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Citations

« L’Europe qu’on nous prépare ne sera qu’un bastion avancé d’un empire économique occidental, dont les États-Unis seront le centre. Notre dépendance énergétique nous retire une grande partie de notre liberté de mouvement. [...]

L’Europe sera ce que nous la ferons. Un ensemble d’États faibles ne donnera qu’une Europe faible. Il ne faut pas que l’Europe ne soit que le cadre agrandi de notre impuissance et de notre décadence. Il n’y aura pas de miracle. Chaque pays doit prendre conscience des conditions de l’avenir européen. »

— « L’Europe de Maurice Bardèche », Francis Bergeron et Bernard Milhaud, Rivarol, 5 avril 1979


« Je crois que le monde moderne est une entreprise de dénaturation de l’homme et de la création. Je crois à l’inégalité parmi les hommes, à la malfaisance de certaines formes de la liberté, à l’hypocrisie de la fraternité. Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hiérarchies que celle de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner c’est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Les Sept Couleurs, 1969, p. Quatrième de couverture


« Ce qu’il faut changer enfin, c’est la minorité dirigeante qui incarne la ploutocratie et dont le pouvoir a jusqu’ici survécu à tous les changements des hommes en place. Tant que cette minorité dirigeante, essentiellement mercantile et usurière, n’aura pas abdiqué, aucun régime de propreté, aucune politique constructive ne seront possibles. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 183


« On ne peut créer une civilisation européenne sans qu’il y ait d’abord un marché fermé “européen”. La fermeture la plus stricte des frontières de l’Europe devant les produits, les affairistes et les idées de l’étranger est la base indispensable de toute construction de l’avenir. Si nous nous y refusons, l’Europe, quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, n’a pas d’autre destinée que d’être un État satellite de l’Amérique, et, si l’Amérique nous abandonne un jour, un État satellite de la Russie soviétique. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 157-158


« [...] une des plus grandes catastrophes des temps modernes fut la prise d’Atlanta. [...] La victoire des Yankees est la victoire d’une certaine morale et avec elle d’une certaine conception de l’homme et de la vie. C’est le rationalisme qui triomphe et, avec lui, les grands principes qu’on proclame et qu’on n’applique pas, et, après eux, c’est le dollar dont le culte s’installe et, avec le dollar, les aciéries et au-delà des aciéries, le fonctionnalisme, et, à l’horizon de tout cela, la société de consommation, la publicité, le conformisme, la monotonie, et les longues, les immenses plaines de l’ennui et de l’absurdité. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 116-117


« Les hommes se reconnaissent moins à leurs idées qu’à leur attitude devant la vie. Ceux qui servent une idée s’aperçoivent plus ou moins vite de la dégradation de leur idéal lorsqu’on l’applique aux faits. Ils se réfugient dans un acte de foi qui bien souvent ne s’exprime pas autrement que par la confiance en certains guides. Mais cet acte de foi donne un sens à leur vie. [...]

Chacun de nous répondra à lui-même de ce qu’il aura été. Ceux qui ne veulent pas vivre, nous ne pouvons pas les forcer à regarder le soleil en face. Mais les autres, qu’ils puissent se dire qu’ils ont été des hommes. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 103-114


« On en meurt en effet. La liberté ronge la cité comme un poison, la dissout, la décompose et finalement elle détruit la liberté même. Alors, tout l’effort politique de l’idéologue consiste à masquer cette érosion de la liberté individuelle par le principe même de la liberté, c’est-à-dire à inventer les canalisations et les tubulures qui permettent à la machinerie libérale d’avoir encore une apparence de fonctionnement et en même temps ménager les soupapes et les trompe l’œil qui dissimulent la consomption et l’épuisement de la liberté individuelle dans les pays où l’idéologie de la liberté a triomphé. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 98


« Une nation compte aujourd’hui par le volume de sa production industrielle, par son influence et ses positions économiques à l’étranger, par le prestige de sa culture et de ce qu’elle représente aux yeux des autres. Sa richesse, son travail, sa paix intérieure, son expérience politique, sa position dans le monde, en un mot, sont beaucoup plus importants pour sa grandeur et même pour sa sécurité que les divisions précaires qu’elle peut placer à ses frontières.

[...] nous ne sommes plus au temps de Louis XIV, que les nations ont déposé une part de leur souveraineté, qu'elles se sont engagées à se conformer à une morale, qu’elles ont accepté de se soumettre à des lois [...]. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 94


« Avant tout, Sparte est une certaine idée du monde et une certaine idée de l’homme. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 93


« Ce que j’appelle Sparte, c’est la patrie où les hommes sont considérés en raison de leurs qualités viriles qui sont mises au-dessus de toutes les autres. Ce que j’appelle les Sudistes, ce sont les hommes qui s’efforcent de vivre selon la “nature des choses” qu’ils ne prétendent corriger qu’en y ajoutant de la politesse et de la générosité. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 89


« On perçut brusquement que ce n’était pas seulement l’Aryen blond qui avait été vaincu en 1945, mais l’homme blanc, la race blanche toute entière. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 77


« Nous avions l’impression qu’une humanité inférieure s’était arrogé le pouvoir parmi les hommes [...]. Nous détestions cette intrusion dans nos âmes par mille canaux qui diffusaient une nourriture abjecte [...]. Le monde mercantile nous habillait de force par ses guenilles. Insensiblement, les hommes s’engourdissaient sous l’effet de ce poison répandu en musique, ils devenaient ce qu’on leur disait d’être. Nous avions l’impression de vivre dans un pays occupé [...]. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 75-76


« Le succès de Mussolini et les campagnes d’Adolf Hitler furent d’abord pour nous de tonifiants exemples de redressement national. On pouvait donc se débarrasser de cette démocratie paralysante qui était sur nous comme une malaria. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 72


« L’économique n’engendre pas de morale. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 70


« Il faut avouer que la guerre de 1914 fut une géniale diversion. Déjà les aventures coloniales avaient employé très suffisamment un certain contingent d’énergie suspecte. Les amateurs d’énergie virile et de promotion au choix se firent donc massacrer pendant quatre ans en l’honneur de la liberté du commerce et des peuples d’Autriche-Hongrie. [...]

