... Je vous vois venir... toujours suspicieux... J’avoue !... Minute !... Avec Nathalie, nous fûmes de toutes les soirées... Nous avons tout admiré, tout le répertoire... et la « Dame de Pique »... six fois... « Dame de Pique » mélodique vieille garce... Lutine sorcière, trumeau faisandé... Impératrice des âmes... « Pique » ! attend au fond du coeur russe « Dame » ! l’heure des fêtes du charnier... « Dame de Pique », messe inavouée, inavouable... charme de tous les meurtres... flamme sourde de massacre, mutine, au fond d’un monde en cendres... Un jour, la flamme timide remontera... jaillira plus haut !... si haut !... bien plus haut que le plus haut clocher d’or !... La flamme en attente... vacille... grelotte... berce... toute la musique haletante... plus tendre... berce... le hasard... « Tré cartas ! »... Trois suicides !... au jeu de la Reine dans les griffes de la momie... Trois suicides doucement montent de l’orchestre chaque soir... Dans les rouleaux d’énormes vagues brûlantes... du fond... qu’aucune police ne sait voir... Trois petits oiseaux de suicide s’envolent... trois âmes menues... si menues... que les vagues emportent furieuses... je vous dis... grondantes... mugissantes... du fond du monde... que la police ne voit pas... La vieille carne, corbeau de tous les âges... douairière tout en meurtres... en bigoudis... en falbalas... vaporeuse de guipures, en crève chaque soir... chantante... au bord de l’abîme... Tant de pourriture cascade... d’un corps si menu !... si frêle !... tant de choses !... dans un torrent d’arpèges... étouffent l’auditoire... tous ces Russes... étranglent... « Tré cartas » !... Foule maudite !... Russes blêmes !... fourbes !... conjurés !... Que personne ne sorte !... Votre destin va s’abattre ! Un soir ! dans une trombe d’accords... Le fou là-haut va sortir votre carte... « Tré cartas » ! L’officier au jeu de la Reine... Qui bouge ?... Du vieil enfer... tous les démons en queues d’étoupe, bondissent, jaillissent, gigotent... toutes les joies, regrets, remords, s’étreignent, cabrioles de toutes les haines... de tous les gouffres il en surgit... Sarabande !... De l’orchestre tout en feu... toutes les âmes et les supplices arrachent les violons... Le malheur hante... canaille... rugit !... ouvre son antre... La vieille s’écroule... Elle n’a rien dit... la Dame de Pique avait tout à dire !... Pouvait tout dire !... Pourtant elle ne pesait rien... moins qu’un flocon de laine... moins qu’un oiseau qui chavire... moins qu’une âme en peine... moins qu’un soupir du Destin... Son corps dans cette chute ne fit le moindre bruit... sur la scène immense, petit monstre fripé, tout en papillottes... La musique est plus lourde... bien plus lourde que ce petit froissement d’étoffes... Une feuille morte et jaunie, soyeuse... s’abat tremblante sur le monde. Un sort.


Les « Soviets » de Léningrad occupent la loge du Tzar... Ouvriers dans le fond, en tenue du dimanche. Au premier rang, les Juifs à lunettes... quelques hirsutes... de la « tradition Bakounine »... Prisonniers vétérans politiques. Tous les Brichanteaux du Martyrologe. O la parodie périlleuse !... Ce défi !... Aux autres balcons, les provinciaux, tassés, massés... Ingénieurs... bureaucrates... enfin les stakhanovistes... les plus bruyants, hauts de verbe, hystériques du Régime... par rangs entiers, fébriles... dopés... exhibitionnistes... pas très bien blairés, semble-t-il par les autres... spectateurs de la moyenne... Tous les balcons, tous les pourtours, parterres, parquets, bondés, compacts... de-ci, de-là, quelques groupes de petits Juifs genre étudiants, casquettes blanches à bandeau rouge... des petits Juifs français... sans doute une école politique... Voici pour la « Dame de Pique »... Mais la Danse ?... Les Ballets Russes ?... Les authentiques ?... Leur plus grande gloire ?... Autres vertiges !... Quel déploiement de décors !... de parures !... Quelle richesse aussi de talents !... Il faut tout dire !... Et quel nombre !... Une armée de « sujets » !... Rectifions ! richesse de talents « moyens » !... mais quelle fougue ! Quel brio de scène ! Quelle vie !... insensée !... Troupe certainement fort bien nourrie. Je ne fis grâce à Nathalie d’aucune soirée de ces féeries... Nathalie préférait à tout, la « Dame de Pique »... Chacun ses faiblesses, ses sortilèges... les miens dansent... Vive la danse !... Les « Fontaines de Batchichara » !... Quelles bataille !... Une mêlée... de démons ! ailés, emportés, jaillissants... de tous les portants vers les cintres... Et quel massacre ! traversé d’éclairs et de tonnerres à faire crouler le théâtre !... 400 diables, voltigeurs, massacreurs. Pas un artiste qui ne prenne feu dans ce terrible brasier de musique, qui ne se consume tout entier dans cette démence de flammes ! Pour les « Cygnes », même prestigieux propos d’enchantement... avec toutes les grâces...

Cependant déclinante... beaucoup moins heureuse... une fièvre qui mijote... insipide... le repli vers la Raison... des grimaces... les « Illusions perdues ! »... à d’énormes frais !... Nous sommes au navet ! bien perdues !... Dans l’ensemble des « Saisons », beaucoup de fours en somme ! déjà !... Répertoire terriblement jonché d’exorbitantes épaves... Que de débandades !... leur bilan est accablant !... Combien de directeurs fusillés ?... pour de vrai ?... Combien de capitaines ne sont pas revenus !... La faute ?... A tous ! à personne !... la mienne !... la vôtre !... Ballet veut dire féerie. Voici le genre le plus ardent, le plus généreux, le plus humain de tous !... Qui l’ose ?... L’âme décline et se lasse... La verve n’est plus soutenue par une folie d’ensemble. Plus aucun créateur au coeur de tous ces poèmes... Comment les accabler ?... Ils sont partis vers la Raison... La Raison leur rend bien... Ils ne parlent plus que Raison... raisonnablement... brelan de cloches si fêlées... Les voici tout croulants de raison... Tant pis !... Les catastrophes les plus irrémédiables, les plus infamantes ne sont pas celles où s’écroulent nos maisons, ce sont celles qui déciment nos féeries... Ils semblent condamnés les Russes auprès de leur Musique... reniés par leur passé... « mourants de soif auprès de la fontaine »... Leurs « succès » ?... Il en faut Mordieu ! pour peupler ces nefs gigantesques ! et les places ne sont pas donnés !... Il s’en faut !... Alors ?... Les vieux dadas ! tout bêtement ! Leurs « Carmen »... leurs « Manon »... leurs « Onéguine »... l’inévitable « Dame »... « Ruslan et Ludmila »... Mazeppa !... pire encore !... J’assure le triomphe, toutes les couronnes de la Russie, à l’audacieux manager qui remontera « Michel Strogoff » avec choeurs, soldats, grand orchestre, sur les scènes de Léningrad... Le Palais d’Hiver est à lui !

Revenons aux artistes ?... Parmi les danseurs : deux sujets admirables... Lyrisme, haute technique, tragédie, de véritables poètes... Les femmes ? d’excellentes ouvrières, bien douées... sans plus... une ballerine exceptée — Oulianova... Mais leurs ensembles ? La divinité !... Des orgues du mouvement humain. Essaims de coryphées à remplir tout le ciel... Leurs « Pas de quatre » ? comètes frémissantes... Les sources miroitantes du Rêve... les abords du Mirage !... Toutes les soirées du Marinski ! Quelles voluptés ! deux et trois fois tous les programmes !... A la fin, j’y tenais plus. L’idée me reprit... l’obsession... Il me semblait que moi-même, malgré tout... Ah ! que l’orgueil est fielleux conseiller !... Comme il décuple, centuple toute sottise. Tenter ma chance ?... Qui ne risque rien... Mes poèmes ?... s’ils allaient eux, ces Russes, s’en éprendre ?... Sait-on jamais ?... Echec à Paris... peut-être succès en Russie... L’un de mes « ours » ?... Les deux peut-être ? Je donnerais mon âme en prime... Qu’on se hâte !... elle commence à m’échapper...

— Nathalie, ma chère enfant, voulez-vous de ma part, téléphoner au Directeur ?... s’il veut me recevoir ?... m’entendre quelques minutes... J’ai tout un complot dans ma poche !


C’est moi l’empressé, le galant Ferdinand,

le tourbillon des dames !


Jour conclu... présentation de mon poème au directeur. Ils étaient bien une trentaine dans cet immense salon... si je compte, clairsemés autour d’une table ovale... de prodigieuse ampleur... Artistes... musiciens... administrateurs... secrétaires... à m’attendre... Quel cadre !... impérial !... à la mesure !... salon fort bien préservé dans son jus... Epoque Alexandre... pour nous « Tilsit »... Meubles parfaits d’acajou sombre... tentures poudreuses... naphtalinées... tapis pelés... à la trame... semis d’abeilles sur fond jonquille... Le directeur un Juif chafouin, parfaitement aimable et hostile... Son secrétaire politique... un bouffi tout en silence... tout en petites notes... hérissé de crayons... Compositeurs variés... quelques vieux virtuoses à « moumoutes », figurants muets de l’entrevue... hauts de caractères... des masques de « plein effet » par Dullin... à ma droite la Vaganova... fluette épargnées du grand cataclysme... sur la défensive... distante... suprême tenante d’une tradition qui flanche. Etoile blêmie, plâtrée, crispée, guettée... aux aguets...

