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« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.
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Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Nae Ionescu
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|titre=La Question juive
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|année d'origine=1934
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|traducteur=Pierre Bardonnet
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|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
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|année=1997
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|page=54}}
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« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Nae Ionescu
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|titre=La Question juive
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|année d'origine=1934
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|traducteur=Pierre Bardonnet
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|éditeur=Librairie Roumaine Antitotalitaire
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|année=1997
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|page=45-46}}
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« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »
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{{Réf Article
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|titre=Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest
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|auteur=Augusto Del Noce
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|publication=Krisis
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|date=octobre 1990
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|numéro=6
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|page=124}}
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« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]
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Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Albert Vincent
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|titre de la contribution=La famille chez Proudhon et dans la démocratie
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|titre=Cahiers du Cercle Proudhon
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|année de la contribution=
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|éditeur=Avatar
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|année=2007
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|section=Cahier III-IV
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|page=216}}
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« La Russie n'est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c'est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n'est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu'au cœur du pays ». 
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— Carl von Clausewitz, La Campagne de 1812 en Russie (2005)
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“[...] the thought struck me for the first time today that our duty to our country may not terminate with the peace — apart, I mean, from the duty of begetting children to bear arms for the King in the next generation. To be more explicit, '''I see growing on the horizon the greater peril than Germany or Japan ever were; and if the present hostilities do not actually merge into a war with our terrible enemy, America''', it will remain for those of us who have the necessary knowledge and insight to do what we can where we can to help Britain be victorious again in her next crisis.
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— Enoch Powell, Letter to his parents, February 16, 1943
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« '''Nous vivons dans les ruines du futur.''' »
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— Maurice G. Dantec, ''Le Théâtre des opérations'' (2000)
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« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »
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— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
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« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »
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— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
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« '''Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection.''' »
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— Astolphe de Custine, ''La Russie en 1839'' (1843)
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« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »
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— Sylvain Tesson, ''Petit traité sur l’immensité du monde'' (2005)
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« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »
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— ''Washington Post'', 19 novembre 2002
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« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Herman Melville
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|titre=Vareuse-Blanche
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|année d'origine=1850
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|éditeur=Bentley
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|année=1850
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|page=}}
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« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Irving Babbitt
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|titre=Democracy and Leadership
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|année d'origine=1924
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|éditeur=Houghton Mifflin
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|année=1924
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|page=}}
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« '''L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe''' et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »
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{{Réf Article
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|titre=“L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe
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|auteur=Raphaël Chauvancy
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|publication=Marianne
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|date=30 juin 2022
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|url=https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/loccident-nest-quune-creation-des-etats-unis-pour-justifier-leur-leadership-en-europe}}
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« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. '''Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la ''Gay Pride''.''' Ces nombreuses exigences d’organisation de la ''Gay Pride'' sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »
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— Cyrille de Moscou, [http://www.patriarchia.ru/db/text/5906442.html Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou], 6 mars 2022
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« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. '''La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens.''' [...]
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Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]
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Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.
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Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »
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{{Réf Livre
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|auteur=Philippe Baillet
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|titre=L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical
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|année d'origine=2016
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|éditeur=Akribeia
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|année=2016
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|ISBN=9782913612617
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|page=450-453}}
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« '''Le bolchevisme est à l’ouest.''' »
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— Gandalf le Blanc, ''Démocratie Participative'', 1er mars 2022
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« '''Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite.''' »
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— Hervé Ryssen, ''YouTube'', 27 février 2022
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« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :
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1- Entre dans l’UE et l’OTAN ?
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2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ?
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3- Intègre la Fédération de Russie ?
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Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.
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'''Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?'''
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Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »
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— Laurent Ozon, ''Telegram'', 1er mars 2022
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« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »
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— Laurent Ozon, ''Telegram'', 11 septembre 2022
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« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. '''Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux.''' »
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{{Réf Livre
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|auteur=Antoine Blondin
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|titre=L’Europe buissonnière
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|année d'origine=1949
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|éditeur=Le Livre de Poche
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|année=1967
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|page=435}}
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« '''Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable.''' Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.
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Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un ''trou légendaire'' dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.
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Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une ''gouvernance globale'' pour le développement durable de la marchandise. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Francis Cousin
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|titre=Critique de la société de l’indistinction
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|année d'origine=2007
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|éditeur=Culture & Racines
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|année=2021
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|ISBN=9782491861247
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|page=}}
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« '''L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique.''' Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Anonyme
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|titre=Manifeste conspirationniste
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|année d'origine=2022
 +
|éditeur=Seuil
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|année=2022
 +
|ISBN=9782021495669
 +
|page=80-81}}
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« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Anonyme
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|titre=Manifeste conspirationniste
 +
|année d'origine=2022
 +
|éditeur=Seuil
 +
|année=2022
 +
|ISBN=9782021495669
 +
|page=}}
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« '''Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé''', c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »
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{{Réf Article
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|titre=De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans
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|auteur=Numa Denis Fustel de Coulanges
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|publication=Revue des Deux Mondes
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|date=1er septembre 1872
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|numéro=101
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|page=244}}
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„'''Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist.''' Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“
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:— {{de}} Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
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:« '''Ma pensée la plus secrète''', au reste, '''est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin.''' Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
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:— {{fr}} Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830
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 +
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« '''C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles.''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Jean Anouilh
 +
|titre=Antigone
 +
|année d'origine=1944
 +
|éditeur=Éditions de la Table ronde
 +
|année=2002
 +
|ISBN=9782710300250
 +
|page=29}}
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« '''Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué.''' »
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{{Réf Article
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|titre=
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|auteur=Joseph Darnand
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|publication=Devenir. Journal de combat de la communauté européenne
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|date=Février 1944
 +
|numéro=1
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|page=}}
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« '''Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs.''' [...]
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L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Stanisław Lem
 +
|titre=Solaris
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|traducteur=Jean-Michel Jasienko
 +
|année d'origine=1961
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio SF
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|année=2004
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|ISBN=9782070422395
 +
|page=116-248}}
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« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. '''Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple''' : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.
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Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »
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— Le groupe ''La Commune révolutionnaire'' : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874
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« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Gustave Tridon
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|titre=Du Molochisme juif
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|année d'origine=1884, posthume
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|éditeur=Édouard Maheu
 +
|année=1884
 +
|page=5}}
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Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »
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{{Réf Article
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|titre=La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme
 +
|auteur=Joseph Cohen
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|publication=La Vérité israélite
 +
|date=1861
 +
|tome=V
 +
|page=74
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}}
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« '''La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence''', avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »
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{{Réf Article
 +
|titre=Entretien avec Monika Berchvok
 +
|auteur=Lucien Cerise
 +
|publication=Rivarol
 +
|date=27 janvier 2021
 +
|url=https://rivarol.com/version-papier-1-an-d-archive/1327-rivarol-n3448-du-2122020-papier.html
 +
}}
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 +
« ''Malo periculosam libertatem quam quietum servitium''. ['''Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.'''] »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński
 +
|titre=La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne
 +
|année d'origine=1749
 +
|traducteur=Pierre-Joseph de Solignac
 +
|éditeur=
 +
|année=1749
 +
|page=135}}
 +
 +
« '''Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Ludwig Feuerbach
 +
|titre=Manifestes philosophiques : Textes choisis
 +
|année d'origine=1839-1845
 +
|traducteur=Louis Althusser
 +
|éditeur=Presses universitaires de France
 +
|année=1960
 +
|page=128}}
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« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.
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On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, '''on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible''', si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.
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L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. '''On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes.''' »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Rudolf Steiner
 +
|titre de la contribution=Cinquième conférence à Dornach
 +
|année de la contribution=7 octobre 1917
 +
|titre=La Chute des esprits des ténèbres
 +
|traducteur=Henriette Bideau
 +
|éditeur=Éditions Triades
 +
|année=1995
 +
|page=104-105}}
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« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »
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— Gabriele Adinolfi, ''Méridiens Zéro'', « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010
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« '''Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses.''' »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Vincent de Gournay
 +
|titre de la contribution=Réflexions sur la contrebande
 +
|année de la contribution=septembre 1753
 +
|titre=Mémoires et lettres de Vincent de Gournay
 +
|éditeur=Kinokuniya
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|année=1993
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|page=34}}
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“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”
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{{Réf Livre
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|langue=en
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|auteur=Murray Rothbard
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|titre=The Ethics of Liberty
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:« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément ''anti''-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
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:{{Réf Livre
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|auteur=Murray Rothbard
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“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, ''between'' various countries. And yet, international relations between ''private citizens'' of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”
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:« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’''anarchie internationale'', sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision ''au-dessus'' des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs ''citoyens privés'' ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
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:{{Réf Livre
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}}
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« [...] '''la puissance importe plus que la richesse''' ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Friedrich List
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|titre=Système national d’économie politique
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|année d'origine=1841
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|traducteur=Henri Richelot
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|éditeur=Capelle
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|année=1857
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|page=153
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}}
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“'''Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible.''' In fact, we may already be there.”
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— Julian Assange, ''Cypherpunks'' (2012)
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:« '''À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire.''' »
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:— Julian Assange, ''Menace sur nos libertés'' (2013)
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{{Center|Julian Assange|}}
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »
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— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018
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« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »
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{{Réf Livre
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|auteur=Renaud Camus
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|titre=Le Grand Remplacement
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|éditeur=Reinharc
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|année=2011
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|ISBN=9782358690317
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|page=Quatrième de couverture}}
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« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]
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Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Christophe Colomb
 +
|titre de la contribution=Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498)
 +
|titre=La découverte de l’Amérique
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|traducteur=Michel Lequenne et Soledad Estorach
 +
|éditeur=La Découverte
 +
|année=1984
 +
|tome=1
 +
|page=123-156}}
 +
 +
« '''Je suis las des musées, — cimetières des arts.''' »
 +
{{Réf Livre|
 +
|auteur=Alphonse de Lamartine
 +
|titre de la contribution=Voyage en Orient
 +
|titre=Œuvres complètes de Lamartine
 +
|année de la contribution=1835
 +
|éditeur=Hachette, Pagnerre, Furne
 +
|année=1856-1857
 +
|tome=7
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|section=Athènes (18 août 1832)
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|page=95}}
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 +
« '''Je reçois encore des menaces de mort tous les jours.''' Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »
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{{Réf Article
 +
|titre=Rencontre avec le «Spielberg du porno»
 +
|auteur=Greg Lansky [Grégory Aouizerate]
 +
|publication=HuffPost Québec
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|date=1er février 2019
 +
|url=https://quebec.huffingtonpost.ca/2019/02/01/rencontre-avec-le-spielberg-du-porno_a_23658922
 +
}}
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« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Pierre Le Pesant de Boisguilbert
 +
|titre=Dissertation sur la nature des richesses
 +
|année d'origine=1707
 +
|éditeur=Institut Coppet
 +
|année=2014
 +
|chapitre=5
 +
|page=}}
 +
 +
« '''On ne naît pas femme : on le devient.''' Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un ''Autre''. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »
 +
{{Réf Livre
 +
|auteur=Simone de Beauvoir
 +
|titre=Le Deuxième Sexe
 +
|année d'origine=1949
 +
|éditeur=Gallimard
 +
|collection=Folio
 +
|année=2014
 +
|ISBN=9782070323524
 +
|tome=II
 +
|page=13}}
 +
 +
« '''Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité''' ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »
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{{Réf Livre
 +
|auteur=Alexandre Herzen
 +
|titre=De l’autre rive
 +
|année d'origine=1850
 +
|traducteur=Alexandre Alexandrovitch Herzen
 +
|éditeur=Slatkine
 +
|année=1980
 +
|page=155}}
 +
 
«<...> '''два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.'''»
 
«<...> '''два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.'''»
  
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}}
 
}}
  
„Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt. Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“
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„'''Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt.''' Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“
  
 
— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943
 
— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943
:« Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs. La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
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'''Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs.''' La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
 
:— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943
 
:— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943
  
  
« '''Cette guerre n'a pas le Kosovo pour enjeu mais l'Europe toute entière. Vous voyez l'arbre mais non la forêt. La forêt, c'est la domination américaine en Europe.''' Nous, nous ne voulons pas que cette domination s'étende aussi au Kosovo. »
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« '''Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe.''' Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »
 
{{Réf Article
 
{{Réf Article
|titre=Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l'Europe !
+
|titre=Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe !
 
|auteur=Renato Farina
 
|auteur=Renato Farina
 
|publication=Il Giornale
 
|publication=Il Giornale
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}}
 
}}
  
« [...] '''une nation n’est rien qu’une collection d’individus''' [...]. »
+
« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »
{{Réf Livre
 
|auteur=David Hume
 
|titre=Essais et traités sur plusieurs sujets
 
|année d'origine=1741-1758
 
|traducteur=Michel Dalherbe
 
|éditeur=Vrin
 
|année=1999
 
|section=Essai XXI — Le caractère des nations
 
|page=242
 
}}
 
 
 
« '''La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres.''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Stéphane Mallarmé
 
|auteur=Stéphane Mallarmé
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|titre de la contribution=Brise Marine
 
|titre de la contribution=Brise Marine
 
|année de la contribution=1865
 
|année de la contribution=1865
|éditeur=Nouvelle Revue française
+
|éditeur=La Nouvelle Revue française
 
|année=1914
 
|année=1914
 
|page=43
 
|page=43
 
}}
 
}}
  
« '''Nationalisme + Socialisme = Fascisme.''' »
+
« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. '''L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret.''' Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] '''Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés.''' »
{{Réf Livre
 
|auteur=Georges Valois
 
|titre=Le Fascisme
 
|année d'origine=1927
 
|éditeur=Nouvelle Librairie nationale
 
|année=1927
 
|page=21
 
}}
 
 
 
« '''Étant donné que les Juifs sont très influents dans les médias, il serait intéressant que les milieux identitaires fassent alliance avec eux pour s’opposer à l’islamisation et à l’immigration, en échange d’un abandon de tous les relents anti-juifs et de tous les soutiens aux révisionnistes.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Guillaume Faye
 
|titre=La Nouvelle question juive
 
|année d'origine=2007
 
|éditeur=Éditions du Lore
 
|année=2007
 
|page=234
 
}}
 
 
 
« La thèse que je soutiens : s’il est vrai que les Juifs ont eu un poids et une influence extraordinaires (par rapport à leur nombre) dans tout l’Occident européen et américain depuis deux siècles, extrêmement négative pour certains, positive pour d’autres, '''cette influence juive est aujourd’hui en plein déclin.''' Les raisons sont multiples: mauvaise image de marque d’Israël, perte de puissance économique et financière des communautés juives en Europe et aux États-Unis, islamisation accélérée de l’Europe, décentrement du monde au profit de l’Extrême-Orient judéo-indifférent, et bien d’autres choses. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Guillaume Faye
 
|titre=La Nouvelle question juive
 
|année d'origine=2007
 
|éditeur=Éditions du Lore
 
|année=2007
 
|page=147-148
 
}}
 
 
 
« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d'existence d'institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l'hypothèse d'une communauté d'individus solidaires et égaux. '''L'antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret.''' Il tend à délégitimer l'égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d'un dépassement du nationalisme et des phénomènes d'agressivité entre peuples. [...] '''Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés.''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Emmanuel Todd
 
|auteur=Emmanuel Todd
Ligne 110 : Ligne 555 :
 
}}
 
}}
  
« '''Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres''' [...]. »
+
« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis Antoine de Saint-Just  
 
|auteur=Louis Antoine de Saint-Just  
Ligne 121 : Ligne 566 :
 
}}
 
}}
  
« '''Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l'autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie.''' »
+
« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Fénelon
 
|auteur=Fénelon
Ligne 135 : Ligne 580 :
 
}}
 
}}
  
« La beauté affreuse de notre époque c’est que les races se sont mêlées sans se comprendre ni avoir eu le temps de se connaître et d’apprendre à se supporter. [...]
+
« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »
 
 
'''La terre cesse d’être un drapeau aux couleurs violentes : c’est l’âge sale du Métis.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Paul Morand
 
|titre=Rien que la Terre
 
|année d'origine=1926
 
|éditeur=Grasset & Fasquelle
 
|collection=Bibliothèque Grasset
 
|année=2006
 
|page=
 
}}
 
 
 
« Il est donc clair, par la pratique des gouvernements mêmes, aussi bien que par les lois de la droite raison, qu''''un enfant ne naît sujet d'aucun pays''', ni d'aucun gouvernement. Il demeure sous la tutelle et l'autorité de son père, jusqu'à ce qu'il soit parvenu à l'âge de discrétion ; alors, il est homme libre, '''il est dans la liberté de choisir le gouvernement sous lequel il trouve bon de vivre, et de s'unir au corps politique qui lui plaît le plus.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=John Locke
 
|titre=Les deux Traités du gouvernement civil
 
|année d'origine=1690
 
|traducteur=David Mazel
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1999
 
|page=
 
}}
 
 
 
« '''Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers.''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Sénèque le Jeune
 
|auteur=Sénèque le Jeune
Ligne 171 : Ligne 591 :
 
}}
 
}}
  
« '''N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie.''' »
+
« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Eugène Ionesco
 
|auteur=Eugène Ionesco
Ligne 181 : Ligne 601 :
 
|ISBN=9782070365760
 
|ISBN=9782070365760
 
|page=165
 
|page=165
}}
 
 
« '''En dissolvant les nationalités, l’économie libérale fit de son mieux''' pour généraliser l’hostilité, '''pour convertir l’humanité en une horde de bêtes féroces''' — les concurrents sont-ils autre chose ? — '''qui se dévorent mutuellement ''parce que'' les intérêts de chacun sont égaux à ceux de tous les autres.''' Après ce travail préliminaire, il ne restait plus à l’économie libérale qu’un pas à faire pour atteindre son but : il lui fallait encore dissoudre la famille. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Friedrich Engels
 
|titre=Esquisse d'une critique de l'économie politique
 
|année d'origine=1843-1844
 
|traducteur=Kostas Papaïoannou
 
|éditeur=Allia
 
|année=1998
 
|ISBN=9782911188886
 
|page=19-20
 
}}
 
 
« '''L’économie prit ainsi un caractère philanthropique. [...] elle a déclaré que le commerce est un lien d’amitié et d’union entre les nations comme entre les individus.''' Tout n’est que noblesse et générosité. Mais ses présuppositions n’ont pas tardé à prévaloir de nouveau. [...] Elles suscitèrent aussi le système des fabriques et l’esclavage moderne, qui pour la cruauté et pour l’inhumanité n’a rien à envier à l’esclavage antique. La nouvelle économie, le système de la liberté du commerce, fondé sur l’''Essai sur la richesse des nations'' d’[[Adam Smith]], présente la même hypocrisie, la même inconséquence, la même immoralité qui, maintenant, dans tous les domaines, s’oppose à la libre humanité. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Friedrich Engels
 
|titre=Esquisse d'une critique de l'économie politique
 
|année d'origine=1843-1844
 
|traducteur=Kostas Papaïoannou
 
|éditeur=Allia
 
|année=1998
 
|ISBN=9782911188886
 
|page=10-11
 
 
}}
 
}}
  
Ligne 212 : Ligne 608 :
  
  
« '''La souveraineté du peuple est une hérésie.''' »
+
« La souveraineté du peuple est une hérésie. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Charles Maignen
 
|auteur=Charles Maignen
|titre=La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d'une brochure du R. P. Maumus.
+
|titre=La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus.
 
|année d'origine=1892
 
|année d'origine=1892
 
|éditeur=A. Roger et F. Cernoviz
 
|éditeur=A. Roger et F. Cernoviz
 
|année=1892
 
|année=1892
 
|page=55
 
|page=55
}}
 
 
« Le sionisme est un des derniers mouvement de nationalités du XIXe siècle inspiré par la “grande nation”.
 
 
'''Israël a été pendant des siècles le modèle de la France.''' La France devient à son tour le modèle d’Israël. Mais leurs temporalités se désaccordent. '''Israël est aujourd’hui la nation que la France s'interdit d’être.''' La nation farouche, sûre d'elle même et dominatrice, pour qui la guerre est la continuation de la politique, pour qui la gloire des armes est une forme suprême d'art. Tsahal renoue avec l’enthousiasme des soldats de l'an II et l'audace de ses jeunes officiers rappelle celles des généraux des armées du Rhin ou d'Italie. [...]
 
 
Ce n'est pas un hasard si Israël est haï depuis des décennies par une gauche française postchrétienne et postnationale qui, après avoir vénéré l'Union soviétique de Staline et la Chine de Mao (certains de leurs aînés n'avaient pas hésité à collaborer avec l'Allemagne de Hitler), s'est soumise à l'Islam comme ultime bannière impériale pour abattre les nations. C'est la France qu'ils vomissent en Israël. La France d'antan, la France éternelle. La France, son État-nation, son histoire millénaire et sa terre sacrée. Israël est le miroir d'une France qu'ils haïssent tant qu'ils veulent en effacer jusqu’à son reflet.
 
 
Le miroir flatteur est devenu miroir brisé. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Éric Zemmour
 
|titre=Destin français
 
|année d'origine=2018
 
|éditeur=Albin Michel
 
|année=2018
 
|ISBN=9782226431868
 
|page=89
 
}}
 
 
<poem>« Des Turcs, des Mammelus, des Perses, des Tartares ;
 
Bref, par tout l'univers tant craint et redouté,
 
Faut-il que par les siens luy-mesme soit donté ?
 
'''France, de ton malheur tu es cause en partie ;'''
 
Je t'en ay par mes vers mille fois advertie :
 
'''Tu es marastre aux tiens et mère aux estrangers,'''
 
Qui se mocquent de toy quand tu es aux dangers,
 
Car sans aucun travail les estrangers obtiennent
 
Les biens qui à tes fils justement appartiennent. »</poem>
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pierre de Ronsard
 
|titre=Œuvres complètes de Ronsard
 
|titre de la contribution=Élégie à Guillaume Des Autels
 
|année de la contribution=1560
 
|traducteur=Eugène Talbot
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Bibliothèque de la Pléiade
 
|année=1994
 
|tome=II
 
|page=568
 
}}
 
 
“I return you many thanks for the honour you have done me; but Europe is not to be saved by any single man. '''England has saved herself by her exertions, and will, as I trust, save Europe by her example.'''”
 
 
— Speech at the Guildhall, City of London, 9 November 1805. This was Pitt's last speech in public.
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|auteur=William Pitt le Jeune
 
|titre=The War Speeches of William Pitt
 
|éditeur=Oxford University Press
 
|année=1915
 
|page=351
 
 
}}
 
}}
  
Ligne 286 : Ligne 631 :
 
}}
 
}}
  
« '''Vouloir donner à de telles lois [les droits de l'homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde.''' »
+
« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Charles-Louis de Haller
 
|auteur=Charles-Louis de Haller
Ligne 297 : Ligne 642 :
 
|page=208}}
 
|page=208}}
  
“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, '''while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man''', and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, '''the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate'''. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”
+
“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”
 
{{Réf Article
 
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}}
:« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu'elle adopte et qu'elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l'utilité de la vie. Car, '''tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l'égalité naturelle entre les hommes''', tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu'on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu'on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, '''l'Eglise reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l'inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l'esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède''' ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l'auteur et le gardien de tout droit, au point qu'il n'est même pas permis de convoiter le bien d'autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
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:« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
 
:{{Réf Article
 
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|langue=fr
 
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}}
 
}}
 
« '''La Russie n’a pas besoin de nous pour une alliance temporaire, mais pour une alliance éternelle [...]. C’est à ces deux grands peuples, le russe et le nôtre [l’allemand], qu’il appartient de changer la face du monde.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Ernst Niekisch
 
|traducteur=Imke Mieulet
 
|titre=Hitler, une fatalité allemande
 
|année d'origine=1932
 
|éditeur=Pardès
 
|année=1991
 
|page=7-56}}
 
  
 
“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle '''the question of whether Machines Can Think''', a question of which we now know that it '''is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.'''”
 