Les Quatorze Points du Président Wilson invitaient les “gars de la Mayenne” à s’occuper de tout autre chose que des affaires du canton. On leur apprenait qu’ils avaient combattu pour le Droit et la Civilisation. Traduit en langage de la Mayenne, cela voulait dire que les hommes seraient désormais tous égaux, tous frères, que personne ne serait au-dessus des autres, que toutes les nations seraient comme un seul bourg géré par une sorte de conseil municipal, où tout le monde serait chez soi. [...]

Ainsi, le résultat de la guerre de 1914 était déjà le déracinement des nations. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 66-68


« Est-ce que la prospérité est le but suprême pour les hommes et pour les nations ? Est-ce que la gloire suprême est de beaucoup produire, d’étaler à l’infini [...]. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 63


« Cette analyse était juste, mais incomplète. Ce que les Juifs avaient le malheur de représenter, c’était le résultat de la civilisation industrielle brusquement dévoilé. Et c’est pourquoi la conclusion de l’affaire Dreyfus fut la fondation de l’Action Française, église qui prêchait une Réforme totale. On avait découvert tout d’un coup la morale sur laquelle débouchait la démocratie. Le marchand, être cauteleux, servile, que toutes les grandes civilisations avaient tenu à l’écart, était devenu le brahmane de la nôtre. On baisait sa robe, on lui offrait la fille. On l’admirait et on le montrait aux petits garçons comme le héros qu’il fallait être. Au-dessus de lui, il n’y avait rien, mais les prêtres et les capitaines balayaient le sol devant ses pas. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 62


« Beaucoup de banques étaient encore des entreprises familiales, le banquier était une sorte de notaire. Le protectionnisme maintenait les économies nationales dans leur aire géographique et freinait la contagion du gigantisme. Ces pénéplaines du capitalisme composaient un paysage rassurant. Les hiérarchies aristocratiques existaient encore, elles en imposaient : et la richesse des industriels ne leur donnait pas d’autre droit que l’espoir d’être admis dans cette société fondée sur autre chose que sur la richesse. [...]

Les affairistes et les parvenus du Second Empire affirmaient déjà assez clairement le triomphe de l’argent. Mais un régime bonapartiste, malgré ses tares, plaçait nécessairement le capitaine au-dessus du marchand. Cette suprématie des militaires s’était effondrée à Sedan. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 60-61


« Un autre caractère de la civilisation mercantile dans laquelle nous vivons est la primauté de l’économique : à la fois dans notre vie nationale, et aussi dans notre vie professionnelle, et même dans notre pensée. C’est un symptôme de l’emprise du marchand sur nous : c’est pour lui qu’on gouverne. Mais c’est aussi une justification dont on se prévaut en faveur du conformisme qui nous est imposé. Il n’y a plus de prince au-dessus des contrats pour briser la puissance du riche, atteindre les exploiteurs et les habiles derrière les gabions de la procédure et rétablir la justice dans les contrats léonins. [...]

La disparition de toute hiérarchie supérieure à celle de l’argent et, par conséquent, de tout pouvoir supérieur à celui de l’argent, fait peser de tout leur poids sur nos têtes les nécessités de l’économie. Celles-ci se développent comme une logique propre qui tend à devenir la seule logique de notre monde. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 41


« Ce qu’on cherche à émouvoir en nous, ce n’est pas ce qui est noble, généreux, viril, ce sont au contraire nos nerfs, nos pleurnicheries, notre crédulité, notre niaiserie.

Nous sommes tout heureux d’être si bons, si émus, si touchés aux entrailles que nous ne percevons pas que le flux de ces bons sentiments a fini par donner à presque tous les peuples d’Occident une sensibilité et une tournure d’esprit typiquement féminines. Devenus des réceptacles d’une pensée étrangère, nous sommes à la fois ouverts, disponibles, tendres, et en même temps dévirilisés, sans ressort, sans personnalité, et nous nous laissons souiller de toutes les immondices dont il est utile, à quelque moment, de nous remplir. On devine dès lors comment le discrédit des qualités instinctives, nobles, fait de nous des instruments passifs de la propagande et, du même coup, des êtres dociles, malléables, qui se prêtent également à tout ce qu’on veut entreprendre sur nous sous le prétexte d’améliorer notre sort, celui des autres, la distribution des biens, l’efficacité de la production etc., toutes préoccupations qui ont pour objet de nous transformer en unités conditionnées de production. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 26


« Nous nous plaignons chaque jour de l’immoralité et nous ne daignons pas nous apercevoir que nous avons détruit nous-mêmes ou laissé détruire toute une partie des bases de la morale, qu’on les détruit encore chaque jour devant nous. Les pousses que nous avons plantées à la place des grands chênes abattus sont rabougries et se dessèchent. Et nous nous plaignons d’avancer dans un désert. C’est que nous avons reconstruit les ponts, les usines, les villes que les bombes avaient écrasés, mais non les valeurs morales que la guerre idéologique avait détruites. Dans ce domaine nous sommes encore devant un champ de ruines. Des cloportes hantent ces ruines, on y trouve des végétations inconnues, on y rencontre des visiteurs étranges. Le vide moral que nous avons créé n’est pas moins menaçant pour notre avenir que le vide géographique que nous avons laissé s’installer au cœur de l’Europe, mais nous ne le voyons pas. »

— Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes (1969), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 14


« La situation en France est actuellement assez incertaine. Le pouvoir du général de Gaulle représente essentiellement le pouvoir des banques juives et des maîtres d’affaires internationaux. [...] Personnellement, je porte beaucoup de sympathie aux pays arabes et en particulier pour le régime de Nasser. J’ai eu très souvent l’occasion de faire connaître mes sentiments à ce sujet, mais il n’est pas douteux à l’heure actuelle que la seule manière de combattre l’influence juive en France consiste à s’appuyer sur l’Afrique du Nord. »

— Maurice Bardèche, Lettre à Johann von Leers, 15 juillet 1961


« L’échec ne doit pas nous faire oublier que l’image existe, qu’elle reste aussi grande et que d’autres peut-être la retrouveront un jour sous d’autres noms. Le terme même de fascisme sombrera sans doute, parce qu’il est trop chargé de calomnies, parce qu’il est perdu dans une mer de ténèbres entourée de brumes maléfiques. Qu’importe le mot ? L’ordre de Sparte, l’homme selon Sparte, c’est le seul bouclier qui nous restera, nous le savons tous, quand l’ombre de la mort se lèvera devant l’Occident. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 133


