Human nature

« Notre monde ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants, par ceux qui auront forgé « l’épée magique » dont parlait Ernst Jünger, l’épée spirituelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sauvé par les veilleurs postées aux frontières du royaume et du temps. »

Reason

« Dans un monde saturé de subtilité dialectique et dominé par les apparences, l’homme authentifié par sa vie est seul digne de foi. »

« Ce n'est pas dans la mollesse, mais dans la fermeté de l'esprit et la résolution du coeur que sera engendré notre avenir. »

Western world

« Depuis la fin du XXème siècle, nous sommes entrés dans une logique multipolaire soumise au choc des civilisations et des puissances, aux conflits incontrôlables, à la convergence des catastrophes économiques et écologiques. Dans ce monde, les occasions et les acteurs ne manquent pas qui vont s'entendre à tout bouleverser, donc, paradoxalement, à rendre leurs chances aux Européens. »

« Ce n'est pas rien de se savoir fils d'Ulysse et de Pénélope plutôt que de Mahomet, Abraham ou Bouddha. »

Tradition

« Les hommes n'existent que par ce qui les distingue : clan, lignée, histoire, culture, tradition. »

« La Tradition ce n'est pas le passé, c'est ce qui ne passe pas. »

« Chaque peuple porte une tradition, un royaume intérieur, un murmure des temps anciens et du futur. La tradition est ce qui persévère et traverse le temps, ce qui reste immuable et qui toujours peur renaître en dépit des contours mouvants, des signes de reflux et de déclin. »

Europe

« Pour la première fois dans leur histoire multimillénaire, les peuples européens, ne règnent plus sur leur propre espace, ni spirituellement, ni politiquement, ni ethniquement. »

Politics

« Tous les "nationaux" ont leur bon gaulliste, leur bon technocrate, leur bon ministre. Cédant à un vieux réflexe bourgeois, ils redoutent "l’aventure" et le "chaos". Pour peu qu’un homme du régime agite le drapeau, ils lui donnent leur confiance. Ils préfèrent le confort de l’aveuglement à la lucidité. Le sentimentalisme et l’esprit de clocher prennent toujours le pas sur le raisonnement politique. Dans l’espoir niais de satisfaire tout le monde, ils se refusent à prendre parti et ne satisfont personne. »

« Demain comme hier, si de nouvelles tables de valeurs doivent être instituées, elles ne le seront pas par des mots, mais avec des actes, par un engagement de l’être même. La vérité du monde ne réside pas dans son « essence » mais dans le travail, la création, la lune, l’enfantement, dans ces actes dont nous avons oublié qu’ils sont religieux.
La seule vérité est de se tenir debout quoi qu’il arrive, de faire face à l’absurdité du monde pour lui donner une forme et un sens, de travailler et de se battre si l’on est un homme, d’aimer si l’on est une femme.

Pendant des années j’avais été constamment placé devant l’obligation de savoir si la fin justifiait les moyens. Il vint un jour où je compris que ma finalité serait aussi ce que mes actes en auraient fait. Raisonnant ainsi, je renonçais nécessairement à la politique. Elle soumet les moyens à des fins qui n’ont pas nécessairement l’excuse d’être désintéressées. J’éprouvais la crainte aussi de verser dans l’habitude et la médiocrité. Il était temps de marcher à mon pas, ce qui comportait d’autres risques.

J’ai rompu avec l’agitation du monde par nécessité intérieure, par besoin de préserver ma liberté, par crainte d’altérer ce que je possédais en propre. Mais, il existe plus de traverses qu’on ne l’imagine entre l’action et la contemplation. Tout homme qui entreprend de se donner une forme intérieure suivant sa propre norme est un créateur de monde, un veilleur solitaire posté aux frontières de l’espérance et du temps. »

Deutschland

« […] Sur ce point, je recommanderais la lecture du Siècle de 1914 de Dominique Venner, chapitres VI et VII. Ils comprendraient que ce n'est pas le contenu scientiste, antisémite ou belliciste de la doctrine d'Hitler qui a suscité l'adhésion enthousiaste de millions d'Allemands après 1933, mais "la part spirituelle et traditionnelle de son discours, faisant appel à l'amour de l'Allemagne, à la communauté du peuple, à la promesse de justice sociale, à l'honneur et au courage, sans oublier les thèmes populaires de la révision du traité de Versailles et de la réunion de tous les Allemands. "Ce qui permet à l'historien de juger Hitler coupable d'avoir" abusé des qualités d'un peuple d'élite dont il fut la malédiction. »

  • Dominique Venner, Courrier d'un lecteur, La Nouvelle Revue D'histoire, Numéro 26

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