“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle '''the question of whether Machines Can Think''', a question of which we now know that it '''is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.'''”
 
{{Réf Article
 
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|titre=The threats to computing science (EWD898)
+
|titre=The threats to computing science, EWD898
|auteur=Edsger W. Dijkstra
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|auteur=Edsger Dijkstra
 
|publication=ACM South Central Regional Conference
 
|publication=ACM South Central Regional Conference
 
|date=1984
 
|date=1984
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:« '''[...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager.''' »
 
:« '''[...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager.''' »
 
:{{Réf Article
 
:{{Réf Article
|titre=The threats to computing science (EWD898)
+
|titre=The threats to computing science, EWD898
|auteur=Edsger W. Dijkstra
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|publication=ACM South Central Regional Conference
 
|publication=ACM South Central Regional Conference
 
|date=1984
 
|date=1984
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}}
 
}}
  
« '''À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines.''' La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d'où est née la société. Aussi, s'écarter de la fin, c'est aller à la mort ; y revenir, c'est reprendre vie. »
+
« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »
 
{{Réf Article
 
{{Réf Article
 
|titre=Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII
 
|titre=Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII
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}}
 
}}
  
« '''Il faut donc bien se garder d'attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l'ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien.''' »
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« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=François Quesnay
 
|auteur=François Quesnay
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}}
 
}}
  
« Nous savons, sans qu'on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c'est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d'Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu'il n'y a pas au monde assez d'or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu'un accord avec l'auteur de ce crime ; ensuite, '''il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes''', et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu'aussi longtemps qu'il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
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« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Hérodote
 
|auteur=Hérodote
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|livre=VIII
 
|livre=VIII
 
|page=143-144}}
 
|page=143-144}}
 
”So things have gone. We have reached at last, as the final result of that catastrophe three hundred years ago, a state of society which cannot endure and a dissolution of standards, a melting of the spiritual framework, such that the body politic fails. Men everywhere feel that an attempt to continue down this endless and ever darkening road is like the piling up of debt. We go further and further from a settlement. Our various forms of knowledge diverge more and more. Authority, the very principle of life, loses its meaning, and this awful edifice of civilization which we have inherited, and which is still our trust, trembles and threatens to crash down. It is clearly insecure. It may fall in any moment. We who still live may see the ruin. But ruin when it comes is not only a sudden, it is also a final, thing.
 
 
In such a crux there remains the historical truth: that this our European structure, built upon the noble foundations of classical antiquity, was formed through, exists by, is consonant to, and will stand only in the mold of, the Catholic Church.
 
 
'''Europe will return to the Faith, or she will perish.'''
 
 
'''The Faith is Europe. And Europe is the Faith.'''”
 
 
— {{en}} Hilaire Belloc, ''Europe and the Faith'' (1920)
 
:« Ainsi vont les choses. Nous touchons, enfin, aux ultimes conséquences de la catastrophe de jadis, un État social qui se défait, et une décomposition morale, un désarroi spirituels tels qu’il n’y a plus de corps politique. Les hommes, de toutes parts, sentent que poursuivre cette route interminable et sans cesse assombrie, c’est accroître une dette inexpiable. Toute apparence de solution recule devant nous ; nos diverses formes de connaissance vont divergeant de plus en plus. L’Autorité, le principe même de la vie, perd son sens, et ce majestueux édifice de notre civilisation, dont nous sommes les héritiers, qui est commis à notre garde, chancelle et menace de crouler. Déjà se dessinent les lézardes. D’un instant à l’autre, il peut s’effondrer. Et nos yeux verront peut-être sa ruine. Ruine soudaine, mais ruine, surtout, définitive.
 
:En cet instant crucial, la vérité historique nous reste ; cette demeure européenne, la demeure de nos pères, élevée sur les nobles fondations de l’antiquité classique, ne s’est bâtie, n’existe, n’a de raison d’être et ne subsistera que par l’Église catholique.
 
:'''L’Europe retournera à la Foi, ou bien elle périra.
 
 
:'''La Foi, c’est l’Europe. Et l’Europe, c’est la Foi.''' »
 
 
:— {{fr}} Hilaire Belloc, ''L’Europe et la Foi'' (1920), trad. Maximilien Vox
 
 
  
 
„'''Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.'''“
 
„'''Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.'''“
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|langue=de
 
|langue=de
|auteur=Leopold Kronecker
+
|auteur=Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber
|titre=H. Weber, „Leopold Kronecker“
+
|titre=Leopold Kronecker
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|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
 
|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
|année=1891-1892
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|volume=2
 
|volume=2
 
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:« '''Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l'œuvre de l'homme.''' »
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:« '''Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme.''' »
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
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|langue=fr
|auteur=Leopold Kronecker
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|auteur=Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber
|titre=H. Weber, „Leopold Kronecker“
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|titre=Leopold Kronecker
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|éditeur=Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung
|année=1891-1892
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|volume=2
 
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|page=19}}
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}}
 
}}
  
<poem>« '''Ainsi que l’ennemi par livres a séduit'''
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“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”
'''Le peuple dévoyé qui faussement le suit,'''
 
'''Il faut, en disputant, par livres lui répondre,'''
 
'''Par livres l’assaillir, par livres le confondre.''' »</poem>
 
 
 
— Pierre de Ronsard, ''Élégie à des Autels'' (1560)
 
 
 
 
 
“'''The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests.''' In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|langue=en
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|ISBN=9780945466406
 
|ISBN=9780945466406
 
|page=89}}
 
|page=89}}
'''La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l'État moderne.''' »
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:« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
  
 
:—{{fr}} Hans-Hermann Hoppe, ''The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy'' (1993)
 
:—{{fr}} Hans-Hermann Hoppe, ''The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy'' (1993)
 
 
« L’instrumentalisation politique de la Shoah depuis Nuremberg, finalement c’est la réponse du berger à la bergère, c’est-à-dire que les juifs ont été accusés pendant deux milles ans d’être éternellement les meurtriers de Jésus et désormais ce sont les États qui sont les héritiers institutionnels de l’Église qui sont accusés d’être éternellement coupables d’un judéocide. Ça nous enseigne une chose, c’est que '''la légitimité du pouvoir se fonde sur le statut des morts''', et c’est vrai dans les cultes des morts chinois, dans les cultes des morts des sociétés traditionnelles et c’est aussi vrai chez nous qui nous prétendons libérés de toute ascendance descendance [...] c’est malgré tout le statut des morts qui légitime le pouvoir. »
 
 
— [https://www.youtube.com/watch?v=La8iTzg61lU Remarque en aparté d’un membre de l’audience au procès de Robert Faurisson contre Ariane Chemin], 9 mai 2017 à la XVIIe chambre correctionnelle de Paris
 
  
  
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„Für die Toten hat man eher gebaut als für die Lebenden, und wenn für die Spanne Zeit, die diesen gegeben ist, vergängliches Holzwerk genügt, so verlangt die Ewigkeit jener Behausung den festen Stein der Erde.“
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„'''Für die Toten hat man eher gebaut als für die Lebenden''', und wenn für die Spanne Zeit, die diesen gegeben ist, vergängliches Holzwerk genügt, so verlangt die Ewigkeit jener Behausung den festen Stein der Erde.“
  
 
— Johann Jakob Bachofen, Das Mutterrecht (1861)
 
— Johann Jakob Bachofen, Das Mutterrecht (1861)
  
:« '''Avant de bâtir pour les vivants, on a bâti pour les morts.''' Pour notre éphémère existence terrestre n'importe quelle fragile charpente semblait suffire, mais l’éternité de la mort exigeait pour ses demeures la solidité de la pierre. »
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:« '''Avant de bâtir pour les vivants, on a bâti pour les morts.''' Pour notre éphémère existence terrestre n’importe quelle fragile charpente semblait suffire, mais l’éternité de la mort exigeait pour ses demeures la solidité de la pierre. »
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
|auteur=Johann Jakob Bachofen
 
|auteur=Johann Jakob Bachofen
 
|titre=Du règne de la mère au patriarcat
 
|titre=Du règne de la mère au patriarcat
 +
|année d'origine=1861
 
|traducteur=Adrien Turel
 
|traducteur=Adrien Turel
 
|éditeur=Presses universitaires de France
 
|éditeur=Presses universitaires de France
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|page=356
 
|page=356
 
}}
 
}}
 
“Now almost every Western country has signed up to full blown multiculturalism and I say just every Western country because '''the interesting thing about multiculturalism is that it's a unicultural phenomenon.'''”
 
 
— {{en}} Mark Steyn, [https://www.youtube.com/watch?v=CdEGJb5W5ks conference at Pepperdine University in Malibu], hosted by the ''American Freedom Alliance'', June 10th, 2007
 
 
:« [...] '''le multiculturalisme est un phénomène uniculturel, il n’existe qu’en occident.''' »
 
 
:— {{fr}} Mark Steyn, conférence à l’université Pepperdine à Malibu, organisé par l’''American Freedom Alliance'', 10 juin 2007
 
 
 
“[...] much of what we loosely call the Western world will not survive the twenty-first century, and much of it will effectively disappear within our lifetimes, including many if not most European countries.”
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|auteur=Mark Steyn
 
|titre=America Alone: The End Of The World As We Know It
 
|année d'origine=2006
 
|éditeur=Regnery Publishing
 
|année=2008
 
|ISBN=9781596985278
 
|page=xxix}}
 
:« [...] la majeure partie du monde occidental ne survivra pas au XXIe siècle et une grande partie, dont la plupart sinon la totalité des pays européens, disparaîtra pendant notre génération. Nous assistons à la fin du monde tel que nous le connaissons. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=Mark Steyn
 
|titre=America Alone : La fin du monde tel que nous le connaissons
 
|année d'origine=2006
 
|éditeur=Scali
 
|année=2008
 
|ISBN=9782350122243
 
|page=xiii}}
 
  
 
“'''It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.'''”
 
“'''It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.'''”
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|ISBN=9780446549196
 
|ISBN=9780446549196
 
|page=63}}
 
|page=63}}
:« '''Ce n'est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.''' »
+
:« '''Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales.''' »
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|langue=fr
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|page=63}}
 
|page=63}}
  
« '''Je trouve même que des opinions approchantes s'insinuant peu à peu dans l'esprit des hommes du grand monde, qui règlent les autres et dont dépendent les affaires, et, se glissant dans les livres à la mode, disposent toutes choses à la révolution générale dont l'Europe est menacée''', et achèvent de détruire ce qui reste dans le monde des sentiments généreux des anciens Grecs et Romains, qui préféraient l'amour de la patrie et du bien public et le soin de la postérité à la fortune et même à la vie. »
+
« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Gottfried Wilhelm Leibniz
 
|titre=Nouveaux Essais sur l'entendement humain
 
|année d'origine=1704
 
|traducteur=Pierre Coste
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|livre=IV
 
|chapitre=16
 
|page=}}
 
 
 
« La LICRA, vous savez ce que c'est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d'Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »
 
  
 
— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », ''Antenne 2'', 15 février 1985
 
— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », ''Antenne 2'', 15 février 1985
  
  
« '''L'impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation''', les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d'organisation industrielle — tous éléments créés par l'initiative capitaliste. [...] L'histoire de l'équipement productif d'énergie, depuis la roue hydraulique jusqu'à la turbine moderne, ou l'histoire des transports, depuis la diligence jusqu'à l'avion. L'ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l'atelier artisanal et la manufacture jusqu'aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d'autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l'on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure économique, '''en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de '''Destruction Créatrice''' constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c'est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s'y adapter.''' »
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« '''L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation''', les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, '''en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de '''Destruction Créatrice''' constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Joseph Schumpeter
 
|auteur=Joseph Schumpeter
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« '''La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques.''' »
 
« '''La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques.''' »
  
— Serge de Beketch, Conférence sur la franc-maçonnerie, 27 mars 1998
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— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998
 
 
  
« J’ai lu quelque part qu’à Paris seulement le nombre des peintres dépasse vingt mille : il y en a probablement autant en Angleterre, autant en Allemagne, autant dans le reste des pays de l’Europe. C’est donc environ cent mille peintres qu’il y a en Europe ; et sans doute on y trouverait aussi cent mille musiciens, et cent mille littérateurs. Si ces trois cent mille individus produisent par an chacun trois œuvres, on peut compter chaque année près d’un million de soi-disant œuvres d’art. [...]
 
 
Et maintenant, combien y a-t-il de connaisseurs d’art qui soient impressionnés par ce million d’œuvres ? Sans parler des classes travailleuses, qui n’ont aucune idée de ces productions, c’est à peine si les hommes des classes supérieures même connaissent, de ces œuvres, une sur mille, et peuvent s’en rappeler une sur dix mille. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Léon Tolstoï
 
|titre=Qu’est-ce que l’art ?
 
|année d'origine=1898
 
|traducteur=Teodor de Wyzewa
 
|éditeur=Librairie Académique Didier
 
|année=1898
 
|page=186-187}}
 
 
« Pour donner de l’art une définition correcte, il est donc nécessaire, avant tout, de cesser d’y voir une source de plaisir, pour le considérer comme une des conditions de la vie humaine. Et si on le considère à ce point de vue, on ne peut manquer de constater, tout de suite, que l’art est un des moyens qu’ont les hommes de communiquer entre eux.
 
 
L’humanité, par sa nature, est portée à aller sans cesse d’une conception plus basse, plus partielle et plus obscure de la vie à une autre plus haute, plus générale, et plus claire.
 
 
[...] comme c’était le cas chez les Grecs, la religion fait consister le sens de la vie dans le bonheur terrestre, dans la force et dans la beauté, on considère alors comme étant le bon art celui qui exprime la joie et l’énergie de la vie, et, comme étant le mauvais art, celui qui exprime des sentiments de mollesse ou de dépression. Si, comme c’était le cas chez les Romains, le sens de la vie consiste dans la collaboration à la grandeur d’une nation ou si, comme c’est le cas chez les Chinois, il consiste dans l’honneur rendu aux ancêtres et la continuation de leur mode de vie, on tient alors pour bon l’art qui exprime la joie du sacrifice du bien-être personnel au profit du bien de la nation, ou celui qui exprime le respect des ancêtres et le désir de les imiter ; et tout art qui exprime des sentiments opposés est tenu pour mauvais.
 
 
'''Dès le moment où les classes supérieures de la société européenne perdirent leur foi dans le christianisme d’Église, la beauté, c’est-à-dire le plaisir artistique, devint pour eux la mesure du bon et du mauvais art.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Léon Tolstoï
 
|titre=Qu’est-ce que l’art ?
 
|année d'origine=1898
 
|traducteur=Teodor de Wyzewa
 
|éditeur=Librairie Académique Didier
 
|année=1898
 
|page=54-73}}
 
 
« '''Le christianisme dans sa véritable signification détruit l’État.''' C’est ainsi qu’il fut compris dès le début et c’est pourquoi le Christ a été crucifié. Il a été compris ainsi de tout temps par les hommes que ne liait pas la nécessité de justifier l’État chrétien. Ce n’est qu'à partir du moment où les chefs d’État ont accepté le christianisme nominal extérieur qu’on a commencé à inventer les théories subtiles d’après lesquelles on peut concilier le christianisme avec l’État. Mais, pour tout homme sincère de notre époque, il ne peut pas ne pas être évident que le véritable christianisme — la doctrine de la résignation, du pardon, de l’amour — ne peut pas se concilier avec l’État, avec son despotisme, sa violence, sa justice cruelle et ses guerres. Non seulement le véritable christianisme ne permet pas de reconnaître l’État, mais il en détruit les principes mêmes.
 
 
Mais, s’il en est ainsi, s’il est vrai que le christianisme est inconciliable avec l’État, une question se pose tout naturellement : Qu’est-ce qui est plus nécessaire pour le bien de l’humanité, qu’est-ce qui lui assure le plus de bonheur ? Est-ce l’organisation gouvernementale ou le christianisme ? »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Léon Tolstoï
 
|titre=Le Salut est en vous
 
|année d'origine=1893
 
|traducteur=Inconnu
 
|éditeur=Perrin
 
|année=1893
 
|page=249}}
 
  
 
« '''Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, “planque” ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot.''' Pour l’aristocrate : “Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le paysan : “Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bourgeois : “Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?” »
 
« '''Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, “planque” ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot.''' Pour l’aristocrate : “Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le paysan : “Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bourgeois : “Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?” »
Ligne 720 : Ligne 942 :
 
|page=}}
 
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« '''Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l'amour-propre, de la chair et du monde.''' On ne voit point d'homme, s'il est capable d'y réussir, qui n'éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c'est qu'ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l'évidence l'humilie. Que pour l'argument, dont l'invention le flatte. »
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« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Louis Lavelle
 
|auteur=Louis Lavelle
Ligne 730 : Ligne 952 :
 
|page=30}}
 
|page=30}}
  
« La civilisation industrielle n’est possible que lorsqu’il n’y a pas de renoncement. La jouissance jusqu’aux limites extrêmes que lui imposent l’hygiène et les lois économiques. Sans quoi les rouages cessent de tourner. [...] La passion et la neurasthénie, c’est l’instabilité. Et l’instabilité, c’est la fin de la civilisation. On ne peut avoir une civilisation durable sans une bonne quantité de vices aimables. [...] '''La civilisation n'a pas le moindre besoin de noblesse ou d'héroïsme. Ces choses-là sont des symptômes d'incapacité politique. Dans une société convenablement organisée comme la nôtre, personne n'a l'occasion d'être noble ou héroïque.''' Il faut que les conditions deviennent foncièrement instables avant qu'une telle occasion puisse se présenter. Là où il y a des guerres, là où il y a des serments de fidélité multiples et divisés, là où il y a des tentations auxquelles on doit résister, des objets d'amour pour lesquels il faut combattre ou qu'il faut défendre, là, manifestement, la noblesse et l'héroïsme ont un sens. Mais il n'y a pas de guerres, de nos jours. On prend le plus grand soin de vous empêcher d'aimer exagérément qui que ce soit. Il n'y a rien qui ressemble à un serment de fidélité multiple ; vous êtes conditionné de telle sorte que vous ne pouvez vous empêcher de faire ce que vous avez à faire. Et ce que vous avez à faire est, dans l'ensemble, si agréable, on laisse leur libre jeu à un si grand nombre de vos impulsions naturelles, qu'il n'y a véritablement pas de tentations auxquelles il faille résister. Et si jamais, par quelque malchance, il se produisait d'une façon ou d'une autre quelque chose de désagréable, eh bien, il y a toujours le soma qui vous permet de prendre un congé, de vous évader de la réalité. Et il y a toujours le soma pour calmer votre colère, pour vous réconcilier avec vos ennemis, pour vous rendre patient et vous aider à supporter les ennuis. Autrefois, on ne pouvait accomplir ces choses-là qu'en faisant un gros effort et après des années d'entraînement moral pénible. A présent, on avale deux ou trois comprimés d'un demi-gramme, et voilà. Tout le monde peut être vertueux, à présent. On peut porter sur soi, en flacon, au moins la moitié de sa moralité. Le christianisme sans larmes, voilà ce qu'est le soma. »
+
« '''L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines.''' »
{{Réf Livre
 
|auteur=Aldous Huxley
 
|titre=Le Meilleur des mondes
 
|année d'origine=1932
 
|traducteur=Jules Castier
 
|éditeur=Pocket
 
|année=1977
 
|ISBN=9782266023108
 
|chapitre=17
 
|page=262}}
 
 
 
« '''L'État n'a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l'émergence de la violence dans les sociétés humaines.''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pascal Salin
 
|auteur=Pascal Salin
Ligne 752 : Ligne 962 :
 
|page=517}}
 
|page=517}}
  
« '''C'est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l'éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l'introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
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« '''C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice''' ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Hannah Arendt
 
|auteur=Hannah Arendt
Ligne 764 : Ligne 974 :
 
|page=241}}
 
|page=241}}
  
« '''Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ? Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel.''' »
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« '''Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ?''' Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Johann Gottfried von Herder
 
|auteur=Johann Gottfried von Herder
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|page=65-66}}
 
|page=65-66}}
  
« '''Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d'accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.'''
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« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.
  
C'est l'immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l'affreuse misère andalouse, de la semence d'Abraham et du bitume de Judée ; c'est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d'armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.
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C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.
  
Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l'incessant prétexte. Sous couleur de droit d'asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d'accord au moins sur un point : le droit qu'ils s'arrogent de nous traiter en pays conquis. »
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Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Henri Béraud
 
|auteur=Henri Béraud
Ligne 786 : Ligne 996 :
 
|page=328}}
 
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« [...] '''l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ.''' »
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« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Stephen Hawking
 
|auteur=Stephen Hawking
Ligne 797 : Ligne 1 007 :
 
|page=36}}
 
|page=36}}
  
« Il n'y a, bien entendu, aucune raison pour que les totalitarismes nouveaux ressemblent aux anciens. Le gouvernement au moyen de triques et de pelotons d'exécution, de famines artificielles, d'emprisonnements et de déportations en masse, est non seulement inhumain (cela, personne ne s'en soucie fort de nos jours) ; il est — on peut le démontrer — inefficace : et, dans une ère de technologie avancée, l'inefficacité est le péché contre le Saint-Esprit.
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« '''Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité.''' Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »
 
 
Un État totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude.
 
 
 
La leur faire aimer — telle est la tâche assignée dans les États totalitaires d'aujourd'hui aux ministères de la propagande, aux rédacteurs en chef de journaux et aux maîtres d'école. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Aldous Huxley
 
|titre=Le Meilleur des mondes
 
|année d'origine=1932
 
|traducteur=Jules Castier
 
|éditeur=Pocket
 
|année=1977
 
|ISBN 9782266023108
 
|section=Préface Nouvelle de l'auteur de 1946
 
|page=15}}
 
 
 
« La religion. — Si l’on veut, nous possédons la catholique, la protestante et la juive ; mais, à voir de plus haut, la France est divisée entre deux religions qui se contredisent violemment, et chacune impose à ses adeptes de ruiner l’autre. L’ancienne est fondée sur la révélation ; '''la nouvelle s’accorde avec la méthode scientifique et nous promet par elle, sous le nom de progrès nécessaire et indéfini, cet avenir de paix et d’amour dont tous les prophètes ont l’esprit halluciné.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Maurice Barrès
 
|titre de la contribution=Les Déracinés
 
|année de la contribution=1897
 
|titre=Maurice Barrès, romans et voyages
 
|éditeur=Robert Laffont
 
|année=1994
 
|tome=1
 
|page=617}}
 
 
 
"'''To the debacle of liberal science can be traced the moral schism of the modern world which so tragically divides enlightened men.''' For the liberals are the inheritors of the science which truly interprets the progressive principle of the industrial revolution. But they have been unable to carry forward their science; they have not wrested from it a social philosophy which is humanly satisfactory. The collectivists, on the other hand, have the zest for progress, the sympathy for the poor, the burning sense of wrong, the impulse for great deeds, which have been lacking in latter-day liberalism. But their science is founded on a profound misunderstanding of the economy at the foundation of modern society, and their actions, therefore, are deeply destructive and reactionary. So men's hearts are torn, their minds are divided, they are offered impossible choices."
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|auteur=Walter Lippmann
 
|titre=The Good Society
 
|année d'origine=1937
 
|éditeur=Little, Brown and Company
 
|année=1938
 
|page=204}}
 
:« '''La déroute de la science libérale est à l'origine du schisme moral du monde moderne qui divise si tragiquement les esprits éclairés.''' [...] Il y a chez les collectivistes une passion du progrès, une sympathie pour les pauvres, un sentiment ardent de l'injustice, un désir d'accomplir de grandes choses qui manquent au libéralisme d'aujourd'hui. Mais leur science repose sur une erreur profonde [...] et leurs actes sont, par conséquent, extrêmement destructeurs et réactionnaires. Aussi le cœur des hommes est-il déchirée et leur esprit divisé ; il leur est proposé des choix impossibles. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=Walter Lippmann cité par [[Karl Popper]]
 
|titre=La Société ouverte et ses ennemis
 
|année d'origine=1945
 
|traducteur=Jacqueline Bernard et Philippe Monod
 
|éditeur=Seuil
 
|année=1979
 
|ISBN=9782020051378
 
|tome=2
 
|page=5}}
 
 
 
« '''Court est le temps qui t'est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n'importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité.''' Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S'ils ne le souffrent pas, qu'ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Marc Aurèle
 
|auteur=Marc Aurèle
Ligne 858 : Ligne 1 019 :
 
|page=147}}  
 
|page=147}}  
  
<poem>« Les Turcs ont passé là. Tout est ruine et deuil.
+
« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]
Chio, l'île des vins, n'est plus qu'un sombre écueil,
 
Chio, qu'ombrageaient les charmilles,
 
Chio, qui dans les flots reflétait ses grands bois,
 
Ses coteaux, ses palais, et le soir quelquefois
 
Un chœur dansant de jeunes filles.
 
