Différences entre les versions de « Guy de Maupassant »

 
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« '''On n’aime qu’une fois ! Le cœur peut s’émouvoir souvent à la rencontre d’un autre être, car chacun exerce sur chacun des attractions et des répulsions. Toutes ces influences font naître l’amitié, les caprices, des envies de possession, des ardeurs vives et passagères, mais non pas de l’amour véritable.''' Pour qu’il existe, cet amour, il faut que les deux êtres soient tellement nés l’un pour l’autre, se trouvent accrochés l’un à l’autre par tant de points, par tant de goûts pareils, par tant d’affinités de la chair, de l’esprit, du caractère, se sentent liés par tant de choses de toute nature, que cela forme un faisceau d’attaches. Ce qu’on aime, en somme, ce n’est pas tant Mme X... ou M. Z..., c’est une femme ou un homme, une créature sans nom, sortie de la Nature, cette grande femelle, avec des organes, une forme, un cœur, un esprit, une manière d’être générale qui attirent comme un aimant nos organes, nos yeux, nos lèvres, notre cœur, notre pensée, tous nos appétits sensuels et intelligents. On aime un type, c’est-à-dire la réunion, dans une seule personne, de toutes les qualités humaines qui peuvent nous séduire isolément dans les autres. »
 
« '''On n’aime qu’une fois ! Le cœur peut s’émouvoir souvent à la rencontre d’un autre être, car chacun exerce sur chacun des attractions et des répulsions. Toutes ces influences font naître l’amitié, les caprices, des envies de possession, des ardeurs vives et passagères, mais non pas de l’amour véritable.''' Pour qu’il existe, cet amour, il faut que les deux êtres soient tellement nés l’un pour l’autre, se trouvent accrochés l’un à l’autre par tant de points, par tant de goûts pareils, par tant d’affinités de la chair, de l’esprit, du caractère, se sentent liés par tant de choses de toute nature, que cela forme un faisceau d’attaches. Ce qu’on aime, en somme, ce n’est pas tant Mme X... ou M. Z..., c’est une femme ou un homme, une créature sans nom, sortie de la Nature, cette grande femelle, avec des organes, une forme, un cœur, un esprit, une manière d’être générale qui attirent comme un aimant nos organes, nos yeux, nos lèvres, notre cœur, notre pensée, tous nos appétits sensuels et intelligents. On aime un type, c’est-à-dire la réunion, dans une seule personne, de toutes les qualités humaines qui peuvent nous séduire isolément dans les autres. »
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Version actuelle datée du 11 mai 2023 à 21:17

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Citations

« On n’aime qu’une fois ! Le cœur peut s’émouvoir souvent à la rencontre d’un autre être, car chacun exerce sur chacun des attractions et des répulsions. Toutes ces influences font naître l’amitié, les caprices, des envies de possession, des ardeurs vives et passagères, mais non pas de l’amour véritable. Pour qu’il existe, cet amour, il faut que les deux êtres soient tellement nés l’un pour l’autre, se trouvent accrochés l’un à l’autre par tant de points, par tant de goûts pareils, par tant d’affinités de la chair, de l’esprit, du caractère, se sentent liés par tant de choses de toute nature, que cela forme un faisceau d’attaches. Ce qu’on aime, en somme, ce n’est pas tant Mme X... ou M. Z..., c’est une femme ou un homme, une créature sans nom, sortie de la Nature, cette grande femelle, avec des organes, une forme, un cœur, un esprit, une manière d’être générale qui attirent comme un aimant nos organes, nos yeux, nos lèvres, notre cœur, notre pensée, tous nos appétits sensuels et intelligents. On aime un type, c’est-à-dire la réunion, dans une seule personne, de toutes les qualités humaines qui peuvent nous séduire isolément dans les autres. »

— Guy de Maupassant, Fort comme la mort (1889), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2012 (ISBN 9782070374502), p. 208-209


« [...] les gens qui ont pour unique occupation dans la vie de faire des visites et de dîner en ville, se trouvent devenir, par une irrésistible fatalité, des êtres légers et gentils, mais banals, qu’agitent vaguement des soucis, des croyances et des appétits superficiels.

[...] rien chez eux n’est profond, ardent, sincère, que leur culture intellectuelle étant nulle, et leur érudition un simple vernis, ils demeurent, en somme, des mannequins qui donnent l’illusion et font les gestes d’êtres d’élite qu’ils ne sont pas. »

— Guy de Maupassant, Fort comme la mort (1889), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2012 (ISBN 9782070374502), p. 85