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Citationes

« [...] il n’est pas possible d’avoir vraiment réfléchi sur les femmes et de continuer de s’en faire une haute idée ; il n’y a que deux catégories d’hommes : ceux qui méprisent la femme et ceux qui ne se sont jamais posé de questions à son sujet. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 318


« [...] les mères sont la racine permanente de l’espèce, ce rhizome sans fin, ce fond duquel l’homme se détache en tant qu’individu pour prendre conscience de son caractère éphémère. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 299


« La maternité est un phénomène aussi général que la sexualité et elle présente autant de nuances. Elle n’attend pas que l’enfant soit là pour s’exprimer, mais se révèle dans tout le comportement. Il est extrêmement intéressant de voir à cet égard comment la jeune fille maternelle est avec l’homme qu’elle aime. Celui-ci est en effet pour elle déjà un enfant. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 298-299


« Mon propos n’est que de rappeler que le mariage est une institution de droit et que tout ce qui est du domaine du droit vient de l’homme, la femme n’étant à l’origine que d’un grand nombre de mœurs [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 297


« Schopenhauer a fait la remarque qu’un homme devrait dater à strictement parer son existence du jour où son père et sa mère se sont épris l’une de l’autre. Je ferais pour ma part remonter la naissance de l’enfant au moment où sa mère aperçoit pour la première fois son père ou en entend pour la première fois la voix. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 293-294


« On ne peut parler de la mère sans parler également de son opposé exact, la courtisane. La femme est mère ou courtisane, et non mère ou amante. [...]

L’idée d’une polarité maternité-prostitution s’impose déjà naturellement à l’esprit du fait que la “bonne mère” a toujours davantage d’enfants que la femme entretenue et que la péripatéticienne est la plupart du temps stérile. [...]

Mère absolue, courtisane absolue, sont deux tempéraments, répartis chez la femme selon des proportions à chaque fois différentes : il n’existe aucune femme dépourvue de toute tendance à la prostitution, ni aucune femme dénuée de sentiment maternel, bien que l’approximation presque parfaite du type de la courtisane soit beaucoup plus fréquente que celle du type de la mère. L’essence de la maternité consiste en ce que la mère a pour but principal de sa vie l’enfant. Seul l’enfant compte pour la mère absolue, tandis que la courtisane ne s’intéresse qu’à l’homme. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 292-295


« Sans justice, il n’y a pas de société, et l’envie est la passion antisociale par excellence. Aussi la femme est-elle absolument antisociale. La femme n’a le sens ni de l’État, ni de la politique, ni du compagnonnage, et les cercles de femmes dont les hommes sont exclus se désagrègent rapidement. La famille est enfin, loin d’être une figue sociale, l’institution antisociale par excellence ; les hommes qui se marient se retirent pas là même déjà des sociétés auxquelles ils appartiennent. Les recherches toutes récentes d’Heinrich Schurtz montrent, à partir d’un matériel ethnologique très riche, que c’est bien dans les liens entre hommes et non dans la famille qu’il faut chercher l’origine de la société. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 279


« D’où vient cette vanité proprement féminine ? Elle coïncide avec la manque d’un moi intelligible, à quoi donner toujours et de façon absolue une valeur positive ; elle s’explique par l’absence chez la femme d’une valeur propre. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 274


« La vanité de la femme s’exprime ainsi d’une part dans une sorte de plaisir permanent qu’elle éprouve à la pensée de son propre corps […] et d’autre part dans le besoin de se sentir admirée, enviée et désirée, besoin si fort que souvent sa satisfaction supprime tous les autres. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 273-274


« À la question de savoir ce qu’il en est de la pudeur des femmes, [il faut] se demander s’il est encore possible, devant le zèle naïf que toutes les femmes mettent à se déshabiller sitôt que les y autorisent les conventions sociales, de parler de la pudeur comme d’une vertu qui leur serait innée, cela me semble parfaitement inutile [...]. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 271


« Geindre et pleurer sont pour la femme une manière de s’adresser aux autres, par laquelle elle implore leur pitié. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 270


« La femme n’aime pas la vérité, c’est pourquoi elle n’est pas sérieuse, et ne s’intéresse pas aux pensées. Il y a quantité de femmes écrivains, mais on ne trouve de pensées dans aucune de leurs œuvres, et cet amour de la vérité (objective) est chez elles si inexistant qu’elles ne prennent le plus souvent même pas la peine de donner l’impression qu’elles pensent. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 263


« Cette recherche de la résonance purement sentimentale, ce mépris du concept et de la compréhensibilité, cet abandon à la diversité sensible sans souci d’aucune profondeur, sont la marque de ce style chatoyant qui est celui de tant d’écrivains et de peintres d’aujourd’hui, qu’ils définissent comme éminemment féminin. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 257-258


« Alors que je connais bon nombre d’hommes qui en fait, psychiquement, sont des femmes, j’ai vu beaucoup de femmes aux traits masculins, mais aucune qui ne fît fondamentalement femme, aussi cachée cette féminité restât-elle même à ses propres yeux. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 256


« La femme est amorale. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 207


« Les hommes qui ne sont que des hommes d’esprit sont des hommes non-religieux, qui ne sont pas pénétrés par les choses et ne prennent pas à elles un intérêt véritable et profond. Ils se soucient de ce que leur pensée brille et étincelle, non de ce qu’elle mette en lumière un contenu ! »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 109


« Le plus grand, le seul, ennemi de l’émancipation de la femme, est la femme. »

— Otto Weininger, Sexe et Caractère (1903), trad. Daniel Renaud, éd. Kontre Kulture, 2012 (ISBN 9782367250137), p. 109


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