  
Tout est désert. Mais non ; seul près des murs noircis,
+
Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !
Un enfant aux yeux bleus, un enfant grec, assis,
 
Courbait sa tête humiliée ;
 
Il avait pour asile, il avait pour appui
 
Une blanche aubépine, une fleur, comme lui
 
Dans le grand ravage oubliée.
 
 
 
Ah ! pauvre enfant, pieds nus sur les rocs anguleux !
 
Hélas ! pour essuyer les pleurs de tes yeux bleus
 
Comme le ciel et comme l'onde,
 
Pour que dans leur azur, de larmes orageux,
 
Passe le vif éclair de la joie et des jeux,
 
Pour relever ta tète blonde,
 
 
 
Que veux-tu ? Bel enfant, que te faut-il donner
 
Pour rattacher gaîment et gaîment ramener
 
En boucles sur ta blanche épaule
 
Ces cheveux, qui du fer n'ont pas subi l'affront,
 
Et qui pleurent épars autour de ton beau front,
 
Comme les feuilles sur le saule ?
 
 
 
Qui pourrait dissiper tes chagrins nébuleux ?
 
Est-ce d'avoir ce lys, bleu comme tes yeux bleus,
 
Qui d'Iran borde le puits sombre ?
 
Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand,
 
Qu'un cheval au galop met, toujours en courant,
 
Cent ans à sortir de son ombre ?
 
 
 
Veux-tu, pour me sourire, un bel oiseau des bois,
 
Qui chante avec un chant plus doux que le hautbois,
 
Plus éclatant que les cymbales ?
 
Que veux-tu ? fleur, beau fruit, ou l'oiseau merveilleux ?
 
— Ami, dit l'enfant grec, dit l'enfant aux yeux bleus,
 
'''Je veux de la poudre et des balles'''. »</poem>
 
 
 
— Victor Hugo, « L'enfant » (Juillet 1828), ''Les Orientales'' (1829)
 
 
 
 
 
« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n'étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n'ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n'est qu'une réponse et elle est d'ordre moral. Tandis que les Germains n'ont rien à opposer au christianisme de l'Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C'est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n'ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu'ils ont conquis. Au contraire, ils se l'assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l'école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n'entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu'il était Arabe, à l'Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]
 
 
 
'''Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion.''' C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !
 
  
 
Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »
 
Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »
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« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. '''C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent.''' Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
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« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »
  
 
— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », ''Figaro Magazine'', 6 décembre 1986
 
— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », ''Figaro Magazine'', 6 décembre 1986
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« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d'un autre. »
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« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Gaston Bachelard
 
|auteur=Gaston Bachelard
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« '''S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges.''' »
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« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »
 
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|auteur=Philip K. Dick
 
|auteur=Philip K. Dick
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|année d'origine=1962
 
|éditeur=J. Parsons
 
|éditeur=J. Parsons
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|collection=J’ai Lu
 
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|année=1974
 
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« '''Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras.''' Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »
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« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Gonzague de Reynold
 
|auteur=Gonzague de Reynold
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« Quand je récapitule, je n’ai qu’un sentiment, c’est un immense regret, regret que nous n’ayons pas réussi, que nous n'ayons pas pu créer ce monde européen qui eut été le maître de l’univers pour toujours, qui assurait à la race blanche, la première des races, la grande domination de l’esprit. '''Et quand nous voyons ce qu’il y a en face, ce que trente ans de victoire des autres ont donné... Cette anarchie dans le monde... Cette débandade du monde blanc... Cette désertion à travers l’univers... Quand nous voyons dans nos propres pays la décomposition des mœurs, la chute de la patrie, la chute de la famille, la chute de l’ordre social... Quand nous voyons cet appétit des biens matériels qui a succédé à la grande flamme de l’idéal qui nous animait... Eh bien, vraiment, entre les deux, nous avions choisi le bon côté !'''
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« '''La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique.''' [...]
 
 
La petite Europe misérable d’aujourd’hui, de ce marché commun étriqué, ça peut pas donner le bonheur aux hommes ! La société de consommation pourrit l’humanité au lieu de la grandir ! Alors nous autres au moins nous avons rêvé à quelque chose de grandiose, et nous n’avons qu’un désir, c’est que cet esprit-là renaisse, et, avec mes forces et jusqu’au dernier moment de mon existence, je lutterai pour cela, pour que ce qui fut notre combat, notre martyr, soit un jour la résurrection du monde ! »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Léon Degrelle cité par Jean-Michel Charlier
 
|titre=Léon Degrelle persiste et signe
 
|année d'origine=1976
 
|éditeur=Jean Picollec
 
|année=1985
 
|page=}}
 
 
 
« '''La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique.'''
 
 
 
La première préoccupation de tous – et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »
 
  
{{fr}} Benoît XVI, Discours au Congrès international sur le thème loi morale naturelle organisé par l'Université du Latran, 12 février 2007
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La première préoccupation de tous et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »
:"'''Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation.''' The knowledge of this law inscribed on the heart of man increases with the progress of the moral conscience.
 
  
:The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic."
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— {{fr}} Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007
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:“'''Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation.''' [...]
  
:— {{en}} Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, 12 February 2007
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:The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.”
  
 +
:— {{en}} Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007
  
« Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : '''l'enfer, c'est les Autres'''. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean-Paul Sartre
 
|titre=Huis clos
 
|année d'origine=1944
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2001
 
|ISBN=9782070368075
 
|page=93}}
 
 
« En un mot, l'homme doit se créer sa propre essence ; c'est en se jetant dans le monde, en y souffrant, en y luttant qu'il se définit peu à peu ; et la définition demeure toujours ouverte ; on ne peut point dire ce qu'est cet homme avant sa mort, ni l'humanité avant qu'elle ait disparu. »
 
 
— Jean-Paul Sartre, « À propos de l'existentialisme - Mise au point », ''Action'', nº 17, 29 décembre 1944
 
 
 
« '''Si l'on calcule le trouble qu'elle apporte dans chaque vie, les idées fausses qu'elle met dans une foule d'esprits, les sentiments pervers et les passions haineuses qu'elle met dans une foule d'âmes ; si l'on compte le temps enlevé au travail, les discussions, les pertes de force, la mine des amitiés ou la création d'amitiés factices et d'affections qui ne sont que haineuses, les délations, la destruction de la loyauté, de la sécurité, de la politesse même, l'introduction du mauvais goût dans le langage, dans le style, dans l'art, la division irrémédiable de la société, la défiance, l'indiscipline, l'énervement et la faiblesse d'un peuple, les défaites qui en sont l'inévitable conséquence, la disparition du vrai patriotisme et même du vrai courage, les fautes qu'il faut que chaque parti commette tout à tour à mesure qu'il arrive au pouvoir dans des conditions toujours les mêmes, les désastres et le prix dont il faut les payer ; si l'on calcule tout cela, on ne peut manquer de dire que cette sorte de maladie est la plus funeste et la plus dangereuse épidémie qui puisse s'abattre sur un peuple, qu'il n'y en a pas qui porte de plus cruelles atteintes à la vie privée et à la vie publique, à l'existence matérielle et à l'existence morale, à la conscience et à l'intelligence, et qu'en un mot il n'y eut jamais de despotisme au monde qui put faire autant de mal.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Fustel de Coulanges cité in Paul Guiraud
 
|titre=Fustel de Coulanges
 
|année d'origine=1896
 
|éditeur=Hachette & Cie
 
|année=1896
 
|page=244
 
}}
 
  
« [...] '''la société est toujours gouvernée par un petit nombre d'hommes, par une ''élite'', alors même qu'elle semble avoir une constitution absolument démocratique''' ; c'est ce qu'on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c'est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses ''Chevaliers'', nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »
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« [...] '''la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une ''élite'', alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique''' ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses ''Chevaliers'', nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Vilfredo Pareto
 
|auteur=Vilfredo Pareto
|titre de la contribution=Manuel d'économie politique
+
|titre de la contribution=Manuel d’économie politique
 
|année de la contribution=1906
 
|année de la contribution=1906
 
|titre=Œuvres complètes
 
|titre=Œuvres complètes
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|tome=VII
 
|tome=VII
 
|page=422-423}}
 
|page=422-423}}
 
« Fondamentalement, le mécanisme du crédit aboutit à une création de moyens de paiements ex nihilo [à partir de rien], car le détenteur d’un dépôt auprès d’une banque le considère comme une encaisse disponible, alors que, dans le même temps, la banque a prêté la plus grande partie de ce dépôt, qui, redéposée ou non dans une banque, est considérée comme une encaisse disponible par son récipiendaire. À chaque opération de crédit, il y a ainsi duplication monétaire. Au total, le mécanisme de crédit aboutit à une création de monnaie ex nihilo par de simples jeux d’écritures. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Maurice Allais
 
|titre=La Crise mondiale d'aujourd'hui
 
|année d'origine=1999
 
|éditeur=Clément Juglar
 
|année=1999
 
|page=63
 
}}
 
 
« '''En fait, sans aucune exagération, le mécanisme actuel de la création de monnaie par le crédit est certainement le “cancer” qui ronge irrémédiablement les économies de marchés de propriété privée.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Maurice Allais
 
|titre=La Crise mondiale d'aujourd'hui
 
|année d'origine=1999
 
|éditeur=Clément Juglar
 
|année=1999
 
|page=74
 
}}
 
 
« '''Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Paul Valéry
 
|titre=La Crise de l’esprit
 
|année d'origine=1919
 
|éditeur=NRF
 
|année=1919
 
|tome=XIII
 
|page=321
 
}}
 
 
« Élam, Ninive, Babylone étaient de beaux noms vagues, et la ruine totale de ces mondes avait aussi peu de signification pour nous que leur existence même. Mais France, Angleterre, Russie... ce seraient aussi de beaux noms. [...] '''Et nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Paul Valéry
 
|titre=La Crise de l’esprit
 
|année d'origine=1919
 
|éditeur=NRF
 
|année=1919
 
|tome=XIII
 
|page=322
 
}}
 
  
 
« '''Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.''' »
 
« '''Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent.''' »
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{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Ayn Rand
 
|auteur=Ayn Rand
|titre=La Grève [Atlas Shrugged]
+
|titre=La Grève
 
|année d'origine=1957
 
|année d'origine=1957
 
|traducteur=Sophie Bastide-Foltz
 
|traducteur=Sophie Bastide-Foltz
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}}
 
}}
  
« Cependant, les crimes de l'extrême civilisation sont, certainement, plus atroces que ceux de l'extrême barbarie par le fait de leur raffinement, de la corruption qu'ils supposent, et de leur degré supérieur d'intellectualité. »
+
« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. '''La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture.''' Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Jules Barbey d'Aurevilly
 
|titre=Les Diaboliques
 
|année d'origine=1874
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio classique
 
|année=2003
 
|ISBN=9782070302758
 
|page=296
 
}}
 
 
 
« [...] '''notre époque, grossièrement matérialiste et utilitaire, a pour prétention de faire disparaître toute espèce de friche et de broussailles aussi bien du globe que de l’âme humaine.''' Asservie aux idées de rapport, la société, cette vieille ménagère qui n’a plus de jeune que ses besoins et qui radote de ses lumières, ne comprend pas plus les divines ignorances de l’esprit, cette poésie de l’âme qu’elle veut échanger contre de malheureuses connaissances toujours incomplètes, qu’elle n’admet la poésie des yeux, cachée et visible sous l’apparente inutilité des choses. Pour peu que cet effroyable mouvement de la pensée moderne continue, nous n’aurons plus, dans quelques années, un pauvre bout de lande où l’imagination puisse poser son pied pour rêver, comme le héron sur une de ses pattes. Alors, '''sous ce règne de l’épais génie des aises physiques qu’on prend pour de la civilisation et du progrès, il n’y aura ni ruines, ni mendiants, ni terres vagues, ni superstitions [...].''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jules Barbey d'Aurevilly
 
|titre=L'Ensorcelée
 
|année d'origine=1854
 
|éditeur=Alphonse Lemerre
 
|année=1916
 
|page=2-3
 
}}
 
 
 
« '''Les journaux ! les chemins de fer du mensonge.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jules Barbey d'Aurevilly
 
|titre=Pensées détachées, Fragments sur les femmes
 
|année d'origine=1889
 
|éditeur=Alphonse Lemerre
 
|année=1889
 
|section=LXVII
 
|page=36
 
}}
 
 
 
« C’était, en effet, Mme Ferjol qui avait, dans le sens le plus strict du mot, élevé Lasthénie. Elle lui avait appris tout ce qu’elle savait. Il est vrai que c’était peu de chose. Les filles nobles de ce temps-là avaient pour toute instruction de grands sentiments et de grandes manières, et elles s’en contentaient. Lorsqu’une fois elles étaient entrées dans le monde, elles y devinaient tout, sans en avoir rien appris. A présent, on leur apprend tout, et elles ne devinent plus rien. On leur oblitère toutes sortes de connaissances, et on les dispense ainsi d’avoir de la finesse, — cette gloire de nos mères ! »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jules Barbey d'Aurevilly
 
|titre=Une Histoire sans nom
 
|année d'origine=1882
 
|éditeur=Flammarion
 
|année=1990
 
|ISBN=9782080705884
 
|page=67
 
}}
 
 
 
« Dans ce temps-là, il y avait encore des enlèvements dans le monde, avec la poésie de la chaise de poste et la dignité du danger et des coups de pistolet aux portières. '''À présent, les amoureux ne s’enlèvent plus. Ils s’en vont prosaïquement ensemble, dans un confortable wagon de chemin de fer, et ils reviennent, après “le petit badinage consommé”, comme dit Beaumarchais''', aussi bêtement qu’ils étaient partis, et quelquefois beaucoup plus... '''C’est ainsi que nos plates mœurs modernes ont supprimé les plus belles et les plus charmantes folies de l’amour !''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jules Barbey d'Aurevilly
 
|titre=Une Histoire sans nom
 
|année d'origine=1882
 
|éditeur=Flammarion
 
|année=1990
 
|ISBN=9782080705884
 
|page=60
 
}}
 
 
 
« '''Nous nous exprimons nécessairement par des mots, et nous pensons le plus souvent dans l’espace. En d’autres termes, le langage exige que nous établissions entre nos idées les mêmes distinctions nettes et précises, la même discontinuité qu’entre les objets matériels.''' Cette assimilation est utile dans la vie pratique, et nécessaire dans la plupart des sciences. Mais on pourrait se demander si les difficultés insurmontables que certains problèmes philosophiques soulèvent ne viendraient pas de ce qu’on s’obstine à juxtaposer dans l’espace les phénomènes qui n’occupent point d’espace, et si, en faisant abstraction des grossières images autour desquelles le combat se livre, on n’y mettrait pas parfois un terme. Quand une traduction illégitime de l’inétendu en étendu, de la qualité en quantité, a installé la contradiction au cœur même de la question posée, est-il étonnant que la contradiction se retrouve dans les solutions qu’on en donne ? »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Henri Bergson
 
|titre=Essai sur les données immédiates de la conscience
 
|année d'origine=1889
 
|éditeur=Presses universitaires de France
 
|collection=Quadrige
 
|année=2003
 
|ISBN=9782130539995
 
|section=Avant-propos
 
|page=vii}}
 
 
 
« '''L'art n'est sûrement qu'une vision plus directe de la réalité.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Henri Bergson
 
|titre=Le Rire
 
|année d'origine=1900
 
|éditeur=Presses universitaires de France
 
|collection=Quadrige
 
|année=2002
 
|ISBN=9782130530893
 
|section=chapitre III
 
|page=120}}
 
 
 
« '''Quel est l'objet de l'art ? Si la réalité venait frapper directement nos sens et notre conscience, si nous pouvions entrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, je crois bien que l'art serait inutile, ou plutôt que nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait alors continuellement à l'unisson de la nature.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Henri Bergson
 
|titre=Le Rire
 
|année d'origine=1900
 
|éditeur=Presses universitaires de France
 
|collection=Quadrige
 
|année=2002
 
|ISBN=9782130530893
 
|section=chapitre III
 
|page=115}}
 
 
 
« La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antonio Gramsci
 
|titre=Cahiers de prison
 
|année d'origine=1929-1935
 
|traducteur=Monique Aymard et Françoise Bouillot
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=NRF
 
|année=1996
 
|ISBN=9782070731978
 
|section=Cahier 3, §34
 
|page=283}}
 
 
 
« '''Instruisez-vous parce que nous aurons besoin de toute votre intelligence. Agitez-vous parce que nous aurons besoin de tout votre enthousiasme. Organisez-vous parce que nous aurons besoin de toute votre force.''' »
 
 
 
— Antonio Gramsci, ''L’Ordine Nuovo'', 1er mai 1919
 
 
 
 
 
<poem>« '''Et c’est une folie à nulle autre seconde,'''
 
'''De vouloir se mêler de corriger le monde.''' »</poem>
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Molière
 
|titre=Le Misanthrope
 
|année d'origine=1666
 
|éditeur=Charpentier
 
|année=1910
 
|tome=2
 
|page=176
 
}}
 
 
 
« '''[...] ils prennent l'étiolement de leur âme pour de la civilisation et de la générosité.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Stendhal
 
|titre=Vie de Henry Brulard
 
|année d'origine=1835-1836
 
|éditeur=Le Livre de Poche
 
|année=2013
 
|ISBN=9782253168089
 
|page=82}}
 
 
 
« Mais la bourgeoisie d'aujourd'hui est plus intelligente que celle d'hier car elle a compris qu'il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n'existe pas. '''La nouvelle bourgeoisie n'assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d'évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d'ouverture.''' Et quand le peuple conteste ce modèle, on l'ostracise. C'est pour cela que je dis que l'antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n'est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n'est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s'agit d'ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C'est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu'en réalité, le "populisme", c'est le diagnostic des gens d'en bas, et la bourgeoisie s'en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »
 
 
{{Réf Article
 
{{Réf Article
|titre=Christophe Guilluy : "La France d'en haut s'est structurée autour d'Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d'en bas, lui, est complètement dispersé"
+
|titre=Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé”
 
|auteur=Christophe Guilluy
 
|auteur=Christophe Guilluy
 
|publication=Atlantico
 
|publication=Atlantico
Ligne 1 253 : Ligne 1 159 :
 
|url=https://www.lecourrierderussie.com/culture/2016/04/serguei-nossov-vie-raisonnable/
 
|url=https://www.lecourrierderussie.com/culture/2016/04/serguei-nossov-vie-raisonnable/
 
}}
 
}}
 
« '''“L'auto-suffisance bienheureuse”, le divin, en somme, tend à se réfugier dans les formes d'existence les plus éloignées de la nôtre''', finalement dans l'inorganique lui-même, dans la substance impénétrable des matières les plus résistantes, comme la pierre ou le métal. Le désir débouche enfin sur la froideur vide des espaces de la science-fiction, sur ces trous noirs [...] d'une densité si effroyable qu'elle attire à elle toute matière dans un rayon de plus en plus vaste, et de ce fait même, sa puissance d'attraction ne cesse d'augmenter. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=René Girard
 
|titre=Des choses cachées depuis la fondation du monde
 
|année d'origine=1978
 
|éditeur=Grasset
 
|année=1978
 
|ISBN=2246005833
 
|page=437}}
 
  
 
« '''La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité.''' »
 
« '''La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité.''' »
Ligne 1 273 : Ligne 1 169 :
 
|page=91}}
 
|page=91}}
 
{{Center|Mgr Lefebvre|}}
 
{{Center|Mgr Lefebvre|}}
« '''En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs.''' »
+
« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Hippolyte Taine
 
|auteur=Hippolyte Taine
Ligne 1 282 : Ligne 1 178 :
 
|page=373}}
 
|page=373}}
  
"Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. '''We're all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important.''' A man's right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they're the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend."
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“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.
  
 
— {{en}} Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975
 
— {{en}} Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975
:« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l'État. Nous croyons qu'ils devraient être des individus. '''Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d'être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important.''' Le droit d'un homme de travailler comme il l'entend, de dépenser ce qu'il gagne, de disposer de biens, d'avoir dans l'État un serviteur et non un maître, voilà l'essence d'une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
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:« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
 
:— {{fr}} Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975
 
:— {{fr}} Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975
  
  
« '''La Russie est un État européen, et géographiquement, et mentalement.''' Qu'est-ce que l'Europe ? C'est la culture de la Rome Antique, c'est la culture de la Grèce Antique, c'est la culture de Byzance, c'est-à-dire du christianisme oriental. La Russie est pleinement et entièrement incorporée dans toutes ces trois composantes et ne pense pas son développement sans l'Europe. [...]
+
« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »
 
 
Je crois que l'Europe ne peut à long terme affermir sa réputation de puissant et indépendant centre de la politique mondiale seulement si elle unifie ses moyens avec les hommes, le territoire et les ressources naturelles russes ainsi qu'avec le potentiel économique, culturel, et de Défense de la Russie. »
 
 
 
— Vladimir Poutine, discours au Bundestag, Berlin, 25 septembre 2001
 
 
 
 
 
« '''La guerre n'est rien d'autre que la continuation des relations politiques avec l'appoint d'autres moyens.''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Carl von Clausewitz
 
|auteur=Carl von Clausewitz
Ligne 1 307 : Ligne 1 196 :
 
|page=703}}
 
|page=703}}
  
"'''You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock.''' So long Holly."
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'''You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock.''' So long Holly.
  
 
— {{en}} ''The Third Man'' (1949), Harry Lime [Orson Welles]
 
— {{en}} ''The Third Man'' (1949), Harry Lime [Orson Welles]
  
  
« '''Il embrassa la mer d'un regard et se rendit compte de l'infinie solitude où il se trouvait.''' »
+
« '''Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Ernest Hemingway
 
|auteur=Ernest Hemingway
Ligne 1 323 : Ligne 1 212 :
 
|ISBN=9782070360079
 
|ISBN=9782070360079
 
|page=69}}
 
|page=69}}
 
« Mais les autres hommes ignorent ce qu'ils ont fait en état de veille, comme ils oublient ce qu'ils font pendant leur sommeil. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|traducteur=Jean Dutourd
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|section=Fragments d'Héraclite
 
|page=74}}
 
 
« '''Pour ceux qui sont en état de veille, il y a un seul et même monde.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|traducteur=Jean Dutourd
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|section=Fragments d'Héraclite
 
|page=79}}
 
 
« On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|traducteur=Jean Dutourd
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|section=Fragments d'Héraclite
 
|page=79}}
 
  
 
<poem>« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
 
<poem>« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
Ligne 1 374 : Ligne 1 227 :
 
|page=417}}
 
|page=417}}
  
"'''Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.'''"
+
'''Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.'''
  
