Différences entre les versions de « Jean-Paul Sartre »

 
 
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== Citations ==
=== [[Socialism]] ===
 
  
 
« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. '''Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué'''. »
 
« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. '''Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué'''. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], interview accordée à ''Actuel'', 28 février 1973
 
  
« Les derniers liens furent brisés, ma vision fut transformée : '''un anticommuniste est un chien''', je ne sors pas de là, je n’en sortirai plus jamais. »
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Jean-Paul Sartre, ''Actuel'', 28 février 1973
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''Situations'', IV, Gallimard, 1961
 
  
« La première chose que vous avez à faire, c'est de supprimer la presse contre-révolutionnaire. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre]
 
 
{{Image|Jean-Paul Sartre|Jean-Paul Sartre, with Simone de Beauvoir in the background, and other intellectuals hold a press conference at the printing house of the Maoist newspaper "La Cause du peuple", which the government banned. France, Paris, 1970.}}
 
 
« Les Vietnamiens se battent pour tous les hommes, et les forces américaines contre tous. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''Situations VIII'', Gallimard, 1971
 
 
« Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande. » [en référence à la liberté au sens philosophique]
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''Situations III'', p. 11, Gallimard, Paris, 2003, 1946
 
 
{{Center|Jean-Paul Sartre 2|Jean-Paul Sartre selling the banned newspaper "La Cause du peuple". To his left is French writer Simone de Beauvoir. France, Paris, 1970.}}
 
 
« Si la classe ouvrière veut se détacher du Parti (PCF), elle ne dispose que d'un moyen : tomber en poussière. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''Les Temps Modernes'', 1953
 
 
=== [[Race]] ===
 
  
 
« Quand les paysans touchent des fusils, les vieux mythes pâlissent, les interdits sont un à un renversés : l’arme d’un combattant, c’est son humanité. Car, en ce premier temps de la révolte, il faut tuer : '''abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre''' ; le survivant, pour la première fois, sent un sol national sous la plante de ses pieds. »  
 
« Quand les paysans touchent des fusils, les vieux mythes pâlissent, les interdits sont un à un renversés : l’arme d’un combattant, c’est son humanité. Car, en ce premier temps de la révolte, il faut tuer : '''abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre''' ; le survivant, pour la première fois, sent un sol national sous la plante de ses pieds. »  
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], préface de ''Les Damnés de la Terre'', [http://fr.wikipedia.org/wiki/Frantz_Fanon Frantz Fanon], Maspero, 1961
 
 
=== [[Human nature]] ===
 
 
« Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : '''l'enfer, c'est les Autres'''. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''Huis clos'', 1944
 
 
« '''L'existence précède l'essence'''. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''L'existentialisme est un humanisme'' (1946), éd. Nagel, 1970, p. 17
 
 
« La conscience est un être pour lequel il est ou il peut-être dans son être question de son être en tant que cette être implique un autre être que lui. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''L'Être et le Néant''
 
 
L'homme est « de trop ».
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''La Nausée''
 
  
« L’homme est la somme de ses actes. »
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Jean-Paul Sartre, préface à ''Les Damnés de la Terre'' de Frantz Fanon, éd. Maspero, 1961
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre]
 
  
« En un mot, l'homme doit se créer sa propre essence : c'est en se jetant dans le monde, en y souffrant, en y luttant, qu'il se définit peu à peu. »
 
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''L'existentialisme est un humanisme'' (1946)
 
  
"We are who we are only in the eyes of other people and their looks are what make us come to terms with ourselves as ourselves."
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« Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : '''l’enfer, c’est les Autres'''. »
*[http://en.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''L'Être et le Néant''
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:« Nous ne sommes nous qu'aux yeux des autres et c'est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous. »
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:*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Sartre Jean-Paul Sartre], ''L'Être et le Néant''
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== Quotes about Jean-Paul Sartre ==
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« En un mot, l’homme doit se créer sa propre essence ; c’est en se jetant dans le monde, en y souffrant, en y luttant qu’il se définit peu à peu ; et la définition demeure toujours ouverte ; on ne peut point dire ce qu’est cet homme avant sa mort, ni l’humanité avant qu’elle ait disparu. »
  
