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Citations

« Rompons notre pain avec celui qui a faim, accueillons dans notre demeure le pauvre sans toit, vêtons celui qui est nu, et ne méprisons pas ceux qui sont de la même race que nous ! »

— Saint Augustin, Les Confessions, trad. Joseph Trabucco, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 9782080700216), p. 328


« Quant aux fautes contre les coutumes des hommes, il faut les éviter en raison de la diversité de ces coutumes ; le pacte mutuel scellé par la coutume ou la loi d’une cité, d’une nation, ne saurait être violé par le caprice d’un citoyen ou d’un étranger. C’est laid un élément qui ne s’accorde pas au tout dont il fait partie. »

— Saint Augustin, Les Confessions, trad. Joseph Trabucco, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 9782080700216), p. 59


« Les hommes, dont la vie terrestre est courte, ne sont pas capables d’accorder par la pensée les raisons des choses, dans les siècles passés et dans d’autres pays dont ils n’ont pas l’expérience, avec leur expérience particulière. Cependant, dans un même corps, dans une même journée, dans une même maison, ils peuvent facilement se rendre compte de ce qui convient à tel membre, à tel moment, à tel endroit, ou à telle personne. C’est pourquoi ils se scandalisent dans un cas et se soumettent dans l’autre. »

— Saint Augustin, Les Confessions, trad. Joseph Trabucco, éd. Flammarion, coll. « Garnier Flammarion », 1993 (ISBN 9782080700216), p. 58-59
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Citations sur Saint Augustin

« Écoutez, vous qui m’êtes chers,

Nous, chrétiens, nous croyons à l’éternité des choses éternelles auxquelles nous appartenons. Dieu ne nous a promis que la mort et la résurrection. Les fondations de nos villes ne s’enfoncent pas dans la terre mais dans le cœur de l’Apôtre que le Seigneur a élu pour bâtir son Eglise car Dieu n’érige pas pour nous des citadelles de pierre, de chair et de marbre, Il érige hors du monde la citadelle de l’Esprit-Saint, une citadelle d’amour qui ne s’écroulera jamais et se dressera toujours dans sa gloire quand le siècle aura été réduit en cendres Rome a été prise et vos cœurs en sont scandalisés. Mais je vous le demande, à vous qui m’êtes chers, désespérer de Dieu qui vous a promis le salut de Sa grâce, n’est-ce pas à le véritable scandale ? Tu pleures parce que Rome a été livrée aux flammes ? Dieu a-t-il jamais promis que le monde serait éternel ? Les murs de Carthage sont tombés, le feu de Baal s’est éteint, et les guerriers de Massinissa qui ont abattu les remparts de Citra ont disparu à leur tour, comme s’écoule le sable. Cela tu le savais, mais tu croyais que Rome ne tomberait pas. Rome n’a-t-elle pas été bâtie par des hommes comme toi ? Depuis quand crois-tu que les hommes ont le pouvoir de bâtir des choses éternelles ? L’homme bâtit sur du sable. Si tu veux étreindre ce qu’il a bâti, tu n’étreins que le vent. Tes mains sont vides, et ton cœur affligé ? Et si tu aimes le monde, tu périras avec lui. Vous m’êtes chers. Vous êtes mes frères et sœurs et je suis triste de vous voir ainsi affligés. Mais je suis bien plus triste encore de vous trouver sourds à la parole de Dieu. Ce qui naît dans la chair meurt dans la chair. Les mondes passent des ténèbres aux ténèbres, l’un après l’autre, et si glorieuse que soit Rome, c’est encore au monde qu’elle appartient et elle doit passer avec lui. Mais votre âme, remplie de la lumière de Dieu, ne passera pas. Les ténèbres ne l’engloutiront pas [...]. »

— Jérôme Ferrari, Le Sermon sur la chute de Rome (2012), éd. Actes Sud, 2012, p. 208