« Il n’y a pas de fascisme véritable sans une idée qui montre à tous les perspectives d’une œuvre grandiose. Et le fascisme véritable consiste précisément à associer toute la nation à cette œuvre, à la mobiliser tout entière pour elle, à faire de chacun de ceux qui travaillent un pionnier et un soldat de cette tâche et à lui donner ainsi cette fierté d’avoir combattu à son rang. L’esprit du fascisme consiste avant tout à pénétrer chacun de la grandeur de la tâche accomplie par tous et à donner ainsi à chacun une joie intérieure, une occupation profonde, un objectif vital qui éclairera et transformera sa propre existence. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 127-128


« [...] la victoire fasciste est la seule chance d’établir un troisième ordre, un troisième monde et que la défaite du fascisme condamnera les hommes à ne plus connaître pendant très longtemps que l’affrontement stérile des démocraties libérales et du communisme. Ils savent aussi que l’idée de l’unité de l’Europe n’est pas seulement un thème de propagande : cette unité est nécessaire, elle est la seule voie de salut entre les deux monstres qui apparaissent : et si le fascisme perd cette guerre, ils savent que cette unité ne sera jamais réalisée, car l’Europe sera une terre conquise, elle appartiendra soit aux États-Unis ou à la Russie soviétique, elle sera une terre dépendante, une colonie d’un type nouveau, elle n’aura jamais la possibilité de réaliser cette conception politique originale, cette nouvelle idée de l’homme qui seule peut lui servir de support. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 122


« Le fascisme n’est pas une doctrine : c’est une volonté obscure et très ancienne écrite dans notre sang, dans notre âme. S’il est différent pour chaque nation, c’est que chaque nation a une manière à elle de se sauver. Elle le trouve au plus profond d’elle-même. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 113


« Il naîtra de faux fascismes. Car la démocratie est fourbue. Dans son agonie, elle aura des sueurs et des cauchemars : et ces cauchemars seront des tyrannies brutales, hargneuses, désordonnées. Il y aura des fascismes de l’anti-fascisme. Il y aura des “dictateurs de la gauche”. Et nous verrons s’élever au nom de la défense des républiques, des régimes qui auront pour maxime de refuser la liberté aux “ennemis de la liberté”. Nous le savons. Et c’est pourquoi nous savons aussi que c’est mensonge et vanité de définir le fascisme par des caractères extérieurs. La suppression de la liberté, les arrestations arbitraires, les camps de concentration, la torture qu’on prétend rejeter sur le fascisme, sont tout aussi bien et tout aussi souvent le propre des régimes dirigés contre le “danger fasciste”. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 112


« Ce qu’on appelle la mystique des mouvement fascistes, c’est ce réveil des cris de guerre perdus qui sommeillent au fond de nous, cet instinct obscur que tout pourrait être autre, avec d’autres vérités et d’autres dieux, des dieux oubliés des temps très lointains, des serpents à plumes gravés sur de vieilles pierres. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 89


« [...] l’empire arabe fut l’empire de la civilisation et de la beauté [...], les princes de leurs royaumes ne le cédaient en rien aux barons du Nord pour la justice et la courtoisie. Tel était le royaume des forts, tel était le royaume des guerriers. En ce temps-là, les usuriers n’étaient pas les maîtres et les légistes baisaient la babouche des émirs. Chaque chose était à sa place. Et la loi du Coran régnait qui veut qu’on écoute les sages, qu’on respecte la justice et qu’on honore ceux qui se conduisent comme des hommes pour la défense du Croissant. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 89


« Il y a dans le Coran quelque chose de guerrier et de fort, quelque chose de viril, quelque chose de romain pour ainsi dire. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 87


« Il y a dans tout fascisme une morale et une esthétique, mais cette morale et cette esthétique sont conquérantes, et par là, tout fascisme est une religion. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 87


« [...] l’Islam n’appartient pas plus au monde démocratique qu’au monde communiste, il est par son essence et son implantation un véritable “troisième monde”. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 86


« [...] l’État démocratique n’a pas d’autre fonction que d’assister à ce qui se passe et de compter les coups en s’assurant seulement qu’ils sont joués conformément à une certaine règle. Il ne dirige pas le destin de la nation, il contemple le développement des forces de destruction et attend paisiblement qu’elles aient achevé de détruire la nation et la démocratie elle-même, satisfait seulement de constater que tout se passe selon une procédure réglementaire. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 41


« Les régimes fascistes retirent à bon droit à certains groupements financiers l’usurpation des monopoles qu’ils ont institués grâce à leurs milliards pour contrôler l’opinion et imposer leur volonté à l’État. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 36


« Le fascisme sera toujours un pari. Mais la vertu du fascisme est dans cette confiance de toute la nation en un homme dans lequel elle se reconnaît. Le principe de discipline du fascisme, loin de le regretter et de le renier, nous devons donc, au contraire, le proclamer comme une des lois les plus nécessaires des temps modernes. Nos nations d’Europe meurent de la maladie de la discussion et de la défiance, de l’esprit de dénigrement qui s’est installé dans la pratique de la vie parlementaire. Le civisme n’est plus dès lors qu’une obéissance réticente et souvent purement formelle à la volonté provisoire d’une majorité fragile. Ces régimes où tout le monde louvoie, évite les responsabilités, écoute sa Loge, sa conscience, suppute, spécule, se réfère [...]. »

— Maurice Bardèche, Qu’est-ce que le fascisme ? (1961), éd. Kontre Kulture, 2019, p. 33


« L’argent vend et achète des nations. [...] Un peuple qui met l’argent au dessus de tout cesse d’exister en tant que peuple, il devient l’instrument de l’étranger qui détient l’argent, et il lui abandonne sa vie et son destin. C’est là le point où nous en sommes. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 200-201


« [...] nous entrons dans le temps des migrations. La défaite que nous préparent les démocraties modernes ne sera pas une sujétion, elle sera une transplantation.

D’autres peuples, à notre place, s’installeront dans nos fermes et dans nos villes. Ils irrigueront nos terres d’Europe, ils s’installeront parce qu’ils les auront conquises, ils s’y installeront et nous transvaseront vers d’autres climats pour que leur conquêtes soit sans recours. [...] Nous serons remplacés sur nos territoires par un sang nouveau, docile, par une race nouvelle, obéissante. Nous serons déracinés. Car telle est la forme de la conquête moderne, du moment que tout être vivant est devenu une volonté. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 193-194


« Nous sommes en train de subir sans combat la plus grande défaite de notre histoire simplement par esprit d’impuissance et de démission.

