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Citationes

« Puis donc qu’un prince est obligé de savoir bien user de la bête, il doit parmi elles prendre le renard et le lion, car le lion ne se défend pas des rets, le renard ne se défend pas des loups. Il faut donc être renard pour connaître les rets et lion pour effrayer les loups. Ceux qui s’en tiennent simplement au lion n’y entendent rien. Un souverain prudent, par conséquent, ne peut ni ne doit observer sa foi quand une telle observance tournerait contre lui et que sont éteintes les raisons qui le firent promettre. Et si les hommes étaient tous bons, ce précepte ne serait pas bon ; mais comme ils sont méchants et ne te l’observeraient pas à toi, toi non plus tu n’as pas à l’observer avec eux. Et jamais un prince n’a manqué de motifs légitimes pour colorer son manque de foi. De cela l’on pourrait donner une infinité d’exemples modernes, et montrer combien de paix, combien de promesses ont été rendues caduques et vaines par l’infidélité des princes : et celui qui a su mieux user du renard est arrivé à meilleure fin. »

— Nicolas Machiavel, Le Prince (1513), trad. Yves Lévy, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1992 (ISBN 9782080703170), p. 141-42


« [...] il est beaucoup plus sûr d'être craint qu'aimé [...]. »

— Nicolas Machiavel, Le Prince (1513), trad. Yves Lévy, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1992 (ISBN 9782080703170), p. 138


« Néanmoins, quiconque, pour se maintenir, ne veut point marcher dans la route du bien que nous lui avons d’abord indiquée, doit entrer nécessairement dans cette carrière funeste. Mais la plupart des hommes croient pouvoir s’avancer entre ces deux routes, et s’exposent ainsi aux plus grands dangers ; car ils ne savent être ni tout à fait bons, ni tout à fait méchants. »

— Nicolas Machiavel, Discours sur la première décade de Tite-Live (1513), trad. Jean Vincent Périès, éd. Charpentier, 1855, partie 1, chap. XXVI, p. 205
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Bibliographia

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