 
— {{en}} Jerome K. Jerome, ''Three Men in a Boat'' (1889), Chapter 3
 
— {{en}} Jerome K. Jerome, ''Three Men in a Boat'' (1889), Chapter 3
:« '''Jette ton bric-à-brac, l'ami ! Que le bateau de la vie te soit léger, ne le charge que du strict nécessaire, une modeste demeure, quelques plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, quelqu'un qui t'aime et que tu aimes, un chat, un chien, une ou deux pipes, ce qu'il faut pour manger et te vêtir, et de quoi boire un peu plus qu'il n'est nécessaire, car rien n'est plus dangereux que la soif.''' »
+
:« '''Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse.''' »
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|langue=fr
Ligne 1 383 : Ligne 1 236 :
 
|titre=Trois hommes dans un bateau
 
|titre=Trois hommes dans un bateau
 
|année d'origine=1889
 
|année d'origine=1889
|traducteur=Jean-François Ménard
+
|traducteur=Déodat Serval, révisée par André Topia
|éditeur=Gallimard
+
|éditeur=Flammarion
|collection=Folio Junior
+
|collection=Garnier Flammarion
|année=1997
+
|année=1990
|page=42}}
+
|page=76}}
  
« '''Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre.''' Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l'air si affairé, et qu'on ne comprenait rien à ce qu'il faisaient.  
+
« '''Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre.''' Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.  
  
 
Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »
 
Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »
Ligne 1 403 : Ligne 1 256 :
 
|page=56}}
 
|page=56}}
  
« '''Pour honorer des étrangers, tu as perdu ta cité !''' »
+
« '''La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre.''' »
 
 
— Le Roi Pélasgos
 
 
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Eschyle
 
|titre de la contribution=Les Suppliantes
 
|titre=Tragédies complètes
 
|traducteur=Paul Mazon
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=1982
 
|ISBN=9782070373642
 
|page=65}}
 
 
 
« '''L'Islam, ce communisme du désert. [...] Le communisme, cet Islam sans Dieu.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Maurice G. Dantec
 
|titre=American Black Box
 
|année d'origine=2006
 
|éditeur=Albin Michel
 
|année=2007
 
|ISBN=9782226170910
 
|page=279-370}}
 
 
 
« '''La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s'éclairer sans se corrompre.''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Restif de La Bretonne
 
|auteur=Restif de La Bretonne
Ligne 1 437 : Ligne 1 265 :
 
|page=302}}
 
|page=302}}
  
« [...] '''ce prétendu amour universel est le manteau de la plus odieuse hypocrisie ? Il ne prétend aimer tous les hommes également que pour se dispenser d'en aimer un seul véritablement. Il déteste l'amour national et patriotique, parce qu'il hait les lois des nations et celle de sa patrie.''' Il déteste jusqu'à l'amour de la famille, et il y substitue l'amour universel, parce qu'il n'aime pas davantage et ses concitoyens et sa famille, qu'il n'aime le Chinois, le Tartare et le Hottentot, ou le barbare qu'il ne verra jamais ; et parce qu'il lui faut pour tous la même indifférence. Il étend ce lien pour annuler sa force et son action. Il se dit citoyen de l'univers, pour cesser d'être citoyen dans sa patrie, ami dans ses sociétés, père et enfant dans sa famille. Il nous dit aimer tout d'un pôle à l'autre, pour n'aimer rien autour de lui. '''Voilà ce que c'est que nos Cosmopolites.''' »
+
« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
{{Réf Livre
 
|auteur=Augustin Barruel
 
|titre=Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme
 
|année d'origine=1792-1798
 
|éditeur=P. Fauche
 
|année=1803
 
|tome=3
 
|page=128-129}}
 
 
 
« '''Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette''' ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pasquin
 
|auteur=Pasquin
 
|titre=Pasquin concentré non sucré
 
|titre=Pasquin concentré non sucré
 
|année d'origine=2011
 
|année d'origine=2011
|éditeur=Éditions de l'Homme Nouveau
+
|éditeur=Éditions de l’Homme Nouveau
 
|année=2011
 
|année=2011
 
|ISBN=9782915988376
 
|ISBN=9782915988376
Ligne 1 458 : Ligne 1 276 :
 
|page=71}}
 
|page=71}}
  
« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J'ai d'ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. '''Allons chercher l'ennemi : si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi'''. »
+
« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. '''Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi'''. »
  
 
— Harangue prononcée à ses hommes
 
— Harangue prononcée à ses hommes
Ligne 1 471 : Ligne 1 289 :
 
|page=317-325}}
 
|page=317-325}}
  
« '''Notre héritage n'est précédé d'aucun testament.''' »
+
« '''Notre héritage n’est précédé d’aucun testament.''' »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=René Char
 
|auteur=René Char
Ligne 1 481 : Ligne 1 299 :
 
|page=98}}
 
|page=98}}
  
« '''L'Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu'Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l'Islam est l’égout de la Bible avec des relents d'hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l'espèce humaine et l'on préfère le néant à ce qu'il nous apporte''' (ou, si l'on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l'épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l'oblige à l'arrogance, il mêle à la présomption l'humilité qu'il rend démonstrative et ses rigueurs l'attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l'étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l'ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu'elle déifie en ne le sachant pas. L'Islam est une foi qui n'apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s'acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n'avançant d'un pas. Ses peuples ? Le fumier de l'avenir, à moins qu'ils ne se rendent communistes et n'aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »
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« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »
 
 
— Albert Caraco, ''Journal d'une année'' (1957)
 
 
 
  
« '''Le néolibéralisme ça n'existe pas !''' Comme les moulins à vent de Don Quichotte, il n'est désigné que pour justifier et motiver une épopée. Mais la doctrine néolibérale n'existe que dans l'esprit de ses ennemis. [...] L'habileté diabolique des hommes de la "gauche moderne", de tous ceux qui s'étaient si constamment et tragiquement trompés, a consisté à faire croire à l'existence d'un ennemi imaginaire : le néolibéralisme. »
+
— Albert Caraco, ''Journal d’une année'' (1957)
  
— Pascal Salin, ''Le Figaro'', 6 février 2002
 
  
 
+
« '''Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange''' [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »
« '''Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange''' [...] Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L'esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l'art est au-dessus d'eux, et cela je n'aime pas. »
 
  
 
— Jeff Koons, ''Le Figaro'', 6 octobre 2014
 
— Jeff Koons, ''Le Figaro'', 6 octobre 2014
  
  
« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, '''on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies.''' »
+
« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »
  
 
— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11
 
— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11
  
  
« '''L'art contemporain joue de cette incertitude, de l'impossibilité d'un jugement de valeur esthétique fondé, et spécule sur la culpabilité de ceux qui n'y comprennent rien, ou qui n'ont pas compris qu'il n'y avait rien à comprendre.''' »
+
« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »
{{Réf Article
 
|titre=Le complot de l'art
 
|auteur=Jean Baudrillard
 
|publication=Libération
 
|date=20 mai 1996
 
|page=url
 
|url=https://www.liberation.fr/tribune/1996/05/20/le-complot-de-l-art_170156
 
}}
 
  
« La vraie question devient alors : '''ne peut-on plus l'"ouvrir" de quelque façon, proférer quoi que ce soit d'insolite, d'insolent, d'hétérodoxe ou de paradoxal sans être automatiquement d'extrême droite (ce qui est, il faut bien le dire, un hommage rendu à l'extrême droite) ? Pourquoi tout ce qui est moral, conforme et conformiste, et qui était traditionnellement à droite, est-il passé à gauche ? Révision déchirante : alors que la droite incarnait les valeurs morales, et la gauche au contraire une certaine exigence historique et politique contradictoire, aujourd'hui, celle-ci, dépouillée de toute énergie politique, est devenue une pure juridiction morale, incarnation des valeurs universelles, championne du règne de la Vertu et tenancière des valeurs muséales du Bien et du Vrai, juridiction qui peut demander des comptes à tout le monde sans avoir à en rendre à personne.''' L'illusion politique de la gauche, congelée pendant vingt ans dans l'opposition, s'est révélée, avec l'accession au pouvoir, porteuse, non pas du sens de l'histoire, mais d'une morale de l'histoire. D'une morale de la Vérité, du Droit et de la bonne conscience degré zéro du politique et sans doute même point le plus bas de la généalogie de la morale. Défaite historique de la gauche (et de la pensée) que cette moralisation des valeurs. Même la réalité, le principe de réalité, est un article de foi. Mettez donc en cause la réalité d'une guerre : vous êtes aussitôt jugé comme traître à la loi morale. La gauche tout aussi politiquement dévitalisée que la droite ­ où est donc passé le politique ? Eh bien, du côté de l'extrême droite. Comme le disait très bien Bruno Latour dans le Monde, le seul discours politique en France, aujourd'hui, est celui de Le Pen. Tous les autres sont des discours moraux et pédagogiques, discours d'instituteurs et de donneurs de leçons, de gestionnaires et de programmateurs. »
+
— André Malraux, « Un humanisme universel », ''Liberté de l’esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
{{Réf Article
 
|titre=Opposer à Le Pen la vitupération morale, c'est lui laisser le privilège de l'insolence. La conjuration des imbéciles.
 
|auteur=Jean Baudrillard
 
|publication=Libération
 
|date=7 mai 1997
 
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|url=http://www.liberation.fr/tribune/1997/05/07/opposer-a-le-pen-la-vituperation-morale-c-est-lui-laisser-le-privilege-de-l-insolence-la-conjuration_206413
 
}}
 
 
 
« Tout ce qui fait événement aujourd’hui le fait contre cette universalité abstraite - y compris l’antagonisme de l’islam aux valeurs occidentales (c’est parce qu’il en est la contestation la plus véhémente qu’il est aujourd’hui l’ennemi numéro un).
 
  
Qui peut faire échec au système mondial ? Certainement pas le mouvement de l’antimondialisation, qui n’a pour objectif que de freiner la dérégulation. L’impact politique peut être considérable, l’impact symbolique est nul. Cette violence-là est encore une sorte de péripétie interne que le système peut surmonter tout en restant maître du jeu.
 
Ce qui peut faire échec au système, ce ne sont pas des alternatives positives, ce sont des singularités. Or, celles-ci ne sont ni positives ni négatives. Elles ne sont pas une alternative, elles sont d’un autre ordre. Elles n’obéissent plus à un jugement de valeur ni à un principe de réalité politique. Elles peuvent donc être le meilleur ou le pire. On ne peut donc les fédérer dans une action historique d’ensemble. Elles font échec à toute pensée unique et dominante, mais elles ne sont pas une contre-pensée unique - elles inventent leur jeu et leurs propres règles du jeu. [...]
 
 
'''Il ne s’agit donc pas d’un “choc de civilisations”, mais d’un affrontement, presque anthropologique, entre une culture universelle indifférenciée et tout ce qui, dans quelque domaine que ce soit, garde quelque chose d’une altérité irréductible.''' Pour la puissance mondiale, tout aussi intégriste que l’orthodoxie religieuse, toutes les formes différentes et singulières sont des hérésies. A ce titre, elles sont vouées soit à rentrer de gré ou de force dans l’ordre mondial, soit à disparaître. La mission de l’Occident (ou plutôt de l’ex-Occident, puisqu’il n’a plus depuis longtemps de valeurs propres) est de soumettre par tous les moyens les multiples cultures à la loi féroce de l’équivalence. Une culture qui a perdu ses valeurs ne peut que se venger sur celles des autres. »
 
{{Réf Article
 
|titre=La violence de la mondialisation
 
|auteur=Jean Baudrillard
 
|publication=Le Monde diplomatique
 
|date=novembre 2002
 
|page=18
 
}}
 
 
« Toute société doit se désigner un ennemi, mais elle ne doit pas vouloir l’exterminer. Ce fut l’erreur fatale du fascisme et de la Terreur, mais c’est celle aussi de la terreur douce et démocratique, qui est en train d’éliminer l’Autre encore plus sûrement que par l’holocauste. L’opération qui consistait à hypostasier une race et à la perpétuer par reproduction interne que nous stigmatisons comme abjection raciste, est en train de se réaliser au niveau des individus au nom même des droits de l’homme à contrôler son propre processus génétiquement et sous toutes ses formes. '''SOS-Racisme. SOS-baleines. Ambiguïté : dans un cas, c’est pour dénoncer le racisme, dans l’autre, c’est pour sauver les baleines. Et si dans le premier cas, c’était aussi un appel subliminal à sauver le racisme, et donc l’enjeu de la lutte anti-raciste comme dernier vestige des passions politiques, et donc une espèce virtuellement condamnée.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean Baudrillard
 
|titre=Cool Memories II : 1987-1990
 
|éditeur=Galilée
 
|année=1990
 
|ISBN=9782718603674
 
|tome=2
 
|page=134}}
 
 
« '''[...] il ne peut exister de culture de I'interrogation seule.''' »
 
 
— André Malraux, « Un humanisme universel », ''Liberté de l'esprit'', nº 11-12, juin-juillet 1950
 
 
 
"'''It is seldom, that the people gain any thing by revolutions in government; because the new settlement, jealous and insecure, must commonly be supported with more expence and severity than the old''' [...]."
 
{{Réf Livre
 
|langue=en
 
|auteur=David Hume
 
|titre=The History of England
 
|année d'origine=1754-1762
 
|éditeur=Thomas Cadell
 
|année=1778
 
|volume=5
 
|page=520
 
}}
 
:« Rarement le peuple gagne quelque chose aux révolutions d'un état, parce que le nouveau gouvernement, défiant, incertain, demande presque toujours d'être soutenu avec plus de dépense et de rigueur que l'ancien [...]. »
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|auteur=David Hume
 
|titre=Histoire d'Angleterre
 
|année d'origine=1754-1762
 
|traducteur=Vincent Campenon
 
|éditeur=Furne et Cie
 
|année=1839-1840
 
|tome=5
 
|page=408
 
}}
 
:« '''Il est rare que le peuple gagne quelque chose aux révolutions qui changent la forme des gouvernements, par la raison que le nouvel établissement, nécessairement jaloux et défiant, a besoin, pour se soutenir, de plus de défense et de sévérité que l'ancien.''' »
 
:{{Réf Livre
 
|auteur=David Hume cité par [[Joseph de Maistre]]
 
|titre de la contribution=Histoire d'Angleterre (1754-1762)
 
|titre=Considérations sur la France
 
|année d'origine=1796
 
|traducteur=Joseph de Maistre
 
|éditeur=Complexe
 
|collection=Historiques
 
|année=2006
 
|ISBN=9782804801137
 
|page=174
 
}}
 
 
« Je ne vois pas pourquoi il faudrait protéger les races animales et laisser périr les peuples tels qu’ils ont été façonnés par des milliers d’années de longue patience.
 
 
'''La véritable écologie, c’est de sauvegarder les baleines. Mais aussi les Touaregs et les Zoulous, les Basques et les Serbes, les Flamands et les Bretons, les Écossais et les Estoniens.''' »
 
 
— Jean Mabire, ''La Torche et le Glaive'' (1994)
 
 
{{Center|Jean Mabire|}}
 
  
 
« '''''Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.'''''
 
« '''''Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.'''''
  
''Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de "l’enfant grec". C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. '''Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine.''' Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l'Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l’''Europe impériale. »
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''Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. '''Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine.''' Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'''Europe impériale. »
 
{{Réf Livre
 
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|auteur=Jean de Brem
 
|auteur=Jean de Brem
|titre=Le Testament d'un Européen  
+
|titre=Le Testament d’un Européen  
|année d'origine= posthume, 1964
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|année d'origine=1964, posthume
 
|éditeur=La Table ronde
 
|éditeur=La Table ronde
 
|tome=I
 
|tome=I
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|section=Introduction à l’histoire de l’Europe
 
|année=1964
 
|année=1964
 
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« ''Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d'un Européen.'' »
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« ''Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. '''Chacun de nous est le dernier des Européens'''. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen.'' »
 
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|auteur=Jean de Brem
 
|auteur=Jean de Brem
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|titre=Le Testament d’un Européen  
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|éditeur=La Table ronde
 
|éditeur=La Table ronde
 
|tome=I
 
|tome=I
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« '''S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ?''' »
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« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »
 
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|auteur=Jules Monnerot
 
|auteur=Jules Monnerot
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|section=La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond
 
|section=La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond
 
|page=51}}
 
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« Il semblerait que je me sois rendu coupable d'une grande faute envers les travailleurs de Russie. Nous sommes révolutionnaires d'une manière véritablement effrayante, '''mais il n'existe pas, je le sais à présent, de nouveauté absolue, vierge de tout élément du passé ; on ne peut pas éradiquer l'ancien d'un simple claquement de doigts.''' »
 
 
— Mourant, fin 1923 ou janvier 1924
 
 
— Lénine cité par Ulrich H. Kasten et Hans-Dieter Schutt, ''Lénine, la fin du mythe'' (2012)
 
 
  
 
« '''Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci.''' »
 
« '''Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci.''' »
 
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|titre=Vertu de l'isolation
+
|titre=Vertu de l’isolation
 
|auteur=Robert Hainard
 
|auteur=Robert Hainard
 
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|publication=CoÉvolution
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}}
  
'''L'art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »'''
+
'''L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »'''
 
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|auteur=Jean Clair
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« '''Or l'Église autant que l'État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté.''' »
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« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »
 
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|auteur=Jean Clair
 
|auteur=Jean Clair
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« '''Aujourd'hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de "faire l'Europe", ne semblent chez eux nulle part.''' Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d'en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d'une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d'espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s'enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s'ennuie, que de l'édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s'élevait vers les cieux, et vers Dieu. »
+
« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »
 
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|auteur=Jean Clair
 
|auteur=Jean Clair
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|titre=Lait noir de l’aube
 
|année d'origine= 2007
 
|année d'origine= 2007
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
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« [...] '''vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d'elles-mêmes, font la vidange et prennent la place.''' Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d'Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n'est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n'est qu'impuissance. »
+
« [...] '''vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place.''' Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »
 
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|auteur=Jean Clair
 
|auteur=Jean Clair
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'''From a "purely race-biological standpoint," it was a shame to have the two best "German peoples" of the world at war with each other while all the "nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races" stood by, rubbing their hands with glee.'''
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From a “purely race-biological standpoint,it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.
  
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l'Allemagne
+
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
 
{{Réf Livre
 
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|langue=en
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|ISBN=9780226080901
 
|ISBN=9780226080901
 
|page=276}}
 
|page=276}}
'''Du pur point de vue biologique de la race, c'est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains.''' »
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:« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
:— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l'Allemagne
+
:— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
|langue=fr
 
|langue=fr
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|ISBN=9780226080901
 
|ISBN=9780226080901
 
|page=276}}
 
|page=276}}
 
« Seul le rien s'insère dans ce qui n'a pas de failles. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lao Tseu
 
|titre=Tao-tö king
 
|traducteur=Liou Kia-hway
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423170
 
|section=partie 43
 
|page=65}}
 
 
<poem>« Un État se régit par les lois.
 
Une guerre se fait à coup de surprises.
 
Mais c'est par le non-faire
 
qu'on gagne l'univers.
 
Comment le sais-je ?
 
Par ce qui suit :
 
 
Plus il y a d'interdits et de prohibition,
 
plus le peuple s'appauvrit ;
 
Plus on possède d'armes tranchantes,
 
plus le désordre sévit ;
 
'''Plus se développe l'intelligence fabricatrice''',
 
'''plus en découlent d'étranges produits''' ;
 
'''Plus se multiplient les lois et les ordonnances''',
 
'''plus foisonnent les voleurs et les bandits'''. »</poem>
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lao Tseu
 
|titre=Tao-tö king
 
|traducteur=Liou Kia-hway
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423170
 
|section=partie 57
 
|page=81}}
 
 
<poem>« Les paroles vraies ne sont pas agréables ;
 
les paroles agréables ne sont pas vraies. »</poem>
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Lao Tseu
 
|titre=Tao-tö king
 
|traducteur=Liou Kia-hway
 
|éditeur=Gallimard
 
|collection=Folio
 
|année=2002
 
|ISBN=9782070423170
 
|section=partie 81
 
|page=110}}
 
  
 
« '''Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi...''' Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »
 
« '''Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi...''' Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »
Ligne 1 772 : Ligne 1 438 :
  
  
« '''Le monde n'a été créé qu'en vue d'Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied.''' »
+
« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »
  
— Juda Loew ben Bezalel, ''Netzah' Israel'' [L'Éternité d'Israël] (1599), chap. 24, p. 122
+
— Juda Loew ben Bezalel, ''Netzah’ Israel'' [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122
  
  
Ligne 1 785 : Ligne 1 451 :
 
|année=1996
 
|année=1996
 
|ISBN=9782851813701
 
|ISBN=9782851813701
|page=69-70}}
+
|page=}}
  
« '''Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l'''être humain'', et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle.''' Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »
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« '''Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’''être humain'', et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle.''' Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Botho Strauss
 
|auteur=Botho Strauss
Ligne 1 797 : Ligne 1 463 :
 
|page=69-70}}
 
|page=69-70}}
  
« '''Jamais on n'a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n'ont eu aussi peu d'influence sur l'âme et l'esprit de l'homme, sur la société, l'économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général.''' »
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« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »
 
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|auteur=Max Picard
 
|auteur=Max Picard
|titre=De la désintégration des formes dans l'art moderne
+
|titre=De la désintégration des formes dans l’art moderne
 
|année d'origine=1954
 
|année d'origine=1954
 
|traducteur=Tony Faivre
 
|traducteur=Tony Faivre
Ligne 1 807 : Ligne 1 473 :
 
|page=26}}
 
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« '''Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n'ont eu besoin de l'appui de l'État pour écrire ce qu'ils ont écrit, ni l'œuvre d'un Wajda, d'un Tadeusz Kantor ou d'un Grotowski n'a résulté des subventions culturelles du socialisme'''. Et ces six créateurs, bien qu'ils ne soient pas faciles et qu'ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s'élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l'art et la littérature qu'elle mérite : ceux qu'elle est capable de produire et ceux qu'elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu'ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l'État n'ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l'éducation. [...] mais en matière d'éducation non plus l'État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »
+
« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Mario Vargas Llosa
 
|auteur=Mario Vargas Llosa
Ligne 1 824 : Ligne 1 490 :
  
  
« '''Mort, c'est tout ce que nous voyons éveillés ; songes, ce que nous voyons en dormant.''' »
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« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre de la contribution=Fragments d'Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|page=75}}
 
 
 
« '''L'homme, dans la nuit, allume une lumière pour lui-même ; mort, il s'éteint. Or, au cours de sa vie, quand il dort, les yeux éteints, il ressemble à un mort ; éveillé, il semble dormir.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre de la contribution=Fragments d'Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|page=75}}
 
 
 
« Ce qui attend les hommes après la mort, ce n'est ni ce qu'ils espèrent, ni ce qu'ils croient. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Héraclite
 
|titre de la contribution=Fragments d'Héraclite
 
|titre=Penseurs grecs avant Socrate. De Thalès de Milet à Prodicos
 
|éditeur=Flammarion
 
|collection=Garnier Flammarion
 
|année=1993
 
|ISBN=9782080700315
 
|page=75}}
 
 
 
« '''Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice''' [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=José Antonio Primo de Rivera
 
|auteur=José Antonio Primo de Rivera
Ligne 1 867 : Ligne 1 500 :
 
|page=1097}}
 
|page=1097}}
  
« '''À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme.''' »
+
« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=François Furet
 
|auteur=François Furet
Ligne 1 873 : Ligne 1 506 :
 
|année d'origine= 1978
 
|année d'origine= 1978
 
|éditeur=Gallimard
 
|éditeur=Gallimard
|collection=NRF
+
|collection=La Nouvelle Revue française
 
|année=1978
 
|année=1978
 
|page=232}}
 
|page=232}}
  
« Un peuple est tout dans son territoire. Le prix de son sol est le propre poids de son âme.
+
« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »
 
 
'''Jugez de ce qu'un peuple défend quand il défend ses frontières !''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Restauration française
 
|année d'origine= 1851
 
|éditeur=Laroche
 
|année=1872
 
|page=}}
 
 
 
« L'homme sans Dieu n'aboutit qu'à immoler l'homme. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Légitimité
 
|année d'origine=1873
 
|éditeur=Casterman
 
|année=1873
 
|page=}}
 
 
 
« Les industriels et les financiers ne regardent pas si les âmes se perdent, mais si les affaires se font. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Légitimité
 
|année d'origine=1873
 
|éditeur=Casterman
 
|année=1873
 
|page=83}}
 
 
 
« Quand les hommes perdent de vue les nécessités morales, Dieu fait sortir la lumière des nécessités d’un autre ordre ! '''Si la Foi n’est plus reçue par l’oreille, elle nous sera enseignée par la faim.''' La société rencontrera un empêchement dans chacun de nos vices. Il faudra en détruire un si l'on veut avancer d'un pas. Avant de changer vos gouvernements, il fallait vous changer vous-mêmes. La loi ne décrète pas la vertu, et quand cette dernière est loin, le décret reste sans arme. Le jour est venu où l'homme qui lance le mauvais exemple aiguise un poignard contre lui. Les barbares ne sont plus à nos portes, mais au-dedans, ce sont ceux qui dix-huit siècles de christianisme n'ont pas pu arracher à la vieille souche du monde ! Nos vices ont partagé la Société ; ils ont mis comme deux civilisations l'une dans l'autre. Position unique dans l'histoire ! La civilisation ouvrira ses propres flancs pour donner la bataille. Le christianisme constituera la Société moderne, ou la verra voler en éclats...
 