[...] C’est la défaite de l’Occident que prépare insensiblement le système des démocraties modernes, et la défaite la plus bête, la plus consentie, la plus évitable. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 178-191


« Cette adultération de nos peuples a produit, comme il a été expliqué plus haut, un double résultat : elle a atteint la vie et la pensée de nos nations, elle a atteint aussi notre vie et notre pensée en tant qu’individus. Nos nations, en tant que nations, sont frappées de paralysie et d’impuissance ; mais individuellement, chacun de nous est soumis à un déracinement, à un abâtardissement, à un métissage moral qui a pour but de faire de nous un bétail docile tenu par ses vices, ses besoins, ses habitudes, ses rêves. La pensée étrangère a fait sur nous en tant que nation ce que l’invasion n’avait jamais réussi ; l’infiltration est en train de faire de nous un peuple sans visage, une race nouvelle interchangeable, incolore, insipide, matière première idéale pour un gouvernement mondial de conquérants sans gloire, sans nom et sans patrie. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 177-178


« L’homme des temps modernes et l’homme des démocraties ne font qu’un. C’est le produit d’une société qui n’a su mettre aucun pouvoir au-dessus de l’argent et qui veut toutefois avoir bonne conscience. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 167


« La publicité n’est donc pas un attribut du monde moderne, [...] elle est l’essence du monde moderne, elle est le tissu de son âme. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 148


« L’empire de l’argent est l’empire des marchands. Il est fondé sur l’acte essentiel de vendre. Sa puissance se mesure par l’étendue de sa clientèle et par la fidélité. Pour conquérir et conserver cette clientèle, les marchands se sont substitués aux princes dans la directions des affaires du monde. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 147


« Au contraire, ce qui est la marque même du nationalisme et ce qui constitue le casus belli avec le grand capitalisme est essentiellement l’autarcie. La lutte véritable contre l’empire de l’argent consiste, en définitive, à fermer ses frontières, à refuser le paiement des redevances aux monopoles et à substituer à ces monopoles des ressources nationales. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 133


« Le crime de lèse-majesté n’est plus depuis ce temps contre la nation, il est contre la démocratie. C’est-à-dire que le souverain, le prince invisible qui était encore nous-mêmes puisqu’il était la nation, est aujourd’hui hors de nous-mêmes, hors de notre atteinte, il est l’idée qui nous dépossède et nous gruge. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 126-127


« L’usure est devenue la loi de fer sous laquelle nos nations plient le cou. Elles travaillent sans fin pour payer les matières premières qui sont mises à leur disposition et leur travail même est utilisé pour renforcer leur sujétion. Le mécanisme sur lequel Karl Marx fondait la définition de l’exploitation de l’homme par l’homme se trouve aujourd’hui transposé à l’échelle internationale. La propriété des sources de matières premières joue le même rôle dans l’économie mondiale que la propriété des moyens de production dans l’économie privée. Nos nations modernes sont prolétarisées insensiblement et nos régimes modernes ont pour but de maintenir cette situation. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 111-112


« On retrouve donc actuellement dans nos “démocraties” une caste de profiteurs absolument analogues aux “privilégiés” de l’Ancien Régime, qui ont substitué leur pouvoir au pouvoir du peuple. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 35


« Naturellement, la falsification de l’histoire jouant un rôle capital dans un régime fondé sur la victoire militaire d’un certain système idéologique, ce miroir déformant à travers lequel l’opinion aperçoit l’histoire récente et les visages de ses grandes vedettes est un prisme indispensable, un transformateur fondamental. Cette lentille savante, ce miroir magique à travers lequel passe nécessairement le regard de chacun est un élément permanent et invisible de rééducation. Notre âme ne nous appartient plus. Notre volonté ne nous appartient plus. On a découvert que ce sont des armes trop dangereuses pour les laisser entre nos mains. Il arrive qu’elles se révoltent, qu’elles grondent, qu’elles éclatent qu’elles tuent. La première de toutes les tâches politiques est de nous en déposséder, par la contrainte ou le pas de l’oie en Russie, par la persuasion chez nous. Nous sommes au temps des lavages de cerveau. Avant tout, il faut que nous se soyons pas nous-mêmes. On ne sait pas ce qu’il peut y avoir en nous-mêmes : peut-être le sentiment de l’honneur, la fierté, le respect de notre sang, une sorte d’aspiration à la propreté et à la grandeur, qui sait ? »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 28-29


« Nous croyons vivre sous un régime de suffrage universel, en réalité nous vivons sous un système de cooptation. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 25


« On peut penser que les temps modernes sont des temps heureux. C’est l’opinion de certaines personnes. Elles trouvent que nous ne manquons de rien, que nous sommes libres, que nous avons ce qu’on peut avoir de justice et de paix. C’est un point de vue. Dans ce cas, il faut considérer comme circonstances fâcheuses les déconvenues et les sujets d’inquiétudes que nous apporte le présent. [...]

Mais la médecine politique est plus difficile à pratiquer que l’autre. Pour demander leur secret aux temps modernes, on ne doit pas compter sur le secours du malade. Il faut au contraire débrouiller ses mensonges et reconnaître son véritable état malgré les illusions qu’il cherche à répandre.

L’euphorie des temps modernes, en France et dans les autres démocraties, cache une malhonnêteté fondamentale qui est la cause de notre décadence. Les régimes que nous appelons démocratiques sont une comédie au même titre que les démocraties populaires. La volonté nationale y est escamotée. Une caste de privilégiés s’y est emparée de la nation. Son pouvoir a pour condition la libre pénétration du pouvoir de l’étranger qui aboutit à notre division politique, à notre impuissance, à notre domestication. Finalement, sous prétexte de liberté, nous ne sommes plus maître de rien chez nous, ni de nos économies, ni de nos territoires, ni de notre destin. Nous ne sommes plus rien dans nos nations. Les temps modernes, c’est le temps de l’expropriation. »

— Maurice Bardèche, Les Temps modernes (1956), éd. Les Sept Couleurs, 1956, p. 9-11


« La lutte contre la misère et pour la liberté demande autant d’héroïsme que le combat par les armes [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 217