Dans cette réunion, tout le monde s’épie... souriant... Après de brèves présentations... la parole m’est donnée...

Je me lance dans le récit d’emblée... la « Naissance d’une Fée »... Ils me comprennent tous parfaitement... mais aucun d’eux ne sourcille... parfaitement inertes, atones. Je fournis toute l’animation... Je suis remonté !... tout le spectacle !... je me donne !... Je mime... je me dépense à fond... comme je m’ébroue ! volubile !... évoque tant et plus ! cavalcade !... Je me surpasse !... Je suis théâtre, orchestre, danseuses ! tous les « ensembles » à la fois... moi tout seul !... Je fais l’oeuf !... je sautille, je jaillis hors de ma chaise !... Je personnifie toute la « Naissance d’une Fée »... Toute la joie, la tristesse, la mélancolie... Je suis partout !... j’imite les violons... l’orchestre... les vagues entraînantes... et voici les « adages »... Personne ne me retient, ils demeurent ces pétris, soudés à leur table, « jurés d’assises ». Je me fends... développe... d’autres entrées !... les quadrilles !... Je rejaillis à l’autre bout... rebondis... cabri !... multiplié, tout en arabesques, à l’entour de ces énigmes !... Je m’échappe possédé ! innombrable... m’élance encore... Ah ! et puis net ! stop !... cambré... tourbillonne !... enchaînant, repars... débouline... dans les méandres de l’intrigue... souligne au passage mille grâces du thème... en demi-pointes... en relevés... Très bien !... deux arabesques !... Dans le fredonnement aérien d’une valse... encore deux « fouettés »... très en dehors... je m’évade... intrigue... me dérobe... volte !... viens... En attitude ! je pique !... Sarabande... J’atterris en grande « cinquième » ! à la portée du directeur... Je plonge... à l’assistance éblouie... grande révérence !...

Enfin je les ai « décidés » !... la glace est rompue !... Ces bonzes se dégèlent... Murmures !... approbations !... clameurs !... et l’on me complimente !... L’on me cajole !... L’on me fête !... Vidi ! Vici ! Vici ! C’est très évident !... Quel don !... quel essor !... L’esprit !... L’envol !... Taglione !... Ils sont aux anges !... C’est visible ! Mais tout brusquement tout se tait, tous se ratatinent... Le directeur, leur chafouin, tape dans ses mains, commande le silence, il va parler...

« Cher Monsieur, tout ceci est fort plaisant évidemment, fort bien venu certes... et je vous félicite... Mais veuillez me relire encore... je vous prie... très lentement, certains passages... et puis tout le livret voulez-vous ?... »

Ah ! Il ne désirait pas mieux, que de monter un tel spectacle d’un auteur étranger... d’une telle importance !... Très désireux... Mais cependant pas tout à fait sur ce thème... Si je voulais bien tenir compte... D’après une autre poésie... moins désuète... moins frivole... moins « archaïque »... une formule moins rêvasseuse... quelque structure plus réaliste, plus impétueuse... qui se prêterait bien davantage aux accords de musique moderne... aux ressources harmoniques du contre-ton... un peu brutale, voire violente... Les Russes raffolent de la violence. L’ignorais-je ?... Il leur en faut !... Ils l’exigent !... Quelques batailles !... de l’émeute !... pourquoi pas ?... des meurtres !... d’amples massacres bien amenés... Peut-être au surplus pourrais-je prévoir dans mon histoire, quelques passages en dialogues... Ah ! voilà qui serait innover !... du dialogue !... des paroles dansantes !... Une danseuse par mot... par lettre ! A pays neuf, des spectacles de « choc » !... Et puis d’autres conseils... éviter comme le choléra... comme trente-six mille pestes !... l’Evasion !... Ah ! plus d’Evasion !... plus de Romantisme !... d’éplorées Elégies !... Plus de ces gigoteries en Parnasse mythologique ! Fini !... Les Ballets doivent faire « penser » ! comme tous les autres spectacles !... et penser « sozial » !

Emouvoir... certes !... charmer... mais charmer « sozial », n’est-ce-pas ? Plus le poème est réussi... plus il est « sozial » !...

« Voici, cher Monsieur Céline, le point de réalité que nous devons toujours atteindre, le « sozial » au coeur des foules... Le « sozial » en charme et en musique... Poème dansé ! vigoureux ! émouvant ! tragique ! sanglant ! émeutier !... libérateur !... Voici le souffle !... voici le thème !... et « sozial » par-dessus tout !... Voici la ligne !... la commande !... Artiste ! celui qui nous comprend ! Voici les oeuvres attendues par les Ballets russes du « Plan ». Et plus du tout, plus jamais ! ces grêles perfides anémies ! ces languissements mélodieux !... Honteuses tricheries, cher Monsieur Céline, du Devenir « sozial » !... Peut-être vers 1906... vers 1912 ces agaceries pouvaient-elles encore se défendre... mais de nos jours... pouah !... »

Je me tenais l’oreille très basse... je l’avoue... sur mon tabouret... Peu sensible au ridicule, nullement vexé, je n’éprouvais de cet échec qu’un chagrin très sincère... Au seuil du Temple je m’effondrais... Je me faisais saquer, par les connaisseurs parfaits, comme un cotillon miteux... J’en aurais pleuré...

Tous alors, devant ma mine déconfite, changèrent à l’instant de ton... Redressement à toute vapeur !...

— Mais non ! Mais non ! monsieur Céline ! C’est nous comprendre tout de travers ! Espoir ! Espoir ! au contraire ! cher monsieur Céline !... Grands espoirs ! Ce sont là, paroles amicales ! Nous comptons sur vous pour la saison prochaine ! Revenez nous voir au printemps prochain !... Nous serons toujours si heureux de vous accueillir !... toujours prêts à vous entendre, je vous assure... infiniment favorables... je ne peux pas mieux vous dire...

Le petit directeur se montrait à présent plus encourageant que tous les autres...

« Ne nous oubliez pas... Revenez !... Apportez-nous de Paris un autre manuscrit... dans la note... Nous connaissons vos dons admirables !... Ce sera réellement sublime ! Nous le savons !... ».

Tous en choeur : « Nous le savons ! Rien est perdu ! Tout au contraire ! Nous l’étudierons aussitôt tous ensemble !... Nous le monterons, il va de soi ! Et comme ceci !... Et comme cela !... »

Je suis prompt à me requinquer... un petit compliment me suffit... me rambine comme une strychnine... Je me tétanise... Je me trouve à l’instant reprêt... aux plus rebutantes performances... en un clin d’oeil... Pour un peu, j’allais recommencer tout ! Ils m’ont calmé gentiment... joyeusement... Nous ne parlions plus que de l’année prochaine ! Nous étions devenus si aimables, si extrêmement copains... que c’était un genre de féerie... Ils ont bien vu mon caractère... La façon que je reprends confiance... Tout en dégustant le thé... les petits fours... les cigarettes et cigares... Et les voilà tous qui s’enveloppent dans une fumée si épaisse, massés au rebord de la table, que je les apercevais plus... Ils me parlent très fort, dans les nuages... leur langage de locomotive... Arracho !... Harracho !... Harracho !... arrou !... Harrou !... de plus en plus violemment... à emporter tout !... ça pouvait pas être un complot... Le petit Juif, il arrêtait pas de m’expliquer, encore, toujours, les thèmes de la danse de l’Avenir !... la tête dans les mains... il monologuait : « Vous me comprenez, cher monsieur Céline... une facture plus vigoureuse... « sozial »... C’est le mot !... pas trop historique !... pas trop d’actualité non plus... Mais cependant bien moderne... et puis surtout qui fasse penser !... »

A ce moment le secrétaire politique fut pris de quintes... il toussait fort... à s’étouffer... dans ses crayons... L’entretien devait prendre fin... Nous nous séparâmes, ravis...

En bourrasque, j’ai repris la porte... voltigeant... effréné de zèle... à travers d’infinis couloirs... des kilomètres de dédales... à chaque détour... chaque tambour... un corps de garde en alerte... Ce merveilleux opéra, dans l’intimité : une forteresse !... une citadelle en transe !... tous les labyrinthes traqués !... sur la défensive !... tous les boyaux en qui-vive... l’attentat rôde... Des yeux vous suivent du fond de toutes les ombres, vous épient... Vite dans la rue !... Ah ! l’allégresse, le délire m’emporte !... j’effleure les trottoirs à peine... en plein essor... souffle d’allégresse !... admirablement résolu !... L’esprit me possède...

