Différences entre les versions de « John Maynard Keynes »

 
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== Citations ==
 
== Citations ==
  
"Lenin is said to have declared that the best way to destroy the capitalist system was to debauch the currency. [] Lenin was certainly right. There is no subtler, no surer means of overturning the existing basis of society than to debauch the currency."
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« On dit que [[Vladimir Ilitch Lénine|Lénine]] a déclaré que le meilleur moyen de détruire le capitalisme était de corrompre la circulation. '''Par des procédés constants d’inflation, les Gouvernements peuvent confisquer d’une façon secrète et inaperçue une part notable de la richesse de leurs nationaux.''' Par cette méthode, ils ne font pas que confisquer : ils confisquent arbitrairement et tandis que le système appauvrit beaucoup de gens, en fait il en enrichit quelques-uns. Le spectacle de ces enrichissements ne porte pas seulement atteinte à sa sécurité publique, mais aussi à la confiance que l’on avait dans la justice de la répartition actuelle des richesses. Ceux à qui ce système profite, au-delà de leurs mérites ou même de leur attente et de leurs désirs deviennent des “profiteurs”, qui sont l’objet de la haine de la bourgeoisie que l’inflation a appauvrie autant que le prolétariat. La méthode se poursuivant, la valeur réelle de la monnaie variant de mis en mois, les rapports constants de débiteurs à créanciers, qui constituent le premier fondement du capitalisme, sont troublés au point de perdre toute signification. Et les procédés d’enrichissement deviennent un jeu de hasard, une loterie.
*[http://en.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes John Maynard Keynes], ''The Economic Consequences of The Peace'', éd. Macmillan, 1920, p. 219-220
 
:« Lénine aurait déclaré que la meilleure manière de détruire le système capitaliste est de s’attaquer à sa monnaie. […] Il avait raison. Il n’y a pas de manière plus subtile, plus sûre et plus discrète de renverser l’ordre existant de la société que de vicier sa monnaie. »
 
:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes John Maynard Keynes], ''Les Conséquences économiques de la paix'', 1920
 
  
« La préservation d’une valeur fictive de la monnaie, par la force de la loi s’exprimant dans la régulation des prix, contient en elle-même les graines du déclin économique final, et assèche rapidement la source de l’offre. »
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Lénine avait certainement raison. Il n’y a pas de moyen plus subtil et plus sûr de bouleverser la base actuelle de la Société que de corrompre la circulation monétaire. Le procédé range toutes les forces cachées des lois économiques du côté de la destruction, et cela d’une façon que pas un homme sur un million ne peut prévoir. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes John Maynard Keynes], ''Les Conséquences économiques de la paix'', 1920
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{{Réf Livre
 
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|auteur=John Maynard Keynes
« Sa conséquence la plus marquante est l’injustice pour ceux qui de bonne foi ont placé leur épargne sur des titres nominaux plutôt que dans des choses [réelles]. Mais l’injustice à cette échelle a de plus grandes conséquences. […] De plus, l’inflation ne se limite pas à réduire la capacité des investisseurs à épargner mais a aussi détruit l’atmosphère de confiance qui est une condition nécessaire de l’épargne volontaire. Pourtant, une population croissante souhaitant maintenir son niveau de vie a besoin d’une croissance proportionnelle de son capital. » [...] « Un gouvernement peut vivre longtemps […] en imprimant de la monnaie papier. C’est-à-dire, qu’il peut ainsi prélever des ressources réelles, aussi réelles que celles obtenues par les impôts. […] Le poids de [cet] impôt est largement étalé, ne peut être évité, ne coûte rien à collecter, et tombe, d’une manière rude, en proportion de la richesse de la victime. Pas de miracle à ce que ses avantages superficiels aient attiré les ministres des Finances. »
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|titre=Les Conséquences économiques de la paix
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes John Maynard Keynes], ''Essai sur la Réforme Monétaire''
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|année d'origine=1919
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|traducteur=Paul Frank
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== Citations sur John Maynard Keynes ==
 
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Version actuelle datée du 11 mai 2023 à 21:12

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Citations

« On dit que Lénine a déclaré que le meilleur moyen de détruire le capitalisme était de corrompre la circulation. Par des procédés constants d’inflation, les Gouvernements peuvent confisquer d’une façon secrète et inaperçue une part notable de la richesse de leurs nationaux. Par cette méthode, ils ne font pas que confisquer : ils confisquent arbitrairement et tandis que le système appauvrit beaucoup de gens, en fait il en enrichit quelques-uns. Le spectacle de ces enrichissements ne porte pas seulement atteinte à sa sécurité publique, mais aussi à la confiance que l’on avait dans la justice de la répartition actuelle des richesses. Ceux à qui ce système profite, au-delà de leurs mérites ou même de leur attente et de leurs désirs deviennent des “profiteurs”, qui sont l’objet de la haine de la bourgeoisie que l’inflation a appauvrie autant que le prolétariat. La méthode se poursuivant, la valeur réelle de la monnaie variant de mis en mois, les rapports constants de débiteurs à créanciers, qui constituent le premier fondement du capitalisme, sont troublés au point de perdre toute signification. Et les procédés d’enrichissement deviennent un jeu de hasard, une loterie.

Lénine avait certainement raison. Il n’y a pas de moyen plus subtil et plus sûr de bouleverser la base actuelle de la Société que de corrompre la circulation monétaire. Le procédé range toutes les forces cachées des lois économiques du côté de la destruction, et cela d’une façon que pas un homme sur un million ne peut prévoir. »

— John Maynard Keynes, Les Conséquences économiques de la paix (1919), trad. Paul Frank, éd. Éditions de la Nouvelle Revue française, 1920, p. 


Citations sur John Maynard Keynes

« Aussi n’est-ce pas surestimer l’entreprise keynésienne que d’y voir une véritable mutation de la pensée politique dans tous les États qui échappent encore à l’emprise totalitaire. En donnant indûment aux gouvernements le sentiment que, par l’investissement, ils avaient le moyen de procurer l’expansion désirée et de bannir le chômage honni, la doctrine du plein-emploi a ouvert toutes grandes les vannes de l’inflation et du chômage. Elle est en train de détruire sous nos yeux ce qui subsiste de la civilisation de l’Occident. »

Jacques Rueff, Les Œuvres Complètes de Jacques Rueff, éd. Plon, 1979 (ISBN 9782012790612), t. III : « Politique économique », p. 161-178