 
 
Les faits économiques, avant peu, mettront les vérités à nu. Vos lois auront tout reconnu, tout consacré et tout administré ; les moyens humains seront tous employés ; jamais armée plus nombreuse, jamais législation plus complète, jamais administration plus puissante ; alors, arrivés au bout des causes secondes, vous viendrez vous briser contre la cause première ! Ce ne sera plus la doctrine méconnue que l’on entendra, ce ne sera plus la conscience inécoutée qui criera. Les faits parleront leur grande voix. La vérité quittera les hauteurs de la parole ; elle entrera dans le pain que nous mangeons, dans le sang dont nous vivons ; la lumière sera du feu ! Les hommes se verront entre la vérité et la mort... auront-ils l’esprit de choisir ? »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=La Restauration française
 
|année d'origine=1851
 
|éditeur=Laroche
 
|année=1872
 
|section=avant-propos
 
|page=8}}
 
 
 
« '''Une couronne d’épines a fait plus pour l’humanité que toutes les couronnes des rois.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=De la douleur
 
|année d'origine=1849
 
|éditeur=Liberton et Brun
 
|année=1849
 
|page=}}
 
 
 
« Le plaisir n’est pas offert pour y céder ; mais pour y résister, et par ce moyen devenir libre. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=De la douleur
 
|année d'origine=1849
 
|éditeur=Liberton et Brun
 
|année=1849
 
|page=}}
 
 
 
« Vous cherchez toutes les causes qui ruinent corps et âme la France ; ne trouverez-vous point que la première est dans la perte de la Foi ! Vous chercherez tous les moyens de réduire la misère ; ne trouverez-vous point que le premier est d’augmenter la vertu ! Par quel chemin verra-t-on, en France, revenir l’esprit à la place de la chair, l’humilité à la place du luxe, le champ à la place de la banque, enfin le capital à la place du paupérisme ? Par un chemin que Dieu tient en réserve s’il veut encore sauver la Nation qui l’oublie... »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Antoine Blanc de Saint-Bonnet
 
|titre=De la douleur
 
|année d'origine=1849
 
|éditeur=Liberton et Brun
 
|année=1849
 
|page=}}
 
 
 
« '''Tout patriote est dur aux étrangers''' : ils ne sont qu’hommes, ils ne sont rien à ses yeux. Cet inconvénient est inévitable, mais il est faible. L’essentiel est d’être bon aux gens avec qui l’on vit [...]. '''Méfiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin de leur pays des devoirs qu'ils dédaignent accomplir chez eux. Tel philosophe aime les Tartares pour être dispensé d'aimer ses voisins'''. »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Jean-Jacques Rousseau
 
|titre de la contribution=Émile, ou De l'éducation (1762)
 
|titre=Œuvres complètes de J.-J. Rousseau
 
|éditeur=A. Houssiaux
 
|année=1852-1853
 
|tome=II
 
|section=livre 1
 
|page=401}}
 
 
 
« '''Ô la femme ! Quel être perfide ! C’est maintenant seulement que j’ai compris ce qu’était la femme. Personne n’a jamais su jusqu’ici de qui elle était amoureuse : c’est moi le premier qui l’ai découvert. La femme est amoureuse du diable. Je ne plaisante pas.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Nicolas Gogol
 
|titre=Le Journal d’un fou
 
|année d'origine=1835
 
|traducteur=Boris de Schlœzer
 
|éditeur=La République des Lettres
 
|année=2013
 
|page=}}
 
 
 
« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu'autrefois. Physiologiquement, c'est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. '''Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s'en convaincre de voir la façon dont elles s'habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l'enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d'assumer les responsabilités inhérentes à l'âge adulte.''' Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu'on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d'accomplir ce qu'elles croient être des actes d'adultes. C'est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »
 
  
 
— Agatha Christie, ''Némésis'' (1971)
 
— Agatha Christie, ''Némésis'' (1971)
  
  
« [...] le besoin d'émancipation d'une femme, et l'aptitude chez elle à une telle émancipation ne reposent que sur ce qu'elle a de masculin. [...] '''''Le plus grand, le seul ennemi de l'émancipation de la femme, est la femme.''''' »
+
« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »
{{Réf Livre
 
|auteur=Otto Weininger
 
|titre=Sexe et caractère
 
|année d'origine=1903
 
|traducteur=Daniel Renaud
 
|éditeur=L'Âge d'Homme
 
|collection=Sphinx
 
|année=1975
 
|ISBN=9782825123935
 
|page=66-75}}
 
 
 
« '''On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ?''' »
 
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Yukio Mishima
 
|auteur=Yukio Mishima
Ligne 1 996 : Ligne 1 528 :
  
 
— Cornelius Tacitus, ''Annales'', III, 27
 
— Cornelius Tacitus, ''Annales'', III, 27
:« [...] '''et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l'État fut le plus corrompu.''' »
+
:« [...] '''et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu.''' »
 
:{{Réf Livre
 
:{{Réf Livre
 
|auteur=Tacite
 
|auteur=Tacite
Ligne 2 006 : Ligne 1 538 :
 
|page=110}}
 
|page=110}}
  
« '''Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.'''
+
« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.
  
Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l'intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu'elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.
+
Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.
  
'''Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs.''' »
+
Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes
 
|auteur=Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes
Ligne 2 019 : Ligne 1 551 :
 
|page=654}}
 
|page=654}}
  
« '''Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution.''' Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec le rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »
+
« '''Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution.''' Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=George Sand
 
|auteur=George Sand
Ligne 2 029 : Ligne 1 561 :
 
|page=154}}
 
|page=154}}
  
« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : "Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif." Elle le redit en 1846 dans son article de ''L'Éclaireur'' : "C'est dans la Vallée-Noire qu'on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais." Dans ''Les Noces de campagne'' elle complète l'idée en assurant : "Le Berry est resté stationnaire et je crois qu'après la Bretagne et quelques provinces de l'extrême midi de la France, c'est le pays le plus ''conservé'' qui se puisse trouver à l'heure qu'il est." En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'''Histoire du Berry'' de Raynal qui lui ont appris qu'on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »
+
« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.Elle le redit en 1846 dans son article de ''L’Éclaireur'' : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.Dans ''Les Noces de campagne'' elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus ''conservé'' qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'''Histoire du Berry'' de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »
 
{{Réf Livre
 
{{Réf Livre
 
|auteur=George Sand
 
|auteur=George Sand
Ligne 2 040 : Ligne 1 572 :
 
|page=221-222}}
 
|page=221-222}}
  
« [...] '''la contraception, qui est faire l'amour sans faire l'enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l'enfant sans faire l'amour, l'avortement, qui est défaire l'enfant, et la pornographie, qui est défaire l'amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l'homme.''' »
+
« [...] '''la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme.''' »
 
 
— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », Académie pontificale des sciences, 1989
 
 
 
 
 
« '''Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l'éternité, est moins à craindre que des parvenus pressés de s'enrichir et de signaler leur passage par quelque folie d'éclat.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pierre-Joseph Proudhon
 
|titre=De la Création de l’Ordre dans l’Humanité
 
|année d'origine=1843
 
|éditeur=A. Lacroix et Cie
 
|année=1873
 
|page=372}}
 
 
 
« '''Il faut rester là et crier la vérité, jusqu'à ce qu'on vous assomme. Il ne faut jamais s'en aller.''' »
 
{{Réf Livre
 
|auteur=Pierre Drieu La Rochelle
 
|titre=Charlotte Corday
 
|année d'origine=1939
 
|éditeur=Gallimard
 
|année=1944
 
|page=25}}
 
 
 
<poem>« '''De tant de nouveautés je ne suis curieux ;'''
 
'''Il me plaît d’imiter le train de mes aïeux ;''' »</poem>
 
 
 
— Pierre de Ronsard, « Remontrance au peuple de France » (1563)
 
 
 
 
 
« '''En nom Dieu, les gens d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire.''' »
 
 
 
— Sainte Jeanne d'Arc, ''Procès de réhabilitation'', t. II, p. 436-439
 
 
 
 
 
« '''Pardonnez l'un à l'autre de bon cœur comme doivent le faire de valeureux chrétiens, et si vous tenez à guerroyer, allez combattre les Sarrasins.''' »
 
  
Sainte Jeanne d'Arc, Lettre au Duc de Bourgogne (17 juillet 1429), ''Procès'', t. V, p. 126
+
Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988
  
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Version actuelle datée du 20 avril 2024 à 12:45

« Le sionisme est une tentative pour rompre l’encerclement des malheurs de la fatalité judaïque, mais cette tentative conduira inexorablement à la perte des Juifs en tant que peuple. Ce sera le résultat mathématique de l’anéantissement du mythe de Jérusalem.

Le sionisme, consacrera-t-il le suicide d’Israël ? Il pourrait bien en être ainsi. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 54


« De même que l’Ancien Testament engageait Dieu par rapport à Israël, de même le Nouveau Testament l’engage envers tous les peuples de la Terre. Selon le Nouveau Testament, tous ceux qui acceptent la bonne nouvelle, qui obéissent à la nouvelle loi, deviennent, par cela même, élus. Le choix est entre salut et damnation. Ou bien les Juifs reconnaissent que le Messie est déjà venu par l’Incarnation christique et ils cessent, dès, d’être un peuple élu (sous peine du plus lourd péché — le péché d’orgueil), ou bien ils contestent l’authenticité du Christ-Messie et alors ils refusent leur fonction même de peuple élu, voire le fait d’être l’instrument de Dieu pour le salut du monde — auquel cas ils pêchent non seulement contre leur mission mais aussi contre Dieu lui-même. »

— Nae Ionescu, La Question juive (1934), trad. Pierre Bardonnet, éd. Librairie Roumaine Antitotalitaire, 1997, p. 45-46


« Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest. »

— « Le marxisme meurt à l’Est parce qu’il s’est réalisé à l’Ouest », Augusto Del Noce, Krisis, nº 6, octobre 1990


« Aujourd’hui, dans notre démocratie, on ne désire pas l’enfant : on redoute sa venue, on la retarde et on l’empêche par une série de pratiques sur lesquelles je n’ai pas besoin de m’étendre. [...]

Observez un peu nos modernes : moroses et débiles jouisseurs, ils ont une haine presque maladive pour les petits. Au restaurant, en wagon, il faut voir les airs crispés que prennent les voisins d’une famille normale. Les rires de l’enfant, ses cris, ses caprices, ses pleurs, sa turbulence naturelle horripilent nos contemporains en troublant leur repos et leur béate digestion. »

— Albert Vincent, « La famille chez Proudhon et dans la démocratie », dans Cahiers du Cercle Proudhon, éd. Avatar, 2007, Cahier III-IV, p. 216


« La Russie n'est pas un pays qu’on peut réellement conquérir, c'est-à-dire  occuper ; du moins cela ne peut être fait ni par les forces des États européens modernes, ni par les 500 000 personnes que Bonaparte a amenées pour cela. Un tel pays ne peut être vaincu que par sa propre faiblesse et ses conflits internes. Atteindre ces points faibles de la vie politique n'est possible que par un choc qui pénétrerait jusqu'au cœur du pays ». 

— Carl von Clausewitz, La Campagne de 1812 en Russie (2005)


“[...] the thought struck me for the first time today that our duty to our country may not terminate with the peace — apart, I mean, from the duty of begetting children to bear arms for the King in the next generation. To be more explicit, I see growing on the horizon the greater peril than Germany or Japan ever were; and if the present hostilities do not actually merge into a war with our terrible enemy, America, it will remain for those of us who have the necessary knowledge and insight to do what we can where we can to help Britain be victorious again in her next crisis.

— Enoch Powell, Letter to his parents, February 16, 1943


« Nous vivons dans les ruines du futur. »

— Maurice G. Dantec, Le Théâtre des opérations (2000)


« [...] un nouvel empire romain couve en Russie sous les cendres de l’empire grec. La peur seule n’inspire pas tant de patience. Non, croyez-en mon instinct, il est une passion que les Russes comprennent comme aucun peuple ne l’a comprise depuis les Romains : c’est l’ambition. L’ambition leur fait sacrifier tout [...]. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Tout ce que je puis vous dire, c’est que depuis que je suis en Russie, je vois en noir l’avenir de l’Europe. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« Cet empire colossal que je vois se lever tout à coup devant moi à l’orient de l’Europe, de cette Europe où les sociétés souffrent de l’appauvrissement de toute autorité reconnue, me fait l’effet d’une résurrection. »

— Astolphe de Custine, La Russie en 1839 (1843)


« L’imagination a‑t‑elle déserté l’esprit des voyageurs modernes, n’ont-ils plus assez d’inspiration pour inventer des traverses à leurs chemins de vie ? »

— Sylvain Tesson, Petit traité sur l’immensité du monde (2005)


« Il y a un système de valeurs avec lesquelles on ne peut pas transiger, et ce sont les valeurs dont nous nous réclamons. Et si ces valeurs sont assez bonnes pour notre peuple, elles doivent aussi être assez bonnes pour les autres. »

Washington Post, 19 novembre 2002


« Nous, Américains, sommes en quelque sorte le peuple élu, privilégié, l’Israël de notre temps. Nous portons l’Arche des libertés du monde […]. Dieu nous a accordé, en guise d’héritage futur, les vastes domaines des païens politiques [...]. Le reste du monde sera bientôt dans notre sillage. »

— Herman Melville, Vareuse-Blanche (1850), éd. Bentley, 1850, p. 


« Nous sommes en train de devenir rapidement une nation de croisés humanitaires. »

— Irving Babbitt, Democracy and Leadership (1924), éd. Houghton Mifflin, 1924, p. 


« L’Occident n’existe pas. Il n’est d’ailleurs qu’une création sémantique des États-Unis pour surévaluer la communauté d’intérêts transatlantique, justifier leur leadership en Europe et assimiler toute dissonance, au mieux à une compromission douteuse, au pire à une trahison. »

— « “L’Occident” n’est qu’une création des États-Unis pour justifier leur leadership en Europe », Raphaël Chauvancy, Marianne, 30 juin 2022 (lire en ligne)


« Depuis huit ans, il y a eu des tentatives pour détruire ce qui existe dans le Donbass. Et dans le Donbass il y a le rejet, un rejet fondamental des prétendues valeurs qui sont aujourd’hui proposées par ceux qui revendiquent le pouvoir mondial. Aujourd’hui, il existe un test d’allégeance à ce pouvoir, une sorte de laissez-passer dans ce monde “heureux”, ce monde de la consommation excessive, ce monde d’apparente “liberté”. Et savez-vous quel est ce test ? C’est la Gay Pride. Ces nombreuses exigences d’organisation de la Gay Pride sont un test d’allégeance envers ce monde très puissant. C’est pourquoi ce qu’il se passe aujourd’hui dans la sphère des relations internationales n’a pas seulement une importance politique. Il s’agit de quelque chose d’autre et de bien plus important que le politique. Il s’agit du Salut de l’Homme. »

— Cyrille de Moscou, Sermon à la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou, 6 mars 2022


« La Russie est sans doute une terre plus favorable que les pays d’Europe de l’Est. Elle a retrouvé, sous la direction de Vladimir Poutine, une véritable orientation politique claire, et, dans une optique racialiste, on peut affirmer qu’elle a pris la place que les États-Unis avaient occupée jusqu’en 1945 environ : elle est aujourd’hui le plus grand réservoir au monde d’hommes et de femmes de race blanche qui n’ont pas honte d’être ce qu’ils sont et qui ne sont pas rongés de l’intérieur par l’ethnomasochisme. La Russie peut et doit être soutenue par les Européens identitaires païens aussi bien que les chrétiens. [...]

Il ne fait aucun doute que les Russes, parce qu’ils sont entrés plus tard sur la scène de la grande histoire, sont les seuls Blancs à avoir conservé en eux suffisamment de “barbarie”, de “sauvagerie” native — non pas au sens des innombrables viols commis par l’Armée rouge en Allemagne en 1944-1945, mais au sens de la “grande santé” nietzschéenne — pour écrire demain l’histoire du monde. Ils sont, avec les Allemands, le peuple européen qui a enduré le plus d’épreuves au XXe siècle, mais avec une grosse différence : ils apparaissent beaucoup moins fatigués. [...]

Comme tous les peuples sains et sûrs d’eux-mêmes, ils préservent de façon naturelle et spontanée leur mode de vie et leurs coutumes, sans prosélytisme mais également sans se soucier le moins du monde de ce que l’étranger peut en penser. Sous la prétendue “dictature poutinienne”, les Russes sont en fait beaucoup moins normés et beaucoup plus imprévisibles que les “bisounours” occidentaux, qui se rapprochent dangereusement des systèmes non vivants en ce qu’ils sont toujours plus “sous contrôle”.

Toutes ces raisons font que, plus que jamais, “le soleil se lève à l’Est” pour les nationalistes européens. C’est désormais le mythe eurosibérien, le mythe de la Sibérie “nouvelle frontière” d’une race blanche régénérée, du “nouveau peuple blanc” (Greg Johnson), qui doit nourrir leur combat et leur rêve de demain ou d’après-demain. Dans un avenir totalement imprévisible, l’immense Russie sera peut-être la base arrière à partir de laquelle lancer la reconquête en vue de bâtir un empire qui s’étendrait de Dublin à Vladivostok et qui, par le détroit de Behring, serait tout proche du Pacific Northwest cher aux nationalistes blancs des États-Unis. Il y a là, malgré les exhalaisons putrides de l’hyperclasse mondialiste qui n’est que l’hyperpourriture, malgré les convulsionnaires d’Allah et tous ceux déjà mûrs pour la soumission, un mythe mobilisateur qui mérite qu’on lutte et, s’il le faut, qu’on meure pour lui ! »

— Philippe Baillet, L’autre tiers-mondisme : des origines à l’islamisme radical (2016), éd. Akribeia, 2016 (ISBN 9782913612617), p. 450-453


« Le bolchevisme est à l’ouest. »

— Gandalf le Blanc, Démocratie Participative, 1er mars 2022


« Ce qui nous opprime, c’est le système occidental cosmopolite. »

— Hervé Ryssen, YouTube, 27 février 2022


« Ceux qui aiment vraiment le peuple Ukrainien devraient se demander s’il sera mieux respecté et protégé durant ce siècle s’il :

1- Entre dans l’UE et l’OTAN ? 2- Devient neutre (trait d’union entre Russie et Europe) ? 3- Intègre la Fédération de Russie ?

Parce que l’option “réservoir à domestiques, putes et gros bras pour oligarques israéliens” c’est terminé.

Que souhaitez vous sincèrement à ce grand peuple ? Le même destin que le nôtre ?

Réfléchissez et vous saurez quoi penser de l’actualité. »

— Laurent Ozon, Telegram, 1er mars 2022


« Après vous avoir persuadé qu’on ne pouvait naître sans assistance hôspitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc. On finira par nous persuader qu’on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l’enjeu de ce siècle. »

— Laurent Ozon, Telegram, 11 septembre 2022


« Ils marchèrent longuement, sur une seule route, l’âme chevillée au corps. Ils marchèrent jusqu’au jour où ils rencontrèrent un Nègre. Ce jour-là, ils comprirent qu’ils étaient de retour chez eux. »

— Antoine Blondin, L’Europe buissonnière (1949), éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 435


« Les USA ont un intérêt vital à ce que l’Europe abandonne le nucléaire car l’idée d’indépendance énergétique de l’Europe leur est insupportable. Dès lors, priver leurs concurrents de toute compétence nucléaire civile, est décisif puisque c’est simultanément leur interdire (et d’abord à la France) de pouvoir produire du combustible militaire, ce qui signifie leur retirer évidemment toute possibilité de dissuasion indépendante.

Dès 1994, Haroun Tazieff avait dénoncé la thèse officielle d’un trou légendaire dans la couche d’ozone. La menace climatique comme la menace islamiste n’ayant là pour attribution que d’unifier par l’angoisse les spectateurs aliénés derrière le gouvernement mondial de l’indistinction spectaculaire.

Ce sont les mêmes prédicateurs qui dans les années soixante-dix tenaient le discours d’un refroidissement global de la Terre qui aujourd’hui et avec le même aplomb, d’autant plus prétentieux qu’il est vide de tout raisonnement, plaident pour le dogme du réchauffement global en vue d’aboutir à la concentration des matières premières planétaires dans la dépendance des multinationales américaines, promotrices forcenées d’une gouvernance globale pour le développement durable de la marchandise. »

— Francis Cousin, Critique de la société de l’indistinction (2007), éd. Culture & Racines, 2021 (ISBN 9782491861247), p. 


« L’inanité sanitaire, désormais démontrée, du confinement général contre le Covid confirme assez que la visée de ces interventions “non pharmaceutiques” est centralement politique. Si bien que leur intensité mesure moins le caractère désespéré de la situation épidémique que l’état de discrédit des institutions — quasi inexistantes en Suède, modérées en Allemagne, extrêmes en France ou en Italie. Le ministre belge de la Santé ne cachait pas, en novembre 2020, que la fermeture des commerces “non essentiels” ne visait qu’à “faire un électrochoc”. Le “pass sanitaire”, lui aussi, est tout sauf sanitaire. C’est un pass policier permettant de trier la population entre dociles et rebelles et d’assurer à terme son traçage volontaire. C’est un pass comportemental grâce auquel on peut forcer chacun à tout et n’importe quoi sous la menace de le lui retirer. C’est un pass financier visant à faire un grand pas dans le sens de l’identité numérique individuelle sans quoi toutes les données produites par les interactions électroniques, par tous les capteurs et objets connectés dont la 5G promet de saturer notre quotidien, sont presque sans valeur puisque sans support. Or le marché des objets connectés représente une manne estimée à 1 500 milliards à l’horizon 2025. En ce sens, le but de la vaccination est bien le pass, et non l’inverse. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 80-81


« La communication a toujours été de guerre. Elle est née dans ce cadre-là, elle n’a jamais servi qu’à cela, particulièrement en “temps de paix”. »

— Anonyme, Manifeste conspirationniste (2022), éd. Seuil, 2022 (ISBN 9782021495669), p. 