« Nous voulons la liberté en tant que peuple, car c’est la seule manière de l’obtenir réelle en tant qu’individu. C’est à cette liberté politique que nous donnons la priorité. Ceux qui nous la refusent au nom d’un mot comme liberté ou démocratie, nous les appelons les ennemis véritables de la liberté et de la démocratie. Nous croyons que la liberté et la démocratie commencent avec l’indépendance, en Europe comme ailleurs, et que, hors de l’indépendance, il n’y a ni liberté, ni démocratie. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 212


« La primauté du marchand disparaît quand la souveraineté nationale entre en scène. Il n’est plus qu’un exécutant spécialisé. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 207


« L’unité des peuples d’Occident ne peut se faire aujourd’hui que contre le capitalisme international. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 201


« L’Europe est dans l’action, elle est dans la fraternité du travail et dans l’épreuve par le travail, elle est dans nos jeunesses mêlées, elle n’est pas dans les parlotes, dans les accords douaniers, dans les contingentements, et dans les pièges à devises, appelés pools, pactes, conventions. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 200


« Nous sommes en Europe de la race des fondateurs d’empires. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 198


« L’autre ennemi (et d’ailleurs le même) est l’argent. Le règne de l’argent est le règne de l’étranger ; il est aussi le règne du ventre. La première chose que nous avons à dire c’est que la valeur d’un homme ne se compte pas en dollars, ni la puissance d’une nation en chiffre d’exportations. Au dessus de l’argent, nous mettrons l’homme ; au-dessus du succès, nous mettrons la propreté ; et au dessus du chiffre des ventes, nous mettrons la discipline et l’énergie. Dans la société que nous voulons, le marchand doit être, comme dans l’Inde, d’une caste grasse, mais peu honorée. Au-dessus, il y a le soldat, le militant, le travailleur. Au-dessus de lui, il y a tous les gens qui font quelque chose pour rien. Car la puissance d’une nation, elle est dans les hommes qui sont prêts à donner pour rien, leur sang, leur vie, leur action, pour rien, pour l’honneur. Quand une nation n’a plus de tels hommes, elle cesse d’être une nation, elle n’est plus qu’un conglomérat d’intérêts, une société par actions avec des prisons et des gendarmes. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 195-196


« Défendre nos nations, c’est donc d’abord redevenir maîtres chez nous. Une armée forte contre l’étranger du dehors, une législation contre l’étranger de l’intérieur [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 195


« Il faut adorer l’humanité, se mettre au-dessus de toutes les patries. C’est bien commode pour ceux qui sont sans patrie. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 191-192


« Toutes les nations d’Europe, à des degrés divers, sont en réalité des pays occupés. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 190


« On s’apercevra rapidement, en réfléchissant aux conditions du monde moderne, que la pensée est le plus puissant des agents de destruction inventé par notre temps. La bombe atomique, la guerre bactériologique même, ne sont que des moyens puérils auprès de ce formidable empoisonnement de tout l’organisme par un virus insaisissable. La pensée injectée par l’étranger dans les veines d’une nation est un curare. Elle stupéfie et paralyse. À doses faibles, elle pervertit. A haute dose elle fait tituber des nations entières comme des animaux ivres, elle obscurcit l’instinct le plus fort, elle voile la vérité la plus évidente. Des peuples se réveillent parfois, atterrés de ce qu’ils ont fait pendant leur ivresse [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 184


« Ce que l’Europe ne peut accepter, c’est une hégémonie économique des États-Unis, qui nous imposerait vos produits, vos prix, vos contrats, qui lèverait sur nous une dîme et nous contraindrait par toutes sortes de pressions, et qui finalement, abolirait par ce moyen notre liberté politique. Ce que l’Europe ne peut accepter non plus c’est que vos banques achètent peu à peu nos entreprises, ou s’en rendent maîtres par leurs prêts, les contrôlent par une représentation discrète. [...] Notre Europe peut tendre une main loyale au peuple américain, mais elle ne peut accepter à aucun prix le contrôle du capitalisme international. C’est pour elle une question de vie ou de mort. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 173-174


« Laissez l’Europe à son propre génie, laissez-la à sa propre culture, laissez-la trouver dans son passé et dans son sang, les solutions qui sont les siennes. Ne forcez pas cette image du monde que Dieu a créé selon son plan et non selon le vôtre. Nous ne sommes pas des nègres, nous ne sommes pas des jaunes, nous ne sommes pas des sémites, nous ne sommes pas des Américains. Ne superposez pas votre Babel à la nature. Agissez selon la nature des choses. La sagesse politique c’est cela. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 171-172


« La carte réelle du monde n’est pas la carte des continents, c’est la carte des densités de population. Et cette carte ne fait que traduire la véritable réalité géographique et politique : la carte réelle du monde est la carte des grandes unités ethniques et culturelles. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 170


« [...] les États-Unis n’ont rien à gagner à cette indépendance de l’Europe. Apparemment, les États-Unis ont intérêt à se constituer un empire invisible, destiné à leur fournir des troupes, des instruments politiques et des clients perpétuels. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 167


« C’est l’Atlantique qu’on protège, c’est pour l’Atlantique qu’on se bat, c’est de l’Atlantique qu’on attend la victoire, c’est l’Atlantique enfin qui est notre patrie. Eh bien monsieur le Sénateur, dites-vous que des millions d’hommes en Europe sont comme moi : ils sont des paysans. Ils savent ce que c’est que leur village, ils savent ce que c’est que leur terre, ils savent ce que c’est que l’invasion, mais ils ne savent pas ce que c’est que l’Atlantique. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 162


« Je crois à l’Europe, à condition qu’elle soit l’Europe et qu’elle n’obéisse ni à Washington ni à Moscou. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 159


« [...] la tâche des partis nationaux en Europe, et c’est la plus sacrée de toutes puisqu’elle est finalement notre suprême moyen pour sauver non seulement nos libertés, mais notre existence, pour accomplir le plus grave et le dernier de tous les devoirs, celui de sauver la race. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 158-159


« [...] il est possible qu’il soit nécessaire de faire l’Europe sans l’Angleterre. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 149


« Nous sommes convaincus aussi que la conception du monde qui sera celle de l’Europe nous permettra de trouver un terrain d’entente avec les nationalistes arabes. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 149