« Dine ! Paradine ! Crèvent ! Boursouflent ! Ventre dieu !... 487 millions ! d’empalafiés cosacologues ! Quid ? Quid ? Quod ? Dans tous les chancres de Slavie ! Quid ? de Baltique slavigote en Blanche Altramer noire ? Quam ? Balkans ! Visqueux ! Ratagan ! de concombres !... mornes ! roteux ! de ratamerde ! Je m’en pourfentre... Je m’en pourfoutre ! Gigantement ! Je m’envole ! coloquinte !... Barbatoliers ? immensément ! Volgaronoff !... mongomoleux Tartaronesques !... Stakhanoviciants !... Culodovitch !... Quatre cent mille verstes myriamètres... de steppes de condachiures, de peaux de Zébis-Laridon !... Ventre Poultre ! Je m’en gratte tous les Vésuves !... Déluges !... fongueux de margachiante !... Pour vos tout sales pots fiottés d’entzarinavés !... Stabiline ! Vorokchiots ! Surplus Déconfits !... Transbérie !... » Voilà comment je me cause dans l’enthousiasme !... Et puis d’ailleurs résolu admirablement décidé ! brasé ! à toutes les plus suprêmes prudences !... Jamais ne plus rien marmonner... insinuer... le plus sussuré soupir... qui puisse être compris de travers... Vicieusement interprété... préjoratif !... Ah ! pas du tout !... Ah ! méprise !... Palinodies !...

Tout d’effrénées louanges, je serai ruisselant !... Favorable aux Soviets ?... Phénoménal !... diantre !... Epris au point d’ébullition !... depuis mes chaussettes qui ne tiennent jusqu’à mes cheveux qui repoussent... Hosanna !... Ah ! comme je veux les chanter !... credissimo !... Les « réalisations » sublimes !... Les vocaliser sur vingt et cent autres gammes... Dominus !... m’en rompre les cordes... m’en faire éclater toutes les bronches... Et exploser pour eux !... Et puis les contradicteurs, ces fourbes morveux cancres rances, je les étourdirai sur place !... Aux « vils douteux », c’est juré ! Je répondrai tout comme l’autre ! de tout mon creux : « Tout va très bien ! Très fort ! très loin ! de plus en plus mieux !... fortissime !... » J’irai militer dans les cours de tout Paris, avec Popaul... Nous serons deux !... Je me donnerai corps et âme au plan « quadricentenal »... Je veux enfiévrer, bouleverser de « soziologie » toute la banlieue sud et ouest... la Seine-et-Oise jusqu’à Conflans... peut-être Pontoise... Déjà Nathalie me tenait en haleine, me dotait du rudiment... ne manquait une occasion de croiser le fer... de la controverse dialectique !... la « matérialiste »... brutale et sans merci... J’arriverai chez Popaul bardé de casuistique !... à bloc ! pour toute rivalité !... Je stockais en cours de promenade tous les arguments invincibles... J’avais des slogans plein la bouche... Je répétais dans ma chambre (la si coûteuse)...

« Ils ont pas un clou qui leur manque ! » Je l’affirmerai... pour commencer aux journalistes... froncé... buté... des sourcils... un vrai boeuf de Contradicteur !... Je m’étudierai dans la glace... « Pas une étrivière... pas un petit knout !... pas un licol de trop court !... Pas une meule trop légère !... C’est merveilleux ce qu’ils peuvent moudre ! et broyer... Ah !... Vendu ! que j’assaillerai instantanément le moindre muqueux détracteur !... Je le laisserai pas retrouver sa glotte !... Survendu !... Pantelant !... Tabétique fumant !... Gonocolose ! Gravelle ! Lâche trou d’ignoble !... Cancéreux volontaire ! Caïman lesbianique !... Voilà ! Pas un clou qui ne soit absolument droit planté ! Je réitère ! profondément !... Entendez-moi !... inaltérablement !... rivé !... fidèle à tout l’U.R.S.S. ! en toutes portes de chaque prison de la glaciale Vladivostock à la plus atrocement frigide encore Mer Esthonique !... Gueules salophages ! Tenez-vous pour interdites ! Précisément ! fanatiques, coites ! désormais !... perturbatrices à crapauds !... Pas un mouton ! tout au long des herbages tendrelets des quarante et huit républiques sans faveurs ! aux couleurs !... De la Protection des Kalmouks à la Réserve du Bidjean ! Fixe ! De Gourgoulie en Tartarêve ! Ah ! Du même ! fidèlement... Repos !... Tel que je cause ! dans n’importe quel Sokose ! ces fières parcelles du Paradis !... Pas une vache sans son train !... Pas une roue sans sa trente et deux bicyclettes !... Célérifères !... Pas une corne sans Korku ! Pas un seul flacon sans ivrogne !... Pas une croûte sans estomac !... Pas un goujat sans astrakan !... Pas une pancarte sans Staline !...Pas un poteau sans son Trotzky ! Pas un défilé sans traîtres ! Pas un bonheur sans Staline ! Pas un seul traître sans pancarte ! Pas un seul manche sans bannière ! Pas un seul Staline sans traître ! Pas de Paradis sans serpent ! Pas un Staline sans photo ! Pas de bonheur sans bourreau ! Photo ! Poto ! Ma-Tire-laine ! Tirolo ! » Voilà comment que je causerai ! quand on sera bien tombé d’accord !... du moment précis ! sur toutes les choses si délicates...


Je pouvais faire un tour, j’avais le temps, chaque matin, avant que Nathalie arrive...

Elle finissait son ménage et puis elle grimpait en vitesse au Rapport... à la Police... J’avais deux bonnes heures devant moi pour vadrouiller... C’est pas drôle les rues de Léningrad, les gens sont minables... désolants... je l’ai dit... les boutiques de même... Autant de pauvres guitounes, décrépites... mal rafistolées... parquets usés jusqu’aux membrures... antiques comptoirs en bois massif... somptueux... luisants d’avant-guerre... encore vaguement décorés de cornes d’abondance... d’altières armoires à rayons... décoration « petits bouquets » et flots rubanneux... Imitations fanées, moisies des chichis parisiens 1900... Leur camelote ?... Un immense fatras de rogatons infiniment déjetés... absolument insoldables partout ailleurs qu’en Russie... Un terrible « fonds » de brocante... tout l’invendable pathétique des très vieilles merceries de village... comme on en trouvait en France encore vers 1910 au cours des « manoeuvres »... Je me souviens... Mais là-bas c’est le dernier cri... Tous ces rogatons pas regardables, ce dépotoir hors de prix, c’est leurs fournitures essentielles, la production soviético-monstre des géantes coopératives... A Monrovia, en Libérie, ils se fournissent en cotonnade et quincaille chez John Holt à Liverpool, je vous assure que ça se défend... C’est pas comparable !... C’est de l’article extrêmement loyal. « Came » pour « came » de traite, y a des limites en banditisme... Moi aussi, j’ai fait du commerce avec les sauvages... A Bikobimbo, sous paillotte, dans le fin tréfonds du Cameroun. J’en ai trafiqué pour des tonnes... J’avais pas de concurrence non plus... Mais jamais j’aurais osé... j’aurais rougi. Quand je dis que leur came aux Soviets c’est de la pauvre ordure, je sais ce que j’avance. Je les ai faites toutes leurs boutiques, des grandes rues, avec Nathalie... C’est pas croyable comme immondice le genre qu’ils exposent... Faut du génie à une personne pour arriver à se vêtir... C’est tellement de l’étoupe leurs étoffes que ça tient pas la couture... Et c’est pas donné ! Faut savoir !... Faut des roubles à la brouette pour se payer du très médiocre... quelques coupons cotonneux !... En définitive, c’est simple pour drainer la sueur et le sang du peuple, les Soviets chéris c’est les pires, les plus intraitables des patrons, les plus diaboliques, les plus acharnés des suceurs !... Les plus ravageurs exploitants... Je dis diaboliques, parce qu’ils ont en plus des autres, des idées de supercharognes. Ils font crever pertinemment leur peuple... leur peuple « rédempté », de toute cette abracadabrante misère, par pur calcul et système... Préméditée manigance. Ils savent très bien ce qu’ils font !... Décerveler, affamer, annihiler, broyer, le peuple chéri !... le pétrir toujours davantage ! jusqu’aux ultimes bribes de vertèbres, jusqu’au plus intime des fibres ! l’imbiber d’angoisse, qu’il en dégorge !... l’avoir infiniment en poigne comme une lavette toute consentante à n’importe quelle destinée... L’orgasme juif, la grande contracture de bâtards nègres en délire, de nous conchier tous dans la mort, plus avilis, mieux piétinés, plus immondes, putrides abjects, que tous les cauchemars de tous les crapauds en Sabbat. Et puis nous fourguer en latrines quand on nous aura tout pompé, torturés de millions de manières... Notre fatalité charmante ! Quant à la croque à Léningrad, c’est encore pire que l’habillage si possible... Leurs boucheries, presque toutes en sous-sol, en contre-bas de la rue, au fond, grottes sous les immeubles... bien puantes... Le peuple dans le ruisseau séjourne... il attend son tour... la « queue » massée devant le rideau des mouches... dense... ondoyant... tout bleu... il jabote le peuple... Il bourdonne avec les mouches... Il se débat contre l’essaim de mouches... entre les mouches...