« Le véritable patriotisme n’est pas l’amour du sol, c’est l’amour du passé, c’est le respect pour les générations qui nous ont précédés. »

— « De la manière d’écrire l’histoire en France et en Allemagne depuis cinquante ans », Numa Denis Fustel de Coulanges, Revue des Deux Mondes, nº 101, 1er septembre 1872


Mein geheimster Gedanke ist, daß das alte Europa am Anfang seines Endes ist. Ich werde — entschlossen, mit ihm unterzugehen — meine Pflicht zu tun wissen. Das neue Europa ist andererseits noch im Werden; zwischen Anfang und Ende wird es ein Chaos geben.“

(de) Klemens Wenzel Lothar von Metternich, Brief an Karl Robert von Nesselrode, 1. September 1830
« Ma pensée la plus secrète, au reste, est celle que la vieille Europe est au commencement de la fin. Décidé à périr avec elle, je saurai faire mon devoir, et ce mot n’est pas seulement le mien ; c’est également celui de l’Empereur. La nouvelle Europe n’est, d’un autre côté, pas encore à son commencement ; entre la fin et le commencement se trouvera un chaos. »
(fr) Klemens Wenzel von Metternich, Lettre à Charles Robert de Nesselrode, 1er septembre 1830


« C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. »

— Jean Anouilh, Antigone (1944), éd. Éditions de la Table ronde, 2002 (ISBN 9782710300250), p. 29


« Nous sommes des révolutionnaires, socialistes qui avons rompu avec une social-démocratie enjuivée, nationalistes qui avons rompu avec un nationalisme trop étriqué. »

— «  », Joseph Darnand, Devenir. Journal de combat de la communauté européenne, nº 1, Février 1944


« Nous ne recherchons que l’homme. Nous n’avons pas besoin d’autres mondes. Nous avons besoin de miroirs. [...]

L’homme est parti à la découverte d’autres mondes, d’autres civilisations, sans avoir entièrement exploré ses propres abîmes, son labyrinthe de couloirs obscurs et de chambres secrètes, sans avoir percé le mystère des portes qu’il a lui-même condamnées. »

— Stanisław Lem, Solaris (1961), trad. Jean-Michel Jasienko, éd. Gallimard, coll. « Folio SF », 2004 (ISBN 9782070422395), p. 116-248


« À peine sortis des massacres de la Commune, rappelons à ceux qui seraient tentés de l’oublier, que la gauche versaillaise, non moins que la droite, a commandé le massacre de Paris, et que l’armée des massacreurs a reçu les félicitations des uns comme celles des autres. Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple : car contre lui toujours radicaux et jésuites sont d’accord.

Il ne peut donc y avoir d’erreur, et tout compromis, toute alliance avec les radicaux doivent réputés trahison. »

— Le groupe La Commune révolutionnaire : Aberlen, Berton, Breuillé, Carné, Jean Clement, F. Cournet, Ch. Dacosta, Delles, A. Dérouilla, E. Eudes, H. Gausseron, E. Gois, A. Goullé, E. Granger, A. Huguenot, E. Jouanin, Lebrun, Léonce, Luillier, P. Mallet, Marguerittes, Constant-Martin, A. Moreau, H. Mortier, A. Oldrini, Pichon, A. Poirier, Rysto, B. Sachs, Solignac, Ed. Vaillant, Varlet. Viard, « Aux Communeux », Londres, juin 1874

« Les Sémites, c’est l’ombre dans le tableau de la civilisation, le mauvais génie de la terre. Tous leurs cadeaux sont des pestes. Combattre l’esprit et les idées sémitiques est la tâche de la race indo-aryenne. »

— Gustave Tridon, Du Molochisme juif (1884, posthume), éd. Édouard Maheu, 1884, p. 5


Cet esprit de la Franc-Maçonnerie, « c’est l’esprit du Judaïsme dans ses croyances les plus fondamentales ; ce sont ses idées ; c’est son langage ; c’est presque son organisation. Lorsque j’aborde le sanctuaire où s’accomplissent les travaux de l’ordre maçonnique, j’entends partout retentir les noms de Salomon et les souvenirs d’Israël. »

— « La Franc-Maçonnerie et le Judaïsme », Joseph Cohen, La Vérité israélite, 1861


« La société post-covid est une extension du secteur socio-professionnel tertiaire à toute l’existence, avec ses emplois de bureau en espace climatisé, son télétravail largement répandu et ses faibles dépenses caloriques et énergétiques. C’est le monde morbide et dégénéré du bobo, du geek et du no-life, végane, anti-spéciste, cosmopolite, LGBT, masqué, confiné, vacciné et heureux de l’être. »

— « Entretien avec Monika Berchvok », Lucien Cerise, Rivarol, 27 janvier 2021 (lire en ligne)


« Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. [Je préfère les dangers de la liberté au repos de la servitude.] »

— Rafał Leszczyński cité par son fils Stanisław Leszczyński, La Voix libre du citoyen, ou Observations sur le gouvernement de Pologne (1749), trad. Pierre-Joseph de Solignac, éd. , 1749, p. 135


« Les temps modernes ont eu pour tâche la réalisation et l’humanisation de Dieu — la transformation et la résolution de la théologie en anthropologie. »

— Ludwig Feuerbach, Manifestes philosophiques : Textes choisis (1839-1845), trad. Louis Althusser, éd. Presses universitaires de France, 1960, p. 128


« On aspirera sous une autre forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très lointain, où lors d’un Congrès comme celui qui s’est tenu en 1912, on verra se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l'on dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent que du corps.

On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une “saine vue des choses”, on trouvera un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible, si possible dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit. — Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.

L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps “sains”, c’est-à-dire constitués de telle façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront “sains”, des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. On confiera aux médecins matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes. »

— Rudolf Steiner, « Cinquième conférence à Dornach » (7 octobre 1917), dans La Chute des esprits des ténèbres, trad. Henriette Bideau, éd. Éditions Triades, 1995, p. 104-105


« [...] la Restauration a anobli le banquier et a donné la citoyenneté parisienne à Rothschild que Napoléon avait fait arrêter. »

— Gabriele Adinolfi, Méridiens Zéro, « Rencontre avec Gabriele Adinolfi », 20 juin 2010


« Ces deux mots, laisser faire et laisser passer, étant deux sources continuelles d’actions, seraient donc pour nous deux sources continuelles de richesses. »

— Vincent de Gournay, « Réflexions sur la contrebande » (septembre 1753), dans Mémoires et lettres de Vincent de Gournay, éd. Kinokuniya, 1993, p. 34


“[...] the State is an inherently illegitimate institution of organized aggression, of organized and regularized crime against the persons and properties of its subjects. Rather than necessary to society, it is a profoundly antisocial institution which lives parasitically off of the productive activities of private citizens.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 24, p. 187
« [...] l’État est une institution fondamentalement illégitime qui se fonde sur l’agression systématisée, le crime organisé et banalisé contre la personne et la propriété de ses sujets. Loin d’être nécessaire à la société, c’est une institution profondément anti-sociale qui parasite les activités productives des citoyens honnêtes. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 248


“These theorists have not given full attention to the fact that the world has always lived in an “international anarchy,” with no one government, or compulsory monopoly of decision-making, between various countries. And yet, international relations between private citizens of different countries have generally functioned quite smoothly, despite the lack of a single government over them.”

(en) Murray Rothbard, The Ethics of Liberty (1982), éd. New York University Press, 1998 (ISBN 9780814775066), part III, section 23, p. 181
« On n’a pas assez réfléchi sur le fait que le monde a toujours existé dans un état d’anarchie internationale, sans gouvernement commun, sans monopole coercitif de la décision au-dessus des divers Etats. Pourtant, les relations internationales entre leurs citoyens privés ont généralement fonctionné assez correctement malgré cette absence d’un gouvernement unique au-dessus d’eux. »
(fr) Murray Rothbard, L’Éthique de la liberté (1982), trad. François Guillaumat et Pierre Lemieux, éd. Belles Lettres, coll. « Laissez faire », 1991 (ISBN 9782251410005), chap. 23, p. 239


« [...] la puissance importe plus que la richesse ; mais pourquoi cela ? Parce que la puissance est pour un pays une force qui procure de nouveaux moyens de production, parce que les forces productives résident dans l’arbre sur lequel croissent les richesses, et que l’arbre qui porte le fruit a plus de prix que le fruit lui-même. La puissance importe plus que la richesse, parce qu’à l’aide de la puissance un pays non-seulement acquiert de nouveaux moyens de production, mais s’assure la possession des anciens et la jouissance des richesses déjà acquises, et parce que le contraire de la puissance ou la faiblesse livre aux mains des puissants tout ce que nous possédons, nos richesses, et de plus nos forces productives, notre civilisation, notre liberté, jusqu’à notre indépendance nationale [...]. »

— Friedrich List, Système national d’économie politique (1841), trad. Henri Richelot, éd. Capelle, 1857, p. 153


Left to its own trajectory, within a few years, global civilization will be a postmodern surveillance dystopia, from which escape for all but the most skilled individuals will be impossible. In fact, we may already be there.”

— Julian Assange, Cypherpunks (2012)

« À moins d’un changement de cap, la civilisation mondiale sera devenue d’ici à quelques années une dystopie de surveillance postmoderne, à laquelle seuls les plus habiles auront une chance de se soustraire. »
— Julian Assange, Menace sur nos libertés (2013)
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« [...] il faut déjà cesser de déléguer à des personnes qui servent manifestement d’autres communautés le monopole de représenter publiquement et médiatiquement notre courant de pensée, notre culture, notre patrimoine, notre civilisation. »

— Alain Escada, Conférence à la 12ème journée de Synthèse Nationale, 14 octobre 2018


« Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

— Renaud Camus, Le Grand Remplacement (2011), éd. Reinharc, 2011 (ISBN 9782358690317), p. Quatrième de couverture


« J’ai toujours lu que le monde — terre et eau — était sphérique, et les autorités et les expériences que Ptolémée et tous les autres ont décrites sur ce point prouvent et enseignent cela aussi bien par les éclipses de Lune que par les autres démonstrations qu’ils font depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et par l’élévation du pôle, du nord au midi. A ce moment, je trouvai, comme je l’ai dit, une telle dissemblance à ces vues que je réexaminai cette idée du monde et trouvai qu’il n’était pas rond de la manière qu’on le décrit, mais de la forme d’une poire qui serait toute très ronde, sauf à l’endroit où se trouve la queue qui est le point plus élevé ; ou bien encore, comme une balle très ronde sur un point de laquelle serait posé comme un téton de femme, et que la partie de ce mamelon fût la plus élevée et la plus voisine du ciel, et située sous la ligne équinoxiale en cette mer Océane, à la fin de l’Orient. [...]

Ptolémée et les autres savants qui écrivirent des choses de ce monde crurent qu’il était sphérique, estimant que cet hémisphère était rond comme celui où ils se trouvaient, dont le centre est dans l’île d’Arin située sous la ligne équinoxiale, entre le golfe Arabique et le golfe Persique, avec la circonférence qui passe au ponant par le cap Saint-Vincent au Portugal, et à l’orient par Cangara et par les Seras. Pour cet hémisphère, je ne trouve aucune difficulté à ce qu’il soit d’une rondeur sphérique comme ils le disent. Mais pour cet autre, je soutiens qu’il est comme serait la moitié d’une poire bien ronde qui aurait l’extrémité élevée comme je l’ai dit, ou comme serait un téton de femme sur une pelote ronde. Ainsi donc ni Ptolémée ni les autres qui écrivirent à propos du monde, n’eurent connaissance de cette moitié qui était alors très ignorée. Ils établirent leur jugement à partir seulement de l’hémisphère où ils se trouvaient, qui est d’une rondeur sphérique comme je l’ai dit plus haut. Maintenant que Vos Altesses ont fait naviguer, chercher et découvrir cet autre hémisphère, il se révèle à l’évidence. [...] L’Écriture sainte témoigne que Notre Seigneur fit le Paradis terrestre, qu’il y mit l’arbre de vie et que de là sort une source d’où naissent en ce monde quatre fleuves principaux : le Gange aux Indes, le Tigre et l’Euphrate en Asie lesquels séparent les montagnes forment la Mésopotamie et coulent ensuite en Perse, et le Nil qui naît en Éthiopie et se jette dans la mer à Alexandrie. Je ne trouve pas ni n’ai jamais trouvé un écrit des Latins ou des Grecs qui, d’une manière certaine, dise en quel point de ce monde est le Paradis Terrestre. [...] je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine. Je crois que cette terre dont Vos Altesses ont ordonné maintenant la découverte sera immense et qu’il y en aura beaucoup d’autres dans le Midi dont on n’a jamais eu connaissances. je ne conçois pas que le Paradis terrestre ait la forme d’une montagne abrupte, comme les écrits à son propos nous le montrent, mais bien qu’il est sur ce sommet, en ce point que j’ai dit, qui figure le mamelon de la poire, où l’on s’élève, peu à peu, par une pente prise de très loin. Je crois que personne ne pourrait atteindre ce sommet, ainsi que je l’ai dit, que cette eau peut venir de là, bien que ce soit loin, et qu’elle va se jeter là d’où je viens où elle forme un lac. Ce sont là de grands indices du Paradis terrestre, car la situation est conforme à l’opinion qu’en ont lesdits saints et savants théologiens. Et les signes sont très sûrs eux-mêmes, car je n’ai jamais lu, ni ouï dire, que pareille quantité d’eau douce fût ainsi à l’intérieur de l’eau salée et voisinant avec elle. De même vient à l’appui de cela la très douce température. Et si ce n’est pas du Paradis que cette eau descend, ce me paraît une plus grande merveille encore parce que je ne crois pas que l’on connaisse au monde fleuve si grand et si profond. »

— Christophe Colomb, « Lettre aux Rois Catholiques sur le troisième voyage aux Indes (1498) », dans La découverte de l’Amérique, trad. Michel Lequenne et Soledad Estorach, éd. La Découverte, 1984, t. 1, p. 123-156


« Je suis las des musées, — cimetières des arts. »

— Alphonse de Lamartine, « Voyage en Orient » (1835), dans Œuvres complètes de Lamartine, éd. Hachette, Pagnerre, Furne, 1856-1857, t. 7, Athènes (18 août 1832), p. 95


« Je reçois encore des menaces de mort tous les jours. Le sexe interracial a du mal à être accepté. Pour certaines personnes, c’est sûrement tabou. Mais ce n’est pas grave. On a tellement de fans à côté de ça qui nous aiment et nous soutiennent. Je préfère me concentrer là-dessus. »

— « Rencontre avec le «Spielberg du porno» », Greg Lansky [Grégory Aouizerate], HuffPost Québec, 1er février 2019 (lire en ligne)


« La nature ne connaît ni différents États ni divers souverains, ne s’embarrassant pas non plus s’ils sont amis ou ennemis, ni s’ils se font la guerre, pourvu qu’ils ne la lui déclarent pas. »

— Pierre Le Pesant de Boisguilbert, Dissertation sur la nature des richesses (1707), éd. Institut Coppet, 2014, chap. 5, p. 


« On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin. Seule la médiation d’autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu’il existe pour soi l’enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d’abord le rayonnement d’une subjectivité, l’instrument qui effectue la compréhen­sion du monde : c’est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu’ils appréhendent l’univers. »

— Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2014 (ISBN 9782070323524), t. II, p. 13


« Expliquez-moi, de grâce, pourquoi il est ridicule de croire à Dieu, tandis qu’il n’est pas ridicule de croire à l’humanité ; pourquoi il est stupide de croire au règne céleste, tandis qu’il est intelligent de croire aux utopies terrestres ? »

— Alexandre Herzen, De l’autre rive (1850), trad. Alexandre Alexandrovitch Herzen, éd. Slatkine, 1980, p. 155


«<...> два убо Рима падоша, а третий стоит, а четвертому не быти.»

(ru)Филофей Псковский, Письмо Василию III, 1510-1511

« La première et la deuxième Rome [Constantinople] sont tombées, la Troisième est debout, de quatrième il n’y en aura point. »
(fr)Philothée de Pskov, Lettre à Vassili III, 1510-1511


« La Nation bourgeoise se meurt et la Nation socialiste croît. L’idée nationale a cessé d’être un moyen de puissance aux mains de la bourgeoisie contre le prolétariat et se retourne contre celle-ci. La grande dialectique de l’Histoire fait de l’idée nationale un moyen de puissance du prolétariat contre la bourgeoisie. »

— Heinrich Laufenberg cité par Louis Dupeux, National Bolchevisme (1979), trad. Louis Dupeux, éd. Librairie Honoré Champion, 1979, vol. 1, p. 121


Die nationalsozialistische Bewegung Großdeutschlands hat seit ihrer Entstehung den Kampf gegen das Weltjudentum auf ihre Fahnen geschrieben, Sie hat deshalb schon immer mit besonderer Sympathie den Kampf der Freiheitsliebenden Araber, vor allem in Palästina gegen die jüdischen Eindringlinge verfolgt. Die Erkenntnis dieses Feindes und der gemeinsame Kampf gegen ihn bilden die feste Grundlage des natürlichen Bündnisses zwischen dem nationalsozialistischen Großdeutschland und den freiheitsliebenden Mohammedanern der ganzen Welt. In diesem Sinne übermittle ich Ihnen am Jahrestag der unseligen Balfour-Deklaration meine herzlichsten Grüße und Wünsche für die glückliche Durchführung Ihres Kampfes bis zum Endsieg.“

— Heinrich Himmler, Telegramm an den Großmufti von Jerusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2. November 1943

« Depuis le début, le mouvement national-socialiste de la grande Allemagne est un étendard dans la lutte contre la juiverie mondiale. Notre mouvement suit de très près la bataille des Arabes pour leur indépendance, en particulier en Palestine contre les envahisseurs juifs. La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide de la relation entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté. En ce jour malheureux de l’anniversaire de la déclaration Balfour, je suis heureux de vous transmettre mes vœux chaleureux pour la poursuite de votre combat jusqu’à la grande victoire. »
— Heinrich Himmler, télégramme au grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, 2 novembre 1943


« Cette guerre n’a pas le Kosovo pour enjeu mais l’Europe toute entière. Vous voyez l’arbre mais non la forêt. La forêt, c’est la domination américaine en Europe. Nous, nous ne voulons pas que cette domination s’étende aussi au Kosovo. »

— « Entretien avec Zivadin Jovanovic : les États-Unis bombardent l’Europe ! », Renato Farina, Il Giornale, 12 avril 1999


« La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. »

— Stéphane Mallarmé, « Brise Marine » (1865), dans Poésies, éd. La Nouvelle Revue française, 1914, p. 43


« La nation, qui enferme les riches et les pauvres dans un réseau de solidarités, est pour les privilégiés une gêne de tous les instants. Elle est la condition d’existence d’institutions comme la Sécurité sociale qui est, en pratique, un système de redistribution nationale, incompréhensible sans l’hypothèse d’une communauté d’individus solidaires et égaux. L’antinationalisme est, pour des classes supérieures qui veulent se débarrasser de leurs obligations, fonctionnel, efficace et discret. Il tend à délégitimer l’égalitarisme interne à la société, en activant le projet parfaitement honorable d’un dépassement du nationalisme et des phénomènes d’agressivité entre peuples. [...] Les classes supérieures françaises semblent caractérisées, en cette fin de XXe siècle, par une véritable horreur de la nation en tant que telle, qui n’évoque plus, pour elles, que la guerre et le racisme anti-immigrés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 153-154


« Le Paris des bac +5 (ou plus vraisemblablement +2) s’est enflammé pour la défense des droits des immigrés, après s’être ému des problèmes des sans-papiers, mais il n’arrive toujours pas à s’intéresser au peuple des provinces, torturé par une politique européenne et économique qui n’en finit pas de faire monter le taux de chômage. [...] Partout l’émergence d’une strate culturelle supérieure, comprenant en gros 20 % de la population, semble briser l’homogénéité de la nation et rendre possible une solidarité supranationale des privilégiés. »

— Emmanuel Todd, L’Illusion économique (1999), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2006, p. 


« Tous les arts ont produit des merveilles ; l’art de gouverner n’a produit que des monstres [...]. »

— Louis Antoine de Saint-Just, « Discours sur la constitution à donner à la France » (24 avril 1793), dans Œuvres de Saint-Just represéntant du peuple à la Convention nationale, éd. Prévot, 1834, p. 69


« Après vous avoir déclaré, Monsieur, combien je suis docile à l’autorité de la religion, je dois vous avouer combien je suis indocile à toute autorité de philosophie. »

— Fénelon, « Lettres sur la religion » (1718), dans Œuvres complètes de Fénelon, archevêque de Cambrai, trad. Eugène Talbot, éd. J. Leroux et Jouby, 1851, vol. 1, Lettre IV, p. 124


« Un temps viendra, dans le cours des siècles, où l’Océan élargira la ceinture du globe, pour découvrir à l’homme une terre immense et inconnue ; la mer nous révélera de nouveaux mondes, et Thulé ne sera plus la borne de l’univers. »

— Sénèque le Jeune, Médée, trad. Eugène Greslou, éd. Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1834, t. 2, p. 273


« N’y allez pas. Penser contre son temps, c’est de l’héroïsme. Mais le dire, c’est de la folie. »

— Eugène Ionesco, Tueur sans gages (1959), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1974 (ISBN 9782070365760), p. 165


« Sed quid turba Remi ? sequitur fortunam, ut semper, et odit damnatos. [...] Iam pridem, ex quo suffragia nulli uendimus, effudit curas ; nam qui dabat olim imperium, fasces, legiones, omnia, nunc se continet atque duas tantum res anxius optat, panem et circenses. »

— Juvénal, Satires, X, 77–81


« La souveraineté du peuple est une hérésie. »

— Charles Maignen, La Souveraineté du peuple est une hérésie. À propos d’une brochure du R. P. Maumus. (1892), éd. A. Roger et F. Cernoviz, 1892, p. 55


« Ne vois-tu pas que les établissements humains les plus antiques et les plus sages, les États et les nations, sont aussi les plus religieux, que les époques les plus éclairées sont celles de la plus grande piété ? »

— Xénophon, « Mémoires sur Socrate », dans Œuvres complètes de Xénophon, trad. Eugène Talbot, éd. Hachette, 1859, chap. 4, p. 24


« Vouloir donner à de telles lois [les droits de l’homme] un caractère d’universalité et d’immutabilité serait imposer à la liberté de l’homme le joug le plus absurde. »

— Charles-Louis de Haller, Restauration de la science politique [Restauration der Staatswissenschaften] (1816–1834), trad. Charles-Louis de Haller, éd. Rusand, 1824, t. 1, p. 208


“But Catholic wisdom, sustained by the precepts of natural and divine law, provides with especial care for public and private tranquility in its doctrines and teachings regarding the duty of government and the distribution of the goods which are necessary for life and use. For, while the socialists would destroy the "right" of property, alleging it to be a human invention altogether opposed to the inborn equality of man, and, claiming a community of goods, argue that poverty should not be peaceably endured, and that the property and privileges of the rich may be rightly invaded, the Church, with much greater wisdom and good sense, recognizes the inequality among men, who are born with different powers of body and mind, inequality in actual possession, also, and holds that the right of property and of ownership, which springs from nature itself, must not be touched and stands inviolate. For she knows that stealing and robbery were forbidden in so special a manner by God, the Author and Defender of right, that He would not allow man even to desire what belonged to another, and that thieves and despoilers, no less than adulterers and idolaters, are shut out from the Kingdom of Heaven.”

(en)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)
« Quant à la tranquillité publique et domestique, la sagesse catholique, appuyée sur les préceptes de la loi divine et naturelle, y pourvoit très prudemment par les idées qu’elle adopte et qu’elle enseigne sur le droit de propriété et sur le partage des biens qui sont acquis pour la nécessité et l’utilité de la vie. Car, tandis que les socialistes présentent le droit de propriété comme étant une invention humaine, répugnant à l’égalité naturelle entre les hommes, tandis que, prêchant la communauté des biens, ils proclament qu’on ne saurait supporter patiemment la pauvreté et qu’on peut impunément violer les possessions et les droits des riches, l’Église reconnaît beaucoup plus utilement et sagement que l’inégalité existe entre les hommes naturellement dissemblables par les forces du corps et de l’esprit, et que cette inégalité existe même dans la possession des biens ; elle ordonne, en outre, que le droit de propriété et de domaine, provenant de la nature même, soit maintenu intact et inviolable dans les mains de qui le possède ; car elle sait que le vol et la rapine ont été condamnés par Dieu, l’auteur et le gardien de tout droit, au point qu’il n’est même pas permis de convoiter le bien d’autrui, et que les voleurs et les larrons sont exclus, comme les adultères et les idolâtres, du royaume des cieux. »
(fr)« Quod Apostolici Muneris », Léon XIII, Le Vatican, 28 décembre 1878 (lire en ligne)


“The Fathers of the field had been pretty confusing: John von Neumann speculated about computers and the human brain in analogies sufficiently wild to be worthy of a medieval thinker and Alan M. Turing thought about criteria to settle the question of whether Machines Can Think, a question of which we now know that it is about as relevant as the question of whether Submarines Can Swim.