« Sartre était un ami du pouvoir. Certes, on n’a jamais vu Sartre chez le général de Gaulle, il l’a traité de tous les noms, il y a des entretiens de Sartre qui viennent de paraître, il parlait de De Gaulle en disant que c’était un fumier, un maquereau, un fumier, une ordure, il a été insultant, Sartre avec le général de Gaulle. Il n’aurait jamais mis les pieds à l’Elysée, mais en revanche il a été manger avec tous les dictateurs pourvu qu’ils soient de gauche. Quand il s’agissait d’aller serrer la main des chefs d’état soviétiques, de Fidel Castro, d’un président chinois, il y allait, fesses rabattues même on pourrait dire. Il se faisait entretenir, nourri, payé, logé, c’était un ami du pouvoir, Sartre en ce sens. »
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— Jean-Paul Sartre, « À propos de l’existentialisme - Mise au point », ''Action'', 17, 29 décembre 1944
*[[Michel Onfray]], « On n’est pas couché », ''France 2'', 17 mars 2012
 
  
«  Je dis des choses qu’on ne dit pas. Quand je fais savoir que Sartre a écrit dans des journaux collaborationnistes. Quand je fais savoir que Simone de Beauvoir a travaillé à Radio Vichy. On me dit vous êtes méchant, vous êtes agressif, ce sont des faits. Quand on nous fait savoir que Sartre s’est évadé du Stalag alors qu’il a été libéré très probablement sur intervention du collaborationniste Pierre Drieu la Rochelle, ce sont des faits, donc je donne des faits. […] Sartre a passé sa vie à détruire Camus. Il a passé sa vie à construire et à faire construire une légende, avec Simone de Beauvoir, avec Jean-Jacques Brochier, et les Temps modernes. »
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== Citations sur Jean-Paul Sartre ==
*[[Michel Onfray]], « Avant Premières », ''France 2'', 14 février 2012
 
  
« Sa cécité ne l'empêchera pas non plus de poursuivre son devoir d'engagement moral qu'il aura tenu jusqu'au bout : quelques interventions politiques, telles que la visite à Andreas Baader, le révolutionnaire allemand emprisonné près de Stuttgart. […] Sartre a également adhéré, avec Simone de Beauvoir, au comité de soutien à l'ayatollah Khomeyni, lorsque celui-ci était reçu en exil à Neauphle-le-Château, opposant principal au régime impérial du Shah. »
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« '''Nous vivons sous la botte idéologique des aroniens et des sartriens.''' L’un occupe le versant de droite du consensus, l’autre le versant de gauche. Si le néo-kantisme en sa théorisation s’est très vite démodé (car il est l’idéologie de l’ascendance) en sa pratique, il conditionne les métiers d’encadrement : le management (pour la production) et l’animation (pour la consommation et sa sémiologie). Les disciples avoués ou sans le savoir de Sartre monopolisent la production culturelle. L’idéologie d’abord sélective de Saint-Germain-des-Prés est devenue culture de masse (cf. ''Le Frivole et le sérieux''). »
*Article paru dans '''''Le Point''''' de vue de la semaine du 8 au 14 octobre 2003 : « Choisir d’écrire sa vie, c’est aussi la revivre, se souvenir. » Farah
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« "Tout anticommuniste est un chien", selon la parole fameuse. Tout anti-antiraciste est un pitbull, un pis que chien, un moins que chien, une hyène, une larve, la Bête immonde. »
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« Il n’y a plus de référence à une transcendance substantialisante et il ne doit pas y avoir de participation institutionnelle. Le néant est le prix de la liberté, libre pour rien. C’est la philosophie de Sartre, celle du libéralisme. »
*[http://fr.wikipedia.org/wiki/Renaud_Camus Renaud Camus], ''Le Communisme du XXIe siècle''
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== Internal links ==
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« Sartre a réalisé le passage de la vieille bourgeoisie éclairée et libérale au libéralisme libertaire de ces nouvelles couches moyennes. »
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*[[Mass killings under Communist regimes]]
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« Le dernier Sartre n’est pas tellement éloigné du dernier R. Aron. Leur ultime rencontre n’a pas été que symbolique. À eux deux, ils auront constitué l’éclatante, prestigieuse, scintillante idéologie de la modernité. Celle de la société civile, le mode d’emploi de la société “post-industrielle” voulue par le néo-capitalisme. C’est l’idéologie du libéralisme social-démocrate, de la convergence des deux dynamiques, celle de la grande réconciliation, celle de l’actuel consensus de la société française.
*[[Génocide vendéen]]
 