L’une après l’autre, la concierge, la commère en bottes, la « baba » emmitouflée, la petite fille à lunettes, plongent dans le caveau... crèvent l’étendard des mouches... filent dans le tunnel... Rappliquent au jour triomphales... Au poing leur petit bout de gras ! Les mouches foncent dessus tout de suite... les gens avec... tout ça tripote, pique, ronfle... dans l’essaim... C’est un nuage, une mêlée autour de la commère en bottes.


En rentrant de mes excursions, je jetais toujours un petit coup d’oeil dans les bureaux de « Vox »... si je voyais rien... L’immeuble vis-à-vis de l’hôtel... le « Bon accueil aux Etrangers »... Je suis assez curieux de nature. Ces bureaux qui ouvraient si tard, jamais beaucoup avant midi, m’intriguaient. Un matin, comme ça, filant un regard dans cette pénombre... J’entends une musique... J’écoute... un piano... Je m’assois sur les marches... C’était fort bien joué... Je veux me rendre compte de plus près... Je fais tout le tour de la cambuse... Je descends les degrés... au sous-sol je trouve une porte... un petit passage... Je veux voir un peu la personne... Je m’y connais en piano, j’ai pianoté autrefois, un petit peu moi-même... ça me tracasse toujours... Me voici dans la maison... Tous ces bureaux strictement vides ça fait bien de l’écho... J’arrive au premier étage... ça vient de ce côté-là... Un paravent... Je m’arrête... sur la pointe des pieds, je fais le détour. Maintenant je la vois la pianiste... C’est la petite vieille, je la connais bien... C’est la « grand-mère », c’est elle qui cause le français dans ce « Bon accueil »... Elle fait même des phrases, elle fignole... elle parle précieux... C’est elle qui me donne les renseignements pour les visites que je désire... Je me planque dans un coin de la pièce... je ne fais aucun bruit... J’écoute bien attentivement... Elle m’en avait jamais parlé, qu’elle en touchait merveilleusement du piano... Jamais... C’était trop d’effacement. Je lui en tenais rigueur... Nous étions pourtant bons amis... ça faisait trois semaines au moins que chaque jour sur les midi, je traversais toute l’avenue... pour lui présenter mes devoirs... et puis cancaner un petit peu... casser du sucre... Elle était fine comme de l’ambre cette petite vieille, et puis aimable au possible...

Là, sur ma chaise, je mouftais pas... l’écoutant... J’ai tout entendu... une exécution parfaite... d’abord presque tous les « Préludes » et puis Haydn, la « cinquième »... Je dis pas Haydn pour prendre un genre. En plus de mes dons personnels, j’ai fréquenté une pianiste, des années... Elle gagnait sa vie sur Chopin et sur Haydn... Vous dire que je connais les oeuvres... et sensible à la qualité... Eh bien, je l’affirme comme je le pense, la grand’mère c’était une artiste...

Au bout d’un moment, je suis parti, comme j’étais venu, sur les pointes. Le lendemain d’abord, je voulais pas lui en parler de cette indiscrète audition... et puis je suis bavard à me faire pendre... J’ai risqué quelques allusions... enfin je l’ai félicitée... qu’elle touchait l’ivoire en virtuose... et même infiniment mieux !... Sans aguicheries, sans clinquant, sans bouffées de pédales... Elle a compris par mes paroles que je savais apprécier... et puis que vu mon raffinement j’étais bien capable d’une réelle conversation... En parlant bien bas, plus bas, elle m’a mis un peu au courant... « Je suis « nouvelle » dans ce pays, vous me comprenez, Monsieur Céline ?... « Nouvelle » non par l’âge, hélas !... Mais par la date de mon retour... Je suis restée absente vingt ans !... Voici un an que je suis revenue... J’ai fait beaucoup de musique à l’étranger... Je donnais parfois des concerts... et toujours des leçons... J’ai voulu rentrer... les voir... me voici... Ils ne m’aiment pas beaucoup, Monsieur Céline... Je dois demeurer cependant... C’est fini !... Il faut !... Ils ne veulent pas de moi comme musicienne... Mais ils ne veulent pas que je parte... Je suis trop vieille pour le piano... me disent-ils... Mais surtout mon absence depuis tant d’années... leur semble suspecte... Heureusement je parle plusieurs langues étrangères... cela me sauve... me vaut ce petit emploi... Je ne veux pas me plaindre, Monsieur Céline, mais vraiment je ne suis pas heureuse... Vous voyez, n’est-ce-pas ? J’arrive au bureau avant l’heure, bien avant les autres, à cause du piano... Ils ont un piano ici... Chez moi, il n’y a pas moyen... bien sûr... pas de piano... Nous sommes trois vieilles personnes à loger ensemble dans une petite pièce... C’est déjà très bien... Si vous saviez... Je ne veux pas me plaindre... ».

La veille de mon départ, je la trouvai gênée la grand’mère, anxieuse, avec quelque chose à me confier encore... Elle chuchotait :

« Monsieur Céline, vous me pardonnerez... Puis-je me permettre de vous demander... Oh ! une petite question... peut-être très indiscrète... Oh ! je ne sais trop... si je dois ?... Enfin vous ne me répondrez pas si je suis fâcheuse... Ah ! Monsieur Céline ! je ne suis pas très heureuse... Mais il y a beaucoup de gens, n’est-ce-pas Monsieur Céline, qui ne sont pas très heureux ?... Cependant que pensez-vous ?... à votre opinion, Monsieur Céline ?... Une personne en ce monde, absolument sans famille... sans aucun lien... qui n’est plus utile à personne... Vieille... invalide déjà... malheureuse, plus aimée par personne... qui doit endurer bien des misères, bien des affronts... n’a-t-elle pas le droit à votre avis ?... bien sincère ?... sans ménagement, je vous prie, d’attenter à ses jours ?... ».

Ah ! Je ne fis qu’un bond !... sur ces mots... quel sursaut !...

« Holà ! Madame ! voici le véritable blasphème !... Comment ! Grande honte et remords ! Ah ! Je ne vous écoute plus !... Un tel projet ! aussi sauvage ! insensé ! sinistre !... Vous capitulez, Madame ? devant quelques arrogances de minces bureaucrates imbéciles... Je vous trouve à tout extrême, pour quelques niaises taquineries... Pfoui !... Quelques fredaines de cloportes... Déroutant ! Madame, déroutant !... en vérité... Un parfait talent comme le vôtre doit revenir aux concerts !... Voici le devoir impérieux ! Demandez à être entendue ! Madame !... Et vous triompherez !... Tous ces gens du bolchévisme, dans l’ensemble, je vous l’accorde, ne sont pas très aimables... Ils sont peut-être un peu cruels... un peu grossiers... un peu sournois... un peu sadiques... un peu fainéants... un peu ivrognes... un peu voleurs... un peu lâches... un peu menteurs... un peu crasseux... je vous l’accorde !... C’est à se demander par quel bout il vaudrait mieux les pendre ?... Mais le fond n’est pas mauvais !... dès que vous réfléchissez !... ».

La grand’mère, comme tous les Russes, c’était sa passion de réfléchir. Nous avons réfléchi ensemble... passionnément...

« Vous voyez, ai-je gaiement conclu, vous voyez ! Je peux vous assurer, Madame, je peux vous faire le pari, cent mille roubles ! que votre talent si précieux, si finement délié, si sensible, si intimement nuancé, ne sera pas longtemps méconnu !... Ah ! que non !... Vous reviendrez au public, Madame ! je vous le prédis !... Je vois ça d’ici !... Et dans toutes les grandes villes de la Russie du « Plan » ! Vous irez partout, triomphale, attendue, acclamée, désirée !... redemandée !... »

— Vous croyez, Monsieur Céline ?... Ils se méfient tellement de nous, de tous ceux qui reviennent... de ceux qui connaissent l’étranger...

Nathalie à ce moment entrait... il fallait se taire.

— Au revoir, Madame, au revoir ! Je reviendrai ! absolument !

J’ai juré, deux ou trois fois.


Et puis voilà...