(en)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)
« [...] la question de savoir si les machines peuvent penser [...] est à peu près aussi pertinente que celle de savoir si les sous-marins peuvent nager. »
(fr)« The threats to computing science, EWD898 », Edsger Dijkstra, ACM South Central Regional Conference, 1984 (lire en ligne)


“In old days men had the rack. Now they have the press. That is an improvement certainly. But still it is very bad, and wrong, and demoralising. Somebody — was it Burke? — called journalism the fourth estate. That was true at the time, no doubt. But at the present moment it really is the only estate. It has eaten up the other three. The Lords Temporal say nothing, the Lords Spiritual have nothing to say, and the House of Commons has nothing to say and says it. We are dominated by Journalism.'

(en)« The Soul of Man under Socialism », Oscar Wilde, The Fortnightly Review. New Series., vol. 49 (Old Series: Volume 55) nº 290, February 1891
« Au temps jadis, on avait le chevalet de torture. Aujourd’hui on a la presse. Assurément c’est un progrès. Mais c’est encore chose mauvaise, nuisible, démoralisante.
Quelqu’un — était-ce Burke, — a dit que la presse est le quatrième État. Évidemment c’était vrai alors. Mais à l’heure actuelle, c’est en réalité le seul État, il a mangé les trois autres. Les lords temporels ne disent rien, les lords ecclésiastiques n’ont rien à dire. La Chambre des Communes n’a rien à dire, et elle le dit ; nous sommes dominés par le journalisme. »
(fr) Oscar Wilde, « L’Âme humaine sous le régime socialiste » (1891), dans Le Portrait de Monsieur W. H., trad. Albert Savine, éd. Stock, 1906, p. 304-305


« À qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. Aussi, s’écarter de la fin, c’est aller à la mort ; y revenir, c’est reprendre vie. »

— « Rerum Novarum, Lettre encyclique de sa sainteté le pape Léon XIII », Léon XIII, Le Vatican, 1891 (lire en ligne)


« Il faut donc bien se garder d’attribuer aux lois physiques les maux qui sont la juste et inévitable punition de la violation de l’ordre même de ces lois, instituées pour opérer le bien. »

— François Quesnay, « Observations sur le Droit naturel des hommes réunis en société » (1765), dans Journal de l’agriculture, du commerce et des finances, éd. Knapen, 1765, t. II, p. 17


« Nous savons, sans qu’on nous le dise, que le Perse a des forces mille fois plus importantes que les nôtres. Cependant, la liberté nous est si chère que nous nous défendrons comme nous pourrons. [...] Les Lacédémoniens ont eu peur que nous ne traitions avec les Barbares, et leur crainte est fort naturelle, mais c’est, semble-t-il, bassement mettre en doute la noblesse d’Athènes, quand vous la connaissez bien, quand vous savez qu’il n’y a pas au monde assez d’or, une terre assez extraordinaire par sa richesse et sa beauté, pour que nous consentions à ce prix à nous ranger du côté du Perse et à réduire la Grèce en esclavage. Il existe de nombreuses raisons graves pour nous en empêcher, quand nous voudrions le faire, et la première et la plus grave, ce sont les images et les demeures de nos dieux, incendiées, gisant à terre, qui exigent de nous une vengeance éclatante plutôt qu’un accord avec l’auteur de ce crime ; ensuite, il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes, et cela, des Athéniens ne sauraient le trahir. Sachez donc, si par hasard vous ne le saviez pas encore, qu’aussi longtemps qu’il y aura sur terre un Athénien, nous ne pactiserons pas avec Xerxès. »

— Hérodote, L’Enquête, trad. Andrée Barguet, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1985, p. 143-144


Die ganzen Zahlen hat der liebe Gott gemacht, alles andere ist Menschenwerk.

(de) Leopold Kronecker zitiert bei Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19
« Dieu a fait les nombres entiers, tout le reste est l’œuvre de l’homme. »
(fr) Leopold Kronecker cité par Heinrich Weber, Leopold Kronecker (1891–1892), éd. Jahresbericht der Deutschen Mathematiker-Vereinigung, 1891–1892, vol. 2, p. 19


« Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux. »

— « L’homme et le fantôme », André Malraux, L’Express, nº 104, 21 mai 1955


“The monopolization of money and banking is the ultimate pillar on which the modern state rests. In fact, it has probably become the most cherished instrument for increasing state income. For nowhere else can the state make the connection between redistribution-expen- diture and exploitation-return more directly, quickly and securely than by monopolizing money and banking. And nowhere else are the state’s schemes less clearly understood than here.”

(en) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993), éd. Ludwig von Mises Institute, 2006 (ISBN 9780945466406), p. 89
« La monopolisation de la monnaie et de la banque est le dernier pilier sur lequel repose l’État moderne. »
(fr) Hans-Hermann Hoppe, The Economics and Ethics of Private Property: Studies in Political Economy and Philosophy (1993)


« [...] notre siècle, qui se croit destiné à changer les lois en tout genre [...]. »

— Jean le Rond D’Alembert, « Discours préliminaire de l’Encyclopédie » (1751), dans Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éd. Le Breton, Durand, Briasson, Michel-Antoine David, 1751, t. I, p. xxi


«Мы не будем шарлатанить и станем заявлять прямо, что на этом свете ничего не разберешь. Всё знают и всё понимают только дураки да шарлатаны.»

(ru)Антон Чехов, Письмо Ивану Щеглову, 9 июня 1888

« Nous ne ferons pas les charlatans et nous déclarerons tout simplement qu’il n’y a rien à comprendre dans ce monde. Ceux qui savent et comprennent tout ne sont que des sots et des charlatans. »
(fr)Anton Tchekhov, Lettre à Ivan Chtchéglov, 9 juin 1888


Für die Toten hat man eher gebaut als für die Lebenden, und wenn für die Spanne Zeit, die diesen gegeben ist, vergängliches Holzwerk genügt, so verlangt die Ewigkeit jener Behausung den festen Stein der Erde.“

— Johann Jakob Bachofen, Das Mutterrecht (1861)

« Avant de bâtir pour les vivants, on a bâti pour les morts. Pour notre éphémère existence terrestre n’importe quelle fragile charpente semblait suffire, mais l’éternité de la mort exigeait pour ses demeures la solidité de la pierre. »
— Johann Jakob Bachofen, Du règne de la mère au patriarcat (1861), trad. Adrien Turel, éd. Presses universitaires de France, 1938, p. 5


« Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons ; la peste, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, sœurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon cœur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement : on meurt à moins. »

— Comte de Lautréamont, Les Chants de Maldoror (1869), éd. Wittmann, 1874, p. 11


« France, mère des arts, des armes et des loix,
Tu m’as nourri long temps du laict de ta mammelle,
Ores, comme un aigneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m’as pour enfant advoué quelquefois,
Que ne me respons-tu maintenant, ô cruelle ?
France, France, respons à ma triste querelle :
Mais nul, sinon Écho, ne respond à ma voix.

Entre les loups cruels j’erre parmi la plaine,
Je sens venir l’hyver, de qui la froide haleine
D’une tremblante horreur fait herisser ma peau.

Las, tes autres aigneaux n’ont faute de pasture,
Ils ne craignent le loup, le vent, ni la froidure :
Si ne suis-je pourtant le pire du troppeau. »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), IX


« Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son aage ! »

— Joachim du Bellay, Les Regrets (1558), XXXI


« Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D’un sang si corrompu, d’un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d’or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu’aux roches

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches. »

— Leconte de Lisle, « Poèmes barbares » (1862), dans Œuvres de Leconte de Lisle, éd. Librairie Alphonse Lemerre, 1889, « Aux modernes », p. 356


It is no coincidence that the century of total war coincided with the century of central banking.

(en) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63
« Ce n’est pas un hasard si le siècle de la guerre totale a coïncidé avec le siècle des banques centrales. »
(fr) Ron Paul, End the Fed (2009), éd. Grand Central Publishing, 2009 (ISBN 9780446549196), p. 63


« La LICRA, vous savez ce que c’est ? Ce sont des gens qui se servent du monceau de cadavres d’Auschwitz comme du fumier pour faire fructifier leur fortune. »

— Marc-Édouard Nabe, « Apostrophes », Antenne 2, 15 février 1985


« L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle — tous éléments créés par l’initiative capitaliste. [...] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle — si l’on me passe cette expression biologique — qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter. »

— Joseph Schumpeter, Capitalisme, socialisme, démocratie (1942), trad. Gaël Fain, éd. Payot, 1951, p. 163-164


« La franc-maçonnerie est une fabrique de juifs synthétiques. »

— Serge de Beketch, Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?, 27 mars 1998


« Aristocrates et paysans acceptaient que leurs fils allassent à la mort. Le bourgeois, lui, “planque” ses enfants car le courage ou l’obéissance héroïque ne sont pas son lot. Pour l’aristocrate : “Si mon fils est un lâche, mon nom est souillé”. Et pour le paysan : “Si je ne défends pas ma terre, l’ennemi l’annexera”. Pour le bourgeois : “Si mon fils est tué, qui héritera de mon or et qui prendra la succession de mon commerce ?” »

— Jean Cau, Les Écuries de l’Occident (1973), éd. La Table Ronde, 1973, p. 


« Il y a dans la promptitude à raisonner une sorte de volupté qui est encore une volupté de l’amour-propre, de la chair et du monde. On ne voit point d’homme, s’il est capable d’y réussir, qui n’éprouve de la complaisance pour les jeux subtils de la dialectique : c’est qu’ils démontrent son habileté et lui promettent une victoire. Il a moins de goût pour la vérité, dont l’évidence l’humilie. Que pour l’argument, dont l’invention le flatte. »

— Louis Lavelle, La Conscience de soi (1933), éd. Christian de Bartillat, 1993, chap. II, p. 30


« L’État n’a aucune justification morale ni scientifique, mais [...] constitue le pur produit de l’émergence de la violence dans les sociétés humaines. »

— Pascal Salin, Libéralisme (2000), éd. Odile Jacob, 2000 (ISBN 9782738108098), p. 517


« C’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice ; elle doit protéger cette nouveauté et l’introduire comme un ferment nouveau dans un monde déjà vieux qui, si révolutionnaires que puissent être ses actes, est, du point de vue de la génération suivante, suranné et proche de la ruine. »

— Hannah Arendt, La Crise de la culture (1961), trad. Patrick Lévy, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070325030), p. 241


« Il serait d’un orgueil insensé de prétendre que les habitants de toutes les parties du monde devraient être des Européens pour vivre heureux ; car serions-nous devenus nous-mêmes ce que nous sommes hors d’Europe ? Celui qui nous a placé ici les plaça là-bas et leur a donné le même droit à jouir de la vie terrestre. Comme la félicité est un état intérieur, elle a son critère et sa définition non en dehors, mais au-dedans de chaque être individuel. »

— Johann Gottfried von Herder, Histoire et Culture, éd. Flammarion, 2000, p. 65-66


« Sommes-nous le dépotoir du monde ? Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coule sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide.

C’est l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée ; c’est tout ce que recrachent les vieilles terres de plaies et de fléaux. Doctrinaires crépus, conspirateurs furtifs, régicides au teint verdâtre, pollacks mités, gratin de ghettos, contrebandiers d’armes, pistoleros en détresse, espions, usuriers, gangsters, marchands de femmes et de cocaïne, ils accourent précédés de leur odeur, escortés de leurs punaises.

Ils arrivent de tous les côtés, sans relâche, sur les océans, par-dessous les montagnes, à pleins trains, à pleins paquebots. Ils arrivent et on les attend. De "gauche" ou de "droite", ils ont toujours des amis. Révolution et coups d’État en offrent l’incessant prétexte. Sous couleur de droit d’asile, on laisse entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun - tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogent de nous traiter en pays conquis. »

— Henri Béraud, Gringoire : Écrits 1928-1937 (7 août 1936), éd. Éditions de Paris, 2004, p. 328


« [...] l’univers n’est pas infini dans l’espace, mais que l’espace n’a pas pour autant de frontières. La gravité est si forte que l’espace est refermé sur lui-même, le rendant plutôt semblable à la surface de la Terre. Si quelqu’un avance dans une certaine direction à la surface de la Terre, il ne se heurtera jamais à une barrière infranchissable ni ne tombera du bord ; il finira par revenir à son point de départ. »

— Stephen Hawking, Une brève histoire du temps (1988), trad. Isabelle Naddeo-Souriau, éd. Flammarion, 1989, p. 36


« Court est le temps qui t’est laissé. Vis comme sur une montagne. Car il n’importe en rien de vivre ici ou là, si partout tu te conduis dans le monde comme dans une cité. Que les hommes voient et observent un homme qui vit avec la nature en véritable conformité. S’ils ne le souffrent pas, qu’ils te tuent ! Cela vaut mieux que de vivre comme eux. »

— Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, trad. Mario Meunier, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1984, XV, p. 147


« La grande question qui se pose ici est de savoir pourquoi les Arabes, qui n’étaient certainement pas plus nombreux que les Germains, n’ont pas été absorbés comme eux par les populations de ces régions de civilisation supérieure dont ils se sont emparés ? Tout est là. Il n’est qu’une réponse et elle est d’ordre moral. Tandis que les Germains n’ont rien à opposer au christianisme de l’Empire, les Arabes sont exaltés par une foi nouvelle. C’est cela et cela seul qui les rend inassimilables. Car pour le reste, ils n’ont pas plus de préventions que les Germains contre la civilisation de ceux qu’ils ont conquis. Au contraire, ils se l’assimilent avec une étonnante rapidité ; en science, ils se mettent à l’école des Grecs ; en art, à celle des Grecs et des Perses. Ils ne sont même pas fanatiques, du moins au début, et n’entendent pas convertir leurs sujets. Mais ils veulent les faire obéir au seul dieu, Allah, à son prophète Mahomet et, puisqu’il était Arabe, à l’Arabie. Leur religion universelle est en même temps nationale. Ils sont les serviteurs de Dieu. [...]

Islam signifie résignation ou soumission à Dieu et Musulman veut dire soumis. Allah est un et il est logique dès lors que tous ses serviteurs aient pour devoir de l’imposer aux incroyants, aux infidèles. Ce qu’ils se proposent, ce n’est pas, comme on l’a dit, leur conversion, mais leur sujétion. C’est cela qu’ils apportent avec eux. Ils ne demandent pas mieux, après la conquête, que de prendre comme un butin la science et l’art des infidèles ; ils les cultiveront en l’honneur d’Allah. Ils leur prendront même leurs institutions dans la mesure où elles leur seront utiles. Ils y sont poussés d’ailleurs, par leurs propres conquêtes. Pour gouverner l’Empire qu’ils ont fondé, ils ne peuvent plus s’appuyer sur leurs institutions tribales ; de même les Germains n’ont pu imposer les leurs à l’Empire romain. La différence est que partout où ils sont, ils dominent. Les vaincus sont leurs sujets, payent seuls l’impôt, sont hors de la communauté des croyants. La barrière est infranchissable ; aucune fusion ne peut se faire entre les populations conquises et les Musulmans. Quel contraste formidable avec un Théodoric qui se met au service de ses vaincus et cherche à s’assimiler à eux !

Chez les Germains, le vainqueur ira au vaincu spontanément. Chez les Arabes c’est le contraire, c’est le vaincu qui ira au vainqueur et il n’y pourra aller qu’en servant, comme lui, Allah, en lisant, comme lui, le Coran, donc en apprenant la langue qui est la langue sainte en même temps que la langue maîtresse. »

— Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne (1937), éd. Presses Universitaires de France, 1992, p. 109-110


« Il y a cependant de l’authentique dans ce qui pousse étudiants et lycéens à manifester. On ne s’est pas assez avisé de la dégradation de notre environnement culturel dans les années 1980. Ces jeunes avaient entre 8 et 14 ans en 1981. Ce sont les enfants du rock débile, les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats de Coluche et Renaud nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de “touche pas à mon pote”, et, somme toute, les produits de la culture Lang. Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. Leur rêve est un monde indifférencié où végéter tièdement. Ils sont ivres d’une générosité au degré zéro, qui ressemble à de l’amour mais se retourne contre tout exemple ou projet d’ordre. L’ensemble des mesures que prend la société pour ne pas achever de se dissoudre : sélection, promotion de l’effort personnel et de la responsabilité individuelle, code de la nationalité, lutte contre la drogue, etc., les hérisse. Ce retour au réel leur est scandale. Ils ont peur de manquer de mœurs avachies. Voilà tout leur sentiment révolutionnaire. C’est une jeunesse atteinte d’un sida mental. Elle a perdu ses immunités naturelles ; tous les virus décomposants l’atteignent. Nous nous demandons ce qui se passe dans leurs têtes. Rien, mais ce rien les dévore. Il aura suffi de cinq ans pour fabriquer dans le mou une telle génération. Serait-ce toute la jeunesse ? Certainement pas. N’ayant pas a courtiser les minus, osons dire que c’est la lie avec quoi le socialisme fait son vinaigre. »

— Louis Pauwels, « Le Monome des zombies », Figaro Magazine, 6 décembre 1986


« Nous proposons donc de ranger sous le nom de complexe de Prométhée toutes les tendances qui nous poussent à savoir autant que nos pères, plus que nos pères, autant que nos maîtres, plus que nos maîtres. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 30


« Pour être heureux, il faut penser au bonheur d’un autre. »

— Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu (1938), éd. Gallimard, coll. « Folio essais », 1985, p. 187


« S’il n’y avait pas eu l’Allemagne, nous vivrions aujourd’hui sous la domination des Rouges. »

— Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château (1962), éd. J. Parsons, coll. « J’ai Lu », 1974, p. 


« Même si tu es vaincu, même si tu meurs, même si l’on t’a rayé de la carte, même si l’on ne prononce plus ton nom, mon peuple, tu ressusciteras. Tu ressusciteras aussi longtemps que tu auras gardé au fond de ta conscience ton type fondamental dont les racines puisent une nouvelle et plus forte sève dans les os sacrés des morts. »

— Gonzague de Reynold, Expérience de la Suisse (1970), éd. Éditions de Nuithonie, 1970, p. 264


« La loi naturelle, est en définitive le seul rempart valide contre l’arbitraire du pouvoir ou des tromperies de la manipulation idéologique. [...]

La première préoccupation de tous — et particulièrement pour qui a la responsabilité publique, est donc d’aider au progrès de la conscience morale. Tel est le progrès fondamental et sans ce progrès, tous les autres progrès ne sont pas de vrais progrès. »

(fr) Benoît XVI, Discours au Congrès international sur la Loi morale naturelle, Université du Latran, 12 février 2007

Natural law is, definitively, the only valid bulwark against the arbitrary power or the deception of ideological manipulation. [...]
The first duty for all, and particularly for those with public responsibility, must therefore be to promote the maturation of the moral conscience. This is the fundamental progress without which all other progress proves non-authentic.”
(en) Benedict XVI, Address to the participants of the International Congress on Natural Moral Law, Pontifical Lateran University, February 12, 2007


« [...] la société est toujours gouvernée par un petit nombre d’hommes, par une élite, alors même qu’elle semble avoir une constitution absolument démocratique ; c’est ce qu’on a reconnu depuis les temps les plus reculés. Dans la démocratie athénienne il y avait les démagogues, c’est-à-dire les “conducteurs du peuple”, et Aristophane, dans ses Chevaliers, nous les montre se rendant maîtres du peuple privé de bon sens. De nos jours la démocratie française, anglaise, des État-Unis, etc., sont en fait, gouvernés par un petit nombre de politiciens. »

— Vilfredo Pareto, « Manuel d’économie politique » (1906), dans Œuvres complètes, trad. Giovanni Busino, éd. Librairie Droz, 1981, t. VII, p. 422-423


« Nous naissons tous fous. Quelques uns le demeurent. »

— Samuel Beckett, En attendant Godot (1948), éd. Éditions de Minuit, 1952 (ISBN 9782707301482), p. 113


« Un des grands malheurs de la vie moderne, c’est le manque d’imprévu, l’absence d’aventures. »

— Théophile Gautier, « Malaga », in Voyage en Espagne (1843)


« Votre système est une guerre civile légale, où les hommes se constituent en groupes antagonistes et se battent entre eux pour s’emparer de la machine à fabriquer les lois, laquelle leur sert à écraser leurs rivaux jusqu’à ce qu’un autre gang s’en empare à son tour pour les évincer, le tout dans une protestation perpétuelle d’attachement au bien non spécifié d’un public non précisé. »

— Ayn Rand, La Grève (1957), trad. Sophie Bastide-Foltz, éd. Les Belles Lettres, 2017, troisième partie, chap. VII, p. 


« La marine marchande qui étonne le plus par ses progrès, est celle des États-Unis, qui n’ont point de colonies. Les vraies colonies d’un peuple commerçant, ce sont les peuples indépendants de toutes les parties du monde. Tout peuple commerçant doit désirer qu’ils soient tous indépendants, pour qu’ils deviennent tous plus industrieux et plus riches ; car plus ils sont nombreux et productifs, et plus ils présentent d’occasions et de facilités pour des échanges. Ces peuples alors deviennent pour vous des amis utiles, et qui ne vous obligent pas de leur accorder des monopoles onéreux, ni d’entretenir à grands frais des administrations, une marine et des établissements militaires aux bornes du monde. Un temps viendra où l’on sera honteux de tant de sottise, et où les colonies n’auront plus d’autres défenseurs que ceux à qui elles offrent des places lucratives à donner et à recevoir, le tout aux dépens des peuples. »

— Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique (1803), éd. O. Zeller, 1841, p. 233


« Mais la bourgeoisie d’aujourd’hui est plus intelligente que celle d’hier car elle a compris qu’il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n’existe pas. La nouvelle bourgeoisie n’assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d’évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d’ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l’ostracise. C’est pour cela que je dis que l’antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n’est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n’est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s’agit d’ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C’est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu’en réalité, le “populisme”, c’est le diagnostic des gens d’en bas, et la bourgeoisie s’en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. »

— « Christophe Guilluy : “La France d’en haut s’est structurée autour d’Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d’en bas, lui, est complètement dispersé” », Christophe Guilluy, Atlantico, 23 Septembre 2017 (lire en ligne)


« On a existé pendant dix ans et puis l’un des membres a écrit à Sarkozy pour lui demander de reconstruire la Bastille en lui disant que, quand elle avait été démolie, l’ordre ancien l’avait été également, le bonheur et la raison aussi. La brèche s’était ouverte sur la cruauté en plus de la volonté de renouvellement et, avec le temps, cette volonté s’est amenuisée tandis que les émanations du chaos se sont renforcées. Il fallait donc restaurer la Bastille pour juguler la destruction de la Terre. »

— « Sergueï Nossov : « À l’époque, à Saint-Pétersbourg, il y avait autant de chiens que de poètes ! » », Sergueï Nossov, Le Courrier de Russie, 21 avril 2016 (lire en ligne)


« La majorité ne fait pas la vérité, c’est la vérité qui doit faire la majorité. »

— Mgr Lefebvre, Ils l’ont découronné (1987), éd. Fideliter/Clovis, 1987, p. 91
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« En général, l’enfant présente à l’état passager des caractères mentaux qui se retrouvent à l’état fixe dans les civilisations primitives, à peu près comme l’embryon humain présente à l’état passager des caractères physiques qui se trouvent à l’état fixe dans des classes d’animaux inférieurs. »

— Hippolyte Taine, De l’intelligence (1870), éd. Hachette, 1870, p. 373


“Some socialists seem to believe that people should be numbers in a state computer. We believe they should be individuals. We’re all unequal. No one, thank heavens, is quite like anyone else, however much the socialists may pretend otherwise. And we believe that everyone has the right to be unequal. But to us, every human being is equally important. A man’s right to work as he will, to spend what he earns, to own property, to have the state as servant and not as master, they’re the essence of a free economy and on that freedom all our other freedoms depend.”