« [...] la communauté européenne doit être nécessairement une unité politique absolument indépendante. [...] L’Europe ne doit pas être une position avancée des États-Unis dans la guerre contre l’impérialisme russe. [...] Une Europe démocratique est la prisonnière du camp démocratique, elle ne peut être qu’un état satellite des États-Unis [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 144-146


« [...] nous sommes tous des paysans de la même terre d’Europe, nous vivons tous des mêmes souvenirs et les dieux de nos pays sont les mêmes [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 142


« [...] l’Europe ne pourra se sauver qu’en prenant conscience de valeurs nouvelles [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 140


« Nous vivons dans un monde détruit. Ce ne sont pas seulement nos villes qui sont détruites, ce sont des systèmes entiers de valeurs et de croyances, ce sont tous les systèmes de valeurs et croyances. Ces ruines sont invisibles, mais elles sont plus terribles que les ruines visibles. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 139


« Le dépassement du nationalisme, seuls les nationalistes peuvent le faire. Car s’il ne se fait pas par eux, il se fera contre eux, et ce sera une catastrophe pour tout le monde. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 138


« Si la pensée de certains est de faire une Europe antifasciste et apatride, qui serait pour ainsi dire télécommandée de New-York ou de Tel-Aviv, cette Europe colonisée ne nous intéresse pas du tout [...]. Transporter l’antifascisme du plan national sur le plan européen, c’est tout simplement étendre à l’échelon continental les causes de faiblesse et de ruine, c’est condamner à mort l’Europe que nous voulons créer. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 136-137


« Les États nationaux sur lesquels était fondée toute la vie politique d’autrefois sont aujourd’hui inviables. Ils n’ont pas plus d’existence politique réelle que le grand-duché de Bade ou le grand-duché de Modène n’en avaient il y a cent ans. Ils ont cessé d’exister en tant qu’unités politiques parce qu’ils ont cessé d’exister en tant que forces politiques. S’ils s’obstinent à survivre dans leur état actuel ils sont tous condamnés à devenir des États satellites. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 136


« [...] des formations politiques comme le parti du général de Gaulle en France ou le parti de Winston Churchill en Angleterre ne sont pas des forces nationales authentiques. Le désir, et même, à vrai dire, l’aspiration à la servitude envers l’Amérique, l’influence des banques juives et des mots d’ordre juifs, ont toujours empêché les états-majors de ces partis de prendre conscience de leur mission. Et Churchill, aussi bien que de Gaulle, destructeurs de l’Europe, complices de l’invasion communiste, agents conscients et forcenés de toutes les forces de destruction, ilotes ivres qui se réveillent devant l’abime, ne peuvent être aujourd’hui des guides. Leur politique sent le rabbin comme leur passé. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 124-125


« Ces hommes, les plus jaloux de leur indépendance nationale, connus par leur passé pour l’intransigeance de leur nationalisme, sont devenus aujourd’hui, dans leurs pays respectifs, les partisans les plus actifs et les plus décidés de l’unité européenne.

Ces hommes représentent, il faut que vous le sachiez, monsieur le Sénateur, ce qui a fait la grandeur de nos patries au temps où elles étaient puissantes. Leur conception de l’honneur est celle du soldat et du féal. Ils pensent que la religion du serment est éternelle et que rien ne prévaut sur la parole donnée. Ils estiment que le malheur ne délie point, que même la méchanceté du prince ne délie point. Ils pensent au contraire de vos idéalistes, que les formes politiques sont transitoires et que le pays seul et l’âme de ce pays sont éternels. Ils veulent être des hommes et léguer à leurs enfants leurs cités et leurs terres telles qu’ils les ont reçues de leurs pères, et non point comme des domaines anonymes sur lesquels le plus bavard est le maître et où l’étranger impose sa loi. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 122


« L’expression la plus haute de notre conscience, c’est le sentiment de cette communion qui nous lie à tout, à notre passé, aux hommes de notre race, aussi bien qu’aux camarades ne notre combat et de notre œuvre. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 105


« [...] si vous imposez votre conception de la démocratie ou votre conception de la liberté, ne sera-t-on pas en droit de vous dire que vous travaillez en réalité à votre profit et au profit de vos marchands, et que les instruments de votre politique démocratique sont, en réalité, les instruments de votre hégémonie ? »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 71


« [...] vous avez voulu introduire la morale dans la politique internationale et dans la guerre. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 69-70


« Vous avez détruit l’Europe, l’Europe solide d’autrefois. À la place de la digue anticommuniste, il n’y a plus que vos divisions, vos fragiles divisions. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 37


« Ce véritable socialisme, ce terrible exemple qui tuait l’idéal communiste par son existence seule, c’était cela qu’il fallait détruire à tout prix. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 31


« L’amour du sol, l’amour des enfants, l’amour du travail, toutes ces qualités paysannes, toutes ces qualités charnelles de la race française, et non seulement de la race française, mais de tous les peuples d’Occident, c’était bien là l’ennemi à abattre. Ce n’était pas assez de parler de liberté et de progrès, il fallait tuer en nous les réflexes de la races, les réflexes de la vie. Il fallait tuer la vie en nous pour que nous ne risquions pas de découvrir un jour ce que c’était que la vraie liberté et ce que c’était que la joie. [...] Il fallait empêcher ce réveil. De là les nègres, de là les naturalisations en masse par ghettos entiers, l’abrutissement par les quotidiens et la radio, la pornographie, la publicité l’idolâtrie du riche, l’adoration du clinquant, la béatification du boxeur et de la danseuse nue, toute cette foire qui sent la poussière et le papier d’Arménie et dans laquelle une génération hébétée se promène docilement, assourdie par les pick-up et les orchestres des manèges [...]. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 26-27


« Ne pouvant intervenir directement, le Kremlin chercha un moyen de sauter par-dessus les frontières, d’être présent sans avoir à débarquer, d’être au gouvernement sans être contraint de s’emparer du pouvoir et, pour cela, il inventa l’antifascisme. Cette trouvaille géniale n’a pas été saluée comme il convient. Elle est l’âme de la politique moderne, elle a renouvelé les méthodes de la politique, comme l’apparition de l’artillerie a changé celles de la guerre. Elle permit au parti communiste d’être tout-puissant tout en restant minoritaire. [...] L’antifascisme est l’arme politique moderne du communisme par excellence. [...] L’antifascisme était le cheval de Troie. [...] Il avait pour but de maintenir les nations dans un état d’impuissance contre l’infiltration communiste. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 17-28