  
== Works ==
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'''La contradiction droite-gauche, celle de R. Aron et de J.-P. Sartre, une fois déployée se révèle en sa vérité : la dualité de complémentarité du libéralisme avancé et de la social-démocratie libertaire.''' »
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Citations

« Un régime révolutionnaire doit se débarrasser d’un certain nombre d’individus qui le menacent, et je ne vois pas d’autres moyens que la mort. On peut toujours sortir d’une prison. Les révolutionnaires de 1793 n’ont probablement pas assez tué. »

— Jean-Paul Sartre, Actuel, 28 février 1973


« Quand les paysans touchent des fusils, les vieux mythes pâlissent, les interdits sont un à un renversés : l’arme d’un combattant, c’est son humanité. Car, en ce premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen, c’est faire d’une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé ; restent un homme mort et un homme libre ; le survivant, pour la première fois, sent un sol national sous la plante de ses pieds. »

— Jean-Paul Sartre, préface à Les Damnés de la Terre de Frantz Fanon, éd. Maspero, 1961


« Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l’enfer, c’est les Autres. »

— Jean-Paul Sartre, Huis clos (1944), éd. Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 9782070368075), p. 93


« En un mot, l’homme doit se créer sa propre essence ; c’est en se jetant dans le monde, en y souffrant, en y luttant qu’il se définit peu à peu ; et la définition demeure toujours ouverte ; on ne peut point dire ce qu’est cet homme avant sa mort, ni l’humanité avant qu’elle ait disparu. »

— Jean-Paul Sartre, « À propos de l’existentialisme - Mise au point », Action, nº 17, 29 décembre 1944

Citations sur Jean-Paul Sartre

« Nous vivons sous la botte idéologique des aroniens et des sartriens. L’un occupe le versant de droite du consensus, l’autre le versant de gauche. Si le néo-kantisme en sa théorisation s’est très vite démodé (car il est l’idéologie de l’ascendance) en sa pratique, il conditionne les métiers d’encadrement : le management (pour la production) et l’animation (pour la consommation et sa sémiologie). Les disciples avoués ou sans le savoir de Sartre monopolisent la production culturelle. L’idéologie d’abord sélective de Saint-Germain-des-Prés est devenue culture de masse (cf. Le Frivole et le sérieux). »

Michel Clouscard, Les Dégâts de la pratique libérale libertaire (1987), éd. Delga, 2020 (ISBN 9782376071822), p. 102-103


« Il n’y a plus de référence à une transcendance substantialisante et il ne doit pas y avoir de participation institutionnelle. Le néant est le prix de la liberté, libre pour rien. C’est la philosophie de Sartre, celle du libéralisme. »

Michel Clouscard, Critique du libéralisme libertaire (1986), éd. Delga, 2013 (ISBN 9782915854015), p. 365


« Sartre a réalisé le passage de la vieille bourgeoisie éclairée et libérale au libéralisme libertaire de ces nouvelles couches moyennes. »

Michel Clouscard, Critique du libéralisme libertaire (1986), éd. Delga, 2013 (ISBN 9782915854015), p. 335


« Le dernier Sartre n’est pas tellement éloigné du dernier R. Aron. Leur ultime rencontre n’a pas été que symbolique. À eux deux, ils auront constitué l’éclatante, prestigieuse, scintillante idéologie de la modernité. Celle de la société civile, le mode d’emploi de la société “post-industrielle” voulue par le néo-capitalisme. C’est l’idéologie du libéralisme social-démocrate, de la convergence des deux dynamiques, celle de la grande réconciliation, celle de l’actuel consensus de la société française.

La contradiction droite-gauche, celle de R. Aron et de J.-P. Sartre, une fois déployée se révèle en sa vérité : la dualité de complémentarité du libéralisme avancé et de la social-démocratie libertaire. »

Michel Clouscard, Critique du libéralisme libertaire (1986), éd. Delga, 2013 (ISBN 9782915854015), p. 261-262


André Glucksmann, Jean-Paul Sartre et Raymond Aron