Nathalie, mon interprète, elle était tout à fait dévouée... parfaitement instruite, très régulière au boulot... Elle m’a montré tout ce qu’elle savait, tous les châteaux, tous les musées, les plus beaux sites... les plus renommés sanctuaires... les plus étonnantes perspectives... les anciens parcs... les Iles... Elle savait très bien toutes ses leçons... pour chaque circonstance... pour chaque moment... le petit laïus persuasif, la petite allusion politique... Elle était encore bien jeune, mais elle avait l’expérience des tourmentes révolutionnaires... des transbordements sociaux... des mondes en fusion... Elle avait appris toute petite... Elle venait d’avoir juste quatre ans, au moment de la guerre civile... Sa mère, c’était une bourgeoise, une actrice... Un soir de perquisition, y avait beaucoup de monde dans leur cour... sa mère lui avait dit comme ça, tout gentiment : « Nathalie, ma petite fille, attends-moi bien, ma petite chérie... Sois bien sage... Je vais descendre voir jusqu’en bas... ce qui se passe... Je remonterai tout de suite avec le charbon... ». Jamais sa mère n’était remontée, jamais elle n’était revenue... C’est les Bolchévics qui l’avaient élevée Nathalie, dans une colonie, près de la ville d’abord, un peu plus tard, très au Nord... Et puis après, en caravanes... Plusieurs années comme ça... tout à travers la Russie... Elle racontait les frayeurs, et la rigolade aussi des petits enfants... Toutes les pérégrinations !... Des années... qu’on évacuait tout le pensionnat quand les troupes ennemies rappliquaient... Les « rebelles » d’abord le Kolchak... et puis le Wrangel... et puis encore le Denikine... Chaque fois, c’était une aventure à travers les steppes... ça durait des mois et des mois... tous les petits enfants trouvés... Il faut reconnaître, les bolchéviques, ils avaient fait tout leur possible, pour qu’ils crèvent pas tous et toutes comme des mouches... tout le long des pistes... Des fois, il faisait si froid, que les petits morts devenaient tout durs comme des petites bûches... Personne pouvait creuser la terre... On pouvait pas les enterrer. On les balançait du chariot, c’était défendu de descendre. Elle avait bien vu, Nathalie, toute la guerre civile... et puis ensuite les Kaoulaks pourris d’or !... Elle avait dansé avec eux... foiriné... mené fusiller des dizaines et des dizaines... Et puis ensuite les privations, encore, toujours, d’autres privations... biennales, décennales, triquennales, « quinquennales »... les torrents de jactance... maintenant elle guidait... Elle avait appris le français, l’allemand, l’anglais, toute seule... Il lui passait par les doigts, à « l’Intourist », les plus curieux hurons de la Boule... et puis infiniment de Juifs (95 pour 100)... Elle était discrète, secrète, Nathalie, c’était un caractère de fer, je l’aimais bien, avec son petit nez astucieux, toute impertinente. Je ne lui ai jamais caché, une seule minute, tout ce que je pensais... Elle a dû faire de beaux rapports... Physiquement, elle était mignonne, une balte, solide, ferme, une blonde, des muscles comme son caractère, trempés. Je voulais l’emmener à Paris. Lui payer ce petit voyage. Le Soviet a pas voulu... Elle était pas du tout en retard, elle était même bien affranchie, pas jalouse du tout, ni mesquine, elle comprenait n’importe quoi... Elle était butée qu’en un point, mais alors miraculeusement, sur la question du Communisme... Elle devenait franchement impossible, infernale, sur le Communisme... Elle m’aurait buté, céans, pour m’apprendre bien le fond des choses... et la manière de me tenir... la véritable contradiction !... Je me ratatinais. Il lui passait de ces éclairs à travers les « iris » pervenches... qu’étaient des couperets...

On s’est cogné qu’une seule fois, mais terrible, avec Nathalie... C’était en revenant de Tzarkoï, le dernier château du Tzar... Nous étions donc en auto... nous allions assez bonne allure... cette route-là n’est pas mauvaise... Quand je lui fais alors la remarque... à la réflexion... que je trouvais pas de très bon goût... cette visite... chez les victimes... cette exhibition de fantômes... agrémentée de commentaires, de mille facéties... Cette désinvolte, hargneuse énumération... acharnée, des petits travers... mauvais goût... ridicules manies « Romanoff »... à propos de leurs amulettes, chapelets, pots de chambre... Elle admettait pas... Elle trouvait parfaitement juste, Nathalie. J’ai insisté. Malgré tout, c’est de là, de ces quelques chambres, qu’ils sont partis tous en choeur, pour leur destin, les Romanoff... pour leur boucherie dans la cave... On pourrait peut-être considérer... faire attention... Non ! Je trouvais ça, moi, de mauvais goût ! Encore bien pire comme mauvais goût, cent fois pire que tous les Romanoff ensemble... Un vrai très mauvais impair de dégueulasses sales Juifs... ça me faisait pas plaisir du tout de voir comme ça les assassins en train de faire des plaisanteries... dans la crèche de leurs victimes... Je me trouvais d’un seul coup tzariste... Car ils furent bien assassinés, mère, père, cinq enfants... jamais jugés, assassinés bel et bien, massacrés, absolument sans défense dans la cave de Sibérie... après quels transbahutages !... des mois !... avec ce môme hémophile... entre tous ces gardes sadiques et saouls, et les commissaires judéo-tartares... Enfin la grande rigolade... On se rend compte... L’intimité des morts... les pires salopes, avant de crounir... ça regarde plus personne... C’est pas toujours aux assassins de venir dégueuler sur leurs tombes... Révolution ?... Bien sûr !... Certes ! Pourquoi pas ?... Mais mauvais goût, c’est mauvais goût... Le mauvais goût du Juif, la bride sur le cou, c’est le massacre du blanc, sa torture. C’est la torture du blanc et le profond instinct du Juif, le profond instinct du nègre. Toutes les saturnales révolutionnaires d’abord puent le nègre, à plein bouc, le Juif et l’Asiate... Marat... Kérenski... Béhanzin... l’Euphrate... le Vaudoo... les magies équatoriales... les esclaves aux requins... Saint-Domingue... c’est la même horreur qui surgit... Tout ça c’est la même sauce dans le fond... ça suinte de la même barrique...

— Pourquoi ?... Pourquoi ?... qu’elle ressautait... Elle voulait pas, la carne, comprendre... Le Tzar, il était sans pitié !... lui !... pour le pauvre peuple !... Il a fait tuer !... fusiller !... déporter !... des milles et des milles d’innocents !...

— Les bolchévicks l’ont bien promené pendant des semaines, à travers toute la Sibérie. Ils l’ont buté finalement dans la cave, avec tous ses gnières ! à coups de crosse !... Alors il a payé !... Maintenant on peut lui foutre la paix... le laisser dormir...

— Il faut que le peuple puisse apprendre !... s’instruire !... Qu’il puisse voir de ses propres yeux, comme les Tzars étaient stupides... bourgeois... bornés... sans goût... sans grandeur... Ce qu’ils faisaient de tout l’argent ! les Romanoff ! des millions de millions de roubles qu’ils extorquaient au pauvre peuple... Le sang du peuple !... des amulettes !... Avec tout le sang du peuple ils achetaient des amulettes !

— C’est pas quand même une raison... Ils ont payé... C’est fini !...

Elle était insultante, la garce !... Je me suis monté au pétard... Je suis buté comme trente-six buffles, quand une gonzesse me tient tête...

— Vous êtes tous des assassins ! que je l’ai insultée... encore pire que des assassins, vous êtes tous que des sacrilèges vampiriques violeurs !... Vous chiez maintenant sur les cadavres tellement vous êtes pervertis... Vous avez plus figure humaine... Pourquoi vous les faites pas en cire ?... comme chez les Tussauds ? avec les blessures béantes ?... et les vers qui grouillent ?...

Ah ! mais elle rebiffait, terrible. Elle voulait pas du tout admettre... la petite arrogante saloperie... elle rebondissait dans la bagnole... Elle s’égosillait... « La Tzarine était pire que lui !... encore pire... Mille fois plus !... cruelle je vous dis !... Un coeur de pierre !... Elle ! la vampire !... mille fois plus horrible que toute la Révolution. Jamais elle a pensé au peuple !... Jamais à toutes les souffrances ! de son pauvre peuple ! qui venait la supplier !... A tout ce qu’il endurait par elle !... Jamais !... Elle avait jamais souffert elle !...

— La Tzarine ?... mais vertige d’horreur ! mais trombe d’ordures ! Mais elle avait eu cinq enfants ! Tu sais pas ce que c’est cinq enfants ? Quand toi t’auras eu le cul grand ouvert comme elle ! cinq fois de suite, alors tu pourras causer !... Alors t’auras des entrailles ! de souffrances ! de souffrances !... Purin !

C’est dire si j’étais en furie... C’était de sa faute ! Je voulais la virer de la bagnole !... Je me sentais plus ! de brutalité ! Je devenais tout Russe !...

Il fallut que le chauffeur il ralentisse... il arrête... qu’il intervienne, qu’il nous sépare... on se bigornait... Elle a pas voulu remonter ! elle était têtue... elle a fait tout le retour jusqu’à Léningrad à griffe. Je l’ai pas revue pendant deux jours. Je croyais que je la reverrais jamais... Et puis voilà, elle est revenue... C’était déjà oublié !... On était pas rancuneux... ça m’a fait plaisir de la revoir. Je l’aimais bien la Nathalie. J’ai eu d’elle qu’une seule confidence, je parle une véritable confidence... quand je lui parlais de révolution... Je lui disais que bientôt, on l’aurait, nous aussi en France, le beau communisme... qu’on avait tous les Juifs déjà... que ça mûrissait joliment... alors qu’elle viendrait à Paris... que ça serait permis alors... qu’elle viendrait me voir avec un Juif...

— Oh ! vous savez, Monsieur Céline... c’est pas comme ça la révolution... Pour faire une révolution, il faut deux choses bien essentielles... Il faut d’abord avant tout, que le peuple crève de faim... et puis il faut qu’il ait des armes... toutes les armes... Sans ça... rien à faire !... Il faudrait d’abord une guerre chez vous... une très longue guerre... et puis des désastres... que vous creviez tous de faim... après seulement... après la guerre civile... après la guerre étrangère... après les désastres... Il lui venait des doutes...