« Le génie de nos vieux pays d’Occident avait su opposer à la mystique communiste une mystique également forte. Du ventre fécond de la vieille Europe, mère des lois et des nations, une nouvelle foi avait surgi. Ce n’était pas un système qui s’élaborait contre un autre système, c’était notre terre et notre sang qui soudain se retrouvaient. Ce n’était rien d’abstrait, c’étaient des hommes qui se souvenaient. C’était de très loin dans les âges toute notre force et tout notre passé qui leur faisaient trouver les mots qui réveillaient les peuples contre la ruée d’Asie. »

— Maurice Bardèche, L’Œuf de Christophe Colomb. Lettre à un sénateur d’Amérique (1951), éd. Les Sept Couleurs, 1951, p. 14


« Car telle est, en vérité, la condition de l’homme après la déposition des patries. On soutient par pression les régimes qui ouvrent largement la cité à l’étranger. On exige que ces étrangers reçoivent les mêmes droits que les habitants du pays et on condamne solennellement toute tentative de discrimination. Puis on ne reconnaît pour régulière qu’une manière d’opiner purement numérique. Avec ce système, quelle cité ne sera pas, en un temps donné, soumise par une conquête pacifique, submergée par une occupation sans uniforme et offerte finalement au règne de l’étranger ?

Le point final est atteint ici. Les différences nationales seront peu à peu laminées. La loi internationale s’installera d’autant mieux que la loi indigène n’aura plus de défenseurs. Les gérances nationales que nous décrivions tout à l’heure prennent dans cette perspective leur véritable signification : les États ne seront plus que les arrondissements administratifs d’un seul Empire. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 145-146


« Cet homme de la terre et des cités, cet homme qui est l’homme depuis qu’il y a des peuples et des cités, c’est lui précisément que Nuremberg condamne et répudie. Car la loi nouvelle lui dit : « Tu seras citoyen du monde, tu vas être toi aussi empaqueté et déshydraté, tu n’écouteras plus le bruissement de tes arbres et la voix de tes cloches, mais tu apprendras à entendre la voix de la conscience universelle, secoue la terre de tes souliers, paysan, cette terre n’est plus rien, elle salit, elle embarrasse, elle empêche de faire de jolis emballages. Les temps modernes sont venus. Écoute la voix des temps modernes. Le manœuvre polonais qui change d’embauche douze fois par an est le même homme que toi, le fripier juif qui vient d’arriver de Korotcha ou de Jitomir est le même homme que toi, ils ont les mêmes droits que toi sur ta terre et sur ta ville, respecte le nègre, ô paysan. Ils ont les mêmes droits que toi et tu leur feras place à ta table et ils entreront au conseil où ils t’apprendront ce que dit la conscience universelle que tu n’entends pas encore aussi bien qu’il faudrait. Et leurs fils seront des messieurs et ils seront établis juges sur tes fils, ils gouverneront ta ville et ils achèteront ton champ, car la conscience universelle leur donne expressément tous ces droits. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 144-145


« [...] il y a officiellement depuis le jugement de Nuremberg, une religion de l’humanité [...]. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 135


« Les patries ne peuvent enfanter que des hérésies. Elles sont toutes suspectes d’une malédiction originelle. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 135


« Nous voyons maintenant que ce ne sont pas seulement les nationalismes qui sont mis en accusation, mais les patries elles-mêmes. Les droits internes sont détrônés par l’avènement d’un droit supérieur ; les États souverains sont déposés s’ils n’acceptent pas d’être les serviteurs du super-État et de sa religion. Mais ce n’est pas seulement cela. L’esprit messianique se démasque à la fin : il dit clairement son nouvel évangile. Toutes les cités sont suspectes. Elles ne sont en réalité que les dépositaires du pouvoir. Leur pouvoir temporel n’est plus qu’un pouvoir d’administration. Les patries ne sont plus maintenant que les gérantes d’une immense société anonyme. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 134


« L’ONU fulmine et la patrie se dissout. Il n’y a plus de pouvoir temporel. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 134


« Nous ne sommes plus les soldats d’une patrie, nous sommes les soldats de la loi morale. Nous ne sommes plus les citoyens d’une nation, nous sommes des consciences au service de l’humanité. Tout s’explique alors. Il ne s’agit pas de savoir si le maréchal Pétain est le chef légal du gouvernement de la France, la France cela n’existe pas, la légalité, cela n’existe pas, il s’agit de savoir si le général de Gaulle incarne la morale internationale plus exactement que le maréchal Pétain : entre la démocratie incarnée par un comité improvisé à Londres et la France représentée par un gouvernement qui ne convoque pas les conseils généraux, nous n’avons pas à hésiter : il faut préférer la démocratie, parce que la morale est nécessairement du côté de la démocratie, tandis que la France, cela ne représente rien à l’égard de la morale. Nous voilà donc en présence du paysage intellectuel complet du cerveau de M. de Menthon. Désormais, c’est la démocratie qui est la patrie, et la patrie n’est plus rien si elle n’est démocratique. Préférer la patrie à la démocratie, c’est trahir. Quand la démocratie est menacée, le patriotisme est toujours du côté de la démocratie. Si la patrie est dans le camps contraire, cela ne fait rien : c’est la résistance qui est la loi suprême, la trahison qui est obligatoire et la fidélité qui est trahison, c’est le franc-tireur qui est le véritable soldat. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 132-133


« Désormais, toute guerre internationale devient automatiquement une guerre de Droit. Le vainqueur n’aura aucune peine à faire reconnaître que le vaincu est toujours l’agresseur. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 126


« [...] les armées du droit bombardent Dresde avec un sentiment de peine infinie, et quand nos Sénégalais violent les jeunes filles de Stuttgart, c’est un acte de guerre qui échappe à toutes qualification pénale [...]. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 124


« [...] nous avons embrassé les nègres dans les rues en les appelant nos libérateurs, et le maréchal de l’air [britannique] a défilé au milieu de nos vivats. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 118


« Les juifs sont originellement des étrangers, qui ont été d’abord admis dans notre pays avec prudence, puis en nombre de plus en plus grand à mesure que certains d’entre eux obtenaient de l’influence. En dépit de cette hospitalité qui leur était accordée, ils ne se sont pas abstenus de prendre part aux discussion politiques de notre pays [...]. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 112