(en) Margaret Thatcher, Speech to the Conservative Party Conference, 10 October, 1975

« Certains socialistes semblent croire que les gens devraient être des nombres dans un ordinateur de l’État. Nous croyons qu’ils devraient être des individus. Nous sommes tous inégaux. Personne, grâce au ciel, ne ressemble à personne. Nous pensons que chacun a le droit d’être inégal même si, pour nous, chaque être humain est également important. Le droit d’un homme de travailler comme il l’entend, de dépenser ce qu’il gagne, de disposer de biens, d’avoir dans l’État un serviteur et non un maître, voilà l’essence d’une économie libre. Et de cette liberté, toutes les libertés dépendent. »
(fr) Margaret Thatcher, Discours à la conférence du parti conservateur, 10 Octobre 1975


« La guerre n’est rien d’autre que la continuation des relations politiques avec l’appoint d’autres moyens. »

— Carl von Clausewitz, De la Guerre (1832), trad. Pierre Naville, éd. Éditions de Minuit, 1955, IIIe partie, p. 703


You know what the fellow said — in Italy, for thirty years under the Borgias, they had warfare, terror, murder and bloodshed, but they produced Michelangelo, Leonardo da Vinci and the Renaissance. In Switzerland, they had brotherly love, they had five hundred years of democracy and peace — and what did that produce? The cuckoo clock. So long Holly.”

(en) The Third Man (1949), Harry Lime [Orson Welles]


« Il embrassa la mer d’un regard et se rendit compte de l’infinie solitude où il se trouvait. »

— Ernest Hemingway, Le Vieil Homme et la Mer (1952), trad. Jean Dutourd, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972 (ISBN 9782070360079), p. 69


« Que dites-vous ?... C’est inutile ?... Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! »

— Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac (1897), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993 (ISBN 9782080700315), acte V, scène 6, p. 417


Let your boat of life be light, packed with only what you need - a homely home and simple pleasures, one or two friends, worth the name, someone to love and someone to love you, a cat, a dog, and a pipe or two, enough to eat and enough to wear, and a little more than enough to drink; for thirst is a dangerous thing.

(en) Jerome K. Jerome, Three Men in a Boat (1889), Chapter 3

« Par-dessus bord l’encombrement, mon frère ! Que l’esquif de ta vie soit léger, qu’il porte seulement le nécessaire, un logis accueillant et des plaisirs simples, un ou deux amis dignes de ce nom, un être que tu aimes et qui t’aime, un chat, un chien, une pipe ou deux, de quoi manger et de quoi te vêtir à ta suffisance, et un peu plus qu’assez à boire, car la soif est chose dangereuse. »
(fr) Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau (1889), trad. Déodat Serval, révisée par André Topia, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1990, p. 76


« Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne — voilà ce qu’il faut pouvoir atteindre. Être solitaire comme, enfant, on était solitaire quand les adultes allaient et venaient, tressés à des choses qui semblaient importantes et grandes parce que les grands avaient l’air si affairé, et qu’on ne comprenait rien à ce qu’il faisaient.

Et si un jour on se rend compte que leurs occupations sont mesquines, leurs professions sclérosées, et qu’elles n’ont plus de lien avec la vie, pourquoi alors ne pas continuer, tel un enfant, à les regarder comme une chose étrangère depuis la profondeur du monde propre, depuis la vaste solitude propre qui est par elle-même travail, et grade, et profession ? »

— Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète (1903), trad. Hans Hartje et Claude Mouchard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Littérature & Documents », 1991 (ISBN 9782253055396), p. 56


« La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle que les hommes ne puissent s’éclairer sans se corrompre. »

— Restif de La Bretonne, Le Pornographe (1770), éd. J. Nourse/Gosse & Pinet, 1770, p. 302


« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l’homme avec l’homme, la femme avec la femme, veulent donner à l’enfant des parents du même sexe, accepter que le fœtus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu’il naisse en pipette ou qu’il soit introduit dans l’utérus d’une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n’a pas d’importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »

— Pasquin, Pasquin concentré non sucré (2011), éd. Éditions de l’Homme Nouveau, 2011 (ISBN 9782915988376), Tas de betteraves !, p. 71


« Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J’ai d’ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »

— Harangue prononcée à ses hommes

— Henri de la Rochejaquelein cité par Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne (1824), éd. Michaud, 1967, t. 38, « Rochejaquelein (Henri de la) », p. 317-325


« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament. »

— René Char, Fureur et mystère (1948), éd. Gallimard, 1967, « Feuillets d’Hypnos », p. 98


« L’Islam, un des malheurs du monde, un Judaïsme pour les brutes et qui ramasse tout ce qu’Israël imagina de moins spirituel et de plus inhumain, l’Islam est l’égout de la Bible avec des relents d’hérésie chrétienne et le fatras du paganisme arabe, une coulée de boue sur le visage de l’espèce humaine et l’on préfère le néant à ce qu’il nous apporte (ou, si l’on veut, le Communisme, lequel ne lui fera pas grâce et lui ressemble trop pour l’épargner longtemps). Un musulman est toujours une brute, au moins par de certains côtés, sa foi l’oblige à l’arrogance, il mêle à la présomption l’humilité qu’il rend démonstrative et ses rigueurs l’attachent à la complaisance la moins sujette à la mesure. Religion — dit Levi-Strauss — religion de corps de garde (le règlement, les revues de détail et pas de femmes, enfin la bougrerie avec un peu de cuistrerie et l’étalage le plus sale de nos besoins les plus grossiers), vivant dans un chaos perpétuel et rétablissant l’ordre à coups de hache, sans foyer, cité ni patrie, niant le monde qu’elle déifie en ne le sachant pas. L’Islam est une foi qui n’apprenant jamais, refuse de comprendre et qui revient de tout en ne s’acheminant à rien, et ses fidèles sont des mules qui tournent dans le cercle, les yeux bandés et n’avançant d’un pas. Ses peuples ? Le fumier de l’avenir, à moins qu’ils ne se rendent communistes et n’aillent baiser le tombeau du Juif Lénine sous les icônes du Juif Marx. »

— Albert Caraco, Journal d’une année (1957)


« Un cendrier a pour moi autant de valeur que la Piéta de Michel-Ange [...]. Je veux renouer avec cet art facile, immédiat et amusant que tout le monde comprend. L’esthétique est pour moi un grand facteur discriminant pour les gens. Ils pensent que l’art est au-dessus d’eux, et cela je n’aime pas. »

— Jeff Koons, Le Figaro, 6 octobre 2014


« Mon travail est contre la critique. Il combat la nécessité d’une fonction critique de l’art et cherche à abolir le jugement, afin que l’on puisse regarder le monde et l’accepter dans sa totalité. Il s’agit de l’accepter pour ce qu’il est. Si l’on fait cela, on efface toute forme de ségrégation et de création de hiérarchies. »

— Jeff Koons, entretien avec Bernard Blistène, Dossier de presse de l’exposition Jeff Koons, la rétrospective, 26 novembre 2014 – 27 avril 2015, Centre Georges Pompidou, p. 11


« [...] il ne peut exister de culture de I’interrogation seule. »

— André Malraux, « Un humanisme universel », Liberté de l’esprit, nº 11-12, juin-juillet 1950


« Chaque geste que vous ferez vers une Europe unifiée protégera un peu plus le trésor du monde.

Taxez-moi de romantisme. Qu’importe ! Pour moi le trésor du monde, c’est une infante de Vélasquez, un opéra de Wagner ou une cathédrale gothique. C’est un calvaire breton ou une nécropole de Champagne. C’est le romancero du Cid ou le visage hugolien de “l’enfant grec”. C’est le tombeau des Invalides ou le grand aigle de Schœnbrunn, l’Alcazar de Tolède ou le Colisée de Rome, la Tour de Londres ou celle de Galata, le sang de Budapest ou le quadrige orgueilleux de la porte de Brandebourg, devenu le poste frontière de l’Europe mutilée. Pour ces pierres, ces aigles et ces croix ; pour la mémoire de l’héroïsme et du génie de nos pères ; pour notre terre menacée d’esclavage et le souvenir d’un plus grand passé, lecteurs, la lutte ne sera jamais vaine. Frêle Geneviève de Paris, patronne de l’Europe, seule contre les hordes mongoles de l’Est, tu symbolises notre esprit de résistance. Et toi, Alexandre, vainqueur blond au visage de dieu, Macédonien aux dix milles fidèles, toi qui conquis le monde oriental avec ta foi et ton épée, dressé contre le destin et l’Histoire, tu symboliseras peut-être un jour le triomphe de l'Europe impériale. »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. La Table ronde, 1964, t. I, Introduction à l’histoire de l’Europe, p. 16


« Je sens peser sur mes épaules misérables le poids démesuré du plus glorieux des héritages. A moi, qui ne suis rien et qui n’apporte rien, la civilisation fait un cadeau gigantesque : le patrimoine de l’Europe. Il est fait de trésors et de souvenirs. Chacun de nous, je crois, à Londres et à Vienne, à Berlin et à Madrid, à Athènes et à Varsovie, à Rome et à Paris, à Sofia et à Belgrade, doit ressentir le même drame. Chacun de nous est le dernier des Européens. Je suis le prince débile issu d’une lignée de colosses et qui va peut-être clore une race. Je mourrai sans postérité, stérilisé par l’atome ou égorgé par un fanatique. Et mes frères auront le même sort. Des géants nous précèdent, des héros et des savants, des explorateurs de la terre et des explorateurs de l’âme, des César et des Antoine, des monarques et des capitaines, des silhouettes sévères en robe de bure, de belles courtisanes ou des brutes implacables. Tout un cortège de grandes figures, resplendissantes de splendeur et de puissance, se déroule à nos yeux, immense fardeau pour nos contemporains dérisoires. Voici que s’amassent à l’Orient les nuages sinistres de la ruée païenne et barbare. Je vais mourir. Je meurs. Et la race Europe avec moi. Avec nous. Je ne laisserai rien. Depuis cinquante ans j’ai dispersé l’héritage. Et laissé le royaume du ciel en friche. Je n’aurai pas d’héritiers dans ce monde hostile et chaotique. Je ne puis laisser qu’un message : l’histoire, la très belle histoire d’une civilisation mortelle, qui se croyait invincible. Une civilisation pour laquelle des milliards d’hommes ont lutté et vaincu pendant trente siècles. Personne ne sera là pour me lire. Qu’importe. Voici comme un dernier cri de rage et d’amertume : le Testament d’un Européen. »

— Jean de Brem, Le Testament d’un Européen (1964, posthume), éd. La Table ronde, 1964, t. I, Avant-Propos, p. 7-8


« S’il est vrai, comme nous l’avons observé pour la droite orléaniste et le bonapartisme, que la droite est en général formée de traditions de gauche qui sont passées à droite, le moment ne serait pas venu en 1954 ou plus tard, d’enregistrer le passage à droite de nouvelles tendances ? »

— Jules Monnerot, Inquisitions (1974), éd. José Corti, 1974, La droite, la gauche et la logique de monsieur Rémond, p. 51


« Un jour, le gauchisme s’en prendra, dans son désir d’effacer les structures, aux espèces et le malentendu au sujet de la protection de la nature sera éclairci. »

— « Vertu de l’isolation », Robert Hainard, CoÉvolution, nº 8-9, printemps-été 1982


L’art contemporain est une « vidange généralisée des valeurs. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, p. 40


« Le temps du dégoût a remplacé l’âge du goût. »

— Jean Clair, De Immundo (2004), éd. Galilée, 2004, « Présentation », p. 


« [...] l’Église autant que l’État ne semblent plus agir que mus par la haine de la Beauté. »

— Jean Clair, L’Hiver de la culture (2011), éd. Flammarion, 2011, p. 


« Aujourd’hui, les politiques, qui ont la charge disent-ils de “faire l’Europe”, ne semblent chez eux nulle part. Souvent peu cultivés, peu lettrés, indifférents à ce que fut ce passé, soucieux plutôt d’en effacer la trace, acharnés à dénier un héritage qui leur paraît être un fardeau, ils sont les inventeurs à Bruxelles et à Strasbourg d’une nouvelle Babel, bruissante des milliers de traducteurs que leurs discours supposent. Mais celle-ci, privée d’espoir, est plus proche du cône imaginé par Dante, qui s’enfonçait dans la Terre au fond duquel Lucifer s’ennuie, que de l’édifice orgueilleux dépeint par Bruegel et quelques autres qui, du moins, s’élevait vers les cieux, et vers Dieu. »

— Jean Clair, Lait noir de l’aube (2007), éd. Gallimard, 2007, « Printemps, La Chine », novembre 2006, p. 


« [...] vient le moment où des nations autres, des religions, des croyances, des langues différentes, plus vigoureuses, plus sûres d’elles-mêmes, font la vidange et prennent la place. Soutiers, boueux, balayeurs, hommes des peine et femmes de ménage, tous chargés du soin des vieilles sociétés d’Occident, déposeront bientôt le corps affaibli dont ils ont la charge. Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses propres idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. »

— Jean Clair, Journal atrabilaire (2006), éd. Gallimard, coll. « L’Un et l’Autre », 2006, p. 


From a “purely race-biological standpoint,” it was a shame to have the two best “German peoples” of the world at war with each other while all the “nonwhite, black, yellow, Jewish and mixed races” stood by, rubbing their hands with glee.

— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne

(en) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276
« Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, Juive et mélangées restent là en se frottant les mains. »
— Lettre de Konrad Lorenz à Oskar Heinroth lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l’Allemagne
(fr) Konrad Lorenz cité par Richard W. Burkhardt, Patterns of Behavior: Konrad Lorenz, Niko Tinbergen, and the Foundation of Ethology, éd. University of Chicago Press, 2005 (ISBN 9780226080901), p. 276


« Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi... Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds... Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu... On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur... »

— François-Athanase de Charette de La Contrie, harangue prononcée à ses hommes


« Le monde n’a été créé qu’en vue d’Israël, voilà pourquoi la terre entière est un lieu qui lui sied. »

— Juda Loew ben Bezalel, Netzah’ Israel [L’Éternité d’Israël] (1599), chap. 24, p. 122


« Entre les forces de la tradition et celles de l’avancée permanente, de la mise à l’écart, de la destruction, il y aura la guerre. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 


« Être de droite, non par conviction bon marché, pour des visées vulgaires, mais de tout son être, c’est céder à la puissance supérieure d’un souvenir, qui s’empare de l’être humain, et pas tant du citoyen, qui l’isole et l’ébranle au milieu des rapports modernes et éclairés où il mène son existence habituelle. Cette pénétration n’a pas besoin de la mascarade abominable et ridicule d’une imitation servile, ni qu’on aille fouiller la brocante de l’histoire du malheur. Il s’agit d’un acte de soulèvement autre : soulèvement contre la domination totalitaire du présent qui veut ravir à l’individu et extirper de son champ toute présence d’un passé inexpliqué, d’un devenir historique, d’un temps mythique. À la différence de l’imagination de gauche qui parodie l’histoire du Salut, l’imagination de droite ne se brosse pas le tableau d’un royaume à venir, elle n’a pas besoin d’utopie, mais elle cherche le rattachement à la longue durée, celle que rien n’ébranle, elle est selon son essence souvenir de ce qui gît au fond de nous, et dans cette mesure elle est une initiation religieuse ou protopolitique. Elle est toujours et existentiellement une imagination de la Perte et non de la Promesse (terrestre). C’est donc une imagination de poète, depuis Homère jusqu’à Hölderlin. »

— Botho Strauss, Le Soulèvement contre le monde secondaire (1990), éd. L’Arche, 1996 (ISBN 9782851813701), p. 69-70


« Jamais on n’a autant discuté des tableaux et jamais ceux-ci n’ont eu aussi peu d’influence sur l’âme et l’esprit de l’homme, sur la société, l’économie et l’État ; et il en est ainsi non seulement des œuvres modernes, mais de tous les tableaux en général. »

— Max Picard, De la désintégration des formes dans l’art moderne (1954), trad. Tony Faivre, éd. E. Vitte, 1960, p. 26


« Ni Kafka, ni Joyce, ni Proust n’ont eu besoin de l’appui de l’État pour écrire ce qu’ils ont écrit, ni l’œuvre d’un Wajda, d’un Tadeusz Kantor ou d’un Grotowski n’a résulté des subventions culturelles du socialisme. Et ces six créateurs, bien qu’ils ne soient pas faciles et qu’ils exigent de leurs lecteurs ou spectateurs un effort intellectuel, ont trouvé un public qui pour les six est allé en s’élargissant, comme les cercles concentriques. Une société doit avoir l’art et la littérature qu’elle mérite : ceux qu’elle est capable de produire et ceux qu’elle est prête à payer. Et il est bon que les citoyens assument aussi dans ce domaine leurs propres responsabilités sans y renoncer devant les fonctionnaires, pour éclairés qu’ils soient. [...] Cela ne signifie évidemment pas que l’État n’ait aucune responsabilité culturelle. Il en a une, l’éducation. [...] mais en matière d’éducation non plus l’État ne doit pas seul avoir voix au chapitre. »

— Mario Vargas Llosa, Les enjeux de la liberté (1991), trad. Albert Bensoussan, éd. Gallimard, coll. « Hors Série », 1997 (ISBN 9782070745562), p. 40


« La vie moderne autorise les voyages, mais ne procure pas d’aventure. »

— Jean Mermoz, Mes vols (1937), éd. Flammarion, chap. 1


« Plaise à Dieu que mon sang soit le dernier sang espagnol versé dans des discordes civiles. Plaise à Dieu que le peuple espagnol, si riche en qualités dignes d’être aimées, trouve dans la paix, la Patrie, le Pain et la Justice [...]. Que notre Seigneur accepte ma mort en sacrifice pour compenser en partie ce qu’il y a eu d’égoïsme et de vain dans ma vie. Je pardonne de toute mon âme à tous ceux qui ont pu me faire du tort ou m’offenser, sans aucune exception et je prie que tous ceux auxquels je dois la réparation d’un dommage grand ou petit me pardonnent [...]. Je veux être enterré conformément au rite de la religion Catholique, Apostolique et Romaine, que je pratique, en terre bénite et sous la protection de la Croix. »

— José Antonio Primo de Rivera, « Testamento (18 novembre 1936) », dans Escritos y Discursos. Obras Completas (1922-1936), trad. Arnaud Imatz, éd. Instituto de Estudios Políticos, 1976, p. 1097


« À travers la volonté générale, le peuple-roi coïncide désormais mythiquement avec le pouvoir ; cette croyance est la matrice du totalitarisme. »

— François Furet, Penser la Révolution française (1978), éd. Gallimard, coll. « La Nouvelle Revue française », 1978, p. 232


« On prétend que les filles de nos jours mûrissent plus vite qu’autrefois. Physiologiquement, c’est vrai. Mais, en un autre sens, elles sont au contraire en retard sur leurs aînées. Moralement, elles restent enfants plus longtemps. Il suffit pour s’en convaincre de voir la façon dont elles s’habillent et se coiffent. Leurs cheveux flottants, leurs minijupes, leurs nuisettes, leurs shorts sont comme le symbole de leur adoration pour l’enfance. Elles ne veulent pas devenir adultes, elles refusent d’assumer les responsabilités inhérentes à l’âge adulte. Et cependant, comme toutes les enfants, elles souhaitent qu’on les prenne pour des grandes personnes, elles souhaitent être libres d’accomplir ce qu’elles croient être des actes d’adultes. C’est cette attitude qui, parfois, conduit au drame. »

— Agatha Christie, Némésis (1971)


« On multiplie partout les manifestations sportives, hein ? Vraiment, quel signe de décadence ! Le genre de spectacle qu’il faudrait montrer aux gens, on ne le leur fait jamais voir ; ce qu’il faudrait leur montrer, ce sont les exécutions capitales. Pourquoi ne sont-elles pas publiques ? »

— Yukio Mishima, Le Pavillon d’Or (1956), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 168


"[...] corruptissima republica plurimae leges."

— Cornelius Tacitus, Annales, III, 27

« [...] et jamais les lois ne furent plus multipliées que lorsque l’État fut le plus corrompu. »
— Tacite, « Annales », dans Œuvres complètes de Tacite, trad. Jean-Louis Burnouf, éd. Hachette, 1872, p. 110


« Il restait au moins à chaque corps, à chaque communauté de citoyens le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qui fusse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut : c’est le droit naturel, c’est le droit de la raison. Cependant il a été aussi enlevé a vos sujets, sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard dans des excès qu’on peut nommer puérils.

Depuis que des ministres puissants se sont fait un principe politique de ne point laisser convoquer d’assemblée nationale, on en est venu, de conséquences en conséquences, jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par l’intendant ; en sorte que si cette communauté a une dépense à faire, quelque légère qu’elle soit, il faut prendre l’attache du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitrage ; et si la communauté a un procès à soutenir, il faut aussi qu’elle se fasse autoriser par l’intendant ; il faut que la cause de la communauté soit plaidée à ce premier tribunal avant d’être portée à la justice ; et si l’avis de l’intendant est contraire aux habitants, ou si leur adversaire a du crédit à l’intendance, la communauté est déchue de la faculté de défendre ses droits.

Voilà, sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyens ; on a, pour ainsi dire, interdit à la nation entière, et on lui a donné des tuteurs. »

— Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, Mémoires pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts (1779), éd. Bruxelles, 1779, p. 654


« Car, hélas ! tout s’en va. Depuis seulement que j’existe il s’est fait plus de mouvement dans les idées et dans les coutumes de mon village, qu’il ne s’en était vu durant des siècles avant la révolution. Déjà la moitié des cérémonies celtiques, païennes ou moyen âge, que j’ai vues encore en pleine vigueur dans mon enfance, se sont effacées. Encore un ou deux ans peut-être, et les chemins de fer passeront leur niveau sur nos vallées profondes, emportant, avec la rapidité de la foudre, nos antiques traditions et nos merveilleuses légendes. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, p. 154


« Dans la lettre à Jaubert elle affirme : “Nous parlons ici le berrichon pur et le français le plus primitif.” Elle le redit en 1846 dans son article de L’Éclaireur : “C’est dans la Vallée-Noire qu’on parle le vrai, le pur berrichon, qui est le vrai français de Rabelais.” Dans Les Noces de campagne elle complète l’idée en assurant : “Le Berry est resté stationnaire et je crois qu’après la Bretagne et quelques provinces de l’extrême midi de la France, c’est le pays le plus conservé qui se puisse trouver à l’heure qu’il est.” En 1844 avaient paru les trois premiers volumes de l'Histoire du Berry de Raynal qui lui ont appris qu’on retrouvait dans le Berry des traces de la civilisation gauloise. »

— George Sand, La Mare au diable (1846), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999, Notice, p. 221-222


« [...] la contraception, qui est faire l’amour sans faire l’enfant, la fécondation extracorporelle, qui est faire l’enfant sans faire l’amour, l’avortement, qui est défaire l’enfant, et la pornographie, qui est défaire l’amour, ne sont pas conformes à la dignité naturelle de l’homme. »

— Jérôme Lejeune, « Existe-t-il une morale naturelle ? », in Actes du Congrès international de théologie morale sur « Humanæ Vitæ : vingt ans plus tard », Académie pontificale des sciences, Rome, 9-12 novembre 1988