Jamais elle ne m’a reparlé de la sorte... Toujours elle était en défense... en attitude, plus ou moins... Jamais elle-même... Je l’estimais... Je l’aurais bien ramenée à Paris... C’était une parfaite secrétaire, secrète.


J’ai des idées, moi, d’ailleurs sur la monarchie absolue, je les tiens d’un anarchiste, que j’ai connu autrefois, à Londres, un anarchiste authentique -un Bulgare — un pachyderme pour le poids. Il avait deux professions, il cumulait, accordeur de piano et puis chimiste-teinturier. Je l’écoutais religieusement. On l’appelait « Borokrom ». J’étais qu’un petit jeune homme pas très affranchi à l’époque. Je l’admirais énormément. J’étais facile à mystifier...

— J’ai gâché mon existence, tel que tu me vois, Ferdinand, qu’il me disait toujours. J’aurais voulu être, moi, le Roi, tu vois, d’un immense, puissant Royaume... Et puis que tous mes sujets, tu m’entends, tous ! sans aucune espèce d’exception, ils m’auraient tous haï à la mort ! Ils n’auraient pensé qu’à cela... me faire la peau... me résoudre... semaine et dimanche... ça les aurait réveillés en sursaut, une idée pareille... Ils auraient ourdi, comploté sans interruption contre mes jours... Chaque fois que je serais sorti de mon château magnifique, dans mon carrosse de grand gala... il me serait tombé sur la gueule quelque chose comme affreuses bombes ! Des pluies ! mon ami, des averses ! des déluges des plus terribles grenades !... des « fulminants » de tous calibres... Je n’aurais jamais survécu que par miracle... par l’effet de tout un subtil agencement, de tout un concours de prodigieuses circonstances... J’aurais été de mon côté royal plus fumier encore si possible que tous mes sujets à la fois... absolument sans pitié... sans parole... sans merci... J’aurais gouverné cette masse haineuse encore plus haineusement et absolument solitaire ! par la menace, les exécutions, l’outrage et le défi perpétuel !... A l’abri de ma formidable citadelle, j’aurais imaginé sans répit d’autres insultes, d’autres forfaitures, d’autres outrages ! encore ! toujours plus abominables ! pour navrer mes odieux sujets ! D’autres moyens de me rendre toujours plus abject, plus démoniaque, plus implacable ! plus impopulaire ! Ainsi je les aurais définitivement fascinés. Jamais je n’aurais eu un de ces gestes de clémence, de faveur, d’abandon qui vous discréditent un tyran mieux que cent mille pendaisons. Je n’aurais pendu, moi, que les tendres, les compréhensifs, les pitoyables... les évangéliques... les bienfaisants de tous poils... J’aurais organisé d’immenses concours de rosiers et de rosières... pour les fouetter tous et toutes ensuite à mort... devant toute la populace... Je me serais parjuré sans cesse, sans limite, sans répit... sauf pour infliger à mes sujets d’autres vexations... les opprimer, les saccager davantage, dans tous les sens et façons. Haine pour haine ! et sans limite !... ma devise royale. J’aurais vécu tout seul, campé sur les revenus de mon immense Trésor, retranché dans mes carrosses de grand gala... Je les aurais tenu, mes abominables sujets, angoissés, haletants, attentifs à mes moindres gestes, toujours aux aguets, sous le coup d’une nouvelle iniquité, et cela pendant toute la durée de mon règne. Jamais un seul jour ne se serait passé sans quelque horrible déni de justice, quelque atroce méfait royal... l’écartèlement d’un juste, l’ébouillantage d’un innocent... Ah ! ce peuple ignoble ! le vois-tu ? toujours fébrile, délirant de fragiles, fugaces espoirs de me réduire très prochainement en bouillie, en pâtée sanglante sous les débris de mon magnifique carrosse ? Mon règne aurait été de cette façon, j’en suis certain, exceptionnellement réussi, le plus heureux en vérité de tous les règnes, de toute l’Histoire — sans guerre, sans révolution, sans famine, sans banqueroute. Ces calamités n’affligent en effet les peuples que parce qu’elles sont très longtemps à l’avance désirées, amenées, préméditées, pensées, mijotées, par toute la rumination des masses... l’oisiveté sadique, ruineuse des peuples. Mes sujets surhaineux n’auraient jamais eu le temps, eux, de penser à ces sottises, à ces catastrophes ! Je les aurais bien trop occupés par mes inépuisables trouvailles, mes infernales vacheries !... Ils se seraient bien trop passionnés sur la meilleure, prompte manière, la plus effroyable, de me réduire en caillots, en marmelade de viscères. J’aurais fait, moi leur monarque, l’accord de toutes les haines de mon Royaume, je les aurais centralisées, magnétisées, fanatisées sur ma propre royale personne. Voici le seul moyen royal, Ferdinand, de véritablement régner ! gouverner ! Ah ! Ferdinand ! ma vie eût été alors autre chose ! une destinée merveilleusement utile... tandis qu’à présent, tu vois, je parle... je me gaspille comme je peux...


Elle l’emportait facilement Nathalie dans la controverse... la doctrine... A vrai dire je n’existais pas... Elle avait suivi tous les cours de « Dialectique Matérialiste ». Elle possédait comme les curés sur le bout du doigt, toutes les questions, toutes les réponses.

— Les capitalistes que font-ils ?...

— Ils exploitent le malheureux peuple, ils spéculent, ils accaparent !...

— Que font-ils de leurs capitaux ?...

— Ils agiotent encore et toujours... ils trustent les matières premières... ils créent la rareté...

— Que font-ils de leur fortune ? dorment-ils chaque nuit dans trois lits ?... Possèdent-ils quatorze maîtresses ?... Se promènent-ils à la fois dans dix-huit automobiles ?... Habitent-ils vingt-deux maisons ?... Se gavent-ils dix-sept fois par jour ?... des mets les plus faisandés ? Que font-ils en définitive de tout ce terrible pognon ? qu’ils extorquent à l’écrasé, courbé, gémissant peuple ?

Ah ! ça ne troublait pas Nathalie, ces petites astuces.

— Ils se passent tous leurs caprices...

Voilà ce qu’elle avait trouvé... Du coup, je la possédais... Je reprenais tout l’avantage. Elle était collée, malhabile, sur la question du « caprice »... Caprice pour elle, c’était un mot... Rien de plus ! Elle en avait jamais vu des « caprices »... des caprices de capitalistes... Elle était bien incapable de me définir, de me citer un bon exemple de caprice... Je la mettais en boîte avec son « caprice »... je la faisais enrager... Un jour quand même, sur la fin, elle a demandé « pouce »... ça l’intriguait que je lui raconte ce que c’était vraiment un « caprice ». J’ai cherché un bon exemple, pour qu’elle sache dorénavant, quand elle parlerait aux touristes :

— Voilà, j’ai dit, écoute-moi bien, je vais t’affranchir, ma mignonne. J’étais tout jeune à l’époque, ça se passait à Nice, vers 1910, je faisais le livreur pour la saison chez un bijoutier très fameux, Mr. Ben Corème... boulevard Masséna... J’avais tout à fait la confiance de mon patron, Ben Corème, « le joaillier des élégantes » et des « Grands Cercles et du Casino ». Mes parents, si pauvres, mais si foncièrement honnêtes, avaient juré sur leur vie, que je ne ferais jamais tort d’un sou... qu’on pouvait me confier des trésors. En fait, on m’en confiait souvent — c’était pas des mots. Mr. Ben Corème m’avait tout de suite mis à l’épreuve... et puis ne voyait plus que moi pour me confier ses diadèmes, ses parures les plus mirifiques, ses sautoirs de plusieurs mètres... Je me tapais plusieurs fois par jour la grimpette du Mont-Boron, vers les Palaces de la Côte, surchargé, à pleins écrins, de gemmes en pagaïe, d’ors, de platines, et de « rivières »... pour le choix des « élégantes »... des plus grandes cocottes de l’époque... aux lubies d’une clientèle « high-life », la plus extravagante d’Europe, des « cercleux » les plus fantasques, des Reines du Boudoir. Dans mes poches, fermées par épingles de nourrice, je promenais dans une seule journée plus de richesses qu’un galion d’Espagne, retour du Pérou. Mais il fallait que je fasse vinaigre, que je drope drôlement dans la côte... pour revenir au magasin le plus vite possible. J’avais encore un autre travail également de confiance — auquel Mr. Ben Corème tenait aussi essentiellement. Je devais rester debout dans l’arrière-boutique, derrière de petits carreaux, derrière les brise-bise... Mais je devais jamais me montrer... jamais rentrer dans la boutique ! C’est moi qui surveillais les mains des clients et des clientes... C’était ma consigne... épier les moindres furtifs gestes... surtout les furtifs gestes... Les poignes !... Pas quitter des yeux les poignes !... jamais... Voilà... C’est délicat pour un vendeur, quand on réfléchit, d’observer comme ça les mains... Il peut pas tout faire... Il doit rester, lui, tout sourires. Il doit faire le joli coeur au-dessus du guéridon... tout prévenant... tout désinvolte... Il doit pas loucher vers les poignes... C’est pas une manière... C’était moi le bigleur... le lynx... Je connaissais tous les clients... Ils me connaissaient pas... Je connaissais tous les voleurs. Dans les Italiens et les Slaves il y avait des pervers... surtout chez les femmes... les Russes, les plus huppées aristocrates... y en avait des drôles parmi... des piqueuses friponnes !... taquines !... C’était leur vice d’estoufarès une petite parure... Ah ! les « manchettes » c’était la mort... Je gafais... je voyais venir... A l’instant... Pssss !... où ça filait dans le manchon. Je « toc-toc-toc » ! trois petits coups à la porte... C’était entendu avec Ben Corème... ça s’arrangeait toujours très bien, jamais un scandale.