« Ce n’est pas le plan Marshall qui menace notre indépendance, ce sont les principes de Nuremberg. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 65


« Un œil au milieu d’un triangle, comme sur la couverture du catéchisme, gouverne la nouvelle création politique. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 64


« La république universelle est la république des marchands. [...] Là où les souverainetés nationales s’éteignent, la dictature économique mondiale commence à luire. Un peuple ne peut plus rien contre les marchands lorsqu’il a renoncé au droit de dire : ici, les contrats sont tels, les usages sont tels, et vous payez telle dîme pour vous asseoir. Les États-Unis du monde ne sont qu’en apparence une conception politique : c’est en réalité une conception économique. [...] Celui qui renonce au droit de taxer l’étranger, de le reconduire hors de la ville avec ses marchandises, de fermer ses ports aux missionnaires, renonce aussi à la liberté et à tous ses biens. Qu’est-ce qu’une grève, qu’est-ce qu’une conquête sociale dans un pays qui est forcé d’aligner ses prix sur ceux de l’étranger ? [...] L’élection du président des États-Unis nous importe plus que nos propres crises ministérielles. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 62-63


« [...] vous êtes un fidèle de la religion de l’Humanité. Au fond du sanctuaire est assis un dieu nègre. Vous avez tous les droits sauf de dire du mal du dieu. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 37


« Nous vivions jusqu’ici dans un univers solide dont les générations avaient déposé l’une après l’autre les stratifications. Tout était clair : le père était le père, la loi était la loi, l’étranger était l’étranger. On avait le droit de dire que la loi était dure, mais elle était la loi. Aujourd’hui ces bases certaines de la vie politique sont frappées d’anathème. Car ces vérités constituent le programme d’un parti raciste condamné au tribunal de l’humanité. En échange, l’étranger nous recommande un univers selon ses rêves. Il n’y a plus de frontières, il n’y a plus de cités. D’un bout à l’autre du continent, les lois sont les mêmes, et aussi les passeports, et aussi les juges, et aussi les monnaies. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 36


« La condamnation du parti national-socialiste va beaucoup plus loin qu’elle n’en a l’air. Elle atteint, en réalité, toutes les formes solides, toutes les formes géologiques de la vie politique. Toute nation, tout parti qui se souviennent du sol, de la tradition, du métier, de la race sont suspects. Quiconque se réclame du droit du premier occupant et atteste des choses aussi évidentes que la propriété de la cité offense une morale universelle qui nie le droit des peuples à rédiger leurs lois. Ce ne sont pas les Allemands seulement, c’est nous tous qui sommes dépossédés. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 35-36


« La décision de Nuremberg consiste donc à faire une sélection préalable entre les partis. Les uns sont légitimes et les autres suspects. Les uns sont dans la ligne de l’esprit démocratique et ils ont le droit en conséquence de prendre le pouvoir [...]. Les autres, au contraire, n’ont pas le droit au pouvoir et par conséquent il est inutile qu’ils existent : il est entendu qu’ils contiennent en germe toutes sortes de crimes contre la paix et l’humanité. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 33


« Le monde est désormais démocratique à perpétuité. Il est démocratique par décision de justice. Désormais un précédent judiciaire pèse sur toute espèce de renaissance nationale. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 32-33


« [...] les bombes au phosphore valent bien les camps de concentration. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 21


« On eut la bonne fortune de découvrir en janvier 1945 ces camps de dont personne n’avait entendu parler jusqu’alors et qui devinrent la preuve dont on avait précisément besoin, le flagrant délit à l’état pure, le crime contre l’humanité qui justifiait tout. On les photographia, on les filma, on les publia, on les fit connaître par une publicité gigantesque, comme une marque de stylo. La guerre morale était gagnée. La monstruosité allemande était prouvée par ces précieux documents. Le peuple qui avait inventé cela n’avait le droit de se plaindre de rien. Et le silence fut tel, le rideau fut si habilement, si brusquement dévoilé, que pas une voix n’osa dire que tout cela était trop beau pour être parfaitement vrai. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 17


« Ils se sont emparés de l’épée de Jéhovah et ils ont chassé l’Allemand des terres humaines. L’écroulement de l’Allemagne ne suffisait pas aux vainqueurs. Les Allemands n’étaient pas seulement des vaincus, ils n’étaient pas des vaincus ordinaires. C’est le Mal qui avait été vaincu en eux : on avait à leur apprendre qu’ils étaient des Barbares, qu’ils étaient les Barbares. Ce qui leur arrivait, le dernier degré de la détresse, la désolation comme au jour du déluge, leur pays englouti comme Gomorrhe et eux seuls errants, stupéfaits, au milieu des ruines, comme au lendemain de l’écroulement du monde, on avait à leur apprendre que c’était bien fait, comme disent les enfants. C’était une juste punition du ciel. Ils devaient s’asseoir, eux Allemands, sur leurs ruines et se frapper la poitrine. Car ils avaient été des monstres. Et il est juste que les villes des monstres soient détruites, et aussi les femmes des monstres et leurs petits enfants. Et la radio de tous les peuples du monde, et la presse de tous les peuples du monde, et des millions de voix de tous les horizons du monde, sans exception, sans fausse note, se mirent à expliquer à l’homme assis sur ses ruines pourquoi il avait été un monstre. »

— Maurice Bardèche, Nuremberg ou la Terre promise (1948), éd. Kontre Kulture, 2016 (ISBN 9782367250885), p. 11-12


« Vous avez créé des intouchables et des enfants d’intouchables, une postérité charnelle et spirituelle d’intouchables : vous avez créé à l’intérieur de la nation des hérétiques et une hérésie. »

— Maurice Bardèche, Lettre à François Mauriac (1947), éd. La Pensée libre, 1947, p. 21


« L’épuration est un fait beaucoup plus important et beaucoup plus significatif que vous ne croyez. Car elle est le commencement d’une épuration permanente. Les fantômes d’opposition vous trompent. Vous ne voyez pas l’élimination de l’opposition véritable, celle qui s’attaque aux bases du mensonge vital. C’est le phénomène le plus grave de notre nouvelle vie politique. C’est une étape vers le communisme beaucoup plus importante que ces nationalisations qui vous donnent tant de souci. »

— Maurice Bardèche, Lettre à François Mauriac (1947), éd. La Pensée libre, 1947, p. 17
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Bibliographie

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