Faut pas que je pleurniche, y avait du plaisir dans mon rôle... des compensations... quand elles étaient belles les clientes... assises... froufroutantes... je prenais des jetons terribles, je regardais les jambes. Je m’hypnotisais... Ah ! le moulé des cuisses... Ah ! ce que je me suis bien branlé... Ah ! ces divines poignes ! Ah ! ça je peux bien l’avouer sur toutes les Reines de l’époque je me suis taillé des rassis... tout debout, dans l’arrière-boutique, en faction pour Mr. Corème. J’ai eu une belle puberté, des rages de cul fantastiques. Ça m’empêchait pas d’être honnête et d’une vigilance impeccable... Pour toute cette confiance, cet alpinisme aux livraisons, cette lynxerie préventive et puis le ménage de la boutique (ouverture et fermeture avec le garçon), je gagnais 55 francs par mois... Avec les pourliches, j’arrivais très bien — sauf pour les tatanes où j’avais du mal... à cause surtout du Mont-Boron... des pentes de cailloux terribles... que je m’arrachais toutes les semelles... Elles me faisaient pas 15 jours, mes chaussures, tellement je poulopais... Mr. Ben Corème a compris, à la fin c’est lui qui me faisait ressemeler.

Nous avions dans la clientèle un grand personnage merveilleux, pas voleur du tout celui-là, au contraire, un vrai prodigue, le propre oncle du Tzar, le Très Grand Duc Nicolas Nicolaïevitch. Il est facile à se souvenir, ne serait-ce que par la taille... il faisait au moins deux mètres. C’est lui, cet immense, qu’a perdu la guerre en définitive et les armées russes. Ah ! j’aurais pu leur annoncer déjà en 1910 qu’il allait tout perdre... Il savait jamais ce qu’il voulait... Un tantôt, comme ça, il est entré dans la boutique... il était pressé, il fallait qu’il se baisse pour franchir la porte, le cadre. Il se cogne...Il était pas content...Il s’assoit. Il se tâte…

— Dites donc, qu’il fait, Ben Corème, je voudrais un cadeau pour une dame. Il me faut un bracelet...

Vite on lui amène les objets... des plateaux entiers... y en avait pour des fortunes... C’était pas du toc chez Corème... Il regarde... il regarde, Grand Nicolas... Il trifouille... il examine... Il pouvait pas se décider... Il se relève, il relève ses deux mètres... Il va pour sortir... « Au revoir » ! Bing !... Il se recogne dans le haut de la porte... ça le fait rebondir à l’intérieur... Il s’assiste... Il se retâte le crâne. Il avait mal...

— Ah ! tenez, donnez-moi tout ça Corème !...

A pleines poignes, alors, il fauche tous les bracelets sur la table... Il s’en remplit son pardessus... plein ses poches...

— Là !... qu’il fait... Maintenant montrez-moi les porte-cigarettes ! On lui passe tout le choix sous les yeux... Il reste abruti devant un moment... toutes les boîtes en or... les « serties » diamants... après il les ouvre toutes... il les referme sec... il s’amuse à les faire claquer... Ploc !... Plac !... Ploc !... Plac !... Ploc !... Puis ça l’agace... Il rafle tout l’assortiment... deux... trois douzaines... Il force le tout dans ses poches en plus des bracelets... Il se lève... Il se dirige vers la porte... « Sire ! Sire ! attention ! la tête !... ». Ben Corème il a bondi... Le Grand Duc s’incline... avec le sourire... il passe... Mais là, sur le seuil, il se ravise... il pivote... brusquement demi-tour... Il va rentrer dans la boutique... Bamm !... il se refout un grand coup dans le chambranle ! Il se tient la tête à deux mains... Il recule...

— Corème ! Corème !... Vous enverrez votre note à Saint-Pétersbourg ! à mon neveu... Il choisira là-bas... lui !... là-bas !... ça vaudra mieux !... ça vaudra beaucoup mieux !...

Voilà du caprice !... Nathalie... Voilà de l’authentique caprice !... ou alors je m’y connais plus... Il faut retenir, Nathalie, ce bon exemple de caprice...

Pauvre Nicolas Nicolaïevitch, les caprices continuent toujours pour ce qui concerne la mémoire...

Par l’effet des circonstances, son grand Palais sur la Néva, il est devenu depuis 18 « L’Institut pour le Cerveau », l’Etude des Phénomènes Psychiques.

C’est fortuit, mais ça tombe pile.

— Tu vois comme la vie passe drôlement... et comme le monde est petit, même pour le grand Nicolas Nicolaïevitch, qui n’avait pas lui, de tête du tout...

Ça la faisait rire Nathalie... cette petite histoire, mais modérément, elle croyait que j’allais recommencer, comme pour Tsarkoï-Selo... me repayer une crise... Elle me trouvait retors.


Cela suffit au fond ces trois mots qu’on répète : le temps passe... cela suffit à tout...

Il n’échappe rien au temps... que quelques petits échos... de plus en plus sourds... de plus en plus rares... Quelle importance ?...

Il m’est parvenu quelques lettres de Russie... de Nathalie... Je ne réponds jamais aux lettres... Un long silence... et puis un dernier petit message...


Cher Monsieur Céline,

Ne me croyez pas morte, ni disparue... J’étais bien malade seulement pendant ces mois et je ne pouvais pas vous écrire. C’est passé ! Je suis guérie, seulement je ne suis pas si forte qu’autrefois... L’hiver est fini, c’est le printemps chez nous aussi, avec le soleil que j’attendais... avec tant d’impatience. Mais je me sens encore très faible et un peu triste. Vous n’écrivez plus... Est-ce que vous m’avez oubliée déjà ?... Nous avons des visiteurs de chez vous maintenant à Léningrad et nous en attendons beaucoup pour les fêtes de juin. Allez-vous venir aussi un jour ?... Ce sera ravissant. Je voudrais bien avoir des nouvelles de vous et je vous donne l’adresse de ma maison.

Mes meilleurs sentiments.

Nathalie.


Et puis voilà...

Tout doucement, ils deviendront tous fantômes... et tous... et tous... et Yubelblat et Borokrom... et la Grand’mère... et Nathalie... tout à fait comme Elisabeth... l’autre Impératrice... comme le Nicolas Nicolaïevitch qu’avait tant de mal à choisir... comme Borodine... comme Jacob Schiff... qu’était si riche et si puissant... comme toute « l’Intelligence Service »... et « l’Institut du Cerveau »... comme mes chaussures au Mont-Boron... tout ça partira fantôme... loûû !... loûûû !... On les verra sur les landes... Et ce sera bien fait pour eux... Ils seront plus heureux, bien plus heureux, dans le vent... dans les plis de l’ombre... vloûûû... vloûûû... dansant en rond... Je ne veux plus partir nulle part... Les navires sont pleins de fantômes... vers l’Irlande... ou vers la Russie... Je me méfie des fantômes... Ils sont partout... Je ne veux plus voyager... c’est trop dangereux... Je veux rester ici pour voir... tout voir... Je veux passer fantôme ici, dans mon trou... dans ma tanière... Je leur ferai à tous... Hou ! rouh !... Hou !... rouh !... Ils crèveront de peur... Ils m’ont assez emmerdé du temps que j’étais vivant... ça sera bien mon tour...

Et puis ce ballet ?... Il était prêt... J’en étais assez content... Toujours à propos de fantômes... Je le destinais à Léningrad... Et puis voilà !... Les circonstances... dommage... tant pis !... Je vais vous lire le début de ce long divertissement... une bagatelle ! Tout ?... Je vous ennuierais... Est-ce une épopée bien plausible ?... une intention très pondérable ?... Non !... Un petit sursaut simplement entre la mort et l’existence... exactement à notre mesure... voici qui danse exactement entre la mort et l’existence... cela distrait... vous emporte !... Vous me suivez ?... Un peu de lumière et d’accord... Le Rêve nous emporte... Mais la Musique ?... Ah ! Voici toute mon angoisse... Je retombe tout empêtré !... Musique !... ailes de la Danse ! Hors la musique tout croule et rampe... Musique édifice du Rêve !... Je suis encore une fois frit... Si vous entendiez causer, par hasard, dans vos relations... d’un musicien assez fragile... qui ne demande qu’à bien faire... Je vous prie... un petit signe... Je lui ferai des conditions... entre la mort et l’existence... une situation légère... Nous pourrons sûrement nous entendre...


VAN BAGADEN

Grand Ballet Mime et quelques paroles


Ces événements se déroulent à Anvers, aux environs de 1830. La scène représente l’intérieur d’un hangar immense. Tout un peuple de portefaix, dockers, douaniers, s’affairent, colportent, transbordent, dépiautent, éventrent... colis... tissus... soieries... coton... graines... cargos de tous ordres... Ils vont... ils viennent d’une porte vers l’autre... Dans le fond du hangar, entre cloisons... de hauts, très hauts amas de marchandises en vrac... entassées... Thé... café... épices... draperies... campèche... boiseries... bambous... cannes à sucre... Dans l’animation qui règne, la grande bousculade, l’on remarque un groupe de pimpantes ouvrières... gracieuses... mutines... au possible !... Elles passent... et reviennent... ailées... chatoyantes... coquettes... parmi ces équipes de lourds, suants, tâcherons... s’affairent... vont et reviennent... Les parfumeuses !... Elles apprêtent, versent les parfums... en flacons... avec mille délicatesses... les parfums d’Arabie... des Indes... d’Orient... Grande crainte d’être bousculées... avec leurs précieux flacons... petits cris d’émoi !... d’effroi !... froufrous ! Hument toutes premières, les essences des flacons... délices ! Petites extases !... Elles se querellent à propos des parfums... du rangement des flacons... Elles occupent avec leurs étagères et leurs fioles... bonbonnes... leurs comptoirs... tout un côté du hangar... une volière... toujours pépiante... toute agitée... Les « cigarières » autres coquettes, occupent tout l’angle opposé... perdent aussi beaucoup de temps en menus manèges... vont, viennent... jabotent... caquettent... Tout ce petit monde évolue entre les « corvées » de dockers... qui vont et reviennent des navires... Lente procession de « forts », chargés à rompre de très lourds fardeaux... « balles » énormes... troncs d’arbre... quelques portefaix se moquent... lutinent les parfumeuses... chipent aux cigarières... au passage... plongent dans les barils pleins de « carottes »... Grand vacarme... disputes... danses... ensembles... Tohu-bohu... de l’énorme hangar... bourdonnement d’activité... de travail... de disputes... On entend aussi les rumeurs du grand port... les sirènes... les appels... les chants des hommes en corvées... des chansons de manoeuvres... à haler... etc... et puis d’autres musiques... des orgues de Barbarie... des musiciens de la rue... Un nègre surgit... bondit du quai en plein hangar... petit intermède sauvage... Il s’en va comme il est venu, le nègre... d’un bond !...

L’on remarquera dès le début que l’une des parfumeuses se montre plus gracieuse, plus enjouée que toutes les autres... plus coquette que toutes... pimpante au possible... la première danseuse... Mitje. Dans un coin, dans un angle de ce hangar, un réduit... Le spectateur verra l’intérieur de cette cahute : le Bureau de l’Armateur... séparé de la cohue générale du grand hangar par un énorme paravent. Dans le réduit, l’armateur Van Bagaden... ratatiné au possible... au fond d’un énorme fauteuil, très désséché, podagre et quinteux... Van Bagaden ! Il ne peut plus bouger de son fauteuil... remuer à peine... Il ne quitte plus jamais son fauteuil, ce réduit... C’est là qu’il vit, sacre, jure, peste, dort, menace, mange, crache jaune, et garde tout son or... l’or qui lui arrive par cent bateaux... Armateur sur toutes les mers du monde !... Ainsi nous voyons Van Bagaden, tyran des mers et des navigateurs, dans son antre. Il porte autour de la tête un grand turban noir qui le protège des courants d’air... Il est emmitouflé de laines épaisses. La tête seule émerge de tous ces pansements... Il n’arrête pas de sacrer, jurer, vitupérer son commis, le malheureux Peter... Celui-ci, toujours auprès de lui, haut perché sur son tabouret de comptable, n’arrête pas d’aligner des chiffres... d’additionner... d’énormes registres... Tout le pupitre est encombré par ces registres monstrueux... Le très vieux Van Bagaden, enrage, menace, momie coriace, maudit ! Peter, à son gré, ne va jamais assez vite... dans ses comptes... Van Bagaden, de sa grosse canne, frappe le plancher... Il se trémousse dans son fauteuil... Il n’arrête jamais... Peter sursaute à chaque coup de canne... Le bruit du vacarme, le tohu-bohu du hangar... Van Bagaden en est excédé... Ses ouvriers s’amusent donc au lieu de travailler !... Il entend les fillettes, les rires des ouvrières, les joyeuses clameurs. Il n’a donc plus d’autorité ! Il est trop vieux !... Toutes ces petites canailles le narguent ! lui échappent !... Il ne peut plus se faire obéir ! Damnation !... Il veut s’extirper de son fauteuil !... Il retombe... Et chaque fois qu’il cogne, en colère, le plancher... avec sa terrible canne... les petites ouvrières, loin de s’émouvoir, et les gars aux corvées, tout ce peuple en labeur, se moque et scande ! à la cadence ! de la canne !... Désespoir du vieux Van Bagaden défié !... ridicule !... (Les souris dansent, le vieux chat ne peut plus bouger...) Les petites parfumeuses, espiègles, viennent jeter un regard au paravent... et puis s’enfuient, toutes boudeuses... surtout la coquette Mitje, la plus vivace, la plus friponne... de tout cet essaim effronté... Peter, le commis fidèle, est lui amarré à ses énormes registres par une chaîne... et puis retenu encore à son tabouret par une solide ferrure... Peter est le souffre-douleur du terrible vieux tyran Bagaden... Il sursaute, Peter, de terreur, avec son tabouret... chaque fois que la canne du vieux cogne le plancher. Il recommence encore une fois toutes ses additions...

Un capitaine au long cours pénètre dans le hangar, fend, traverse les groupes... Il vient avertir le vieux Bagaden...

A l’oreille, il lui murmure quelques mots... Le vieux Bagaden, cogne... recogne... le plancher à toute volée... Peter sursaute... Bagaden passe à Peter une petite clef... Peter ouvre le cadenas de son entrave. Il peut descendre de son tabouret... Il sort du hangar avec le capitaine...

Grand intérêt dans le hangar... Grand émoi... Grand bavardage... Commentaires... On attend...

Au bout d’un moment Peter revient, traînant derrière lui dans un lourd filet, captive dans ce filet, une énorme masse... un entassement prodigieux de perles... un formidable sautoir... un bijou fantastique... tout en perles... chacune grosse comme une orange... Peter refuse qu’on l’aide à traîner ce magnifique fardeau jusqu’aux pieds de son maître Van Bagaden... La danse est interrompue... Toute la foule dans le hangar... manoeuvres, marins, ouvriers, ouvrières... commentent admirativement l’arrivée de ce nouveau trésor. Van Bagaden, ne sourcille pas. Il fait déplacer un peu son fauteuil... Il fait ouvrir à Peter le coffre très profond qui se trouve juste derrière lui. Peter referme avec beaucoup de précautions, dans cette petite caverne, l’extraordinaire joyau... et puis regrimpe sur son tabouret, refixe la chaîne autour de sa cheville... ferme le cadenas, remet la petite clef à Van Bagaden, recommence ses additions... Et le travail reprend partout... Un moment passe... et puis un autre capitaine revient... chuchoter une autre nouvelle à l’oreille du vieux Van Bagaden... Exactement tout le même manège recommence. Peter revient cette fois chargé de coffrets et de besaces... d’autres joyaux, doublons... pierres précieuses... rubis... émeraudes géantes... Tout ceci encore est enfermé à triple tour, même cérémonie, derrière le vieux Bagaden...

Interrompu un petit moment... tout le trafic du hangar, le colportage des lourds fardeaux... reprend endiablé...

Sur le quai... du lointain... nous parviennent, à présent, les échos d’une fanfare très martiale... fanfare qui se rapproche... elle passe. On la voit passer devant la grande porte... grande ouverte... Dans le fond... soldats... bourgeois... matelots... en franche bordée... Gais lurons... ivrognes... une foule en pleine effervescence... joyeuse... déchaînée... Immenses drapeaux flottants qui passent... au-dessus de la foule... Bannières imagées... et puis un « saint » tout minuscule sur un palanquin... et puis d’immenses géants tout en carton... emportés par la foule... en goguette !... Le vieux Bagaden, cloué sur son réduit... peste... enrage... contre toute cette nouvelle bacchanale, ce tintamarre... qui déferle !...

Quelle rage de se divertir possède donc tout le monde !... Van Bagaden, lui, ne s’est jamais amusé !... La joie lui fait horreur et les grossières farandoles de cette canaille plus que tout le reste !... Il se soulève un peu de son fauteuil, au prix de quels efforts !... quelles souffrances !... de quelle agonie !... Enfin il aperçoit un peu... Quelle horreur ! tous ces fantoches en délire... Il dépêche vite Peter... vers cette nouvelle cohue !... Cette sarabande insultante !... « Rappelle au labeur, tout de suite... à l’ordre ! toute cette crapule !... Prends ma canne ! donc ! Peter !... bâtonne !... assomme-moi tous ces voyous !... Qu’on m’obéisse ! »...

Mais la fête à présent monte... enfle... submerge tout le quai... tout l’espace !... tous les échos !...

Le pauvre Peter, tout éperdu, avec son bâton, se démène tout seul contre toute cette foule... contre toute cette joie, cette folie... l’immense farandole...

Notes